Le Ministre d'État chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye BIO TCHANE à la tête d'une forte d'élévation composée de députés, de ministres et de maires, a entamé ce samedi, une série de rencontres avec les militants de première heure du "Bloc Républicain" dans l'Atacora et la Donga.
A Natitingou, sa première étape, le Ministre d'État Abdoulaye BIO TCHANE, membre du présidium du parti et sa suite, ont rencontré des militants venus de Pehunco, de Kérou, de Kouandé et bien évidemment de Natitingou. Les échanges ont essentiellement porté sur la restitution des grandes décisions issues du congrès constitutif du "Bloc Républicain", le 8 décembre dernier à Parakou.
" Comme tout le monde n'a pas pu être au congrès de Parakou, le but de notre déplacement vers vous aujourd'hui, c'est de faire connaître notre nouveau parti, le Bloc Républicain afin que vous soyez notre relai sur le terrain " , a expliqué Abdoulaye BIO TCHANE. Au cours de la séance, Malick GOMINA membre du Bureau Politique du parti, a exposé à l'assistance les attributs du parti, son organisation et ses instances dirigeantes. Les militants dans leur ensemble ont salué la démarche et promis investir le terrain en vue des prochaines échéances électorales.
La délégation conduite par le Ministre Abdoulaye BIO TCHANE est attendue demain dans les 3ème, 13ème et 14ème circonscriptions électorales. Aux termes de cette tournée, des registres d'inscription seront ouverts dans tous les villages afin d'enregistrer les militants.
F. H.
Quelques images de la rencontre
Une dame de 28 ans revient à la vie au moment de son inhumation. Ce fait insolite s'est produit, ce vendredi 04 janvier 2019 vers 09 heures au cimetière de Toura, un arrondissement de Banikoara.
La femme de mère de 04 enfants, a été déclarée morte dans la soirée de jeudi 03 janvier 2019.
Selon les témoignages, la victime était gardée à la maison pendant 04 mois pour raisons de santé.
Son oncle a confié que c'est au moment de son inhumation au cimetière qu'elle est revenue à la vie.
« Quand on a mis le sable avec lequel on a mélangé de l'eau, nous avons constaté que l'une des planches s'est soulevée et on a entendu un toux, croyant que c'était parmi nous que quelqu'un avait toussé. C'est comme ça que, le mouvement de la planche nous a permis de savoir qu'à l'intérieur, il se passait quelque chose », a expliqué l'oncle de la victime.
Après avoir ouvert et enlevé la planche se trouvant sur la poitrine de la victime, ils ont constaté que celle-ci n'était plus dans la même position de son inhumation.
« L'iman Daouda et ses collaborateurs ont commencé par prier et puis 30 mn après, la respiration a commencé par venir peu à peu et elle a ouvert les yeux », a ajouté l'oncle.
Il a signalé également qu'au moment où les alphas priaient, la victime a soulevé ses deux mains en signe d'acceptation à la prière.
Alerté, Mohamed Toko, directeur de l'hôpital de zone de Banikoara, a confirmé que c'est une patiente qui présentait des troubles depuis 04 mois. Sa santé qui allait mieux même le 01er janvier s'est dégradée par la suite. « Depuis deux jours, elle était rentrée, sûrement en coma parce qu'elle ne parlait plus », renseigne-t-il.
Selon le directeur de l'hôpital, il s'agit d'un coma hypoglycémie.
« Souvent quand les gens sont en coma, c'est difficile si vous n'êtes pas agent de santé de savoir si la personne est vraiment décédée ou pas », a-t-il ajouté.
Selon Dr Toko, la victime se porte mieux et arrive à s'exprimer aisément.
Ce fait insolite est depuis objet de tous les commentaires dans la localité.
Akpédjé AYOSSO
Les attroupements organisés ici et là à chaque sortie de l'ancien président de la République ne sont pas conformes à la loi 2018-16 portant code de procédure pénale en République du Bénin.
La loi 2018-16 portant code de procédure pénale en République du Bénin stipule en son article 237 que l'attrouppement armé ou non armé est interdit sur les voies publiques sans autorisation préalable.
"Est interdit sur la voie publique ou dans un lieu public : 1- tout attroupement armé ; 2- tout attroupement non armé interdit qui pourrait troubler la tranquillité publique".
Le code indique que l'attroupement est armé, si l'un des individus qui le compose est porteur d'une arme apparente ou si plusieurs d'entre eux sont porteurs d'armes cachées ou d'objets quelconques apparents ou cachés, ayant servi d‘armes ou apportés en vue de servir d'arme.
Tout contrevenant à l'une ou l'autre de cette disposition est passible de lourdes peines allant de 02 mois jusqu'à 05 ans d'emprisonnement ferme avec possibilité d'interdiction de séjour au Bénin, selon le cas.
Comme mesures répressives, l'article 238 du même code stipule en son alinéa 2 : " L'emprisonnement est de six (06) mois à trois (03) ans si la personne non armée continue à faire volontairement partie d'un attroupement armé ne s'étant dissipé que devant l'usage de la force. Les personnes condamnées par application du présent article peuvent être privées pendant un (01) an au moins et cinq (05) ans au plus de tout ou partie des droits mentionnés à l'article 38 du présent code ".
Eu égard à ces dispositions déclarées conformes à la constitution, on peut affirmer que Boni Yayi risque de tomber sous le coup de la loi non pas en tant qu'ancien président de la République mais comme un citoyen ordinaire qui organise des troubles à l'ordre public.
En effet, les récentes sorties - organisée à dessein- de Boni Yayi prennent l'allure de meeting politique sans autorisation. On pourrait même parler de campagne électorale précoce susceptible d'entraîner des troubles à l'ordre public.
Le nouveau code pénal étant en vigueur, les Fcbe doivent s'y conformer dans leur activité politique au risque d'en subir les conséquences.
G.A.
La période de fête n'a pas été que de joie et pour cause, l'essence frelatée a fait parler d'elle dans certaines localités. Malheureusement la situation perdure malgré le vote de la loi 2018-15 portant Code pénal en République du Bénin par les députés, le 05 juin 2018 et promulguée quelques semaines plus tard par le gouvernement après le contrôle de conformité au niveau de la cour constitutionnelle.
