(B2) C’était à Hanoï, mardi (7 avril). Le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères To Anh Dung remet, de façon solennelle aux ambassadeurs de cinq pays européens (France, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et du Royaume-Uni) ainsi qu’à celui de l’Union européenne, 550.000 masques antibactériens fabriqués au Vietnam.
(crédit : agence de presse vietnamienne)Un « cadeau du gouvernement et du peuple vietnamiens pour la lutte contre la pandémie de Covid-19 » a déclaré le vice-ministre. Les ambassadeurs ont remercié le pays, de cette aide, ainsi que pour les « services médicaux et les conditions favorables aux citoyens étrangers au Vietnam, notamment le traitement des personnes infectées par le coronavirus » indique l’agence vietnamienne d’information.
Il y a quelques mois, en août dernier, c’était l’Europe qui envoyait de l’aide humanitaire au Vietnam victime des inondations. Maintenant c’est le contraire, pour la première fois dans l’histoire de l’Europe. La roue tourne…
(NGV)
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(B2) À Bruxelles, le Parlement européen va abriter des sans-abris, à Strasbourg, un centre médical de tri. Au Luxembourg, rien n’est encore tranché.
L’entrée du Parlement européen, à Strasbourg (crédit : B2/ES, février 2020)On aurait pu croire à un autre poisson d’avril, juste après le notre sur le Berlaymont transformé en hôpital de campagne Rôle 3… D’autant que l’information a été diffusée plutôt discrètement, par voie de twitter le 1er avril et via une dépêche de l’agence Belga. Mais elle s’avère très sérieuse : le Parlement européen met à disposition ses bâtiments à Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, ainsi que sa flotte de moyens de transport pour participer à l’effort contre la pandémie du Corinavirus. La proposition a été étudiée tout aussi sérieusement par les autorités locales. A commencer par la France.
Un centre médical à Strasbourg
Dans la capitale alsacienne, le siège du Parlement européen va servir de centre de triage et de dépistage du Covid-19. Le virus a particulièrement touché cette région du Grand Est où siège le Parlement européen pour ses plénières. L’information, annoncée par la secrétaire d’État (française) aux affaires européennes, Amélie de Montchalin, lundi soir (6 avril), nous a été confirmée ce mardi (7 avril). La préfecture du Bas-Rhin, en relation avec l’Agence régionale de santé du Grand Est, est en charge de l’organisation.
Une cantine à Bruxelles
À Bruxelles, en plein centre du quartier européen, deux étages et la cantine (avec cuisine) de l’immeuble du Square de Meeûs vont héberger des personnes-sans-abris. « Les cuisines prépareront 1000 repas à distribuer aux personnes dans le besoin et aux travailleurs de la santé pour les aider dans leur travail » précise le président du Parlement européen, David Sassoli, dans un message vidéo mis en ligne mercredi après-midi (8 avril).
Qui pour conduire les voitures ?
Le Parlement européen a également offert de mettre à disposition une centaine de voitures de services et de camion pour le transport de nourriture ou de médicaments. A Strasbourg, ces véhicules pourraient être utilisés pour amener à domicile le personnel des hôpitaux, dans la nuit. Mais il faut résoudre leur acheminement depuis Bruxelles…
(ES)
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(B2) Le groupe aéronaval français abrège son opération. Une quarantaine de marins présente les symptômes du coronavirus. De quoi doucher le message officiel de posture opérationnelle ‘inchangée’
40 cas suspects !
« Une quarantaine de marins est aujourd’hui sous observation médicale renforcée, annonce l’état-major des armées (EMA) dans un communiqué. Ils présentent des symptômes compatibles avec une possible infection par le Covid-19. Ces premiers symptômes sont apparus récemment. » (1) Une équipe de dépistage a été déployée à bord du Charles-de-Gaulle (R-91) pour « investiguer sur les cas apparus » et tenter « d’entraver la propagation du virus à bord du navire ».
