Le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Professeur Mahougnon KAKPO a procédé ce mardi 9 avril 2019 à la remise officielle des équipements au profit des Centres de Formation Professionnelle et d'Apprentissage (CFPA). La cérémonie s'est déroulée au CFPA d'Abomey en présence du Directeur de l'AFD, M. Adrien HAYE.
10 Centres de Formation Professionnelle et d'Apprentissage (CFPA) des départements du Zou, des Collines, du Mono et du Couffo bénéficient d'équipements spécialisés sur financement de l'Agence Française de Développement (AFD).
D'une valeur de 302 millions FCFA, ce premier lot concerne 6 métiers dont la menuiserie, la construction métallique, le carrelage, la pâtisserie, la mécanique automobile et la mécanique à deux roues.
La remise officielle a été faite le mardi 9 avril 2019 au CFPA d'Abomey par le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Professeur Mahougnon KAKPO en présence du Directeur de l'AFD, M. Adrien HAYE.
En dehors de ces équipements, un deuxième lot reste à livrer toujours dans le cadre de l'exécution du projet d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Insertion des Jeunes (AFPIJE). Ceci prendra en compte le tissage, la maçonnerie, la plomberie, le froid et la climatisation.
Selon le directeur de l'AFD, « Avec ces équipements complémentaires en cours de livraison, le coût total des équipements mis à la disposition des CFPA est estimé à près de 655 millions de francs CFA ».
Un lot de matériels complémentaires d'une valeur de 6 millions 208 mille 200 francs CFA en plus du lot d'équipements informatiques dans le cadre du renforcement de capacité des Cadres Locaux d'Appui à l'Insertion des Jeunes des 9 communes du Zou, a été également remis.
Le Ministre Mahougnon KAKPO, dira que cette cérémonie marque la double volonté du Bénin de soutenir la modernisation en cours du dispositif de formation par apprentissage de type dual et de pérenniser le système mis en place en galvanisant toutes les énergies du monde artisanal qui doit se convaincre que son avenir dans un monde de globalisation réside absolument dans la recherche permanente de la qualité.
« Ces équipements sont des équipements de travail mis à votre disposition par l'Etat. Lorsque que nous allons nous rendre compte que ces équipements seront déviés de leurs objectifs de départ, nous allons avoir la main lourde dans la sanction qui va intervenir ». Le ministre Magouilles n'a pas manqué de témoigner sa "gratitude à l'AFD non seulement pour son inestimable appui financier mais également pour la persévérance dans le suivi de tous les projets de ce sous-secteur". Au nom du gouvernement et de tout le peuple béninois, il a remercié les partenaires pour leur soutien.
G.A.
La Fédération des Associations d'Artistes du Bénin (Faaben) a tenu ce mardi 09 avril 2019 son 4ème congrès ordinaire au siège de la Fénat.
Lors de ce congrès placé sous le parrainage de Clovis Agossou, où des nouveaux textes ont été adoptés, la Faaben a procédé à l'élection des membres d'un nouveau bureau avec à sa tête Eric Thossou alias Eric Thom'son pour un mandat de 5 ans.
Eric Thom'son, nouveau président de la Fédération des Associations d'Artistes du Bénin (Faaben) est chanteur, arrangeur, directeur du studio de production Sitou. Il va donc diriger la 1ère fédération culturelle du Bénin mise sur les fonts baptismaux en 2001 pour un mandat de 5 ans (2019 à 2024).
« Le combat de la Faaben, depuis sa genèse, c'est le bien-être des artistes », a déclaré Eric Thom'son, qui s'engage à travailler pour la défense des droit des artistes.
Le président sortant Richmir Totah, en France pour raison de santé, a envoyé son rapport d'activités depuis sa réélection en 2012 à ce jour.
Le vice-président de la Faaben, Vincent Ahehéinnou au nom du président Richmir Totah a remercié tous les artistes qui ont participé à ce congrès.
Le porte-parole de la plateforme des acteurs culturels Pascal Wanou a encouragé la structuration de la Faaben. « Nous avons commencé ensemble à un moment donné avant que nos chemins ne s'ouvrent à des horizons divers et ne se spécialisent. Mais ils finissent toujours par se croiser dans ce creuset magnifique qu'est la plateforme que nous avons mise en place. Nous sommes une famille et nous resterons une famille », a-t-il affirmé.
Pour Clovis Agossou, parrain de l'événement et PDG de Betsaleel Sa, « investir dans la culture, c'est investir dans l'humain ». Ce dernier a créé des produits et services en faveur des artistes afin de les aider à non seulement se structurer, mais aussi épargner pour assurer leur retraite.
Akpédjé AYOSSO
A l'occasion de la semaine de l'énergie électrique, les hommes des médias ont bénéficié le mercredi 10 avril, d'une séance d'échange pour renforcer leur connaissance sur les notions de fonctionnement d'un système électrique, vocabulaire et indicateur de performance.
Intitulé « les médias au cœur du système électrique », la causerie-débat initié par le ministre de l'énergie a pour thème : Fonctionnement d'un système électrique, vocabulaire et indicateur de performance.
L'objectif de cette causerie est d'échanger pour permettre aux hommes des médias d'appréhender les vocables utilisés dans le secteur de l'énergie, de cerner les différents concepts et d'être en mesure d'analyser les réalisations du gouvernement depuis le 6 avril 2016.
Electrisation, électrocution, fusible, condensateur, disjoncteur, facteur de puissance, puissance apparente, puissance appelée, électrification hors réseau, énergie renouvelable, etc. presque tout le jargon des techniciens de l'énergie électrique a été passé en revue. Etaient à la manœuvre pour cette session de formation le directeur général de l'Aberme, le directeur général de Controlec, le directeur commercial de la Sbee et surtout le ministre de l'Energie. Ce dernier, en éclaireur, comme d'ailleurs ses collaborateurs, a non seulement répondu à toutes les préoccupations des professionnels des médias, mais les a aussi sensibilisés sur les difficultés inhérentes au système électrique. Que ça soit pour la production, le transport ou la distribution, le ministre Dona Jean-Claude Houssou a rassuré ses hôtes des actions menées jusque-là et les grands chantiers ouverts pour assurer l'autonomie énergétique du Bénin. Toutefois, le Numéro 1 de l'énergie a tenu à effacer des têtes la conception selon laquelle le système électrique béninois n'est pas performant sous Talon, faute de coupures. « Nulle part au monde il y a de système électrique zéro coupure », a-t-il clarifié. A leur tour, les professionnels des médias ont félicité le ministre de l'Energie pour avoir initié cette causerie-débat qui a porté sur le thème « Fonctionnement d'un système électrique, vocabulaire et indicateurs de performances ». Ils ont toutefois souhaité que l'autorité réédité l'exploit pour leur permettre d'être au cœur des spécificités du langage électrique. Vu leur enthousiasme à davantage renforcer leurs capacités afin de mieux informer les populations sur les efforts du gouvernement, l'autorité ministérielle a, séance tenante, pris l'engagement d'organiser l'acte 2 très prochainement.
