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24 Heures au Bénin

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L'AIC présente les résultats de la campagne cotonnière 2017-2018

Tue, 06/26/2018 - 19:08

Les responsables de l'Association Interprofessionnelle du Coton (AIC) ont fait le bilan de la commercialisation du coton au titre de l'année 2017-2018, ce lundi 25 juin 2018. La séance de travail s'est déroulée à l'Hôtel Azalai de Cotonou en présence du ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui et des partenaires techniques et financiers.
Selon la présentation faite par les responsables de l'AIC, il en ressort que 597 985 tonnes de coton graine ont été enregistré au cours de la campagne 2017-2018. Ce résultat montre une nette évolution par rapport aux éditions précédentes en matière de récolte et de superficie de terre emblavée. Au cours de ladite présentation, les impacts de ces performances sur l'économie nationale ont été aussi relevés.
Le président de l'AIC Mathieu Adjovi n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction. « Nous avons atteint les résultats dont on parle désormais. Cela paraît un miracle, mais c'est avec le même Bénin, avec les mêmes hommes. Nous n'avons pas augmenté la superficie du Bénin. Nous n'avons pas changé la tête des Béninois. C'est avec les mêmes têtes que nous avons appris à travailler, mais autrement. Je voudrais ici remercier notre chef de l'Etat. Il a vu que lorsque l'on change les conditions de vie du peuple, on change la façon de penser du peuple, et on change la manière d'être du peuple », a-t-il déclaré. Selon les responsables de l'AIC, les dispositions sont en train d'être prises pour le compte de la campagne 2018-2019, en vue d'obtenir une production plus importante que la campagne écoulée.
Les Partenaires techniques et financiers satisfaits aussi du résultat ont fait part de certaines préoccupations à l'endroit de l'Association.
Le ministre en charge de l'agriculture, Gaston Dossouhoui a salué les efforts consentis par l'AIC pour avoir obtenu une telle performance. « On est arrivé à ce modeste résultat qui montre très bien la capacité organisationnelle des acteurs. En deux campagnes successives, nous sommes passés d'un rendement de 877 kg à l'hectare à 1,07 tonnes à l'hectare pour la première année, et 1,170 tonnes pour la 2è année », a-t-il affirmé. « Notre souhait est que, premièrement la production cotonnière nourrisse son homme, préserve les conditions édaphiques, permette de produire durablement, et que les conditions de vie, l'attractivité en milieu rural soient améliorées », a-t-il ajouté. Gaston Dossouhoui a confié qu'une usine sera bientôt installée pour renforcer celles qui existaient afin de battre le record de cette année.
Le directeur général de la SODECO, Réné Togbé, a remercié le ministre pour toutes les dispositions prises pour la réussite de cette campagne. Il promet faire davantage pour celle en cours.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Le partenariat entre l'ANCB et les Elus français d'origine béninoise concrétisé

Tue, 06/26/2018 - 17:54

L'Association nationale des communes du Bénin (Ancb) et les Elus français d'origine béninoise (Efob) ont procédé à la signature, ce mardi 26 juin 2018, à Cotonou, d'un accord de partenariat. Placé sous le haut parrainage du chef de l'Etat, Patrice Talon, la cérémonie de signature de ce partenariat, a eu pour cadre l'annexe de la présidence de la République.
Ouvrant la cérémonie, le président de la République, Patrice Talon, a félicité les Elus français d'origine béninoise pour ce partenariat. « Ce fut avec enthousiasme que j'ai accepté de parrainer cet évènement et aujourd'hui, je suis heureux d'être le témoin de l'acte qui consacre le changement de la donne au Bénin », a affirmé le chef de l'Etat. « Nous ne sommes pas généralement fier de nos origines. Rares sont les Béninois qui affichent leur origine hors du pays », a regretté le Patrice Talon. L'évènement d'aujourd'hui révèle en fait, selon lui, que nous sommes capables de démontrer au-delà du continent que nous sommes des Béninois digne de valeur et que nous sommes capables d'afficher nos origines.
Le président de l'Ancb, a, au nom de ses collègues maires, témoigné toute sa gratitude au président de la République. « Avec le président Patrice Talon, c'est la renaissance de la décentralisation », a affirmé Luc Atrokpo, en évoquant quelques actions phares du chef de l'Etat pour l'enracinement de la décentralisation au Bénin. Il a cité entre autres, la fixation des chefs-lieux de département, la nomination de 12 préfets, la mise en place du Fadec-Assainissement Fadec-Energie et la prise de plusieurs autres mesures pour accompagner efficacement le développement local.
‘'Ensemble, nous définirons les projets pertinents à mener par les deux parties pour le rayonnement de la décentralisation et pour accompagner le Président de la République et son gouvernement dans leurs œuvres de développement de notre pays. À cet effet, nous comptons beaucoup sur le lobbying que fera l'association des Élus Français d'Origine Béninoise et la sollicitude avec laquelle, le Chef de l'État s'occupe des questions de décentralisation'', a souligné le président de l'Ancb.
Le président des Elus français d'origine béninoise, Hubert Zoutu, a remercié en son nom et au nom de l'association, ses compatriotes béninois pour avoir permis la signature de ce partenariat à Cotonou.
F. A. A.

Categories: Afrique

Des officiers détenteurs de faux diplômes épinglés

Tue, 06/26/2018 - 17:36

Plusieurs officiers de l'Armée béninoise détenteurs de faux diplômes et autres actes falsifiés viennent d'être épinglés. Dans une note de service en date du 25 juin 2018, le chef d'Etat-major général des forces armées béninoises a décidé d'invalider leur Cour de formation initiale.
Ils sont 16 officiers à être décelés comme ayant des dossiers incomplets et non conformes. Les motifs d'invalidation de leur formation sont entre autres : faux diplômes de Bac, acte de naissance falsifié, formation incomplète, diplôme non conforme et défaut de diplôme dans le dossier de candidature. La haute hiérarchie militaire a décidé de mettre fin à leur formation par la note de service N°18 en date du 25 juin 2018, signée du Général de Brigade Laurent Amoussou. Cette décision concerne les élèves officiers illégalement admis dans les écoles militaires et sortis au titre des années 2016 et 2017. Leurs autorisations de port de premier grade d'officier fictif sont rapportées avec l'annulation de tous les avantages y afférents, précise la note. Le directeur général de la Police Républicaine et les chefs d'Etat-major d'armées et les Forces sont instruits pour prendre des sanctions disciplinaires nécessaires. Aussi, des poursuites judiciaires seront-elles engagées à l'encontre des fautifs, conformément aux textes en vigueur.
G. A.

