(B2) Le procureur de Raguse (Italie) a ouvert une enquête sur le naufrage survenu le 12 juin d’une barque en provenance de Libye avec plus de 100 personnes à bord. 76 migrants seraient morts noyés, a indiqué fin octobre le quotidien Repubblica.
(crédit : US Navy Europe)
Cette enquête fait suite aux déclarations recueillies par le quotidien italien. Six des migrants récupérés ont, en effet, affirmé avoir vu un navire de la marine américaine « si près pour voir son pavillon et être vu ». A ce moment, la barque des migrants et réfugiés flottait encore.
Un navire qui s’éloigne malgré les appels
Ils « ont tous agité des vêtements colorés ensemble, sifflé et crié ». Leur ‘capitaine’ a « essayé de suivre et de croiser le navire durant au moins une heure, mais le navire s’est éloigné et a disparu ». Ce n’est qu’après que le Trenton (T-EPF-5), un navire de transport rapide de la classe Spearhead appartenant à la VIe flotte de l’US Navy (basée à Naples), a pu récupérer 40 survivants, à vingt milles de la côte libyenne.
D’abord sauver les vivants
« Au cours de l’opération, l’équipage de Trenton a initialement observé environ 12 corps dans l’eau qui semblaient ne pas réagir » a indiqué la marine américaine dans un communiqué. « L’équipage a donné la priorité à la récupération de ceux qui avaient besoin d’une aide immédiate. Des bateaux pneumatiques à coque rigide et un bateau de sauvetage rapide ont procédé à une recherche, mais n’ont pas pu les localiser ni trouver d’autres personnes sur les lieux. »
Un débarquement difficile
Les marins américains ont eu ensuite quelques difficultés à faire accepter les rescapés par l’Italie. On se trouvait en pleine offensive du gouvernement de Rome, formé des 5 Etoiles et de la Ligue du nord, contre les navires des ONG et de l’affaire Aquarius. Il a fallu ainsi cinq jours au navire pour obtenir un accord. Une première demande au navire de l’ONG allemande Sea Watch, avait échoué. Le navire US qui était non loin du port d’Augusta, avait ensuite demandé la permission de débarquer. Ce n’est ainsi que le 17 juin que les rescapés ont pu être transférés, au large de l’île de Lampedusa, sur le navire des garde-côtes italiens Diciotti (Lire : L’affaire du Diciotti, les garde-côtes italiens pris en otage)
(NGV)
(B2) Français et Allemands ont condamné, dans un communiqué commun publié ce jeudi (1er novembre), de manière très ferme la destruction d’un drone longue partée de l’OSCE par les Russes ou forces prorusses.
L’OSCE avait réintroduit les drones de longue portée fin mars (crédit : OSCE – archives B2)
Un drone détruit en zone rebelle
Un drone de longue portée de la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine (MSOU) a, en effet, été détruit samedi dernier (27 octobre). L’incident s’est produit près de Nyzhnokrynske, à 66 km à l’est de Donetsk, dans une zone contrôlée par les rebelles, près de la frontière russo-ukrainienne. Les circonstances de la destruction ne laissent planer que peu de doutes sur l’auteur des faits selon Paris et Berlin.
Le couple franco-allemand condamne fermement
Une destruction condamnée « fermement » par l’Allemagne et la France, membres du format Normandie. « Les responsables d’attaques perpétrées contre les personnels et les équipements de la MSOU doivent rendre des comptes » indique un communiqué commun de Paris et Berlin.
Un incident grave
Cette destruction est un « incident grave en claire violation du mandat de la Mission tel qu’adopté par l’ensemble des Etats participants de l’OSCE ». Elle constitue « un point culminant inadmissible » qui s’ajoute « aux interférences, intimidations et restrictions continues du travail des observateurs de la Mission, qui agissent comme les yeux et les oreilles de la communauté internationale sur le terrain ».
Une perte de contrôle dans la nuit du 26 au 27 octobre
La mission d’observation de l’OSCE avait perdu la communication avec son drone dans la nuit du 26 au 27 octobre, à 1h53 très exactement. La trajectoire de vol du drone est « soudainement devenue instable » raconte l’OSCE dans un rapport spécial. Durant 30 secondes, ainsi le drone « a perdu son signal GPS, a augmenté subitement son altitude et a dévié de son cap, après quoi il a immédiatement commencé à s’effondrer, perdant rapidement de l’altitude ».
