Le Certificat d'Aptitude Professionnelle (CAP) a été officiellement lancé, lundi 11 juin 2017. C'était au Lycée technique de Ouidah sous la direction du Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Professeur Mahougnon Kakpo.
Ils sont 3956 candidats qui composent depuis lundi dans 17 filières réparties en 4 grandes options au CAP. Cette année, l'effectif a connu une légère hausse de 4,32% par rapport à 2017. Dans l'option Enseignement Familial et Social (EFS), on note une baisse de 45,98% par rapport à l'effectif de 2017. Les Sciences et Techniques des Métiers d'Art (STMA) ont baissé de 5,26%. Quant aux options Hôtellerie-Restauration (HR) et Sciences et Techniques Industrielles (STI), elles connaissent une augmentation respective d'effectifs de 27,22% et de 3,5%.
Présidant au lancement de l'examen, le ministre Kakpo Mahougnon fait remarquer à travers la diversité des filières que « c'est déjà un pas. Mais ce n'est pas encore ce que désire le gouvernement ». Selon lui, il faudra que l'enseignement et la formation technique et professionnelle soient priorisés. Il faut donc aller à la formation professionnelle. Il n'est donc plus question selon l'autorité d'avoir des diplômes qui ne peuvent servir à grand-chose. Kakpo Mahougnon pense que « pour le développement de notre pays, nous avons aussi besoin des gens de métier. Lorsque nous faisons le point, nous constatons que notre système éducatif forme plus de 90% de lettrés. C'est cette tendance que le gouvernement s'apprête à inverser ». C'est d'ailleurs la vision du gouvernement dans le cadre de la diversification des filières de formation.
G. A.
Le lundi 11 juin, les députés ont adopté le projet de loi portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
En étude depuis le vendredi 8 juin dernier, le bout du tunnel est maintenant connu. L'adoption de cette loi portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme vient renforcer le cadre juridique existant contre la criminalité financière. Le projet de loi adopté portant lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme donne un nouvel arsenal à la justice béninoise pour une lutte réussie. Composée de 165 articles répartis en 07 titres, elle est une fusion actualisée de la loi n°2006-14 du 31 octobre 2006 portant lutte contre le blanchiment de capitaux et la loi n°2012-21 du 27 août 2012 portant lutte contre le financement du terrorisme en République du Bénin. S'inspirant des recommandations des Etats de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), et de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao), le Bénin vient ainsi de régulariser son arsenal juridique sur la lutte contre le blanchiment de capital. Cette nouvelle loi renforce les obligations de vigilance à l'égard de la clientèle, quitte à disposer de procédures et de contrôles adéquats visant à mieux connaître les clients et leurs activités.
Plusieurs innovations y sont introduites notamment l'insertion d'un volet portant sur la lutte contre le financement de la prolifération des armes de destruction massive. Il met l'accent sur la répression et l'interruption de la prolifération des armes de destruction massive et de son financement. Aussi, remarque-t-on l'introduction de dispositions relatives à l'évaluation des risques en vue de la mise en œuvre de mesures proportionnées de prévention, l'inclusion de dispositions spécifiques visant à limiter l'utilisation des espèces dans les transactions et les mesures de vigilance spécifique à mettre en œuvre par les institutions financières dans le cadre de leurs relations de correspondant bancaire transfrontalier. Quant aux méthodes et moyens de recherche ainsi que de constatation de l'infraction de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme par l'administration des douanes, la loi offre un cadre bien défini.
Une fois le cadre juridique trouvé, les manquements à toutes ces dispositions liées aux infractions en matière de blanchiment de capitaux sont punis d'une peine d'emprisonnement de trois à quatorze ans. Sans compter une amende égale au triple de la valeur des biens ou des fonds sur lesquels ont porté des opérations de blanchiment de capitaux. La loi prévoit aussi la possibilité d'interdiction de séjour aux mis en cause.
Concernant les opérations de financement du terrorisme, il est prévu une peine d'emprisonnement de dix ans au moins et une amende égale au moins au quintuple de la valeur indexée. Pour les personnes morales poursuivies pour les infractions de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme, des sanctions leur sont aussi appliquées.
Giscard AMOUSSOU
Le préfet du département du Littoral n'entend pas fléchir devant ceux qui enfreignent les lois. Il l'a encore rappelé devant la caméra de la télévision nationale. Son engagement au respect des loi est irréversible. Modeste Toboula reste confiant que chacun jouera sa partition afin qu'il n'y ait pas forcément une répression corsée. Une fois le nouveau code pénal voté par les députés, il ne reste que le chef de l'État pour sa promulgation. Mais là, le préfet rassure que "le code pénal est en instance de promulgation par le Chef de l'Exécutif. " Ainsi l'homme qu'on surnomme président du Littoral avertit que, " dans les jours qui vont suivre la promulgation, l'application de cette loi devra commencer. " Mais Modeste Toboula ne pense pas à une répression sévère puisque selon lui, "la vente de l'essence frelatée est déjà ancrée dans nos comportements". Conscients de la grande masse que ce commerce nourrit depuis des lustres, le préfet du Littoral soutient que "c'est un fait social qu'on ne peut pas aujourd'hui traiter comme une infraction simple dans la mesure où depuis 30 ans, des familles ne se nourrissent que par cette activité". Abondant dans le sens de l'esprit du gouvernement pour le vote de cette loi, le préfet fait remarquer que " l'objectif des gouvernants, n'est pas de prendre des mesures juste pour réprimer les populations". Selon lui, " Nous prenons des mesures pour le bien-être d'abord et le chef de l'État est dans cette logique". A cela, il affirme que " le gouvernement est entrain d'affiner des stratégies, de faire des propositions nouvelles pour accompagner les acteurs du secteur". Une méthode plus rassurant qui donne espoir non seulement aux abonnés de l'essence Kpayo mais aussi aux personnes qui vivent de ce commerce. Pour Modeste Toboula " aujourd'hui si nous cherchons à appliquer aveuglément cette loi, c'est que nous allons créer un problème social sans précédent, et nous ne sommes pas là pour ça". Ainsi dit, le préfet lance un appel au respect des exigences des gouvernants. " Je voudrais en appeler aux uns et autres à la patience, à la quiétude, rien n'est encore grave. Nous allons ensemble trouver les voies et moyens de sortie bien que la loi l'ait interdit". C'est pour cette raison qu'il demande à tous ceux qui sont dans le secteur, de commencer par s'apprêter pour quitter le secteur ou alors y rester de façon professionnelle.
