Tiago Rodrigues met en scène une pièce créée au Portugal et déjà controversée. En Italie, Fratelli d'Italia, le mouvement post fasciste de Giorgia Meloni vainqueur des récentes législatives, a exigé publiquement son interdiction.
- Contrebande / Fascisme, Histoire, Portugal, Art, Culture(B2) Le pont de Kertch reliant la Crimée avec la Russie a été détruit partiellement ce samedi (8 octobre) au matin. Si la méthode reste encore à déterminer, on semble bien dans le cadre d’un sabotage bien organisé… par les Ukrainiens.
Le pont de Kerch détruit (Photo : VK – Osint – Sélection B2)La version russe : un camion piégé
Officiellement, côté russe, on met en cause un camion qui aurait explosé et fait effondrer une partie du pont et enflammer la voie ferrée au-dessus juste au moment où passait un train de marchandises.
Une version difficilement crédible
D’une part, il est difficile de croire qu’un simple camion piégé arrive à faire des dégâts de cette nature, au-dessous ou au-dessus. L’effondrement complet de la chaussée (une des bandes à deux voies) sur plusieurs endroits distincts, avec une partie de la structure soulevée vers le haut et une autre partie (ciment, fer et asphalte) plongeant dans la mer parait difficilement explicable par une explosion d’un camion en surface. Celle-ci aurait dû provoqué un cratère puissant avec des traces importantes sur la route.
L’hypothèse d’une mine placée et déclenchée à distance sur un ou plusieurs endroits du pont semble donc plus plausible. Mine déclenchée au besoin par un drone sous-marin. Le fait qu’un camion transportant des matières inflammables ait pris feu et provoqué des dégâts supplémentaires au-dessus parait également plausible.
La non-revendication ukrainienne n’est pas une preuve dans un sens ou dans un autre. Les Ukrainiens ayant pris pour habitude de ne pas revendiquer (au moins tout de suite) certains actes de sabotage ou actions offensives précises sur les infrastructures ou forces russes.
Even closer images of the Crimean Bridge, fire seems to have burnt itself out. pic.twitter.com/AdO3yabZjh
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) October 8, 2022Additional footage pic.twitter.com/w5ngstLp5m
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) October 8, 2022Un pont stratégique
Ce pont de 18 km de long, inauguré en mai 2018 (pour la partie route) et en décembre 2019 (pour la partie ferroviaire), est vital pour ravitailler non seulement la Crimée, mais aussi une partie des territoires occupés par les Russes, en particulier dans la province du Kherson voisin. Ces villes peuvent être ravitaillées par l’Est de l’Ukraine tenu aux mains des Russes. Mais c’est plus long et compliqué.
Une défaite tactique pour la Russie
Et avant un rétablissement total, il faudra sans doute de longues semaines. Son effondrement au lendemain de l’anniversaire des 70 ans de Poutine un symbole majeur de l’offensive ukrainienne, tout comme le naufrage du navire-amiral russe, le Moskva. Pour le gouvernement ukrainien, récupérer la Crimée constitue un but ultime de la guerre. « Tout ce qui est illégal doit être détruit, tout ce qui a été volé doit être restitué à l’Ukraine, tout ce qui est occupé par la Russie doit être expulsé. » indique Mykhailo Podolya, le conseiller du président Zelensky, via twitter.
La guerre des infrastructures
Les explosions sur les gazoducs Nord Stream fin septembre et l’explosion sur le pont de Kertch ce matin n’ont bien entendu rien à voir. Mais elles sont tout de même le symbole d’une guerre des infrastructures qui est en train de se produire dans la foulée du conflit principal terrestre opposant les deux armées, ukrainiennes (aidées par les pays de l’OTAN) et russes. Une guerre de la logistique arrière dans le style : « Tu me tapes un gazoduc, je te pile un pont ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Presque quinze ans après un début en fanfare, le blog de B2 va connaitre une nouvelle évolution. B2 Pro Défense & Diplomatie a désormais pris son envol, avec son lot d’analyses, de décryptages, d’exclusifs et d’actualités.