Finafa H.
C'est à travers un communiqué que le cabinet de Monsieur Komi KOUTCHE, ancien ministre d'Etat, informe que l'audience d'examen de la demande de son extradition formulée par le gouvernement béninois sera ouverte ce jeudi 11 avril 2019 à Madrid en Espagne. " Dans l'espérance que le droit soit dit, le cabinet renouvelle ses sentiments distingués à toutes et à tous", précise le communiqué.
L'ancien ministre de l'économie et des finances de Boni Yayi est poursuivi pour malversations financières au Fonds national de la microfinance au moment où il était directeur général de l'institution.
Un mandat d'arrêt international avait été lancé contre lui. Arrêté à Madrid, il a été mis en examen. Le dossier de son extradition sera donc examiné dans le fond ce jeudi.
G.A.
Un étudiant en année de soutenance de Licence s'est retrouvé pendu ce mercredi 10 avril 2019 dans sa résidence à Parakou.
Le jeune homme aurait reçu une somme de 400 000 FCFA auprès de ses parents pour sa scolarité. Ayant déposé une demande pour changer de statut afin d'obtenir la bourse, il aurait dilapidé les frais de formation à d'autres fins.
A quelques jours de la soutenance, on lui a notifié que sa demande de changement de statut n'avait pas abouti et qu'il devrait payer les frais de formation qui s'élèvent à 400 000 FCFA avant de soutenir.
Incapable de faire face à une telle situation, il aurait alors décidé de mettre fin à ses jours en laissant une lettre sur sa table.
F. A. A.
406 cartons de liqueurs, 33 bouteilles de sirop et de vins, c'est la quantité de produits de contrebande saisie sur les bords du Lac Ahémé par le Services d'intervention Rapide de la douane des départements de l'Atlantique et du Littoral avec la collaboration de la Police Républicaine.
Au cours d'un point de presse tenu ce mardi 09 avril 2019 dans les locaux du commissariat de l'arrondissement de Djègbadji à Ouidah, le commandant des douanes, Marcellin Laourou, a apporté plus d'explications.
« Ce sont, en effet des individus qui ont acheté ces boissons et qui devaient faire les formalités douanières, mais ils ont préféré contourner le poste de douanes. Ils ont certainement quitté Hillacondji. Ils pensaient que la berge du lac Ahémé était libre, qu'ils pouvaient décharger les produits comme ils voulaient et les faire convoyer par des tricycles. Mais malheureusement pour eux, ils se sont heurtés aux collègues de la police républicaine. Les intéressés ont fui et les produits ont été confisqués », a expliqué le commandant Marcellin Laourou.
Il s'agit au total de 406 cartons de liqueurs, 33 bouteilles de sirop et de vins. Selon le commandant, les contrevenants s'exposent à une peine d'emprisonnement de 02 à 05 ans.
« Désormais, avec l'aide de la police républicaine, ils peuvent passer sur les lacs, les fleuves, ou n'importe où sur l'eau, nous allons mettre la main sur eux. Et nos actions ne vont pas se limiter à la saisie et au paiement d'amendes. Nous allons poursuivre avec l'action en justice », a conclu le Commandant Marcellin Laourou.
Une lutte farouche est donc lancée contre la contrebande et ceux qui y s'adonnent.
Akpédjé AYOSSO
Une fois de plus le chef de l'État sera face au peuple demain jeudi dans la soirée, à l'occasion d'un entretien qu'il accorde à la presse. C'est une nouvelle occasion pour chacun de comprendre les réformes entreprises par le chef de l'État et son gouvernement. La question des élections législatives qui constituent une véritable préoccupation d'actualité et bien d'autres sujets ne seront pas occultés.
G.A.
A peine 10% des femmes sont inscrites sur les deux listes de candidatures pour les prochaines législatives. A la lecture des listes des deux partis en compétition pour le scrutin législatif du 28 avril prochain, on se rend compte que seules 34 femmes sont inscrites sur un total de 332 candidats.
Le Bloc Républicain (BR) a positionné 21 femmes. Parmi celles-ci, 10 sont titulaires et les 11 autres suppléantes.
L'Union Progressiste pour sa part, a inscrit 13 femmes dont 07 titulaires et 08 suppléantes.
Le taux de participation des femmes à cette élection est de 10, 24%. Un taux qui explique la faible participation de la gente féminine aux instances de prises de décision.
Les candidates du Bloc Républicain (BR)
Avec ses fleurs violettes, quand elle couvre toute la surface de l'eau, la jacinthe d'eau donne un aspect attrayant, enjolivant l'environnement. Mais derrière cette beauté apparente qu'elle offre au décor naturel, cette plante aquatique semble ne pas faire le bonheur des riverains qui à coup sûr ignorent encore tous les atouts qu'elle pourrait leur offrir économiquement.
‘'Nous ne savons pas d'où viennent ces herbes aquatiques qui nous envahissent et nous pourrissent la vie ici depuis des lustres'', lance Ayi Adotévi, un pêcheur à Follicomé/Agoué, doigtant avec fureur et résignation la jacinthe qui flottait avec symphonie à la surface du fleuve Mono.
Visiblement, le mystère qui entoure l'origine et l'arrivée de cette plante dans leur environnement est source d'énervement pour ces pêcheurs qui ne savent dès lors pas par quel moyen la combattre. ‘'Moi, quand j'étais tout petit, c'était beaucoup plus une autre variété, la laitue d'eau qu'on voyait et cela causait moins de dégâts pour nos activités. Mais depuis que cette variété s'est introduite dans nos eaux, toutes nos activités ont pris un coup. Nous avons tout fait pour les détruire mais en vain'', enchaîne-t-il.
Si les riverains ignorent l'origine de cette plante aquatique, les scientifiques quant à eux tentent de la prouver. ‘'La jacinthe d'eau est une plante allochtone, c'est-à-dire une plante venue d'ailleurs. Plusieurs hypothèses sont émises sur son origine et son introduction dans notre pays. Certaines hypothèses disent que cette plante se serait accidentellement introduite au Bénin par les bateaux négriers venus de l'Amérique du Sud. D'autres par contre disent que ce sont les colons qui, voulant créer leur environnement ici au Bénin, ont importé cette plante qui est en fait une fleur en Amérique du Sud'', explique Dr Edmond Sossoukpè, Maître de Conférences des Universités, Spécialistes en Biologie et Aménagement des Ecosystèmes aquatiques.