« Le commerce des carburants, notamment : essence super, essence tourisme, pétrole, gasoil, mélange deux temps, ainsi que celui des lubrifiants aux abords des rues, dans les agglomérations, et tout endroit autre que dans les dépôts et installations de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) ou des distributeurs agréés sont rigoureusement prohibés ». Tel est le libellé de l'article 929 de la loi 3018-15 du nouveau Code pénal en République du Bénin. Et pourtant ce commerce continue de plus belle. Loin de souligner ses bienfaits sur le pouvoir d'achat du béninois au regard de son coût, il faut dire que son transport est le plus grand dilemme. Les dégâts diversement causés par le transport de ce produit inflammable qui était à l'objet de son interdiction continuent de faire parler de lui. Le tout dernier est la destruction intégrale du poste de commissariat de Owodé dans la commune de Sèmè Kpodji. Réduit en cendres, ainsi que plusieurs matériels roulants, il est difficile de croire qu'en de telle situation la loi soit rangée dans les placards. Néanmoins, les sanctions pénales pour cette interdiction légale sont prévues à l'article 930 du code. On note par exemple, la confiscation des produits et des moyens de transport, l'amende égale au double de la valeur des produits saisis. Dans tous les cas, le montant de ladite amende ne peut être inférieur à 100 mille FCFA et l'emprisonnement ferme allant de 03 mois à 03 ans.
Bien que ce commerce de l'essence frelatée nourrit des millions de béninois, il est important de revoir son mode de commercialisation puisque bien des sociétés sont en place légalement pour la gestion de cette filière. La difficulté aujourd'hui est de voir la loi existante et les dégâts récurrents causés par cette contrebande. Il est important de réorganiser le secteur afin que finissent ces dégâts quotidiens. Au pire, on peut affirmer sans ambages que l'essence frelateé défie la République.
G.A.
(Par Roger Gbégnonvi)
Vous et pas un autre membre du Parlement français. Vous parce que, chef de file des Insoumis, vous prônez pour la France des réformes de fond qui iraient jusqu'à tourner la page de la 5ème République pour entamer une autre toute neuve, celle de la 6ème République. Vous parce que vous admirez Robespierre qui, avec ses amis, proclama les droits de l'homme et du citoyen, mais oublia de proclamer le droit des esclaves à la liberté. Il est vrai que ce n'étaient pas des Français, quoique hommes et femmes au service de la France. Or peut-on se dire libre et l'être vraiment quand on se laisse servir par des gens qu'on empêche de décider de leur sort ? A cette question morale, la France peine à répondre depuis que sa Révolution, mère des révolutions, n'a pas cru devoir abolir l'esclavage. A cause de ce raté, la France porte depuis 1789 comme un péché originel en matière de liberté et des libertés.
Certes, bien avant la conquête du Dahomey (aujourd'hui le Bénin) par la France en 1894, l'esclavage avait été aboli, et le Portugal ne livrait plus à Bordeaux, Nantes et autres villes, des Africains enchaînés, dont certains provenaient de la Côte des Esclaves, et donc du Dahomey. En 1960, le général de Gaulle proclama l'indépendance des pays africains conquis et colonisés par la France. Mais le fondateur de la 5ème République prit soin de ligoter cette indépendance pour que la sueur africaine continue de féconder davantage le sol français que les sols africains. Une décolonisation en trompe-l'œil qui renvoie peu ou prou au raté de 1789. Comme pour faire oublier le péché originel de la décolonisation, la France fait croire aux Français qu'elle porte encore et toujours le fardeau de ses anciennes colonies d'Afrique, dont les peuples sont analphabètes et irresponsables, et dont les dirigeants sont experts en corruption. Et puis, ils font trop d'enfants, et la France, avec d'autres pays développés, doit leur envoyer des ONG, avec ou sans frontières, pour les secourir, et nos soldats se font tuer chez eux pour les protéger et nous protéger contre le terrorisme dont ces malheureux pays sont une riche pépinière. Adossés à cette idéologie, les discours des Présidents français à Dakar et à Ouaga ignorent délibérément les chaînes imposées par de Gaulle aux économies de nombre de pays d'Afrique pour que ces pays continuent de servir la France en priorité.
Il y a beaucoup de vrai dans ce qu'on reproche aux Africains et à leurs dirigeants. La dénaturation de leur indépendance par de Gaulle ne fait qu'en rajouter, hélas, à leurs défauts. Il serait donc bon que vous, chef des Députés Insoumis, révéliez aux Français cette vérité que vous connaissez parce que vous êtes depuis longtemps un acteur important de la politique française. De toute façon, à partir de cette année 2019, il ne se passera pas dix ans sans que les anciennes colonies françaises d'Afrique n'aient aboli le franc CFA et dénoncé les ‘‘accords secrets''. Elles le feront pour pouvoir scolariser tous leurs enfants, les nourrir et les vêtir décemment, pour avoir des soldats capables de repousser avec efficacité les terroristes, elles le feront pour exorciser l'humiliation de leur décolonisation caricaturale et pour que le mensonge n'étouffe plus les Français, qui sauront le mal perpétré en Afrique en leur nom.
Et il est de l'intérêt de la France d'accompagner le mouvement si elle veut conserver l'amitié de ses anciennes colonies d'Afrique. Et parce que vous êtes le chef de file des Députés Insoumis, et parce que vous admirez Robespierre et ses amis, il est de votre devoir, Jean-Luc Mélenchon, d'accompagner personnellement le mouvement pour racheter à la fois le mensonge des indépendances africaines et le gigantesque raté de la Révolution de 1789. Il est de votre devoir d'expliquer aux Français la révolte africaine, et qu'il ne s'agit pas que de changer de République, mais aussi et surtout de changer d'époque pour entrer dans l'ère de la liberté, de l'égalité et de la justice pour tous les peuples. Gage de salut pour le monde.
Les dépositions dans le cadre du procès ICC-Services ont repris ce vendredi 04 janvier 2019 à la Cour de répressions des infractions économiques (Criet) à Porto-Novo.
C'est Grégoire Ahizimé, coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées qui a continué avec sa déposition entamée jeudi 03 janvier 2019.
L'ex coordonnateur assure avoir joué convenablement son rôle tout en informant son ministre de tutelle. « Je crois avoir accompli toutes mes obligations dans ce dossier ICC- Services vis à vis de la République, vis à vis de mes supérieurs hiérarchiques, et vis à vis de la population », a-t-il martelé.
« Si les propositions que j'ai faites à mon supérieur en la personne de mon ministre étaient prises en compte, cela pourrait dissuader les promoteurs et les obliger à arrêter », a-t-il ajouté. L'ex coordonnateur a déploré le fait qu'il n'a pas eu d'accompagnement du gouvernement dans ce dossier.
Grégoire Ahizimé ignore pourquoi le ministre a refusé d'apposer sa signature sur la plainte. « C'est lui qui connaît les raisons. Peut-être aussi qu'il craignait ce que je suis en train de subir aujourd'hui. Parce que je le répète, c'est une vengeance ».
La Cour est revenue sur les 8 millions de FCFA qui ont transité par les mains de l'ex coordonnateur. Grégoire Ahizimé a expliqué que les 3 millions de FCFA étaient pour le cabinet ayant travaillé pour le dossier d'agrément de la structure ICC-Services. Quant au 5 millions, il a reconnu l'avoir gardé. En détenant ces sous, Grégoire Ahizimé a commis une infraction puisque les sous proviennent de ICC-Services, une structure illégale.