Retour à Toulon
La décision a été prise d’anticiper le retour de la mission ‘Foch’, qui était prévu initialement au 23 avril (lire : Un groupe aéronaval autour du Charles-de-Gaulle se déploie, avec des Européens, épisodiques). Actuellement au large du Portugal, le seul porte-avion de la marine française et son escorte devraient arriver au port de Toulon d’ici une semaine, selon la marine nationale.
Un premier marin évacué il y a une dizaine de jours
Un premier sous-officier avait été évacué lors d’une escale au Danemark les 29 et 30 mars, parce qu’il présentait des symptômes suspects. Les tests s’étaient cependant avérés négatifs. Copenhague avait notamment fourni un appui logistique à la mission Foch, l’une de ses frégates participant pour la seconde année consécutive à des manœuvres avec le groupe aéronaval.
Un navire potentiel foyer d’infection
Le porte-avions, comme tout navire, est particulièrement propice à la circulation d’une telle épidémie. L’équipage vit par nature dans un confinement total. Le commandant a certes décidé de réduire au maximum les réunions et les rassemblements. Les équipements et espaces communs doivent être nettoyés deux fois par jour. Le porte-avions dispose de tout le matériel médical pour gérer des cas qui, le cas échéant, s’aggraveraient : une salle d’hospitalisation d’une douzaine de lits avec respirateurs et espace d’isolement, ainsi que des hélicoptères pour évacuer des patients.
Commentaire : un coronavirus qui atteint le nerf de la guerre
Cet arrêt du Charles survient après la suspension des opérations en Irak (lire : La France suspend, à son tour, ses opérations en Iraq) et la mise en veille de plusieurs missions et opérations européennes (lire : Les missions militaires de la PSDC continuent, mais à bas régime).
La capacité opérationnelle remise en question
Il y a quelques jours, les autorités françaises affichaient leur confiance. Le 3 avril, ainsi, l’état-major français déclarait à B2 que « l’épidémie n’a pas d’impact conséquent sur la posture opérationnelle maritime », en dehors de quelques escales annulées faute d’accès aux ports. Le lendemain, 4 avril, la ministre des armées Florence Parly enfourchait la même posture, justifiant dans une interview que si 600 cas avaient été repérés dans l’ensemble de l’armée française, cela ne causait aucun problème : « Notre posture opérationnelle n’est pas impactée » affirmait-elle fièrement aux Dernières Nouvelles d’Alsace et quotidiens du groupe Ebra.
De la com’ plutôt que de l’information
Il semble en fait que derrière la bravoure affichée, la réalité soit légèrement différente (lire : Du Sahel aux régiments, l’armée française encaisse des coups face au coronavirus). C’est dommage. Chacun sait qu’en temps de crise, l’opacité d’une communication taiseuse n’a qu’un temps, rien ne vaut l’information, et que celui qui dit franchement les choses gagne sur le long terme (cf. Angela Merkel). La parole de Florence Parly n’est pas digne d’un ministre responsable. Elle risque d’être désormais décrédibilisée, en interne comme externe. Au ministère des Armées, on se montre d’ailleurs bien ennuyé pour communiquer sur ces sujets, face à des journalistes qui sont nombreux à réclamer des réponses : « On n’en sait pas plus. On reçoit les éléments de la voix officielle. » Le risque devient important que plus personne n’accorde sa confiance à cette voix officielle, qui manque clairement de franchise.
(RM et NGV)
Le coronavirus sème la zizanie dans la marine US
La semaine dernière, c’était le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt (CVN-71) qui était confronté à une telle épidémie. Son commandant, le captain (capitaine de vaisseau) Brett Crozier, avait dû pousser la hiérarchie dans ses retranchements en envoyant un appel à l’aide qui a fuité dans la presse, pour forcer l’évacuation des 4800 marins de son bateau à Guam. Le San Francisco Chronicle étant le premier révéler l’affaire. Limogé dans la foulée, l’officier a quitté le bord sous les hourras de son équipage. Le tollé a été tel outre-Atlantique que le ministre délégué à la Marine (secretary) Thomas Modly, acteur de cette mise à pied, a dû remettre sa démission, acceptée par le ministre de la Défense, mardi 7 avril (2). C’est l’actuel sous-secrétaire chargé de l’armée (de terre), Jim McPherson qui le remplace à la marine, a annoncé Mark Esper, le ministre US de la défense.