" Bientôt, le ministre des finances et de l'économie et le gouvernement, dans son entièreté, feront part des réflexions en cours qui sont entrain d'être peaufinées pour accompagner les acteurs du secteur", a annoncé le préfet. Bien que les réflexions soient en cours, Modeste Toboula rappelle que " les mesures relatives à l'interdiction de circulation, du transport de ces produits dans la journée demeurent et sont toujours en vigueur." Pour cela, il estime qu'il va falloir que " les acteurs respectent les mesures que nous avons prises concernant la circulation et le transport de ces produits dans le Littoral". Il précise que, " le transport n'est autorisé que de 00h à 5h du matin. Dans la journée, point de bidons sur les motos, point de véhicule qui transporte les produits frelatés". Par rapport à l'exposition en pleine rue des bidons d'essence, Modeste Toboula confie que "ceux qui mettent sur les grands artères de Cotonou les bidons, les bouteilles et autres, les mêmes mesures d'interdiction demeurent valables pour eux''. Pour cela, il pense qu'il n'y aura pas de répit par rapport à ces mesures. Néanmoins, il rassure que "nous allons intelligemment réfléchir pour que la loi votée ne s'applique pas immédiatement dès sa promulgation".
Une nouvelle aventure commence ainsi pour les fans de l'essence frelatée.
G. A.
La place Nonvitcha d'Akodéha a servi de cadre, dimanche 10 juin 2018, pour une sensibilisation à l'endroit des festivaliers sur la nouvelle loi interdisant l'utilisation des sachets plastiques non biodégradables. Cette action est initiée par le directeur départemental du cadre de vie et du développement durable du Mono et du Couffo, Gabin Aclombessi, en collaboration avec André Fanoukpè, coordonnateur pro-environnement de la plate-forme des réseaux d'Ong du Mono.
Pour Gabin Aclombessi, les populations utilisent les emballages plastiques tout en ignorant les impacts négatifs que cela produit sur l'environnement et la santé. Il a évoqué dans un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé, que 7 millions de décès ont été enregistrés en 2014 à cause de l'usage des emballages contrairement au VIH-SIDA qui a fait enregistrer 1,9 millions de décès. C'est donc dans le but de pallier cette situation que l'Etat béninois, à travers son ministère, a introduit un projet de loi à l'Assemblée qui a été votée et promulguée. « Un moratoire de six mois est accordé pour prendre fin le 26 juin prochain. Au-delà de cette date, une période est encore réitérée et prendra fin le 19 août prochain », a-t-il ajouté. Il invite les populations à se conformer à cette nouvelle loi.
M. Aclombessi et André Fanoukpè de l'Ong-PROGIDEC et ses collaborateurs ont offert à la population des échantillons de sachets biodégradables qui, au bout de trois mois au plus, peuvent se décomposer contrairement aux emballages plastiques non biodégradables, qui font au moins 400 ans.
Les populations ont sollicité que cette séance de sensibilisation ait lieu aussi dans les communautés reculées, afin d'arrêter l'utilisation des emballages plastiques non biodégradables surtout dans l'art culinaire.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
A travers un sit-in organisé, ce lundi 11 juin 2018, dans l'enceinte de la mairie de Cotonou, les agents ont manifesté leur mécontentement face à l'inaction du maire par intérim, Isidore Gnonlonfoun, à satisfaire leurs revendications.
Selon les manifestants, Isidore Gnonlonfoun avait promis d'apporter des réponses aux revendications avancées depuis près 5 mois. Mais le silence observé depuis ce temps, est un moratoire accordé à l'autorité municipale qui, visiblement n'en a pas profité.
Pour eux, le maire par intérim a montré ses limites dans la gestion des problèmes qui minent le bon fonctionnement de l'administration locale. Pour cela, ils exigent son départ afin que l'administration communale soit confiée à une autre personne.
En février dernier, rappelle-t-on, le syndicat des agents de la mairie de Cotonou avait réclamé aussi le départ pur et simple sans préavis et sans condition de tous les retraités de l'administration municipale, le rétablissement immédiat de la couverture sanitaire due au personnel et aux retraités ainsi que le paiement immédiat des moins perçus sur salaire et l'arrêt immédiat du cycle infernal des moins perçus par la prise diligente des actes de carrière (avancement, reclassement), sans oublier le constat à bonne date de l'incidence financière sur les fiches de paie.
Au-delà du maire par intérim, c'est la personne du préfet du Littoral, Modeste Toboula, qui est visé par les manifestants.
F. A. A.
Le député Atao Hinnouho sera devant le juge des flagrants délits, ce mardi 12 juin 2018, au tribunal de première instance de Cotonou. Il est reproché au député, le défaut de déclaration douanière sur les médicaments retrouvés en son domicile par la policie en novenbre 2017.
Outre ce dossier, le député Mohamed Atao est également poursuivi pour troubles à l'ordre public, en attendant la levée ou non de son immunité par l'Assemblée Nationale par rapport au dossier News Cesamex. En clair quelque soit le verdict du procès de de ce mardi, Mohamed Atao retournera en prison.
Affaire à suivre.
Paul Tonon
Dans la nuit de dimanche à lundi 11 juin 2018, deux jeunes hommes ont percuté avec leur moto, un camion en stationnement sans panneaux de signalisation sur l'axe N'dali-Nikki. Sur place, les deux motocyclistes ont perdu la vie. Ils seraient tous du village de Gnahoun.
F. A. A.
Un conducteur de moto transportant l'essence de contrebande a été grièvement brûlé dans l'après-midi de ce lundi 11 juin 2018. Le drame a eu lieu au carrefour du marché Ouando à Porto-Novo.
Selon les informations, le motocycliste a été surpris par le feu alors qu'il était en pleine circulation, avec des bidons d'essence frelatée solidement attachés sur le siège arrière de sa moto. Il n'a pas eu le temps de s'arrêter et de descendre de la moto déjà en feu. La victime s'est retrouvée en lutte avec des flammes qui avaient pris ses habits. Avec l'aide des populations, il a pu se débarrasser de ses vêtements. Il a été conduit d'urgence à l'hôpital. Pour le moment, il est difficile de dire s'il va survivre de ses blessures.