Le scientifique apporte aussi une explication à la pérennisation de cette plante qui sublime les pêcheurs. En effet, c'est une espèce aquatique qui vit dans les eaux douces. Elles meurent quand l'eau est salée. Et dès qu'elles se sentent menacées par la salinité de l'eau, ces plants libèrent leurs graines. ‘'La jacinthe d'eau dont le nom scientifique est Eichhornia crassipes a deux modes de reproduction. Lorsque les conditions de vie sont favorables, cette plante se reproduit par multiplication végétative, raison pour laquelle elle envahie très rapidement les surfaces des plans. Mais quand les conditions de vie s'annoncent difficiles, les fruits de la jacinthe tombent dans les eaux avec leurs graines. Et pendant toute la mauvaise saison, ces graines restent en hibernation dans les vases et quand la bonne saison arrive, ces graines germent et donnent naissance à de nouvelles plantes.'', explique Dr Edmond Sossoukpè qui fait un travail de recherche sur cette plante à l'Université d'Abomey-Calavi.
On comprend dès lors la prolifération rapide et durable de la camalote (l'autre nom de la jacinthe), rendant ainsi difficile la vie aux populations qui n'ont autres activités que celles fluviales.
Nuisibilité de la camalote
La jacinthe d'eau est une espèce des plantes monocotylédones de la famille des pontederiaceae dont la croissance est la plus rapide du règne végétal, a des feuilles épaisses et lustrées avec des racines bulbeux et spongieux mesurant jusqu'à 6 centimètres de diamètre et 30 centimètres de long. Ces caractéristiques confèrent à cette aquatique flottante une force et une résistance terribles rendant la vie dure aux riverains. ‘' La nuisance de la jacinthe d'eau tient à trois niveaux. D'abord, c'est une plante qui a des feuilles très épaisses et très enchevêtrées qui constituent un écran par rapport aux rayons solaires qui n'arrivent plus à s'infiltrer dans l'eau pour atteindre les algues. Et donc la production primaire qui constitue la principale nourriture d'une grande partie des espèces de poissons et espèces aquatiques en général, ne se fait plus.
Le deuxième niveau est que la jacinthe d'eau a des racines transformées en des sortes de ballons (pneumatophores) qui absorbent de l'air et donc appauvrissent l'eau en oxygène dissout. La conséquence est que les animaux qui vivent dans cette eau manquent d'oxygène, gaz vital pour les animaux. Dès lors, plusieurs fonctions vitales notamment les fonctions de reproduction sont compromises et enfin le troisième niveau de nuisance est qu'avec le tapis continue qu'elle forme à la surface de l'eau, la navigation devient très difficile'', explique Dr Edmond Sossoukpè. Ces explications pourraient justifier pourquoi les pêcheurs estiment qu'avec l'apparition de ces plantes, les poissons deviennent rares. ‘'Ces plantes ne nous apportent que le malheur. Quand elles arrivent toutes nos activités cessent. Nous n'arrivons plus à naviguer et donc nous cessons d'aller à la pêche. Et même quand on s'entête à y aller, on ne trouve pas de poissons. De quoi allons-nous nourrir si nous ne pouvons plus vaquer à notre activité ? Ces plantes représentent pour nous une malédiction que nous avons plusieurs fois essayé de combattre mais en vain. On ne sait plus quoi faire et nous nous résignons simplement quand elles arrivent'', déclare Kangni, un pêcheur, presque au bord des larmes.
Et ces hommes sont assis à la berge du fleuve observant avec dédain le mouvement de leur « ennemi imbattable » priant qu'il s'éloigne très vite. Mais leur attente dure des heures et des heures... Et comme tout adversaire de taille, la jacinthe d'eau se moquant royalement de ces ‘'ennemis déclarés'', prend tout son temps pour circuler. ‘'Des fois quand ces herbes nous envahissent, pour naviguer sur moins de 500 mètres, on met parfois jusqu'à 3 heures de temps. C'est très difficile pour nous surtout quand elles apparaissent un lundi, jour du marché ‘'Djoda'', où nous faisons de bonnes affaires'', explique Eugène Kpadonou. Autrement dit, la jacinthe d'eau rend innavigables les cours d'eau empêchant toutes activités. S'il est vrai que ces plantes d'eau douce empêchent toute activité économique sur les plans d'eau, il n'en demeure pas moins vrai que des fois, elles sont sources de drames. ‘' Au cours de l'année 2018, nous avons perdu 8 personnes à cause de ces plantes. En effet, ce fut un jour du marché Djoda. Un de nos frères passeurs revenait du marché la pirogue bien chargée de biens et personnes. Etant donné que la jacinthe les empêchait de circuler, un passager s'est levé pour essayer de repousser les plantes afin de frayer un passage à la pirogue. Malheureusement, la pirogue a chaviré et les sauveteurs n'ont pu rien faire car dès qu'ils plongent, ces plantes les empêchent de revenir à la surface'', narre Aubin Coffi Dogbé, un pêcheur de crabes qui affirme qu'avec ces plantes, ils n'arrivent même plus à pêcher de crabes. ‘'C'est triste le sort que nous font subir ces plantes aquatiques ici à Agoué. Et personne ne veut nous débarrasser de cela'', déplore-t-il.
Et pourtant, il est possible de transformer ce qui semble être nuisible en opportunité.
La jacinthe dans l'économie verte
La jacinthe d'eau peut être source de revenus financiers. Malheureusement, l'ignorance ou la méconnaissance des bienfaits de ces plantes aquatiques font que les riverains s'en plaignent sans cesse. ‘'Les gens sont venus ici et nous ont dit qu'on fait beaucoup de choses avec, mais depuis on ne voit rien'', s'exclame Aubin Coffi Dogbé qui persiste à croire que la jacinthe ne peut servir à rien.
Et pourtant, la jacinthe sert dans l'économie verte à bien d'égards. ‘' Comme valorisation de la jacinthe d'eau, nous avons l'utilisation de la plante comme fourrage pour les petits herbivores tels que les cobayes et les lapins. Nous avons aussi trouvé qu'il est possible du faire du compost avec cette jacinthe d'eau'', avoue Dr Edmond Sossoukpè.
