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24 Heures au Bénin

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Updated: 2 hours 44 min ago

L'Ordre des avocats du Bénin condamne le putsch

Wed, 12/10/2025 - 21:02

Le Barreau du Bénin a dit condamner toute « tentative de remise en cause de l'ordre constitutionnel, des acquis démocratiques et des libertés fondamentales qui en sont le fruit » après le putsch déjoué le 7 décembre 2025 au Bénin.

L'Ordre des avocats « s'incline devant la mémoire des personnes décédées » et traduit sa « profonde compassion » aux « blessés » et « familles éprouvées », selon la déclaration publiée le 9 décembre.

Angelo Hounkpatin, le président de l'Ordre, invite les populations à « demeurer fermement attaché à la paix civile, à la responsabilité républicaine et à la préservation scrupuleuse des principes qui fondent notre vivre-ensemble ».

Le Barreau du Bénin invite également « les institutions de la République, chacune dans sa sphère de compétence, à œuvrer pour raffermir l'autorité de l'Etat et la cohésion nationale ».
M. M.

LIRE LA DECLARATION

Categories: Afrique

100 à 200 mutins à la manœuvre du coup d'Etat déjoué

Wed, 12/10/2025 - 19:17

Le nombre de mutins ayant orchestré le coup de force du dimanche 07 décembre 2025 contre le Bénin, n'est pas moins important. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement estime leur effectif à plus d'une centaine.

Les affrontements au domicile du chef de l'Etat ont été rudes à l'occasion du putsch déjoué dimanche 07 décembre dernier. Le secrétaire général adjoint, porte-parole du gouvernement a donné des précisions lors d'une conférence de presse ce mercredi 10 décembre 2025. Un agent des forces de défense et de sécurité y a trouvé la mort, et un blessé grave a été également enregistré et pris en charge.
« Je confirme que lors des affrontements violents autour du domicile du chef de l'État, l'objectif des mutins étant de se saisir de la personne du chef de l'État, il leur fallait neutraliser sa garde, laquelle heureusement informée et mobilisée par son chef, assisté du chef de l'État lui-même, a fait front à temps et s'est préparé pour les accueillir. Donc, je réitère que les combats ont été rudes, violents. Nous avons à l'occasion, perdu un agent », a affirmé le porte-parole du gouvernement. Du côté des mutins, a-t-il poursuivi, « il y a eu des blessés et des morts, mais ils sont partis avec les corps et on ne peut pas dire à l'heure où je vous parle, en attendant que l'armée fasse le point des effectifs et qu'ils rendent éventuellement les corps aux familles, on ne peut pas dire exactement le nombre de morts qu'il y a dans leur rang », a clarifié le secrétaire général adjoint du gouvernement.
Au sujet du nombre de mutins engagés dans le coup d'Etat déjoué, il a estimé leur effectif entre 100 et 200 au plus. Mais le gros lot, a précisé Wilfried Léandre Houngbédji, ne savait pas dans quoi ils étaient engagés.

F. A. A.

Categories: Afrique

La phase sportive du concours Police démarre ce vendredi 12 décembre

Wed, 12/10/2025 - 17:40

La phase sportive du concours de recrutement de 715 élèves agents de Police aura lieu vendredi 12 et samedi 13 décembre, a annoncé le Ministère de l'Intérieur dans un communiqué radio-télévisé.

Les candidats retenus après l'étude des dossiers au concours de recrutement de 715 élèves agents de Police sont convoqués à la phase sportive. Elle se déroulera les 12 et 13 décembre 2025, selon le communiqué N°026/MISP/DC/SGM/DGPR/SA publié par le Ministère de l'intérieur et de la sécurité publique.

Les postulants subiront une épreuve d'endurance. La distance est fixée à 4 000 mètres pour les hommes. Elle est de 2 000 mètres pour les femmes.

Les listes des candidats autorisés à prendre part aux épreuves sont affichées depuis au siège des douze Directions départementales de la Police républicaine. Elles sont également disponibles en ligne sur la plateforme indiquée par l'administration.

Le communiqué rappelle que les candidats doivent se présenter vendredi 12 décembre à 06h précises, dans leur direction départementale, « munis de toutes leurs pièces constitutives du dossier de candidature ».

Le ministère met en garde contre toute fraude. « Tout candidat, examinateur ou tierce personne, auteur, coauteur ou complice de tricherie (...) sera disqualifié et poursuivi », met en garde le Ministère.
M. M.

Categories: Afrique

Le parti BR en tête d'une mobilisation pour défendre les institutions

Wed, 12/10/2025 - 17:24

Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées au siège du parti Bloc Républicain (BR) à Cotonou, ce mercredi 10 décembre 2025, pour dire ‘'Non'' aux coups d'Etat au Bénin. La manifestation a connu la participation des responsables du parti.

Femmes, jeunes, représentants de cultes endogènes et d'Organisations de la Société Civile (OSC) ont marché du siège du Bloc Républicain (BR) jusqu'à la place de l'Étoile Rouge, avant de revenir au lieu de départ dans la matinée du mercredi 10 décembre 2025. Vêtus de blanc, casquettes vertes vissées sur la tête, les manifestants brandissaient des pancartes portant des messages tels que : « Apatrides, vous avez échoué » ; « Aucun acte de sabotage ne détournera le Bénin » ; « Le Bénin toujours debout », « Plus unis, plus forts ». Sur d'autres, des mots de solidarité se lisaient : « Félicitations aux Forces de défense et de sécurité », « Compassion aux victimes ».

Alimath Badarou, coordonnatrice de l'Organisation des Femmes Républicaines (OFR), a salué la « discipline » et la « bravoure » des Forces de Défense et de Sécurité. « Les femmes du Bénin dénoncent avec vigueur et détermination la tentative de coup d'Etat », a-t-elle indiqué dans une motion lue à l'assistance. « Aucun acte de sabotage, aucune manœuvre de l'ombre ne viendra détourner le Bénin de sa trajectoire de paix et de stabilité », a-t-elle ajouté. La représentante des femmes a rassuré que « le Bénin restera debout », de même que les femmes.

Jeunes et OSC disent ‘'Oui'' à la paix et au respect des institutions

Au nom des jeunes du Bloc Républicain, Maurice Ahouangbè a rappelé que la tentative de putsch du 7 décembre dernier « a mis notre nation à l'épreuve ». Mais « le Bénin n'a pas cédé », a-t-il insisté. Il a exprimé « compassion et respect » aux familles des victimes, tout en saluant « le courage et la détermination » des Forces de Défense et de Sécurité.

L'imam Ibrahim Ousmane de la Mosquée centrale de Cotonou a appelé, au nom des Organisations de la Société Civile (OSC), à la responsabilité collective, « au dialogue et au respect des institutions ». « Aujourd'hui, nous disons non à toute tentative de coup d'État. Non à la violence politique. Oui à la paix, oui au dialogue », a-t-il martelé. Il a salué une mobilisation « au-delà des différences », rappelant que « la force d'un peuple, c'est la maturité de sa conscience ».

Représentant des cultes endogènes, Hounongan Tchêtoula a prié pour la nation, la paix, et a donné ses bénédictions au président Patrice Talon.

Présent au nom de l'Union Progressiste le Renouveau (UP-R), le député Aké Natondé a évoqué un « rassemblement citoyen ». « Notre seul bien commun, c'est le pays, c'est le Bénin (...) Nous ne pouvons accepter que quelque chose arrive à cette richesse : la paix et la stabilité », a-t-il rappellé

Au terme des interventions, le ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané, président du Bloc Républicain, a reçu les motions. « Ce n'était pas seulement un discours, c'était un appel, un cri du cœur », a-t-il déclaré. Il a salué une population « qui refuse de voir son avenir volé par la violence ». S'adressant aux personnes mobilisées, il a indiqué : « Les vrais gardiens de la République, c'est vous ». Abdoulaye Bio Tchané a remercié la foule pour « son énergie inébranlable ». Il a promis transmettre le message des manifestants au Chef de l'Etat Patrice Talon.

Le ministre d'État a conclu en rappelant que « l'avenir du Bénin ne se négocie pas dans les coups de force », mais il se bâtit « dans la paix, l'unité et le travail ».