Ce drame qui vient justifier encore l'interdiction du trafic de l'essence frelatée par le nouveau code pénal en République du Bénin.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
L'hôpital de zone de Banikoara a été frappé par un incendie dans la nuit de samedi à dimanche 10 Juin 2018. Grâce à la promptitude des sapeurs-pompiers et de quelques agents en poste, les flammes ont été vite maîtrisées. Toutefois, des dégâts matériels ont été enregistrés.
Selon le directeur de l'hôpital, Mohamed Toko, il sonnait environ 00h 45, quand un des agents de l'hôpital a eu l'impression qu'il y a quelque chose qui se brûlait dans l'un des bureaux du chef service administratif et économique. Un court-circuit serait à l'origine de l'incendie, selon le directeur. Pour Mohamed Toko, cet incendie n'impacte pas le fonctionnement de l'hôpital. Il dit avoir pris la décision de mettre tous appareils du laboratoire sous le groupe électrogène. A cet effet, « il nous faut assez de gasoil parce que à chaque fois qu'on met la Sbee, on a un appareil de laboratoire qui chauffe. Là, actuellement, il y a un appareil et il nous faut près de 4 millions FCFA pour réparer. En moins de deux semaines, on a changé près de 200 ampoules », a déploré le directeur de l'hôpital de zone.
F. A. A.
Le maire de la commune d'Allada Michel Acléhinto a lancé la construction de blocs de latrines au profit des apprenants de l'EPP de Gbéto, dans l'arrondissement de Lissegazoun. C'était le vendredi 08 juin dernier en collaboration avec la directrice de l'Ong "Aide et Action", Berthe Tehou.
« L'objectif de la construction de ces latrines est de lutter contre les maladies », a affirmé Berthe Tehou, directrice de l'Organisation non gouvernementale "Aide et Action".
Financée par l'Ong "Aide et Action" et l'Association française "XUAN" à un coût de six millions FCFA, la construction englobe deux blocs de trois cabines de latrines VIP avec des murs de protection séparant filles et garçons et la réalisation de deux postes de lave-mains dans la cour de la récréation de l'école primaire publique de Gbeto.
Michel Acléhinto a félicité les donateurs pour le financement de ces infrastructures de grande importance.
Le lancement du chantier a été marqué par un coup de pioche symbolique du maire et de la directrice de l'Ong.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Les épreuves écrites du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), session de juin 2018, ont été lancées officiellement, ce lundi 11 juin 2018, au centre du lycée technique de Pobè. C'était en présence du directeur départemental de l'enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle du Plateau, Bertin Oluchéssi Djossè et de quelques acteurs.
« Soyez serins. Concentrez-vous, contentez-vous seulement de ce que vous avez appris et travaillez. Il n'y a pas de crainte. C'est sur ce que vous avez appris en classe qu'on vous interroge. Ne soyez pas stressés et tout ira bien », a conseillé le directeur départemental Bertin Djossè, aux différents candidats lors du lancement de cet examen. Ces derniers sont repartis dans 12 salles et composent dans les filières des sciences techniques industrielles et des sciences techniques de l'hôtellerie et restauration.
Au total, 262 candidats dont 99 filles et 163 garçons sont inscrits dans ce centre pour le CAP, session de juin 2018 mais on note 255 candidats présents dont 07 absents. Il y a 08 spécialités à savoir : froid et climatisation, électricité, hôtellerie et restauration, constructeur en bâtiment, menuiserie, mécanique générale, mécanique automobile et opérateur géomètre, a affirmé le chef centre Hilaire Egnonsè.
Le directeur départemental a exhorté les surveillants de salle à prendre des dispositions pour empêcher les candidats de tricher. « Vous n'êtes pas là pour attraper des tricheurs mais pour empêcher de tricher », a-t-il signalé.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Invité dans l'émission ‘'90 mn pour convaincre'' de la radio nationale, ce dimanche 10 juin 2018, Me Robert Dossou a affirmé que les hommes politiques béninois n'ont jamais voulu d'un contrôle de constitutionnalité. Pour lui, il est important de rappeler l'histoire au lendemain de l'indépendance du Bénin. Selon cette histoire, « la première loi instituant la Cour suprême a créé au sein de la Cour suprême, une chambre constitutionnelle devant jouer le rôle que joue aujourd'hui la Cour constitutionnelle à certains égards. Et toutes les lois sur la Cour suprême ont prévu une chambre constitutionnelle mais aucune autorité politique n'a jamais voulu installer ce contrôle de constitutionnalité », a rappelé l'ancien président de la Cour constitutionnelle.
Evoquant la nomination des membres en 1992, il a également rappelé que le président Soglo qui est fondamentalement contre la Cour constitutionnelle, avait laissé traîner leur installation. Etant de son côté, Me Robert Dossou dit avoir exercé une pression sur l'ancien chef de l'Etat en permanence pour qu'il installe cette Cour le 07 juin 1993.
Il n'a pas manqué de prodiguer des conseils aux membres de la 6ème Cour constitutionnelle, dirigée par Joseph Djogbénou.
« Même si dans votre cœur vous voulez rendre service à quelqu'un, si la technique ne permet pas, la loi ne permet pas, ne vous amusez pas à cela parce que ça vous colle à la peau toute votre existence », a-t-il conseillé avant d'ajouter qu'il faut d'abord qu'ils mettent des boules sèches à l'oreille. Qu'ils n'écoutent pas les ragots des uns et des autres. Il les a enfin invités à rester rigoureux dans une indépendance technique déontologique, étique mais surtout qu'ils soient porteurs de valeurs, c'est-à-dire qu'ils sachent que notre Etat est fragile et que, au jour d'aujourd'hui, et pendant encore des décennies, nous avons à construire les institutions publiques de notre République et construire l'économie, le social et le culturel.
Abordant la question de la révision de la constitution, Me Bastien Salami, invité lui aussi dans l'émission a souligné que cette constitution qui date aujourd'hui de 25 ans, a déjà fait son temps. « Elle avait été révisée dans un contexte spécial où c'est pratiquement toute la population béninoise qui était représentée à la Conférence nationale et avait exprimé le besoin d'un changement par rapport au marxisme-léninisme par rapport au parti unique », a-t-il rappelé. Et à cette époque, poursuit l'homme de droit, on sentait qu'il y avait des urgences, c'est-dire le peuple avait soif de liberté, de droit civique, de respect de la personne. Mais chemin faisant, 25 ans après, les enjeux n'ont bougé de lignes, nous n'avons pas progressé sur le plan socioéconomique. Pour Bastien Salami, aujourd'hui, il y a des défis qui impliquent un toilettage de cette constitution vieille de 25 ans qui a fait ses preuves et qui, sur certains points a besoin d'être revisité pour pouvoir aller de l'avant parce que les enjeux ne sont plus les mêmes.
