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On commençait à s'ennuyer, dans le cassetin des correcteurs. Enfin, cassetin… Qu'on n'imagine pas une alcôve retirée, un repaire de Pères et Mères la Virgule où fuseraient à la cantonade autant de reparties — forcément brillantes — que de questions de syntaxe et d'orthotypographie, entre deux verres de rouge… J'ai connu de tels lieux. Ils n'existent plus. À présent nous révisons les textes des journalistes à leurs côtés, dans l'open space. Chacun devant son écran. Ici comme dans toutes les rédactions de France (...)
- L'ornithorynque / A propos du Diplo, Langue, ArménieCet article (B2 Pro) En 2030, quel avenir pour l’Europe ? S’investir davantage dans le monde répondent les chercheurs est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2 à Florennes) L’arrivée programmée du F-35A, le nouvel avion de combat de la Belgique, va impliquer des changements majeurs, à la fois en infrastructures et en recrutement, pour la force aérienne belge. A commencer par la base aérienne de Florennes qui va accueillir l’appareil américain
« La sécurité va être augmentée avec l’arrivée des F-35 » indique un militaire à un petit groupe de journalistes, qui a ‘oublié’ de s’inscrire à l’avance. D’emblée, le ton est donné. Les premiers F-35A arriveront « en 2025 » à Florennes *, une des principales bases aériennes belges, située à quelques km de la frontière française, dans ce qu’on appelle l’entre Sambre-et-Meuse. Tandis que les 4 drones Reaper MQ-9B SkyGuardian arriveront en 2023.
Un défi ‘structures’ et personnel
L’arrivée de ces appareils made in US représente un « défi » note le ministre de la Défense Didier Reynders. L’arrivée de ces nouveaux outils nécessite « de gros travaux d’investissement » pour aménager la base en conséquence. Il nécessite également de nouveaux recrutements : de l’ordre « d’une centaine par an » sur la seule base de Florennes.
Durcir la base
Un « Special Access Program » va être mis en place pour assurer une sécurisation accrue du site. L’idée est de créer de nouveaux bâtiments qui vont abriter le cœur du système des F-35 : les simulateurs de vol et la maintenance. On ne reprend pas un bâtiment ancien. « Les contraintes en matière de sécurité sont telles que l’on ne peut construire que du neuf » nous explique le général Frederik Vansina, chef de la composante aérienne belge. Les Américains ont exigé des mesures drastiques pour éviter toute possibilité de ‘pillage’ de leur nouvel avion.
300 millions d’euros pour les infrastructures au minimum
La clôture extérieure va ainsi être renforcée. Une clôture sera installée autour de chaque installation à l’intérieur de la base. Il n’est pas question d’avoir une irruption d’activistes pacifistes comme la dernière fois à Kleine Brogel. Ces travaux s’étaleront sur plusieurs années. Ils devraient, idéalement, être finalisés en 2026. Montant prévu pour les infrastructures : 300 millions d’euros, au bas mot.
Le club F-35 prend le relais du club F-16
La Belgique n’est pas seule dans ce ‘challenge’. Six pays en Europe ont déjà adopté le F-35, notamment les Pays-Bas et le Danemark, et ont dû procéder à des travaux identiques. Un atout pour la Belgique car ce sont les « partenaires habituels » de la Belgique. « On peut parler d’une standardisation autour de cet appareil » argumente le général belge. Si les techniciens seront formés aux États-Unis, en Floride, la création d’un « centre européen » est une idée sur la table…
(Coline Traverson, st., révision : NGV)
* D’autres seront stationnés à partir de 2027 sur la base de Kleine Brogel
Des équipements plus performants
Le F-35 est un avion de cinquième génération avec une durée de vie de « 40 à 50 ans » et une capacité de « fusionner les données ». Un vrai « Iphone volant » vante le général Frederik Vansina, pas peu fier des dernières acquisitions. Les données de vol seront donc « disponibles sur un seul et même écran et analysées » alors qu’elles sont, aujourd’hui, compartimentées. Cette liaison permanente des données et la « furtivité » de l’appareil sont une vraie nouveauté par rapport au F-16. Quant aux MQ-9B Sky Guardian (deux appareils et deux stations au sol), construits par General Atomics, il sont plus puissants que les anciens modèles avec « 40 heures d’endurance ». Et, pour la première fois, ils pourront « évoluer dans le même espace aérien que les appareils civils » car ils seront équipés d’un radar spécifique dans leur nez.
