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Updated: 9 hours 28 min ago

“Besoin de partenaires, pas de charité” (Tony Elumelu)

Tue, 10/14/2025 - 14:45

Tony Elumelu, l'un des investisseurs les plus influents d'Afrique, demande à la Norvège de cesser de considérer l'Afrique comme un projet d'aide.

"Nous avons besoin de partenaires qui investissent et construisent avec nous", déclare-t-il.

Tony Elumelu sur le balcon de sa suite au Grand Hôtel, avec vue sur le Palais et l'Hôtel de Ville. "Je vois les grandes opportunités dans les partenariats entre la Norvège et l'Afrique", déclare Tony Elumelu. Photo : Jørgen Indrøy Strømsnes

Tony Elumelu sur le balcon de sa suite au Grand Hôtel, avec vue sur le Palais et l'Hôtel de Ville. "Je vois les grandes opportunités dans les partenariats entre la Norvège et l'Afrique", déclare Tony Elumelu. Photo : Jørgen Indrøy Strømsnes

La version courte
• Tony Elumelu, l'un des investisseurs les plus influents d'Afrique, exhorte la Norvège à investir plutôt qu'à fournir de l'aide à l'Afrique.
• Il estime que la coopération dans les domaines de l'énergie, des infrastructures et de la technologie peut générer de la croissance.
• Elumelu a mis en garde l'Europe contre toute forme de passivité envers la Chine et les États du Golfe.
Depuis sa suite au sommet du Grand Hôtel, Tony Elumelu regarde le soleil d'automne scintiller sur Karl Johan.
Il est l'un des investisseurs les plus influents d'Afrique – propriétaire d'une banque, philanthrope et défenseur de ce qu'il appelle lui-même l'africapitalisme : la conviction que l'avenir du continent doit être construit par les entrepreneurs, et non par l'aide. "L'Afrique a besoin de partenaires, pas de charité", affirme avec fermeté Elumelu.

Nous souhaitons coopérer avec des pays comme la Norvège, des pays qui dispensent de capitaux, d'expertise et d'un profil climatique solide, mais qui comprennent que la croissance et le développement doivent être créés par des investissements, et non par des dons. Les arrêtés de penser à l'aide, pensent plutôt aux entreprises, dit-il.

Vouloir une « transition énergétique juste »

Elumelu dirige la société d'investissement Heirs Holdings et United Bank for Africa, présente dans 20 pays africains, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et aux Émirats arabes unis. Il est à Oslo pour le sommet des affaires nordiques-africaines et espère que cette visite marquera le début d'un rapprochement entre la Norvège et le continent africain. « J'admire la coopération entre la Norvège et l'Afrique. Mais j'invite la Norvège à faire davantage. À investir, et pas seulement à donner », dit-il.

Elumelu est considéré comme l'un des hommes et des femmes les plus influents d'Afrique. Le montant de sa fortune actuelle est inconnu, mais Forbes l'estimait à environ 700 millions de dollars en 2015. Il a bâti sa fortune grâce à des investissements dans les secteurs bancaire, énergétique, immobilier et de la santé. En 2020, il a été classé parmi les 100 personnes les plus influentes au monde par le magazine TIME.
Elumelu souligne que l'énergie, les infrastructures et la technologie sont des domaines dans lesquels la Norvège et les entreprises norvégiennes peuvent faire la différence.

Mise en garde contre la passivité européenne

Elumelu met également en garde l'Europe contre le fait de rester à l'écart tandis que la Chine et les États du Golfe renforcent leurs positions en Afrique par des investissements massifs.
L'Afrique se développe rapidement. La Chine est déjà fortement impliquée dans les infrastructures, la technologie et la finance. Si l'Europe et la Norvège n'agissent pas maintenant, d'autres prennent le relais, affirme-t-il.
Selon les chiffres de Menon Economics, les investissements norvégiens en Afrique ontchuté de près de 90 % depuis 2014, tandis que les investissements mondiaux sur le continent ont expérimento augmenté.
C'est un paradoxe. Les entreprises norvégiennes peuvent avoir d'énormes opportunités en Afrique, mais beaucoup sont effrayées par le risque et les mauvaises nouvelles. Je dis : chaque défi est une opportunité commerciale, affirme-t-il.

Tony Elumelu lors de son entretien avec E24 à Oslo. L'investisseur nigérian appelle la Norvège à privilégier ses investissements dans l'aide. Photo : Jørgen Indrøy Strømsnes

Beaucoup de gens ne comprennent pas le terrain
Plusieurs grandes entreprises norvégiennes ont tenté de s'implanter en Afrique, mais sans succès. Selon vous, quelles erreurs ont-elles commises ? "La plupart des gens qui échouent le font parce qu'ils ne comprennent pas le terrain", répond Elumelu sans hésitation.

On ne peut pas investir sur un marché qu'on ne connaît pas. Il faut un partenaire local crédible qui maîtrise le système. C'est ainsi qu'on réussit en Afrique. Il cite sa précédente collaboration avec la société norvégienne de forage Seadrill comme exemple de la manière dont la collaboration peut fonctionner.
En 2013, la société d'investissement Heirs Holdings est devenue partenaire de Seadrill Mobil Units au Nigéria.

– Ils possédaient l'expertise technique, et nous la connaissance du terrain. C'était une bonne combinaison. Les entreprises norvégiennes devraient rechercher leurs partenaires plutôt que de se débrouiller seules.
De nombreux investisseurs perçoivent l'Afrique comme un marché à haut risque. Que leur diriez-vous ?
Oui, il y a un risque. Mais il y a un risque partout, y compris aux États-Unis, dit Elumelu en souriant.
« La différence, c'est qu'en Afrique, les rendements sont plus éléfêt. Un risque élevé signifie une récompense élevée, si l'on sait le gérer », explique Elumelu.

Par l'intermédiaire de la Fondation Tony Elumelu, il a soutenu plus de 24 000 jeunes entrepreneurs à travers l'Afrique, qui, selon la fondation, ont créé 1,5 million d'emplois. « Je crois au pouvoir de la jeunesse. Lorscur'on leur offre des capitaux et des opportunités, ils créent des emplois et de l'espoir, et cela met fin aux migrations non désirées. Personne ne quitte son pays natal lorsqu'il a de l'espoir économique », affirme Elumelu.