« J'ai gardé 5 millions mais je ne savais pas que c'était une infraction », se défend l'ex coordonnateur.
Les transactions financières du sieur Tégbénou
La Cour a appelé le sieur Emile Tégbénou à la barre pour parler de ses transactions financières. Le promoteur de ICC-Services révèle que les banques partenaires avec lesquelles il faisait ses transactions sont : SOCIETE GENERALE, BOA, DIAMOND BANK, CONTINENTAL BANK.
« Je vais retirer régulièrement de l'argent dans leurs agences à Catchi. Quand je veux retirer de l'argent jusqu'à 200 millions j'y vais avec des sacs de jute », a-t-il confié.
Le sieur Emile Tégbénou apprend également qu'il a reçu un jour la visite des inspecteurs de la Société Générale dans son bureau à SNAB. Il était question de savoir pourquoi le promoteur faisait autant de retraits. Emile Tégbénou leur a parlé de SNAB et aussi des activités de ICC-Services.
Louis Biaou, à la barre
Louis Biaou est l'actuel coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées. Appelé à faire sa déposition Louis Biaou confie : « Je dois dire honnêtement que le travail qui a été fait au niveau de la cellule bien sûr, sous la supervision de Monsieur Ahizimé a été un travail pénible mais bien fait notamment quand nous regardons les moyens mis à notre disposition ».
La crise ICC-Services est survenue selon lui à cause d'une absence de synergie optimale entre les différentes structures. Le ministre de tutelle était informé chaque mois sur le cas de ICC-Services soit 18 fiches au total.
« Je dois dire qu'on a fait un travail technique professionnel qui devrait limiter les casses », a-t-il soutenu. Pour Louis Biaou, c'est le gouvernement qui doit mettre les structures en synergie.
Le gouvernement Yayi informé de la structure avant 2010
Pour Louis Biaou, actuel coordonnateur, les autorités ont eu l'information bien avant 2010, puisque les activités de la structure ICC-Services étaient diffusées à la télévision.
Me Alain Orounla cherche à savoir si des alertes ont été données aux banques outre celles données au ministre. « Dans nos différentes fiches que nous avions adressées, on ne s'était pas adressé aux banques. Les banques sont gérées par, la BCEAO sous la tutelle du ministre des finances. Je crois que nous n'avions pas été complaisants. J'ai même osé jusqu'à signer une plainte en lieu et place du ministre des finances », a expliqué Grégoire Ahizimé.
S'agissant de l'agrément, Louis Biaou affirme : « On n'obtient pas automatiquement l'agrément juste après le dépôt des dossiers. Cela suit une procédure et si on ne la respecte pas votre dossier pourrait être rejeté ».
« Nous nous sommes retrouvés entre deux feux. Mais nous ne pouvions donner un agrément alors que le dossier n'était pas bon. Maintenant, s'il y a inaction comme vous le dites, c'est peut-être le manque de synergie », a ajouté l'ex coordonnateur.
Me Affougnon cherche à savoir si le sieur Ahizimé n'a pas été tenté d'escroquer les promoteurs de ICC-Services puisque l'accusé dit qu'il lui a remis 220 millions. « J'ai vu Tégbénou la première fois le 26 octobre 2009. Je continue de dire, ce qu'il dit n'est pas vrai et son patron le sait », a répondu l'ex coordonnateur.
La Cour demande si le sieur Grégoire a eu à discuter de la structure avec son pasteur puisque le sieur Tégbénou dans ses dépositions a dit que ledit pasteur l'appelait sans cesse pour lui demander de l'argent. « Non je n'ai pas parlé de ça avec le pasteur », a-t-il déclaré.
220 millions pour caution selon Tégbénou
La somme de 220 millions de FCFA que le sieur Emile Tégbénou aurait remis à Grégoire Ahizimé revient dans les questionnaires de la Cour. Appelé à la barre Tégbénou maintient toujours sa déclaration. Il confie que cette somme est une caution demandée par le coordonnateur de la cellule de surveillance des structures décentralisées. Emile Tégbénou précise que c'est en 2009 mais ne se souvient pas de la date exacte.
Dans ses déclarations le promoteur de ICC-Services réaffirment que l'ex président Yayi Boni était informé des activités de la structure en 2008.
Me Hervé Gbaguidi pose des questions en ce qui concerne les propositions faites aux promoteurs de ICC-Services par la cellule de surveillance dirigée par Ahizimé. « Il leur ont dit qu'ils sont dans l'illégalité et qu'ils devraient se régulariser », a-t-il répondu. Aussi, ont-ils demandé aux responsables de ne plus enregistrer de nouveaux contrats. « Quand un contrat venait à terme, les responsables ne devaient pas renouveler de nouveaux contrats », a-t-il signalé.
Le sieur Ahizimé renseigne qu'il a cité ICC-Services dans sa plainte déposée le 27 janvier 2010, parce qu'ils n'ont pas respecté les injonctions, notamment les informations statistiques demandées. « La plainte parle de toutes les structures », a ajouté Grégoire Ahizimé.
A la reprise de l'audience après quelques minutes de suspension, Emile Tégbénou est questionné par Me Hounyèmè. Ce dernier cherche à savoir si, au moment où il voulait prendre la liste des pièces est ce qu'il y avait une quelconque caution à payer. Emile Tégbébénou fait savoir qu'il ne s'est pas rendu chez le coordonnateur avec le PDG. C'est lorsque l'autorisation trainait explique-t-il, que le sieur Houngbèmè l'a informé qu'il restait des sous à payer. Sous l'autorisation du DG, il dit l'avoir fait. Toutefois, le promoteur de ICC-Services admet qu'il n'y a pas 220 millions à payer dans les pièces.
Le sieur Emile Tgébénou confie également que lorsqu'on l'a appelé à la présidence de la République par rapport à ICC-Services c'était un choc pour lui. Ces nombreux déplacements effectués dans le mois de février à la présidence indique-t-il, étaient pour chercher de l'aide et savoir pourquoi ça tarde.
Guy Akplogan, sur un prêt de 30 millions à un agent de la cellule de surveillance
Le patron de ICC-Services dans l'une de ses dépositions en date du 16 juillet 2010 a affirmé avoir fait un prêt de 30 millions à un sieur qui se trouvait dans le même bureau que Grégoire Ahizimé. Une déclaration que Guy Akplogan a certifié.
Selon l'ex coordonnateur, il y a un sieur nommé Stanislas d'Almeida dans son service, mais il ignorait qu'il a contracté un prêt.
La Cour demande au patron ICC-Services pourquoi il a cette facilité de sortir de l'argent. « Ce n'était pas une facilité mais ceux qui sont en face de nous étaient dans la posture d'administratifs. Lorsqu'ils demandent un service, on ne pouvait pas refuser », a répondu Guy Akplogan.