Cet article La base de Florennes se fait belle pour l’arrivée de ses premiers F-35 belges est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Carnet (24.04.2019). Confidentiels (Concept C2). Défense (Mirages grecs). Diplomatie (Sri Lanka attentats, Iran JCPOA, Ukraine présidentielle, Chypre négociations, Multilatéralisme). Pouvoirs (Brexit Pelosi). Elections 2019 (Allemagne, Merkel). A Lire est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) La frégate espagnole ‘Navarra’ (F-85), le navire amiral de l’opération européenne de lutte contre la piraterie dans l’océan Indien (EUNAVFOR Atalanta), a intercepté, ce mardi (23 avril), un bateau de pêche yéménite utilisé par des pirates somaliens, a annoncé le QG de l’opération Atalanta basé à Rota (Espagne).
Le bateau mère utilisé par les pirates et ses deux skiffs (crédit : EUNAVFOR Atalanta)Un dhow yéménite détourné
Tout avait commencé en fait quatre jours plus tôt, vendredi (19 avril). Cinq pirates somaliens détournent alors un boutre de pêche yéménite dénommé ‘Al Azham‘ dans les eaux territoriales somaliennes près de la ville de Adale (ou Cadaley). A bord du dhow, les pirates mettent ensuite le cap sur la côte somalienne. Destination : un camp de base des pirates. Là, ils complètent leur équipage avec des membres supplémentaires, selon les informations obtenues par B2.
Deux navires de pêche attaqués dimanche
Avec ce renfort, les pirates reprennent alors la mer, en chasse de navires. Deux jours plus tard, dimanche (21 avril), ils lancent leurs deux skiffs vers un navire de pêche, battant pavillon sud-coréen FV Adria. Le thonier espagnol FV Txori Argi, basé à Bermeo (pays Basque), qui opère dans les environs à ce moment-là, se rapproche alors du FV Adria pour lui proposer son aide. Les navires mettent en œuvre plusieurs manœuvres de diversion — issues des ‘bonnes pratiques’ contre la piraterie. L’action combinée dure environ une heure.
Un tir au lance roquette ?
Pour en finir, les skiffs pirates tirent sur deux navires « à l’aide de ce qui semblait être une grenade d’un lance-roquettes » précise-t-on au QG d’Atalanta. Les équipes de sécurité armées privées (PAST) à bord des deux navires de pêche répliquent. Les skiffs attaquants n’attendent pas leur reste et prennent le large. Mais ils n’abandonnent pas pour autant leur chasse. Un autre navire de pêche, le FV Shin Shuen Far 889, a ainsi signalé avoir été approché par deux skiffs, à 280 nautiques, au large des côtes somaliennes, au sud-est de Mogadiscio. Les skiffs attaquants se sont retirés lorsque l’équipe de sécurité à bord a montré le bout des armes, avec tirs de sommation à l’appui.
En l’air et sur mer
Un avion de surveillance P3 Orion C de la marine allemande, basé à Djibouti, décolle alors pour se rendre sur la zone de l’attaque afin de pouvoir localiser les attaquants. Le contre-amiral Ricardo A. Hernández López ordonne aussi à la frégate Navarra, qui était alors au port de Mombassa, de lever l’ancre et rejoindre au plus vite la zone, pour participer aux opérations de recherche et d’interception. Opération couronnée de succès.
23 otages libérés, cinq suspects arrêtés
Les 23 otages (l’équipage du bateau yéménite) et le navire sont libérés. « Sains et saufs » précise-t-on au QG d’Atalanta. Et cinq suspects pirates sont appréhendés. On ignore encore, si certains ont été blessés durant l’attaque (1). Et leur sort futur, notamment s’ils seront remis devant une juridiction. Cette question pourrait être tranchée prochainement (2). « L’opération est toujours en cours » indiquait l’état-major de l’armée espagnole ce mardi un peu avant 18h.