Appréciant le bilan de la dernière mandature de la Cour constitutionnelle, celle présidée par le professeur Holo, Me Salami estime que cette mandature n'a pas comblé les attentes.
Selon lui, on a beaucoup attendu du professeur Holo, au regard de ce qu'a été son parcours. « Il était dans l'équipe qui a rédigé la constitution, il était vice-président à l'époque. Tout ceci mis bout à bout, on peut espérer de lui d'être parfait. Ce qui est loin d'être possible », a souligné l'avocat. Cela s'est manifesté surtout vers la fin de son mandat qui a été, selon Bastien Salami, tumultueuse avec la démission en fracas d'un des conseillers.
F. A. A.
L'Ambassade de la Fédération de Russie a organisé une réception, à Cotonou, dans la salle Madiba de l'Hôtel Golden Tulip, le vendredi 08 juin 2018, à l'occasion de la fête nationale du pays. Plusieurs personnalités dont des membres du gouvernement, des représentants d'institutions et le corps diplomatique ont assisté à la cérémonie au cours de laquelle les représentants des deux pays ont réaffirmé qu'une nouvelle ère s'ouvre sur la coopération entre le Bénin et la Fédération de Russie.
La réception organisée à l'occasion ‘'La Journée de la Russie'' a permis aux représentants du n° 1 de Kremlin et du Gouvernement de Patrice Talon de réaffirmer le renforcement de la coopération bilatérale.
L'Ambassadeur de la Fédération de Russie, S.E.M. Igor EVDOKIMOV, a surtout mis l'accent sur l'excellence des liens d'amitié et de coopération qui existent entre les deux pays depuis le début des années 60. Des relations qui ne cessent de se renforcer et s'élargir dans les domaines de la politique, de l'économie, du commerce, des mines, de l'éducation, de la sécurité et autres.
Cette année, elles ont encore été marquées par la tenue à Cotonou, le 04 juin 2O18, de la 6è session des consultations politiques bénino-russes avec la visite au Bénin de S.E.M. Mikhail BOGDANOV, Vice-Ministre des Affaires étrangères chargé de l'Afrique, Moyen et du Proche-Orient.
La tenue des consultations coïncide avec le 56è anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Bénin et la Russie (04 juin 1962).
Le Chef de la Délégation gouvernementale, Marie-Odile ATTANASSO, a présenté les ‘'vœux sincères de bonheur, de paix et de prospérité'' que le président de la République Patrice Talon adresse au peuple ami de la Fédération de Russie et au président Vladimir Poutine. ‘'Un nouveau souffle a été donné à la coopération entre le Bénin et la Russie'', a déclaré le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, représentant son collègue chargé des Affaires étrangères et de la coopération.
Elle espère que les conclusions issues de cette 6è session donneront une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale, en lui donnant ‘'plus de visibilité et la rendant plus active et plus diversifiée''.
Mme Attanasso a réaffirmé la détermination du chef de l'Etat et son gouvernement ‘'à faire en sorte que la coopération entre les deux pays soit davantage basée sur un partenariat actif dans le cadre de la mise en œuvre des projets du Programme d'actions du gouvernement (PAG).
Une nouvelle ère de coopération
La ministre a rappelé quelques actions qui ont marqué les relations bilatérales au cours des dernières années.
Sur le plan politique, on note la visite du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien AGBENONCI, à Moscou en novembre 2016. Il y a aussi la participation du président de l'Assemblée nationale, Me Adrien HOUNGBEDJI, au Forum des affaires, tenue en 2017, à Saint Pétersbourg, en qualité de membre du Groupe parlementaire d'amitié avec la Russie.
Au plan économique et commercial, la signature à Moscou, du Mémorandum d'entente entre la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin et la Chambre de commerce et d'industrie de la Russie.
Au plan culturel et scientifique, des avancées significatives sont notées par l'augmentation des bourses d'études et des stages de formation dans divers domaines.
Au plan juridique, le gouvernement du Bénin se félicite de l'entrée en vigueur, le 31 mai 2018, de l'Accord de coopération militaire et technique, signé en 2010. L'un des Accords non moins importants est celui signé le 19 janvier 2018 et relatif à la coopération entre le Bénin et la Société Zarubezhgeologia, spécialisée dans le domaine des mines et autres.
Les dernières consultations ont aussi permis d'élargir la coopération à d'autres secteurs prioritaires pour le Bénin tels que la recherche de partenariats pour la réalisation de certains projets du PAG auprès du secteur privé ou des sociétés d'Etat russes, les négociations en vue de la suppression des droits de douane sur certains produits tropicaux béninois, surtout l'ananas, en vue de leur accès au marché russe.
‘'Avec la détermination des deux Parties, il n'est pas exagéré d'affirmer que nos relations se renforcent davantage dans un avenir proche'', souligne la ministre.
Les deux Parties ont convenu de réviser l'Accord de coopération datant de la période soviétique pour les adapter au nouveau contexte de coopération des deux pays et aux ambitions de développement des Présidents Patrice TALON et Vladimir POUTINE.
La ‘'Journée de la Russie'' a été aussi une occasion pour l'Ambassadeur EVDOKIMOV d'inviter les Béninois pour le Mondial 2018, qui démarre le 14 juin prochain. Il promet un bon accueil et une bonne fête de football pour ‘'Russia 2018.
D. M.
Rosine et Francine vivent en couple depuis bientôt deux ans. Très amoureuses et vivant en concubinage, les deux tourteaux ne se soucient plus des qu'en-dira-t-on et de la parentalité et envisagent adopter des « enfants » au moment opportun. Un couple homosexuel à Cotonou alors même qu'aucune disposition légale ne l'autorise.
Tout part des regards profonds, des mains autour des cous, têtes légèrement penchées de côtés, des lèvres qui se collent, des langues qui se mélangent, l'autre main baladeuse le long du corps descendant jusqu'aux fesses, des déclamations de textes sentimentaux et amoureux, le déshabillement en douceur, toutes nues avec des caresses interminables suivies des cris d'amour, l'accélération des mouvements, des ébats amoureux et au finish, l'atteinte de l'orgasme. Tel est le bref aperçu du scénario qu'offrent les filles ayant opté pour une vie amoureuse avec leurs sœurs décrite par Romaine, une jeune fille d'une trentaine d'années rencontrée dans une des résidences de l'Université d'Abomey-Calavi.
