Que Londres garde ou non un pied dans l'Union européenne, l'armée britannique continuera de figurer en tête des puissances militaires du Vieux Continent. Le duo avec la France esquissé à Saint-Malo (1998), renforcé par traité à Lancaster House (2010), devrait survivre à l'orage. Jusqu'à un certain point. Première incertitude : l'avenir de quelques projets militaro-industriels « structurants » — ceux que l'on met cinq ans à lancer, dix ans à développer et qui formatent ensuite l'outil militaire pour presque un (...)
- Défense en ligne / Union européenne, Royaume-Uni, France, Politique, Défense, Aéronautique, Europe, Europe communautaire, StratégieNATO response to Vostok 2018 : Trident Juncture 18, abbreviated TRJE18, is a NATO-led military exercise to be held in Norway in October and November 2018 with an Article 5 collective defence scenario.
Trident Juncture 2018 will consist of three main parts:
- A phase of deployment lasting from August to October,
- LIVEX (live field exercise) from 25 October to 7 November. The land battle will take place in the area south of Trondheim and north of Rena Camp in Hedmark County. There will also be sea activity along the Norwegian Coast, the North Sea and limited areas in The Baltic Sea and Skagerrak. There will be air activity in the airspace over Norway, Sweden and Finland.
- CPX ( command post exercise) from 13 to 24 November 2018 at NATO's Joint Warfare Centre in Stavanger, Norway. This is a data simulated desk exercise to train the headquarters. This exercise is also a certification test for Allied Joint Force Command Naples.
The Norwegian Armed Forces have called the exercise the largest to be held in Norway since the 1980s, it will be NATO's largest exercise since 2002. An expected 50,000 participants from 31 nations will take part, including 10,000 vehicles, 250 aircraft and 65 vessels.
The exercise will mainly take place in central and eastern parts of Norway, and air and sea areas in Norway, Sweden and Finland. The main goals of Trident Juncture is to train the NATO Response Force and to test the alliance's defence capability. For Norway, the exercise will test the country's ability to receive and handle allied support.
Tag: Trident Juncture 2018Vostok 2018(B2) Le Parlement européen a décidé ce jeudi (25 octobre) d’attribuer le prix Sakharov 2018 « de la liberté de penser » à Olger Sentsov. Un message envoyé à la Russie
« Le cinéaste est devenu un symbole pour la liberté des prisonniers politiques en Russie et dans le monde », a souligné le président du Parlement, Antonio Tajani, après avoir annoncé le nom du lauréat du prix Sakharov 2018 ce midi à Strasbourg.
Un prisonnier ‘politique’
Le réalisateur de film ukrainien purge une peine de 20 ans de prison, arrêté en 2014, et condamné en 2015 par les tribunaux russes, sous l’accusation de complot d’actes terroristes. Il s’était opposé à l’occupation de la Crimée par la Russie. En mai, il a entamé une grève de la faim qui a duré plus de 145 jours, pour la libération des prisonniers politiques ukrainiens en Russie.
La voix des autres
« Il est devenu la voix d’environ 70 autres innocents qui ont péri dans des conditions inhumaines dans des prisons russes dispersées dans le vaste pays. En lui décernant ce prix, nous témoignons du fait qu’ils ne sont pas oubliés », commente l’eurodéputé dela CDU Michael Gahler (PPE), rapporteur permanent du Parlement européen sur l’Ukraine.
Une fidélité à l’esprit de Sakharov
La candidature d’Oleg Sentsov avait été proposée par le groupe chrétien-démocrate PPE. « En soutenant Oleg Sentsov, le Parlement européen en a profité pour rester fidèle à ses convictions, aux principes de la démocratie, des droits de l’Homme et de la dignité, à l’état de droit et à la liberté de pensée », a déclaré le député slovaque Eduard Kukan, (PPE/indépendant).
Le premier Européen depuis dix ans
C’est le premier Européen depuis dix ans à recevoir ce prix. Il succède à l’opposition démocratique vénézuélienne (l’assemblée nationale et tous les prisonniers politiques) à laquelle le Prix Sakharov avait été décerné l’année dernière. La cérémonie de remise du prix aura lieu en décembre.
(Emmanuelle Stroesser)
Je continue à m'étrangler de l'étrange formule "des civils que l'on a armés" utilisée par le "conseiller mémoire" de l’Élysée pour parler des combattants de 14 et des vainqueurs de 18. On lira bien sûr le billet de Michel Goya ou encore la Lorgnette que nous venons de publier sur le sujet dans La Vigie.
