You are here

24 Heures au Bénin

Subscribe to 24 Heures au Bénin feed 24 Heures au Bénin
Webzine, Quotidien Béninois indépendant, d'analyses et d'information en ligne
Updated: 7 hours 23 min ago

L'accord agricole entre le Maroc et l'Union Européenne adopté

Wed, 01/16/2019 - 20:57

Le parlement européen a adopté en plénière ce mercredi 16 janvier 2019 à Strasbourg, l'accord agricole entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne (UE). Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Maroc s'est félicité de l'adoption par le Parlement Européen, de l'Echange de Lettres concernant l'Accord Agricole conclu entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne.
A travers la signature de cet accord, les produits agricoles et de pêche issus des provinces du Sud bénéficieront désormais des mêmes préférences tarifaires que ceux couverts par l'Accord d'Association. Il confirme également que tout accord couvrant le Sahara marocain ne peut être négocié et signé que par le Royaume du Maroc dans le cadre de l'exercice de sa souveraineté pleine et entière sur cette partie de son territoire.
Ce vote vient couronner un long processus de négociations techniques, de concertations politiques et de validations juridiques, engagées entre le Maroc et l'UE. Durant ce processus, le Maroc a été animé par une triple logique à savoir, la défense non-négociable de son intégrité territoriale et des fondamentaux de sa position à l'égard du Sahara Marocain, la préservation de ses intérêts économiques dans un secteur important avec un partenaire commercial privilégié et un attachement sincère au partenariat multidimensionnel et profond avec l'UE.
Le Maroc tient également à exprimer son appréciation à l'égard de l'action de toutes les institutions européennes et des Etats membres de l'UE, et de leur engagement continu dans un esprit de responsabilité, en vue de faire face aux manœuvres et attaques menées par l'Algérie et le polisario pour torpiller ce partenariat séculaire. Il considère que l'adoption de cet accord constitue une base solide pour une relance pleine et entière de son partenariat avec l'UE, afin de relever ensemble, les défis auxquels fait face la région, et saisit ses opportunités dans un esprit de clarté, de responsabilité et d'ambition.
Le vote a été sanctionné par une majorité écrasante de 444 députés pour, 167 contre et 68 abstentions.
F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Le compte rendu du Conseil des Ministres du 16 janvier 2019

Wed, 01/16/2019 - 19:30

Le conseil des ministres s'est réuni en sa séance hebdomadaire ce mercredi 16 janvier 2019 sous la présidence d'un chef de l'Etat. Votre journal publie ici en intégralité le compte rendu des travaux
Veuillez cliquer sur le lien ci-après pour lire
https://sgg.gouv.bj/cm/2019-01-16/download

Categories: Afrique

Le fichier électoral officiellement remis à la Cena

Wed, 01/16/2019 - 17:48

Après son installation le 02 juillet 2018 par la Cour constitutionnelle, le Cos-Lépi (Conseil d'orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée), a officiellement remis à la Cena (Commission électorale nationale autonome), la liste électorale devant servir aux élections législatives du 28 avril 2019, ce mercredi 16 janvier 2019.
Rappelant la mission de l'institution qu'il préside, Janvier Yahouédéhou, a souligné qu'il s'agissait pour le Cos-Lépi d'une part, d'adopter le document de faisabilité technique des opérations d'apurement, de correction et de mise à jour du fichier électoral, et d'autre part, de veiller à l'élaboration d'une version optimale de la Lépi à utiliser pour les prochaines élections fixées à la date du 28 avril 2018. Selon le point présenté par le président du Cos-Lépi, la liste électorale permanente informatisée extraite du fichier électoral enregistre 5.037.785 électeurs contre 4.746.348 en 2016. Ce nouvel effectif selon les explications de Janvier Yahouédéhou, « intègre les nouveaux majeurs en référence à la date du 28 avril 2019 pour la tenue des élections législatives ».
Selon lui, le fichier mis à la disposition de la Cena au plan qualitatif, répond à des critères légaux relatifs à la sincérité (en raison de la rigueur observée dans le processus de collecte, de traitement, de conservation, d'apurement, de correction, de mise à jour et d'actualisation des données), l'exhaustivité (car les concitoyens en âge de voter y sont inscrits) et de transparence parce que le processus a été conduite de façon participative.
Le président du Cos-Lépi a remercié le président de la République, Son Excellence Patrice Talon qui a pleinement joué sa partition. Il a également adressé ses remerciements à ses collègues députés pour la confiance placée en eux, et aux membres du Cos-Lépi pour leur sacrifice et leur engagement de tous les jours pour la réalisation de la mission commune.
Pour Emmanuel Tiando, président de la Cena, la cérémonie de remise officielle de la liste électorale, répond aux dispositions du code électoral. Après avoir mesuré les sacrifices consentis, les difficultés rencontrées dans le cadre de l'élaboration de cette liste électorale permanente informatisée, il a rappelé avoir eu plusieurs fois l'occasion d'échanger avec le Cos-Lépi sur ces difficultés et le processus d'élaboration du fichier électoral, et félicité Janvier Yahouédéhou et son équipe d'avoir gagné le pari. « Avec cette remise de la liste électorale informatisée, je pense que les inquiétudes des uns et des autres peuvent être dissipées quant à l'organisation des prochaines échéances électorales dans notre pays », a-t-il rassuré. Selon Emmanuel Tiando, le Cos-Lépi vient de jouer sa partition, le gouvernement a rassuré l'opinion publique béninoise qu'il jouera sa partition, et la Cena à son tour, voudrais rassurer également, l'ensemble des électrices et électeurs du Bénin qu'elle est déterminée à jouer sa partition pour que (...) les prochaines élections, se fassent à bonne date, dans des conditions de transparence, de liberté et surtout de paix.
Pour la Cena, poursuit Emmanuel Tiando, une élection ne peut pas être une occasion de querelle (...) à l'intérieur du pays. « Notre préoccupation majeure, est de faire en sorte que nos élections contribuent à la sauvegarde et au maintien de la paix sociale », a-t-il insisté.
Pour lui, le processus électoral dès ce jour va connaître une nouvelle dynamique.
Il a annoncé qu'il rendra public le
calendrier électoral dès la semaine prochaine.
Tout en faisant foi à la liste officiellement remise, Emmanuel Tiando a décliné la responsabilité de la Cena quant aux éventuelles insuffisances qu'elle recèlerait. Prenant à témoins l'opinion publique nationale et internationale, il a souligné que la liste électorale permanente informatisée est une affaire relevant exclusivement du Cos-Lépi, et qu'en cas de réclamation ou de recours, les électeurs et les électrices doivent s'adresser au Cos-Lépi ou à la Cour constitutionnelle. La cérémonie de remise officielle de la liste électorale permanente informatisée a été marquée par une projection vidéo qui a permis de visualiser le fichier.

Encadré

Le nombre des électeurs par départements

Alibori : 397.414 électeurs
Atacora : 330.283 électeurs
Atlantique : 773.129 électeurs
Borgou : 571.284 électeurs
Collines : 342.742 électeurs
Couffo : 331.402 électeurs
Donga : 221.631 électeurs
Littoral : 412.987 électeurs
Mono : 258.904 électeurs
Ouémé : 614.490 électeurs
Plateau : 289.501 électeurs
Zou : 448.632 électeurs

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Renforcer la collaboration entre la Cour constitutionnelle et le gouvernement

Wed, 01/16/2019 - 15:36

Le ministre d'Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané était l'hôte du président de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou. Les deux personnalités ont échangé sur des aspects techniques de la collaboration entre la Cour constitutionnelle et le gouvernement. La rencontre s'est déroulée, mardi 15 janvier 2019, au siège de la Haute juridiction.
Le président de la Cour constitutionnelle et son hôte ont discuté en tête à tête au cours de cette rencontre. A l'issue de leurs échanges, selon le ministre Abdoulaye Bio Tchané, une note de « Satisfaction de part et d'autre de la qualité des relations entre le gouvernement et la Cour constitutionnelle sur tous les plans ». Le ministre d'État a livré les grandes lignes de sa rencontre avec le professeur Joseph Djogbénou. « C'était pour moi, une opportunité d'échanger avec lui sur la collaboration que nous avons, collaboration entre le gouvernement et la Cour sur plusieurs plans. J'ai pu noter avec satisfaction que le président de la Cour est aussi content de cette collaboration. Nous avons discuté aussi des échéances qui viennent, des textes qui ont été votés par l'Assemblée nationale et qui sont en train d'être appliqués », a confié Bio Tchané. L'autre aspect abordé par les deux personnalités porte sur la réhabilitation du siège provisoire de la Cour constitutionnelle dans la zone de Ganhi. « C'est un point sur lequel j'ai noté également la satisfaction du président de la Cour. Le chantier est en exécution. Le reste ne dépend pas en tant que tel du gouvernement. Puisque le gouvernement n'a, en tant que tel, qu'une obligation de moyens ; de mettre les moyens à la disposition de la Cour. Et c'est ce qui a été fait. Pour l'essentiel, le chantier se déroule assez bien... », a souligné le ministre d'État.
C'est pour la première fois depuis sa prise de fonction à la Cour constitutionnelle que le professeur Joseph Djogbénou échange officiellement avec le ministre d'État chargé du Plan et du Développement Abdoulaye Bio Tchané. « Je suis venu pour le saluer. C'est la première fois que je le rencontre dans ses nouvelles fonctions », a précisé Abdoulaye Bio Tchané.
G.A.

Categories: Afrique

La loi portant code pétrolier au Bénin en étude

Wed, 01/16/2019 - 11:07

Le Bénin est en passe d'avoir un code pétrolier. Avec la volonté du gouvernement à offrir aux investisseurs un arsenal juridique en matière d'exploration minière, les députés ont enclenché ce mardi l'examen de la loi portant code pétrolier en République du Bénin.
L'étude de la proposition de loi est enclenchée ce mardi 15 janvier 2019 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo.
A cet effet, le ministre de l'Eau et des mines, Soulé Adambi et ses collaborateurs étaient au parlement en vue d'apporter des éclaircissements éventuels. Conformément aux textes régissant la plénière, c'est le président Adrien Houngbédji qui a invité le président de la commission des lois, Alexis Agbelessessi et son rapporteur, Orden Alladatin, à présenter leur rapport.
Le document en question est composé de plusieurs titres et a l'avantage de fournir au Bénin une législation sur les investissements dans la recherche du pétrole et le cadre légal de l'exploitation du pétrole.
Le député André Biaou Okounlola qui est porteur de la loi a présenté l'importance de ce code et invité ses collègues à donner leur approbation afin que le Bénin dispose d'un code pétrolier qui pourrait être le parchemin qui ouvre la porte des investisseurs dans ce secteur. Aprés différents exposés, les députés ont enclenché les deux premiers titres. Ils se retrouvent jeudi 17 janvier 2019 pour poursuivre l'examen du document.
G.A.