Le blog va ainsi redevenir, ce qu’il était au départ : un blog journalistique, multi-dimensions, sans être mono-centré sur la défense. Avec toujours la même passion : faire vivre l’Europe géopolitique sous toutes ses dimensions. Et il contiendra ce qu’il faut de réflexions, de témoignages et de reportages…
À suivre dans quelques mois !
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Programme SCAF presque débloqué, EUMAM Ukraine empêtrée, Atos séparé de son activité spatiale, nouveau paquet de sanctions, déserteurs russes … Résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Confidentiel] Le système de combat aérien du futur (SCAF) franchit une nouvelle étape
Plus d’un an après la signature des contrats au niveau politique, les derniers obstacles se lèvent au niveau industriel. Le SCAF est presque débloqué. L’Espagne ouvre le bal. Le couple franco-allemand doit suivre lors du conseil franco-allemand prévu fin octobre.
[Exclusif] EUMAM Ukraine : Une discussion plus difficile que prévue
Perdue entre l’assurance de la Pologne, le refus de Berlin et l’abstention hongroise, la future mission militaire européenne EUMAM Ukraine rencontre un retard à l’allumage. Les relations tendues entre certains États membres complique la donne. Néanmoins, des détails sur son commandement et la durée de son mandat se précisent…
[Actualité] Atos se sépare d’une partie de son activité spatiale
La restructuration de l’entreprise française de technologie Atos se poursuit. D’ici mars 2023, le Danois Terma aura racheté les activités spatiales d’Atos. Problèmes d’argent pour l’un et désir de davantage de visibilité européenne pour l’autre, les raisons évoquées par les deux parties méritent attention.
[Actualité] Sanctions contre la Russie … Rebelote !
Mercredi (29.09), la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Haut représentant Josep Borrell ont présenté un 6ème paquet Ter de sanctions européennes contre la Russie. En réponse aux référendums fictifs organisés dans les territoires ukrainiens et à la menace de Poutine d’utiliser des armes nucléaires. Import/export, liste noire, pétrole russe… Quelles sont les nouveautés ?
[Actualité] Accueil des déserteurs russes : un dilemme pour les 27
Faut-il accueillir les Russes refusant de faire la guerre de Poutine ? Les Européens sont partagés entre la nécessaire solidarité… et les menaces pour leur sécurité. Une crainte plus forte pour les pays jouxtant la Russie ou l’Ukraine. Les 27 cherchent une réponse commune
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Professeur à l'université de Montréal, spécialiste des religions dans la Chine contemporaine, David Ownby observe le débat dans ce pays mené par ce qu'il appelle les « intellectuels publics », chercheurs et professeurs qui ont un regard critique et espèrent plus ou moins influer sur les dirigeants. Régulièrement, il traduit du chinois de longs textes qu'il publie sur son blog « Reading the China Dream ». En septembre 2022, il a posté la traduction d'un conte de Sun Liping, intitulé « Pourquoi les moutons ne (...)
- Planète Asie / Animal, Chine, Esclavage, Prison, Surveillance(B2) Elle est Iranienne, âgée de 20 ans à peine. Comme celles qui manifestent en Iran. Elle demandait l’asile en Belgique. Sans succès. Elle vient d’être expulsée vendredi. Sans prendre de gants.
La Belgique a décidé d’expulser Aida * d’où elle venait, vers l’Iran via Istanbul. Sans remord. Et sans tenir compte du contexte actuel de répression en Iran, notamment contre les jeunes femmes. Ou de sa situation personnelle (1). Ni du recours engagé devant le tribunal (2).