Il décrit cela comme le projet de sa vie : construire une nouvelle génération d'entrepreneurs africains capables de transformer le continent de l'intérieur.
Je suis fidèle au principe de l'africapitalisme : le secteur privé doit assumer la responsabilité du développement. Nous devons investir dans les secteurs créateurs de croissance et de prospérité, et réinvestir notre argent en Afrique, et non en Europe ou aux États-Unis.
Nous devons développer l'Afrique nous-mêmes
Qu'est-ce qui vous motive personnellement à consacrer autant de temps et de ressources à l'entrepreneuriat et au développement ?
D'abord et avant tout parce que je crois que personne d'autre ne développera l'Afrique à notre place. Nous devons le faire nous-mêmes, dit-il.
Nous, le secteur privé Africain, devons penser différemment et investir pour créer de la croissance économique et de la prospérité, et non pas seulement pour notre propre profit. Si nous ne créons pas davantage de prospérité, nos entreprises ne survivront pas non plus.
Il estime que le développement ne peut pas être laissé à l'État seul.
Les gouvernements doivent offrir un cadre stable, mais c'est le secteur privé qui doit impulser le changement. Notre mission est de démontrer que les investissements peuvent être à la fois rentables et transformateurs.
Perspectives à l'horizon 2050
– Comment imaginez-vous l'Afrique en 2050 et quel rôle espérez-vous y jouer ?
« Je vois un continent autonome, porté par de jeunes entrepreneurs confiants. Un continent qui a bâti sa prospérité, sans se la laisser abuser », dit-il.
Il met ses mains sur ses genoux, sourit et ajoute :
C'est pour cela que je me bats. L'Afrique n'a pas besoin de plus de sympathie. Nous avons besoin de partenaires qui créent en nous.

Publié par E24 le 11 octobre 2025

Categories: Afrique, European Union

Les problèmes logistiques pourraient coûter cher aux compagnies

Tue, 10/14/2025 - 14:29

L'Association du transport aérien international (IATA), en collaboration avec la firme Oliver Wyman, un leader mondial en conseil de gestion, entreprise de Marsh McLennan (NYSE : MMC), a publié lundi 13 octobre 2025, une étude conjointe intitulée Reviving the Commercial Aircraft Supply Chain. Le rapport traite des problèmes de chaîne d'approvisionnement dans l'industrie aérospatiale, et explore les causes fondamentales, les impacts sur les compagnies aériennes, ainsi que les initiatives susceptibles de faire progresser l'industrie aérienne.

Les problèmes dans la chaîne d'approvisionnement de l'industrie aérospatiale retardent la production de nouveaux aéronefs et de pièces de rechange, de sorte que les compagnies aériennes doivent réévaluer la planification de leurs flottes et, dans plusieurs cas, maintenir en fonction des appareils plus vieux pour une période prolongée. À l'échelle mondiale, les arriérés de commandes ont atteint en 2024 un sommet historique de 17 000 aéronefs, considérable plus que les arriérés d'environ 13 000 aéronefs par année pour la période de 2010 à 2019. La lenteur de la production pourrait coûter à l'industrie aérienne plus de 11 milliards $ en 2025, en raison de quatre facteurs principaux.

Coûts excédentaires du carburant (≈4,2 milliards $) : les compagnies aériennes exploitent des aéronefs plus vieux et moins efficaces sur le plan énergétique parce que les livraisons de nouveaux appareils sont retardées, ce qui entraîne des coûts de carburant plus élevés.

Coûts de maintenance excédentaires (3,1 milliards $) : la flotte mondiale est vieillissante et les aéronefs plus vieux exigent des opérations de maintenance plus fréquentes et coûteuses.

Augmentation des coûts de location des moteurs (2,6 milliards $) : les compagnies aériennes doivent louer un plus grand nombre de moteurs puisque les moteurs sont retenus plus longtemps au sol durant les opérations de maintenance. Les taux de location des aéronefs ont aussi augmenté de 20 à 30 % depuis 2019.

Augmentation des coûts de maintien de stocks (1,4 milliard $) : les compagnies aériennes stockent un plus grand nombre de pièces de rechange pour pallier les perturbations imprévisibles de la chaîne d'approvisionnement, ce qui accentue le coût des stocks.

En plus des coûts croissants, les problèmes de chaîne d'approvisionnement empêchent les compagnies aériennes de déployer suffisamment d'aéronefs pour répondre à la demande croissante de la part des passagers. En 2024, le trafic de passagers a augmenté de 10,4 %, surpassant l'expansion de la capacité de 8,7 % et faisant grimper le taux d'occupation à un niveau record de 83,5 %. La tendance à la hausse de la demande du secteur passagers se maintient en 2025.

Le modèle économique actuel de l'industrie aérospatiale, les bouleversements occasionnés par l'instabilité géopolitique, la pénurie de matières premières et le marché du travail tendu sont autant de facteurs à l'origine du problème. En tenant compte de ces causes sous-jacentes, le rapport résume les initiatives clés qui devraient permettre aux fabricants d'équipements d'origine (OEM), aux bailleurs et aux fournisseurs soutenus par les compagnies aériennes d'affronter le déséquilibre entre l'offre et la demande et de construire une plus grande résilience.

Selon Willie Walsh, directeur général de l'IATA, les compagnies aériennes ont besoin d'une chaîne d'approvisionnement fiable pour exploiter et agrandir leurs flottes efficacement. « Nous sommes aux prises actuellement avec des temps d'attente sans précédent pour les aéronefs, les moteurs et les pièces, et des calendriers de livraison imprévisibles. Ces problèmes combinés ont fait grimper les coûts d'au moins 11 milliards $ cette année, et ont limité la capacité des compagnies aériennes de répondre à la demande des consommateurs », a-t-il déclaré. A l'en croire, il n'y a pas de solution simple à ce problème, mais plusieurs actions pourraient procurer un soulagement. Pour le directeur général de l'IATA, « ouvrir l'après-marché offrirait aux compagnies aériennes un plus grand choix et donnerait accès aux pièces et aux services ». Parallèlement, poursuit-il, une plus grande transparence quant à l'état de la chaîne d'approvisionnement fournirait aux compagnies aériennes les données requises pour planifier les situations de blocage, tout en aidant les fabricants d'équipements d'origine à réduire les goulots d'étranglement ».

Voici les actions à envisager pour l'industrie aérospatiale

Ouvrir les bonnes pratiques de l'après-marché en rendant les activités d'entretien, réparation et révision (MRO) moins dépendantes des modèles de licences commerciales des OEM, et en facilitant l'accès à des sources alternatives de matériaux et de services.

Améliorer la visibilité de la chaîne d'approvisionnement en assurant une meilleure visibilité à tous les niveaux de fournisseurs pour repérer rapidement les risques, réduire les goulots d'étranglement et les inefficiences, et utiliser des données et des outils améliorés pour rendre l'ensemble de la chaîne plus résiliente et fiable.
Libérer la valeur des données en profitant des connaissances de la maintenance prédictive, en mettant en commun les pièces et en créant une plateforme commune de données sur la maintenance pour optimiser les stocks et réduire les temps d'immobilisation.