Categories: Afrique

Les confidences de Bob Denard sur le coup d'Etat du 16 janvier 1977

Wed, 01/16/2019 - 09:00

Le 16 Janvier 1977, La République Populaire du Bénin a été victime d'une agression militaire conduite par le très célèbre Bob Denard en vue de mettre fin au pouvoir militaire-marxiste du Colonel Mathieu Kérékou. En ce jour anniversaire de cette agression,votre journal publie ici les confidences de Bob Denard sur cette triste affaire . C'est à travers un extrait de son mémoire publié aux éditions Robert Laffont.


www.24haubenin.info ; L'information en temps réel


EXTRAIT

.......
Yves Le Bret, qui continue à jouer les ambassadeurs itinérants, le capitaine Gilçou, Ferdinand Serre et Christian Olhagaray me donnent régulièrement des nouvelles des Comores. Ce qui s'y passe est inquiétant.

Ali Soilih s'empêtre dans l'isolement qu'il a provoqué. Incapable de nourrir son peuple, il se contente de l'abreuver de slogans révolutionnaires. Les Lycéens n'ont plus de professeurs depuis le rappel des fonctionnaires français. Des bandes de jeunes gens embrigadés dans des mouvements révolutionnaires régentent la vie de Moroni à la manière des gardes rouges chinois. Les caisses de l'Etat sont vides. Malgré de nombreuses missions de bons offices du président Léopold Senghor, l'homme que j'ai contribué à mettre au pouvoir ne fait rien pour renouer des relations normales avec la France. Il réclame toujours la libération de Mayotte, alors que les Mahorais sont loin de vouloir rejoindre la Grande Comore, Mohéli et Anjouan dans l'indépendance dont ils ont tout à craindre.

Consterné par la faillite de ce pays, je guette le signal qui me ramènera en océan Indien. En attendant, le président Bongo fournit une couverture à mes activités, en me confiant la fonction tout à fait honorifique d'inspecteur de sa garde présidentielle.

Le marché des missions secrètes est si prospère en Afrique que je ne tarde pas à être de nouveau sollicité. Le contact vient cette fois d'un agent marocain. A Paris, où j'ai établi ma base arrière, il me fait rencontrer le docteur Emile Derlin Zinsou, l'ancien président du Dahomey, destitué en juillet 1969 par le lieutenant – colonnel Kouandété. En octobre 1975, Zinsou a tenté de reprendre le pouvoir, mais son complot a échoué et il a été condamné à l'exil. Présidé par le général Mathieu kérékou depuis 1972, le Dahomey est devenu la République populaire du Bénin.

Mon malheureux pays est un enfer pour ceux qui rêvent de liberté, me déclare le médecin. Le tyran Kérékou vient de faire exécuter onze de mes partisans. Il faut que vous m'aidiez à renverser ce régime marxiste.

Le coup me paraît jouable à plusieurs titres. D'abord, mes contacts du SDECE m'encouragent à me mettre au service du docteur Zinsou, la France ayant tout intérêt à ce que Kérékou soit écarté du pouvoir. Ensuite, le Maroc est très embarrassé par ce général – président, dans la mesure où il a pris parti pour le Front Polisario et vient de reconnaître la République sahaouie. Enfin, les gouvernements du Togo, du Gabon, de la Côte – d'Ivoire et du Sénégal se préoccupent également des menées marxistes de leur voisin béninois. Si je décide de m'engager dans cette affaire, je bénéficierai, de toute évidence, d'appui sérieux et de fonds conséquents.

Avant de donner mon accord, je charge un jeune officier, le lieutenant Gérard, d'effectuer un petit voyage de reconnaissance à Cotonou. Il se fait passer pour un touriste, séjourne une semaine sur place et me ramène une évaluation précise des forces armées de Kérékou ainsi que des détails sur leur implantation. Selon mon espion, le Bénin serait au bord de l'asphyxie. La politique d'industrialisation engagée par Kérékou est très mal comprise par son peuple, et son armée ne semble pas bien organisée.

Dès lors, il me semble qu'il serait plus aisé d'imposer par la force un changement de gouvernement au Bénin, plutôt que d'y fomenter, après quelques infiltrations de mercenaires, un énième coup d'Etat. Le docteur Zinsou partage mon avis. Un premier versement de cent quarante – cinq mille dollars, effectué par le roi Hassan II, me permet de démarrer l'opération.

Lorsque je lance le recrutement des cent hommes dont j'estime avoir besoin pour investir Cotonou, je me heurte à une situation à laquelle je n'ai jamais été confrontée. Les temps ont bien changé depuis la fin de la guerre d'Algérie. Les anciens de l'OAS ont vieilli, et les partisans de l'Algérie française se sont recasés. Par – delà mon habituel état – major, vite rameuté, je me rends compte qu'il va falloir ratisser très large et dans de nouvelles directions.

Afin de bien marquer le caractère interne en l'Afrique de cette nouvelle affaire, je décide d'enrôler d'entrée de jeu des Africains. Je n'ai pas de mal à m'assurer le service d'une soixantaine d'hommes bien entraînés, des Béninois exilés, bien sûr, mais aussi des Guinéens, dont bon nombre ont été formés dans les Landes par mes soins.

Parallèlement, je fais activer l'enrôlement des Européens en passant des petites annonces dans les colonnes de dix quotidiens français, au nom d'une société que j'ai créée à Libreville. Alors que je m'attendais à recevoir une centaine de réponses, près de cinq mille candidatures me parviennent. Roger Bruni et moi en sélectionnons cent cinquante. Afin de ne pas attirer l'attention, les candidats sont reçus dans des hôtels parisiens par Legrand et André Cau, qui effectuent un premier tri. Ils m'envoient ceux qu'ils ont retenus. Je les questionne sur leur passé et, surtout, sur leurs attentes. Finalement, j'agrée soixante hommes, qui reçoivent chacun une avance de six mille francs correspondant à un mois de solde et l'ordre de se tenir prêts à partir à mon signal.

Les premières recrues quittent la France au début du mois de décembre. Ils voyagent par petits groupes. Accueillis au Maroc par des gendarmes, ils sont immédiatement conduits à Benguerir, près de Marrakech, sur une ancienne base américaine. Un jour où je me rends à Orly afin de veiller au bon déroulement du départ d'une poignée de volontaires, je rencontre Ferdinand Serre. Nous parlons bien entendu d'Ali Soilih, qui se comporte de plus en plus comme un dictateur.

Il est temps de le renverser, affirme mon interlocuteur.

Je suis prêt à vous aider, lui dis – je mais pas tout de suite. Je suis occupé par ailleurs. Je reprendrai contact avec vous dès que possible.

Mes volontaires, qui me connaissent sous le nom de « colonel Maurin », ignorent tout de l'opération à laquelle ils vont participer. Ce n'est qu'en recevant leur billet d'avion qu'ils prennent connaissance de la première étape de leur aventure. Je n'ai pas voulu transiger sur le secret. Cela m'a sans doute privé ainsi de quelques engagements de qualité, comme celui de Philippe de Dieuleveult, l'aventurier de la télévision, officier de réserve parachutiste. Devant mon refus de lui révéler la destination finale de l'équipe, il a retiré sa candidature en me jurant de ne pas parler de nos contacts.

Plus les préparatifs avancent, plus je suis confiant. Comme je l'avais pressenti, les ennemis de Kérékou ne se font pas prier pour financer notre mission. Après avoir versé son obole, le roi du Maroc nous garantit par contrat que le docteur Zinsou nous allouera, pour sa part, quatre cent mille dollars. En outre, René Journiac suit le montage de l'opération aux Affaires africaines et malgaches et je sais que le Président Giscard-d'Estaing s'y intéresse de près.

Tandis que je voyage entre Paris, Libreville et le Maroc, où je rencontre deux fois sa majesté Hassan II, Legrand assure à Benguerir la préparation de nos quatre-vingt-dix volontaires. Orfèvre en la matière, l'ancien parachutiste ne ménage pas nos troupes. Elles sont équipés de fusils d'assaut, de mitrailleuses, de mortiers et de lance-roquettes. Comme nous ne manquons pas de munitions, Legrand peut faire tirer ses élèves durant des heures, jusqu'à ce qu'ils acquièrent ou retrouvent des automatismes guerriers.

Mallock, que j'ai mis dans le coup, m'a fourni un avion. Il assurera depuis Gabon le transport aérien du commando. Je décide d'attaquer dans la nuit du 31 décembre 1976. Tous marxistes qu'ils soient, les officiers de Kérékou, ne manqueront pas de fêter la nouvelle année. Leur dispositif de défenses sera relâché et le coup aura toutes les chances de réussir.

Des soucis de dernière minute m'empêchent de jouer la partie au moment choisi. L'avion qui devait nous transporter n'étant pas disponible, les élèves de Legrand ne quittent leur base marocaine que le 15 janvier 1977. Avant leur départ, je les passe en revue avec le Colonel Dlimi et Gratien Pognon. Ce représentant du docteur Zinsou a décidé de prendre part à l'expédition, accompagné de son secrétaire.

C'est seulement à leur arrivée au Gabon que mes hommes apprennent enfin le but final de la mission. La base militaire de Franceville, où je les installe, est placée, pour l'occasion, sous la protection de la garde présidentielle commandée par mes amis Loulou Martin et son second, Pinaton.

L'escale gabonaise est de courte durée. Les hommes et le matériel sont embarqués dans le DC 7 à hélices piloté par un volontaire américain désigné par Mallock. Je monte à bord avec deux de mes fidèles, Roger Bruni et Jacques Lafaye, plus connu sous le surnom de Carcassonne.

On ne peut pas décoller, m'annonce alors le pilote, je crois qu'il y a une suite d'huile.

Ce contretemps n'entame pas mon enthousiasme. Je m'inquiète seulement de savoir combien de temps va prendre la réparation. Le mécanicien du DC 7, un Suédois, me laisse entendre qu'il faudra au moins deux bonnes heures. Nous débarquons et patientons sur le tarmac, en observant, du coin de l'œil, les ombres furtifs qui s'agitent autour de l'appareil.

Enfin, le pilote vient m'annoncer que tout est clair. Il est presque cinq heures. J'estime que nous serons à pied d'œuvre dans moins de trois heures.

Le DC 7 réparé se met à rouler sur la piste. Il décolle, pique droit vers la mer et, en volant au ras des flots afin de tromper les radars côtiers, prend la direction de Cotonou, qui se trouve à mille kilomètres de l'autre côté du Golf de Guinée.

Il est environ 7h30 lorsque le pilote me signale qu'il va se poser. Je me poste avec Roger Bruni près de la porte avant gauche. Chacun de mes hommes est à sa place, son arme à la main. Je les devine prêts à jouer, bien encadrés par les anciens, le rôle qui leur a été assigné.

Après le crissement des roues sur la piste, l'homme de Mallock inverse la puissance des moteurs. L'avion décélère brutalement pour s'engager presque à l'angle droit sur une bretelle de dégagement menant directement sous la tour de contrôle, devant les halls d'accueil.

Inlassablement répété à Franceville, le ballet du débarquement se met en branle. Je m'encadre dans la porte avant tandis que des volontaires, installés aux issues arrières, font glisser vers le sol des tiges de métal sur lesquelles mes premiers voltigeurs se laissent glisser comme des pompiers en alerte.