Deux premières tentatives échouent
La jeune Iranienne a refusé, a résisté. Les premières tentatives d’expulsion ont échoué. Le 20 septembre notamment. Poings et pieds attachés, escortée par deux policiers, elle a manifesté clairement sa résistance en criant. Les passagers l’ont soutenue au point qu’elle a fini par être sortie de l’avion.
Remise dans un vol de Turkish Airlines
Les policiers ont fini par utiliser la force et l’ont remis dans un autre avion vendredi (23 septembre) : le vol Turkish airlines TK 1944 de l’aéroport de Brussels Zaventem qui s’est posé en fin d’après-midi à Istanbul. Sur place, elle a réussi à échapper à la vigilance et a réussi à se mettre à l’abri.
Une expulsion heurtée
L’expulsion a été heurtée. Les policiers belges ne semblent pas y avoir été de main morte. Aida * porte des bleus sur son corps. Et devrait être examinée par un médecin. Ce qui pose des questions sur les méthodes de la police. On est, jour pour jour, 24 ans après l’affaire Adamu, cette jeune Nigériane décédée lors de l’expulsion par les policiers belges (3).
Les méthodes de la police en question
Certes les conséquences ne sont pas aussi graves. Mais les brutalités, si elles sont avérées, interpellent. La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden et sa secrétaire d’État chargé de l’Asile, Nicole de Moor, tous deux membres du CD&V, le parti chrétien-démocrate flamand, pourraient devoir s’expliquer surtout si le comité P (la police des polices) est saisi.
Les dires et les actes
Au point de vue diplomatique aussi cette expulsion interpelle. La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, a beau condamné (timidement) la répression en Iran. En vain. Elle semble peser très peu au regard de la politique d’asile. Le gouvernement dirigé par Alexander De Croo (MR/Libéral) a décidé d’être ferme. Peu importe ce qui se passe dans le pays d’origine, l’Iran. Dans les actes, il procède d’une manière similaire au pouvoir des mollahs en Iran : détenir, bastonner et lui faire risquer la mort (3).
(Nicolas Gros-Verheyde)
* Nom d’emprunt afin de protéger son identité.
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(B2) Allocution de Vladimir Poutine, EUFOR Althea, coopérations industrielles, rôle de l’Agence européenne de défense … Résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Analyse] La Russie se met en position d’agressée
Sept mois après le début de son opération spéciale en Ukraine, le président russe s’exprime enfin. Mobilisation des troupes russes et de l’appareil industriel, annexions etc. Vladimir Poutine lance la tentative de la dernière chance pour « protéger la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la Russie ». A ses risques et périls… La mobilisation russe. Un retournement attendu, un pari risqué
[Décryptage] EUFOR Althea : Un avenir incertain
La mission de stabilisation de l’UE en Bosnie-Herzégovine vit t-elle ses dernières semaines ? Pour l’instant, Moscou ne semble pas vouloir revenir sur l’existence de cette mission. Et les Européens espèrent qu’en évitant d’attirer l’attention sur le sujet, rien ne bougera. Comment contourner la menace d’un veto russe sur EUFOR Althea ? Les options
[Actualité] Une association industrielle provoquée par la guerre
L’Europe doit moderniser en urgence ses armées. C’est l’appel lancé par les deux industriels, Rheinmetall et Helsing qui s’associent pour le futur de la défense terrestre. En conséquence de l’agression russe en Ukraine, de l’Europe.
[Entretien] L’Agence européenne de défense : point central pour faire travailler les États membres ensemble
Dans l’immédiat, les Européens ont besoin de remplir leurs stocks d’équipements de défense. Et il faut regrouper les États autour d’équipements concrets. L’Agence européenne de défense peut servir d’agent d’acquisition, rappelle son directeur, Jiří Šedivý.