Accroître les capacités en matière de réparation et de pièces pour accélérer l'approbation des réparations, soutenir les solutions de pièces alternatives et de matériaux d'occasion utilisables (USM), et adopter des techniques de fabrication avancées pour réduire les goulots d'étranglement.

Pour mettre en œuvre chacune de ces alternatives, la première étape et la plus critique pour les joueurs de l'industrie aérospatiale sera de développer une approche stratégique parmi tous les intervenants de la chaîne d'approvisionnement. Les problèmes à facettes multiples qui affectent l'industrie exigent de la collaboration pour se rapprocher de l'objectif de mieux répondre à la demande de production et d'entretien des aéronefs.

« La flotte d'aéronefs est plus grande aujourd'hui, plus avancée et plus efficace au plan énergétique que jamais », explique Matthew Poitras, partenaire chez Oliver Wyman et spécialiste en matière de transports et de pratiques industrielles avancées. Il soutient que les problèmes de chaîne d'approvisionnement ont des conséquences pour les compagnies aériennes et les fabricants d'équipements d'origine. « Nous voyons une occasion de catalyser l'amélioration de la performance des chaînes d'approvisionnement qui profitera à tous, mais il faudra pour cela des gestes collectifs pour remodeler la structure de l'industrie aérospatiale et il faudra travailler ensemble sur la transparence et les talents », a-t-il affirmé.

Categories: Afrique, European Union

Voici l'analyse de Gilles Badet sur la décision du parrainage

Tue, 10/14/2025 - 14:25

« La liberté du parrain dans l'élection présidentielle au Bénin : Qu'apporte de nouveau l'ordonnance N°254/AUD-PD/2025 du 13 Octobre 2025 rendue par le président du Tribunal de première instance de Cotonou ? »

L'article 44 de la Constitution béninoise, repris à l'article 132 du code électoral, dispose : « Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République ou de vice-président de la République s'il :

- n'est de nationalité béninoise de naissance ou acquise depuis au moins dix ans ;
n'est de bonne moralité et d'une grande probité ;
ne jouit de tous ses droits civils et politiques ;
n'est âgé d'au moins 40 ans révolus et au plus 70 ans révolus à la date d'entrée en fonction ;
- a été élu deux (02) fois Président de la République et a exercé comme tel deux mandats ;
n'est présent en République du Bénin lors du dépôt de sa candidature ;
- ne jouit d'un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins assermentés désignés par la Cour constitutionnelle.
- n'est dûment parrainé par des élus dans les conditions et suivant les modalités fixées par la loi. »
(Il faut, selon l'article 132 nouveau du code électoral1 , être « parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 15% de l'ensemble des députés et des maires et provenant d'au moins 3/5 des circonscriptions électorales législatives »).

La jurisprudence de la Cour constitutionnelle du Bénin donnait quelques précisions sur le parrainage des candidats à l'élection présidentielle.

Premièrement, dans la décision EP 21-016 du 17 février 2021 la Cour a affirmé la liberté du parrain en énonçant que « l'acte de parrainage qui est la manifestation d'un engagement unilatéral de son auteur de présenter un candidat bénéficiaire à l'élection présidentielle n'est soumis qu'à la volonté librement exprimée des titulaires du droit de parrainer ».

Deuxièmement, dans la décision EP21-012 du 17 février 2021, la Cour constitutionnelle a reconnu la possibilité de rétractation du parrainage en affirmant que : « l'acte de parrainage est un engagement unilatéral à présenter un candidat à l'élection du président de la République susceptible de rétractation, à condition que cette rétractation ne soit pas abusive ; qu'une rétractation du parrainage par le titulaire du droit est abusive lorsqu'elle intervient après l'examen du dossier de candidature et, surtout, après la proclamation de la liste des candidatures par la structure en charge de l'organisation de l'élection concernée, et qu'elle n'est pas notifiée au candidat et à cette structure ; ».

Troisièmement, la réforme du code électoral en 2024 est venue semer le doute sur, d'une part, la liberté négative du parrain, d'autre part, son droit de rétractation. En effet, au regard de la loi N° 2024-13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral, et au bénéfice de la nouvelle rédaction de l'article 132 du code électoral, il est désormais de droit que : « Un député ou un maire ne peut parrainer qu'un candidat membre ou désigné du parti sur la liste duquel il a été élu. Toutefois, en cas d'accord de gouvernance conclu avant le dépôt des candidatures à l'élection du duo président de la République et vice-président de la République et déposé à la Commission électorale nationale autonome, le député ou le maire peut parrainer un candidat membre de l'un ou l'autre des partis signataires de l'accord ».

Cette nouvelle rédaction règle nettement la question de la liberté positive de parrainage, c'est-à-dire la liberté de parrainer qui on veut. En la matière, une restriction est intervenue en 2024. Si le parrain décide de parrainer un candidat, il ne peut parrainer n'importe lequel. La loi l'oblige à ne parrainer que le candidat voulu par son parti politique, soit du fait de l'appartenance de ce candidat au même parti ou de sa désignation par ledit parti, soit du fait d'un accord de gouvernance conclu et déposé à la commission électorale nationale autonome entre un autre parti auquel appartient le candidat bénéficiaire du parrainage et le parti du député ou du maire parrain.

Mais sur la liberté négative de parrainer et le droit de rétractation c'est-à-dire, sur le fait que le parrain peut, d'une part, choisir de ne parrainer personne, d'autre part, retirer le parrainage qu'il a donné à quelqu'un avant la publication de la liste des candidats par la CENA, le doute persistait jusqu'au 13 Octobre 2025.

Quatrièmement, l'ordonnance N°254/AUD-PD/2025 du 13 Octobre 2025 rendue par le président du Tribunal de première instance de Cotonou règle désormais la question de la liberté négative du parrain. Elle affirme que « le formulaire de parrainage est nominatif ; qu'il est attaché à la personne de chaque élu habilité légalement à parrainer ; que donc, il ne peut être retenu par le parti ou le président du parti, contre la volonté de l'élu, sans que cette rétention soit irrégulière ou arbitraire ».