Categories: Afrique

Abdou-Raziz Abalonorou, nouveau commissaire de Djougou

Tue, 06/26/2018 - 15:51

Le commissaire central de Djougou, Amidou Fousséni, a passé service au capitaine de police Abdou-Raziz Abalonorou, ce lundi 25 juin 2018. Déroulée dans l'enceinte du commissariat de la ville, la cérémonie a connu la présence des autorités communales et départementales.
Abdoul-Raziz Abalonorou, nouveau commissaire central de la ville de Djougou, a remercié sa hiérarchie pour la confiance placée en lui. Pour bien réussir sa mission, il a sollicité l'accompagnement de toutes les forces afin de réaliser de nombreuses prouesses. « C'est au pied du mur qu'on reconnaît le vrai maçon », a-t-il affirmé.
Le commissaire central sortant, Amidou Fousséni a été promu directeur départemental adjoint de la police républicaine (DDAPR) dans le Borgou. Il a fait environ 11 mois à la tête du commissariat central de Djougou. « C'est une promotion qui me sort de Djougou pour Parakou. Je pars d'ici avec fierté pour mission accomplie, même s'il reste à faire », a-t-il déclaré. Ce dernier a rassuré les populations de la compétence de son successeur à accomplir convenablement sa mission.
Le maire de la commune de Djougou, Abraham Akpalla a remercié Amidou Fousséni pour tout le travail abattu. Il a souhaité la bienvenue à Abdou-Raziz Abalonorou désormais à la tête du commissariat et l'a exhorté à suivre les pas de son prédécesseur. « Vous avez la chance de remplacer un commissaire qui a bien travaillé, il suffit d'apporter votre touche », a-t-il confié.
Arouna Sabi Yo Abischaï, directeur départemental adjoint de la police républicaine de la Donga, a félicité le DDAPR du Borgou pour toutes les prouesses réalisées lors de sa mission. Il a invité les éléments de la police républicaine, les populations et les autorités politico-administratives à accompagner le commissaire entrant dans l'exercice de sa mission.
L'Abbé Evariste, aumônier militaire du diocèse de Djougou a invoqué Dieu pour la protection du sortant et a prié pour le nouvel entrant afin qu'il puisse vaincre les forces du mal. Cette cérémonie a été marquée par la signature du procès-verbal de passation.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Mémoire du chaudron 99

Tue, 06/26/2018 - 11:25

Si le département de l'Atlantique a, de tous les temps, suscité l'appétit de tous les candidats aux élections présidentielles, c'est parce qu'il est le plus peuplé du pays. Sa proximité avec Cotonou, la capitale économique et administrative du Bénin, en fait une zone dortoir privilégiée et une concentration de fermes.

Majoritairement dominé par les groupes socio-ethniques fons, aizo, toffins et toris, ce département a son histoire intimement liée à celle de l'ancien royaume du _"Danxomè"_ dont il est devenu partie intégrante depuis que le roi Agadja a soumis le royaume de _"Savi"_ et s'était ouvert les portes océanes par Ouidah. Nous avons déjà parlé, dans un épisode précédent, de l'importance des localités d'Allada et de Houègbo dans la migration des _"agassouvis",_ partis de Tado, en pays adja, et qui fondèrent les royaumes du _"Danxomè"_ et de _"Hogbonou"_.

Les modèles de gestion administrative du territoire mis en place par le palais royal d'Abomey durant plusieurs siècles, expliquent la distribution spatiale dans l'Atlantique de certaines grandes familles princières d'Abomey, dans des régions comme Ouidah, où on peut trouver par exemple, jusqu'à ce jour, des souches des _"Zinzindohoué"_, descendants des _"Tchodaaton"_ à Ouidah où vivaient les ministres des Affaires étrangères du roi du _"Danxomè"_, des _"Nonbimè"_ et des _"Attrokpo"_ dans la région de Godomey. Et si je devais faire une extension sur Cotonou, je parlerais des _"Zohoun"_ et des _"Zohonco"_ à Cadjèhoun.
À Allada, les _"Akplogan"_, dignitaires religieux, étaient une sorte de ministres délégués aux Affaires cultuelles et rendaient directement compte au puissant premier ministre, le _"Migan"_, installé à Abomey.

Les conséquences politiques de ce maillage administratif royal s'observent aujourd'hui à la lecture des résultats de chaque élection présidentielle. En dehors de quelques poches de résistance dont par exemple les _"Toffins"_ qui, pour les raisons historiques qui les ont obligés à aller se réfugier sur l'eau, nourrissent une méfiance permanente vis-à-vis des Fons, le département de l'Atlantique vote largement pour le leader politique fon. De Ahomadégbé à Soglo et actuellement Talon, qui fut bien avisé de projeter très tôt dans l'opinion ses ascendances maternelles aboméennes, le comportement électoral du département de l'Atlantique a toujours suivi les courbes et inflexions de l'histoire du royaume du _"Danxomè"_. Sa victoire de 2016, Patrice Talon la doit aussi et surtout à sa mère.

Mais, pour ces élections présidentielles de 2006, une donnée nouvelle entrait en jeu. Il n'y avait pas un grand leader fon dans la compétition. Certes, Léhady Soglo remplaçait au pied levé son père, mais il avait encore des classes à faire. Le département de l'Atlantique, dans cette ambiance d'absence d'un leadership naturel, fera le jeu des grands électeurs qu'étaient les responsables politiques les plus en vue du moment. Le candidat Yayi en tirera le plus grand avantage car, en dehors des ondes positives que lui envoyaient déjà, de façon diffuse, les populations de l'Atlantique, il pouvait compter dans son carquois, outre les nombreux modestes mouvements de jeunes, des leaders politiques très reconnaissables comme Valentin Aditi Houdé, Jean Alexandre Hountondji, Venance Gnigla qui, sans être un homme politique au sens strict du terme, jouissait déjà d'un puissant courant de sympathie dans Ouidah et alentours.