La manifestation a pris fin avec l'éxecution de l'hymne national.
Marc MENSAH

Categories: Afrique

Le Colonel TEVOEDJRE fait le récit du putsch déjoué dimanche

Wed, 12/10/2025 - 17:22

Dans un entretien accordé à RFI, le commandant de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné TEVOEDJRE est revenu sur les évènements survenus dimanche 07 décembre 2025 au Bénin. Selon ses explications, tout a commencé à 2h 10 mn, et il a été alerté le général de corps d'armée, Bertin BADA. Les affrontements au domicile du chef de l'Etat ont duré environ 45 minutes.
Lire l'intégralité de l'interview sur RFI

Q : Alors, il y a eu une tentative de coup d'État dimanche dernier. Comment ça s'est passé ?
R : Effectivement, il y a eu tentative de coup d'État le dimanche dernier. Et tout a commencé à 2h10, où j'ai reçu un appel du général de corps d'armée Bertin Bada, qui est le Directeur de cabinet militaire du président de la République, qui m'a alerté qu'il était attaqué à son domicile par des hommes cagoulés.

Et là, je lui ai demandé la géolocalisation de sa maison pour pouvoir envoyer des renforts dans sa maison. Mais tout de suite, les choses se sont enchaînées parce qu'à la suite du général Bada, le général Abou Issa, qui est le Chef d'état-major de l'armée de Terre, m'a appelé également, que lui aussi, il était attaqué. Alors j'ai compris tout de suite que ce n'était pas un acte isolé ou de délinquants, mais que ça pourrait être une tentative d'atteinte à la sureté d'État.
En tant que premier responsable de la sécurité d'État, j'ai fait alerter la Garde républicaine et moi-même, je me suis porté au niveau de mon unité, pour pouvoir éventuellement défendre la patrie. Et ça n'a pas raté parce que les choses se sont enchaînées telles que vous l'avez remarqué. Et après avoir kidnappé le chef d'état-major de la Garde nationale — je précise que la Garde nationale est une création récente du chef de l'État pour pouvoir faire face au terrorisme que nous avons actuellement au nord du pays — donc après avoir fait ces actes ignobles, ils ont décidé maintenant de s'attaquer aux institutions de la République, notamment à la personnalité du chef de l'État.
Au petit matin, à cinq heures et quelques, ils ont attaqué le domicile du chef de l'État où, heureusement, moi-même, je m'étais déjà porté pour organiser la défense aussi bien de la résidence que du palais présidentiel. Donc j'étais présent au domicile du président de la République. Ils ont attaqué et la horde d'assaillants a attaqué le domicile et nous avons organisé la riposte. Ils ont été surpris de la riposte et de la détermination de mes hommes et c'est cela qui les a mis en déroute.

Q : Je crois que les affrontements ont été violents devant la résidence du chef de l'État. Est-ce que le président et son épouse étaient à l'intérieur de leur résidence ?

R : Oui. Non seulement je vous confirme que le Président et son épouse étaient présents sur les lieux, mais j'ai été agréablement surpris du courage du Président de la République qui, collé à moi en tant que chef militaire, suivait le combat.
Malgré mon insistance à lui demander d'aller s'asseoir, il a tenu à être à mes côtés et à suivre les opérations. Et ça, il l'a fait depuis trois heures du matin, où j'ai mis pied chez lui, toute la journée, jusqu'au soir où les opérations ont fini. Il était tout le temps avec moi.

Q : Et ces affrontements devant cette résidence, ils ont duré combien de temps ?

R : Oui, c'étaient des affrontements très violents qui ont duré environ 45 minutes parce que les assaillants ont attaqué d'abord avec des engins blindés et nous aussi, nous avions nos engins blindés sur place et c'était un combat farouche.
Après, ils ont débarqué et ont utilisé les différentes ruelles menant à la résidence. Mais sans savoir que ces ruelles-là étaient bien tenues. Ils ont été mis en déroute. Donc ça a duré environ 45 minutes.

Q : Est-ce qu'il y a eu des morts ?

R : Oui, je ne peux pas savoir combien de morts il y a eu de leur côté. De notre côté, nous avons eu un seul mort et un blessé.

Q : C'est une fois qu'ils ont été repoussés par vos hommes que ces mutins se sont dirigés vers la télévision d'État ?

R : Exact. Après avoir échoué dans leur plan de capturer ou d'éliminer le président de la République, ils tenaient quand même à dérouler le plan qu'ils avaient.
Donc ils sont allés à la télévision nationale où ils ont, dans la précipitation, fait passer ce message que vous avez vu. Et pendant qu'ils étaient en train de passer le message, nous, on est passé à la contre-attaque, à la contre-offensive. Nous avons détruit l'un de leurs blindés et là, c'était la débandade.
C'est de là qu'ils ont, dans la précipitation également, abandonné l'ORTB. Et nous avons dès lors, avec le soutien et le renfort des unités voisines venant de Ouidah et de DESSA à Allada, repris possession de la télévision nationale. Et les mutins se sont ensuite retranchés sur la base de Togbin, qui est située à environ 10 km du centre-ville de Cotonou.

Q : Là, c'est pendant plusieurs heures un face-à-face entre vous les loyalistes et eux les mutins, sur la base militaire de Togbè. À ce moment-là, qu'est-ce que vous décidez ? Est-ce que vous faites appel à des amis, notamment venus du Nigeria ?

R : Premièrement, dès qu'ils se sont retirés sur cette base, nous avons encerclé la base. Notre première idée, c'était de monter à l'assaut sur la base, mais au dernier moment, vu que la base se situait en plein milieu d'agglomération et que nous étions en pleine journée, il ne fallait pas créer des dommages collatéraux.
Nous avons décidé de ne pas aller à cet extrême. Et c'est pour cela qu'en fin de journée, aux environs de 17-18 heures, nous avons fait appel à la coopération internationale, à la coopération sous-régionale, sous mandat de la CEDEAO.
La partie nigériane nous a répondu favorablement et nous avons procédé plutôt par des frappes ciblées, chirurgicales, pour détruire les engins à l'intérieur qui pouvaient leur permettre de venir attaquer à nouveau, parce qu'ils avaient le plan de venir prendre possession de l'aéroport et autres. Donc il fallait tout de suite finir avec cela. Les frappes ont été faites ; déjà, ceux qui étaient dans la base ont pris la clé des champs et la base était vidée. Et puis c'est après cela que nous avons utilisé les renforts venant de Ouidah et d'Allada pour faire le ratissage. Et ce ratissage a été fait également avec les éléments des éléments des forces spéciales françaises qui nous sont venus d'Abidjan et qui ont fini le travail que nous avions si bien commencé.

Q : Combien d'avions nigérians sont intervenus ce dimanche après-midi pour neutraliser les mutins ?

R : Oui, pour neutraliser les mutins, il y a eu un avion, mais cet avion a été utilisé à plusieurs reprises.

L'avion a fait plusieurs tours pour bien achever le travail et de manière efficace, parce que, quand le ratissage a été fait, il n'y a vraiment pas eu d'habitations ou d'environnements atteints, ni de morts.

Q : Est-ce que vous avez eu aussi le concours d'un avion d'observation français ?

R : Tout à fait. Nous avions eu le concours d'un avion de reconnaissance du côté français, qui nous a permis, en fin de journée, de déterminer exactement les positions des mutins et qui nous a renseigné de manière précise.

Q : Et vous avez eu aussi le concours de forces spéciales françaises, dites-vous, venues de la base de Port-Bouët à Abidjan ?

R : Oui, je vous le confirme, et c'était en fin de journée.

Elles sont arrivées effectivement, ces forces spéciales françaises, et ont concouru au ratissage. Après que l'armée nigériane a fait ses frappes et que tout était terminé, ces forces spéciales nous ont aidés à faire le ratissage.

Q : Et alors, que sont devenus les mutins ? Vous dites qu'ils ont pris la clé des champs, mais concrètement, ils ont pris la route… ?

R : Je ne saurais vous dire exactement où ils sont partis, mais nous avons eu la certitude que certains se sont retrouvés au nord parce que les deux chefs d'état-major qui avaient été kidnappés ont été libérés au nord du Bénin, exactement à Tchaourou, dans la commune de Tchaourou.

C'est à plusieurs centaines de kilomètres, environ 400 kilomètres de Cotonou.