Deux blindés légers – des AML 60 d'origine française – roulent lentement vers nous. J'empoigne un fusil d'assaut armé d'une grenade antichar, vise le premier intrus et l'immobilise au milieu d'un nuage de fumée noire. Alors que Bruni le prend pour cible, le second blindé bat en retraite.

La totalité de mon commando est bientôt à terre. Personne ne semble plus se soucier de nous. Je donne l'ordre de réquisitionner une poignée de civils de service à la tour de contrôle, et de commencer avec eux le débarquement des caisses de munitions. Quelques gendarmes se réveillent. Tandis que les tirs les poursuivent, Jean-Louis s'empresse d'installer son poste radio et se met en rapport avec Marion, son homologue de la garde présidentielle gabonaise, qui se tient aux écoutes.

Quelque peu surpris par la facilité avec laquelle je me suis emparé de l'aéroport endormi, je laisse le Bosco occuper l'extrémité de la piste puis, craignant tout de même une contre-attaque, m'empresse de placer mes mortiers en batterie. Je braque ensuite une mitrailleuse sur le toit de l'aérodrome, afin d'appuyer l'avance des groupes de Legrand, qui n'attendent plus que mon ordre pour filer vers la présidence, et ceux d'André Cau qui, en empruntant un autre axe, doivent mettre hors de combat les factionnaires du camp Guézo tout proche.

La totalité de mon matériel lourd est au sol lorsque soudain, je remarque que notre pilote a laissé tourner ses moteurs, et qu'il a placé le DC 7 dans le sens du décollage. Interloqué, je demande à Jean-Louis de l'interroger en anglais.

Pourquoi ne coupez-vous pas les moteurs ? interroge ma radio.

C'est au cas où nous devrions repartir en catastrophe, répond-il sans se troubler.

En dépit de sa logique, cette réponse ne me satisfait qu'à moitié. Je demande à Bruni de surveiller le bonhomme et de le neutraliser s'il faisait mine de filer sans nous. Pour plus de sûreté, je fais garer une jeep devant la roue avant de l'avion, puis prend contact, par téléphone, avec les alliés potentiels que nous avons à Cotonou et dans les casernes béninoises. Gratien Pognon s'agite beaucoup. Il m'assure que l'armée, dans son ensemble, est prête à se rallier.

Avec son secrétaire, il appelle quelques personnalités qu'il tire du lit pour les mettre devant le fait accompli. Mais je n'obtiens aucune des garanties promises.

Pendant que nous multiplions les liaisons téléphoniques, une partie de mon commando file, par le bord de mer, vers la résidence du président Kérékou. Le palais qu'ils doivent enlever s'étale de l'autre côté d'une bande de sable dangereuse à traverser. Le lieutenant Thomas met en batterie l'un des trois mortiers pour appuyer l'avance de mes hommes, qui se lancent à l'assaut en tiraillant. Mais les gendarmes qui gardaient la tour de contrôle ont donné l'alerte avant de détaler, et la garde présidentielle de Kérékou riposte. Ma première vague recule sous son feu nourri.

Les rares messages qui me parviennent me font comprendre que notre affaire n'est pas aussi bien engagée que prévu. De toute évidence, on m'a donné, au départ, des renseignements peu fiables. Kérékou n'a pas passé la nuit dans sa résidence. Mes voltigeurs africains et européens sont à peine infiltrés dans les faubourgs endormis de la capitale, qu'il se précipite à la radio d'Etat pour inviter son peuple à repousser l'odieuse agression dont il est victime.

Les Béninois se montrent peu pressés d'obéir aux injonctions de leur président. Rares sont ceux qui se risquent à sortir de leur maison. Les rues sont libres. Même s'ils sont pris à partie çà et là par les unités béninoises manœuvrant sans ordre bien établi, mes hommes continuent à progresser. Malgré tout, l'affaire s'annonce de moins en moins bien. Gratien Pognon perd progressivement de son assurance. Aucun des notables dont il s'annonçait pourtant si sûr ne s'engage dans la rébellion.

Ni les gendarmes, ni le bataillon de parachutistes sur lequel il comptait tant ne se rangent de notre côté. Au moment où mes hommes se heurtent à la résistance imprévue de militaires nord-coréens, qui accompagnaient des dignitaires de PyongYang participant à un congrès, il me demande de les rappeler, et de donner au plus vite l'ordre de décoller. Malgré la faiblesse de mes transmissions, je commence à organiser en bon ordre le repli de mes sections.

L'alerte est maintenant générale. Tous les bateaux mouillés en rade de Cotonou donnent de la sirène, et les équipages regagnent leurs bords. Comme les officiers de Kérékou ne semblent pas vouloir engager une véritable riposte, j'ordonne un dernier tir de barrage de mes mortiers avant de faire revenir mes voltigeurs à l'aéroport.

J'ai pris place à bord d'une jeep enlevée aux gendarmes lorsque, revenant vers l'avion, je tombe nez à nez avec le premier engin d'une colonne automitrailleuses Ferret. Je m'apprête à le détruire au bazooka lorsque Bruni m'empêche de tirer. Le chauffeur du blindé profite de mon hésitation pour se défiler, et les autres engins suivent son mouvement.

Pendant le regroupement de mes troupes, les échos de la bataille prennent de l'ampleur. Je fais ramener le matériel lourd sous l'avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussi relâcher ? L'un d'eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l'avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire.

Une fois mes groupes réunis à l'aérodrome, je m'inquiète de nos pertes. Elles sont moins importantes que je ne le craignais. Deux hommes sont morts et trois autres ont été légèrement touchés. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d'abandonner la plupart des caisses de munitions.

Peu après le décollage, le Bosco m'annonce que le sergent béninois qui servait la mitrailleuse placée sur le toit de l'aérodrome n'a pas été embarqué. Il s'est endormi de fatigue. Pour couronner le tout, Bruni ne retrouve pas la caisse de munitions qui contenait les papiers concernant l'opération, et que je n'avais pas voulu laisser au Gabon.

Comme je m'impatiente, il fait rapidement fouiller l'avion. apparemment, l'un des civils réquisitionnés pour débarquer le matériel l'a descendu avec les autres caisses de munitions. Nos documents sont donc restés sur le tarmac de Cotonou.

Au Gabon, après avoir fait hospitaliser mes blessés et installer le reste de mes hommes à Franceville, en attendant qu'ils touchent leur dû et puissent rentrer chez eux, je dresse le bilan de l'opération. Si je considère comme un exploit militaire le fait d'avoir réussir de débarquer en pays hostile, d'être demeuré plus de sept heures dans une ville de trois cent mille habitants en tenant en haleine une armée entière et de m'en être exfiltré sans pertes graves, pour le reste, c'est un échec cuisant.

Afin d'éviter les fuites, le commando est transféré, en accord avec les autorités marocaines, du Gabon au Sud marocain. Au bout d'un mois, les hommes sont rapatriés en Europe par petits groupes.

Les papiers bêtement abandonnés à Cotonou sont trouvés seulement trois mois après, par la commission d'enquête que l'ONU a envoyée sur place. Ils font les choux gras de Kérékou. Mon permis de conduire et ma carte d'identité au nom de Gilbert Bourgeaud, ainsi que mon accréditation au service de la République du Gabon, figurent parmi les pièces saisies.

Le complot international est ainsi établi. Les journalistes se délectent des suites de mon coup de main. Ils ignorent encore la véritable identité de Gilbert Bourgeaud et du colonel Maurin dont il est souvent fait état dans les discours incendiaires de Kérékou. Mais ceux qui gravitent depuis longtemps dans les arcanes des services secrets savent très bien à quoi s'en tenir.

Le contenu des documents finit par être intégralement publié dans les colonnes d'Afrique-Asie. Des rumeurs commencent alors à courir sur mon compte. Selon certains, Kérékou lui-même m'a fait manipuler par ses services secrets, dans le but de renforcer son pouvoir. D'autres me soupçonnent d'avoir trahi mes commanditaires. Je décide de me taire, de ne pas entrer dans la polémique, et reviens en France.

Après avoir fait le tour de la situation avec mes commanditaires, je conseille à mes fidèles de se mettre en sommeil.

....

Extrait : Bob Denard et Georges Fleury, Corsaire de la République, Robert Laffont, 1998

www.24haubenin.info ; L'information en temps réel

Categories: Afrique

Mme Lawson entre état d'âme et vérité absolue

Wed, 01/16/2019 - 03:11

L'audience relative à la structure illégale de placement d'argent ICC-Services s'est poursuivie ce mardi 15 janvier 2019, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo. Pour cette 17ème journée, Mme Séverine Lawson, présidente du comité de suivi de la crise liée aux structures ICC-Services et consorts a été longuement entendue par la Cour.

Les premières discussions à l'ouverture du procès ont tourné autour du double titre sous lequel la présidente du comité de suivi dépose.
Sur demande du procureur spécial, il est primordial que les informations relatives aux chiffres qu'a donné la présidente du comité de suivi en tant qu'Agent judicaire du trésor (AJT) soient confrontées avec celles de son successeur au poste d'AJT. Séverine Lawson estime pour sa part qu'elle est invitée au titre de président de comité.
Dans le rang des avocats, le débat est lancé. Certains jugent nécessaire que son successeur soit convié pour qu'il informe davantage sur la suite du dossier et les chiffres exacts puisque Sévérine Lawson a été présidente du comité en tant que AJT. D'autres par contre soulignent que c'est sous le titre de président de comité que Sévérine Lawson a géré la crise du dossier ICC-Services et non sous Agent judiciaire du trésor. La Cour quant à elle indique que l'actuel AJT ‘'ne saurait être loin des débats'' pour plusieurs motifs. Il s'agit entre autres de la désignation du président du comité de suivi prenant en compte le titre AJT, la suite de la gestion après la passation de charge et aussi du fait que dans sa précédente déposition, Mme Lawson a regretté ne pas avoir certains documents, qui ont été transmis à son successeur.

Non concordance des fonds récupérés
Dans le souci d'apprécier la possibilité d'indemniser les victimes, le procureur spécial Gilbert Togbonon a procédé à un exercice de concordance entre l'argent qu'il y a au trésor et ce qui devrait être effectivement réalisé. Le recensement effectué par l'INSAE relève une somme de 68 milliards 920 millions 683 mille francs due aux épargnants par ICC-Services.
Au greffe a indiqué le procureur spécial, il a été consigné la somme de 252 millions 653 mille 40 FCFA. Or lundi, Mme Lawson a annoncé 193 millions 721 mille 40 FCFA au Greffe.
« Par rapport aux chiffres, nous n'avons rien a retiré par rapport aux résultats obtenus par l'INSAE », a signalé Mme Lawson. Selon cette dernière, les chiffres de l'INSAE ont fait objet d'un examen par un expert en informatique. « Lorsque je devrais passer service à mon successeur le 9 janvier 2017, le rapport final du comité de suivi était disponible. (...) Lorsque je faisais le point, il y a toujours des comptes gelés et dont les montants ne font pas partie des disponibilités. Tout ce dont la Cour aurait besoin, se retrouvera dans les dossiers que j'ai remis à mon successeur », a souligné Mme Lawson à la Cour.
Au moment où le rapport devrait être déposé, poursuit-elle « j'ai pris soin d'avoir la situation du compte ouvert au trésor. Le régisseur de ce compte a pris soin de rattacher chaque dépôt effectué à chaque structure bénéficiaire ».
Elle a fait remarquer que si la volonté des promoteurs de ICC-Services était d'aider le comité à payer les victimes, ils devraient citer tous ceux qui ont bénéficié des libéralités venant d'eux.