Le quadrillage politique du département de l'Atlantique pour Yayi, c'était aussi l'UNDP du président Emile Derlin Zinsou, l'un des coachs et précepteurs de Yayi. Son frère, le professeur René Zinsou, père de Lionel Zinsou, fut également un soutien actif et discret du candidat Yayi, mettant à sa disposition sa vaste connaissance des pratiques du pouvoir. _"Jeune homme, lui aurait-il dit un jour, excédé par les interminables courbettes de Yayi, si tu veux diriger un État, tu dois être capable, au besoin, de tuer de sang-froid. Cette affaire n'est pas pour les mous"_. Claudine Prudencio vint au yayisme par Émile Derlin Zinsou, et ce fut elle qui amena le très effacé homme d'affaires Samuel Aworet Dossou à mettre aussi la main à la poche pour la campagne de Yayi. Un appui financier certes ponctuel, mais fort utile.

C'est donc un département de l'Atlantique globalement favorable qui nous accueillit en ce jeudi, quatorzième jour de campagne électorale. Nous passâmes toute la journée dans les agglomérations de l'ouest du département, Tori, Savi, Kpomassè avec, comme clou de la journée, le géant meeting au stade municipal de Ouidah qui finit au crépuscule. Yayi y lâcha la phrase évidente qui devrait faire mouche. _"Je suis votre gendre et mon cœur bat pour Ouidah"_, dit-il de cette voix que deux semaines de campagne électorale avaient presque éteinte. La réaction du public fut enthousiaste et chaleureuse.

Nous partîmes de Ouidah après 19 heures, et sur le chemin de Cotonou, notre cortège sera contraint à d'incessants arrêts, pour de petits meetings, de sorte que nous n'atteignîmes le collège de Godomey qu'autour de 22 heures. Là, se tenait un grand meeting. Notre arrivée réveilla la foule convoquée depuis 18 heures. Sur le podium installé pour l'occasion, l'artiste GG Lapino enchaînait ses tubes. Quand Yayi monta sur le podium, le jeune artiste, dont la chanson suivait notre cortège depuis, lança en live cet hymne ensorcelant qui, aussitôt, embrasa la foule. Yayi esquissa des pas de danse sous des hourras. À la fin du meeting, nous dûmes encore patienter, le temps d'une séance imprévue entre le candidat et un groupe d'enseignants réunis dans une des salles de classe du CEG Godomey.

Le lendemain, vendredi, dernier jour de campagne électorale, nous attaquâmes les agglomérations de l'est du département de l'Atlantique. Sous la houlette de Valentin Aditi Houdé, nous entamâmes cette ultime journée de campagne par un grand meeting par Allada. Un meeting qui faillit pourtant ne jamais avoir lieu, à cause d'une guerre de leadership entre Didier Aplogan et Marie-Reine Sègla, une activiste yayiste, officier des douanes à la retraite.
Ce meeting, qui eut donc finalement lieu au stade municipal d'Allada, permit de donner le change aux lieutenants du député Ismaël Tidjani Serpos dont c'était le fief électoral, et qui, on s'en souvient, avait piloté, en tant que président de la commission des lois à l'Assemblée nationale, la fameuse loi électorale qui devrait exclure Yayi de la compétition.

D'Allada, nous partîmes pour l'enclave de Toffo, nous ressortîmes ensuite par Houègbo, redescendîmes à Hinvi, pour prendre une bretelle poussiéreuse jusqu'à Zê. Il devait, je crois, sonner 16 heures. Nous prîmes un déjeuner tardif dans la résidence de Valentin Houdé, avant de nous diriger vers un terrain de football où eut lieu un meeting particulièrement intense, vu la mobilisation populaire. De Zè, nous nous dirigeâmes vers les villages lacustres de la commune de Sô -Ava, sous de fines gouttelettes de pluie. Nous ressortîmes par le marché de Akassato, puis prîmes la direction du stade de l'amitié de Kouhounou, actuellement _"stade Général Mathieu Kérékou"_, pour un gigantesque meeting de fin de campagne qui mobilisa un monde impressionnant.

Plus tard, vers 23 heures, après avoir raccompagné Yayi à son domicile à Cadjèhoun, une partie du cortège partit pour un triomphal tour de ville et un ultime baroud d'honneur sur les artères de Cotonou tapissées de millions d'affichettes à l'effigie du candidat du candidat.

Ainsi, fut bouclée la grande boucle. Le terminus électoral. Toute activité publique est interdite pour la journée de demain, samedi. Mais, notre direction de campagne a prévu une réunion pour ce jour-là à 9 heures, à Bar Tito. Eh oui, nous repartons à Bar Tito, comme un retour à la case départ, un retour d'affection pour la première épouse _"yalilé"_. Demain samedi donc, nous sommes attendus à 9 heures, au siège de campagne de Bar Tito. Et selon toute vraisemblance, Yayi y sera. Une rencontre importante !

(✋À demain)

*Tibo*

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Des conseillers boycottent une session ordinaire à Malanville

Mon, 06/25/2018 - 23:29

Les travaux de la seconde session ordinaire de la mairie de Malanville ont été boycottés par des conseillers communaux. La destitution du maire Dandakoé Inoussa serait à l'origine de la colère de certains conseillers qui ont abandonné la session ordinaire prévue pour démarrer ce lundi 25 juin 2018.
De sources proches de la mairie de Malanville, les travaux n'ont pu se tenir faute de quorum.
Au nombre des points inscrits à l'ordre du jour, figure une autorisation du conseil communal qui doit accorder une subvention de cinq millions de francs CFA aux producteurs pour le rétablissement de l'énergie électrique de la Sbee sur le périmètre rizicole
F. A. A.