Souleymane Chabi, colonel à la retraite à la barre
Après quelques échanges entre les parties sur le statut sous lequel le colonel de la gendarmerie à la retraite, ex directeur des renseignements va faire sa déposition, la Cour décide qu'il sera écouté en qualité de sachant.
A la barre, Souleymane Chabi soutient qu'il n'a pas eu connaissance de l'existence de ICC-Services. « Je suis le directeur est j'ai un personnel. Mes propres contacts peuvent m'aider à avoir des informations. Mais de tout mon séjour, je n'ai jamais entendu parler de ICC-Services », renseigne le colonel, tout en affirmant que par rapport à la sécurité, ils ont essayé de chercher à connaître ceux avec qui le chef de l'Etat Yayi prie.
S'agissant des défaillances au niveau de ses services, Souleymane Chabi notifie que le problème de renseignement est un peu délicat. Il faut selon lui avoir un réseau et cela prend du temps. « Même dans les familles, lorsque ça va, vous n'êtes pas informés. C'est lorsque ça tourne mal qu'on apprend », s'est-il défendu.
« Si j'étais au poste, j'aurais informé le chef de l'Etat quand je l'ai appris en 2009. J'aurais fouillé et rendre compte », annonce le colonel tout en indiquant qu'il ignore si son successeur peut donner des renseignements sur le sujet.
De 2006 à 2008, Souleymane Chabi soutient qu'il n'a pas eu l'information concernant ICC-Services.
Pasteur Michel Alokpo, chargé de mission du ministre Zinzindohoué
Le pasteur Alokpo a déposé à la barre en qualité de sachant puisqu'il dit avoir des révélations à faire sur l'affaire ICC-Services. L'ex chargé de mission du ministre Armand Zinzindohoué a dit avoir été à l'inauguration de l'église du sieur Emile Tégbénou à Malanhoui. A la suite, ils se sont rendus chez le promoteur de ICC-Services pour la réception. Il a également fait part de la cérémonie d'inauguration de château à Akassato à laquelle il n'a pas assisté puisque confie-t-il : « Je suspectais une relation bizarre entre le pasteur Guillaume Sogbossi, Tégbénou et le ministre Armand Zinzindohoué.
Le sieur Tégbénou et Sogbossi renseigne-t-il étaient toutes les semaines au cabinet du ministre Zinzindohoué.
Aux dires du pasteur Alokpo, il était en mission à Abidjan quand la crise ICC-Services est survenue. Quand il a été interpellé à la présidence de la République, le pasteur a confié à Yayi qu'il ne connaît rien du dossier ICC-Services.
Un document de Alokpo mentionne que le ministre Zinzindohoué aurait reçu de la part du sieur Tégbénou des libéralités d'une somme de 52 millions de FCFA. Le pasteur apprend également qu'il a fait une demande de permis de port d'arme dans la même période que Emile Tégbénou ainsi que l'ex- maire de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan. Mais leur demande a été refusée. « J'ai été scandalisé d'apprendre qu'un entrepreneur ait reçu le permis de port d'armes et on se cache sous la bannière d'enquête de moralité qui s'achète aujourd'hui » a-t-il laissé entendre.
En ce qui concerne les séances de prières, il a souligné que c'est lui qui préside la prière et établi la liste des participants avec les policiers. « Je n'ai vu qu'une seule fois Émile Tégbénou au domicile du chef de l'Etat pour les séances de prière », ajoute le pasteur.
Me Gustave Kassa demande à savoir son rôle en tant que chargé de mission. « Je m'occupais des églises et associations. Je suis là pour accompagner le ministre dans ce sens et étudier certains dossiers lorsqu'il me les affecte », annonce Alokpo.
Dans l'exercice de sa mission, il soutient qu'il n'a pas eu connaissance de ICC-Services jusqu'au jour, il a été interpellé par Yayi Boni avec son ministre.
S'agissant des rencontres qu'il qualifie de ‘'bizarre'' entre Tégbénou et Sogbossi le pasteur dit n'avoir rien fait puisqu'elles étaient privées et qu'il n'avait pas à se mêler de cela.
Le pasteur Alokpo apprend que le ministre Zinzindohoué et Tégbénou se sont rencontrées près d'une dizaine de fois.
L'ex chargé de mission dit ne pas être allé à l'inauguration du château parce que le ministre Zinzindohoué n'est pas ministre des mines et de l'eau. Selon lui, il ne devrait pas y aller.
Emile Tégbénou, le donateur de 10 millions
A la barre, le pasteur Alokpo souligne qu'il n'est pas là pour accuser ni pour défendre qui que ce soit. Il révèle dans ses dépositions que Tégbénou a beaucoup investi dans les regroupements des femmes chrétiennes. « Tégbénou ne donne pas moins de 10 millions », a-t-il déclaré tout en clarifiant qu'il n'en a jamais reçu.
Tégbénou ajoute le pasteur Alokpo, finançait régulièrement les activités politiques de la fille de Abou Salomon Yayi bien que le chef de l'Etat lui donnait de l'argent.
L'ex chargé de mission informe que c'est lui qui s'occupait de la distribution des sous destinés aux confessions religieuses. Alokpo recevait 125 millions chaque année du gouvernement Yayi qu'il retirait au trésor en espèce.
Le procureur spécial, notifie que l'acte commis enfreint la loi sur le blanchiment d'argent. « Normalement on devrait les poursuivre et la prescription n'étant pas encore atteinte on peut à tout moment y revenir », a-t-il martelé.
« Je prends acte monsieur le procureur », répond le pasteur Alokpo.
Yayi Boni n'est pas impliqué selon le pasteur Alokpon
Me Anassidé cherche à comprendre sur quels critères le président Yayi n'a pas envoyé sur le champ le pasteur Alokpo à la BEF au moment des faits, au même titre que les autres. « Je crois qu'avant que le président ne nous réunisse dans son cabinet, il y a eu toutes les informations sur tous ceux qui ont pris de l'argent auprès de Tégbénou. Le président a tellement fait pression sur moi, il ne fait que m'appeler chaque jour pour que je dise la vérité », a expliqué l'ex chargé de mission.
Il confie qu'il était véridique avec le président en lui notifiant ne rien savoir sur l'affaire ICC-Services. Le pasteur Alokpo renseigne qu'il a ainsi demandé à faire ses déclarations à la commission d'enquête.
« Personne ne pouvait imaginer que je ne sois dans ce dossier ICC-Services à voir ma proximité avec Zinzindohoué », a-t-il signalé.
Pour sa part l'ex président Boni Yayi aimait son peuple, il voulait régler le problème de son peuple et avoir la vérité.
Michel Alokpo notifie qu'il a fait une brochure « Refondation mythe ou réalité » dans laquelle, il a très critiqué la gestion du gouvernement Yayi, mais aussi des régimes précédentes. Boni Yayi explique-t-il l'a financé malgré que certains de ses proches n'étaient pas d'accord.