Q : Et alors aujourd'hui, où sont-ils ? Notamment le lieutenant-colonel Tigri, le chef présumé de ce commando.

R : Je ne saurais dire exactement où ils se trouvent, mais je sais qu'ils ont pris la clé des champs et les services de renseignement travaillent là-dessus.

Q : Est-ce que vous pensez qu'il est encore sur le territoire national ?

R : Je ne saurais vraiment le dire.

Q : Ce lieutenant-colonel Tigri s'est présenté comme le chef de cette tentative de coup d'État, mais était-ce vraiment le chef ou y avait-il au-dessus de lui un commanditaire ?

R : Je ne saurais vraiment le dire. En tant que chef militaire, je me limite à mon rôle de commandant de la Garde républicaine et je vais laisser les services compétents de la République faire les investigations qu'il faut et nous révéler s'il y avait des commanditaires.

Q : Est-ce que ces mutins avaient des connexions avec un pays étranger ?

R : S'ils avaient des connexions avec un pays étranger, je ne pourrais pas le savoir actuellement.

Q : Vous connaissez bien le lieutenant-colonel Tigri. Ces derniers mois ou semaines, y avait-il eu des signes annonciateurs dans son comportement ?

R : Comme vous l'avez dit, le lieutenant-colonel Tigri est un officier que je connais très bien et qui me connaît très bien.

Mais j'avoue que nous n'avons pas vu cela venir et nous n'avons eu aucun signe venant de lui.

Je sais qu'il est le commandant des forces spéciales de la Garde nationale et jusqu'à présent, il n'a pas montré des signes qui pouvaient nous laisser le soupçonner de quoi que ce soit. Donc ça a été une surprise pour nous.

Q : Depuis dimanche, on parle beaucoup de l'aide que le Nigeria vous a apportée. On parle aussi du rôle de la France. Mais est-ce que l'armée béninoise elle-même n'a pas joué un premier rôle très important dès dimanche matin ?

R : Oui, c'est important de le mentionner. Déjà que notre armée, depuis la Conférence des forces vives de la Nation, a décidé de se retirer dans les casernes et d'être une armée républicaine. Et nous l'avons été jusqu'à présent. Et le dimanche dernier, nous l'avons à nouveau montré, parce que l'unité qui assure la sécurité du chef de l'État et des institutions de la République, son appellation de Garde républicaine n'est pas un hasard.

Dans d'autres pays, on parle de garde présidentielle. Donc le qualificatif “républicaine”, c'est très important pour nous. Et nous l'avons démontré dimanche dernier : quoi qu'il y ait comme divergences dans le pays, l'armée reste une et indivisible.

Cette armée a montré à l'opinion nationale et internationale qu'elle est une armée particulière dans la sous-région et qu'elle reste républicaine. C'est pourquoi cette armée a mis en déroute les assaillants. Si elle était divisée, elle ne l'aurait pas fait. Nous avons fait le gros du travail toute la journée avant de faire appel à la coopération sous-régionale et internationale pour parachever le travail qui était si bien fait.

Q : Quand le colonel Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir en Guinée-Conakry il y a quatre ans, il commandait la nouvelle force antiterroriste mise en place par le président Alpha Condé. Est-ce que le colonel Tigri n'occupait pas plus ou moins la même position au Bénin jusqu'à dimanche dernier ?

R : C'est vrai qu'il y a une similitude avec le coup d'État en Guinée. C'est vrai, les deux acteurs occupaient à peu près la même fonction.

Heureusement, les résultats n'ont pas été les mêmes. Les armées sont différentes et notre armée a montré qu'elle est différente des autres armées sous-régionales.

Q : Il y a un certain nombre de régimes militaires aujourd'hui autour du Bénin. Est-ce que l'action de dimanche dernier a pu être inspirée par ce qui s'était passé dans ces pays sahéliens et en Guinée ces dernières années ?

R : Oui, c'est fort possible. C'est fort possible que certains militaires — vous savez, il y a des brebis galeuses partout — donc moi, je peux classer ce qui s'est passé dimanche dernier dans un cadre d'éléments égarés.

Peut-être qu'ils regardent trop les films, peut-être qu'ils voient autour d'eux ce qui se fait et se disent qu'ils peuvent le faire également chez eux. Mais je crois qu'ils ont appris à leurs dépens que tout ne se copie pas. Le Bénin est le Bénin et les autres pays, les autres pays.

Q : Dans leur revendication de dimanche dernier, les mutins ont affirmé que l'armée était mal organisée face au péril djihadiste dans le nord de votre pays et que les familles des soldats tombés au front n'étaient pas assez accompagnées et considérées. Qu'est-ce que vous répondez ?

R : Vous savez, qui veut tuer ou noyer son chien l'accuse de rage. Donc ces revendications ne sont pas du tout fondées. Je suis une autorité militaire, je suis bien placé pour le dire.

Aujourd'hui, vous êtes des journalistes, vous pouvez descendre sur le terrain, faire vos enquêtes. Vous comprendrez que l'armée béninoise est mieux équipée, beaucoup mieux équipée qu'elle ne l'était il y a une dizaine d'années.

La preuve : la dizaine d'engins blindés que les assaillants ont utilisés pour venir attaquer la Garde républicaine.

Ces engins ont été acquis ces dernières années. Nous ne possédions pas d'équipement aussi moderne par le passé. Et aujourd'hui, nous avons des camps militaires bien construits et vous pouvez venir au Bénin pour le constater. Ce que nous avons aujourd'hui, nous pouvons nous en enorgueillir. Et des textes ont été pris récemment pour la prise en charge aussi bien des blessés pendant les opérations que des familles des victimes de l'opération Mirador. Et ces textes sont déjà appliqués depuis au moins deux ou trois ans. Ce sont donc des justifications fallacieuses pour justifier leur acte.

Q : Ultime question : le fait que, trois jours après, le colonel, chef des mutins, soit toujours en fuite et introuvable, ça ne vous inquiète pas ?

R : Non, nous ne sommes pas du tout inquiets. Nous sommes une armée aguerrie. Si demain ils devaient répéter, nous ferions face également.

Q : Donc vous pensez être en mesure d'arrêter le chef des mutins ?

R : Ce n'est pas mon rôle de poursuivre ou d'arrêter le chef des mutins.Il y a d'autres structures compétentes qui sont dédiées à cette tâche.

Q : C'est-à-dire ?
R : La police républicaine, les services de renseignement, c'est leur rôle.

Categories: Afrique

Construction de plusieurs infrastructures sanitaires

Wed, 12/10/2025 - 14:41

Le gouvernement béninois a autorisé ce mercredi 10 décembre 2025, en Conseil des ministres, une mission de maîtrise d'ouvrage déléguée dans le cadre de projets de construction d'infrastructures sanitaires.

Le gouvernement lance une nouvelle phase de construction d'infrastructures sanitaires. Elle concerne notamment la construction et l'équipement du Centre national universitaire de psychiatrie d'Allada ; du Centre de santé de Pahou, la réhabilitation du bâtiment devant abriter la réadaptation cardiaque du Centre national hospitalier universitaire Hubert K. MAGA (CNHU-HKM) de Cotonou. Sans oublier, les travaux confortatifs indispensables pour la fonctionnalité du Centre de traitement des épidémies de Natitingou.

L'objectif est de doter le pays d'infrastructures modernes, adaptées aux besoins de la population et capables de soutenir durablement le système de santé. La mission sera conduite sous l'autorité du ministre de la Santé, en conformité avec le cahier des charges.

A.A.A

Categories: Afrique

Construction d'une aire de jeux de proximité à Parakou

Wed, 12/10/2025 - 14:08

En Conseil des ministres ce mercredi 10 décembre 2025, le gouvernement béninois a annoncé la construction d'une aire de jeux de proximité à Parakou.

Une nouvelle infrastructure sportive sera construite à Proximité à Parakou. Il s'agit d'une aire de jeux. Selon le Conseil des ministres, l'objectif est d'assurer la disponibilité en infrastructures sportives modernes avec des terrains adaptés à proximité des populations pour la pratique de certaines disciplines.

Il y est également prévu des locaux techniques et autres équipements confortatifs. Cette décision du gouvernement vise à encourager le sport de compétition par les jeunes.