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Les nouvelles tendances de la commande publique en Afrique en débat

Mon, 06/25/2018 - 23:26

Le colloque international sur les nouvelles tendances de la commande publique en Afrique se tient depuis ce lundi à Bénin royal hôtel à Cotonou. Cette rencontre de haut niveau permettra aux acteurs d'anticiper et d'améliorer le droit en la matière, notamment dans l'espace UEMOA.
Organisé du 26 au 27 juin par le Centre de droit administratif et de l'administration territoriale (CeDAT) de l'Université d'Abomey-Calavi (UAC) en collaboration avec le Centre de droit public (CDP) de l'Université de Lomé, le colloque international sur les nouvelles tendances de la commande publique vient donner un visage gradué aux marchés publics. Il s'agit d'une occasion d'échanges entre les acteurs et les universitaires sur la commande publique en Afrique francophone. L'objectif de ce colloque est d'analyser les apports véritables des dispositions issues des récentes réformes du droit de la commande publique en Afrique. Il s'agit d'apprécier si elles ont permis de garantir davantage l'effectivité des principes directeurs notamment l'idéologie concurrentielle. C'est le lieu pour les participants de ressortir les influences exogènes de la transformation de la commande publique en Afrique. Ce colloque international permettra également d'évaluer les transformations engendrées par la mise en œuvre des droits nationaux et communautaires de la commande publique. Les participants feront l'analyse critique des droits nationaux et communautaires de la commande publique en vue d'en révéler les insuffisances et scruter de nouveaux horizons pour l'approfondissement du droit de la commande publique.

Des thématiques variés

Diverses communications, des panels et des ateliers de travail seront au centre dudit colloque. La politisation de la commande publique, les innovations dans la mise en œuvre de la commande publiques, la commande publique et le développement durable, les enjeux des contrats de partenariat public-privé en Afrique francophone, les contrats de partenariat public-privé et l'endettement des Etats, le recours à la réglementation des Ptf dans la commande publique et la participation des personnes publiques à la commande publique et la libre concurrence sont les thématiques à aborder au cours de cette rencontre.
Placé sous le co-parrainage de l'Université d'Abomey-Calavi et de l'Université de Lomé, les recommandations du colloque seront mises à la disposition des organes et acteurs impliqués dans la gestion de la commande publique.
Le colloque est placée sous la présidence du professeur titulaire des universités, Ibrahim David Salami, agrégé des facultés de droit, directeur CeDAT, et président du comité scientifique.
Il est appuyé par les professeurs François Hounake, agrégé des facultés de droit, directeur adjoint du Centre de Droit public de l'Université de Lomé, Dandi Gnamou, Arsène-Joël Adeloui, Hygin Kakaï et Hilaire Akerekoro.
Giscard AMOUSSOU

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Port de galons à 13 commissaires dans le Mono

Mon, 06/25/2018 - 20:33

Le secrétaire général du département du Mono, Arnaud Sègla Agon a fait porter des galons aux commissaires des commissariats de la police républicaine, ce lundi 25 juin 2018. Cette cérémonie tenue dans leur direction a connu la présence du directeur départemental de la police républicaine, le chef d'escadron Jacques Tonoukouin.
Au cours de cette séance, le directeur départemental de la police républicaine adjoint du Mono, Sylvain Lima, a lu le décret N° 2018-170 du 16 mai 2018 portant reversement et reclassement de 247 commissaires de police. Au total, 13 bénéficiaires ont reçu leurs galons par ordre de grade. Il s'agit de 2 commissaires principaux de police, 4 capitaines de police et 7 lieutenants de police.
Le commissaire de la ville de Lokossa, Constant Badet, porte-parole des récipiendaires tout en manifestant sa joie pour le port du galon, a affirmé qu'ils sont appelés une fois encore à prendre conscience de la grandeur de leur responsabilité afin de continuer à servir avec plus d'abnégation, de loyauté et de zèle la République. « À travers cette promotion, nous devons travailler pour montrer que nous ne sommes plus ce que nous étions hier », a-t-il déclaré.
Le Chef d'escadron Jacques Tonoukouin, directeur départemental de la police républicaine du Mono a invité les récipiendaires à plus de responsabilité dans leur travail pour mériter davantage de promotion.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Quatre meurtriers condamnés à perpétuité

Mon, 06/25/2018 - 19:43

La Cour d'Appel de Parakou a condamné Orou Sira Orou Bata, Idrissou Soukourou, Séïdou Yacoubou et Noël Guida alias Jean Boudé à la réclusion criminelle à perpétuité, le jeudi 21 juin 2018. Ces inculpés étaient accusés de crimes et complicité d'assassinat commis sur le bossu Gbirifa Issifou Sabi, le samedi 9 avril 2011 à Banikoara.
Suite à leurs diverses interventions à la barre, la Cour d'Assises a déclaré les sieurs Orou Sira Orou Bata, Idrissou Soukourou, Séïdou Yacoubou et Noël Guida alias Jean Boudé, coupables d'assassinat et de complicité d'assassinat, conformément aux dispositions des articles 59, 60, 295 à 298 et 302 du Code pénal. Ils ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.
Les quatre criminels une fois à la barre n'ont pas reconnu les faits qui leurs sont reprochés. Les casiers judiciaires de ces derniers n'indiquent aucune précédente condamnation et l'enquête de moralité menée sur eux a été favorable.
L'avocat général, Alexis Métahou, dans ses réquisitions, a démontré la culpabilité de chacun des quatre dans le dossier. Sa demande était de déclarer Orou Sira Orou Bata, coupable du crime d'assassinat et de le condamner à la réclusion criminelle à perpétuité. Pour les trois autres, l'avocat a prié la Cour de les maintenir comme complices d'assassinat et d'infliger à chacun 20 ans de réclusion criminelle.
Pour les avocats Yvon Détchénou et Charles Badou, Romain Dossou et Nadine Dossou Sakponou, le dossier ne comporte pas assez d'éléments pour établir l'imputabilité des faits à leurs clients. La défense a plaidé l'acquittement pur et simple. « Il vaut mieux se hasarder à sauver un coupable que de laisser condamner un innocent », ont-ils affirmé. Selon les avocats défendant les intérêts des accusés, ledit dossier est vide et la seule constance qui y apparaît, c'est que le bossu Sabi Gbirifa Issifou a perdu la vie. « Tant que les actes positifs ne sont pas établis, on ne peut pas entrer en condamnation », ont-ils fait remarquer.
Les faits
L'affaire remonte au vendredi 8 avril 2011, aux environs de 19h, dans le village Ounet, commune de Banikoara. Sabi Gbirifa Issifou, un bossu, était couché devant la boutique de Tchéba Tchanyenou. Il a été rejoint quelques heures après par Orou Sira Orou Bata et Gogué Bio qui ne sont pas connus du propriétaire. Les trois ont bu et sont partis des lieux avec une autre bouteille contenant un liquide. Le lendemain, Sabi Gbirifa Issifou a été retrouvé mort, amputé de sa bosse.
Idrissou Soukourou et d'autres personnes en provenance de Gogounou se sont rendus dans la journée du samedi 9 avril 2011, à Ounet au domicile de Orou Sira Orou Bata. Ce dernier leur aurait remis un sac contenant une bosse humaine. Idrissou, Yacoubou et Ayouba avaient pour tâche de trouver un acheteur. Séidou Yacoubou à son retour à Gogounou s'est rendu dans le service du sieur Noël Guida pour lui remettre le colis. Une fois Orou Sira Orou Bata arrêté, Idrissou Soukourou, Séïdou Yacoubou et Noël Guida ont été interpellés. Ce sont ces faits qui ont été soumis à l'examen de la Cour présidée par Edouard Ignace Gangny et qui avait comme assesseurs, Abdou-Moumouni Gomina Seïdou et Geneviève Sohou.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Le parlement reconduit l'équipe présidée par Janvier Yahouédéhou