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Cet article Mobilisation russe, EUFOR Althea, la modernisation des armées. Les infos de B2 Pro cette semaine (19 au 23 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
Les obsèques grandioses d'Elisabeth II, disséquées par les médias du monde entier, ont montré à quel point la famille royale britannique, cheffe des armées en titre, est liée au complexe militaire. Marquées par une grande proximité comme par une profonde défiance, les étroites relations de défense entre Londres et Paris le sont moins depuis le Brexit, l'aspiration à une « Global Britain », et l'épisode des sous-marins australiens. Dix jours d'une incroyable débauche d'uniformes surannés, d'armes et symboles (...)
- Défense en ligne / Défense, France, Royaume-Uni, Identité culturelle, Sécurité européenne, Union européenne, Géopolitique, Sécurité, Relations internationalesSituations d’urgence, JCPOA, Défense européenne, état de l’Union, Académie diplomatique européenne… Résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
Ursula von der Leyen à Strasbourg pour le discours annuel sur l’état de l’Union européenne (Parlement européen)[Confidentiel] Pour éviter les pénuries dans l’Union, la Commission lance un nouvel instrument d’urgence
La Commission européenne prévoit de créer un instrument d’urgence pour sauvegarder l’intégrité du marché intérieur en cas de crise. Il se présentera en trois cadres : un pour la planification des mesures d’urgence, un cadre pour la vigilance du marché unique et un autre pour les urgences. B2 a lu en avant première le projet de règlement.
[Verbatim] JCPOA : la négociation en situation critique
Alors qu’un accord était à portée de main, la dernière réponse iranienne a montré que Téhéran et Washington commençaient à diverger. Contre toute attente, l’Iran décide de réouvrir la question des garanties de l’Agence de l’énergie atomique, qui devait a priori être « séparée » du JCPOA. Les négociations bloquées, au bord du seuil critique. Elles pourraient reprendre après les mid-terms américaines (les élections de mi-mandat), mais sous certaines conditions…
[Verbatim] La présidente de la Commission européenne s’exprime sur l’état de l’Union
La guerre russe en Ukraine, la réaction européenne et ses conséquences ont été le fil rouge du discours de la présidente Von der Leyen sur l’état de l’Union, le mercredi (14.09) au Parlement européen de Strasbourg. De l’indépendance aux combustibles fossiles russes, au blocage des financements provenant des autocraties telles que la Chine, elle ne manque pas de donner le ton des futures priorités de l’Union européenne…
[Verbatim] L’Allemagne veut prendre le lead de la défense européenne
Allemands et Européens n’ont pas d’autre choix que de coopérer. Dixit Christine Lambrecht, ministre allemande de la Défense. Elle donne cinq pistes pour favoriser cette coopération lors d’une conférence organisée par le think tank allemand DGAP, lundi (12.09).
[Actualité] Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) lance une académie diplomatique européenne
Pour cette rentrée, 42 jeunes diplomates venus de 22 pays et des institutions européennes vont tester l’académie diplomatique européenne. Elle a été créée pour ” donner la possibilité de connaître la structure de l’UE de l’intérieur et (…) savoir comment les choses se passent dans la vraie vie “. Mais elle ne garantit pas une entrée automatique au SEAE.
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Cet article Pénuries, Iran, Etat de l’Union… Les infos de B2 Pro (12 au 16 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
L'île aux belles eaux, comme la surnommaient les Amérindiens, est frappée depuis quinze ans par une crise aux conséquences dramatiques. Près d'un quart de sa population ne bénéficie pas d'un accès régulier à l'eau potable. Les conséquences sanitaires, environnementales et sociales de cette faillite sont colossales. L'État et les collectivités locales concernées ne parviennent pas à l'empêcher. Anatomie d'un désastre. « J'habite la commune du Moule depuis ving-deux ans, au lieu-dit Lacroix, derrière l‘école. (...)
- Carnets d'eau / Guadeloupe, Service public, Eau, Gestion de l'eau(B2) À noter sur votre agenda, les rencontres stratégiques de la Méditerranée, dont B2 est partenaire (les 27 et 28 septembre à Toulon).