Un tir sur le drone
Selon une évaluation technique préliminaire faite par l’OSCE, « la cause la plus probable de l’incident » est que le drone a été frappé par « un impact » qui l’a détourné de sa trajectoire de vol, « a perturbé le système anti-brouillage et l’alimentation de la charge utile ». Ce qui avait probablement provoqué le crash de l’engin.
Le repérage d’un site sol-air cause de la destruction ?
Le drone avait décollé vers 22h03 vendredi (26 octobre) de son site de lancement à Stepanivka (à 54 km au nord de Donetsk, dans une zone contrôlée par le gouvernement). Le drone volait en vol stable « à une altitude d’environ 7000 pieds. Les conditions météorologiques étaient bonnes avec un ciel dégagé. » Peu avant sa destruction, vers 1h18, il venait de repérer un système de missiles sol-air (9K33 Osa) à l’est de Nyzhnokrynske. Et juste avant sa destruction il était en train de suivre un convoi de sept camions près de la frontière avec la Fédération de Russie. Deux évènements qui pourraient être la cause de la destruction selon Paris et Berlin.
La Russie et les rebelles pro-russes au banc des accusés
L’OSCE ne pointe le doigt sur personne. Mais Français et Allemands n’hésitent pas. « Les éléments réunis par la MSOU suggèrent que la Russie et les séparatistes qu’elle soutient sont responsables d’avoir pris pour cible et abattu le drone de longue portée, rendant la mission aveugle dans cette zone spécifique. »
Les drones de l’OSCE gênent
Un évènement loin d’être isolé estiment de concert les diplomaties française et allemande : « Au cours des dernières semaines, les drones de la MSOU, tout en faisant l’objet de brouillages intenses, ont observé à plusieurs occasions des convois entrant sur le territoire ukrainien à travers un point de passage de la frontière non-officiel depuis la Russie vers l’Ukraine. »
(Nicolas Gros-Verheyde)
(B2) La délégation de l’Union européenne au Mali a effectué, le 26 octobre, la première livraison d’équipements financés par l’UE aux éléments maliens de la force conjointe du G5 Sahel. Objectif : l’opérationnalisation de cette force africaine
Au nom de la délégation de l’UE au Mali, Benoit Cusin remet les premiers casques au général malien Moustapha Drabo (crédit : délégation de l’UE au Mali)
L’Union européenne a en effet livré une première vague de matériel destiné aux forces maliennes qui vont participer à la force du G5 Sahel chargée d’effectuer la stabilisation de la zone. Cette première livraison comportait notamment 300 lots d’équipements de protection individuelle (EPI), comprenant gilets pare-balles, casques, trousses de premiers secours et lunettes de protection. Ils serviront à renforcer la protection des deux bataillons maliens appartenant à la force lors de déploiements sur les théâtres d’opération.
Un pas vers l’opérationnalisation
Une première livraison qui « est un pas important en vue de l’opérationnalisation de la force conjointe » comme l’a souligné l’ambassadeur de l’UE au Mali Alain Holleville. Cette première livraison « sera complétée prochainement par l’arrivée d’autres équipements », accompagnés « d’actions destinées à renforcer la confiance entre les populations et les forces de sécurité ». Au total, ce sont 1050 lots d’équipements de protection individuelle qui seront remis au profit des sept bataillons des différents pays de la force. Précisons que les Européens peuvent livrer toutes sortes de matériels, sauf les armes et munitions.
NB : étaient présents lors de la remise des équipements, côté malien le général de brigade Moustapha Drabo, chef de la direction du Matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées (DMHTA) du Mali, un représentant de la délégation de l’Union européenne au Mali, Benoit Cusin et le commandant de l’EUTM Mali, le Général de Brigade Enrique Millán.
(Aurélie Pugnet, st.)