Une piraterie qui n’est pas éradiquée
« Le démantèlement d’un groupe de pirates, la libération d’un boutre détourné comme l’attaque de deux navires de pêche, montre que la piraterie dans les eaux somaliennes n’est pas éradiquée » a commenté mercredi matin (24 avril) le contre-amiral Antonio Martorell, commandant de l’opération EUNAVFOR Atalanta. « [Nous] continuerons à agir avec détermination pour contrer ce business ».
The dismantling of the Pirate Group, after the release of the hijacked dhow from which they had carried out attacks on 2 fishing vessels, shows piracy in the waters of Somalia is not erradicated. EUNAVFOR Atalanta will continue acting with determination to counter this matter. pic.twitter.com/defqZN9RnN
— Rear Admiral Antonio Martorell (@OpComd_EUNAVFOR) 24 avril 2019
Commentaire : Le nouveau dispositif de commandement testé
C’est la première attaque, sorte de test grandeur nature pour le nouveau QG européen basé désormais en Espagne (lire : Opération Atalanta : Rota prend le commandement). Cela faisait bien longtemps que la force navale européenne n’avait pas saisi et arrêté des pirates sur le fait. La dernière attaque recensée date d’octobre 2018 selon la base de données ‘piraterie’ de B2 (lire : Un bateau pirate repéré par les forces d’Atalanta détruit près des côtes somaliennes). Mais à l’époque aucun navire n’avait été capturé ni poursuivi. Il faut remonter à novembre 2017 pour avoir une opération similaire combinée air + mer, ayant abouti à une arrestation (lire : Deux attaques pirates disséquées par le contre-amiral Pérez de Nanclares de Badajoz).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Le nombre exact de pirates à bord reste encore à éclaircir : cinq pirates ont en effet attaqué le dhow yéménite. Mais ils ont bénéficié d’un renfort en personnel, ensuite. Et pour partir à l’attaque à bord de deux skiffs, sans compter la garde du dhow, les pirates auraient dû au moins être au total une petite dizaine, selon la ‘norme’ de piraterie.
(2) Si le thonier basque a été victime d’un tir, la justice espagnole pourrait être saisie, voire la justice sud-coréenne, comme cela a été le cas dans le passé. Mais il faudra avoir suffisamment de preuves et de lien avec le pays concerné pour effectuer le transfert. Sinon ils pourraient être transférés en Somalie. Ce qui est plus compliqué.
Mis à jour le 24.2 9h30 et 10h30 avec détails sur l’attaque + déclaration du commandant d’opération
Cet article Les pirates repartent à l’attaque. Un bateau-mère stoppé plein net dans l’Océan indien (V2) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Il est temps de légiférer sur la sécurité de l’information (K. Karins) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Une politique étrangère qui peine à être commune ? Retour sur trois cas, très différents, de blocage est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) Peut-on avoir une politique étrangère décidée à la majorité qualifiée ? Cette proposition faite par la Commission Juncker en septembre dernier parait enterrée. A juste titre
(crédit : MOD Pays-Bas, février 2016, archives B2)Une idée séduisante… sur le papier
L’objectif de la proposition Juncker (lire : La Commission propose de révolutionner la politique étrangère de l’UE : abandonner l’unanimité) était de résoudre certains blocages en série constatés récemment avec un ou deux pays en position d’opposition systématique pour des raisons qui semblaient peu liées au fond de la politique étrangère, mais à d’autres sujets. La position de Budapest, notamment, qui pose souvent un veto à des conclusions dès que le mot ‘migrations légales’ apparait, a beaucoup irrité au Berlaymont (lire : La Hongrie bloque le mandat de négociation sur le post Cotonou. Les Européens maugréent). Cette proposition est intéressante car elle permettrait aussi de rendre un peu plus commune la politique étrangère. D’un point de vue de la technique politique, le grand intérêt de la majorité qualifiée est … de ne pas être utilisée. Les États membres sont plus enclins au compromis, sachant qu’ils ne peuvent mettre un veto à une décision. Tandis que l’unanimité pousse plutôt les États récalcitrants à durcir leur position, sachant que la menace même du veto, sans être utilisée, est déjà suffisante pour éviter d’adopter une position. La politique étrangère se décide en effet généralement par consensus, sans avoir vraiment recours au vote. Quand une ou plusieurs oppositions sont détectées, on essaie généralement de résoudre le problème, plutôt que de passer à la confrontation.