Au programme :
Mardi 27 septembre
(matin)
“Recompositions Géopolitiques : Après l’Ukraine ?” avec le général de division Vincent Breton (CICDE), Alexandra Goujon (Université de Bourgogne), Céline Marangé (IRSEM) – Modérateur : GCA (2s) Patrick Lefebvre (FMES).
Conflits et ruptures technologiques : Évolution contemporaine du spatial (Cloud, Cyber)“, avec le général de brigade Thierry Blanc (Commandement de l’Espace), Florence Gaillard-Sborowsky (FRS) Mickael Ulvoa (Thales) – Modérateur : Xavier Pasco (FRS),
Défis sécuritaires transverses “Énergie, climat et environnement” avec Alexandra Nicolas (Université de Tours/Ministère des Armées) Alexandre Taithe (FRS), Luca Baccarini (IRIS) – Modérateur : Nicolas Mazzucchi CESM
(après-midi)
“Rivalités de puissances : Chine, États-Unis, Union Européenne” : Bruno Dupré (SEAE), Maya Kandel (Univ. Sorbonne Nouvelle), Valérie Niquet (FRS) – Modérateur : Marie-France Chatin (RFI)
Conflits et ruptures technologiques : “Drones : Mécanisation et déshumanisation des systèmes d’armes“ avec Frédéric Coste (FRS), Eric Papin (Naval Group), Lionel Collot (Thales) – Modérateur : Océane Zubeldia IRSEM
Défis sécuritaires transverses : “Déplacements et Migrations : enjeux sécuritaires” avec Vincent Cochetel (UNHCR), contre-amiral Jean de Muizon (Opération IRINI, contre-amiral Giacinto Sciandra (Marine italienne), général de division Pierre-Joseph Givre (CDEC) – Modérateur : Jean-Christophe Martin Université Côte d’Azur / OS2MO.
(17h) Table Ronde des chefs militaires : CEMM français et CEMA du Portugal
Mercredi 28 septembre
(Dès 9 h) Un petit déjeuner autour de l’ambassadrice de France à l’Unesco, Véronique Roger-Lacan.
Recompositions Géopolitiques : “Recompositions au Moyen-Orient : Turquie, Iran, Monarchies du Golfe” avec Dorothée Schmid (IFRI), Emma Soubrier (Arab Gulf States Institute), Pierre Razoux (FMES) – Modérateur : Agnès Levallois (FRS).
Conflits et ruptures technologiques : “Les enjeux de l’hypervélocité” avec Charles-Henri du Ché (Ariane Group), Stéphane Delory (FRS) Laurent Duport (MBDA), Luc Dini (Thalès/3AED-IHEDN).
Défis sécuritaires transverses : “Le Multilatéralisme au défi Le cas de la Méditerranée” avec GAA (2s) Jean-Paul Palomeros (ancien chef de l’ACT OTAN et ancien chef d’état-major de l’armée de l’air), vice-amiral d’escadre Hervé Bléjean (actuel directeur de l’état-major de l’UE – EUMS), amiral Kamel Akrout (ancien conseiller du président tunisien) – Modérateur : VAE (2s) Pascal Ausseur (FMES)
…
Entrée gratuite, mais inscription obligatoire.
Tous renseignements (programme, lieu, hotels, plan).
(NGV)
Cet article Les rencontres stratégiques de la Méditerranée c’est les 27 et 28 septembre à Toulon est apparu en premier sur Le Blog de B2.
Mécanisme d’acquisition d’armes, restrictions des visas russes, projets PESCO, réforme du commandement des missions civiles, budgets… Résumés des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Exclusif] Retour mitigé sur les projets PESCO (coopération structurée permanente)
Cinq ans après avoir sa création, la PESCO a du mal à se mettre en marche. Un rapport pointant les grosses lacunes a été transmis aux ambassadeurs COPS (Comité politique de sécurité) à la mi-juillet. Avec des difficultés allant du manque de coopération à la lenteur des progrès, il est désormais important de « revitaliser ces projets. (…) ou de considérer avec attention leur fermeture ».