Cinquièmement, la clarification sur le nouveau droit positif de la liberté négative de parrainage et le droit de rétractation de parrainage pouvait provenir, soit du juge constitutionnel, soit du juge ordinaire. La Cour constitutionnelle avait reconnu le partage de compétences entre elle et le juge ordinaire sur la question de parrainage en énonçant, dans la décision EP21-012 du 17 février 2021 que : « la vérification de l'authenticité du parrainage et les effets qui pourraient en être déduits au plan répressif relèvent des prérogatives du juge judiciaire ; toutefois, il appartient à la haute Juridiction de s'assurer que le formulaire de parrainage est correctement et complètement rempli et, que ce faisant, de vérifier, en particulier, qu'il est signé et daté ; le parrain est titulaire de l'un des mandats électifs retenu par la loi et qu'il n'est pas démissionnaire de son mandat à la date à laquelle il a signé le parrainage ; que l'acte est bien délivré au profit d'un candidat et d'un seul ;que ce candidat est correctement identifié par son nom et son ou ses prénom(s) ; ».

Sixièmement et pour ne pas conclure : Sous réserve d'une décision en sens contraire qui proviendrait de hautes juridictions, notamment du juge constitutionnel, juge du contentieux préélectoral des candidatures à l'élection présidentielle, cette position du président du tribunal de première instance de Cotonou doit être considérée comme l'apport du juge judiciaire au droit positif béninois sur le parrainage des candidats à l'élection présidentielle.

Par Gilles BADET
Maitre-Assistant des universités, Ancien secrétaire général de la Cour constitutionnelle du Bénin.

Categories: Afrique, European Union

Moscou favorable au plan d'autonomie marocain pour le Sahara

Tue, 10/14/2025 - 14:00

La Russie est disposée à examiner le plan d'autonomie marocain à condition qu'il soit approuvé par toutes les parties et placé sous la supervision des Nations Unies. Cette déclaration a été faite par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lundi 13 octobre 2025, à Moscou, lors d'une rencontre avec des médias arabes.

La position de la Russie sur le dossier du Sahara connaît un tournant décisif à quelques jours d'une session décisive du Conseil de sécurité de l'ONU. Pour la première fois, Moscou se dit disposé à examiner « favorablement » le plan d'autonomie proposé marocain.

La Russie reste attachée au « principe d'autodétermination par le dialogue », mais reconnaît que l'option d'un référendum d'indépendance, longtemps défendue, « ne correspond plus à la réalité du terrain ». Le Chef de la diplomatie russe a souligné que le plan marocain offre aujourd'hui une « voie réaliste de règlement » du conflit, à condition qu'il bénéficie d'un consensus entre les parties concernées et d'un cadre onusien solide.

Cette prise de position constitue une inflexion majeure dans la politique étrangère russe sur le dossier du Sahara. Jusque-là, Moscou s'était montré réservé, préférant une posture d'équilibre entre Rabat et Alger.

En octobre, la Russie assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, ce qui lui donne un poids particulier dans l'orientation des débats. La question du Sahara est même inscrite parmi les priorités des discussions. Moscou prévoit aussi une déclaration présidentielle rappelant le rôle central de l'ONU dans la recherche d'une solution politique durable.

Une évolution aux répercussions régionales et internationales

Ce repositionnement russe n'est pas sans conséquence pour l'Algérie. Alger, qui considérait Moscou comme un partenaire stratégique de son camp, redoute désormais un isolement croissant sur la scène diplomatique. D'après plusieurs sources, les démarches entreprises récemment par des émissaires algériens à Moscou n'ont pas abouti.

Sur le plan international, la posture de la Russie pourrait influencer d'autres membres du Conseil de sécurité, notamment les pays du Sud, encore hésitants sur la question. En se rapprochant de la position des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, Moscou contribue à consolider le consensus autour du plan d'autonomie marocain comme base crédible de règlement, sous l'égide onusienne.

Des observateurs évoquent la possibilité d'un geste similaire de la Chine. Pékin, jusqu'ici fidèle à une neutralité prudente, n'a jamais contesté la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Si la Chine venait à suivre la trajectoire diplomatique de la Russie, le rapport de force au sein du Conseil de sécurité s'en trouverait profondément transformé, ouvrant la voie à une reconnaissance internationale élargie du plan d'autonomie marocain.

A.A.A

Categories: Afrique, Defense`s Feeds

L'He Houndété annonçait déjà le « putsch » en gestation contre sa candidature

Tue, 10/14/2025 - 13:59

L'Honorable Éric Houndété ne pourra pas porter le flambeau du parti Les Démocrates à la présidentielle 2026. Une situation qui a surpris plus d'un eu égard au profil et aux multiples efforts consentis par le personnage à la tête du parti. Mais à y voir de près, on se rend compte que l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale était à courant des intrigues contre sa candidature.

C'est fait ! Le député Éric Houndété ne sera pas candidat du parti Les Démocrates au scrutin présidentiel du 12 avril 2026. En lieu et place, le parti a opté pour le duo Agbodjo-Lodjou. Si les faits sont surprenants, il faut reconnaître que le député annonçait déjà les couleurs.

Dans une requête en date le 09 Octobre 2025, adressée à la Cour Constitutionnelle, l'élu de la cinquième circonscription exposait ce qui suit :
« Députés élus à l'Assemblée nationale, 9 ème législature, sous labannière du parti LES DEMOCRATES, dans le cadre de la préparation de l'élection présidentielle prévue pour l'année 2026, nous avons manifesté notre intention de présenter notre candidature, conformément à la Constitution et aux lois de la République.

Mais un débat fait rage dans le parti : celui de la candidature des députés titulaires du parrainage dont la candidature à la présidentielle tend à être retoquée au motif de notre mandat de député détenteur du parrainage.

Ce débat sur le parrainage par soi-même vise en réalité à nous empêcher d'exercer nos droits politiques garantis par la Constitution et à sanctionner notre liberté de choix politique et in fine, à préjudicier de manière irréversible et irrémédiable à notre possible candidature à l'élection présidentielle de 2026, ce que votre auguste Cour ne s'aurait tolérer. »

Par la suite, il a évoqué des motifs de droit pour démontrer la nature discriminatoire dans la mesure où d'après l'article 26 de la Constitution Béninoise « L'État assure à tous l'égalité devant la loi sans distinction d'origine, de race, de sexe, de religion, d'opinion politique ou de position sociale… »

Pour Éric Houndété , « la tendance pour le parti de recaler les candidats à la candidature à l'élection présidentielle de 2026 à cause de notre qualité de député, opère une discrimination fondée sur notre position sociale, puisque d'autres citoyens peuvent se porter candidats sans sanction, alors que les requérants que nous sommes pourraient subir de manière préjudiciable, cette injustice à quelques jours du dépôt des candidatures à la CENA.

Il affirme « Cette tendance du parti, méconnaît la Constitution et porte atteinte à l'exercice de nos droits constitutionnels d'être candidats et à l'égalité des chances d'accès aux fonctions publiques tous pourtant garantis et protégés par la Constitution. »

S'il est vrai que le recours du député a été retiré par la suite devant la Cour Constitutionnelle, il sied de reconnaître que le critère d'auto-parrainage évoqué par le président Boni Yayi et les siens était discriminatoire.