Lire aussi :
(B2) La France va prendre l’astreinte de la force de réaction rapide de l’Union européenne le 1er janvier prochain pour douze mois. Une durée double de la période ordinaire, pour cause de… Brexit. Elle s’y prépare
Afin de préparer cette prise de mandat, la France a commencé à former les officiers alliés qui prendront part à cette alerte. 13 Espagnols, 2 Grecs, un Belge et un Italien ont commencé ainsi à prendre leurs marques avec 15 de leurs collègues français en banlieue parisienne, au début du mois, vient d’annoncer l’état-major des armées. Une formation qualifiante, dispensée par l’Institut français pour l’enseignement stratégique et opératif (IFESO)
L’équipe des officiers embryon du PC de commandement du battlegroup français (crédit : ministère français de la Défense / DICOD / EMA)
Adossé au CPCO au Mont Valérien
Situé au sein du fort du Mont Valérien à Suresnes, adossé au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), le QG d’opération est une structure non-permanente devrait être apte à commander l’envoi d’un battlegroup dans le cadre d’une opération de la PSDC (politique de sécurité et de défense commune). Il pourra servir de quartier général à l’envoi du groupement tactique de l’UE durant toute l’année 2019 et non pas de six mois comme d’habitude. La France a, en effet, repris le créneau que devait assurer le Royaume-Uni, mais qui — départ de l’UE oblige — elle a renoncé à assurer.
Le commandement sur deux battlegroups de permanence
Au premier semestre, seront de permanence un groupement tactique espagnol (avec les Italiens et Portugais) et un groupement tactique français (avec les Belges). Au second semestre, le groupement tactique sera armé surtout par les Français. A signaler qu’un autre groupement tactique sera de permanence, constitué des pays de Visegard (Polonais, Tchèques, Hongrois et Slovaques) avec un QG d’opération situé en Pologne (1). La montée en puissance de l’OHQ du Mont Valérien devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2018 afin d’être pleinement opérationnel début 2019.
Une force théorique… pour l’instant
En théorie, cela permet à l’Union européenne de dépêcher dans un rayon de 6000 km une force d’environ 1500 à 2500 hommes, par exemple à des fins d’interposition en cas de conflit, d’évacuation de citoyens européens ou de soutien à une opération humanitaire d’ampleur. Encore faut-il que les Européens le veulent. Jusqu’ici, ils ont toujours refusé de le faire… même quand l’occasion s’en est présentée.
Commentaire : un retour dans les commandements européens
Pour la France, 2019 (année électorale européenne) pourrait être le signe d’un retour dans les missions et opérations européennes. A la prise de commandement pour les battlegroups, il faut en effet ajouter la prise de commandement de l’opération EUFOR Althea en Bosnie-Herzégovine par un officier supérieur français (lire : Brexit oblige, le commandement de l’opération EUFOR Althea va passer à un Français), ainsi que le transfert de Londres à Brest du MSCHOA, le centre de sécurité maritime pour la Corne de l’Afrique, à destination de la marine marchande (lire : Piraterie maritime. Le MICA de Brest prêt à héberger le MSCHOA et prendre le relais de Northwood), sans oublier la prise de commandement de la mission de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA) à la moitié de l’année.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Un scénario sur une sécession en Afrique
Réunis en groupes de travail, les officiers de l’état-major européen ont d’abord établi la cartographie des acteurs stratégiques concernés par le referendum d’indépendance d’une région africaine fictive. Une crise dans laquelle l’Union européenne va devoir engager rapidement une force de stabilisation. Le tout en anglais, la langue de travail courante en opérations. « L’établissement d’une planification commune passe par une maîtrise indispensable de l’anglais, langue de travail courante », assure le chef d’escadrons Hugues, J5 au CPCO. « Mais il faut surtout savoir tirer parti de l’expertise de certains officiers maîtrisant particulièrement le processus de planification européenne, tout en prenant en compte les expériences opérationnelles de chacun. »
L’objectif de la formation était en effet de parfaire la connaissance des officiers sur la planification européenne. Des instructions communes, détaillant la méthode de planification européenne, ainsi que des phases de mise en situation réalisées sur le thème d’exercices proposés par les instructeurs. Au fil de la semaine, l’état-major a ainsi construit la directive de planification stratégique (strategic planning directive), premier document produit par un QG d’opération au lancement d’une crise. Pour clôturer le tout, les ‘stagiaires’ ont planché devant le général de division Daniel Grammatico, directeur des opérations de l’état-major de l’UE (EUMS) et le contre-amiral Jean Hausermann chef ‘Plans’ au CPCO.