[Exclusif] Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) : les budgets sont sous pression, des missions risquent de disparaître
Le budget européen dédié à la politique de sécurité et de défense commune ne peut pas soutenir toutes les envies des 27. Certaines missions civiles, trop coûteuses, et peu efficaces, sont sur la sellette. Il va falloir faire des choix. Iraq, Libye, Somalie. Le SEAE propose de réduire la voilure, voire de fermer des missions
[Confidentiel] Le mécanisme d’acquisition ne tiendra pas ses promesses
Au-delà de l’enthousiasme du début, le Parlement européen s’interroge sur le mécanisme d’acquisitions d’armes. Les critiques se multiplient et ressemblent de plus en plus à des critiques. En effet, avec pour volonté initiale de contribuer aux achat d’armes en commun des Etats membres, le futur fonds d’acquisition ne financera finalement qu’une partie des dépenses. Qu’est ce qui pourrait expliquer cette baisse d’ambition ? Un mécanisme d’acquisition réduit aux acquêts
[Actualité] La libre circulation des Russes dans l’Union européenne sera limitée
Suite au Gymnich de la semaine dernière, la Commission européenne a présenté une proposition de décision assurant la suspension totale de l’accord de facilitation des visas avec la Russie. Elle évoque ainsi le motif de l’aggravation du conflit en Ukraine. Et envisage le renchérissement du coût des visas et la « non-reconnaissance » des passeports russes délivrés dans les zones occupées d’Ukraine. Pour plus de détails, lire notre décryptage de la proposition de la Commission.
[Exclusif] Du nouveau à la CPCC (Civilian Planning and Conduct Capability)
L’Italien Stefano Tomat devrait prendre le commandement des missions civiles de la PSDC, remplaçant ainsi le général Francisco Esteban Perez. Cette nomination permettra de restructurer le fonctionnement des missions civiles. Lire : Un nouveau commandant et une nouvelle structure pour la CPCC.
[Confidentiel] L’UE s’étend dans les pays du Golfe
L’Union européenne s’apprête à mettre en place un nouveau représentant spécial dans le Golfe. Objectif : assurer la présence de l’Europe dans une région stratégique et favoriser la stabilité dans les pays arabes. B2 a lu en avance les éléments principaux de ce mandat.
Cet article PESCO, Missions PSDC, Visas des Russes, Qatar… Les infos de B2 Pro cette semaine (5 au 9 septembre) est apparu en premier sur Le Blog de B2.
(B2) Avec le retrait des militaires français du Mali se termine en fait un cycle d’opérations extérieures commencé dans les années 2000 en Iraq, en Afghanistan et en Afrique.
Le drapeau français abaissé sur la base de Gao (© EMA-COM – Sélection B2)La fin d’un cycle ?
Il n’y a aujourd’hui plus de grande opération militaire menée par les Alliés, Européens ou Américains, avec un mandat exécutif et l’exercice de la force (1). La grosse opération terrestre de l’OTAN a pris fin Afghanistan à l’été 2021 dans la précipitation. L’opération française au Mali vient de se clore avec le retrait de la dernière base militaire tenue, Gao (cf. encadré). Du côté européen, les deux opérations maritimes EUNAVOFR Atalanta (Océan indien) et EUNAVFOR Med (Méditerranée) ont perdu une bonne partie de leur intérêt et en sont pour l’essentiel réduites à faire des “ronds dans l’eau”. Même les grosses opérations de l’ONU sont en voie de se terminer. La MONUSCO en RD Congo amorce son retrait. La MINUSMA au Mali vacille.