Et l'utilisation de la jacinthe d'eau dans l'alimentation de ces petits herbivore réduit naturellement l'usage des provendes et c'est un profit pour les éleveurs car ils ont de la matière disponible et en quantité.
‘'La valorisation de la jacinthe d'eau peut passer aussi par le compostage. La jacinthe d'eau est très riche en sels minéraux, donc en la compostant, on a de l'engrais vert pour fertiliser les sols pour la culture'', renchérit-il.
Et bien entendu, pour une région comme Grand-Popo, cette activité de compostage ne va qu'accroître la production maraîchère.
Dans le domaine de l'énergie, elle se révèle d'une grande utilité. ‘'On peut faire du biogaz avec la jacinthe d'eau. C'est une plante très riche et en provoquant sa décomposition en milieu anaérobique, on produit du biogaz qui est récupéré pour être utilisé dans la cuisine ou autres secteurs'', ajoute l'enseignant-chercheur.
La jacinthe n'est pas utile que dans l'agriculture ou dans la production d'énergie. C'est également une plante qui, transformée, peut donner de beaux objets d'art.
L'art par la jacinthe d'eau
Dans le domaine de l'art, la jacinthe est d'une utilité extraordinaire. ‘'On peut valoriser la jacinthe en fabricant des objets d'art car c'est une plante très riche en fibres et ces fibres peuvent être utilisées à diverses fins soit pour tisser des paniers dans un environnement où on est en train d'interdire aujourd'hui les sachets plastiques non biodégradables, une solution alternative peut passer par la valorisation de la jacinthe'', explique clairement Dr Sossoukpè.
Certes, ce côté de la plante aquatique gênante n'est pas très connu ici au Bénin. Mais ailleurs, c'est une matière première dans la fabrication de beaucoup d'objets d'art et même de meuble. ''Nous sommes allés en Afrique de l'Est où nous avons vu qu'il y a possibilité d'utiliser autrement cette plante, de la valoriser dans la vannerie et les activités d'art notamment le tissage de sacs végétaux, de chapeaux. Et nous pensons qu'en excitant les gens à développer ces genres d'activité, la pression humaine sur la plante sera si forte qu'elle n'aura plus la même facilité de colonisation qu'elle a eu jusque-là'', confie Dr Edmond Sossoukpè.
Et pour lui, les décideurs doivent explorer ce pan de la chose afin de valoriser et rentabiliser cette plante. '' J'ai ouïe dire qu'on peut faire de paniers avec ça. Mais si nous n'avons pas la technique, que pouvons-nous faire ? Si on peut vraiment nous organiser autour d'un projet, je crois qu'on fera beaucoup de chose puisque ces plantes représentent une matière première inépuisable'', suggère Edou Comlanvi, un autre pêcheur fatigué d'attendre à longueur de journée à la berge regardant défiler, avec un regard impuissant, le fil de ces plantes qu'il maudit intérieurement.
La méconnaissance de l'importance que peut avoir la jacinthe dans l'économie faire dire d'elle une plante nuisible. En attendant que les solutions idoines soient trouvées pour lutter contre la prolifération de la jacinthe ou pour la valoriser, elle continue de constituer un casse-tête pour les populations qui vivent le long des cours d'eau et qui ont pour principale activité la pêche.
Les recherches se poursuivent à l'Université d'Abomey-Calavi et les chercheurs sont dans la dynamique de dévoiler le mystère qui entoure cette plante. Il est à noter que plutôt que d'être considérée comme nuisible, la jacinthe peut être valorisée et apporter un plus dans l'économie locale et nationale.
Pour y arriver, il faudra une volonté politique pour accompagner les chercheurs et organiser les riverains afin de rendre avantageuse la jacinthe d'eau perçue jusque-là comme une plante encombrante.
De la plante nuisible et détestée, la jacinthe pourrait être très rentable dans l'économie pour le bonheur des populations riveraines.
Cokou Romain COKOU
Les usines de décorticage du riz paddy de Malanville et de Glazoué sont désormais cédées à la société SOBETRI S.A. C'est l'une des décisions prises en Conseil des ministres ce mercredi 10 avril 2019.
Selon le relevé du Conseil des ministres, le gouvernement en sa séance du 19 octobre 2016, avait été décidé de procéder à la cession intégrale des usines de transformation des produits agricoles, et des deux rizeries de Glazoué et de Malanville actuellement à l'arrêt, afin qu'elles soient réhabilitées pour contribuer, de par leur potentiel, au renforcement du tissu industriel du pays. Mais l'appel d'offres lancé à cet effet le 18 août 2017, s'est révélé infructueux car les offres financières reçues étaient largement en deçà des prix d'acquisition et d'installation des usines.
« La SOBETRI S.A., qui avait déjà fait les meilleures offres financières pour les deux usines de riz, soit un montant de trois cents millions (300.000.000) FCFA chacune, a manifesté son intérêt pour leur acquisition à un prix revu à la hausse. Ainsi, le 14 décembre 2018, elle a soumis une proposition contenant : une offre financière globale d'un milliard cinq cent millions (1.500.000.000) FCFA ; une mise aux normes internationales des deux rizeries pour une capacité de production de 4 tonnes l'heure, soit 24.000 tonnes par usine et par an et 48.000 tonnes au total pour les deux ; un investissement de dix milliards (10.000.000.000) FCFA pour la rénovation, le démarrage des activités et la création de 220 emplois directs et 800 emplois indirects ; un engagement pour la construction, dans un délai de deux ans après la date de démarrage, de deux autres usines de décorticage du riz paddy d'une capacité de 24.000 tonnes chacune, dans la vallée de l'Ouémé pour un investissement supplémentaire de quinze milliards (15.000.000.000) FCFA », précise le communiqué final du Conseil des ministres.
A l'appui de cette offre, la SOBETRI S.A. a démontré qu'elle est en consortium avec de grands groupes réputés dans le domaine. Ce qui atteste de la solidité de ses capacités. Convaincu du dossier, le gouvernement a instruit le ministre de l'économie et des finances de formaliser l'opération.
F. A. A.
En Conseil des ministres ce mercredi 10 avril 2019, le gouvernement a identifié la société norvégienne VISSIM A.S. pour la protection des côtes et des frontières terrestres.
Selon le relevé du Conseil des ministres, les actes de piraterie maritime survenant dans la sous-région ouest africaine ont particulièrement affecté le pays entre les années 2008 et 2011, et quelques autres cas survenus ultérieurement.
Une telle situation exige selon le gouvernement une surveillance permanente des frontières terrestres et maritimes, afin de renforcer la sécurisation des eaux et d'en rassurer les usagers.