Selon Alokpo, l'ex président à ses défauts « mais son problème, c'est son entourage, (...) qui lui crée des difficultés ».
Le président de la Cour demande au pasteur si le docteur Boni Yayi n'est pas impliqué dans ICC-Services. Michel Alokpo répond : « Non ».
La Cour demande à l'ex chargé de mission de laisser la justice fait son travail « Nous sommes dans un procès, laissez la justice fait son travail (...) vous apprécierez à l'issu », a suggéré le magistrat Cyriaque Dossa. Ce dernier a suspendu les débats qui reprendront le lundi 07 janvier 2019.
Akpédjé AYOSSO
Acteur culturel, Sébastien Davo initie un nouveau projet à l'endroit des scolaires. L'objectif est de faire ceux-ci, des acteurs de l'éducation civique dans la ville de Cotonou quitte à assurer une relève de qualité au théâtre.
L'initiative semble porter ses fruits au delà des attentes. Des amateurs sur la planche pourvu d'imagination révèlent à travers leurs différents rôles des talents bien séduisants. Cette pépinière révélatrice de talents fera sans doute parler d'elle dans les années à venir au théâtre. Pour le moment trois établissements sont concernés par cette initiative qui plus tard s'étendra à tous les établissements de la ville de Cotonou. Selon le promoteur, il faut faire du théâtre un instrument de lutte contre l'incivisme dans la ville de Cotonou et dans toutes les autres villes du Bénin.
A chaque étape du projet, il y aura des thématiques précises qui seront choisies en fonction des besoins. Il faut dire que Sébastien Davo se félicite des retombées de ce projet qui permet d'avoir aussi bien de jeunes comédiens que des metteurs en scène. Il souligne que c'est grâce au Fonds des arts et de la Culture dont la direction a été le partenaire financier que le projet a été possible dans les trois collèges bénéficiaires.
Il faut préciser qu'une pièce de théâtre sur le harcèlement sexuel en milieu scolaire, a été jouée et mis en scène par des élèves du collège d'enseignement général de Houéyiho et leurs pairs d'autres établissements privés de Cotonou. Mise en scène par Odjo Isaac Adonon, sous la supervision du formateur Barnabé Ayosso et du coordonnateur du projet, Sébastien Davo, celle-ci dénonce un fait de société qui constitue un frein au développement du pays.
Giscard AMOUSSOU
La salle des fêtes du Complexe « Au Palais des Délices », sis à la place de l'Unité d'Akonaboè, a abrité, ce jeudi 03 janvier 2019, la cérémonie officielle d'une nouvelle adhésion à l'Union Progressiste. Il s'agit de celle Joseph H. Midodjiho alias "Oloyé". La cérémonie a connu la présence de ses lieutenants venus des communes de la 19ème circonscription électorale, des militants et sympathisants. A cela s'ajoute, le leader Augustin Ahouanvoébla, le président Germain Wanvoègbè, le premier adjoint au maire des Aguégués, M. Marc Gandonou, et du conseiller communal Sourou Gbèdowesou.
C'est le député Augustin Ahouanvoébla, membre du bureau de la Direction Exécutive Nationale de l'UP, qui a reçu la déclaration d'adhésion officielle du nouvel adhérent en présence des militantes et militants du parti venus des communes d'Adjarra, Aguégués, Porto-Novo et Sèmè-Podji.
Augustin Ahouanvoébla a félicité le courage du nouvel adhérent pour avoir fait l'option de l'Union Progressiste. Augustin Ahouanvoébla a promis transmettre sa déclaration officielle d'adhésion à qui de droit conformément aux dispositions du parti.
Selon Oloyé, c'est au regard des réformes engagées par le gouvernement qu'il a décidé de soutenir le président Talon sans aucune condition. « Je suis le grand baobab d'Adjarra », a-t-il affirmé.
Il a invité ses militants à soutenir les actions du chef de l'Etat, Patrice Talon, pour un développement de leur commune. Selon certains observateurs, l'adhesion du roi de kpayo au bloc progressiste est embarrassante car elle intervient après l'entrée en vigueur du nouveau code pénal qui interdit la vente de l'essence frelatée. Une activité sur laquelle Oloye règne en maître.
Paul Tonon
Le porte conteneurs MSC Mandy a été victime mercredi 2 janvier 2019, d'une attaque de pirates au large du Bénin a-t-on appris de sources bien renseignées. Le MSC d'une capacité de 2600 EVP avait à son bord six membres de son équipage au moment de l'attaque. Neutralisés, les six membres de l'équipage ont été enlevés. Le navire est actuellement arraisonné au large de Lagos (Nigeria). Le MSC Mandy, 46 852 tpl, construit en 1993, mesure 237 mètres pour 32 de large.
Malgré le renforcement de la sécurité dans le golfe de Guinée, les attaques pirates persistent. Les pirates font usage de nouvelles stratégies inconnues des gardes cotes.
Selon les statistiques du bureau maritime international, le nombre d'attaques ou tentatives d'attaques a doublé dans le golfe de Guinée entre les trois premiers trimestres de 2018 et la période similaire en 2017.
Mais il faut reconnaitre qu'il y a une baisse du nombre de marins tués ou blessés mais une forte augmentation du nombre de prises d'otages.
Marcel HOUETO
Un bébé âgé de 03 mois environ a perdu la vie le vendredi 28 décembre dernier à Hèvié-Sogan dans la commune d'Abomey-Calavi suite à la détonation d'un pétard professionnel.
Selon les témoignages, le bébé de sexe féminin s'est d'abord évanoui avant de perdre la vie sur le chemin de l'hôpital.
Le père éploré rapporte que ce ne sont pas les enfants qui ont allumé l'explosif, mais plutôt un adulte, le frère aîné de son propriétaire, a-t-il précisé. A l'en croire, l'auteur de la détonation du pétard aurait reconnu avoir allumé l'explosif. Mais la mort dans l'âme, il s'est résigné en renonçant à toute action de poursuite de l'auteur du drame pour des raisons de bon voisinage.
Il urge que les autorités compétentes prennent les mesures nécessaires de mise en œuvre des textes interdisant l'utilisation et la commercialisation des pétards.
F. A. A.
La représentation nationale de l'organisation internationale Direct Aid Bénin continue avec sa campagne chirurgicale contre la cataracte. Et la horde de malades présente au siège de l'organisation à Cotonou témoigne de la réalité des faits. Ils sont nombreux à se bousculer pour bénéficier des soins offerts gratuitement par Direct-Aid Bénin. Les malades de la cataracte ayant bénéficié d'une opération chirurgicale gratuite la semaine écoulée, ont été conviés à une séance de contrôle. Aussi, subissent-ils un diagnostic d'étape en vue d'un traitement définitif de cette maladie des yeux. L'organisation internationale Direct-Aid profite de cette occasion pour offrir de nombreux médicaments aux bénéficiaires de l'opération du traitement de la cataracte. Des lunettes sont offertes à plusieurs autres patients. Cette énième action de l'ONG koweïtienne à caractère humanitaire, social et de développement, témoigne de sa ferme volonté à lutter contre le triangle de la terreur à savoir l'ignorance, la pauvreté et la maladie.