Vers des opérations d’une autre nature
Ce n’est pas la fin des interventions extérieures. Mais celles-ci reviennent à une donne plus classique : fourniture d’armements, de conseils, de formation et d’entrainement ; opérations de renseignement et de forces spéciales ; reconnaissances aériennes ou sous-marines, frappes ciblées par drones au besoin. L’idée d’une présence forte de troupes au sol dans des opérations ad hoc, menées en national ou en multinational (OTAN), avec exercice de la force, semble donc se tourner. La guerre en Ukraine est un exemple de cette nouvelle tendance (lire aussi : ). On en revient finalement à un principe acquis sous la guerre froide. Pas de conflit frontal russo-occidental (ou sino-occidental). Mais une guerre par proxies interposés.
Des résultats très contrastés
On ne peut pas dire que cet interventionnisme extérieur militaire frénétique ait été couronné de succès ni n’ait été un facteur de stabilité et de paix, même de lutte contre terrorisme. Plus de vingt ans après l’intervention militaire (US + OTAN) en Afghanistan (2001), les Talibans sont de retour à Kaboul. Et le pays est toujours en plein marasme. Près de vingt ans après l’intervention militaire (US + Alliés) en Iraq (2003), le pays ne s’en est toujours pas relevé. L’influence iranienne y est plus forte que jamais, comme dans une bonne partie du Moyen-Orient (Yémen, Syrie, Liban). Beau résultat ! Plus de dix ans après l’intervention (franco-britannique + OTAN) en Libye (2011), le pays est livré au chaos, reste la porte ouverte à tous les trafics. Et l’Afrique a perdu un de ses pôles d’attraction et finalement d’équilibre. Le pire exemple de l’intervention mal préparée mal jaugée. Enfin, presque dix ans après l’intervention au Mali (2013), le pouvoir est aux mains de militaires, proches de Moscou. La Russie a repris pied dans un pays-clé du Sahel. Et les terroristes sont toujours à l’œuvre, non seulement au Mali mais désormais sur toute l’Afrique de l’Ouest.
Au moins trois raisons des échecs
Il faudra un moment, jeter un regard en arrière et examiner les raisons de ces échecs ou semi-échec en série. On peut bien sûr condamner d’un bloc toute intervention militaire extérieure. Solution la plus facile. Il faudrait nuancer le propos : examiner où ont été les failles de ce mode opératif. De façon sommaire, on peut donner trois pistes de réflexion. Premièrement, le flou sur les objectifs. Certaines opérations ont été conçues parfois dans la rapidité, parfois pour des raisons parfois très personnelles (cf. Sarkozy en Libye). Elles ont ensuite souvent déviées de leur objectif de départ (2). Deuxièmement, la stratégie du chaos ou de l’enlisement. Certaines opérations se sont interrompues une fois le pouvoir en place détruit (Iraq, Libye) laissant en place un certain chaos. D’autres opérations (Afghanistan, Barkhane) se sont inscrites dans la durée sans bien savoir quel était l’objectif final recherché, sinon celui de rester sur place. Troisièmement, la plupart de ces opérations ont été conçues hors de tout contrôle réel ni de retour d’expérience public. Le rôle du parlement en France a été réduit à une chambre d’enregistrement des décisions présidentielles. Idem du côté des opérations de l’OTAN en Afghanistan ou en Libye, autorisées par un conseil de sécurité de l’ONU complaisant.