Une politique difficilement partageable
Ces qualités sont indéniables. Mais elles reposent sur un fondement erroné. Il n’y a pas aujourd’hui une politique étrangère de l’Union unique et commune à tous les pays membres, mais ’28’ politiques étrangères propres à chaque pays à laquelle s’ajoute une politique étrangère qui leur est commune sur tous les points où ils peuvent trouver un accord. Même les positions communes cachent bien souvent des divergences importantes, structurelles, qui ne peuvent être résolues par une simple technique de vote. La politique étrangère est en effet la résultante de l’histoire d’un pays (1), de son positionnement par rapport à ses voisins (2), par rapport au monde (3). Elle est souvent si consubstantielle à l’existence même d’un pays, à son ciment intérieur (4), à sa psychologie intime, qu’elle ne peut être imposée de ‘force’.
Une politique commune, pas unique
Cette position pourrait entraîner davantage de problèmes qu’en résoudre. Quel pays se laisserait aller à se rallier à une position commune qu’il ne partage pas ? On se heurterait très vite à des prises de position, plus ou moins publiques, pour indiquer que telle ou telle capitale ne partage pas la position commune adoptée. Le bien serait alors l’ennemi du mal, d’autant que plusieurs dispositifs permettent de rallier l’unanimité avec des oppositions (cf. encadré). La politique étrangère peut être commune, elle ne peut pas être unique.
Une politique commune forte de ses différences
L’Union européenne, au contraire, aurait intérêt à ‘cultiver’ ses différences, à en être fière même. C’est cela qui fait sa richesse et son rôle irremplaçable dans le monde. Toutes les autres ‘forces’ présentes dans le monde (USA, Russie, Chine, Japon, Inde…) sont représentées par des États, qui ont une politique unique, décidée de façon centrale, bien identifiée, même si elles oscillent parfois au gré de certains changements politiques. L’intérêt de l’Union européenne est de rassembler des pays qui ont de fortes différences, différences qui resteront et, malgré cela, de pouvoir parler d’une voix commune.
Pouvoir parler avec tout le monde
Certains sont de fidèles soutiens des Israéliens, depuis le début de la création de l’État hébreu, et d’autres plus proches des Palestiniens. Certains sont des ennemis déclarés de la Russie, d’autres ont sinon des affinités du moins du respect pour le gouvernement russe. Certains sont des amis de Juan Guaido au Venezuela, d’autres peuvent parler à Nicolas Maduro. Des gouvernements se retrouvent dans l’axe du gouvernement de Tripoli en Libye, d’autres dans celui du général Haftar. Au plus fort de la guerre en Syrie, quelques pays gardaient un lien officiel avec le gouvernement de Bachar, tandis que d’autres le combattaient, plus ou moins directement, etc. Le grand intérêt de l’Union européenne est de pouvoir ainsi, malgré toutes ses différences, parler d’une voix commune et… discuter avec tout le monde.
Un rôle inné pour les Européens
Les Européens auraient intérêt à ne pas passer leur temps à se chamailler pour savoir qui a raison, mais à se glorifier d’être le médiateur, le (ré)conciliateur de tous les conflits. L’Europe doit apprendre à prendre ses responsabilités et se proposer comme un intermédiaire, un ‘honnest broker‘ des crises qui l’intéressent au plus haut point. Être un héros du multilatéralisme ne signifie pas se réfugier derrière le soutien à un envoyé spécial de l’ONU. Cette position, trop souvent tenue par l’Union européenne aujourd’hui (5), apparaît en fait comme le ‘comble de la lâcheté’. L’Union européenne, forte de ses différences, doit prendre toute sa place dans le monde, prendre réellement à bras le corps certaines crises et être prête à assumer ses risques.