(1) Un QG qui ne figure cependant pas dans la liste des QG d’opération, de niveau stratégico-militaire, agréé au niveau de l’UE
(B2) Le Premier ministre belge Charles Michel a entendu défendre la position de son gouvernement sur le choix de l’avion américain F-35. Si certains arguments sont intelligibles et doivent être pris au sérieux, d’autres sont (beaucoup) plus discutables
Charles Michel à la RTBF La première face à Rachel Crivellaro s’explique sur le choix du F-35 par la Belgique (crédit : flux RTBF – sélection B2)
Dans cette affaire, énormément commentée, entre les cris d’orfraie de certains commentateurs qui se découvrent des âmes de militant européen uniquement parce qu’un produit français a été refusé à l’export, l’épais tissu de fumée, dressé à coups d’une grille d’arguments par les officiels belges et la guérilla politique qui fait se confronter majorité et opposition, il est difficile d’y voir clair. B2 a passé les déclarations du Premier ministre faites vendredi dernier sur la RTBF au tamis du ‘vrai-faux’.
La trahison de l’Europe de la Défense. Dire que la Belgique a trahi l’Europe est « ridicule. »
La Belgique achète aussi européen. « Nous choisissons d’autres matériels européens ».
Partenariat terrestre. « Le partenariat européen est très développé dans le cadre du matériel roulant (NB : terrestre), il le sera dans le cadre de la marine. Ce matériel roulant extrêmement performant sera le point de départ d’une industrie européenne qui aura un impact majeur pour l’Europe de la Défense. »
Un pas en avant pour l’Europe de la défense. « Trente pour cent des composants fabriqués en Europe c’est un pas en avant vers une Europe de la défense. »
La pression US. « En aucun cas, il y a une pression (américaine) à laquelle nous aurions cédé ».
Un choix d’autres pays. « La plupart des pays européens au sein de l’OTAN ont choisi le F-35. La décision belge n’est pas extravagante. Ce qui permet d’être interopérable. »
La participation à l’avion du futur européen. « Nous pouvons le faire. 360 millions d’euros sont réservés précisément pour permettre à la Belgique de participer à l’avion du futur. Et nous souhaitons avoir plus d’information sur cet avion du futur »
La procédure. « La procédure a été transparente comme jamais en matière d’achats militaires dans l’histoire de ce pays [..] Par le passé, notre pays a été confronté à des scandales de corruption en matière d’achats militaires. »
Le meilleur rapport qualité prix. « Le F-35 apparaît comme le meilleur rapport qualité-prix. L’offre de F-35 était la plus intéressante. »
Pas de prix du Rafale. « J’aurais été ravi que les Français introduisent une offre, mais à ce jour je ne sais toujours pas quel est le prix de l’avion français. Quand j’achète une voiture, avant de signer le bon de commande, je veux savoir quel est le prix. »
Pas de participation des Français à la procédure. « Les Français n’ont pas fait d’offre dans le cadre de cette procédure transparente, il y a eu une proposition mais qui ne correspondait pas aux critères de notre demande. »
La Belgique, mauvais élève de l’OTAN. « La Belgique n’est pas un bon élève en matière de défense, on est même l’avant-dernier au sein de l’OTAN. Même avec les investissements décidés jeudi, probablement, on ne sera pas dans la moyenne des pays européens présents au sein de l’OTAN. »
Les dés étaient-ils pipés ? « Les parlementaires de l’opposition ont été jusqu’à dire que les dés étaient pipés, je les mets au défi d’aller présenter un dossier chez le procureur du Roi. C’est très grave de tenir de tels propos, c’est de la diffamation. »
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) On peut noter l’engagement n°16 de la PESCO qui prévoit de « examiner en priorité une approche collaborative européenne afin de combler les lacunes capacitaires identifiées à l’échelon national et, en règle générale, ne recourir à une approche exclusivement nationale qu’après avoir mené un tel examen. »
(2) Voir notamment sur la RTBF
(B2) Les marins de l’opération anti-piraterie de l’UE dans l’océan indien ont saisi ce dimanche un baleinier d’un groupe d’action des pirates (PAG), dans une baie de la côte somalienne, puis l’ont détruit.
(crédit : EUNAVFOR Atalanta)
Après une attaque de pirates contre le vraquier KSL Sydney battant pavillon de Hong Kong le 16 octobre dernier (lire : Attaque pirate au large de Mogadiscio), le contre-amiral espagnol Alfonso Perez de Nanclares, chef de la force en mer anti-piraterie de l’UE (EU NAVFOR), avait ordonné à ses forces de se rendre dans la région pour retrouver les auteurs du méfait.