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La crise est un accélérateur de l'histoire : en fait, elle ne sera probablement pas un point tournant (signifiant une réorientation des choses, d'un point de vue géopolitique du moins) mais un point d'inflexion. Reste alors à discerner quelles sont les tendances géopolitiques qui vont être accélérées.
J'en vois plusieurs que je teste avec vous :
- la poursuite de la relativité américaine ou plus exactement : de la sortie de la centralité américaine. L'Amérique restera évidemment une grande puissance, mais de plus en plus relative et donc, reléguée au milieu de ses deux océans. Je ne mentionne pas ici l'hypothèse d'un éclatement américain, qui demeure possible .
- je ne suis pas convaincu de la poursuite de la montée chinoise. Le régime était déjà dans de grandes difficultés, car son modèle économique arrivait à bout de souffle. La crise accélère cette contradiction interne, d'autant qu'à l'extérieur, on va assister à un nouveau regard. De même que les Européens ont découvert l'Amérique de Trump avec un nouveau regard, de même nous allons regarder la Chine de Xi avec un nouveau regard, celui d'une puissance dont nous sommes trop dépendants et qui surtout nous a beaucoup menti.
- sans revenir à la notion de multipolaire, les circonstances permettent un champ des possibles plus ouvert pour l'Europe, pourvu que les Européens cessent de se considérer comme à la traîne, ici des Américains, là des Européens. En fait, il nous faut nous sortir de notre repentance collective, de notre regret d'avoir dominé le monde, de nos complexes. Vous aurez compris que quand je parle de l'Europe, je ne parle pas de l'UE. Cela signifie que les conditions sont possibles pour une nouvelle relation avec la Russie à l'Est et l'Afrique au sud.
O. Kempf
Bien avant que Paul Valéry lance cette phrase si souvent citée — « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » — sous le coup de l'émoi suscité par la première guerre mondiale, la contemplation des ruines du Proche-Orient suscitait la méditation du philosophe Volney. Dans les dernières années de l'Ancien régime, il avait fait un voyage dans les anciennes Égypte et Syrie dans des conditions bien éloignées du confort des premiers touristes qui le suivirent au siècle suivant (...)
- Régime d'opinion / Histoire, Syrie, Identité culturelle, Urbanisme, Mutation, Santé, Science, Religion, Médecine(B2 – exclusif) La plupart des missions de l’UE de formation ont cessé toute activité, selon nos informations, du fait de l’épidémie de coronavirus. La situation est suivie de façon quotidienne à Bruxelles pour éviter tout arrêt d’activité
Malgré toutes les mesures prises (cf. encadré), les missions et opérations militaires de la PSDC sont impactées par la crise du coronavirus.
Un impact limité en termes sanitaires
Quatre cas sont aujourd’hui recensés : deux en Bosnie-Herzégovine (opération EUFOR Althea) et un autre au niveau maritime dans le navire-amiral commandant la flotte EUNAVFOR Atalanta dans l’Océan indien, auquel s’est ajouté un militaire testé positif à EUTM Mali. Des « cas isolés », nous assure-t-on, qui ont été identifiés rapidement. Dans les deux premières opérations, les malades ont été évacués et rapatriés dans leur pays d’origine. Au Mali, le « patient a été mis en quarantaine sous surveillance médicale » précise l’officier de communication. Tandis que les membres du personnel en contact avec ces collègues ont été « isolés par précaution ». L’impact sanitaire est (pour l’instant) limité : un peu plus de 1 pour 1000, sur un effectif total d’environ 3000 militaires. Mais en comptant les personnels en contact, cela commence à faire beaucoup. Et cela se ressent sur les activités.