Mon, 06/25/2018 - 19:33

L'Assemblée nationale vient de reconduire les neuf représentants qu'elle avait désignés pour siéger au sein du Conseil d'orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) dont le mandat, selon une décision de la Cour constitutionnelle, s'achève le 30 juin prochain.
Ainsi, la minorité parlementaire a reconduit les députés Guy Dossou Mitokpè, Léon Basile Ahossi, Abibath Dafia et Justin Adjovi. Le bloc de la majorité parlementaire quant à elle, a renouvelé sa confiance aux députés Gildas Agonkan, Janvier Yahouédéhou, Sabaï Katé, Valère Tchobo et Corneille Padonou.
Ces neuf députés de concert avec le directeur général de l'Insae (Institut national de la statistique et de l'analyse économique) et le directeur de l'état civil, conduiront les travaux d'actualisation du fichier électoral pour les six prochains mois.

F. A. A.

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Le Pdi, un soutien de plus pour le Nouveau départ

Mon, 06/25/2018 - 19:26

‘'Parti des démocrates indépendants'' (Pdi), c'est le nom du tout nouveau parti politique qui vient enrichir l'arène politique béninoise. Il a tenu son congrès constitutif ce samedi 23 juin 2018 à Cotonou.
Selon le président du comité préparatoire des travaux du congrès, Darius Attakui, le Pdi est un parti du peuple prêt pour les réformes du pouvoir en place et engagé pour le pari du développement. « Une aventure humaine engagée avec audace », a déclaré le président du comité préparatoire. Pour lui, il faut croire en cette aventure, surtout que le nouveau parti entend se mettre au service de l'intérêt général et servir la cause du développement. Un idéal que partagent les militants et sympathisants présents à ce congrès constitutif.
Le premier vice-président et porte-parole du nouveau parti, Patrice Nobimè, dans son message a souligné qu'avec l'avènement du Pdi, c'est un nouveau jour qui se lève pour le peuple afin de l'aider à relever les défis du développement. Député à l'Assemblée nationale et ancien membre fondateur du parti « Restaurer l'espoir », Patrice Nobimè a dévoilé la vision politique du Pdi. Un parti engagé aux côtés du chef de l'Etat pour ses réformes. Des réformes que le nouveau parti se dit prêt à accompagner, sans rechigner et cela, dans l'intérêt du peuple et du développement, selon les propos du porte-parole. « Nous avons tous pris conscience que notre pays allait mal et avait besoin de réformes profondes. Ces réformes mises en œuvre répondent aux aspirations et attentes de notre formation politique et nous nous inscrivons dans la ligne de la majorité présidentielle », a insisté Patrice Nobimè en évoquant par la même occasion, « l'urgence de réformer pour permettre aux partis politiques de survivre dans notre système politique actuel ».
L'égalité sociale, l'éthique, la conviction et le développement, tels sont les valeurs que prônent les militants Pdi. Un parti qui se propose de rétablir la confiance entre les acteurs politiques et le peuple. « Nous devons redonner confiance aux Béninois dans la politique », a informé le porte-parole.
« Le Pdi est l'incarnation de Dieu et de son fils et d'une foi inébranlable », a souligné Omer Adétona, président élu du parti. Il a expliqué aux militants et acteurs politiques, le fondement du logo du parti fait d'un lion assis sur un rocher. Pour lui, tout se fera au sein du Pdi avec l'aide et l'accompagnement de la foi divine qui a prédominé sa constitution. En ce sens, il fera parler de lui lors des prochaines joutes électorales, notamment dans les 15e et 16e circonscriptions électorales.
Etaient présents à ce congrès constitutif, les députés Louis Vlavonou de l'Union fait la nation, Gildas Agonkan de la Renaissance du Bénin, Jean-Baptiste Hounguè de la Coalition Bénin en route et de Christelle Houndonougbo, présidente du Cpp. Tous ont apprécié l'engagement du Pdi à accompagner les réformes du Nouveau départ.

F. A. A.

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L'initiative « Tanguiéta ville propre », lancée par Paul Sahgui

Mon, 06/25/2018 - 17:16

Le maire de la Commune de Tanguiéta, Paul Sahgui a procédé, ce samedi 23 juin 2018, au lancement du mois de l'initiative intitulée « Tanguiéta ville propre ». Cette séance de salubrité a connu la participation des autorités politico- administratives, responsables d'Ong acteurs de la société civile et populations.
Au cours de cette séance, les participants munis des outils de salubrité ont débarrassé la ville de plusieurs dépotoirs sauvages. « Tanguiéta ville propre », initiée par la mairie a reçu l'appui du programme Amsana à travers l'Agence belge de développement (Enabel). Elle s'inscrit dans le champ des actions d'assainissement du cadre de vie des populations et surtout dans la vision de l'exécutif communal de faire de Tanguiéta, la première destination touristique du Bénin d'ici 2025. L'initiative va s'étendre, du 23 juin au 23 juillet 2018, avec pour mot d'ordre la mobilisation sociale de toutes les couches socioprofessionnelles autours des actions d'assainissement de la ville. Cette action va aussi renforcer le Projet de gestion et de valorisation des déchets solides et ménagers.
Tout en remerciant les partenaires notamment Amsana pour son accompagnement, Paul Sahgui invite les populations à prendre à cœur cette action.
En prélude à l'initiative « Tanguiéta ville propre », une association dénommée Acha (Association communale de l'hygiène et l'assainissement a vu le jour. Elle a pour mission d'appuyer la mairie dans sa politique d'assainissement et de lutter contre la malnutrition et l'insécurité alimentaire.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