Tégbénou et Akplogan à la barre
Emile Tégbénou a été appelé à la barre pour s'expliquer sur le fait que lors de l'enquête, il n'avait pas cité tous les bénéficiaires de ses libéralités. De plus, le promoteur de ICC-Services n'avait pas non plus déclaré l'existence de 27 milliards, objet du tapage qu'il a fait tout au long du procès.
Emile Tégbénou explique : « Au début, il n'était pas question des montants que nous avons mais plutôt de la liste des déposants. D'ailleurs le gouvernement n'était pas dans la logique de remboursement. J'ai dit à Mme Lawson qu'avec les sous qui sont avec la commission d'enquête on peut démarrer le remboursement et elle m'a arrêté automatiquement. Par rapport au financement des femmes chrétiennes, j'ai tout dit au palais et le président de la République est au courant ».
Selon le promoteur de la structure, la commission d'enquête leur mettait la pression et imposait des réponses. « Ils ont déjà perquisitionné mon domicile avant que le comité de suivi m'ait reçu. Ce qui s'est passé est totalement différent de ce qui se passe aujourd'hui avec votre Cour où on nous laisse parler librement », a rapporté Tégbénou.
Le promoteur a confié que le plan de remboursement dont il est question, c'est le PDG Guy Akplogan seul qui l'a fait dans la mesure où avance Tégébnou : « On nous a éparpillés dans les prisons au point où on ne peut plus se parler ».
Contrairement à ce qu'a annoncé Sévérine Lawson, Emile Tégbénou soutient que le gouvernement d'alors n'était pas dans le schéma de remboursement aux déposants de ICC-Services. Une déclaration qui a été partagée par Guy Akplogan. « (...) ni le chef de l'Etat Boni Yayi, ni les commissions installées n'avaient pour souci le remboursement de nos clients. On leur a demandé de nous sécuriser pour qu'on rembourse mais ils ont saisi toutes nos données de base et ont confisqué ça. On ne nous a pas permis de nous retrouver entre promoteurs de ICC pour faire le point afin de savoir comment faire », a dénoncé le patron de ICC-Services.
S'agissant toujours du plan de remboursement, les promoteurs de ICC-Services maintiennent que c'est avec l'argent des déposants qu'ils étaient dans les activités qui y sont énumérées
Me Olga Anassidé, avocat de la partie civile a désapprouvé le comité de suivi sur la nécessité d'exiger des responsables de ICC-Services de l'argent frais dont ils ne disposaient pas. L'avocate rejoint Tégbénou et Akplogan qui dénoncent le fait qu'on ne les avait pas laissés s'organiser à leur manière pour rembourser les déposants.
Face aux dépositions des promoteurs, Mme Lawson s'est dit heureuse de ne pas avoir entendu Tégbénou dire que le comité qu'elle a dirigé a exercé sur eux une quelconque pression.
Au sujet des 27 milliards, Mme Lawson persiste et signe que les promoteurs n'ont jamais parlé de l'existence d'un certain nombre de milliards qui aurait pu servir à payer les déposants. « Emile Tégbénou était le seul qui disait qu'il avait la liste de ses déposants (...) Les autres disaient qu'ils doivent avoir d'abord accès à leurs ordinateurs. Selon les informations qui me sont parvenues, j'aurais appris qu'ils ont eu accès à leurs ordinateurs mais les données étaient détruites », a-t-elle notifié. Elle pense que : « le comité s'est contenté d'exécuter la mission qui lui a été confiée de la manière dont elle pensait pouvoir le faire même si on peut avoir des choses à redire sur ça ».

Mme Lawson parle des pressions reçues
La présidente du comité de suivi a fait une longue déposition dans laquelle se mêle état d'âme et vérité absolue. Ce dossier lui aurait fait vivre des choses. « J'ai vécu des moments difficiles que je n'ai jamais eu en 30 ans de carrière. Lorsque j'ai eu la malchance d'avoir été désignée pour présider ce comité. Les gens m'ont appelée de partout pour me dire que ce dossier est une bombe mais je n'y avais pas cru. Mais c'est au fil de l'évolution du dossier que j'ai compris qu'ils avaient raison. J'ai vécu une psychose. J'ai même peur d'allumer la télé parce que j'ai peur d'entendre que Mme Lawson a volé l'argent de ICC », se désole-t-elle.
Elle a confié à la Cour qu'elle a subi assez de pressions de l'opinion publique, des médias et du gouvernement : « Lorsqu'il m'arrivait de prendre la parole pour faire le point sur l'évolution du dossier, on me traitait d'avocat du gouvernement, que je venais défendre l'Etat. Pour le commun de l'opinion, on me prenait pour le défenseur de Boni Yayi ».
Elle ajoute : « Le président de la République d'alors était si pressé et c'était à croire que en quelques jours, on devrait mobiliser les fonds et payer les déposants ». Les 8 ans que j'ai pris a géré ce dossier ICC-Services, regrette Mme Lawson, Dieu aurait pu m'épargner de ça.
A la tête du comité de suivi, l'ex agent judiciaire du trésor a dévoilé à la Cour avoir intenté et gagné des procès contre certains qui ont menti sur son compte.

La présidente piégée dans une affaire d'arnaque
Dans sa déposition à la barre, Mme Lawson a fait part de l'affaire qui l'a amenée à être interrogée par la brigade territoriale pendant 5 heures d'horloge. Selon ses récits des faits, il s'agit d'un promoteur d'une structure outre que ICC-Services qui a porté plainte contre sa personne à l'issue d'une arnaque qu'il a subie. Ce promoteur menacé par un inconnu a déposé de l'argent sur un compte et estimait que ces fonds sont destinés au président du comité de suivi. Elle raconte : « Un jour j'ai reçu un appel sur mon portable qui me dit que c'est telle personne de la présidence et qui me disait que le chef de l'Etat voulait savoir ce qui en est des autres structures. Et je lui ai dit que c'est le président lui-même qui m'a dit de me concentrer sur ICC- Services. Il m'a dit que le président a demandé d'inviter les autres promoteurs pour qu'ils remboursent aussi ». Ce correspondant dont le numéro s'est révélé après les enquêtes, fictif est celui qui a menacé le promoteur pour lui demander de l'argent.
« Je lui ai demandé de me donner les preuves et il m'a remis des fiches de versement. J'ai transmis le dossier à la BEF (...) Après enquête, l'agent de la banque qui retirait les sous a démissionné. C'est sur la base de ce fait qu'un journaliste a titré : ''Sévérine Lawson au cœur d'un scandale''. J'ai porté plainte contre lui et j'ai gagné.
Mme Lawson annonce qu'après vérification de la plainte portée contre sa personne, il s'agissait d'une mafia puisque les règles n'étaient pas respectées. « Je me suis battue pour me sortir d'affaire. Ils ont établi un procès-verbal à charge dans l'intention de m'arrêter. In fine ; le procureur a classé ce PV sans suite », a indiqué la présidente du comité de suivi.

Mme Lawson au cœur d'un plan d'assassinat
La présidente du comité de suivi s'est retrouvée embarquer dans un développement de plan d'assassinat lorsqu'elle a lu le mémorandum écrit par le procureur général Constant Amoussou.
« J'ai été choquée de voir un ami écrire de telles énormités sur moi. Après analyse, je me suis dit qu'il a raison et qu'il a fait ses opinions sur des élucubrations », a signalé Mme Lawson qui a affirmé qu'elle ignorait que le PG Amoussou avait des liens avec le Président de la République. « C'est quand j'ai lu le mémorandum que j'ai compris que c'est lui qui allait donner des avis contraires aux miens au Président de la République », renseigne la présidente du comité de suivi.
Elle a reçu une convocation de la Cour Suprême sur laquelle plusieurs noms sont inscrits y compris celui de Boni Yayi. Une fois au cabinet, des conseillers de la Cour suprême, il a été lue une décision où elle est impliquée dans une complicité d'assassinat et son accusateur était le PG Georges Amoussou. Ce dernier, souligne -t-elle à la Cour, n'avait pas les preuves de ses allégations.
A la question de la Cour de savoir si Mme Lawson ne fait pas partie d'un plan d'assassinat porté sur sa personne, la présidente de comité de suivi répond : « Il faut que je prenne des précautions. C'est possible (...) ». Selon elle, peut être qu'il y a en qui ont intérêt à ce qu'elle ne soit pas présente au procès.

Les avocats interrogent Mme Lawson
A la reprise de l'audience, c'est la phase interrogatoire des avocats à l'endroit du président du comité de suivi. Me Anassidé cherche à savoir si Abou Yayi Salomon a reversé les 300 millions qu'il a reçus indûment. « Je ne sais pas qui est Abou Salomon Yayi. Le comité de suivi n'a récupéré aucun fonds ni auprès des tiers, ni auprès des promoteurs, ni auprès des déposants. Le comité de suivi a fait ouvrir un compte au trésor public pour recevoir les montants ou les fonds qui proviendraient soient des restitutions, des produits de ventes ou des dégels des comptes », a répondu Mme Lawson.
S'agissant de la liste de ceux qui auraient restitué les montants dont ils ont pu bénéficier, elle indique que cela se trouve au niveau de la commission d'enquête judicaire ou à la Brigade Économique et Financière.
Mme Lawson est amenée de nouveau à rappeler la mission qui est assignée au comité de suivi dont elle était la dirigeante. Le comité de suivi qui est une structure opérationnelle du comité de crise a pour entre autres pour objectif de mener des investigations nécessaires sur la situation des structures illégales de collecte de l'épargne et de placement de fonds, d'inventorier avec le concours des dirigeants de ces structures tous les acquis, et rembourser aux déposants des fonds qu'ils ont spoliés.
La présidente du comité de suivi dit ne pas être en mesure d'apporter une précision quant à la concomitance où la chronologie de l'existence des différentes structures.
« Ce que je sais (...) c'est qu'il y avait la BEF qui a travaillé dans le cadre de cette affaire et il y a eu la commission autonome d'enquête judiciaire », renseigne-t-Lawson tout en notifiant qu'elle ne sait pas si elles ont œuvré en synergie.
Selon Mme Lawson les différents comités et commissions ont précédé les ouvertures des informations judiciaires. Aussi, a-t-elle mentionné que même si des informations judiciaires ont pu être ouvertes avant la création des comités, il faut apprécier la nature des missions qui leurs ont été fixées. En ce qui concerne le comité de suivi, lorsque le décret a été pris, il n'était pas question d'empiéter sur les informations judiciaires ouvertes. La priorité était que les différentes victimes soient remboursées. « Nulle part les activités que le comité de suivi a eu à mener, n'ont empiété sur la compétence des juges d'instruction », a soutenu la présidente du comité de suivi.
Il faut noter que le comité de suivi qui est une structure à caractère administratif n'a jamais évalué des biens et n'a procédé à aucun remboursement. « Il peut y avoir eu des lapsus mais ce sont les promoteurs eux-mêmes qui définissaient sur la base d'une orientation globale donnée par le comité de crise (...) le plan de remboursement avec à l'appui la liste des déposants éligibles », a clarifié Mme Lawson.
Grégoire Ahizimé, l'ex coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées avait porté plainte entre les mains du procureur de la République contre ICC-Services et consorts par rapport aux infractions relevées dans ledit dossier. La Cour aimerait savoir pourquoi le pouvoir exécutif ne pouvait pas rester tranquille et laisser la justice jouer sa partition.
« Je ne sais pas ce qui a pu motiver l'exécutif (...) Pour ce que j'ai retenu de ce 28 juin 2010, c'est qu'une plainte aurait été déposée et les autorités judiciaires auraient estimé qu'il n'y avait pas matière à poursuivre », a répondu Sévérine Lawson.
Toutefois, elle pense que si cette plainte avait prospéré, on en serait pas là aujourd'hui. Pour sa part, la démarche du gouvernement était quelque part salutaire.