J'ajouterai une chose : en refusant à ces hommes d'être des soldats, en refusant d'accepter la victoire et donc que la guerre se résolve par des vainqueurs et des vaincus, on aplatit toute chose, on croit équilibrer alors qu'on affadit. On dénie à l'autre son altérité, on le fond dans un mauvais amalgame, on lui dénie finalement son humanité.
La tradition guerrière de l'Europe, qui la fait si différente de la tradition américaine, est de considérer l'ennemi comme un autre mais qui nous est ressemblant. Pour les Américains, l'autre est le mal qui doit être éliminé. En refusant à l'autre son existence, en refusant deux millénaires d'histoire au cours desquels nous avons fait la guerre, abominé l'autre pour finalement réapprendre à dialoguer avec lui, ce conseiller mémoire montre qu'il n'a pas de mémoire et qu'il joue anti-européen.
Voulant aplanir les choses, il renforce ce qu'il croit combattre, le populisme.
Je reste très en colère contre autant de bêtise...
O. Kempf
(B2) Selon les derniers chiffres compilés par l’Union européenne dans son 19e rapport sur les licences d’exportation d’armes, pour l’année 2016, c’est la France qui l’emporte toutes catégories confondues dans le commerce avec l’Arabie Saoudite
Nous avons pris en compte non seulement le dernier rapport de l’Union européenne, mais afin de relativiser les chiffres, les deux précédents. Dans les trois cas, la France est outrageusement en première position, même si (de façon très bizarre), le chiffre des ventes réelles reste très en-deçà du chiffre autorisé.
L’Arabie saoudite, partenaire privilégié pour la France
215 licences ont été octroyées en 2016 pour un montant global de 13,8 milliards d’euros. Ce qui représente près de neuf dixièmes (87%) des montants autorisés dans l’Union européenne. Elle a réalisé cette année là 1,08 milliard d’exportations (*). Les 28 États membres ont autorisé les exportations pour un montant global de 15,8 milliards d’euros (607 licences).
Un champion toutes catégories d’exportations d’armes
L’hexagone a exporté en 2016 un peu dans toutes les catégories : des navires (2,62 milliards), des aéronefs (343 millions d’euros), des munitions, des torpilles, des armes d’un calibre supérieur à 20 mm (2,98 milliards), de la technologie militaire (1,31 milliard), du matériel électronique (507 millions), du matériel d’imagerie (265 millions), et même des agents chimiques ou biologiques toxiques (6,3 millions), etc.
Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Bulgarie et Espagne
Suivent (loin derrière) le Royaume-Uni pour un montant de 613,2 millions d’euros (134 licences), l’Allemagne avec 529,7 millions (164 licences), et l’Italie avec 427,4 millions (16 licences).
En cinquième position — contrairement à ce que l’on pourrait penser —, ce n’est pas l’Espagne avec 154,8 millions (10 licences), mais la Bulgarie avec 203,7 millions (32 licences). Sofia vend essentiellement des armes (moins 20 mm et plus de 20 mm) et des munitions à l’Arabie saoudite, qui auraient été rétrocédées, selon certaines sources, aux troupes soutenues par la monarchie.
Si on descend d’un cran, dans les pays qui ont un niveau moyen d’exportation, on trouve la Belgique avec 33,5 millions d’euros (13 licences), la Pologne avec 29,8 millions, la Roumanie avec 16,6 millions (5 licences), la Rép. Tchèque avec 12 millions.
Enfin, certains pays exportent peu ou à peine : les Pays-Bas avec 21.400 euros (1 licence), le Portugal avec 24745 euros (1 licence), le Danemark 2774 euros (1 licence), etc.
18 refus de licences
En 2016, 18 licences ont été refusées par les États membres pour trois motifs essentiellement : matériel pouvant servir à des violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, risque pour la stabilité régionale, risque de détournement de la technologie ou des équipements militaires dans le pays acheteur ou de réexportation. Un seul refus évoque la proximité avec des groupes terroristes.
En 2014 et 2015, la France reste en tête
Trois quarts des licences d’exportations
En 2014, la France, domine à la première place des exportations d’armes vers l’Arabie Saoudite, en signant des licences d’exportations pour une valeur de 2,7 milliards d’euros (au travers de 188 licences d’exportation), sur une valeur totale de 3,9 milliards euros (soit 72% du total). La valeur déclarée des exportations cette année-là s’établit à 644 millions, dans quasiment toutes les catégories d’armes (sauf les matériaux énergétiques).