Categories: Afrique, Defense`s Feeds

Le duo Ouinsavi-Bello dépose son dossier à la CENA

Tue, 10/14/2025 - 13:49

La Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) a enregistré, ce mardi 14 octobre 2025, la candidature d'un autre duo de candidats. Il s'agit de Prince Anatole Ouinsavi et sa colistière Bello Agathe.

Un deuxième duo de candidats à la CENA dans la course pour la Marina. Prince Anatole Ouinsavi et sa colistière Bello Agathe se sont rendus dans les locaux de la Commission ce mardi pour le dépôt de son dossier à l'élection présidentielle de 2026. Cette candidature fait suite à celle du ticket de la mouvance présidentielle, Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata, qui a rempli ses formalités lundi dernier à la CENA.
La clôture du dépôt des dossiers de candidature est fixée à ce mardi à minuit.
Dans les prochains jours, la liste définitive des candidats autorisés à concourir sera connue, offrant un premier aperçu des forces en lice pour la présidentielle de 2026.
Le candidat Prince Anatole Ouinsavi est connu comme président du mouvement Union nationale de la jeunesse béninoise. Il a publié en 2020 un livre intitulé : “Bilan glorieux d'un président hors du commun : en 4 ans de pouvoir, 40 ans d'avancées”.
Ce duo a surpris tout le monde par l'annonce de sa candidature à la présidentielle 2026.

A. A. A

Categories: Afrique, Defense`s Feeds

1 mort et plusieurs blessés dans un accident à Zakpo

Tue, 10/14/2025 - 13:39

Un accident de circulation a eu lieu dans la nuit du lundi 13 octobre 2025 à Bohicon devant l'école primaire publique de Zakpo.

Un accident entraîne un mort et plusieurs blessés dans la commune de Bohicon.
D'après les informations, un véhicule de marque Lexus, en provenance du carrefour Zakpo et se dirigeant vers celui de Mokas, aurait perdu le contrôle. Il heurte plusieurs usagers de la voie. Cette cette collision fait un mort et plusieurs blessés. Ces derniers ont été conduits d'urgence au centre hospitalier de référence de la ville.

Marina HOUENOU (Stag)

120 parrainages pour le duo Wadagni-Talata

Tue, 10/14/2025 - 13:22

Le duo candidat des forces politiques de la mouvance présidentielle a déposé son dossier de candidature dans l'après-midi du lundi 13 octobre 2025. Le dossier fourni par le candidat Romuald Wadagni et sa colistière, Mariam-Chabi Talata est au complet et contient 120 parrainages.

Lundi 13 octobre 2025, veille de la date de clôture, seul le duo Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata a déposé son dossier de candidature pour la présidentielle 2026. Le dossier de ce duo, selon un technicien de la CENA, est au complet et contient 120 parrainages sur les 186 délivrés par la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Ayant satisfait auxexigences de l'institution en charge de l'organisation des élections au Bénin, les deux candidats ont reçu des mains de Saca Lafia, président de la CENA, le récépissé provisoire.
Des sources proches de l'institution, l'examen approfondi des dossiers de candidature démarre mercredi 15 octobre. Les pièces communes des dossiers seront envoyées à la Cour constitutionnelle, qui organisera la visite médicale des duos, entre le 15 et le 22 octobre. Ce n'est qu'après cette étape que l'étude de fond va être finalisée, et les récépissés définitifs délivrés aux duos ayant satisfait à toutes les exigences.
La liste définitive des candidats retenus selon les projections de la CENA, sera publiée le 31 octobre 2025.

F. A. A.

Le duo Agbodjo–Lodjou ne dispose pas du nombre de parrainages requis

Tue, 10/14/2025 - 12:56

Le parti "Les Démocrates" a enfin désigné, dans la matinée du mardi 14 octobre 2025, son duo de candidats pour la présidentielle de 2026. À l'issue d'une session extraordinaire marquée par de fortes tensions internes, Me Renaud Agbodjo et Jude Bonaventure Lodjou ont été retenus pour représenter la principale formation de l'opposition à la prochaine élection présidentielle. Mais à quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures à la CENA, le duo fait face à un obstacle de taille : il ne dispose pas du nombre de parrainages requis.

Tout est parti d'un coup de tonnerre survenu ce lundi 13 octobre, lorsque le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire "Les Démocrates", a par exploit d'huissier, sommé le président Boni Yayi à lui rendre son parrainage. Tous les 28 parrainages du parti "Les Démocrates'" avaient été retirés à la CENA et remis au président Boni Yayi.

Saisi, le tribunal a statué publiquement et de manière contradictoire, ordonnant la restitution immédiate du formulaire de parrainage au député Sodjinou, et ce, « nonobstant toute voie de recours ». Une décision qui a profondément bouleversé les calculs du parti à quelques heures de la clôture du dépôt des dossiers.

Une candidature qui divise

Selon plusieurs sources, la désignation de Me Renaud Agbodjo à la tête du ticket présidentiel serait à l'origine de la crise. Le député Sodjinou aurait clairement fixé des conditions pour accorder son parrainage. La non-satisfaction de ses conditions a conduit au retrait de son parrainage. Ce qui prive le duo Agbodjo–Lodjou du nombre minimal de signatures exigées par la loi pour valider sa candidature. Plusieurs cadres affirment que « rien n'a changé » depuis le jugement du tribunal. Pire, des sources concordantes indiquent que d'autres députés du parti envisagent à leur tour de retirer leurs parrainages, en soutien à Michel Sodjinou.
La CENA clôture le dépôt des candidatures ce mardi 14 octobre à minuit. À l'heure où chaque minute compte, le parti ‘'Les Démocrates'' tente encore de sauver les meubles. Mais le temps joue contre lui : sans parrainages suffisants, le duo Agbodjo–Lodjou risque de voir son rêve présidentiel s'arrêter avant même d'avoir commencé.

A.A.A

Le personnel du Parlement sensibilisé sur les avantages et les risques liés aux réseaux sociaux

Tue, 10/14/2025 - 12:51

Le chef de la Cellule de communication et porte-parole du Président de l'Assemblée nationale, Vitali BOTON, a animé une communication sur « L'impact des réseaux sociaux sur nos vies privées, nos pratiques professionnelles et nos carrières dans la fonction publique parlementaire ». La séance s'est déroulée, lundi 13 octobre 2025, lors de la cérémonie des couleurs et vise vise à sensibiliser le personnel parlementaire, civil et militaire, sur les valeurs civiques et morales.