Deux missions pleinement opérationnelles
Au niveau opérationnel, seules deux opérations demeurent pleinement actives : l’opération navale anti-piraterie dans l’Océan indien (EUNAVFOR Atalanta) et l’opération de stabilisation en Bosnie-Herzégovine( EUFOR Althea). « Elles maintiennent un fort niveau de capacité opérationnelle, et nous pouvons dire qu’elles sont 100% actives », a répondu à B2 le Haut représentant de l’Union, Josep Borrell, à l’issue de la réunion des ministres de la Défense, lundi (6 avril). L’opération EUNAVFOR Med Irini en Méditerranée n’a pas réellement commencé.
Formations à l’arrêt en Centrafrique…
Au niveau des missions de formation de type EUTM, le résultat est bien différent. Le nombre de formations a été « réduit en raison des contraintes imposées par les pays hôtes » nous a précisé Josep Borrell. En République centrafricaine, notamment, les soldats européens ont été confinés jusqu’à nouvel ordre. Le ministre centrafricain de la Défense a décidé l’arrêt de toutes les formations, décision prise pour toutes les académies militaires (1). Dans tous les cas, les mesures de précaution, telle la distanciation sociale, empêchent toute formation, nous confie un militaire.
… au Mali (et en Somalie)
Idem au Mali. « Depuis plusieurs semaines maintenant, l’EUTM Mali met en œuvre une série de mesures prudentes d’isolation », affirme ainsi un communiqué de la mission. « En coordination avec les forces armées maliennes et en communication avec les autorités médicales, toutes les activités de formation ont été temporairement suspendues à compter de la semaine dernière. » Mesure de précaution « temporaire et nécessaire », pour assurer aussi bien « la sécurité du personnel des FAMa (les forces armées maliennes), des Maliens locaux et du personnel de l’EUTM Mali ».
Une (petite) activité de conseil malgré tout maintenue
Les missions maintiennent cependant « autant que possible d’autres activités, telles que des activités de conseil », a précisé à B2 Josep Borrell. Elles « s’élargissent même, afin de montrer comment faire face à la pandémie, en utilisant l’expérience que nous avons acquise là-dessus ».
Des missions civiles en mode réduit
Quant aux missions civiles de la PSDC, elles ont également été contraintes de réduire leur niveau d’activités. Ainsi au Niger, la plupart des activités de la mission de soutien aux capacités de sécurité intérieure (EUCAP Sahel Niger) ont aussi été arrêtées. 49 experts internationaux ont été rapatriés en Europe, seuls restent sur le terrain 30 experts internationaux et 60 employés nationaux.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Des mesures pour contenir la propagation du virus
Les missions et opérations ont pris des « mesures rapides pour atténuer les risques et lutter contre la pandémie de coronavirus. elles restent extrêmement vigilantes », indique-t-on du côté du service diplomatique européen (SEAE). Des protocoles ont été mis en place pour identifier, isoler et tester des malades suspects ainsi que pour le contrôle des entrées et des sorties. Un plan de lutte contre les épidémies a été instauré. Les visites et réunions non essentielles, ainsi que les activités de loisirs à l’extérieur des camps, ont été annulées. Des contrôles quotidiens du personnel sont effectués et des règlements et installations de quarantaine sont en place.
Mis à jour sur la situation en Centrafrique (v2) et au Mali (v3)
Cet article Les missions militaires de la PSDC continuent, mais à bas régime (v3) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2) Les deux navires déployés dans le golfe arabo-persique, dans le cadre de l’opération EMASOH (alias Agenor et Task Force 474) ont mené le 1er avril un entrainement conjoint de lutte anti-surface, associant pour la première fois un avion de patrouille maritime Atlantique 2, annonce l’état-major des armées. Les frégates française Forbin et néerlandaise De Ruyter ont tenté de se neutraliser mutuellement, tout en évitant la menace représentée par l’avion. (RM)
(crédit : DICOD / EMA)Cet article Forbin et De Ruyter s’entraînent dans le golfe arabo-persique est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.