La conception du magistrat d'ICC-Services
Mme Lawson est appelée a dit en quelques mots ce qu'elle sait du fonctionnement de ICC-Services. D'après la compréhension du comité de suivi, il s'agit des Béninois qui menaient des activités de placements en Côte-d'Ivoire et sont revenus au Bénin pour faire la même chose mais cette fois-ci dans un cercle restreint avec une proposition d'intérêts fallacieux. Si cette activité a prospéré selon elle c'est parce que des Béninois ont été appâtés par le gain facile.
Pour la présidente du comité, les difficultés sont venues à cause de la mésintelligence entre les promoteurs de ICC-Services. « Personnellement, j'ai pensé qu'ils ont été arnaqués en plaçant en ligne les fonds récupérés auprès de leurs déposants (...). C'est quand j'ai vu leurs véhicules saisis et j'ai vu le parcours de certains sur le plan social, j'ai compris que les fonds des victimes ont été utilisés à des fins personnelles », a avancé la présidente du comité.
Mme Lawson informe que c'est à la faveur de ce procès qu'elle a appris beaucoup de choses comme par exemple la présence du DGPN Maïga sur les lieux de perquisitions. « Un jour j'étais au Palais où je devrais rencontrer le président dans le cadre de mes dossiers où je l'entendais dire à un civil de faire garder les maisons. Je lui ai dit que ça ne se fait pas, qu'il n'est pas un OPJ », a notifié l'AJT.
S'il y a eu des PV qui ne sont pas signés, il revient selon elle à la Cour de juger de la validité ou non de ces PV.
La présidente du comité de suivi s'est réjouie de la transmission du procès ICC-Services. « Au moins j'espère qu'à partir de maintenant, le nom de Mme Séverine Lawson va cesser d'être présenté comme étant celle qui accentué le malheur des victimes », a-t-elle souhaité.
Le président de la Cour Edouard Cyriaque Dossa a mis fin à la 17ème journée d'audience à la CRIET.
Les débats se poursuivront ce mercredi 16 janvier 2019.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

Les oeuvres de l'artiste Sébastien Boko en exposition à l'Institut français de Cotonou

Wed, 01/16/2019 - 01:32

L'artiste sculpteur Sébastien Boko et ses oeuvres sont sous les feux de la rampe depuis le mardi 15 janvier, et ce jusqu'au 4 février prochain à l'Institut français de Cotonou. L'ouverture officielle de l'exposition s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités impressionnées par la qualité du travail du jeune artiste créateur.

De l'ombre à la lumière, Sébastien Boko vit ce rêve dont il a longtemps espéré la réalisation. L'exposition de ses oeuvres devant d'importantes personnalités et visiteurs de différentes nationalités. Intitulée « VOILE », ce vernissage est l'aboutissement de plusieurs années de création et d'inspiration.
Si la fortuite rencontre entre l'artiste et le ministre de l'énergie et son épouse est le point départ de cette aventure qui révèle Sébastien, c'est parce-que ce dernier possède un talent artistique. Un talent que les ministres, Dona Jean-Claude Houssou de l'Énergie,
des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci, et son homologue de la culture, Oswald Homeky présent au vernissage n'ont pas manqué de saluer. Unanimement, ils ont reconnu en Sébastien Boko un artiste talentueux qui mérite d'être révélé aux Béninois et au monde entier. Et sans hésiter, ils félicitent son parrain, le ministre de l'Energie, qui, à les en croire, a été bien inspiré en organisant cette exposition individuelle à son profit. « J'ai été heureux d'apprendre que le ministre de l'Energie a décidé de parrainer un des nôtres. Pour moi, les artistes sont des fiertés pour la nation. Je souhaite bon vent à Sébastien Boko », a dit le ministre Aurélien Agbénonci qui, au passage, a aussi remercié l'Institut français pour cette opportunité donnée à l'artiste.
Pour le ministre Dona Jean-Claude Houssou, ce vernissage est la concrétisation d'un vieux projet de l'artiste. « (...) Sébastien Boko en rêvait depuis longtemps, vu qu'il a eu l'occasion de voyager et de voir plusieurs expositions de ses pairs », a indiqué le ministre. « C'est un grand jour pour lui », a-t-il ajouté.
Pour Sebastien Boko, cette exposition désignée par « VOILE » a une signification bien précise. « Pour moi, voile, c'est le voyage, les difficultés. Ce n'est pas le voyage sur la mer. C'est le voyage de la vie, de la naissance jusqu'à la mort », a-t-il expliqué.
Marcel H.

Categories: Afrique

L'ordre des experts comptables et cadres d'entreprises en atelier d'appropriation

Tue, 01/15/2019 - 21:30

Sous l'égide de la Direction du Trésor et de la comptabilité publique, un atelier d'appropriation de la loi des finances gestion 2019 s'est ouvert, ce mardi 15 janvier 2019, au profit de l'ordre des experts comptables et responsables d'entreprises du Bénin. L'objectif est de porter à la connaissance des experts comptables et les chefs d'entreprises, les mesures fiscales contenues dans le budget de l'Etat, exercice 2019.
Au cours des travaux, les participants vont passer examiner les nouvelles dispositions contenues dans la loi des finances gestion 2019.
Le président de l'ordre des experts comptables du Bénin, Cosme Goudoté, souligne qu'il s'agit d'outils très précieux. « Tels une boussole, ils vous orienteront et vous guideront dans la gestion fiscale quotidienne des entreprises mais aussi dans l'exploration des gisements de valeur ajoutée que recèlent les réformes fiscales en vigueur », a-t-il indiqué.
Le directeur général des impôts a rappelé que la tenue de cette session de formation répond à un souhait qu'il a émis personnellement. Selon Christian Yenoussi, la contribution de l'ordre des experts comptables et responsables d'entreprises est essentielle dans la mise en œuvre des réformes contenues dans la loi des finances.
Cette session de formation fort bénéfique aux entreprises devra leur permettre de renouer avec la croissance économique.
L'ordre des experts comptables et les cadres d'entreprises se donnent ainsi la main pour accompagner l'Etat dans la mise en œuvre des réformes.

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Plus de 36,5 milliards FCFA accordés par les députés

Tue, 01/15/2019 - 20:54

Deux accords de prêt d'un montant d'environ 36,5 milliards FCFA ont été ratifiés lundi dernier par les députés au profit des travaux de protection de la côte à l'Est de Cotonou et du projet de viabilisation du site de construction de 944 logements sociaux à Ouèdo, dans la commune d'Abomey-Calavi.

L'Assemblée nationale a donné son quitus au gouvernement en ratifiant deux accords de prêts. Le premier à rapport au projet de viabilisation du site de construction de 944 logements sociaux à Ouèdo (Abomey-Calavi) avec un nouveau contrat de financement d'un montant de 20 milliards FCFA.
La ratification de l'accord de prêt a été signée à Lomé, le 15 novembre 2018, entre la République du Bénin et la Banque ouest-africaine de développement (Boad). Il vise la mise en œuvre du sixième axe stratégique du Programme d'actions du gouvernement (Pag) 2016-2021 et constitue la première phase du programme immobilier d'habitat social et économique de 20 000 logements dans quatorze villes du Bénin. On retient aussi que globalement ce projet dont l'objectif est de relancer, de manière durable, le développement économique et social du Bénin vise l'amélioration du cadre de vie des populations et la promotion des logements sociaux et économiques.
Le projet vise à fournir des logements sociaux à 7300 personnes d'une part, promouvoir de nouveaux modes d'accession à des logements et favoriser la création d'emplois et fournir de ressources additionnelles aux opérateurs locaux et à la population résidente à travers le développement du commerce de proximité tenu notamment par les femmes d'autre part.
Tout cela entre dans le cadre de la réalisation des Objectifs de développement durable.
Sur 22,624 milliards FCFA dont 2,624 milliards FCFA au titre de la contrepartie de l'Etat béninois, 10 milliards FCFA porte sur un prêt concessionnel avec une durée de remboursement de 18 ans dont cinq ans de différé en capital, 5 milliards FCFA sous forme de prêt souverain avec une durée de remboursement de 12 ans dont 3 ans de différé en capital avec un taux d'intérêt de 6% l'an sur le montant décaissé et non encore remboursé, et enfin 5 milliards FCFA au titre d'un prêt marchand avec une durée de remboursement de 12 ans dont 3 ans de différé et non encore remboursé.
La commission des Finances et des Echanges de l'Assemblée qui a présenté le dossier relève que ce prêt n'est pas astreint au respect des critères de concessionnalité.Les députés ont également étudié un projet de loi portant autorisation de ratification de l'accord de crédit d'un montant de 16,385 milliards FCFA. Cet accord a été signé à Cotonou, le 28 novembre 2018, entre la République du Bénin et Rabobank, dans le cadre du financement partiel des travaux complémentaires à la deuxième phase du projet de protection de la côte à l'Est de Cotonou. Ce projet permet de renforcer le système de protection en place entre Sèmè-Podji et Cotonou, en vue du développement touristique de la zone regroupant les quartiers de : Akpakpa-Dodomè, Enagnon, Fifadji, Houto, Donatin, Finagnon, Tokplégbé, Agblangandan, Pk10 Marina, Sèyivè et Ekpè. Il concerne la construction des épis de protection, la construction d'une digue immergée à Donatin et la mise en dépôt par dragage de 500 000 m³ de sable pour renforcer la réserve sédimentaire.
La deuxième phase du projet de protection de la côte à l'Est de la ville de Cotonou vise à assurer l'intégrité physique du territoire national.