Sensibiliser la communauté parlementaire sur les opportunités et les risques liés à l'usage des réseaux sociaux d'une part, et montrer comment elle peut en tirer de grands profits sans compromettre sa vie privée, sa réputation et sa carrière d'autre part, c'est l'objectif d'une communication animée ce lundi 13 octobre 2025, par le chef de la Cellule de communication et porte-parole du Président de l'Assemblée nationale.

Au cours de la séance d'échanges avec le personnel parlementaire, civil et militaire, Vitali BOTON a souligné que les réseaux sociaux, notamment Facebook, WhatsApp, Instagram, TikTok, X (ancien Twitter), LinkedIn et autres, façonnent les comportements, influencent l'image et orientent, souvent à l'insu de l'agent, le cours de sa carrière et de ses responsabilités.

Ces réseaux sociaux selon le communicateur, relève de l'explosion des nouvelles technologies de l'information et de la communication dont il est difficile de s'en passer. « Ils rythment nos relations privées, structurent nos pratiques professionnelles et influencent jusqu'à nos carrières dans la fonction publique. Dans une institution aussi sensible que l'Assemblée nationale, la question est encore plus cruciale, car chaque agent devient, malgré lui, un ambassadeur de l'image du Parlement », a fait observer Vitali BOTON.

L'hyperconnexion aux réseaux et ses impacts sur la vie privée
Selon le porte-parole du président de l'Assemblée nationale, les réseaux sociaux ont profondément transformé la manière de communiquer, de partager et même d'exister publiquement. Une hyperconnexion qui soulève des interrogations majeures sur « la notion même de vie privée ». Laquelle renvoie d'après lui, à « cet espace personnel où chacun devrait pouvoir préserver son intimité, ses opinions, ses émotions et certaines informations qui ne regardent que lui ».

« Or, sur les réseaux sociaux, la frontière entre sphère publique et sphère privée devient de plus en plus floue : ce que l'on publie, commente ou partage peut facilement échapper à notre contrôle et être vu, interprété ou exploité par autrui », a-t-il indiqué avant d'évoquer quelques aspects positifs relatifs entre autres au maintien du contact avec la famille, les amis, les camarades de promotion, et l'accès facile à des groupes d'entraide et de solidarité. « Les réseaux sociaux peuvent également constituer un outil de mémoire et de valorisation des moments de vie, offrant un espace d'expression pour partager ses passions, ses réussites ou ses engagements », a souligné Vitali BOTON.

Au sujet des aspects négatifs, il a relevé les « risques d'exposition involontaire de données personnelles, la perte de contrôle sur les contenus partagés, la traçabilité et le profilage numérique, l'atteinte à la réputation, la pression sociale et psychologique, la confusion entre sphère publique et sphère privée, le risque de cyberharcèlement et d'usurpation d'identité ».

Réseaux sociaux et pratiques professionnelles
En plus d'être des outils de communication personnelle, les réseaux sociaux selon le porte-parole du Président de l'Assemblée nationale, sont devenus « des instruments puissants pour le travail et la diffusion de l'information ».

Dans la fonction publique parlementaire, a-t-il fait savoir, l'impact des réseaux sociaux est particulièrement visible et double car, offrant des opportunités uniques, mais aussi des risques.
Du point de vue des opportunités, les réseaux sociaux selon Vitali BOTON, constituent « un outil puissant de travail et de communication ». Il a évoqué à titre illustratif, les journalistes et communicateurs parlementaires qui, grâce aux réseaux X, LinkedIn et Facebook, peuvent diffuser rapidement des informations officielles, des communiqués, etc. Un simple tweet pouvant toucher des milliers de citoyens en quelques minutes.

Les archivistes et documentalistes selon ses explications, peuvent utiliser les réseaux sociaux pour créer une bibliothèque numérique, facilitant ainsi l'accès du public et des chercheurs. Il en est de même pour les juristes et légistes de l'Assemblée nationale pour qui les plateformes sociales peuvent constituer « un outil de veille, d'échange professionnel et de vulgarisation du droit », favorisant à la fois la transparence, la collaboration et le rayonnement du travail législatif.
A côté de ces opportunités, il y a des risques. Et ces risques sont liés à la fuite d'informations sensibles, aux conflits d'intérêts et la perte de crédibilité, la désinformation et les fake news.

Les défis dans l'administration parlementaire
L'un des défis majeurs qu'impose l'usage des réseaux sociaux dans la fonction publique parlementaire selon Vitali BOTON, réside dans la frontière, souvent floue, entre vie privée et vie professionnelle. A cet effet, il est recommandé à la communauté parlementaire, l'observance de la prudence, de la retenue et de la conscience du rôle qu'elle incarne en ligne.

A l'en croire, plus les responsabilités sont élevées, plus cette frontière devient difficile à tracer. « Une simple prise de position du Secrétaire général administratif, même émise sur un compte personnel, pourrait être immédiatement interprétée comme la position officielle de l'Assemblée nationale. De même, un commentaire du porte-parole du Président de l'Assemblée nationale sera spontanément associé à l'opinion du Président lui-même. Et une réflexion partagée par le Directeur des services législatifs pourrait être reliée, à tort ou à raison, à un texte de loi en examen ou à une orientation législative du moment ».

Autant d'exemples qui, pour lui, illustrent la responsabilité particulière qui pèse sur chaque fonctionnaire parlementaire. « Ses paroles, ses gestes et ses publications dépassent souvent le cadre de la sphère privée. Servir une institution d'une telle envergure impose de considérer que sur les réseaux sociaux, l'on ne s'exprime pas « totalement » en son nom propre.
L'usage des réseaux sociaux dans la fonction publique parlementaire requiert une vigilance accrue. « La fonction publique parlementaire n'est pas une administration comme les autres : elle implique des devoirs de réserve, de neutralité et de loyauté renforcés. Dans ce contexte, les agents doivent toujours garder à l'esprit que leurs actions, même en ligne et à titre personnel, peuvent avoir un impact sur la réputation de l'Assemblée nationale.

Entre vie professionnelle et vie privée, la frontière est souvent ténue », a-t-conseillé avant d'exhorter les agents à quelques recommandations. Il s'agit de
préserver la confidentialité et la sécurité des données ;
respecter le devoir de réserve et la neutralité politique ;
séparer vie professionnelle et vie privée ;
faire preuve de discrétion et de modestie ;
éviter toute confusion entre opinion personnelle et position institutionnelle ;
vérifier systématiquement la fiabilité des informations partagées ;
protéger son image et celle de l'institution ;
s'abstenir de toute publication polémique ou émotionnelle ;
contribuer positivement à l'image du Parlement ;
participer aux formations et respecter la charte d'utilisation interne.