A cet effet, la société norvégienne VISSIM A.S., mondialement connue comme leader dans la conception des logiciels de surveillance maritime, a été identifiée en raison de son expérience, pour fournir des solutions de pointe au Bénin dans le cadre de la protection de toute sa façade maritime ainsi que de certaines de ses frontières terrestres. L'opération qui vise principalement à renforcer la sécurité autour des frontières et du Port de Cotonou permettra de construire un nouveau centre national de contrôle maritime à Cotonou ; de renforcer la surveillance et la protection des navires locaux contre les effets de la piraterie ; de surveiller les zones de pollution et détecter les pollutions en mer ; et d'améliorer la sécurité et la sûreté du trafic maritime ainsi que sur le lac Nokoué et sur les rivières intérieures.
Les solutions proposées par la société VISSIM A.S. prennent également en compte le déploiement de radars appropriés le long de la côte béninoise, de Grand-Popo à Sèmè-Kraké et ce, jusqu'à la Zone économique exclusive, afin de mieux lutter contre la pêche illégale et autres activités répréhensibles des bateaux mouillant dans les eaux.
F. A. A.
En Conseil des ministres ce mercredi 10 avril 2019, sous la présidence du chef de l'Etat Patrice Talon, il a été retenu après consultations, le bureau ACEP pour réaliser les études dans le cadre de l'aménagement et le bitumage de la route nationale RN36 : axe Wadon-Adjrarra-Médjédjonou-Porto-Novo y compris les bretelles.
Le projet d'aménagement et de bitumage de la route nationale RN36 : axe Wadon-Adjrarra-Médjédjonou-Porto-Novo et ses bretelles comprend un linéaire de de 18,5km. A travers ce projet, le gouvernement veut entre autres améliorer la praticabilité de cette route, assurer la construction d'ouvrages de drainage et d'assainissement dans les localités traversées et aussi absorber l'augmentation du trafic routier et de faciliter les échanges avec le Nigeria voisin.
Le bureau ACEP a été retenu à l'issue des consultations pour réaliser les études technico-économiques, d'impact environnemental, social et de sécurité routière, en vue de la réalisation de l'ouvrage.
Akpédjé AYOSSO
Le conseil des ministres de ce mercredi 10 avril 2019 a accordé l'agrément à quatre sociétés pour s'implanter au Bénin. Il s'agit de l'Agrément de sociétés aux régimes préférentiels du code des investissements.
Le conseil des ministres a dans ce cadre, adopté les décrets portant agrément au régime « C » du code des Investissements du Bénin. Il s'agit de la société DONGACO TEXTILE SARL. Cette société a obtenu son quitus pour son projet d'installation d'une usine de fabrication de textiles. La société DONGACO RAFFINERIE D'HUILE VEGETALE SARL, quant à elle dispose d'un projet d'installation d'une usine de fabrication d'huile végétale.
L'agrément accordé à la société DONGACO SAVON DETERGENT COSMETIQUE SARL est relatif à son projet d'installation d'une usine de fabrication de savon de toilette, de savon de lessive et de détergent. La société DONGACO PAPIERS SARL, hérite d'un agrément au regard de son projet d'installation d'une usine de fabrication de papier rame et de papier toilette.
Toutes ces sociétés seront installées à Sèmè-Kpodji, dans le département de l'Ouémé.
L'installation de ces sociétés va générer plus de quatre cents emplois permanents.
G. A.
La Télévision numérique terrestre (TNT) est le projet N° 21 des 45 projets phares du Pag 2016-2021. Des efforts ont été consentis par le gouvernement pour la migration de l'analogique au numérique. Dans le but d'assurer convenablement la transition à la TNT au Bénin, un comité de pilotage a été mis en place. Dans une interview réalisée par la plateforme ‘'adweknow, Darius Quenum, président dudit comité parle du rôle de la commission, du niveau du processus de déploiement de la TNT, des chaînes concernées et de la campagne de communication auprès du grand public qui démarre bientôt.
Le comité de pilotage de la transition à la Télévision numérique terrestre (TNT), dès sa création a reçu plusieurs rôles. Selon le président du comité Darius Quenum, la commission a été créée en 2016 et a entre autres pour mission de : valider les choix techniques et stratégiques de la transition à la Télévision numérique terrestre, superviser la mise en place du réseau national de diffusion de la TNT, valider et suivre l'exécution des contrats signés dans le cadre du passage au numérique et de définir les modalités et conduire la mise en place de la nouvelle société de diffusion de droit privé.
Aussi, le comité mis en place est-il chargé de définir les modalités relatives à l'utilisation des actifs et moyens de diffusion de l'ORTB, au mieux des intérêts de l'Etat béninois d'identifier et de mettre en place les mesures d'accompagnement au profit des usagers et téléspectateurs et de suivre l'élaboration des documents-types, notamment ceux relatifs à l'appel de candidature des éditeurs de service, au cahier des charges, au contrat entre l'opérateur de diffusion et les éditeurs de service ; accomplir, sous la supervision du Conseil du Numérique, toutes actions devant concourir à l'atteinte des objectifs fixés.
Par rapport au niveau du processus de déploiement de la TNT, le président du comité précise que le réseau TNT béninois englobe 28 sites émetteurs distants et une tête de réseau. « Il est à noter que depuis le 1er janvier 2018, le test de diffusion se fait dans la partie méridionale à partir des émetteurs d'Abomey-Calavi, Cotonou, Porto-Novo et Gbéhoué (Comè). Mais en plus de ces 04 sites émetteurs, 22 autres sites viennent d'être achevés et les tests de réception de signal réalisés. Les 03 sites restants sont presque achevés », informe Darius Quenum.
Les prochaines étapes annonce-t-il sont : l'acquisition et la distribution des kits de réceptions dont le processus est assez avancé, la campagne de communication pour laquelle une agence est déjà sélectionnée et la création de la société de diffusion dont le processus est également assez avancé.
A en croire le président du comité de pilotage, « la connexion de la population à la TNT est projetée pour début 2ème semestre 2019. Quant à la fin de l'opération de l'extinction de l'analogique, elle est envisagée pour la fin de l'année 2019, à condition que l'acquisition et la distribution des kits de réception ainsi que la campagne de communication commencent à temps ».
Pour la diffusion de la TNT, le gouvernement a fait une avancée qui est l'accord signé avec l'opérateur de satellites SES.
D'après Darius Quenum cet accord « consiste en une location de segment spatial en bande Ku pour le transport du multiplex TNT de la tête de réseau à Abomey-Calavi vers 28 sites distants situés à une centaine voire des centaines de kilomètres. Ce mode de transport vient suppléer l'absence de maillage du territoire par un réseau de fibre optique ».