G.A

Categories: Afrique

Bientôt un nouvel échangeur au carrefour Cica Toyota

Tue, 01/15/2019 - 20:53

Un nouvel échangeur sera bientôt construit au carrefour Cica Toyota, dans la ville de Cotonou. Dans ce cadre, une mission d'experts japonais était au cabinet du directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji, ce lundi 14 janvier 2019, pour présenter le planning d'intervention du projet.
Selon le chef de la délégation japonaise, Noboaro Shinisu, la partie japonaise est actuellement à la phase d'études, et dès mai 2019, des experts japonais viendront sur le terrain pour une mission afin de procéder à l'achèvement des études. Ces études, selon Noboaro Shinisu, seront bouclées au plus tard novembre 2019 et les travaux proprement dits vont démarrer.
Selon Jacques Ayadji, directeur général des infrastructures, ce projet vise à résoudre les problèmes d'embouteillage que subissent les riverains du grand carrefour Toyota. « La situation d'aujourd'hui n'arrange personne, dérange tout le monde et tous ces usagers là veulent que ce que nous subissons les soirs en rentrant ou les matins en arrivant sur nos lieux de travail, que ça cesse », a-t-il rappelé.
Jacques Ayadji a souhaité que les partenaires japonais prennent en compte dans cette étude, l'impact qu'aura la construction de l'ouvrage sur la circulation dans la capitale économique et les autres carrefours de la ville, notamment au stade de l'amitié afin d'éviter de créer d'autres embouteillages.

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Les candidats invités à s'inscrire en ligne pour l'IFU

Tue, 01/15/2019 - 20:52

Dans le cadre de l'obtention du quitus fiscal pour les élections législatives d'avril 2019, le directeur général des impôts, Christian Yenoussi, à travers un communiqué invite tous les potentiels candidats ne disposant pas encore d'un Identifiant fiscal unique (Ifu), à s'immatriculer directement en ligne pendant la période du 16 au 31 janvier 2019, à l'adresse :ifu.impôts.bj.
Selon ce communiqué, les candidats doivent annexer à la demande en ligne, les pièces suivantes : une copie de la carte nationale d'identité ou du passeport en cours de validité ; une copie de l'acte de naissance ; une attestation de résidence ; une photo d'identité et un formulaire à remplir disponible en ligne.
Les candidats disposant déjà d'un numéro Ifu sont invités à compléter en ligne, à l'adresse indiquée supra, leur numéro de téléphone et leur adresse électronique complète.
F. A. A.

Categories: Afrique

14 conseillers communaux sur 24 disent non

Tue, 01/15/2019 - 11:42

Quatorze conseillers sur vingt quatre ont rejeté trois principaux points de l'ordre du jour de la rencontre dont le douzième provisoire budgétaire au titre de l'année 2019. Cela s'est passé à Aplahoué lors de la première session extraordinaire de l'année 2019, du conseil communal tenue ce lundi à la salle de réunion de la communauté des communes du Couffo à Azovè, indique l'Apb.

Certains membres du conseil communal d'Aplahoué ont dit leur désapprobation sur certains points à l'ordre du jour de la première session extraordinaire de l'année. La session dirigée par le maire intérimaire de la commune d'Aplahoué, Sylvain Dahouè, a permis de comprendre la tension au sein du conseil.
Au début de la session, les conseillers se sont formulés les meilleurs vœux pour la nouvelle année. Une année placée sous le signe des bonnes actions pour le développement de la commune. Néanmoins, sur les six points inscrits à l'ordre du jour, les conseillers présents ont rejetés par quatorze voix trois points . Ce qui est étonnant est que sur les points non acceptés figure celui relatif à l'adoption du douzième provisoire budgétaire au titre de l'année 2019 pouvant permettre à l'exécutif de faire des recettes et d'engager des dépenses pour une durée de trois (03) mois en attendant le vote du budget primitif.
Le porte-parole des quatorze conseillers, Yao Zangbé, ne trouve pas de raison fondamentale au rejet des trois points concernés. Il souligne qu'il n'y a jamais eu une totale approbation ni désapprobation parce que tout ne peut pas être parfait. Mais. Zangbé indique que le rejet des points ne doit surprendre personne puisque « c'est d'habitude comme ça que ça se passe ailleurs ». Yao Zangbé fait remarquer que « peut être il y aura de l'amélioration après si et seulement si ceux qui doivent intervenir réagissent ».
Selon lui, c'est inquiétant puisque la commune n'a pas encore son budget primitif exercice 2019. Il souligne que « l'opposition est majoritaire face à une minorité qui est aux affaires ». Quant au maire intérimaire, Sylvain Dahouè, il dit ne pas maîtriser le schéma des quatorze. Il dit ignorer ce qu'ils souhaitent de la rémunération du personnel qui est au service des citoyens de la commune. Il entend rendre fidèlement compte au préfet pour ce qui s'est passé.

Giscard A.

Categories: Afrique

L'OIF préoccupée par l'organisation du scrutin

Tue, 01/15/2019 - 11:38

Le secrétaire Général de la Commission Nationale de la Francophonie au Bénin, Adolphe Codjo KPATCHAVI, était ce lundi à la tête d'une délégation pour s'enquérir des dispositions prises par la CENA pour la tenue d'élections législatives crédibles et sans anicroche le 28 Avril prochain.

Echanger avec l'équipe dirigée par Emanuel Tiando et voir les dispositions pour l'organisation des prochaines élections législatives tient à cœur à la délégation de la de la Commission Nationale de la Francophonie. Au regard de la qualité des différentes consultations qu'elle a pilotées depuis sa mise en place en 2015, le Secrétaire Général de la Commission Nationale de la Francophonie au Bénin tout en félicitant la CENA, a exprimé le bien-fondé de sa démarche qui est de s'enquérir de l'évolution du processus et voir dans quelle mesure, son institution pourrait apporter un appui à l'organe de gestion des élections au Bénin.
Le président Emmanuel TIANDO n'a pas manqué de dire son satisfécit suite à cette démarche de SG de la Commission Nationale de la Francophonie. Il souligne que le secrétaire général n'a fait que devancer la CENA qui n'attendait que des directives précises avant d'entrer en contact avec ses partenaires. Selon lui, les choses se passent bien jusque-là mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de difficultés. Le président de la CENA a attiré l'attention de son hôte sur les locaux qui abritent son institution.
Au regard des prérogatives à lui assignées, la Francophonie ne finançant pas des projets de construction, le président a souhaité qu'en prime à la bonne gouvernance, il serait intéressant qu'une initiative d'érection d'un nouvel édifice soit prise.
Le président pense que l'OIF pourra apporter son expertise à la CENA dans le cadre de l'organisation des élections. Emmanuel TIANDO a aussi évoqué des besoins en logistique notamment en matériel informatique et l'accompagnement de la Francophonie.
La Vice-Présidente de la CENA Geneviève BOCO NADJO et le coordonnateur du Budget Dr Basile FASSINOU ont souligné au regard du contexte des réformes en cours dans le pays, qu'il est important de mieux sensibiliser les populations pour faire renaître un climat de confiance entre les différents acteurs impliqués dans le processus électoral.
Dans ce cadre, il s'avère nécessaire d'organiser une sensibilisation accrue et la formation des animateurs de la vie politique, ont-ils ajouté.
Le secrétaire Général de la Francophonie a promis d'étudier les doléances mais une correspondance viendrait formaliser tous ces besoins dans les jours à venir.

Giscard. A.

Categories: Afrique

Les responsables d'établissements sous la sellette dans les Collines

Tue, 01/15/2019 - 08:21

Le directeur départemental des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle du département des Collines, Pamphile Viayinon, à travers une note de service en date de ce lundi 14 janvier 2019, a invité les chefs d'établissements publics dudit département, à adresser expressément des demandes d'explication à leurs collaborateurs administratifs (censeurs, surveillants et comptables) qui n'ont pas pris part à l'évaluation intellectuelle du samedi 12 janvier 2019.
Selon la correspondance du directeur départemental, lesdites demandes doivent être adressées ce jour lundi 14 janvier 2019 et les réponses doivent être transmises à la direction départementale au plus tard le mercredi 16 janvier 2019 à 11 heures.
Pamphile Viayinon dit attacher du prix au respect strict de ses instructions.
F. A. A.

Categories: Afrique

Séverine Lawson donne sa version des faits

Tue, 01/15/2019 - 08:04

Entamées depuis le 17 décembre 2018, les dépositions des sachants, accusés et témoins dans le cadre du procès ICC-Services ont repris, ce lundi 14 janvier 2019, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), à Porto-Novo.

Ce 16e jour d'audience a débuté avec à la barre, l'accusé Clément Sohounou et le témoin Mohamed Sakè.
Le chef d'agence de Lalo, Clément Sohounou a soutenu que beaucoup de personnes ont tiré bénéfices des activités de ICC-Services. « Je n'ai jamais eu de problème pour payer les clients sinon où je vais trouver 48 millions pour que les OPJ notamment le contrôleur Mohamed Saké puisse récupérer et aller déposer où je ne sais sans reçu », a-t-il confié. Clément Sohounou, ignorait que la structure exerçait dans l'illégalité dans la mesure où les responsables de ICC-Services avaient le soutien du chef de l'Etat.
Dans sa déposition, Clément Sohounou a révélé à la Cour qu'au moment de la crise, il a été conduit par les enquêteurs chez lui à Klouékanmey. « (...) tous les documents qu'ils ont trouvé et qui devraient compromettre le Président de la République Boni Yayi sont systématiquement déchirés et ils mettent ça dans leur poche. C'est comme ça la lettre de remerciements qu'ils m'ont remise après le don de véhicule à la Brigade de Lalo est parti en fumée », renseigne le sieur Sohounou.
Interpellé par la Cour, le contrôleur Mohamed Saké qui était membre de la commission ayant enquêté sur l'affaire ICC-Services souligne qu'il n'est pas dans l'équipe qui a opéré des perquisitions chez Clément Souhounou.
Aussi, le chef d'agence de Lalo a-t-il déclaré que lors des interrogatoires, ils étaient contraints de répondre par oui ou non aux questions des agents.
A cette déclaration, le contrôleur Sakè se réserve de se prononcer puisqu'il estime ne rien savoir sur ce sujet.
En ce qui concerne le don d'un véhicule fait à la brigade de Lalo, Mohamed Sakè affirme : « (...) Les unités à cause du manque de moyens sont parfois amenées à appeler des cadres ou opérateurs économiques pour demander du soutien matériel. Mais malheureusement, après on se rend compte qu'il y a des personnes de mauvaise moralité ».