Le gouvernement a donc autorisé des contrats pour la maîtrise d'œuvre complète et le contrôle technique en vue du démarrage effectif des travaux.

A.A.A

Categories: Afrique

Le Bénin appelle à l'extradition immédiate de Pascal Tigri

Wed, 12/10/2025 - 14:08

Le chef du coup d'État manqué au Bénin s'est réfugié au Togo voisin, a déclaré mercredi à Reuters un haut responsable du gouvernement béninois, appelant à son extradition immédiate. Des soldats ont brièvement pris le contrôle de la télévision d'État béninoise dimanche matin et ont affirmé avoir destitué le président Patrice Talon, mais les forces armées béninoises, appuyées par la puissance de feu nigériane et le soutien logistique et des services de renseignement français, ont déjoué la tentative.

https://www.reuters.com/world/africa/leader-foiled-benin-coup-attempt-has-sought-refuge-togo-benin-says-2025-12-10/

Categories: Afrique

De nouveaux bureaux au profit des services de la Direction des Impôts

Wed, 12/10/2025 - 14:07

De nouveaux bureaux seront construits améliorer les services de la Direction des Impôts. L'annonce a été faite ce mercredi 10 décembre 2025, en Conseil des ministres.

Le gouvernement poursuit la modernisation de l'administration fiscale avec le lancement de plusieurs chantiers destinés à améliorer les conditions de travail des agents et la qualité de service offerte aux contribuables. Réuni en Conseil des ministres, l'Exécutif a validé la construction de nouveaux bureaux au profit de la Direction générale des Impôts. Selon le Conseil des ministres, il Il s'agit, d'une part, d'ériger les centres des impôts pour les moyennes entreprises du littoral 2 et de l'Atlantique ; les infrastructures dédiées aux petites entreprises de la commune d'Abomey Calavi puis, d'autre part, procéder à l'achèvement du bâtiment R+3 devant abriter la Recette des Finances de l'Atlantique.

Ces investissements répondent aux besoins opérationnels actuels de l'administration fiscale et s'inscrivent dans une stratégie plus large visant à optimiser l'efficacité et la sécurité. L'objectif est aussi d'améliorer les performances internes des équipes et offrir aux usagers un environnement plus accueillant et fonctionnel.

Pour garantir une exécution rigoureuse des travaux, le Conseil des ministres a donné son accord pour la contractualisation avec des sociétés expérimentées. Celles-ci assureront, selon les cas, la maîtrise d'œuvre complète, la maîtrise d'ouvrage déléguée ou encore le contrôle technique.

A. A. A

Le “Caftan Marocain : arts, traditions et savoir-faire” inscrit sur la liste de l'UNESCO

Wed, 12/10/2025 - 13:00

Le “Caftan Marocain : arts, traditions et savoir-faire” est désormais inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. La décision a été adoptée ce mercredi 10 décembre 2025 par le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, réuni en sa 20ème session à New Delhi, en Inde.

Cette reconnaissance internationale du “Caftan Marocain : arts, traditions et savoir-faire”, comme patrimoine de l'UNESCO, traduit l'estime de la communauté internationale pour la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, en faveur de la préservation du patrimoine culturel, de la mise en valeur des expressions artistiques authentiques et de la sauvegarde des savoir-faire traditionnels en tant que leviers essentiels du développement durable et de la cohésion sociale.

L'inscription de ce patrimoine immatériel du Royaume consacre, ainsi, la richesse séculaire du caftan marocain, témoin vivant de l'histoire du Royaume, de son identité plurielle et de son génie créatif. Porté et préservé à travers les générations, le caftan constitue un symbole d'élégance, de raffinement et de transmission des savoir-faire artisanaux uniques à travers les régions du Maroc.

Cette reconnaissance reflète également le rôle actif et constructif du Royaume du Maroc au sein de l'UNESCO, ainsi que son engagement constant pour la protection et la promotion du patrimoine culturel immatériel, dans toute sa diversité et sa profondeur historique.

À travers cette décision, le Comité du patrimoine immatériel de l'UNESCO salue la contribution du Maroc à la préservation d'un patrimoine vivant où se conjuguent créativité, identité et transmission intergénérationnelle, et qui continue d'enrichir le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle entre les peuples.

Le Royaume du Maroc poursuivra, dans le cadre de cette reconnaissance, ses efforts en faveur de la sauvegarde, de la valorisation et de la transmission des savoir-faire liés au caftan marocain, et réaffirme son attachement aux valeurs universelle, de diversité culturelle et de respect mutuel et qui sont au cœur du mandat de l'UNESCO.

Les Émirats arabes unis apportent un soutien de 550 millions de dollars aux Nations Unies en 2026

Wed, 12/10/2025 - 12:45

Les Émirats arabes unis annoncent un nouvel engagement de 550 millions de dollars pour soutenir le Plan de réponse humanitaire des Nations Unies pour 2026.

Sur les directives de Son Altesse Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, Président de l'État, qu'Allah le préserve, les Émirats arabes unis ont annoncé un nouvel engagement de 550 millions de dollars américains en soutien au Plan de réponse humanitaire global des Nations Unies pour l'année 2026, qui vise à mobiliser 33 milliards de dollars afin de fournir une aide urgente à près de 135 millions de personnes dans 23 opérations humanitaires à travers le monde, ainsi que des programmes dédiés aux réfugiés et aux migrants. Les priorités immédiates se concentrent sur la sauvegarde de 87 millions de personnes ayant besoin d'une assistance urgente évaluée à 23 milliards de dollars.

Cette initiative reflète l'engagement constant des Émirats arabes unis en faveur des efforts internationaux visant à sauver des vies et à répondre aux catastrophes et crises touchant les populations les plus vulnérables à travers le monde. Elle confirme également la coopération étroite entre les Émirats et les agences des Nations Unies, notamment le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), afin de garantir l'acheminement rapide et efficace de l'aide à ceux qui en ont le plus besoin, conformément aux directives de la direction émiratie accordant la priorité à une réponse humanitaire rapide et efficace.

Dans ce contexte, Son Excellence Reem bint Ibrahim Al Hashimy, Ministre d'État à la Coopération internationale, a déclaré :
« Les Émirats arabes unis réaffirment leur engagement durable envers les efforts humanitaires mondiaux, en travaillant avec nos partenaires au sein des Nations Unies pour garantir l'accès de l'aide aux populations les plus touchées. Ce nouvel engagement incarne les directives de Son Altesse Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, Président de l'État, qu'Allah le préserve, ainsi que notre profonde conviction de la nécessité d'une solidarité internationale et d'une réponse urgente, efficace et durable, qui préserve la dignité humaine et protège les vies. »

De son côté, Tom Fletcher, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence au sein de l'OCHA, a salué le soutien émirien, affirmant :
« Notre appel mondial vise à sauver des vies dans les zones les plus touchées et à transformer les plans en protection réelle sur le terrain. Le soutien généreux et rapide apporté par les Émirats arabes unis au plan 2026 envoie un message fort, centré sur l'aide à ceux qui en ont le plus besoin. Il est de notre devoir de fournir une réponse efficace et innovante, adaptée aux défis actuels. »

Pascal Tigri trouve refuge chez notre voisin

Wed, 12/10/2025 - 12:40

Le lieutenant-colonel Pascal Tigri, auteur du coup d'Etat déjoué au Bénin, dimanche 7 décembre dernier, a trouvé refuge dans un état voisin.

Le chef de la mutinerie de dimanche dernier au Bénin a réussi à s'échapper pour se réfugier à quelques kilomètres de Cotonou de l'autre côté de la frontière . Selon des sources confidentielles, un mandat sera émis auprès de l'Interpol pour demander son extradition.
Depuis dimanche dernier, le lieutenant-colonel Pascal Tigri et ses complices sont recherchés par les Forces de défense et de sécurité pour la tentative de coup d'Etat visant à remettre en cause l'ordre constitutionnel au Bénin.
Plusieurs personnes sont arrêtées et d'autres recherchées.

Anatomie d'une désinformation en temps réel lors d'une tentative de putsch avortée.