Tout comme Romaine, elles sont nombreuses à opter pour cette vie sentimentale, l'homosexualité. Elles, on les appelle des lesbiennes. Plus de doute aujourd'hui, le phénomène a court désormais au Bénin et surtout à Cotonou et elles ne s'en cachent plus.
Annette est une étudiante béninoise en troisième année de comptabilité et de gestion dans une université privée de Cotonou. Dans son uniforme d'école, elle revenait des cantines ce vendredi soir avec son sac en bandoulière, un calepin en main dans une démarche nonchalante. Des pas qui prouvent tout le stress dû aux différents enseignements universitaires reçus tout le long de la semaine.
Consciente de son statut d'homosexuelle, Annette ne cache pas qu'elle sort avec Edwige, aussi étudiante dans la même université mais en deuxième année de communication. « Nous nous entendons bien et nous vivons notre passions sans gêne. Nous sommes bien épanouies dans notre relation sentimentale », affirme fièrement Annette. L'expression de son visage, le sourire observé au bout de ses lèvres, le regard déterminé de la jeune fille ne laissent aucun doute sur son choix et son statut. « Je m'en moque, je le suis et je l'assume », rétorque Annette à la question de savoir l'opinion qu'ont les autres sur son choix.
Quelques minutes plus tard, on aperçoit, à une vingtaine de mètres, une jeune fille, teint clair, cheveux tressés, chemise dossiers dans la main gauche, son portable dans l'autre main, aussi en uniforme s'avançant vers Annette.
Des centaines d'étudiants qui se trouvent dans la cour de l'établissement, les regards d'Annette ne sont fixés que sur cette fille qui s'empresse à la rejoindre. A son arrivée et lançant un léger bonsoir, les deux filles se rapprochent et s'embrassent à la bouche. La courte scène confirme qu'il s'agit bien de la jeune Edwige, la petite amie d'Annette. « Presque toute l'école le sait déjà. Plus besoin de se cacher », déclarent-elles.
Des étudiantes lesbiennes dans une cabine des résidences à l'UAC
En dehors de cette université, il n'est pas rare de découvrir d'autres lieux de rencontre des amoureuses de même sexe. Il sonnait 22h10 ce samedi, à quelques encablures du stade de l'amitié Mathieu Kérékou à Kouhounou (Cotonou). Les voies sont presque désertes et les quelques rares passants ne sont concentrés que sur leur chemin. Dans cette ambiance de calme et de fraîcheur, un véhicule de marque Toyota s'immobilisa à la devanture du complexe hôtelier à peine éclairé par des lampes bleues. Deux femmes, habillées de manière sexy, entrent dans l'hôtel, les bras dessous bras dessous. Une fois à l'intérieur, elles prennent place au fond du restaurant et quelques minutes après, ellesfont leur commande pour la soirée. La façon de se comporter, les gestes d'attouchement et les caresses qui s'observent de loin ne laissent aucun doute sur la nature des relations entre ces deux tourtereaux. Il s'agit en fait de Rosine (48 ans) et de Francine (45 ans). Rosine est caissière dans une structure bancaire à Cotonou et Francine, Camerounaise de nationalité, est une ancienne religieuse expulsée du couvent pour manque de contrôle d'envies libidinales. Les deux sont ensemble, selon leurs témoignages, depuis un (01) an. Ce21 mars 2017, c'est leur premier anniversaire de fiançailles qu'elles ont préféré célébrer, comme tout bon couple, dans ce lieu afin de « se témoigner, pour une nouvelle fois, leurs amours et confirmer leurs sentiments dans la prise d'un nouvel engagement ».
Nadia, une lesbienne épanouie sexuellement
Des scènes et des témoignages du genre, on en rencontre souvent dans les villes de Cotonou et d'Abomey-Calavi. Ce qui était jadis, un sacrilège, se fait aujourd'hui à visage découvert et avec une certaine fierté.
L'environnement détermine le choix du partenaire
« Les raisons qui pourraient conduire à l'homosexualité de façon générale, sont les crises mal résolues au niveau des stades de développement de l'enfant », diagnostique le psychologue Nicanor,qui trouve que les périodes scolaires et d'adolescence sont souvent marquées par des crises œdipiennes.
« J'ai été vraiment curieuse et j'ai découvert, une fois approchée, que c'était ce qu'il me fallait pendant tout ce temps », confie Romaine, étudiante à l'Université d'Abomey-Calavi. Pour cette adolescente de 23 ans, l'envie d'une compagnie féminine est survenue après quelques jeux beaucoup plus intimes avec les camarades depuis le cours secondaire. « On était toujours ensemble, on faisait tout ensemble. On se racontait tout et on se touchait même », raconte-t-elle en désignant une de ses camarades d'antan avec qui elle s'entendait bien. Selon ses dires, des caresses ont été même plus intimes et elles en jouissaient toutes. De ce témoignage, il est évident d'établir, selon Nicanor Isaïe, psychologue clinicien que la période scolaire est souvent marquée par le phénomène de l'homosexualité infantile. Ce qui, à l'entame, n'a rien de sexuel, mais qui est caractérisée par le plaisir que les enfants de même sexe ont à traîner ensemble. Bande de garçon contre celle des filles. En somme, précise le psychologue, c'est la période de la poterie, de la camaraderie faite avec les autres enfants de sexe analogue.
Etant donné que cette période couvre l'âge scolaire, la tendance de l'homosexualité pourrait généralement commencer à s'installer chez l'individu au cours de cette période très sensible.
Comme Romaine, Nadia a débuté sa relation sexuelle avec une camarade de sa classe. Nadia, 19 ans, est élève dans un complexe scolaire privé d'Akpakpa, dans la ville de Cotonou. En classe de1ère, elle est fiancée depuis un an environ à sa camarade dont elle a souhaité garder en anonymat. « Au début, nous avions peur de passer véritablement à l'acte. On ne savait pas réellement ce qu'on devrait faire de nos sentiments, de ce que nous éprouvons l'une pour l'autre. Ce n'est qu'après des mois, lors d'une sortie à deux, qu'on a osé se caresser si amoureusement », raconte Nadia tout en révélant que sa partenaire est aussi hétérosexuelle puisqu'ayant son copain.