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Dussuyer pressenti au poste d'entraîneur des Écureuils

Mon, 06/25/2018 - 17:14

Après plusieurs mois de vacance, le poste d'encadreur des Écureuils du Bénin est en passe d'être pourvu. Michel Dussuyer pourrait revenir au chevet de l'équipe nationale de football, huit ans après son départ du Bénin. Selon les informations, le technicien français serait favori par rapport à l'Ivoirien François Zahoui pour succéder à Omar Tchomogo.
Le choix de Michel Dussuyer serait approuvé par le ministre de Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky.
Le premier défi du nouvel entraîneur sera le match contre les Eperviers du Togo à Lomé en septembre prochain, lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Can Cameroun 2019.
M. Dussuyer avait qualifié les Écureuils du Bénin à la Can 2010 en Angola.
Après le Bénin, le sélectionneur français a eu à encadrer plusieurs équipes africaines. Il va ainsi succéder à l'ancien capitaine des Ecureuils du Bénin, dont le contrat est venu à terme depuis décembre 2017.

D. M.

Categories: Afrique

Sacca Lafia invite à l'abstention de stupéfiants

Mon, 06/25/2018 - 16:11

En prélude à la célébration de la journée internationale de lutte contre la drogue, ce mardi 26 juin 2018, le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, dans un message, a invité les populations à s'abstenir de l'usage de la drogue.
« La drogue nuit gravement à la santé », a prévenu Sacca Lafia qui a invité populations à collaborer avec les forces de sécurité publique pour le démantèlement des réseaux de trafiquants. Pour lui, la drogue n'est pas que le cannabis, l'héroïne, la cocaïne ou les amphétamines dont la production, la consommation et le trafic sont formellement interdits. La drogue, c'est aussi l'alcool, le tabac, la cigarette, le café, le cola etc. L'accessibilité et l'abus de ces stupéfiants est aussi dangereux que les drogues illicites, parce qu'ils entraînent la dépendance et la toxicomanie ainsi que des actes d'insécurité dans la société, a souligné le ministre de l'intérieur.
A travers le programme de réduction de la demande et de l'offre illicite de substances psychotropes, le gouvernement du Nouveau départ a pris le ferme engagement de venir à bout du fléau de la drogue, a annoncé Sacca Lafia. Cet engagement du gouvernement, poursuit le ministre, fait appel à toutes les composantes de la société, tant au niveau de l'Etat central qu'au niveau des collectivités locales et de la société civile, pour une synergie d'actions.
Le thème retenu pour l'édition 2018, est « Ecoutez d'abord ! Ecoutez les enfants et les jeunes, est la première étape afin de les aider à s'épanouir ».
La Journée internationale de lutte contre la drogue a été instaurée par l'Organisation des Nations Unies le 7 décembre 1987. Elle a pour objectif de sensibiliser les communautés sur les méfaits de la drogue.
F. A. A.

Categories: Afrique

Une réunion ad-hoc du groupe d'experts s'ouvre ce lundi à Cotonou

Sun, 06/24/2018 - 19:30

Le Bureau sous régional pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et le Gouvernement du Bénin organisent du 25 au 26 juin prochain, à Cotonou, une réunion Ad-Hoc d'experts sur "Les implications du potentiel élargissement de la CEDEAO et la Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECA)"

Cette réunion ad-hoc qui se tiendra après la signature de la ZLECA par 44 pays sur les 55 Etats membres de l'Union Africaine et l'intention manifestée par certains pays de l'Afrique du Nord d'adhérer à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pour objectif d'approfondir la réflexion sur les potentielles implications économiques et socioéconomiques de ces chantiers majeurs.
Selon, M. Dimitri Sanga, Directeur de la CEA pour l'Afrique de l'Ouest, « Alors que l'Afrique s'engage résolument sur la voie de la mise en œuvre de la ZLECA, nous sommes en train de franchir une étape importante de la création de la Communauté économique africaine telle que prônée par certains pères fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA). Cette marche doit s'accompagner des discussions et réflexions dépassionnées sur les implications réelles de ces engagements afin de lever les contraintes et relever les défis y relatifs. C'est le cas des demandes en cours d'élargissement potentiel de la CEDEAO. Nous sommes convaincus que les experts de l'Afrique de l'ouest vont donner des pistes de solutions pour mener à bien tous ces chantiers qui sont censés nous mener vers l'intégration de la sous-région et du continent dans son ensemble ».
La réunion ad-hoc du groupe d'experts permettra aux participants d'examiner les implications économiques en termes de flux commerciaux et de recettes publiques, d'identifier et de discuter les principaux défis et enjeux pour la CEDEAO et également pour les pays candidats à l'adhésion et de formuler des recommandations pour un élargissement économiquement et socio économiquement avantageux pour les différentes parties et surtout pour l'effectivité de la ZLECA.
Cette rencontre de deux jours comprendra des sessions plénières au cours desquelles les participants discuteront des implications, enjeux et défis majeurs relatifs à l'élargissement de la CEDEAO par l'adhésion de nouveaux pays, aussi bien pour les différentes parties que pour la mise en œuvre de ZLECA.
Les participants comprendront les experts des Etats membres, les représentants des Communautés économiques régionales et des Organisations intergouvernementales de l'Afrique de l'Ouest. Les représentants du secteur privé et la société civile œuvrant activement sur les questions de développement de la sous-région en rapport avec la promotion de l'intégration régionale en Afrique de l'Ouest y sont également invités. Les experts du commerce extérieur, des questions douanières et de l'intégration dans les ministères en charge du commerce et ceux en charge de l'économie et des finances sont principalement ciblés au niveau des pays.