Wed, 12/10/2025 - 12:33

La tentative de putsch survenue au Bénin le 7 décembre 2025 n'a pas seulement mis à l'épreuve les dispositifs sécuritaires de l'État. Elle a surtout révélé, avec une intensité rare, la puissance de la désinformation contemporaine dans les contextes de crise politique. Quelques heures après l'apparition de militaires se présentant comme putschistes à la télévision nationale, le jour même des faits, l'espace informationnel béninois et régional a été saturé de rumeurs, d'affirmations contradictoires et de récits concurrents.

Comprendre la désinformation en contexte de crise politique

La désinformation désigne un processus consistant à produire, amplifier ou orienter des récits trompeurs afin d'influencer les perceptions, d'alimenter la confusion ou defragiliser la confiance dans les institutions. En période de tentative de coup d'État, ce phénomène s'intensifie mécaniquement.
Une apparition télévisée, puis une prolifération immédiate de récits contradictoires
L'intervention de militaires à la télévision nationale, limitée dans le temps, a constitué un choc symbolique. Dans les heures qui ont suivi, les réseaux sociaux sont devenus le
principal théâtre de la bataille des récits.

Rumeur n°1 : Le putsch aurait renversé le président Patrice Talon

Une vidéo militante a affirmé la chute du pouvoir. Les faits établissent pourtant que le président est demeuré en sécurité et que les institutions ont continué de fonctionner.

Rumeur n°2 : Une armée béninoise divisée ou neutralisée

Les éléments vérifiés indiquent une armée structurée, loyale et rapidement mobilisée, contredisant toute hypothèse d'effondrement.

Rumeur n°3 : Une CEDEAO silencieuse
Les communications officielles de la CEDEAO ont condamné la tentative et confirmé l'activation des mécanismes régionaux, notamment avec le Nigeria.

Rumeur n°4 : Une intervention occulte de la France

Les sources concordantes indiquent un appui diplomatique officiel, sans engagement militaire direct.

Rumeur n°5 : Un Comité militaire pour la refondation au pouvoir

Aucune institution n'a reconnu ce comité et aucun contrôle effectif n'a été constaté.
La réponse institutionnelle
Les autorités béninoises ont rétabli la chronologie, confirmé la sécurité du chef de l'État et rappelé la loyauté des forces armées.

Le rôle des médias béninois

Les médias professionnels ont ralenti le flux, croisé les sources et refusé les contenus non vérifiés.

Conclusion
La tentative de putsch a échoué rapidement sur le plan sécuritaire. La désinformation, elle, a prospéré durant plusieurs heures, soulignant l'importance stratégique du fact-checking

Karine Oriot

En image, l'arrestation du commissaire Landry Bignon D Kindjanhoundé

Wed, 12/10/2025 - 12:20

Le commissaire de police Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé à l'origine d'une vidéo pamphlétaire a été interpellé ce mardi 9 décembre 2025.

Moins de 24 heures après la diffusion de sa vidéo hostile contre le pouvoir, le commissaire de police, identifié sous le nom de Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé a été interpellé.

L'officier de police apparaissait dans une courte séquence diffusée sur les réseaux sociaux le 8 décembre. Dans cette vidéo, il s'en prenait vivement au chef de l'État et exigeait sa démission.
« Moi, capitaine Kindjanhoudé, je lui donne 24 heures pour déposer sa démission. Lui et toute sa clique, son gouvernement y compris », déclare-t-il dans la vidéo.

Les inscriptions ouvertes pour le prix Adiaha

Wed, 12/10/2025 - 11:21

La Fondation Ladima annonce l'ouverture des inscriptions pour l'édition 2026 du Prix Adiaha du Meilleur Documentaire réalisé par une Femme Africaine.

Du 10 décembre 2025 au 10 mars 2026, les femmes africaines, vivant et/ou travaillant sur le continent peuvent s'inscrire pour remporter le prestigieux Prix Adiaha du Meilleur Documentaire réalisé par une Femme Africaine.
Les inscriptions sont désormais ouvertes sur Film Freeway.

Le gagnant remportera un prix en espèces de 2 000 $. Pour cette 8e édition du prix, la Fondation Ladima est en partenariat avec Afrikama- Current Cinema From Africa.

Le cinéaste gagnant sera invité à l'événement pour projeter son film et participer à des opportunités de réseautage et médiatiques. Le festival Afrikama s'engage depuis 2007 en faveur du dialogue interculturel entre l'Afrique et l'Allemagne et se considère comme une plateforme permanente de dialogue entre les cinéastes africains et le public berlinois, ainsi qu'un lieu d'échange entre les cinéastes, les producteurs et les distributeurs.

De 2024 à 2027, Afrikama- Current Cinema From Africa se concentre sur des perspectives diverses, inspirantes, novatrices et parfois contradictoires sur les questions sociales et politiques clés du présent et de l'avenir du continent africain, avec ses quatre thèmes principaux : Croire, Changer, Réfléchir et Créer.

Le Prix Adiaha pour les Réalisatrices de Documentaires Africaines a été lancé au Festival International du Film de Zanzibar en 2018 et y a été décerné jusqu'en 2019. Les éditions de 2020 à 2024 du Prix ont été présentées dans le cadre du Festival International du Film Documentaire Encounters, en Afrique du Sud, l'édition de 2025 se déroulant en ligne.

Au fil des années, le Prix Adiaha est devenu une distinction prestigieuse et a vu de nombreux lauréats remporter des prix dans des festivals à travers le monde. Les lauréats précédents incluent Miki Redelinghuys, Pearlie Joubert : Mother City (2025), Zippy Kimundu et Meena Nanji : Our Land, Our Freedom (2024) et Cyrielle Raingou : Le Spectre de Boko Haram (2023).

À PROPOS DE LA FONDATION LADIMA

La Fondation Ladima est une organisation à but non lucratif, fondée en 2018 et enregistrée en Afrique du Sud et en Tanzanie dans le but de contribuer à corriger les déséquilibres majeurs au sein des industries du cinéma, de la télévision et du contenu.

À travers un certain nombre d'initiatives, la Fondation Ladima soutient, forme et encadre les femmes dans divers rôles au sein des industries du cinéma, de la télévision et du contenu.

Grâce à des partenariats et des collaborations dans divers pays, ainsi qu'à des réseaux et interventions panafricains, la Fondation Ladima s'engage à développer des formations, des opportunités de réseautage et des opportunités connexes pour les professionnelles qui démontrent leur sérieux et leur engagement envers leur métier.

La Fondation Ladima se concentre sur un certain nombre d'initiatives clés telles que la formation via l'Académie Ladima, la reconnaissance à travers le Prix Adiaha dans le Film Documentaire, et le réseautage et la communauté via les Panels des Femmes d'Influence et la base de données en ligne et la communauté de l'A-List.

Une Déclaration adoptée à Rabat sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration des enfants soldats

Wed, 12/10/2025 - 10:00

Au terme de la Conférence ministérielle africaine sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (DDR) des enfants soldats, tenue le 20 novembre 2025, une Déclaration a été adoptée à Rabat, au Maroc. Elle a été publiée comme document conjoint du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée Générale de l'ONU.

La Déclaration de Rabat a été adoptée lors de la Conférence ministérielle africaine sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (DDR) des enfants soldats, tenue le 20 novembre 2025, sous le thème “Construire des voies durables pour les enfants touchés par les conflits armés”.

Cette rencontre de Haut niveau, qui coïncidait avec la Journée Mondiale de l'Enfance, a permis un engagement collectif en faveur de la protection des droits de l'enfant, la prévention du recrutement et l'utilisation d'enfants par les groupes armés et la promotion de leur réintégration durable dans les communautés locales.

La Déclaration de Rabat constitue un complément africain aux cadres juridiques et institutionnels internationaux existants relatifs à la protection des enfants, tout en soutenant les efforts déployés par les Nations Unies, traduits par des résolutions successives sur la thématique des enfants et des conflits armés.
La Déclaration souligne la détermination des pays africains participants à la Conférence Ministérielle de Rabat de lancer un processus pour l'élaboration d'un instrument africain spécifique, sous la forme d'une Convention sur la Prévention du Recrutement des Enfants-Soldats et leur Intégration. A cet effet, un Groupe des Amis a été lancé pour concrétiser cette ambition.

Cette contribution africaine opportune et importante enrichit les efforts des Nations Unies pour prévenir et lutter sur le plan continental contre le recrutement et l'utilisation d'enfants-soldats et favoriser une coopération internationale visant à renforcer leur protection.