Le président du comité de pilotage souligne que le choix de la bande Ku permet également une réception DTH (Direct To Home) par les téléspectateurs situés dans les zones blanches (zones non couvertes par la TNT) du territoire national.
Les chaînes diffusées via la TNT
Darius Quenum indique que le « Multiplex prend en compte les 11 chaînes nationales agréées par la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) dont 03 chaînes publiques et 08 chaînes privées. 04 chaînes internationales dont 03 de TV5 et une de France 24, apportent une offre internationale aux téléspectateurs béninois ».
Il y a les chaînes nationales, celles publiques (ORTB, B24, ADO TV), privées (Canal 2, Golfe TV, TVC, Canal 3, IMANLE TV, EDEN TV, AGRI TV, E-Télé), et internationales (TV5, TV5 MONDE, TIVI5, STYLE, France 24).
Selon le président du comité de pilotage, le Bénin est le premier et seul pays en Afrique qui diffuse des chaînes en HD dans son offre TNT. Le pays a donc opté pour la norme d'encodage HEVC et peut donc diffuser les chaînes en Haute Définition (HD). Ainsi, la chaîne publique ORTB et les chaînes privées Golfe TV et TVC sont diffusées en HD.
Darius Quenum renseigne que les autorités béninoises entendent faciliter à la population cette migration technologique et garantir le droit à l'information.
« Ainsi, la cession des décodeurs TNT se fera à un prix étudié, accessible aux foyers et surtout uniformisé sur toute l'étendue du territoire national dans la mesure où il sera subventionné », signale-t-il.
Sous la coordination du Comité de Pilotage de la TNT, la campagne de communication qui se fera par une agence, débutera bientôt presque concomitamment avec la mise en vente des kits de réception afin de tenir dans le délai de début 2ème semestre pour la réception du signal dans les foyers.
Akpédjé AYOSSO
Rendre plus compétitive l'agriculture béninoise. C'est la vision du gouvernement qui à travers divers actes révèle l'importance de ce secteur. Lors du conseil des ministres de ce mercredi 10 avril, le gouvernement a mis en place l'Agence nationale de mécanisation agricole (ANaMA). « Le gouvernement, à travers son programme d'actions, met en œuvre une politique agricole visant à faire du secteur, le principal levier de développement économique, de garantie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu'un pôle essentiel de création d'emplois », indique le relevé du conseil des ministres. Une vision qui sera traduit en acte.
Le gouvernement souligne que « le secteur, en dépit de l'augmentation constante de la production, reste confronté à de nombreuses difficultés liées entre autres, à un faible niveau de mécanisation agricole ». Il est donc important de prendre des mesures idoines.
« C'est en vue d'améliorer notablement les outils de travail et, par suite les rendements, à travers l'utilisation de matériels agricoles adaptés aux conditions agro-pédologiques de nos terroirs, que le conseil a adopté le décret portant approbation des statuts de l'Agence nationale de mécanisation agricole », indique le relevé.
Pour ce faire, « L'opérationnalisation de cette agence permettra de relever, à terme, les défis actuels et futurs afin de faire face aux nouveaux enjeux du secteur, l'objectif visé étant de rendre notre agriculture plus compétitive ».
Le gouvernement n'entend donc pas lésiner sur les moyens nécessaires permettant de rendre l'agriculture compétitive.
G.A
L'affaire Ebomaf qui oppose l'ex premier ministre Lionel Zinsou au PDG de Ebomaf prend une nouvelle tournure. Selon une source proche du parquet, l'ancien candidat à la présidentielle de 2016 serait convoqué ce vendredi 26 avril 2019 au tribunal de première instance de première classe de Cotonou.
Lionel Zinsou va être écouté dans le dossier de dépassement de compte de campagne, selon les informations.
L'affaire est survenue en 2018 où une plainte a été déposée par le président du Groupe Ebomaf, Mahamadou Bonkoungou au parquet de Paris et au parquet de Cotonou contre Lionel Zinsou. L'ancien Premier ministre de Boni Yayi est accusé pour non remboursement d'un prêt s'élevant à 15 milliards FCFA qu'il aurait emprunté pour sa campagne présidentielle de 2016.
L'homme d'affaires burkinabé dans sa plainte a mentionné le nom de certains témoins comme l'ancien président Boni Yayi et son ex-ministre de l'économie et des finances Komi Koutché.
Suite à cela, l'ex-premier ministre béninois a également déposé le 14 mai 2018 une plainte devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris contre le sieur Mahamadou Bonkoungou pour « tentative d'escroquerie financière, tentative d'escroquerie au jugement, extorsion de fonds, faux et usage de faux ».
Motivé par l'intervention du président ivoirien, Alassane Ouattarra, l'homme d'affaires burkinabé a retiré en fin août dernier la plainte qu'il avait déposée le 11 avril devant la justice béninoise.
Cette nouvelle convocation de Lionel Zinsou devant le tribunal montre que ce conflit judiciaire entre les deux personnalités est loin de connaître son épilogue.
Akpédjé AYOSSO
Dans le but d'améliorer la qualité des soins offerts aux populations, le Royaume du Maroc et la République du Bénin ont signé, ce mardi 09 avril 2019 à Rabat, 03 accords de coopération dans les domaines de la santé maternelle et infantile, de la formation des médecins et des évacuations sanitaires. Ces accords ont été signés par le ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et son homologue du Maroc, Anas Doukkali.
Les 03 accords de coopération signés par les deux pays s'inscrivent dans le cadre d'un protocole de coopération relatif à l'échange d'expériences et d'expertises en la matière, d'une convention de jumelage entre le Centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat (CHUIS) et le Centre hospitalier universitaire de la mère et de l'enfant Lagune (CHU-MEL) de Cotonou, ainsi qu'une convention de partenariat avec le CHU Ibn Rochd de Casablanca pour les évacuations sanitaires.
Pour le ministre marocain, la signature de ces accords vise à renforcer davantage la coopération entre les deux pays, conformément aux recommandations de la 6ème session de la Commission mixte de coopération bilatérale, tenue en mars dernier à Marrakech.
« Cette coopération concerne le renforcement de la coopération dans le domaine pharmaceutique à travers l'accompagnement de la partie béninoise dans le développement d'une industrie pharmaceutique de qualité, et la mise en place d'un laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques », a souligné le ministre Anas Doukkali .
Selon le ministre Benjamin Hounkpatin, par la signature de ces accords, la qualité des soins offerts à la population va s'améliorer très prochainement. Cette coopération ne fait « que raffermir les relations unissant les deux pays frères, d'une manière générale et particulièrement en matière de santé », a-t-il souligné.