G.A.
Le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Séverin Quenum a procédé à l'installation ce jeudi 03 janvier 2019, des membres de la Commission béninoise des droits de l'homme (Cbdh). Au nombre de 11, ces membres ont fait le serment de garantir les droits humains avec loyauté partout où besoin sera.
Selon la directrice de l'administration pénitentiaire, des droits de l'homme et de la promotion des droits humains (Dappdh), Inès Hadonou, l'installation de cette Commission est une occasion de renforcer le cadre institutionnel et juridique pour la protection des personnes vulnérables.
Fier d'avoir installé les membres de la Cbdh, le ministre de la justice et de la législation, Séverin Quenum s'est réjoui que le Bénin se mette en conformité avec les traités internationaux sur les droits de l'homme. Il a pour finir, renvoyé les 11 membres à leur nouvelle mission.
L'installation solennelle des membres de la Cbdh, souligne-t-on, consacre le début de la mise en œuvre de leurs cahiers de charge. Ils travailleront pour le rayonnement des droits de l'homme au Bénin, se rendre dans les contrées du pays si nécessaire pour y défendre les droits des marginalisés.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Le Président de la République Patrice Talon dans son message de vœux à la nation, le 31 décembre 2018, avait déclaré qu'au cours de l'année 2019, « Ce sera entre autres, le paiement intégral des rappels découlant de la revalorisation du point indiciaire au titre des années 2011 et 2012 ». Le chef de l'Etat n'a pas tardé de joindre l'acte à la parole.
A travers un communiqué, le ministre de l'Economie et des Finances, Romuald Wadagni, informe les pensionnés du Fonds National des Retraites du Bénin qu'il sera procédé au paiement des rappels de pensions issus de la revalorisation des indices. Ceci en application du décret nº 2011-505 du 05 août 2011 portant institution d'un coefficient de revalorisation des indices de traitement des Agents de l'Etat.
Selon le calendrier établi, le mois de janvier 2019 est prévu pour le paiement des rappels de l'année 2011 et celui de mars au paiement des rappels de l'année 2012.
Le ministre de l'économie et des Finances a profité de cette occasion pour souhaiter à tous les pensionnés du Fonds National des Retraites du Bénin, une bonne et heureuse année 2019.
Akpédjé AYOSSO
Ce jeudi 03 janvier 2019 marque le 10 ème jour d'audience dans le cadre du procès ICC-Services à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à Porto-Novo. Les débats ont repris sous l'ordre du président de la Cour, Cyriaque Edouard Dossa.
A l'entame de l'audience, le procureur spécial a pris la parole pour avoir des clarifications auprès du témoin Pépin Adjovi, ancien directeur départemental Ouémé de la police nationale sur une rencontre du haut commandement avec le chef de l'Etat.
Le procureur spécial apprend que le 17 juillet 2010, le chef de l'Etat a eu une rencontre avec le haut commandement au palais de la présidence avec plusieurs responsables de l'Armée dont le prédécesseur du DDPN Adjovi.
« J'ai été appelé par le directeur général de la Police nationale qui m'a informé que le président de la République veut nous voir », a répondu Pépin Adjovi. S'agissant du sujet de la rencontre, le directeur départemental Ouémé de la police nationale renseigne que le président de la République a d'abord échangé avec le garde du corps. « Il lui a posé des questions sur l'affaire ICC-Services et sur Tégbénou », a-t-il précisé.
Pépin Adjovi a avoué également que les informations fournies à l'ex président Yayi en ce qui concerne l'implication des militaires dans le scandale n'étaient pas exactes.
Interrogations sur les 27 milliards de FCFA chez Emile Tégbénou
La Cour poursuit avec des questions relatives aux 27 milliards de FCFA qui auraient disparu du domicile du sieur Emile Tégbénou.
Me Olga Anassidé, après une question de cas pratique demande à Pépin Adjovi de savoir si selon lui, dans l'hypothèse où c'est le garde du corps qui a révélé l'existence des coffres, est-ce c'est pendant que les coffres sont vides ou quand ils sont pleins que les gens iront à son domicile. Pour Pépin Adjovi, « si il a des intentions malveillantes, c'est lorsque les coffres sont remplis qu'il donnera l'information ».
A la question de savoir pourquoi les procès-verbaux (PV) ne mentionne pas la présence des coffres contenant une forte somme d'argent, le DDPN répond : « Je ne suis pas membre de la Commission. Je n'ai même pas vu les (PV) », a-t-il précisé.
Me Quenum cherche à comprendre si c'est lors la première perquisition, Pépin Adjovi a vu les coffres-forts dans la Cour. « À la première perquisition, je n'avais pas fait attention à la présence des coffre forts dans la cour du domicile de Émile Tégbénou », a-t-il déclaré.
Justifiant qu'il n'a plus souvenance exacte des faits qui remontent à 8 ans, Pépin Adjovi soutient qu'il était présent au moment où les coffres ont été éventrés mais ne sais pas si c'était lors de la première perquisition.
Des documents trouvés chez Tégbénou font état des fortes sommes, et des reçus d'achat de machines à forage. Au regard des recettes, Me Gbaguidi pose la question au DDPN pour savoir si selon lui, l'on ne peut trouver que 3 millions dans les coffres.
« Rien ne dit que toutes les recettes sont parties dans les coffres. Elles peuvent avoir servi à payer les épargnants. Rien ne les prouve », a déclaré Pépin Adjovi tout en rassurant que le sieur Tégbénou a assisté à toutes les perquisitions.
Les PV non signés par le sieur Tégbénou
Les procès-verbaux (PV) de perquisition ne portent pas la signature du sieur Emile Tégbénou. Interrogé sur ce fait, le commissaire Dieudonné Lissagbé affirme que les PV transmis à la justice sont bien signés alors que sur les documents ce n'est pas le cas. A l'examen de la Cour, les signatures ne sont même pas identiques sur les documents.
« Les PV ont été signés par mon adjoint le commissaire Assani Latifou et un autre collaborateur commissaire divisionnaire Isaac Hounkpè et je croyais qu'ils faisaient bien le travail. (...) même si je ne suis pas là, je crois que mon adjoint et le commissaire divisionnaire Hounkpè doivent faire signer les PV par Tégbénou », a-t-il expliqué. « Je m'étonne de constater que les PV envoyés au tribunal ne sont pas signés par Monsieur Émilie Tégbénou », a ajouté le commissaire Dieudonné Lissagbé en charge de la Brigade Économique et Financière au moment des faits.