(B2 à Paris) Avec de premiers rapatriés du Sahel et 600 soldats malades en France, les armées commencent à encaisser les effets du coronavirus. Du côté du ministère, on l’assure pourtant : les opérations se poursuivent sans conséquences majeures. Dans les régiments, la prise en compte de l’épidémie semble plus aléatoire
Des militaires nigériens (à gauche) et français (à droite) pendant l’opération ‘Monclar’, qui s’est déroulée du 3 au 23 mars dans le nord du Niger. (crédit : DICOD / ECPAD)Sahel et coronavirus
Premiers rapatriements
Malgré sa discrétion sur le sujet, l’état-major français des armées (EMA) avait dû annoncer jeudi (2 avril) dernier de premiers cas détectés sur l’opération Barkhane. Suite à un dépistage effectué par le service de santé des armées et un laboratoire civil local, quatre officiers ont été diagnostiqués positifs, dont un est traité sur place et trois ont été rapatriés en France. Un cinquième, qui présentait des symptômes mais n’a pas été testé, est également rentré.
Quarantaine et opérations
L’état-major explique que « tous les cas ‘contact’ ont été identifiés et placés en quatorzaine en zone dédiée. Ils font l’objet d’une surveillance médicale renforcée », sans pouvoir préciser le nombre de personnes concernées. La même source assure que « ces cas de contamination, de même que les dispositions prises pour préserver le personnel de la force n’ont pas d’impact sur les opérations, qui se poursuivent à un rythme soutenu ».
Opérations conjointes
De même, les opérations menées avec les pays partenaires sur place se poursuivent. L’EMA explique que la nature de la coordination permet de respecter les règles de distanciation. Au quotidien, les soldats français et alliés ne sont pas dans les mêmes véhicules et ont une certaine distance physique entre eux.
Adaptation des relèves
Depuis l’apparition des premiers cas, le service de santé des armées français s’est coordonné avec les pays hôtes de l’opération Barkhane pour définir un protocole strict lors de l’arrivée de nouveaux militaires. Des périodes d’isolement d’une durée supérieure à 14 jours ont été mises en place, soit sur le théâtre lorsque c’est possible, soit en France sur trois sites différents qui sont gardés secrets. A noter que sur Barkhane, le gros des relèves est attendu courant de l’été. Des relèves d’aéronefs ont été retardées pour ces mêmes raisons.
En France, peu de confinements chez les militaires
600 cas en France
En France, le ministère des Armées refuse de donner des détails sur les militaires contaminés, préférant éviter de rentrer dans une communication chiffrée trop pointilleuse et chronophage. Interrogée par le groupe de presse régional Ebra samedi (4 avril), Florence Parly est donc restée évasive : « Nous avons environ 600 militaires atteints. Cela correspond à un ordre de grandeur, car il est évolutif. » En interne, des chiffres et des suivis remontent de manière quotidienne ou presque.
Un confinement plus ou moins respecté
La semaine dernière, un aviateur confiait à B2 les hésitations de son commandement direct, qui peinait à trouver comment appliquer les consignes du ministère. « Sur les différents groupes de discussions que nous avons mis en place, ils sentent l’inquiétude monter », confie le militaire. Dans son unité, les équipages alternent des vols où ils sont collés les uns aux autres, avec des retours dans leurs foyers, en espérant ne pas avoir été contaminés par les collègues. De nombreux témoignages de ce type ont été diffusés dans la presse ou par de jeunes militaires eux-mêmes sur les réseaux sociaux. Les séances de sport ou d’entrainement se poursuivent ainsi alors que les soldats vont et viennent en dehors des bases, sans réel contrôle. Dans les régiments, c’est la rumeur qui prévaut sur les cas de collègues malades.