F. A. A.

Les meilleurs élèves au BEPC récompensés à Cotonou

Tue, 10/14/2025 - 10:00

Les meilleurs élèves au BEPC de la 16e circonscription électorale ont été recompensés, lundi 13 octobre 2025, au CEG les Pylones à Agla (Cotonou). C'est une initiative du conseiller municipal Émile Houndeladji soutenue par le ministre d'État Abdoulaye Bio Tchané.

« C'est un honneur pour moi de remettre ces ordinateurs et ces pockets Wi-Fi au nom du président Abdoulaye Bio Tchané. Vous avez travaillé dur pour obtenir votre BEPC, et cette récompense témoigne de votre détermination », a déclaré Émile Houndeladji.
82 ordinateurs ont été offerts avec des connexions Internet pour une durée de six mois pour encourager les élèves ayant obtenu des mentions au BEPC.

Le corps enseignant a également été remercié pour le travail abattu durant l'année scolaire. La directrice du CEG Les Pylônes, Médéssè Ayaba Robertine Saho, a reçu un ordinateur et une connexion internet. « Ce geste prouve que le travail bien fait est reconnu. Il motivera nos apprenants à se surpasser », a- t- elle affirmé.

Les enseignants ont également bénéficié de kits Wi-Fi. Une fibre optique d'une année gratuite de connexion est installée dans l'enceinte de l'établissement.
« Ce n'est que le début d'une vaste action pour valoriser le mérite dans nos écoles. Nous continuerons à soutenir nos apprenants », a promis Émile Houndeladji.

Marina HOUENOU (Stag)

Renaud Agbodjo-Jude Lodjou, duo candidat du parti ‘'Les Démocrates''

Tue, 10/14/2025 - 09:29

Le parti ‘'Les Démocrates'' a désigné, ce mardi 14 octobre 2025, son duo de candidats pour l'élection présidentielle de 2026 après une journée de tension au siège du parti à Cotonou.

Le duo du parti "Les Démocrates" est enfin connu. La session extraordinaire débutée ce lundi a pris fin ce mardi matin après 5 heures avec la désignation du duo Me Renaud Agbodjo et Jude Bonaventure Lodjou pour représenter le parti à l'élection présidentielle 2026.

Ce lundi, le parti a été confronté à une situation de dernière minute pouvant l'empêcher de prendre part à la prochaine élection présidentielle.
Le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire Les Démocrates, a, par exploit d'huissier, sommé le président du parti, Yayi Boni de lui rendre son parrainage qu'il avait retiré auprès de la CENA. Statuant publiquement et de manière contradictoire, le tribunal a ordonné la restitution immédiate du formulaire au député Sodjinou, et ce « nonobstant toute voie de recours ».

Les discussions ont été très tendues lors de la session extraordinaire. Le président du parti Boni Yayi a même quitté les lieux vers 15 heures. Il est y revenu après minuit pour apaiser les tensions et trouver ensemble avec les membres un consensus.

Des débats ont eu lieu à huis clos. Selon le président de la commission d'étude des dossiers de candidature, Christophe Monsia, la route fut longue et parsemée d'embûches mais l'arrivée est belle avec la sortie de la fumée blanche.

Pour cette course à la Marina, le parti Les Démocrates a enregistré au total 34 dossiers de candidats. Le comité mis en place a procédé à l'examen des dossiers et à des entretiens avec chaque candidat avant de transmettre les décisions au président du parti Boni Yayi.

L'enregistrement des dossiers de candidature pour le scrutin présidentiel sera clôturé ce mardi 14 octobre à la CENA.

Le duo du parti "Les Démocrates" désigné devra dans les prochaines heures procéder au dépôt officiel de son dossier à la CENA.

Des agents de la Marine nationale formés à l'entretien des vecteurs maritimes

Tue, 10/14/2025 - 03:02

Dans le cadre du projet d'appui au secteur Portuaire (ProPORT), financé par l'Union européenne (UE), et mis en œuvre par Enabel, 23 agents de la Marine nationale ont été formés à l'entretien et à la réparation des vecteurs maritimes.

Des éléments de la Marine nationale formés pour renforcer la sûreté maritime dans les eaux territoriales du Bénin. Au nombre de 23 dont deux (02) femmes, ils ont bénéficié d'une formation intensive pendant la période du 15 septembre au 10 octobre 2025, sur l'entretien et la réparation des vecteurs maritimes.

La session de formation animée par deux instructeurs de la Défense belge, s'inscrit dans le cadre du projet d'appui au secteur Portuaire (ProPORT), financé par l'Union européenne et mis en œuvre par Enabel.

Au terme de la formation qui a duré 4 semaines, les participants en provenance des bases navales de Cotonou, Grand-Popo, Sèmè et Ladji, sont parvenus à réparer et à mettre en service, 5 embarcations de type Zodiac et (Rigid-Hulled Inflatable Boat : bateau semi-rigide à coque dure) RHIB pour les missions de surveillance et de patrouille maritime.

Au-delà du renforcement des compétences techniques, l'initiative selon l'UE, vise à promouvoir une véritable culture de l'entretien et de la maintenance préventive, essentielle pour la durabilité des équipements navals.

A travers le PROPORT, l'UE rassure poursuivre son engagement aux côtés de la Marine nationale béninoise et de l'Autorité Nationale Chargée de l'Action de l'Etat en Mer (ANCAEM) pour « un trafic maritime plus sûr, plus efficace et durable ».

F. A. A.

Vers une absence du parti LD à la présidentielle de 2026

Mon, 10/13/2025 - 23:35

Nouveau rebondissement sur la scène politique béninoise à six mois de la présidentielle 2026. Le parti d'opposition Les Démocrates (LD), dirigé par l'ancien président Boni Yayi, risque de ne pas présenter de candidat à l'élection d'avril 2026. Voici la raison.

Le député Michel Sodjinou, membre du groupe parlementaire Les Démocrates, a, par exploit d'huissier, sommé le président du parti, Yayi Boni à lui rendre son parrainage qu'il avait retiré auprès de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA).

L'affaire a été portée devant le juge des référés du Tribunal de Cotonou.

Un parrainage en moins, Les Démocrates hors course

Statuant publiquement et de manière contradictoire, le tribunal a ordonné la restitution immédiate du formulaire au député Sodjinou, et ce « nonobstant toute voie de recours ».

Une décision qui a des conséquences politiques immédiates. Les Démocrates se retrouvent désormais avec seulement 27 parrains sur les 28 requis par le Code électoral pour faire valider la candidature d'un duo présidentiel.