Imbroglio au sujet des 8 millions pour agrément

La seconde confrontation révèle un véritable imbroglio au sujet des 8 millions de FCFA décaissés par ICC-Services à l'intention du cabinet Sixty.
Sixty, c'est l'un des cabinets que le nommé Grégoire Ahizimé, coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées a proposé pour aider ICC-Services à régulariser sa situation. A la barre, le sieur Ahizimé est revenu sur les démarches entreprises pour le processus de régularisation de ICC-Services. L'ex coordonnateur déclare que la prestation du cabinet Sixty devrait coûter 7 ou 8 millions de FCFA.
S'agissant du mode de règlement du coût du service, Gégoire Ahizimé ignore ce qui a été retenu, mais révèle que 3 millions ont été versés en sa présence à Kakpo Zéphérin, un collaborateur du cabinet Sixty.
Selon les responsables de ICC-Services, les 5 millions de FCFA restants ont été versés au sieur Ahizimé. Une somme qui a été déposée auprès du secrétaire de l'ex coordonnateur. Ce dernier a reconnu avoir reçu les 5 millions mais ignorait que les sous étaient destinés à solder les frais de prestation du cabinet Sixty. « C'est en 2017 lors des assises que Akplogan a dit que c'est pour solder le cabinet. Comme ce n'était pas moi qui ai payé les 3 millions, je ne pouvais pas le savoir. C'est pourquoi, j'ai appelé Monsieur Akplogan, mais ça ne passait pas », a-t-il confié.
La Cour a fait comparaître Max Franck Ahouandjinou, directeur du cabinet Sixty qui a élaboré le dossier d'agrément de ICC-Services. Déposant en qualité de témoin, Max Ahouandjinou indique qu'il connaît le sieur Ahizimé en tant qu'ancien responsable de la structure de microfinance.
Par rapport à ICC-Services, explique-t-il, c'est un collaborateur externe du nom de Kakpo Zéphirin, déjà décédé qui lui a parlé de l'élaboration du dossier d'agrément.
« Je lui ai donc dit que, si c'est dans le compte de mon cabinet qu'il veut travailler, il faut qu'on élabore un contrat de travail », a déclaré le sieur Ahouandjinou. Un montant de 7 millions de FCFA a été retenu pour le coût global du contrat.
« Le travail devrait se faire sur 5 mois. Donc du 23 octobre 2009 au 19 novembre 2009 le dossier n'évoluait pas puisque je n'ai pas eu les documents nécessaires. Nous avons donc préparé un courrier pour inviter les personnes qui doivent nous aider à valider les documents. C'était prévu pour le 24 novembre mais cela n'a pas lieu », a expliqué le directeur du cabinet Sixty.
Le 15 décembre, poursuit-il, Zéphirin Kakpo est revenu me dire que les responsables de ICC-Services ont demandé de laisser le travail.
« Mon cabinet n'a reçu aucun franc par rapport à ce dossier », a affirmé Max Franck Ahouandjinou tout en soutenant qu'il n'a jamais rencontré les promoteurs de ICC-Services.
Grégoire Ahizimé soutient avoir remis les 3 millions comme avance au cabinet Sixty à Zéphirin Kakpo.
Selon Pamphile Dohou, les 5 millions destinés à solder le cabinet ont été envoyés à l'ex coordonnateur. Le directeur général de la structure indique que c'est Houmbèmè qui a notifié que le cabinet demandait le reste des sous.
Dans un procès-verbal lu par la Cour, l'ex coordonnateur avait certifié qu'il a gardé les 3 millions de FCFA. Répondant à une question des avocats, le sieur Ahizimé affirme que : « Houmbèmè les a remis à Zéphirin Kapko.
Donnant des versions différentes, il se révèle que le sieur Ahizimé ne dit pas la vérité. Son avocat a demandé donc l'autorisation de la Cour pour échanger avec lui en aparté.

Nicaisse Fagnon, à la barre

Dans ses précédentes dépositions, Guy Akplogan a dévoilé que l'ancien ministre des transports et des travaux publics encaissait 5 millions de FCFA chasse semaine. La Cour a appelé de nouveau le patron de ICC-Services à revenir sur ses déclarations : « Monsieur Fagnon m'a appelé plus d'une fois pour que je vienne déposer 5 millions FCFA. Et lorsque je n'avais pas le temps de le faire moi-même, j'envoyais mon chauffeur, Yves Amoussou. Moi-même je suis allé deux ou trois fois ».
Nicaisse Fagnon, a réfuté toutes les déclarations de Guy Akplogan. « Je suis surpris que quelqu'un que je ne connais ni de près, ni de loin, dise que je l'appelle pour prendre 5 millions chaque semaine. C'est faux et je ne sais pas combien de fois je vais le dire pour que vous comprenez le caractère faux de cela » a lancé Nicaisse Fagnon.

Ahizimé donne différentes versions à la barre

Appelé à la barre, après la suspension habituelle du procès à 13 heures 56, l'ex coordonnateur de la cellule de surveillance des structures de microfinance revient sur ses déclarations concernant les 3 millions de ICC-Services destinés au cabinet Sixty. « En fait Monsieur le président, ce qui s'était réellement passé, c'est moi qui ai remis l'argent à Monsieur Kakpo. Ce n'est pas Monsieur Houmbèmè. C'était une peur qui m'avait amené a dit cela », a-t-il confié. Selon sa nouvelle déclaration Houmbèmè lui a remis l'argent puisqu'il partait à Lomé. C'est après, indique-t-il qu'il l'a remis à Zéphirin Kakpo. Une nouvelle affirmation qui ne concorde pas avec ce qu'il avait dit devant le juge d'instruction faisant référence au PV lu par la Cour. « Je réalise que la faute que j'ai commise c'est d'avoir mis les intéressés en relation avec des cabinets », a-t-il martelé.
Face à ces différentes versions, la Cour veut savoir ce qu'il faut retenir, des déclarations contenues dans le PV ou ce qu'il livre à la barre. « S'il s'agit d'un PV que j'ai signé, c'est ça qui me lie plus (...) Il y a une déposition, il y a une signature, mais l'autre est déjà décédé. Celui qui pouvait témoigner ne vit plus. C'est à la Cour de voir », a annoncé Grégoire Ahizimé.

Séverine Lawson fait sa déposition en qualité de sachant

Mme Sévérine Lawson, magistrat à la retraite, est présidente du comité de suivi au moment des faits. En qualité de sachant Séverine Lawson a expliqué devant la Cour dans quelles circonstances, elle a été placée à la tête du comité de suivi par l'ancien chef d'Etat, Boni Yayi. « C'est le dimanche 27 juin 2010, dans la matinée que j'ai été appelée par le ministre d'Etat, Pascal Irénée Koupaki. (...) il m'a demandé si le président de la République a pu me joindre. Je lui ai répondu par la négative. Il m'a alors dit qu'il y a un dossier au sujet duquel une réunion devrait se tenir, le lendemain, lundi 28 juillet à 11 heures dans son ministère et il m'a convié à y assister », a raconté l'agent judiciaire du trésor.
Lors de cette séance qui a effectivement eu lieu, la présidente du comité de suivi confie que les contours de la situation ont été décrits. « J'avoue que j'ai mis du temps à cerner le problème, mais après quelques explications fournies par certains participants, j'ai manifesté mon étonnement quant à l'implication de l'Etat dans une affaire qui oppose des particuliers », informe-t-elle. A l'issue des échanges, il a été retenu de création du comité de suivi comme structure opérationnelle.
Elle a précisé que c'est au cours de la réunion que le Procureur Général (PG) Georges Constant Amoussou a fait son entrée. « J'avoue que j'ai un peu eu de frayeur pour lui parce que le ministre d'Etat ne supportait pas du tout les retards aux réunions ».
Séverine Lawson a signalé qu'un acte administratif a été pris en ce qui concerne les promoteurs de ICC-Services. Etonnée, elle s'est rapprochée à la fin de la réunion du PG pour savoir sur quelle base légale l'arrêté d'internement administratif a été pris. Le procureur général a répondu qu'il n'y a pas de base légale. Les autres séances de travail qui ont eu lieu, la présidente du comité de suivi souligne qu'elle n'a pas vu le PG. C'est lors d'une séance le 30 juin que le ministre de l'intérieur l'informe qu'il semble que le PG a des accointances avec les promoteurs de la structure ICC-Services.

Si l'Etat n'était pas intervenu, il pouvait avoir un rush, dixit Lawson

Dans sa déposition, Séverine Lawson a dévoilé que c'est par la suite qu'elle a compris pourquoi le chef de l'Etat est intervenu dans cette affaire. « Ce que j'ai compris c'est que la vision des techniciens surtout des juristes n'est pas toujours en adéquation avec celle des politiques », a-t-elle martelé.
Lorsque le recensement a démarré, poursuit l'agent judiciaire du trésor, j'ai compris qu'il y avait un risque et que si l'Etat n'était pas intervenu, il pouvait avoir un rush. « Je l'ai compris et là j'ai donné raison au gouvernement », a déclaré Mme Lawson. Il fallait voir explique-t-elle au niveau des centres retenus pour le recensement, c'était des milliers de personnes.
Selon la présidente du comité de suivi, c'est pour éviter un trouble à l'ordre public que le gouvernement a dû prendre ses responsabilités. Elle a également parlé des attributions du comité de suivi, qui est placé sous l'autorité du comité de crise. Le magistrat à la retraite a précisé que le comité de suivi n'a payé aucun épargnant mais qu'il a plutôt accompagné les structures qui étaient en mesure de le faire.

Rassemblement des documentations disponibles

Le comité de crise a été la première structure à entrer en contact avec les promoteurs. Les premières informations ont été transférées par la suite au comité de suivi. Lors du démarrage effectif des travaux du comité de suivi, il est demandé au promoteur une documentation relative au nombre des déposants et le montant collecté.
Le recensement fait dans la période de juillet 2010, a permis d'avoir des points globaux sur les montants compromis, le nombre de déposants et les intérêts payés au déposants. Les résultats issus du recensement faits par l'INSAE sont signale-t-elle à prendre avec des pincettes. « Nous sommes partis de cette base-là, et lorsque nous recevons les promoteurs, il était question de produire leurs listes », a déclaré Séverine Lawson.
Elle a affirmé que le comité a eu quelques difficultés avec les promoteurs de ICC-Services. La présidente informe que Guy Akplogan n'a pas reconnu le montant collecté mis à leur charge qui était plus de 109 milliards FCFA. Pour le parton de ICC-Services, ils n'ont pas collecté plus de 15 milliards.
Les responsables n'ont pu fournir les listes puisque selon eux les données se trouvaient dans leurs outils informatiques.
En tant que magistrat précise-t-elle j'ai essayé autant que possible de rester professionnelle. « Lorsqu'il a été question d'extraire les promoteurs détenus, je me suis adressée au juge d'instruction ». Aux dires du magistrat à la retraite toutes les séances se sont passées en présence de leurs conseils. A partir de mars 2011, elle a constaté que Me Kato Attita, l'avocat de ICC-Services a cessé de se présenter.