Un avion de patrouille et de reconnaissance maritime espagnol (P3 Orion) a alors survolé la zone pour recueillir le plus d’informations possible. Les informations recueillies par l’avion ont permises de repérer un bateau-mère, de type baleinier, actif dans la zone. Le baleinier pirate a été retrouvé par l’équipage du navire de débarquement espagnol ESPS Castilla (L-52), dans une petite baie située au large de la côte somalienne. Il a été saisi, remorqué en mer pour y être détruit en sécurité.
(NGV)
(B2) En octobre, Européens de l’EUNAVFOR et Chinois coordonnent leurs efforts dans la réalisation d’un exercice médical au large de la Somalie. En Cisjordanie, dix officiers de police de la Special Police Force Unit ont suivi une formation au commandement, fournie par EUPOL Copps. Quant à la mission d’observation en Géorgie, EUMM Georgia, elle, fête ses dix ans.
Djibouti. Européens et Chinois coordonnent leurs efforts au large de la Somalie
(Crédit : EU NAVFOR Atalanta)
L’équipage de la frégate italienne ITS Federico Martinengo (F-596), qui participe à la mission de l’UE de lutte contre la piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta), et la marine chinoise ont réalisé leur premier exercice médical conjoint, axé autour de l’évacuation médicale et l’assistance d’urgence. Les deux partenaires ont notamment établi des méthodes de communication, arrêté des paramètres d’opération et défini une structure de commande et de contrôle pour l’exercice. Du personnel médical militaire chinois a embarqué dans un hélicoptère italien pour porter assistance à différents blessés sur la frégate lance-missiles italienne qui les a transporté jusque leur centre médical sur leur nouvelle base de Djibouti. Cet exercice n’est que l’un des nombreux effectués conjointement par ces deux partenaires dans le cadre de la coopération contre la piraterie dans la région.
Jéricho (Cisjordanie). Des commandement et contrôle efficaces dans les opérations de police
(Crédit : EUPOL Copps)
Une formation vient de se terminer à l’école de la police (College for Police Sciences) de Jéricho. Donnée sous la supervision du Subintendent Norberto Rodrigues de la police portugaise, organisée et financée par EUPOL COPPS, la mission de l’UE de soutien aux forces de polices dans les territoires palestiniens, elle a permis durant trois jours, à dix officiers de police de la Special Police Force Unit d’appréhender les concepts de commandement et de contrôle, ou la notion d’échanges lors de la prise de décision sur des opérations de police. La gestion de la sécurité lors d’évènements majeurs ou d’opérations complexes, l’utilisation des outils de soutien de la décision d’un commandant lors de la planification et l’exécution d’opérations complexes était aussi au programme.
Dix officiers de police de la Special Police Force Unit représentant les 11 districts de la région ont également participé à un atelier de travail de trois jours à Jéricho animé par un expert portugais. Les participants ont échangé sur le concept de la ‘psychologie des foules’, la formation proposant des approches de gestion des foules, notamment de l’usage de la force graduelle, des évènements de masse et des services d’urgence.
Géorgie. La mission d’observation en Géorgie fête ses dix ans
(Crédit : EUMM Georgia)
EUMM Georgia, la mission d’observation en Géorgie a fêté ses dix ans le 1er octobre. Lancée pour assurer le respect de l’accord en six points qui a mis fin à la guerre russo-géorgienne de l’été 2008 (lire : Retrait des Russes de Géorgie, le texte de l’accord du 8 septembre), elle a pour rôle principal de ramener le calme dans la région. La limite administrative entre les deux provinces sécessionnistes de Géorgie (Ossétie du Sud et Abkhazie) est devenue frontière. Mais la présence des Européens, qui patrouillent régulièrement, et évaluent la situation, permet d’éviter aux éventuels incidents de prendre une tournure trop dramatique, d’éviter un retour des hostilités, de faciliter le retour à une vie normale et sûre autour de la ligne de démarcation En dix ans, la mission a conduit plus 65.000 patrouilles et répondu à plus de 8.000 appels sur sa hotline.
Fin de mission pour le navire irlandais L.É. James Joice
Le navire irlandais L.É. James Joyce a terminé son engagement en Méditerranée et est rentré chez lui après 100 jours d’activité au sein de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) de lutte contre les trafics. Le navire a, en grande partie, assuré un contrôle de l’embargo sur les armes : il a ainsi ‘hèlé’ 214 navires de commerce, effectué six approches amicales et mené deux inspections à bord de navires de commerce transitant dans la zone d’opérations.
(Informations recueillies par Aurélie Pugnet, avec NGV)