(Nicolas Gros-Verheyde)
D’autres dispositifs
Le Traité prévoit en matière de politique étrangère un dispositif spécifique : l’abstention constructive. Un État montre son désaccord, mais n’empêche pas l’adoption d’une position ou d’une stratégie commune. Elle peut aussi se manifester par une déclaration qui est jointe normalement au procès-verbal de discussion. C’est une pratique possible qui pourrait être développée. Rien n’empêcherait de mentionner cette déclaration, en bas de la position commune, de façon claire, transparente, voire publique. Une petite note de bas de page, dans une déclaration commune, mentionnant que tel pays a un ‘problème’ particulier avec tel paragraphe de la position.
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(B2) Onze soldats maliens et 15 assaillants sont morts suite à l’attaque d’un camp des forces armées maliennes à Guiré, dans la région de Koulikoro, à environ 360 kilomètres de la capitale Bamako, dimanche 21 avril, a confirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors du point de presse. La veille, samedi (20 avril), c’était un convoi de Casques bleus qui avait été attaqué dans la région de Mopti sur l’axe Douentza-Boni. Une attaque à l’engin explosif improvisé. Au bilan : un soldat de la paix égyptien a été tué et quatre autres blessés. Les militaire de la MINUSMA « ont riposté, tuant un assaillant et réussissant à en appréhender huit autres ».
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Les BD politiques sont un genre difficile. Trop souvent en effet elles récitent une vision de l’histoire ou des événements qui est partiale, puisqu’au service d’une lecture et donc d’un parti-pris. Bref, on y voit rarement de nuances ou d’ambiguïté. Aussi sont-elles souvent décevantes. Tel n’est pas le cas de cet album – à ma surprise, confessons-le.
En effet, tout part de deux auteurs de BD (Thomas Kotlarek et Jef) qui constatent une perte généralisée de sens et du détricotage de structures sociales. Ecoutant Michel Onfray, ils le contactent et celui-ci répond favorablement à leur projet, qui est donc initié avant le début du mouvement des Gilets Jaunes.
C’est d’ailleurs ce qui rend l’album si intéressant. Voici en effet le premier tome d’une pentalogie qui nous emmènera jusqu’à notre environnement. Mais si l’action se passe au présent, les quatre premiers tomes sont organisés en flash-back, d’où le nom de la série « Une histoire de France ».
Le premier tome dont il est question s’organise autour de l’arrestation d’un vidéaste de 30 ans qui a filmé, par hasard et avec un drone, un attentat s’étant déroulé à Lyon. Comme il est anarchiste et que la vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, on le soupçonne de complicité et il est arrêté, son nom étant soumis à la vindicte populaire. Le volume raconte les efforts de son avocat pour trouver des éléments le disculpant, en allant notamment voir ses grands-parents. Or, ceux-ci ont été des résistants pendant la Deuxième Guerre mondiale.
C’est ici que le livre est le plus convaincant. D’abord, parce que les personnages ne sont pas caricaturaux et que les fêlures, les hésitations, les paradoxes se font jour. On est donc loin de l’habituel tableau de la période où tout est en blanc et noir. Cela est vrai de l’époque, mais aussi des personnages du monde actuel, à l’image de l’avocat, habitué des codes parisiens contemporains, au-delà du germano-pratisme et du boboisme qui relativisent tout en assénant pourtant des hectolitres de moraline : peu à peu, on le sent évoluer. C’est enfin vrai de la résistance telle qu’elle est évoquée, une résistance lyonnaise qui n’est pas celle bien connue de Jean Moulin, mais de la galerie Folklore, autour de personnages comme René Leynaud, Jean Martin, Marcel Michaux et avec la présence d’un Albert Camus qu’on ne savait pas avoir été en ces lieux.
Le dessin est intéressant, travaillé avec pourtant une volonté de ligne claire. J’ai apprécié la composition des scènes. Le rendu des visages est assez déroutant mais convainc peu à peu, notamment dans le très bon travail de rendu des visages à 50 ans d’écart : reconnaître le visage de la fraiche jeune fille dans celui de la grand-mère ridée (idem pour le personnage masculin) constitue une prouesse de dessin rarement vue et ici très bien rendue.