Le dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle prend fin ce mardi 14 octobre 2025.
Un coup dur pour ce grand parti de l'opposition.

Un parrainage manque au candidat LD ( Lire la décision de justice )

Mon, 10/13/2025 - 23:27

Sur requête du député Sodjinou François, le Tribunall de Première Instance de Cotonou, statuant en référé à ordonner à Boni Yayi , la restitution du parrainage au député, ordonne à la Cena d'établir au requérant un autre parrainage en cas de refus du président des LD
Lire l'intégralité de la décision

Categories: Afrique, Union européenne

Un journaliste en lice avec Paul Hounkpè des FCBE

Mon, 10/13/2025 - 23:15

Le journaliste Rock Judicaël Hounwanou a été désigné colistier de Paul Hounkpè pour l'élection présidentielle de 2026 au Bénin. Une première pour cet homme de médias, qui fait son entrée dans la course à la magistrature suprême.

Journaliste, Directeur de publication et actuel secrétaire général de la Plateforme des Promoteurs et Acteurs pour le Développement des Médias (PADEM-Bénin), Rock Judicaël Hounwanou est le colistier de Paul Hounkpè, candidat des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) à la présidentielle de 2026.

Agé d'une quarantaine d'années, Rock Judicaël Hounwanou est membre du Bureau politique national et consultant média du parti d'opposition FCBE

De sources proches du parti, la priorité a été donnée à la conquête de sièges au Parlement et dans les mairies. Un choix qui a ouvert la voie à Judicaël Hounwanou pour accompagner Paul Hounkpè.

Le ticket Hounkpè-Hounwanou devient ainsi le premier duo de l'opposition officiellement annoncé, après celui de la mouvance présidentielle composé de Romuald Wadagni et de Mariam Talata.

Le dépôt du dossier de candidature du tandem est prévu pour mardi 14 octobre à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). L'investiture officielle des deux candidats aura lieu dimanche 19 octobre au Palais des Congrès de Cotonou, à l'issue du Conseil national du parti.
M. M.

Categories: Afrique, Union européenne

L'auteur du dictionnaire Baatonu décédé

Mon, 10/13/2025 - 22:57

L'auteur du dictionnaire baatonu, Père Léonard Goragui, est décédé ce vendredi 10 octobre 2025 au Bénin.

L'archidiocèse de Parakou pleure un de ses prêtres. Il s'agit du vicaire Léonard Goragui. L'auteur du dictionnaire baatonu à tiré sa révérence ce vendredi 10 octobre.

Né en 1951 à Gougnaka dans la commune de Tchaourou, il est ordonné prêtre en juin 1975. Il a consacré sa vie au service de l'Église. Ayant officié comme Curé à la Cathédrale de Parakou, le père Léonard Goragui laisse derrière lui, un héritage inestimable en faveur de l'inculturation.

Il fut le moteur de la rédaction du Dictionnaire Baatonu et l'auteur de la traduction de plusieurs extraits de la Bible en langue baatɔnum.

Marina HOUENOU (Stag)

L'arrivée du candidat Romuald Wadagni à la CENA (en images)

Mon, 10/13/2025 - 22:54

Le ministre d'État, Romuald Wadagni, candidat de la mouvance présidentielle et sa colistière Mariam Chabi Talata ont déposé officiellement, ce lundi 13 octobre leurs dossiers de candidature à la Commission électorale nationale autonome (CENA). De nombreux militants, sympathisants et cadres des partis de la mouvance se sont rassemblés pour témoigner leur soutien.

Une forte mobilisation autour de Romuald Wadagni à la CENA

Mon, 10/13/2025 - 22:49

Le Ministre d'État de l'économie et des finances, Romuald Wadagni, et l'actuelle Vice-Présidence de la république, Mme Mariam Talata épouse Yerima, ont été accueillis par plusieurs personnalités dont les représentants et militants des partis de l'Union Progressiste-Le Renouveau, Bloc Républicain, Renaissance nationale et Moèle-Bénin massivement mobilisés. Les mouvements sociopolitiques soutenant la candidature du duo n'étaient pas du reste.

Le duo candidat de la majorité présidentielle à l'élection d'avril 2026, Romuald Wadagni-Mariam Chabi Talata a été accueilli dans une ambiance festive lundi 13 octobre au siège de la Cena pour le dépôt de leur dossier de candidature.

Les orchestres de fanfare, les groupes de danse patrimoniale et autres groupes d'animation ont donné une ambiance particulière à cet événement. Cette mobilisation témoigne une fois encore de la forte adhésion du peuple à la candidature de l'unique duo de la mouvance politique.

Ouverture de la billetterie pour la CAN Maroc 2025

Mon, 10/13/2025 - 20:54

La billetterie de la TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations Maroc 2025 est ouverte ce lundi 13 octobre, via l'application YALLA.

La vente des billets pour le plus grand événement sportif du continent, la TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2025, débutera le lundi 13 octobre 2025, avec une période de prévente exclusive de 48 heures réservée aux détenteurs de cartes VISA, à partir de 09h00 (heure marocaine), soit 08h00 GMT.

Les passionnés de football africain et ceux du monde entier pourront ainsi réserver leur place pour célébrer ensemble la plus grande fête du football continental.

Les détenteurs de cartes VISA bénéficieront d'un accès prioritaire à la billetterie du 13 octobre à 8h00 GMT au 15 octobre 2025 à 08h00 GMT. La vente grand public s'ouvrira ensuite, et sera accessible à tous les autres moyens de paiement.

Afin d'offrir une expérience fluide et connectée, le Comité Local d'Organisation (LOC) a officiellement lancé l'application YALLA, la plateforme dédiée au Fan ID – indispensable pour acheter des billets – ainsi qu'au e-visa/AEVM pour entrer au Maroc.

La TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2025 se déroulera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Le Fan ID délivré par l'application YALLA est obligatoire pour toute acquisition de billet. Tous les membres de la grande famille du football sont invités à finaliser leur inscription. Chaque Fan ID permet d'acheter un seul billet par match.

Voici les étapes à suivre :
1. Téléchargez l'application YALLA, disponible dès à présent sur Google Play et App Store.
2. Faites votre demande de Fan ID et, si nécessaire, de e-visa/AEVM via l'application.
3. Une fois votre Fan ID reçu, les détenteurs de cartes VISA pourront accéder à la plateforme officielle tickets.cafonline.com dès le lundi 13 octobre à 09h00 (heure marocaine) / 08h00 GMT pour acheter leurs billets pour la TotalEnergies CAF Coupe d'Afrique des Nations, Maroc 2025.

Pour plus d'informations sur la TotalEnergies CAF CAN Maroc 2025, rendez-vous sur www.cafonline.com.

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