Ce document est le fruit d'un processus multilatéral initié par le Royaume du Maroc en faveur de la lutte contre l'exploitation des enfants dans les conflits armés.

La Déclaration de Rabat sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration axée sur les enfants a été publiée dans les 6 langues officielles des Nations Unies, comme document conjoint du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée Générale de l'ONU. Ce document a été inscrit sous le point 67 de l'agenda de l'Assemblée Générale intitulé “Promotion et protection des droits de l'enfant”, ainsi que parmi les documents officiels du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Une marge nette de 3,9 % prévue pour 2026

Wed, 12/10/2025 - 09:02

L'Association du transport aérien international (IATA) a publié sa plus récente prévision financière pour l'industrie aérienne mondiale, qui fait état d'une stabilisation de la rentabilité, malgré les problèmes de chaînes d'approvisionnement qui perdurent. Voici les faits saillants de la prévision :

• Les compagnies aériennes devraient réaliser un bénéfice net total combiné de 41 milliards $ (en hausse par rapport aux 39,5 milliards $ de 2025). Tout en établissant un nouveau record, la marge bénéficiaire nette demeurerait inchangée par rapport à 2025, à 3,9 %. Le bénéfice net par passager transporté devrait s'établir à 7,90 $ (moins que les 8,50 $ de 2023, et inchangé par rapport à 2025).

• Le bénéfice d'exploitation en 2026 devrait s'élever à 72,8 milliards $ (en hausse par rapport aux 67,0 milliards $ de 2025), pour une marge d'exploitation nette de 6,9 % (en hausse par rapport à la marge de 6,6 % prévue pour 2025).

Le rendement du capital investi (RCI) devrait s'établir à 6,8 % (comme en 2025). Malgré le désendettement et l'amélioration de la rentabilité d'exploitation, le RCI devrait demeurer inférieur au coût moyen pondéré du capital (WACC) estimé à 8,2 % en 2026.

• Les recettes totales de l'industrie devraient atteindre 1053 milliards $ en 2026 (en hausse de 4,5 % par rapport aux 1008 milliards $ estimés pour 2025).

• Les coefficients d'occupation devraient continuer de battre des records, et les compagnies aériennes s'attendent à remplir 83,8 % de tous les sièges en 2026.

• Le nombre de passagers devrait atteindre 5,2 milliards en 2026 (en hausse de 4,4 % par rapport à 2025).

• Les volumes de fret devraient s'élever à 71,6 millions de tonnes en 2026 (en hausse de 2,4 % par rapport à 2025).

« Les compagnies aériennes devraient générer une marge nette de 3,9 % et des bénéfices de 41 milliards $ en 2026. Ce sont des nouvelles extrêmement bonnes, considérant les vents contraires que l'industrie affronte, soit les coûts croissants causés par l'engorgement des chaînes d'approvisionnement de l'industrie aérospatiale, les conflits géopolitiques, la stagnation du commerce mondial et le fardeau réglementaire croissant, entre autres. Les compagnies aériennes ont réussi à bâtir une résilience aux chocs au sein de leurs entreprises, et cela permet une rentabilité stable », déclare Willie Walsh, directeur général de l'IATA.

Bien que la forte performance des compagnies aériennes dans un environnement opérationnel changeant et difficile soit impressionnante, le fait que l'industrie aérienne, collectivement, ne génère pas des revenus couvrant le coût du capital demeure un problème à régler. « Les marges au niveau de l'industrie demeurent misérables compte tenu de la valeur que les compagnies aériennes créent en connectant les gens et les économies. Les compagnies aériennes sont au cœur de la chaîne de valeur qui soutient près de 4 % de l'économie mondiale et 87 millions d'emplois. Et pourtant, Apple va gagner plus d'argent en vendant un étui d'iPhone que les 7,90 $ que les compagnies aériennes font en moyenne en transportant un passager. Et même au sein de la chaîne de valeur du transport aérien, les marges des compagnies aériennes sont complètement déséquilibrées, en particulier si on les compare à celles des fabricants de moteurs et d'avionique et à celles de plusieurs de nos fournisseurs de services. Imaginez la puissance additionnelle que les compagnies aériennes pourraient apporter aux économies si nous pouvions rééquilibrer la rentabilité dans la chaîne de valeur, réduire les fardeaux réglementaires et fiscaux, et éliminer les inefficiences », ajoute M. Walsh.

La performance du secteur du fret aérien est particulièrement intéressante, en ce qu'elle déjoue plusieurs prévisions catastrophiques pour s'adapter aux conditions commerciales en rapide évolution. « La résilience du fret aérien a été particulièrement impressionnante. Alors que les flux commerciaux s'adaptent au régime tarifaire protectionniste américain, le secteur du fret aérien a été le héros du commerce mondial, porté en partie par la force du commerce électronique et les envois de semiconducteurs destinés à soutenir le boum des investissements en IA. Notamment, le fret aérien a permis le processus d'anticipation en livrant les produits avant la mise en vigueur des tarifs, et sa souplesse a permis d'accommoder les hausses subites de demande alors que les biens tarifés normalement destinés au marché américain trouvaient de nouveaux marchés. Le rôle critique du fret aérien est primordial alors que l'économie mondiale doit s'ajuster aux nouvelles réalités », selon M. Walsh.

Facteurs de la prévision

Les revenus globaux devraient croître de 4,5 % pour atteindre 1053 milliards $. Cela devrait surpasser la croissance des dépenses d'exploitation qui sera de 4,2 %, atteignant 981 milliards $, c'est-à-dire une amélioration de 1,5 milliard $ de la rentabilité nette de l'industrie en 2026.

Les facteurs macroéconomiques affectant les compagnies aériennes seront mitigés en 2026. Du côté positif, la croissance du PIB devrait être généralement stable à 3,1 % et l'inflation devrait diminuer légèrement, à 3,7 %. Toutefois, la croissance du commerce mondial devrait être anémique, à 0,5 %.

Recettes

Les recettes provenant des ventes de billets devraient atteindre 751 milliards $ en 2026 (+4,8 % par rapport aux 716 milliards $ de 2025). Cette croissance sera principalement attribuable à l'expansion de 4,9 % du nombre de kilomètres-passagers payants (RPK) de l'industrie prévue en 2026. Les rendements devraient demeurer relativement stables, et le coefficient d'occupation des sièges devrait atteindre un nouveau record, à 83,8 %, alors que les nouveaux aéronefs sont en quantité limitée.

•Les revenus accessoires et autres devraient augmenter de 5,5 % pour atteindre 145 milliards $. Les services accessoires représentent maintenant près de 14 % des recettes totales, en hausse par rapport aux taux prépandémiques de 12 % à 13 %.

• Les recettes du fret aérien devraient s'élever à 158 milliards $ en 2026 (+2,1 % par rapport aux 155 milliards $ de 2025). Cette modeste augmentation est attribuable à la croissance continue des volumes de fret, particulièrement les envois sensibles au facteur temps et ceux liés au commerce en ligne (croissance de + 2,6 % en termes de tonnes-kilomètres de chargement (CTK), un ralentissement en comparaison des + 3,1% en 2025). En combinant ces facteurs aux contraintes de capacité, les rendements du fret devraient demeurer stables (- 0,5 % par rapport à 2025) et élevés (environ 30 % au-dessus des niveaux prépandémiques), malgré le ralentissement général du commerce mondial.

Coûts

Globalement, la prévision des coûts pour 2026 laisse entrevoir un environnement plus équilibré. La baisse des coûts du carburant est contrebalancée par la pression à la hausse sur les coûts non liés au carburant, mais le ralentissement généralisé de l'inflation favorise la stabilisation de la base de coûts.

• Les coûts du carburant devraient fléchir légèrement pour s'établir à 252 milliards $ en 2026 (‐0,3 % par rapport aux 253 milliards $ de 2025). La prévision consensuelle veut que les prix du pétrole brut diminuent pour s'établir à 62 $ par baril de Brent (‐11,0 % par rapport aux prix de 70 $ par baril en 2025). Les prix du carburéacteur devraient diminuer de seulement 2,4 %, passant de 90 $ par baril en 2025 à 88 $ en 2026, avec l'augmentation de la marge de craquage. L'expiration des opérations de couverture plus dispendieuses de 2025 devrait permettre aux compagnies aériennes d'obtenir des prix moyens inférieurs, plus près des prix du marché. Le carburant devrait représenter 25,7 % des dépenses d'exploitation, en baisse par rapport aux 26,8 % de 2025.