Elle est suivie par son voisin belge, qui signe pour 397 millions (50 licences), l’Allemagne pour presque 209 millions euros (187 licences) et l’Italie pour 163 millions (64 licences). Plus loin, on retrouve la Bulgarie pour 85 millions euros (9 licences) et le Royaume-Uni pour 83 millions (175 licences). Puis l’Espagne, qui signe avec Ryad 69 millions (11 licences) et la Slovaquie à hauteur de 60 millions d’euros (7 licences).
Un bond en avant en 2015
En 2015, la France était déjà en tête, en signant pour un total de 16,8 milliards d’euros (219 licences), sur un total européen de 22,2 milliards euros (835 licences). Elle assure ainsi 76% du montant des licences d’exportation autorisées dans l’Union européenne, même si elle ne déclare avoir cette année-là exporté que pour 900 millions d’euros.
Elle est suivie, de loin, par le Royaume-Uni avec 3,3 milliards (228 licences), ce qui constitue un réel bond en avant. L’Espagne, a elle, octroyé des licences pour 584 millions d’euros (18 licences) et la Belgique pour 576 millions (34 licences). Suivent également de près Berlin, pour 270 millions (138 licences) et Rome, pour 257 millions (110 licences). La Bulgarie reste aussi un partenaire régulier, ayant autorisé des exportations à hauteur de 101 millions (23 licences) et la Croatie à 100 millions (8 licences).
(Nicolas Gros-Verheyde, avec Aurélie Pugnet, st.)
Des statistiques à utiliser avec précaution
Précisons que ces statistiques ont une valeur relative. Certains pays ‘oublient’ de remplir certaines cases. C’est le cas de l’Allemagne ou du Royaume-Uni qui ne déclarent aucun montant des exportations réellement faites (un oubli régulier du côté de Londres). De fait, reconnait elle-même l’Union européenne, ces statistiques ne sont pas tout à fait fiables. Elles sont établies « différemment selon les États membres. Aucune norme uniforme n’est utilisée ». Selon les procédures nationales en cours sur les exportations d’armes ou de « protection des données », tous les pays ne « soumettent les mêmes informations ». Ces statistiques ont cependant un mérite : permettre un minimum de comparaison au niveau européen et obtenir des informations (au moins globales) qui ne sont pas données par tous les pays.
(*) Ce chiffre peut recouper les exportations réellement faites dans l’année (correspondant à des licences précédentes) comme le montant réellement payé (en cas d’étalement des paiements). Certaines autorisations d’exportations ne donnent pas nécessairement lieu à contrats.
(B2) La réunion du comité militaire de l’UE aujourd’hui et demain au niveau des CHOD – chefs d’état major des armées — est l’occasion pour le général grec Mikhail Kostarakos de donner la bienvenue à son successeur, le général italien Claudio Graziano, actuel chef de la défense italienne.
Les généraux Kostarakos et Graziano dans les couloirs du comité militaire (crédit : EUMC)
Ils ont procédé ce matin à un tour du propriétaire, au sein du bâtiment du comité militaire, avenue de Kortenbergh. La transmission formelle et effective aura lieu le 5 novembre prochain.
Un triumvirat Italo-Germano-Allemand
On peut noter que les Italiens font une entrée en force dans la structure de commandement de l’Union européenne. Un transalpin (Vincenzo Coppola) est également à la tête du commandement des missions civiles (CPCC) (lire : Un nouveau chef des missions civiles de gestion de crise).
Ils constituent avec les Finlandais et les Allemands le trumvirat de la gestion de crises à l’européenne. Un Finlandais (Esa Pulkkinen) dirige en effet l’état major de l’UE (EUMS) et une Finlandaise (Sofie From-Emmesberger) vient d’être nommée à la tête du Comité politique et de sécurité (COPS).
Un Allemand (Gerhard Conrad) dirige le centre d’analyse du renseignement (IntCen) et un autre (Oliver Rentschler *) est pressenti pour diriger la direction de planification civilo-militaire (CMPD) actuellement dirigée par un Hongrois (Gabor Iklody). Aucun Français n’est à la tête d’une direction de gestion de crises.
(Nicolas Gros-Verheyde)
* Actuel chef adjoint du cabinet de Federica Mogherini. La procédure de recrutement a été repoussée de plusieurs mois. Et c’était le nom le plus couramment cité auparavant.
Lire notre portrait : Un général italien à la tête du comité militaire de l’UE à partir de 2018