Cette situation de non signature du PV par le sieur Tégbénou a suscité l'indignation du procureur spécial.
Variation du nombre de coffres-forts dans la Cour de Tégbénou
Alors que Pépin Adjovi soutient avoir vu deux coffres-forts dans le Cour de Tégbénou lors de la perquisition, le commissaire Lissagbé donne une autre version. Ce dernier ayant conduit les perquisitions pense que c'était un seul coffre-fort qui se trouvait dans la Cour du sieur Emile Tégbénou. Il ignore également si les coffres forts ont été ouverts au cours de la première perquisition.
Grégoire Ahizimé à la barre
Après la suspension de l'audience pour quelques minutes, pour des raisons techniques, la Cour a appelé à la barre Grégoire Cocou Ahizimé, coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées. Ce dernier qui n'a pas répondu présent à l'appel de la Criet depuis l'ouverture du procès ICC-Services, est apparu quelques jours plus tard.
« Je suis nommée à partir du mois de mars 2008 et j'ai quitté les services le 09 juillet 2010 suite à mon arrestation à la présidence de la République », a dit indiqué dans sa présentation.
Après avoir expliqué les attributions de la cellule en matière de surveillance, l'ex coordonnateur déclare avoir eu connaissance de l'existence de la structure ICC-Services par rumeur fin 2008.
Grégoire Ahizimé a révélé avoir informé en mai 2009, par fiche l'ex ministre Soulé Mana Lawani suite à une enquête de ses services. Aucun retour ne lui est parvenu avant le remplacement du ministre Lawani par Idriss Daouda.
Le coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées dit aussi avoir informé le nouveau ministre Daouda.
Grégoire Ahizimè apprend qu'il a convoqué les responsables de ICC-Services pour une séance de travail à travers une correspondance en date du 30 septembre 2009.
Dans cette correspondance de convocation, Grégoire Ahizimé demandait aussi que la structure puisse lui fournir des renseignements sur les données statistiques de leur activité de collecte et d'épargne sur toute l'étendue du territoire. Aux dires de l'ex coordonnateur, il n'a jamais reçu ces statistiques.
Lors de la rencontre qui s'est tenue le 06 octobre 2009, le sieur Ahizimé a fait comprendre aux promoteurs qu'ils exercent dans l'illégalité est les a suggéré de baisser leurs taux d'intérêts. Par la suite Grégoire Ahizimé leur a fait des propositions de deux cabinets pour l'obtention d'agrément.
Cependant, Grégoire Ahizimé annonce qu'il a fait part des suggestions au ministre à travers des fiches envoyées à ce dernier. Après plusieurs mois sans réponse, explique-t-il, le ministre l'informe de sa décision de porter plainte contre la structure. Une plainte qui a été portée par lui, puisque le ministre avait refusé de le faire.
La Cour après une discordance des différentes parties sur le moment d'information du ministère de l'Economie, retient mai 2009 comme la période où le ministre a été informé de l'existence de ICC-Services.
Selon Grégoire Ahizimé, la demande d'autorisation introduite par la structure ICC-Services a été rejetée le 04 janvier 2010 après traitement des services de la cellule de surveillance. Le dossier a été réintroduit puis rejeté une seconde fois.
223 millions de FCFA auraient été remis à Grégoire Ahizimé
Le sieur Emile Tgébénou avait confié lors de ses dépositions qu'il a remis 223 millions de FCFA à Grégoire Ahizimé. Ce dernier dément cette déclaration du promoteur de la structure ICC-Services. « Celui qui a reçu cette somme doit respirer la richesse », a-t-il martelé.
Grégoire Ahizimé a signalé avoir reçu un appel pour se présenter à la présidence de la République. Une fois là-bas, explique-t-il Tégbénou a dit qu'il lui a remis une somme de 223 millions de FCFA. Sur colère l'ex président Yayi Boni a instruit la police de l'envoyer en prison.
Toutefois, Grégoire Ahizimé a admis avoir reçu la somme de 3 millions, envoyée par Tégbénou pour frais du cabinet ayant travaillé sur le dossier de formalisation de ICC-Services. A cela s'ajoute une enveloppe de 5 millions envoyée par Guy Akplogan pour le solde du cabinet. Une déclaration qu'a attestée le promoteur Guy Akplogan.
Grégoire Ahizimé pense que les 223 millions de FCFA qu'évoque le sieur Emile Tégbénou est pour se venger dans la mesure où il a été l'auteur de la plainte portée contre la structure ICC-Services.
Emile Tégbénou soutient toujours sa déclaration selon laquelle 223 millions de FCFA a été remis au sieur Ahizimé. Il renseigne qu'il a payé contre décharge et fait savoir qu'il n'est pas certain si ledit document se trouve toujours chez lui.
Pamphile Dohou, appelé à se prononcer sur quelques faits
A la barre, Grégoire Ahizimé a affirmé que lors d'une discussion en prison avec Guy Akplogan, Pamphile Dohou et autres, le sieur Emile lui a lancé quelques propos en langue goun. « C'est toi qui connaît papier, c'est toi qui fait le cadre chevronné, on est ensemble avec tes patrons, ils n'ont rien dit, c'est toi qui porte plainte, on va rester ensemble en prison ici », aurait dit Emile Tégbénou, rapporté par le sieur Ahizimé.
« A la prison civile de Cotonou, on ne nous permettait même pas de rester ensemble. Moi j'étais dans un autre bâtiment (...), nous sommes très surveillés », se défend Emile Tégbénou qui contredit Grégoire Ahizimé.
Pamphile Dohou, directeur général de la structure ne se souvient pas avoir assisté à cette rencontre. Il en de même chez Guy Akplogan qui dit n'avoir pas souvenance de ladite rencontre.
Selon une déposition dont la Cour en a fait part, le sieur Ahizimé aurait demandé au sieur Dohou une somme de 10 millions pour se procurer d'un véhicule automobile. Un fait que Dohou a infirmé. « Non, Mr Ahizimé et moi on n'a jamais parlé d'une certaine somme pour que je lui achète un véhicule », a-t-il répondu.
Dans une déposition faite lors des enquêtes de la commission, Guy Akplogan a reconnu que son collaborateur le sieur Tégbénou a remis 223 millions à Grégoire Ahizimé pour obtention d'agrément de la structure ICC-Services.
Le patron de la structure dit ne pas avoir souvenance de ces détails. « Objectivement, il y a eu trop de déclarations qu'on a eu sur toute la ligne depuis 2010 qui n'étaient pas conformes à tout ce qu'on avait dit », a-t-il soutenu.
La Cour a instruit Grégoire Ahizimé à mettre à la disposition des parties les documents avec lesquels, il se défend dans le cadre du procès ICC-Services.