https://www.uneca.org/fr/ad-hoc-egm-wa-2018

Categories: Afrique

Des kits scolaires offerts aux candidats au CEP à Abomey

Sun, 06/24/2018 - 17:21

85 écoliers, candidats à l'examen du CEP (Certificat d'études primaires) des complexes scolaires d'Ahouaga et de l'EPP de Dozoémè, ont bénéficié de fournitures scolaires, ce samedi 23 juin 2018. Le don a été offert par le bureau de l'Association de développement du quartier d'Ahouaga à Abomey.
Les fournitures scolaires sont composés de boîtes à outils pour la mathématique et la couture, des stylos et cartables en plastique et autres. Selon le président d'honneur de l'Association, Dah Avounssibéssé Kpotchémè, cette initiative découle d'une réunion faite avec le bureau des parents d'élèves et les sages du quartier. Elle a eu pour objectif de définir les problèmes qui empêchent le développement de la localité.
Outre les fournitures scolaires, l'Association a procédé à la remise du compteur électrique du complexe scolaire d'Ahouaga, qui était mis hors tension à cause des factures impayées.
Le représentant des parents d'élèves et les enseignants du complexe de Ahouaga ont salué ce geste symbolique de l'Association qui est une première depuis la création de cet établissement.
Les écoliers bénéficiant des kits ont promis donner le meilleur d'eux-mêmes à l'examen du CEP.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)

Categories: Afrique

« La qualité de l'enseignement est révélée par les résultats scolaires (Bertin Toliton)

Sun, 06/24/2018 - 17:19

« En route pour la qualité au ministère de l'enseignement secondaire et de la formation technique et professionnelle ». C'est le thème de l'émission « Ma Part de vérité » de ce dimanche 24 juin 2018 sur Golfe Télévision. Comme invité, l'inspecteur général de l'enseignement secondaire Bertin Toliton.

Après avoir traversé de nombreuses péripéties dues à plus de trois mois de grève, l'école béninoise a repris ses souffles. La qualité de la formation, l'enseignement reçu et les examens de fin d'année ont été au cœur des échanges ce dimanche avec l'inspecteur général de l'enseignement secondaire. « La qualité dépend de ce qui est appris à l'enfant pour réussir à l'école ou dans la vie », confie Bertin Toliton. Il ajoute que « nous ne pouvons pas dire que nous sommes à l'abri de la route de la qualité ». Il explique que le ministre Kakpo Mahougnon est un sachant de l'organisation des examens puisque venant de la direction des examens et concours. Selon lui, « tout se passe normalement au niveau des préparatifs. Il a instruit les trois directions techniques pour réfléchir sur l'exécution efficiente des programmes d'études malgré les grèves. » Nous avons fait, dira-t-il, l'échantillonnage des collèges. « Il a été ensuite question de déterminer le niveau d'exécution du programme. Après l'échantillonnage, nous avons étudié un certain nombre de paramètres. Les enseignants qui n'ont pas observé les grèves, ceux qui l'ont observé partiellement et ceux qui ont observé tout le mouvement. Les inspecteurs vont dans les écoles et étudient le niveau d'exécution tout en contrôlant les cahiers de textes, l'examen des cahiers de cours des élèves et faire des croisements », affirme l'inspecteur général. Ce n'est qu'après tout ce processus que le calendrier scolaire a été réaménagé avec tous les acteurs de la chaîne.
Selon l'invité, « Le ministre avait le point quotidien des grèves dans tous les bassins éducatifs et on savait les plus touchés. La base de rédaction du dispositif de suivi et évaluation est conçue en tenant compte des plus touchés par les grèves. ». C'est alors que renseigne-t-il, « le ministre a fait des réformes au niveau de la mise à jour des cahiers de textes. Après le cahier de texte, il y a les cahiers de présence ». M. Toliton explique que cette mission confiée aux techniciens est exécutée par les inspecteurs pédagogiques. « C'est une charge énorme pour les enseignants que de veiller à la mise à jour des cahiers des apprenants avant le passage des inspecteurs », fait-il comprendre. Il s'est agit selon l'inspecteur d'une démarche pédagogique et de suivi permanent. Outre cette étape du processus, la deuxième étape du travail d'évaluation consiste à revenir dans un établissement avec toutes les données rassemblées pour échanger avec les conseillers pédagogiques, les chefs de zone et les chefs d'établissement. Ils procèdent après étude, à la rédaction d'un dispositif qui tient compte de ce qui reste à faire pour achever les programmes, précise l'inspecteur. « Après l'inspection de classe, on met en place une remédiation avec l'enseignant inspecté. Il y a des remédiations avec l'enseignant et des remédiations groupées. Cela permet d'apporter une solution et de détecter le niveau réel du programme d'étude », soutient-il.

Les nouvelles réformes

Les équipes pluridisciplinaires qui ont fait l'inspection dans tous les départements reviennent avec les chefs d'établissement, chefs de zone et font le point et revisiter les établissements après les instructions et revenir maintenant pour élaborer le programme revisité. « Le suivi est quotidien et chaque acteur a son rôle. L'appui technique des conseillers et inspecteurs pédagogiques qui a été d'une importance capitale s'est achevé samedi dernier. C'est une innovation car autrefois, un enseignant peut rester des années sans rencontrer une seule fois un inspecteur faute de moyens » dit-il. L'inspecteur général salue la détermination des enseignants qui ont accompagné le mouvement. Bertin Toliton rappelle que « le conseiller pédagogique a un certain nombre de visites de classe dans l'année. Nous avons un problème de ressources humaines et un problème d'aiguillage de temps. Nous faisons le maximum pour que le grand nombre de classes soit visité. À part le problème de temps et de personnel, il y a l'accès à certaines zones qui est pratiquement impossible et nous avons fait un plaidoyer à ce niveau qui a reçu écho favorable auprès du ministre. À la rencontre de l'enseignant, le conseiller ou l'inspecteur fait le point de ce qui est fait et discute avec l'enseignant de ce dont il a besoin pour mener à bien ce qui reste à faire ». Le reste des apprentissages est échelonné dans un document planifié dans le temps suivant le calendrier réaménagé. Les évaluations sommatives et les examens blancs ont été planifiés dans le document. De même que la planification des activités des conseillers pédagogiques, des inspecteurs pédagogiques et des animateurs d'établissement. Tous les acteurs ont apporté leur contribution à la rédaction du nouveau dispositif. « Après la rédaction et la mise en route, chaque acteur a son paquet minimum de mise en place et du suivi quotidien du dispositif. C'est un accompagnement quotidien de ce qui est fait dans les classes », a-t-il souligné. L'inspecteur montre que tout n'a pas été rose et pour cela, les inspecteurs sont en permanence sur le terrain pour juger du document. « Nous constatons évidemment des insuffisances dans ce dispositif que nous essayons de corriger au fur et à mesure. Mêmes les enseignants qui sont sur le terrain apportent des corrections que nous intégrons, compte tenu de la pertinence », précise l'inspecteur. Pour lui, « il existe une reconnaissance des efforts que fournit le ministère pour faire ce qui est possible de faire. Nous reconnaissons le génie des enseignants dans la mise en application de ce dispositif. Les efforts sont faits par le gouvernement pour satisfaire les besoins qui contribuent à la motivation des enseignants ». L'inspecteur pense qu'avec toutes ces dispositions, il n'est pas question d'avoir un résultat faible. « Au niveau de l'exécution du programme scolaire, nous pouvons dire que la qualité est révélée par les résultats scolaires ». L'inspecteur général de l'enseignement secondaire montre qu'à « la date du 14 mai 2018, certains enseignants du public étaient déjà à 60 voire 80% d'exécution du programme ». Il invite les élève à travailler en tenant compte de ce que leur enseignent les encadreurs. Selon Bertin Toliton, « les examens seront bien réalisés. Les enfants ont tout ce qu'il faut pour s'en sortir aisément. Ils seront évalués suivant le programme réaménagé »
Giscard AMOUSSOU