Bref, je me méfiais un peu et en refermant le livre, je suis convaincu. Belle histoire, assez subtile, qui anime une vraie BD et non pas un pamphlet militant.
La dalle rouge, éditions du Lombard.
Cet article (B2 Pro) Le mécanisme Instex de troc avec l’Iran (fiche) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) Après la mort d’une journaliste Lyra McKee dans les rues de Londonderry jeudi soir, les représentants des principaux partis d’Irlande du Nord, des nationalistes de gauche du Sinn Fein aux unionistes du DUP en passant par les conservateurs et les verts, ont lancé un appel au calme à l’approche des fêtes de Pâques, condamnant le meurtre dans les « termes les plus forts possibles ».
(crédit : famille Lyra McKee)Le « meurtre de Lyra est aussi une attaque contre toute la population , une attaque contre le processus de paix et démocratique » écrivent-ils. « Nous sommes unis dans le rejet de ceux qui sont responsables de ce crime haineux. […] Nous réitérons notre soutien à la PSNI [police d’Irlande du Nord], qui en assurant ses fonctions était aussi visée dans l’attaque de la nuit dernière. »
Selon le chef de la police, Mark Hamilton « un seul homme armé a tiré des coups de feu dans une zone résidentielle. Mme McKee a été blessée. Elle est morte de ses blessures. » Une enquête pour meurtre a été ouverte, le chef de la PSNI « appelant toute personne disposant d’informations à appeler la police ».
ACC Mark Hamilton says a murder inquiry has been launched & appeals to anyone with information to call police. A single gunman fired shots in a residential area and as result Ms McKee was wounded. Tragically she died from her injuries. pic.twitter.com/Y2CSmkPfl2
— PSNI (@PoliceServiceNI) 19 avril 2019
NB : Cet évènement vient remettre en lumière combien les accords du Vendredi Saint sont importants (1). Et qu’il importe de ne pas les fragiliser. Les négociateurs du Brexit, du côté de Londres, devraient en avoir davantage conscience.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) L’accord du Vendredi Saint, ou accord de Belfast, a été signé le 10 avril 1998 par le Premier ministre anglais de l’époque, Tony Blair, le Premier ministre de la République d’Irlande, les nationalistes et les unionistes pour mettre fin à 30 ans de conflit en Irlande du Nord.
Cet article Union sacrée en Irlande du Nord après le meurtre de Lyra McKee est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, européennes et de la Défense, était sur la base aérienne de Florennes jeudi (18 avril)
Entre une arrivée en hélicoptère NH90, une conférence de presse et un vol d’entraînement à bord d’un avion F-16B, l’opération de com’ était bien rodée avec un message : les Belges se préparent sérieusement à l’arrivée du F-35A sur la base, d’ici 2025 (article à suivre).
Le ministre D. Reynders en tenue de vol avec son pilote (© B2 / C. Traverson)Toutes les composantes de l’armée, et pas seulement l’aviation, souffrent d’un « vrai besoin d’équipement », a souligné le ministre, passant en revue quelques défis auxquels doit faire face l’armée belge : le recrutement — le problème n’est pas seulement d’attirer les jeunes, mais de les garder ensuite — ou la « féminisation » des forces — les femmes ne représentent que 7% de l’armée aérienne belge.
(crédit : video armée belge – sélection B2)Un dernier vol avant l’envol
La conférence de presse terminée, le ministre Reynders a clôturé sa visite par un vol d’essai sur un F-16 biplace. Un petit plaisir pour le Liégois qui pourrait s’envoler bientôt vers d’autres horizons : Strasbourg et le Conseil de l’Europe, où sa candidature a des chances sérieuses. Il ne lui reste qu’un(e) adversaire à vaincre, la ministre croate des Affaires étrangères, Marija Pejcinovic Buric. Réponse à la session parlementaire du Conseil de l’Europe de juin (24-28 juin).
(Coline Traverson, st., avec NGV)
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