Depuis mars 1991, les deux pays ont signé un accord de coopération économique, scientifique, technique et culturelle portant création de la Grande Commission mixte de coopération bénino-marocaine.
Par cet acte le Maroc a financé au Bénin plusieurs projets dont la construction de la Résidence universitaire Hassan II sur le Campus d'Abomey-Calavi, la formation de cadres civils, militaires et douaniers et autres.
Akpédjé AYOSSO
La Grande Chancellerie de l'Ordre national du Bénin a accueilli ce lundi 8 avril,19 nouveaux membres. La cérémonie d'admission a lieu dans le hall de réception de la chancellerie. Divers corps de métiers sont représentés à travers cette admission.
19 récipiendaires ont été accueilli dans divers ordres de la Grande chancellerie. Une reconnaissance de la nation pour services rendus durant 30 ans de carrière. La Grande chancelière de l'Ordre national du Bénin, Koubourath Osséni, a dressé le tableau de reconnaissance de chacun des heureux récipiendaires au travers leur parcours académique et professionnel. Elle a surtout mis en exergue les actions d'éclat qui motivent leur admission dans les divers ordres. Selon la Grande chancellière, « La République honore aujourd'hui les maçons de l'avenir. Ils ont appris à des filles et des garçons de plusieurs générations à lire, à écrire et à compter. Quand l'éducation est assurée et améliorée, de nombreux autres domaines de la vie sociale sont positivement impactés. En peu de mots, l'éducation a le pouvoir de rendre le monde meilleur ». Elle a souligné que la cérémonie de décoration est la reconnaissance de l'action des uns et des autres pour une éducation de qualité. Selon Koubourath Osseni, être reçu dans les divers ordres nationaux est un privilège auquel tout le monde ne peut accéder. " C'est la plus haute distinction qu'un Etat décerne à ses valeureux citoyens, à tous ceux et celles qui défendent les valeurs qui fondent la République et consolident la nation", a-t-elle rappelé.
Institutrice à la retraite, Martine Aholomè Houékandé, a au nom des récipiendaires, remercié le Grand Maître de l'Ordre, Patrice Talon, président de la République, sans l'aval de qui la cérémonie ne saurait être organisée. Elle n'a pas manqué de reconnaître la volonté de l'ensemble des Conseillers de l'Ordre pour avoir accepté leurs dossiers. Au nombre des dix neuf récipiendaires, deux ont été admis dans l'Ordre national du Bénin au grade d'officier, quinze dans l'Ordre du mérite du Bénin au grade de chevalier et deux dans l'Ordre du mérite social au grade de chevalier et de commandeur.
G.A.
Le Gouvernement de Son Excellence Monsieur Patrice Talon vient de lancer le Cadastre numérique du Bénin à l'adresse : http://cadastre.bj/. Une révolution dans le contrôle et la gestion des terres au Bénin. Par cette réforme, le gouvernement à travers l'Agence Nationale du Domaine et du Foncier (ANDF) invite les propriétaires de parcelle en République du Bénin, à consulter les références de leur parcelle désormais en ligne. Les propriétaires de parcelles pourront consulter sur ce site, les références de leurs parcelles à savoir : numéro de titre foncier, quartier, numéro de lot, plan de situation et autres. Il s'agit là d'une innovation du gouvernement qui met en orbite, la matérialisation d'une grande avancée dans les réformes liées au foncier. C'est un outil de facilitation des problèmes domaniaux au Bénin. Cette réforme qui constitue une grande avancée promeut la sécurisation foncière au profit des populations et des investisseurs. C'est la commune de Cotonou qui est la première ville ayant bénéficié de cette réforme. Le reste des communes verront bientôt leur solution à travers la même réforme afin de réduire les conflits domaniaux. Il faut reconnaître qu'il s'agit d'un secteur qui ne cesse d'enregistrer quotidiennement des plaintes et par conséquent des pertes en vies humaines. Le lancement du cadastre vient alors enclencher le processus de modernisation enclenché par le gouvernement comme une solution de taille.
G.A.
La deuxième journée d''audience de la session criminelle de l'année 2019 à la CRIET, s'est penchée sur un grand dossier semblable à ICC-Services dans lequel plusieurs Béninois sont victimes d'escroquerie. Il s'agit du dossier qui oppose l'Etat béninois au sieur Ibrahim Adamou, poursuivi pour escroquerie aggravée avec appel au public, violation de loi sur le système financier décentralisé en République du Bénin.
L'affaire ICC-Services refait surface, cette fois-ci il s'agit du groupe ACNI dont le directeur Ibrahim Adamou est poursuivi pour escroquerie aggravée avec appel au public, violation de loi sur le système financier décentralisé en République du Bénin.
A la barre, le sieur Adamou né en Côte-d'Ivoire en 1990 et financier trader n'a reconnu que le chef d'accusation qui est la violation de la loi sur le système financier décentralisé en République du Bénin. A en croire le mis en cause, le groupe ACNI dont les activités ont démarré en février 2018 était dans le trading, la tontine, la négociation de crédit, de l'assistance scolaire, de l'assistance immobilière, réabonnement de Canal+, la gestion des dossiers appels d'offres, et la location des véhicules.
Par rapport au Trading, explique le prévenu à la barre, « j'ai pris la peine de chercher les renseignements sur la réglementation en vigueur au Bénin auprès de l'ABPS mais je n'ai pas pu avoir d'orientation ». Le sieur Adamou informe que sur conseils de certains clients, qu'il a envoyé une lettre au Ministre des Finances au mois d'avril 2018 dans le but de le rencontrer pour prendre un agrément.
« Je précise que même sur le site de ma société il est bien mentionné que ma société est un fonds d'investissement. Un fonds d'investissement est une structure habilitée à présenter les opportunités d'investissement aux clients », a-t-il indiqué tout en ajoutant qu'un réseau commercial a été mis en place aux fins de présenter les activités aux populations.
Au groupe ACNI, quatre formules ont été proposées : « celle mensuelle dont le taux est de 15%, trimestrielle 75%, semestrielle 210% et annuelle de 540%. Mais deux après, nous avons enlevé la formule mensuelle parce que non seulement cela ne profite pas à ma structure ni à mes clients ». Ce retrait de la formule mensuelle, il l'a fait suite aux conseils de ses collaborateurs « Quand aujourd'hui mes employés disent qu'ils ne sont pas impliqués dans les options de ma structure, c'est tout à fait juste parce que ce n'est pas de leur domaine. Le trading est une activité sensible et n'importe qui ne peut pas le faire », avance-t-il.