Collaboration des responsable ICC avec le comité

« Je dois dire au début, j'ai senti de l'empathie dans l'attitude des promoteurs de ICC-Services », a affirmé Séverine Lawson, tout en informant que ICC-Services avait 68 milliards à sa disposition après retrait des intérêts des épargnants. Lorsqu'elle a voulu savoir sur la responsabilité de chacun d'eux, Guy Akplogan lui a avoué qu'il y a eu une scission entre ses collaborateurs.
La présidente du comité a signalé qu'elle était déçue du plan de remboursement fourni par les promoteurs : « C'est un plan d'affaires qui nous avait été soumis. Et lorsque j'ai lu le plan d'affaires, je vous assure, je ne lui ai pas accordé grande considération »
Mme Lawson a également fait part d'une révélation lors de sa déposition. Elle avoue à la Cour, avoir appelé Me Kato Attita pour s'enquérir des raisons de son absence. « C'est là il m'a fait part de ses difficultés qui découlent surtout d'une différence d'appréciation ou de vision ou d'approche pour leur défense. Il n'était pas d'accord pour le système de défense que certains de ses confrères voulaient imposer, (...) Il était question que les promoteurs de ICC impliquent de hautes personnalités dans ce dossier et qu'il leur a dit que son éducation ne lui permettait pas d'aller dans ce sens-là », a raconté la présidente du comité de suivi. Lors d'une autre rencontre poursuit-elle Me Gbaguidi Hervé s'est présenté et déniait toute compétence pour faire extraire ses clients et la collaboration a pris fin.
Par ailleurs, elle annonce que la collaboration a été franche avec d'autres promoteurs détenus qui ont proposé un plan de remboursement digne du nom.
Pour le déroulement du recensement, Mme Lawson souligne que c'est une équipe technique de l'INSAE qui l'a fait. Ledit recensement a eu lieu à peine une ou deux semaines après le déclenchement de la crise.

Mme Lawson au sujet des biens saisis

« Mme Lawson n'a vendu aucun bien. Le comité de suivi n'a vendu aucun bien », a déclaré le magistrat à la retraite. Les commissaires-priseurs ont été désignés par le juge d'instruction pour procéder à la vente des biens.
La première vente aux enchères a été faite à la requête des promoteurs de ICC-Services et le comité de suivi n'a fait qu'assister en spectateur à cette vente de 53 véhicules. Environ 226 millions de ICC-Services ont été récoltés et versés au trésor et pour la seconde vente 193 millions serait consignés au greffe du tribunal.
A une question de la Cour, Mme Lawson informe qu'elle ignore si le comité de suivi a été créé avant ou après la commission d'enquête autonome.

Séverine Lawson n'a jamais entendu parler de 27 milliards

« Jamais je n'ai entendu parler de 27 milliards de FCFA. (...) la moindre des choses Monsieur le président si une telle cagnotte existait c'est de nous le dire (...) ils n'auraient pas eu besoin de nous soumettre un plan d'affaires », a soulevé Mme Lawson. Elle soutient que Tégbénou Emile n'a fait à aucun moment part de cette somme-là devant les membres du comité de suivi.
Le président de la Cour cherche à savoir si c'est l'Etat béninois qui se chargeait des primes journalières des membres. « Le gouvernement qui a mis en place notre structure a cru devoir mettre à la disposition du comité de suivi par l'entremise du comité de crise, des moyens pour son fonctionnement. Je ne vois pas selon quels mécanismes, selon quels schémas, les structures illégales peuvent être amenées à supporter les primes des membres du comité », a-t-elle avancé.
C'est sur la déposition de Séverine Lawson que le président de la Cour a procédé à la suspension du procès.
Les débats se poursuivent ce mardi 15 janvier 2019 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.

Akpédjé AYOSSO

Categories: Afrique

14 conseillers communaux sur 24 disent non

Tue, 01/15/2019 - 07:30

Quatorze conseillers sur vingt quatre ont rejeté trois principaux points de l'ordre du jour de la rencontre dont le douzième provisoire budgétaire au titre de l'année 2019. Cela s'est passé à Aplahoué lors de la première session extraordinaire de l'année 2019, du conseil communal tenue ce lundi à la salle de réunion de la communauté des communes du Couffo à Azovè, indique l'Apb.
Certains membres du conseil communal d'Aplahoué ont dit leur désapprobation sur certains points à l'ordre du jour de la première session extraordinaire de l'année. La session dirigée par le maire intérimaire de la commune d'Aplahoué, Sylvain Dahouè, a permis de comprendre la tension au sein du conseil.
Au début de la session, les conseillers se sont formulés les meilleurs vœux pour la nouvelle année. Une année placée sous le signe des bonnes actions pour le développement de la commune. Néanmoins, sur les six points inscrits à l'ordre du jour, les conseillers présents ont rejetés par quatorze voix trois points . Ce qui est étonnant est que sur les points non acceptés figure celui relatif à l'adoption du douzième provisoire budgétaire au titre de l'année 2019 pouvant permettre à l'exécutif de faire des recettes et d'engager des dépenses pour une durée de trois (03) mois en attendant le vote du budget primitif.
Le porte-parole des quatorze conseillers, Yao Zangbé, ne trouve pas de raison fondamentale au rejet des trois points concernés. Il souligne qu'il n'y a jamais eu une totale approbation ni désapprobation parce que tout ne peut pas être parfait. Mais. Zangbé indique que le rejet des points ne doit surprendre personne puisque « c'est d'habitude comme ça que ça se passe ailleurs ». Yao Zangbé fait remarquer que « peut être il y aura de l'amélioration après si et seulement si ceux qui doivent intervenir réagissent ».
Selon lui, c'est inquiétant puisque la commune n'a pas encore son budget primitif exercice 2019. Il souligne que « l'opposition est majoritaire face à une minorité qui est aux affaires ». Quant au maire intérimaire, Sylvain Dahouè, il dit ne pas maîtriser le schéma des quatorze. Il dit ignorer ce qu'ils souhaitent de la rémunération du personnel qui est au service des citoyens de la commune. Il entend rendre fidèlement compte au préfet pour ce qui s'est passé.
G.A.

Categories: Afrique

Plus de 1200 masques vodouns à la clôture de la 3ème édition

Tue, 01/15/2019 - 07:00

La 3ème édition du Festival international de Porto-Novo (Fip) s'est achevé ce samedi 12 janvier 2019. La cérémonie de clôture a été marquée par une géante procession de masques vodouns. Estimé à plus de 1200, les masques Egoun-goun, zangbéto, bourians et autres ont défilé sur le boulevard mythique du cinquantenaire devant une foule de spectateurs au rang desquels, le chef de l'État Patrice Talon, le président de l'Assemblée nationale Adrien Houngbédji et des personnalités politico-administratives et diplomatiques. Les groupes Nollywood d'Abidjan et du Nigéria, le Vodoun Honvé, Atchinan et Gounouko, plus connu du public étaient aussi de la partie.
Selon les organisateurs, ce rendez-vous annuel a drainé cette année, environ 200.000 festivaliers durant les 08 jours qu'ont duré les manifestations.
Pour le maire de la ville de Porto-Novo, Emmanuel Zossou, président du comité d'organisation, le festival paraît aujourd'hui comme un creuset idéal de découverte des richesses du patrimoine culturel africain pour le public, et plus particulièrement, les touristes.
Le ministre de la culture et des sports, Oswald Homeky pour sa part, a assuré du soutien sans faille du gouvernement dans l'organisation annuelle dudit festival. Il a rappelé qu'au delà du grand rendez-vous cultuel et culturel qu'il constitue, le Fip devient au file des années, un important instrument de développement touristique qui contribuera à faire de la destination Bénin, l'une des plus prisées en Afrique.
Cette 3ème édition a eu pour thème transversal, « Les systèmes divinatoires en Afrique dans un contexte de mondialisation : enjeux et perspectives ».

F. A. A.

Categories: Afrique

Rosine Dagniho donne le top dans la 18è Circonscription électorale

Mon, 01/14/2019 - 21:13

Les prochaines élections s'annoncent importantes pour le bloc Républicain. Les membres de ce bloc ont procédé au lancement de l'enregistrement officiel des adhérents de Bopa, Houéyogbé et de Lokossa, le dimanche 13 Janvier 2019, à la maison du peuple de Lokossa, sous la direction du Ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané.
Reconnue comme une grande combattante dans la 18è Circonscription électorale, l'honorable Rosine Dagniho a draîné un monde autour d'elle ce week-end dans la localité. Les populations n'ont menagé aucun effort pour répondre massivement à l'appel de celle qui est surnommée Reine de la politique dans la 18è Circonscription électorale.
Devant ses mandants, le député Rosine Dagniho a critiqué la mairie de Lokossa qui n'a pas su conserver les patrimoines communaux dont l'un des exemples est la maison du peuple qui a servi de cadre ladite rencontre.
Le député Rosine Dagniho et le maire d'Athiémé Joseph Anani ont expliqué dans différentes langues nationales les avantages et les bienfaits que réserve le bloc Républicain aux adhérents. L'opération d'enregistrement de la base jusqu'au sommet de la pyramide est conduite par le bloc Républicain dont le cheval blanc est le logo de la victoire aux prochaines échéances électorales.
G.A.

Categories: Afrique

Bio Tchané lance la dissémination du plan national de développement 2018-2025

Mon, 01/14/2019 - 18:36

Le ministre d'Etat chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané a lancé dans la matinée de ce lundi 14 janvier 2019, la dissémination du Plan national de développement (PND) 2018-2025. Les travaux se sont déroulés en présence du Représentant Résident du Système des Nations Unies (SNU) Siaka Coulibaly, et son homologue du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Adama Boka Soko.

L'objectif visé à travers le Plan national de développement (PND) est d'amener le Bénin à une croissance durable de 10% au moins à l'horizon 2025. Le PND s'accommode avec les objectifs du développement durable et l'agenda 63 de l'Union Africaine. Il s'articule autour de 4 grandes thématiques. Il est organisé autour de quatre thématiques à savoir : le capital humain et le bien-être des populations ; la productivité et la compétitivité économiques ; l'environnement, les changements climatiques et le développement des territoires ; et la gouvernance.
Pour le Directeur des politiques de développement, Magloire Aguessy, la cérémonie officielle de dissémination du PND est l'aboutissement d'un processus qui a mobilisé suivant une démarche participative, inclusive et interactive pendant un peu plus de 12 mois, cadres de l'administrations centrales, acteurs du secteurs privés et de la société civile, membres du gouvernement, institutions de république, leader religieux, partenaires sociaux et universitaires ainsi que les partenaires au développement.
« A côté de la vision à long terme Bénin Alafia 2025, nous disposons maintenant d'une boussole à moyen terme qui est le Plan national de développement (PND) et de deux instruments que sont le PAG et le PCDD. » a souligné le Représentant Résident du Système des Nations Unies (SNU) Siaka Coulibaly.
Pour le ministre d'Etat, il s'agit de constater et de continuer l'émergence économique et le développement durable tout en se focalisant sur la réduction de la pauvreté et les inégalités conformément à l'agenda 2030 des objectifs de développement durable.
Abdoulaye Bio Tchané pour finir, a invité les partenaires techniques et les autres acteurs de la chaîne de développement à accompagner la mise en œuvre de cet outil de développement pour le bonheur du peuple béninois.
Le Plan national de développement 2018-2025 est élaboré après 12 mois de travaux. Il a été adopté en octobre 2018 par le gouvernement béninois.

F. Aubin AHEHEHINNOU

Categories: Afrique

Pages

THIS IS THE NEW BETA VERSION OF EUROPA VARIETAS NEWS CENTER - under construction
the old site is here

Copy & Drop - Can`t find your favourite site? Send us the RSS or URL to the following address: info(@)europavarietas(dot)org.