L'audience a été suspendue pour reprendre le vendredi 04 janvier 2019.
Akpédjé AYOSSO
Nos bons vœux vont à l'endroit de tous nos lecteurs et partenaires. L'année nouvelle s'ouvre avec un sourire aux lèvres de tous. Oui, il y en a qui sont dans les hôpitaux, d'autres qui ont laissés leur âme à l'Eternel. Mais l'espoir existe pour chacun de nous qui sommes là sur les deux pieds capables de continuer le combat pour la prospérité. Il est vrai que ce combat ne se fera jamais seul. La presse béninoise ne peut se porter bien sans ses fidèles lecteurs et partenaires.
A vous qui nous êtes restés fidèles et pour tous ceux qui s'alignent dans la danse, nous vous souhaitons une bonne heureuse et très sainte année.
La paix toujours la paix et encore la paix.
Les difficultés n'en manquent pas mais chacun aura la force de les surmonter paisiblement. Notre devoir est de vous servir, toujours vous servir la bonne information.
Nous vous promettons d'être au pas de l'actualité afin de mettre chacun au parfum de la réalité politique, économique, judiciaire, socio-culturelle et bien d'autres.
La collaboration est réciproque et en sera toujours ainsi. Il est clair que votre apport nous permettra d'améliorer notre plume et de la mettre réellement à votre service. Toute l'équipe de 24 heures au Bénin salue votre fidélité et votre confiance et vous réitère ses vœux les meilleurs. Gardons toujours espoir puisque 2019 annonce déjà de belles couleurs.
Vous ne serez nullement pas déçus.
Vos encouragements et vos soutiens nous stimulent à mieux faire. Notre dynamisme augmente chaque jour que vous nous offrez l'occasion d'en faire mieux.
A vous tous, nous souhaitons une fois de plus une année de paix et de bonne collaboration.
L'année 2018 est passée mais grâce à vos soutiens, nous n'avons pas démérité.
En 2019, nous vous promettons d'en faire un peu plus. Vous aurez le temps de le constater. Soyez rassurés, l'équipe est prête à vous offrir le meilleur à temps et à contre temps.
A vous toutes et tous très bonne année 2019.
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A votre service 24h/24
Suite à une requête déposée par le chef de l'Etat Patrice Talon pour contrôle de conformité du nouveau code pénal avec la constitution, la Cour constitutionnelle à travers une décision, a déclaré le texte conforme à la loi fondamentale.
Voté par les députés le 5 juin 2018 à l'Assemblée nationale, le nouveau code pénal est composé de 1700 articles répartis en 4 livres. L'article 238 interdit tout regroupement non autorisé, non armé qui pourrait troubler la tranquillité publique.
Depuis le vote du nouveau code, les avis des députés divergent. Si ceux du bloc de la majorité présidentielle estiment qu'il s'agit d'un texte qui va changer le comportement des Béninois, ceux de la minorité parlementaire par contre ne cessent d'émettre des critiques.
Selon Guy Mitokpè, député de la minorité parlementaire, « faire voter plus de 1000 articles en quelques heures, je crois que cela peut désormais être inscrit dans le registre des records Guinness ». Pour lui, il s'agit d'un braquage constitutionnel, une tricherie, un complot contre le peuple.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Suite à l'incendie qui a réduit le commissariat frontalier Dja-Owodé en cendres, le maire de la commune de Sèmé-Podji, Charlemagne Honfo s'est rendu, mercredi 02 janvier 2019, sur les lieux du drame. Accompagné de ses adjoints, le maire est allé constater l'ampleur des dégâts.
L'incendie qui s'est produit au commissariat de Dja-Owodé,
dans la nuit du lundi au mardi 1er janvier 2019, a créé d'importants dégâts matériels. C'est un camion chargé de produits pétroliers ayant pris feu qui a consumé dans ses flammes des véhicules en fourrière, les documents, les armes, les moyens de déplacement du personnel et les bureaux du commissariat.
Alerté de la situation, le maire Charlemagne Honfo est allé constater l'ampleur des dégâts. La première autorité communale dans son message de compassion a salué le professionnalisme du commissaire et de ses éléments. Il a également exprimé sa solidarité à leur endroit.
Le maire a instruit son premier adjoint et le chef d'arrondissement de la localité, pour qu'ils mettent à leur disposition un local provisoire.
Akpédjé AYOSSO
Cette nouvelle année ne sera pas du tout sans investissement dans le social. Tout se dessine déjà avec le budget 2019 voté par l'Assemblée nationale. Le chef de l'État à travers son message de vœux à la nation a révélé le côté social des actions de son gouvernement.
Patrice Talon a donné sa parole pour investir dans le social au cours de cette année. Le chef de l'État appelle chacun à y mettre le sien ‹‹ pour l'œuvre de construction de notre pays, pour aujourd'hui et pour demain". Et cela, indique-t-il, " nécessite que tous soit davantage en confiance et en bonne santé, mus par la certitude que les fruits de vos efforts vous sont redistribués ".
"Ce qui justifie l'option résolument sociale du budget général de l'Etat exercice 2019, avec près de 430 milliards de FCFA destinés aux investissements sociaux. Cette option volontariste vise principalement à favoriser les couches les plus vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes, et à renforcer les capacités pour le développement harmonieux de notre pays ", a-t-il souligné.
Patrice Talon pense qu'avec " une telle part sociale largement au-dessus de celles consenties ces dernières années, les actions prévues au profit de l'éducation, de l'emploi, de la santé et de l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et personnels assimilés, ne manqueront pas d'être visibles". Il précise que " Ce sera entre autres, le paiement intégral des rappels découlant de la revalorisation du point indiciaire au titre des années 2011 et 2012 ". Une mesure, qui a-t-il indiqué " impactera également les conditions de vie de 23.000 retraités ".
Avec le budget 2019, le chef de l'État affirme qu'il " ne fait donc l'ombre d'aucun doute que des réponses sociales pertinentes seront apportées à de nombreuses préoccupations au cours de la nouvelle année, parce que nos actions de redressement de l'économie nationale et de la gouvernance seront davantage couronnées de réussite".
Patrice Talon invite les citoyens à aborder avec sérénité et confiance, la nouvelle année qui nous ouvre chaleureusement déjà les bras.
G.A.
Le marché de Djougou, situé derrière l'agence de la Boa (Bank of Africa), non loin de la base du Groupement des sapeurs-pompiers a pris feu dans la matinée de ce mercredi 02 janvier 2019. Plusieurs hangars de vente de friperie sont consumés et autres dégâts matériels sont enregistrés. Les sapeurs-pompiers déployés sur les lieux, selon les informations, ont eu du mal à maîtriser les flammes.
Cet incendie fait suite à celui de Owodé au petit matin de ce mardi 1er janvier 2019 où tout le commissariat de la police républicaine a été consumé.
F. Aubin AHEHEHINNOU