Selon l'accusé, le premier investissement qu'il a fait en ligne est de 1.000.000 FCFA, ce qui lui a permis de se lancer et d'avoir un bénéfice qui tourne autour de 3 et 4 millions FCFA.
« Je n'ai pas voulu en jouir seul et associer d'autres personnes parce que je veux permettre aux populations de bénéficier des avantages des Investissements en ligne. Chaque fin de semaine, je fais minimum 4000 dollars comme gains. C'est avec les cartes Visa et les comptes de transfert électronique. Moi je n'utilise pas trop les cartes Visa parce qu'il y a trop de taxes qui vous sont imposées à payer », fait-il savoir.
Le sieur Adamon indique que la comptabilité de la structure est gérée par des personnes externes au groupe à qu'il fait confiance et que la caissière travaille avec lui au sein de la structure.
L'inculpé a qui il revient la gestion du compte de Acni Groupe à deux comptes à l'étranger et plusieurs autres au Bénin ouverts à BOA, UBA, CEBAO Bank, Ecobank.
Appelé à se prononcer sur le mode d'investissement : il déclare : « J'investis les sous de mes clients dans les bourses. Il n'y a pas de montant fixe, même avec 5000 FCFA, tu peux investir et gagner un taux indéterminé si tu es un spéculateur. Il est arrivé plusieurs fois où j'ai connu de pertes mais jusqu'en septembre qu'on m'a arrêté, j'ai fait plus de gains que de pertes. À mon niveau j'en ai pas idée de la totalité de mes clients mais ma base de données peut me permettre de l'avoir ».
D'après le mis en cause, contrairement aux tontines classiques, celle moderne est numérisée. Quand un client perd sa carte, l'argent est toujours disponible puisque celui-ci a un code qui peut permettre de retracer toutes les mises dans la base de données.
« Pour le prêt, je suis un jeune très sensible à la souffrance des gens autour de moi. C'est pourquoi j'ai instauré les prêts pour pouvoir aider les gens à mener une activité génératrice de revenus. Ce sont les ressources que génèrent mes activités qui me permettent de faire des prêts », a clarifié le directeur du groupe ACNI qui affirme que les activités liées au Trading lui rapportent beaucoup.
L'accusé qui selon ses dires ne fréquente pas d'autres traders renseigne que le 24 septembre avant son interpellation, tous ses clients qui devraient être payés ont reçu leurs sous. « (...) J'avoue la main sur le cœur que c'est par ignorance que je ne suis pas référé à la réglementation en vigueur dans la sous-région », prétend-t-il.
Dans le PV d'enquête, il est mentionné au total 552 clients qui représentent le nombre de clients qui ont déposé pour le compte du Trading. D'après l'accusé, c'est approximativement ce qu'il a en sa possession comme chiffres.
A la question du ministère public de savoir si le prévenu reconnaît qu'au total, c'est 282.390.000 FCFA qui ont été collectés, 79.210.500 FCFA payés, Ibrahim Adamou a acquiescé.
Les victimes à la barre
Au cours de l'audience, quelques clients victimes du groupe ACNI ont été écoutés.
« J'ai déposé 500.000 FCFA et je n'ai rien perçu comme intérêt parce que la date où je dois récupérer mes intérêts n'est pas arrivée à terme avant que la structure ne ferme. Tout ce que je demande c'est mon capital », a énoncé Boris Hounkpé.
Gisèle Ogoudjobi, un commerçant a déposé 1.200.000 FCFA pour le Trading et 180.000 FCFA pour la tontine et n'a rien récupéré comme intérêt. Il plaide juste pour son capital.
Agé de 29 ans, Roméo Oliver Dovonou, agent commercial à la SOBEBRA a déposé 1.000.000 FCFA pour le Trading le 5 septembre et aussi n'a pas eu d'intérêts. « Je demande juste mon capital », lance-t-il.
‘'ICC bis''
L'avocate représentant l'Etat béninois, Me Anasidé appelle cette affaire ‘'ICC bis'' et fait le constat amer selon lequel, les mesures répressives ne dissuadent pas les auteurs.
« Je vous prie de ne pas condamner Monsieur Ibrahim Adamou, mais de l'envoyer aux enfers. Il ne mérite aucune compassion. Vous voyez son attitude depuis le matin où il parle avec arrogance, il malmène la Cour et l'a fait balader à sa guise. D'ailleurs, l'enquête de moralité faite sur lui révèle qu'il a les atouts d'appâter facilement et ce qu'il utilise pour ruiner la population », a signalé l'avocate.
Me Olga Anassidé pense que c'est de l'outrecuidance de sa part de rééditer le dossier ICC et demande ainsi à la Cour d'avoir la main lourde sur lui. « (...) L'esprit intelligent que le rapport de l'enquête nous a révélé sur lui devrait lui permettre de savoir qu'avant d'exercer une activité, il faut avoir d'abord l'agrément. (...) Il est même allé jusqu'à proposer un taux astronomique de 540% par an. Il n'a pu vous démontrer que son entreprise est une société légale. Il ne fait l'ombre d'aucun doute, il a fait de l'escroquerie aggravée avec appel au public. L'ayant fait, il a embarqué toutes ses victimes dans une entreprise chimérique », expose l'avocate.
‹‹ Les victimes méritent d'être poursuivies››
En ce qui concerne les victimes du groupe ACNI, il faut selon l'avocate commencer par sévir pour arrêter ce crime « Vous constatez avec moi que les Béninois ont pris le pari de la facilité. Le carnage qu'à suscité Icc-Services est irritant voire révoltant. Monsieur le Président, dans le rang des supposées victimes, il faut commencer par sévir pour arrêter ce crime. Je voudrais que chaque Béninois se remémore. C'est une invite au travail. C'est pourquoi l'État béninois à juste titre vous demande d'arrêter de recevoir ces personnes comme étant des victimes. Elles méritent d'être poursuivies », a déclaré l'avocate.
Me Olga Anassidé au vu de ses observations, suggère à la Cour de rejeter la demande de constitution des victimes en partie civile, de condamner le sieur Ibrahim à verser dans les caisses du trésor public, la somme de 267 millions de FCFA. Elle plaide également de condamner l'accusé à payer la somme de 250 millions FCFA au titre de réparation des préjudices causées à l'Etat et à ordonner la confiscation de tous ses biens. Tout ce qui sera confisqué, note-t-elle servira à payer les montants des réparations qui seront faites à l'Etat.
Akpédjé AYOSSO