Romaine, une ex religieuse désormais lesbienne
« Oui, nous recevons souvent lors des consultations des filles homosexuelles mais ayant régulièrement des rapports sexuels avec les hommes », confirme Atanrès Adjibi, coach en psychologie sexuelle.
Ce double choix pour certaines lesbiennes résulte, selon le psychothérapeute Romaric Agbofoun, « de la société dans laquelle elles évoluent, étant donné que ce phénomène n'est pas encore totalement accepté dans les pays occidentaux encore moins au Bénin qui est un pays attaché à ses valeurs culturelles et traditionnelles ».
A l'unanimité des spécialistes de la question et aussi des actrices elles-mêmes, les probables causes de ce choix sont nombreuses et multiformes. Dans la plupart des cas, les femmes optent pour cette orientation sexuelle, compte tenu de leurs propres orientations dans la découverte de leur propre sexualité et des facteurs gratifiant ou inhibant qui ont malheureusement marqués leur processus de maturation physique et psychologique depuis l'âge scolaire à l'âge adulte en passant par la période de leur adolescence. « Tout est lié à l'expériences de ces femmes », conclut Nicanor Aimé Isaïe.
« Le plus souvent, les personnes que nous recevons ont été marquées par une expérience douloureuse ou décevante et de rare fois traumatisante de leur hétérosexualité », confie Antarès Adjibi, psychologue sexuelle.
Cette expérience douloureuse, décevante ou traumatisante fait remonter à l'esprit de ces femmes des souvenirs de bien-être et d'attirance sexuelle ou affective pour d'autres personnes de même sexe.
Samuel, psycho sexologue, explique que l'environnement détermine le choix sexuel. On remarque aisément que la plupart de ces femmes lesbiennes ont grandi dans des endroits qui ont favorisé, encouragé ou entretenu leur penchant pour le "lesbianisme".
C'est le cas de Francine, partenaire sexuelle de Rosine.Cette femme camerounaise raconte qu'elle avait eu les premiers signes lors de son séjour au couvent des sœurs religieuses dans son pays natal. « J'avais toujours eu de folles envies sexuelles », avoue-t-elle. Et puisque le couvent n'est composé que de femmes, elle se donne satisfaction en faisant des auto-attouchements et en se caressant avec la présence imaginaire d'une autre sœur qu'elle affectionne si tant dans la cour. Selon ses dires, elle n'arrivait même pas, à des moments donnés, de contrôler ses désirs et se laisse à des cris d'amour. Pour éviter de s'exposer et de se faire ridiculiser par les autres religieuses, elle confie qu'elle s'isolait en restant le plus loin possible. « Je n'avais jamais su qu'une sœur me guettait et me suivait de près. Un jour, j'étais en plein « ébat sexuel » moi seule quand elle apparaît devant moi. Etant donné que j'étais déjà dans « ma folie », je n'avais même pas vite remarqué sa présence. Mais elle se déshabilla et entama l'œuvre avec moi », se souvient Francine qui confie que ce fut le début d'une aventure amoureuse entre deux sœurs dans un couvent religieux.
Mais malheureusement pour ces deux femmes, leur relation n'a été que de courte durée puisque toutes deux ont été expulsées du couvent pour manque de contrôle d'envies libidinales. Frustrée et très choquée par cette nouvelle, elle quitte le Cameroun et trouve refuge au Bénin où elle a rencontré Rosine avec qui elle vit son homosexualité aujourd'hui.
Les facteurs déterminants dans ce choix sexuel
Selon une théorie développée par le psychanalyste Freud, l'enfant, avant l'âge adulte, évolue selon les stades qui partent du stade oral en stade œdipien en passant par ceuxanal et phallique. A ce dernier stade, l'enfant fait la reconnaissance des sexes et l'orientation part déjà de là. « Si l'enfant, après avoir découvert les deux sexes de ses parents, se dirige plus vers le sexe analogue ou a un penchant pour ce dernier, c'est déjà le flair de l'homosexualité qui s'installe à petit coup », ajoute le psychothérapeute Romaric Agbofoun.
De son côté, le sexologue Samuel y voit un choix caractérisé par les premiers rapports sexuels de l'individu, surtout la femme. Pour lui, les crises qui surviennent à cette période et surtout les douleurs qui en résultent sont des facteurs très déterminants pour la femme dans le choix de sa préférence sexuelle.
Aussi, évoquent-ils les crises conjugales mal résolues entre les parents. Et c'est cet aspect qui a le plus marqué Nadia qui, se basant sur les disputes incessantes de ses parents et au cours desquelles elle trouve son père extrêmement méchant et violent, a opté pour n'avoir à faire sexuellement qu'avec les femmes « pour plus de douceur, de tendresse et de plaisirs ».
Il convient également d'évoquer l'évolution des nouvelles technologies de l'information et de la communication qui sont en majorité les facteurs déterminants dans ce choix sexuel. « Il y des sites de rencontres entre les lesbiennes, des groupes whatsapp et facebook, des fora de discussions et d'échange d'expérience », témoignent de nombreuses lesbiennes.
Etant donné que le phénomène est inné en certaine, le lesbianisme ne leur apparaît plus comme une question de choix mais une imposition sexuelle ou un passage obligatoire dans la découverte de leur propre sexualité. Par contre, selon le psychologue clinicien Nicanor Isaïe, certaines femmes développement la bisexualité pour exprimer qu'elles sont à la fois hétérosexuelles et lesbiennes. Mais en réalité, ces adolescentes traversent une phase de transition. Cependant, vu que la sexualité est avant tout un comportement, selon la personnalité en devenir chez l'adolescente, cette ambivalence sexuelle peut devenir permanente ou non à l'âge adulte.« Tout part de la psychologie et il y a une prédisposition à cet état de chose », signale Romaric, le psychothérapeute.
En somme, ce choix sexuel de ces femmes influence sur leur comportement dans la société. « Il nous arrive de piquer souvent de colère parce qu'à chaque regroupement des autres, notre sujet est le principal angle de discussion et ils se moquent de nous et de notre orientation sexuelle », déplore Romaine, lesbienne et étudiante à l'Université d'Abomey-Calavi.
Le regard parfois étrange que portent les autres sur ces lesbiennes témoigne du fait que la société béninoise, toujours ancrée dans la culture et la civilisation de ses aïeux, n'est pas encore prête à les accepter.