Les gains d'efficacité énergétique devraient s'établir à seulement 1,0 %, alors que les problèmes de chaînes d'approvisionnement continuent de freiner le renouvellement de la flotte, ce qui porte l'âge moyen des aéronefs à plus de 15 ans, le plus élevé de tous les temps. Tenant compte de la croissance de l'industrie, la consommation de carburant devrait augmenter à 106 milliards de gallons en 2026 (+2,7 % par rapport aux 103 milliards de gallons de 2025).

Les coûts de conformité au Régime de compensation et de réduction de carbone pour l'aviation internationale (CORSIA) devraient augmenter pour atteindre 1,7 milliard $ en 2026 (en hausse par rapport au montant de 1,3 milliard $ en 2025).Le coût marginal pour l'achat par les compagnies aériennes de carburants d'aviation durables (SAF) devrait atteindre 4,5 milliards $ en 2026, et on s'attend à ce que 2,4 millions de tonnes de SAF soient disponibles (0,8 % de la consommation totale de carburant).

• Les coûts non liés au carburant devraient s'élever à 729 milliards $ (+5,8 % par rapport aux 689 milliards $ de 2025). Les coûts de main-d'œuvre représentent maintenant la composante de coût la plus élevée (28 %), alors que la croissance des salaires continue de surpasser le taux d'inflation, dans un contexte de marché du travail resserré. Malgré la forte embauche, l'industrie aérienne a eu du mal à rétablir le niveau de productivité de l'emploi de 2019, tandis que la croissance rapide de la main-d'œuvre a surpassé les gains de productivité par employé, dans le contexte des problèmes persistants liés aux opérations et à la formation.

Les coûts de maintenance sont en hausse, en raison du vieillissement de la flotte et des perturbations des chaînes d'approvisionnement qui affectent la disponibilité des pièces. Les taux de location ont atteint des records, faisant augmenter les coûts de propriété. Les redevances aéroportuaires et en route continuent elles aussi d'augmenter.

• Un dollar US plus faible devrait favoriser la rentabilité et les marges des compagnies aériennes non basées aux États-Unis en réduisant les coûts libellés en dollars US, comme ceux du carburant, de la location d'aéronefs et de la maintenance. L'IATA estime que 55 % à 60 % des coûts des compagnies aériennes sont libellés en dollars US, contre 50 % à 55 % du côté des recettes. Conséquemment, un affaiblissement de 1 % du dollar US par rapport aux devises mondiales pourrait accroître la rentabilité globale des compagnies aériennes de 1 % et améliorer les marges d'exploitation d'environ 0,05 point de pourcentage.

Risques, contraintes et possibilités

• Les problèmes de chaînes d'approvisionnement continuent de restreindre la capacité des compagnies aériennes de répondre à la demande des consommateurs en matière de transport aérien. Bien qu'on s'attende à certaines améliorations en 2026, le carnet de commandes d'aéronefs devrait encore augmenter. Les coefficients d'occupation élevés et la stabilité des rendements sont en partie attribuables aux enjeux de chaînes d'approvisionnement. Toutefois, les impacts des problèmes de chaînes d'approvisionnement sur la croissance demeurent des obstacles à la rentabilité des compagnies aériennes. Même si on prévoit que les livraisons d'aéronefs vont augmenter de façon substantielle en 2026, le rythme des nouvelles commandes surpasse la production, ce qui provoque des arriérés records et laisse entrevoir que les contraintes d'approvisionnement et leurs impacts financiers vont persister à court terme.

• Le fardeau des coûts réglementaires pour les compagnies aériennes est considérable. Bien qu'une déréglementation substantielle soit en cours aux États-Unis, les agences européennes de réglementation n'ont pas encore donné suite aux recommandations du rapport Draghi portant sur les améliorations importantes de la compétitivité par la réduction du fardeau réglementaire. Un exemple réside dans la tentative de réformer la réglementation européenne sur les droits des passagers (CE 261/2004), rendue moins ambitieuse et plus complexe en proposant de faire des bagages de cabine un droit du passager sans égard au modèle d'affaires de la compagnie aérienne ou aux besoins des consommateurs.

• Les contraintes liées aux infrastructures ne devraient pas s'atténuer en 2026. Toutefois, les plans américains de renouvellement du système de gestion du trafic aérien au cours des prochaines années promettent une amélioration majeure. Alors que les responsables de la réglementation ont réaffirmé les principes de l'Organisation de l'aviation civile internationale concernant les frais d'infrastructures, la plupart ont omis de tenir compte de ces principes pour réaliser des réductions de coûts. On peut donner comme exemple l'aéroport Heathrow de Londres où les coûts potentiels des plans d'expansion pourraient rendre l'aéroport non compétitif sans des réformes importantes.

Les conflits continuent de nuire aux compagnies aériennes en occasionnant des coûts importants. Les fermetures d'espaces aériens, les interférences du GNSS et les déroutements pour des raisons politiques et de sécurité contraignent les opérations et réduisent l'efficience

Aperçu par région

Le faible PIB par personne dans une grande partie du continent limite les dépenses discrétionnaires, ce qui rend les voyages aériens très sensibles aux prix et restreint le potentiel de croissance. La demande est aussi réduite par les restrictions relatives aux visas, les ententes bilatérales restrictives et les droits de passager élevés. De plus, les transporteurs africains ont les coûts unitaires les plus élevés au monde, le coût moyen par ATK étant de presque 140 cents US, soit presque le double de la moyenne de l'industrie. Parmi les nombreux facteurs qui contribuent aux frais d'exploitation élevés en Afrique, on mentionne les coûts élevés du carburant, la fragmentation des marchés, la vieillesse des flottes et le taux d'imposition des sociétés qui se situe en moyenne à 28 % (le plus élevé parmi toutes les régions).

Tant que ces contraintes ne seront pas atténuées, l'industrie aérienne en Afrique va fonctionner avec des marges minces et une résilience limitée, même si l'augmentation du trafic est supérieure à la moyenne mondiale.

La demande dans le secteur passagers est robuste, la Chine et l'Inde arrivant en tête en termes d'expansion régionale, en raison de l'augmentation de l'activité touristique et de la croissance de la classe moyenne. L'assouplissement des exigences de visa pour les voyages de groupe chinois vers la Corée du Sud et pour les visiteurs qui se rendent en Chine devrait stimuler à court terme la demande de voyageurs entrants, en particulier durant les périodes de pointe des fêtes.

La surcapacité demeure un problème, dans le contexte de la reprise plus lente du trafic international, ce qui met de la pression sur les rendements. Les pressions déflationnistes font aussi fléchir les rendements en Chine. Néanmoins, l'Asie-Pacifique demeure le plus grand contributeur à la croissance du trafic mondial, et les coefficients d'occupation devraient atteindre 84,4 % en 2026, un record pour la région.

Bien que les exportations chinoises vers les États-Unis aient diminué, des effets de substitution ont contribué à compenser les impacts des tensions commerciales, et les biens chinois ont trouvé d'autres marchés.

On prévoit que l'Europe réalisera la plus forte performance financière en chiffres absolus, parmi toutes les régions. Les compagnies aériennes européennes gèrent leur capacité avec discipline et obtiennent de forts coefficients d'occupation. Les transporteurs à bas prix performent particulièrement bien, connaissent des croissances dans les deux chiffres et obtiennent des résultats meilleurs que les transporteurs réguliers quant à la marge bénéficiaire nette, en raison de l'intense trafic intra-européen et du marché des loisirs. La croissance du trafic ralentit à mesure que le marché arrive à maturité et dans le contexte des conditions économiques tièdes dans la zone euro où la croissance du PIB tire de l'arrière par rapport à la moyenne mondiale.

Quant aux coûts, la force de l'euro a permis de compenser partiellement les pressions inflationnistes, en particulier pour le carburant et les frais de location, ce qui a aidé les transporteurs à maintenir des marges malgré la volatilité des coûts des intrants.