Le semi-échec de Barkhane
L’opération française au Mali est un exemple type. Conçue comme une intervention rapide pour faire face à une progression terroriste vers la capitale, Bamako, l’opération Serval déclenchée début 2013 a été un succès. Sa transformation en une opération régionale, dénommée Barkhane, à visée anti-terroriste, a été moins glorieuse. L’objectif était plus flou et multiple Entre la reconstruction des armées maliennes et de l’État malien, la coopération militaire, l’éradication des groupes terroristes, la stabilisation de l’État, empêcher toute ingérence étrangère, on n’avait que l’embarras du choix. Il était mal compris des populations locales et même des armées. Et la faiblesse de ses résultats reste patente. Même au plan militaire, le bilan n’est pas mirifique. Certes plusieurs milliers de “terroristes” ont été neutralisés. Certes la perspective d’un califat islamique au Mali a été éloignée. Certes le risque d’un attentat en France ne s’est pas réalisé (3). Mais il y a toujours autant de membres de groupes terroristes sur place. Ceux-ci ont désormais fait “tâche d’huile” menaçant clairement plusieurs pays de la région, à commencer par le Burkina Faso et le Niger, voire le Bénin et le Togo. Et la reconstruction de l’État malien ne s’est pas produite… Enfin, le départ des militaires français n’est pas volontaire ni programmé. Il résulte d’un choix du gouvernement malien qui a décidé de changer de force stabilisatrice, préférant les Russes aux Français. Une réelle défaite géopolitique dans un territoire francophone doublé d’un semi-échec militaire.
(Nicolas Gros-Verheyde)
La fermeture de la base de Gao le 15 août Le dernier convoi logistique a quitté la PFOD (plateforme opérationnelle désert) de Gao (Mali) samedi (13 août) rejoignant la base de Niamey, de samedi à dimanche (14 août), « en toute sécurité » selon l'état-major des armées françaises (EMA). Un groupe d'environ 150 militaires qui assurait la garde du camp, resté jusqu'au bout, est lui parti dans la nuit du 14 au 15 août. Le camp de Gao a été rétrocédé « dans des conditions planifiées auparavant lors des réunions de coordination avec les forces armées maliennes » précise le porte-parole de l'EMA. « Ce qui a pu être remporté a été emporté » assure notre interlocuteur lors des quelque dizaines de convois logistique par route (plusieurs par semaine) ou par voie aérienne (400 rotations d'A400M). Du « matériel a cependant été laissé sur place à la Minusma ou aux partenaires sur place » : matériel informatique notamment. Quant à l'infrastructure du camp qui « est opérationnelle », elle a « été remise à disposition des FAMA », les forces armées maliennes.Lire aussi :
Le retrait du Mali : une sacrée défaite française (v2)Cet article [Réflexion] La fin des grandes interventions extérieures occidentales ? est apparu en premier sur Le blog de B2.
À rebours des déclarations lénifiantes nous promettant une « transition » écologique et énergétique, censées déboucher sur l'avenir radieux d'une société « décarbonée », la logique brutale d'un capitalisme mondialisé continue à se déployer, comme en témoignent deux nouveaux « grands projets inutiles » au nord-ouest de Paris, sur la Seine. Reportage. Mercredi 29 juin 2022, 19 heures. Une quarantaine de personnes se pressent aux Phares, un local associatif municipal de l'Ile-Saint-Denis (93), à l'appel de la jeune (...)
- Carnets d'eau / Écologie, Pollution, Ville, Urbanisme, Transports, Eau, EnvironnementQuelle est la nature des conflits qui minent le continent africain ? Plusieurs experts ont tenté de répondre à cette question cruciale lors d'une conférence sur la paix et la sécurité en Afrique organisée les 20 et 21 juillet par le centre de recherches Policy Center for the New South, basé à Rabat, avec un message fort du général sénégalais Birame Diop.
- Mots d'Afrique / Afrique, Afrique de l'Ouest, Conflits, Armée, Sécurité, Sénégal« Comment survient une catastrophe ? En un instant. Quand prend-elle fin ? Jamais ». Cette interrogation est le fil narratif de Milk, la création que Bashar Murkus, né en 1992 à Kufer Yasif, au nord de la Palestine occupée, vient de présenter dans le In du Festival d'Avignon. Il y était déjà invité l'an dernier avec Le Musée, une pièce où il questionnait la violence terroriste, des individus et des États, dans un dispositif d'interrogatoire entre un condamné à mort et son geôlier. Dans Milk, qui a une double (...)
- Contrebande / Israël, Théâtre, Palestine, Culture, Art