Annette et Edwige assument certes leur homosexualité, mais l'acceptation n'est pas encore un acquis, non seulement dans leur environnement d'études, mais encore moins dans leur famille respective. Les différentes pressions que subissent ces femmes dans leurs familles contraignent certaines à se demander s'il ne vaudrait pas mieux de repenser autrement leur vie sexuelle. Mais hélas, c'est un phénomène parfois inné ou ce sont des sentiments qui sont déjà si forts qu'il leur est presque impossible d'abandonner.
« C'est aujourd'hui possible qu'en fonction des motivations qui poussent au changement et de la médiation faite avec les raisons qui avaient orientées vers le lesbianisme, des femmes pourraient éventuellement changer d'orientation sexuelle avec le temps », fait remarquer Nicanor Isaïe. « Avec souvent notre aide, le pronostic pour le changement est davantage favorable », renchérit le sexologue Samuel. Pour nombre de lesbiennes interrogées sur la question d'un possible revirement sexuel, « ce n'est pas évident à leur étape actuelle » mais elles reconnaissent qu'un changement pourrait subvenir avec le temps.
Plaidoyer pour la reconnaissance des homosexuels
« Une bonne éducation part toujours de celle donnée par les parents à leur progéniture dès leur bas âge à la maison », expliqueAbdon Ahissou, sociologue et instituteur au cours primaire. Pour cet acteur du système éducatif, l'éducation d'un enfant doit être suivie de près par les parents qui sont les premiers exemples que copient les enfants dans leur évolution dans la société.
Le psychologue Nicanor trouve dans ce choix sexuel que la responsabilité, pour la plupart des cas, incombe aux parents qui, à un moment donné, n'arrivent plus à « être attentifs à la croissance et au développement psychologique et affectif de leurs enfants ».
Antarès Adjibi, coach en psychologie sexuelle, recommande que « les parents soient des confidents, des guides et des modèles à leurs enfants en évitant les situations qui entretiennent l'homosexualité primaire après l'âge scolaire ».
Les parents doivent être constamment présents et attentifs à la maturité psychoaffective et psychosexuelle des enfants. Si malgré ce rôle bien joué dans le sens "hétérosexuel" de l'éducation, les enfants choisissent la voie de l'homosexualité, les accepter tels qu'ils sont avec leur choix de vie serait la meilleure option pour leur épanouissement.
« Si seulement les mentalités des Béninois pouvaient changer à notre égard, on sera encore plus épanouies », souhaite vivement Rosine. Puisqu'elles ont du mal à s'afficher dans la société et compte tenu du fait qu'elles soient stigmatisées en constance, ces femmes souhaitent, de tous leurs vœux, une reconnaissance légale. « Des pays ont déjà voté des lois pour la reconnaissance des homosexuels. Les habitants de ces pays sont quand même aussi des créatures de Dieu et biologiquement, nous possédons les mêmes organes et donc, les mêmes envies sexuelles. Pourquoi le Bénin ne peut-il pas leur emboîter les pas ? », s'interrogent-elles tout en promettant faire le plaidoyer auprès des parlementaires pour l'introduction d'une loi à l'Assemblée nationale.
Josaphat DAH-BOLINON
L'organisation internationale koweïtienne Direct-Aid a mis en service, ce samedi 9 juin 2018, un château d'eau à Kpatohoué, dans la commune de Djakotomey.
Une fois encore, elle est présente à côté des populations. Cette fois-ci, c'est la commune de Djakotomey qui a accueilli les mains ouvertes de l'ONG Direct Aid. Une adduction d'eau potable pour les couches défavorisées de la population vient d'être mise en service. L'infrastructure inaugurée est un ouvrage d'assainissement en béton armé érigé sur quatre poteaux. En haut, il y a deux dalles sur lesquelles sont posés deux tanks d'une capacité de 8000 litres. Avec l'infrastructure, environ 1000 foyers peuvent être approvisionnés par jour. Cette action de l'organisation koweïtienne Direct Aid vient donner un souffle aux populations du village de Kpatohoué. Le représentant résident adjoint de Direct-Aid Bénin, Radouane Boukhanfra rassure de cette action qui n'est pas la dernière. ''Nous sommes ici pour célébrer la vie à travers l'eau. C'est un geste de cœur, un geste de solidarité et de partage'', a-t-il déclaré.
Il invite les populations à en prendre soins. C'est ce qui selon lui témoignera " des raisons de réaliser des infrastructures d'une très grande valeur au profit des populations vulnérables à faibles revenus dans tout le Bénin.
Les autorités de la localité n'ont pas manqué de dire leur joie pour cette action qui marque un point fort dans la vie des populations de Kpatohoué. Étienne Tognigban, maire de la commune de Djakotomey a salué les efforts de Direct-Aid Bénin, qui s'inscrivent dans le même régistre que le Plan de développement communal (PDC), 3ème génération de Djakotomey. ''Je reste persuadé qu'il va, non seulement améliorer les conditions de vie et la santé des populations, mais aussi augmenter la productivité agricole de la localité'', a-t-il souligné.
Giscard AMOUSSOU
La Société béninoise d'énergie électrique (Sbee) veut lancer une grande opération de recouvrement de ses créances auprès de la clientèle. La nouvelle a été annoncée lors d'une conférence de presse, vendredi 8 juin 2018, dans les locaux de la société, à Cotonou.
Le Directeur Général de la Sbee et ses collaborateurs ont profité de l'occasion pour rappeler les obligations contractuelles des clients de l'entreprise.
Rappelant les nombreuses actions menées par la société dont il a la charge, Laurent Tossou salue la volonté du gouvernement, à travers la location de groupe électrogène de 120 MW, la mise en place d'une ligne de crédit pour l'approvisionnement en combustible des centrales, la construction de la centrale de 120 MW, qui est en cours d'installation à Maria-Gléta, et le projet d'éclairage public qui est en plein développement. Pour le directeur général, "le délestage est complètement conjugué au passé". En dehors de ces efforts louables du gouvernement pour sortir le Bénin de l'obscurité, le DG Sbee souligne l'appui financier de l'État pour la modernisation de son réseau, la révision des centrales thermiques, la reconstruction d'un barrage, etc. Il invite la clientèle à se mettre à jour vis à vis de la société.