Le fardeau des coûts réglementaires s'accentue en raison de l'initiative ReFuelEU qui exige à compter de 2025 une proportion de 2 % de SAF dans le carburant dans les aéroports de l'UE. Cela coïncide avec le renforcement des vents contraires sur le plan opérationnel : les conflits de travail, les perturbations associées aux drones et l'engorgement persistant du contrôle du trafic aérien.

La croissance du trafic demeure robuste, en raison de la stabilité économique et de l'amélioration de la connectivité à l'intérieur de la région. La demande entre les Amériques a fléchi, mais cela a été compensé par les flux régionaux accrus et une solide performance transatlantique, ce qui met en lumière la faculté d'adaptation des transporteurs devant la transformation des schémas de déplacement.

La rentabilité opérationnelle devrait rebondir en 2026, grâce au renforcement graduel des fondamentaux de la région. Toutefois, la fluctuation des devises demeure un obstacle critique. Bien qu'on ait observé en 2025 une atténuation temporaire de l'appréciation des devises, la volatilité devrait continuer à causer des problèmes de gestion des coûts et de rentabilité.

Tandis que plusieurs transporteurs importants de la région constatent les avantages de la restructuration au titre du Chapitre 11, l'environnement de la région est passé de l'état de survie en cas de crise à une étape de reconstruction axée sur l'efficience.

Le Moyen-Orient est la région la plus forte en termes de marge bénéficiaire nette et de bénéfice par passager. Cette performance témoigne de ce qu'on peut accomplir dans un environnement réglementaire positif, et de la position stratégique de la région comme plaque tournante mondiale.

Le trafic de passagers demeure robuste, reposant sur le trafic long-courrier et l'expansion des transporteurs pivots. Les gouvernements et les compagnies aériennes investissent dans les infrastructures pour assurer la croissance à long terme. Bien que les tensions géopolitiques demeurent une caractéristique du paysage régional, elles ne devraient pas affecter négativement la croissance, notamment parce que les efforts de paix se poursuivent.

Les transporteurs du Moyen-Orient atténuent les effets des retards de livraison des aéronefs par des programmes de mise à niveau et l'extension de la vie utile de la flotte, bien que la croissance de la capacité demeure un enjeu à court terme.

La rentabilité en Amérique du Nord demeure stable, mais en 2025, la région a cédé à l'Europe le titre de région la plus rentable.

Les États-Unis ont connu une croissance globale stagnante et une contraction du marché intérieur en raison de l'incertitude politique entourant les tarifs, du resserrement des lois sur l'immigration qui réduisent le trafic entrant et intérieur, et de la fermeture prolongée du gouvernement. Les contraintes de capacité, la pénurie de pilotes, les problèmes de fiabilité des moteurs et les coûts croissants de la main-d'œuvre continuent de restreindre l'expansion. Malgré ces problèmes, les compagnies aériennes ont réussi à protéger leurs marges en 2025, aidées en cela par les rendements stables et la baisse des prix du carburant. Toutefois, la performance varie selon les modèles d'affaires. Les transporteurs à bas prix sont sous pression, étant confrontés à la contraction du trafic intérieur américain, à la préférence croissante des passagers pour les services premium, et aux inconvénients des flottes monotypes dans le contexte des perturbations des chaînes d'approvisionnement.

Pour 2026, on entrevoit une atténuation de ces problèmes et la possibilité d'une augmentation graduelle de la demande.

Le point de vue des voyageurs

Les voyages aériens continuent d'offrir aux consommateurs une valeur exceptionnelle. Le tarif réel aller‐retour moyen en dollars US de 2025 était inférieur de 34,7 % au tarif de 2015. Et les passagers devraient profiter des gains d'efficience et des forces concurrentielles qui feront probablement en sorte que le tarif aller-retour en 2026 sera inférieur de 36,8 % au tarif de 2015.

Un sondage mené par l'IATA en octobre et novembre 2025 (14 pays, 6500 répondants qui ont pris l'avion au moins une fois durant la dernière année) a révélé que 97 % des voyageurs étaient satisfaits de leur dernière expérience de voyage. De plus, 88 % trouvaient que les voyages aériens rendaient leur vie meilleure, 78 % considéraient que les voyages aériens avaient un bon rapport qualité-prix, et 87 % se souciaient de leur capacité future de prendre l'avion. Les passagers comptent sur une industrie aérienne sécuritaire, durable, efficiente et rentable. Le sondage d'opinion de l'IATA a démontré le rôle important que les voyageurs attribuent à l'industrie aérienne :
• 90 % disent que la connectivité est essentielle à l'économie.
• 88 % disent que les voyages aériens ont un effet positif sur les sociétés.
• 82 % disent que le réseau mondial de transport aérien est un contributeur clé aux objectifs de développement durable des Nations Unies.
• 83 % se préoccupent du succès de l'industrie aérienne.
L'industrie du transport aérien est déterminée à atteindre son objectif d'éliminer les émissions nettes de CO2 d'ici 2050. Les voyageurs se disent hautement confiants de la réussite de cette démarche, et 79 % d'entre eux croient que l'industrie fait preuve d'engagement à travailler ensemble pour atteindre cette cible ambitieuse. Et 77 % pensent que les dirigeants de l'aviation prennent au sérieux le défi climatique.

Les présidents d'institutions condamnent le coup de force du 07 décembre

Wed, 12/10/2025 - 07:07

Les institutions de la République condamnent avec fermeté la tentative de coup d'Etat déjoué du dimanche 07 décembre 2025. A travers une déclaration solennelle en date du mardi 09 décembre, et signé de l'ensemble des présidents, elles ont salué la bravoure des Forces de défense et de sécurité (FDS), et adressé leur gratitude à la CEDEAO pour la mise en œuvre de la « solidarité régionale ».
Les présidents des institutions ont également exprimé leur « consternation absolue et leur profonde désolation » devant cette violence qui a endeuillé la Nation et failli plonger le pays dans l'abîme.
Au chef de l'Etat, ils ont réaffirmé leur soutien indéfectible.

La déclaration des présidents des institutions de la République

L'officier de police auteur d'une vidéo incendiaire arrêté

Tue, 12/09/2025 - 23:32

Le commissaire de police Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé à l'origine d'une vidéo pamphlétaire publiée lundi 8 décembre dernier, a été interpellé ce mardi 9 décembre 2025.

Moins de 24 heures après la diffusion de sa vidéo hostile contre le pouvoir, le commissaire de police, identifié sous le nom de Landry Bignon Delcoz Kindjanhoundé a été interpellé.

L'officier de police apparaissait dans une courte séquence diffusée sur les réseaux sociaux le 8 décembre. Dans cette vidéo, il s'en prenait vivement au chef de l'État et exigeait sa démission.
« Moi, capitaine Kindjanhoudé, je lui donne 24 heures pour déposer sa démission. Lui et toute sa clique, son gouvernement y compris », déclare-t-il dans la vidéo.

Ces propos, jugés particulièrement graves par les autorités, intervenaient au lendemain de la tentative de coup d'État avortée du 7 décembre.
Il va répondre de ses actes devant la CRIET.

M. M.

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7 000 enseignants en formation pour renforcer les performances scolaires

Tue, 12/09/2025 - 22:15

Plus de 7 000 enseignants suivent actuellement des sessions de formation visant à améliorer l'enseignement dans les établissements secondaires, techniques et professionnels du Bénin.

La vaste campagne de renforcement de capacités des enseignants est pilotée par l'Agence de Développement de l'Enseignement Technique (ADET). Elle couvre des matières essentielles comme les mathématiques, la physique et la chimie et vise renforcer les compétences pédagogiques et harmoniser les méthodes d'enseignement.

La ministre de l'enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Véronique Tognifodé a supervisé, vendredi 05 décembre dernier, les travaux au CEG1 d'Abomey-Calavi, constatant un déroulement fluide et un engagement marqué des enseignants. Selon elle, ces formations sont essentielles pour maintenir et améliorer les performances scolaires déjà enregistrées.

Le Directeur Général de l'ADET, Fructueux Aho, a rappelé l'importance de ces programmes pour accompagner les réformes visant la modernisation du système éducatif et la professionnalisation des enseignants.

Les sessions, débutées il y a deux semaines, se poursuivront jusqu'à la semaine prochaine sur plusieurs sites répartis sur le territoire national.
M. M.

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