Une « population qui résiste bien »
Une source au sein du ministère des Armées, qui réclame l’anonymat absolu, estime qu’il n’y a pas de raisons de s’inquiéter sur le volume actuel de contaminations : « Globalement, nous avons une population jeune, qui a vocation à plutôt bien résister au Covid. Il faut considérer l’aspect particulier du métier de militaire : même dans un contexte particulier, nous n’allons pas nous demander d’arrêter de protéger les Français. »
(Romain Mielcarek)
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Des principes n'ont pas d'autre force que celle de l'encre sur du papier. Pour qu'ils deviennent lettre « vive », il faut, avait dit un éclaireur, qu'ils « s'emparent » du grand nombre. Il faut donc admettre qu'il est de la nature des déclarations de principe de rester muettes quant aux conditions de réalisation des principes. Nous avons cependant une idée assez claire de la force dont il faudrait appuyer celle-ci. Les déclarations de principes omettent par ailleurs beaucoup de choses, et ne disent rien non plus des détails. C'est une autre faiblesse. Mais celle-là a ses avantages. Celui notamment de laisser le cheminement se fabriquer en cheminant. Il reste que vouloir aller « ailleurs », si c'est aujourd'hui une nécessité de sauvegarde, ne suffit pas en soi : on ne va nulle part sans s'être fait avant une idée de la destination.
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L’adjudant-chef Jean-Bernard Russon a été retrouvé mort dimanche (5 avril) dans sa chambre, dans le camp de M’Poko, à Bangui. Les causes du décès de ce sous-officier du groupement munitions de Brienne-le-Château ne sont pas connues et une enquête de prévôté a été ouverte par la gendarmerie française.
Affecté au détachement d’appui opérationnel (DETAO) depuis novembre dernier, l’adjudant-chef Russon était chef du dépôt de munitions. Cette unité française d’environ 150 militaires, créée fin 2018, conduit des détachements d’instruction technique au profit des forces armées centrafricaines dans des domaines spécifiques (prévôté, sécurité incendie, gestion des munitions, secourisme).
Le DETAO s’occupe également du soutien aux militaires français affectés à des missions internationales en Centrafrique, qu’il s’agisse de la mission de formation de l’Union européenne (EUTM-RCA) ou de la mission des Nations Unies (Minusca). Il est sous contrôle opérationnel des éléments français au Gabon (EFG).
L’adjudant-chef Russon s’était engagé en 2007 comme sous-officier, dans le matériel, puis dans le service interarmées des munitions. Il sert au cours de nombreuses opérations et déploiements à l’étranger : au Tchad (2009, 2016), en Afghanistan (2010), au Burkina Faso pour les forces spéciales de la Task Force Sabre (2011), au Liban (2012), à Djibouti (2017), au Niger sur Barkhane (2017), en Irak avec les forces spéciales (2018) et enfin en Centrafrique, où il était arrivé en novembre 2019.
(Romain Mielcarek)
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L'épidémie de Covid-19 survient dans un contexte historique singulier. D'une part, après avoir cru pendant trente ans qu'il n'y avait pas d'autre solution à l'alignement du capitalisme mondialisé et de la démocratie libérale, l'humanité s'éveillait progressivement du coma qu'elle s'était imposé. L'idée que la situation pourrait s'améliorer, mais aussi se dégrader soudainement, ne choquait plus personne. D'autre part, ces quatre dernières années, marquées par le Brexit, l'élection de Donald Trump, l'ascension puis (...)
- Silicon circus / Démocratie, Entreprise, Finance, Santé, Technologies de l'information(B2) Environ 600 militaires sont atteints du Covid-19, a indiqué la ministre française des Armées, Florence Parly, aux Dernières nouvelles d’Alsace (Strasbourg, et aux quotidiens du groupe Ebra). Un chiffre très approximatif reconnait la ministre. « C’est un ordre de grandeur, car il est évolutif. » (1)
Cela n’a pas de conséquence sur l’aspect opérationnel assure la ministre. « Nous suivons cela de très près, et adaptons nos dispositifs en conséquence. Je précise que notre posture opérationnelle n’est pas impactée. » (2)
L’armée française compte une personne décédée : « un agent civil rattaché au Service d’infrastructure de la défense décédé il y a quelques jours ».
(NGV)
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