Le Directeur Commercial et de la Clientèle, M. Raymond Okpeicha, rappelle que " tout client est desservi par un branchement ayant pour objet de fournir l'énergie électrique à travers un contrat d'abonnement''. Selon lui, "Le prix des fournitures du courant est exigible dans les 5 jours qui suivent la présentation de la facture aux clients. (...). En cas de non-paiement dans le délai imparti, la Sbee pourra suspendre la fourniture de l'énergie dans les 10 jours qui suivent la date limite de délai'', précise-t-il.
Le Directeur Juridique et de la Prévention des Risques, M. Benjamin Koudoli a déclaré que la Sbee s'est montrée très large avec sa clientèle qui en retour ne respecte pas les engagements que la lie avec la société. "Nous avons pris l'habitude de donner des moratoires, mais il est constaté qu'il y a des clients qui ne se soucient pas de payer leurs dettes. Je veux seulement rappeler qu'il existe d'autres moyens de droit pour recouvrir les créances", fait-il comprendre.
Les efforts que fournit la société pour maintenir le cap induit des ressources importantes. Dès la semaine prochaine, indique Laurent Tossou, il sera "lancé une vaste opération de recouvrement en mettant en œuvre, aussi bien les procédures commerciales que pénales pour que nous puissions ensemble, relever le défi qui nous a été confié''. Selon lui, les créances de la société auprès de sa clientèle s'élèvent à plus de 20% du chiffre d'affaires de l'année écoulée. Une situation qui influence les obligations de la Sbee vis à vis de ses fournisseurs. Ainsi, le recouvrement des créances va permettre à la Sbee non seulement d'améliorer ses services au profit de la clientèle, mais aussi de payer ses fournisseurs.
G. A.
Depuis l'annonce de la nouvelle proposition de loi portant code électoral en République du Bénin, beaucoup d'acteurs politiques et de la société civile ont élevé leur voix pour dénoncer les insuffisances que contient ce nouveau texte. Du côté du Mojec, des propositions concrètes ont été faites au gouvernement à travers la voix de son président Aziz Adjakpè.
« Il faut inviter les uns et les autres au calme et à la sérénité mais surtout à un dialogue franc et sincère ». C'est par ces mots que Aziz Adjakpè, président du mouvement des jeunes pour l'égalité des chances s'est prononcé sur les insuffisances relevées par les uns et les autres dans la nouvelle proposition de loi du nouveau code électoral. A l'en croire, le dialogue est le moyen dont nous disposons pour nous entendre sur l'essentiel. « Nous devons consolider notre jeune démocratie et renforcer la cohésion nationale », a-t-il dit lors d'une rencontre avec les jeunes à Paris. Lors des échanges au cours de cette rencontre, il a été constaté que la nouvelle proposition de loi portant code électoral comporte des insuffisances qui méritent d'être corrigées. Et pour preuve, l'article 249 est aujourd'hui la pomme de discorde au sein de la classe politique béninoise. Et pour trouver le consensus qui a valeur constitutionnelle, Aziz Adjakpè renvoie dos à dos les deux parties et propose que l'ancien article soit maintenu dans le nouveau code électoral. Aussi, la gestion de la liste électorale dans une certaine opacité n'est pas du goût du président du Mojec. Pour lui, le Cos-Lépi est un organe purement politique et enclines à beaucoup d'intrigues politiques. « Ce qui fait que lorsque ça ne va pas à ce niveau, la Cena est bloquée », a-t-il ajouté. C'est pourquoi, il invite les acteurs politiques siégeant au niveau du Cos-Lépi à faire preuve de responsabilités et de sacrifices afin que la mise à jour de la liste se fasse dans les délais requis. « Mais pour sortir de cette situation, il faut permettre à la Cena de contrôler et de superviser l'actualisation de la liste électorale. C'est la meilleure option que nous devrons faire », a-t-il lâché. Cette mesure permettra d'alléger les processus électoraux et de supprimer le Cos-Lépi qui est une vache à lait des acteurs politiques. Enfin, pour permettre à la diaspora qui joue un rôle prépondérant dans le développement du Bénin de participer désormais à la vie du parlement béninois, Aziz Adjakpè, président du Mojec propose la création par le nouveau code de 04 autres circonscriptions électorales avec 16 sièges de députés au profit des Béninois vivant à l'extérieur avec une clé de répartition ainsi qui suit : (Afrique et Moyen-Orient : 06, Europe : 06, Amériques : 03, Asie et Océanie : 01). C'est pourquoi il émet le vœu de voir ces propositions recevoir l'assentiment du grand nombre afin de changer qualitativement le mode opératoire du processus électoral au Bénin. Tout en soutenant de façon indéfectible les actions du chef de l'Etat, Patrice Talon, le président du Mojec en appelle au sens de responsabilité de tous les acteurs politiques.
Nelson A. (Coll)
Après la fermeture de ses locaux, suite au retrait de sa licence d'exploitation, le réseau de téléphonie mobile Glo-Bénin met ses biens en liquidation. "Il sera procédé le mercredi 13 juin 2018 à 10h au siège de Glo Mobile SA, à Aïdjèdo, à la vente aux enchères publiques des biens suivants : des véhicules Toyota Corolla, des véhicules Toyota Hilux, des groupes électrogènes''. C'est le message que porte la banderole affichée depuis quelques jours à l'entrée de la direction générale de la société à Cotonou.
Depuis quelques mois, le gouvernement a retiré la licence d'exploitation qui le lie avec le réseau de téléphonie mobile nigérian Glomobile. Du coup, ses abonnés ont été affectés à un autre réseau GSM.
Glo-Bénin a dû fermer ses portes, après l'échec des négociations avec le gouvernement pour le paiement de ses redevances.
Selon les informations, la vente aux enchères va se poursuivre jusqu'à la liquidation totale des biens de l'entreprise.
G. A.
Tchonvi est un village de l'arrondissement d'Ekpe dans la commune de Seme-Podji. Il est séparé de Sèkandji, un village de l'arrondissement d'Agblangandan de la même commune, par un lac. Pour faciliter la circulation entre les deux villages, un pont en bois a été érigé sur ledit lac sous l'ancien maire, Mathias Gbedan, en 2013. Il permet d'éviter de contourner le village d'Ekpe, Pk 10 avant de venir Sèkandji à la grande satisfaction des populations.
Mais, aujourd'hui, cette infrastructure est dans un état de dégradation avancée, exposant les usagers au pire. " des gens sont déjà tombés dans l'eau plusieurs fois ici...", se désolent les personnes rencontrées sur le pont. De leur côté, les autorités refusent de se prononcer sur la question.
Virginie Houessou