Categories: Afrique

Une comédie mal inspirée

Sun, 06/24/2018 - 12:07

La diaspora béninoise en France s'est manifestée hier contre la gouvernance du chef de l'Etat. Ils ont décrié la gestion opaque au sommet de l'Etat. Dénonçant ce qu'ils appellent confiscation du pouvoir, la diaspora s'insurge contre l'affaire Atao, l'affaire Mètognon. Pour eux il s'agit des prisonniers politiques. Malheureusement, la manifestation n'a eux d'écho au niveau de leurs compatriotes qui ont préféré se vaquer à leur occupation que de se mettre à distraire l'opinion publique. Il est important de manifester contre l'Etat si la gouvernance est mauvaise. Cela participe au rayonnement de la démocratie. Mais il est aussi vrai que les revendications soient mieux pensées et les apports soient consistants. Ce qui n'honore pas les manifestants est qu'ils sont à peine une douzaine de béninois à se réunir devant l'ambassade du Bénin à Paris pour dire protester contre la gouvernance de Talon.
L'on avait longtemps salué l'opposition de voie mais malheureusement sur des milliers de béninois vivant à Paris à peine une douzaine semblent protester contre la gestion du gouvernement. C'est ahurissant qu'un groupe n'atteignant pas une équipe de football, se dit porte voie des plus de dix millions d'habitants avec des revendications à peines convaincantes. Si au pays l'opposition force l'admiration, cette sortie de la diaspora béninoise en France paraît comme une farce et montre le niveau de mobilisation au sein de cette diaspora.
C'est difficile d'imaginer une douzaine de béninois de la diaspora arriver à bout de cette lutte alors qu'ils sont des milliers à vivre dans cette contrée. L'on n'est pas en mesure de croire que ce soit des gens qui doivent avoir une autre mentalité de la gestion, une autre vision qui crie pour dénoncer la volonté de rendre la gouvernance saine. Se protestant contre les affaires qui sont pendantes devant la justice, les béninois de la diaspora qui ont manifesté samedi dernier laissent croire d'une certaine ignorance des textes qui régissent leur nation. Malheureusement ces béninois méprisent l'hymne nationale de leur pays qu'ils ont chanté avec gloire mais rempli de fausses notes. Il serait important qu'ils repartent peaufiner leur stratégie quitte à convaincre les autres compatriotes afin de nous faire découvrir une marche digne des béninois. Si c'est cette pièce de théâtre qu'on doit chaque fois découvrir, il est important d'en faire grâce aux béninois résident en France puisque cela n'honore pas leur dignité. Loin d'être une manifestation, elle est semblable à une marche de santé d'un groupuscule d'individus ennuyés au bureau qui ont voulu se détendre. C'est d'ailleurs un appel aux béninois de New York qui veulent emboiter les pas de réunir plus de compatriotes et ne pas nous servir le Katéla parisien. Si depuis près de 28 ans c'est pour la première fois que la diaspora se réunie pour manifester contre un pouvoir, c'est d'ailleurs une bonne raison qu'ils ne soient qu'une douzaine à nous servir une manifestation semblable à un jeu de bountou. Il serait mieux de repartir en arrière pour mieux sauter. Cette manifestation n'honore pas les béninois.

Paul Tonon

Categories: Afrique

Une douzaine de béninois manifeste son mécontentement devant l'ambassade à Paris

Sun, 06/24/2018 - 11:57

Une douzaine de béninois se réclamant de la diaspora a organisé un mouvement de protestation ce samedi devant l'ambassade du Bénin à Paris. La manifestation est initiée pour dénoncer la gouvernance du pays. Avec des banderoles et des pancartes, la douzaine de manifestant scandait des slogans hostiles au gouvernement de la Rupture et à ses dirigeants.
Parmi les messages, on pouvait lire : ''La Diaspora béninoise dit non à la destruction de la démocratie !'', ''Oui aux acquis de la démocratie béninoise !", ''Non au favoritisme et au népotisme dans l'administration et dans les ambassades !", ''Liberté pour Atao Hinnouho, Laurent Mètognon et consorts...!'' et autres.
Selon des indiscrétions, les organisateurs du mouvement auraient reçu du soutien des leaders de l'opposition béninoise.

D. M.

Une comédie mal inspirée

https://www.24haubenin.info/?Une-comedie-mal-inspiree

Categories: Afrique

Mémoire du chaudron 97

Sun, 06/24/2018 - 11:08

Mardi, douzième jour de campagne électorale. Une ambiance particulière régnait à Cadjèhoun ce matin là. J'étais là avant 7 heures, mais il s'en allait être 11 heures et rien ne semblait bouger. Les véhicules habituels du cortège étaient disposés là, moteurs éteints, portières entrebâillées pour certains. Les occupants des voitures, devisaient tranquillement, adossés aux murs des maisons mitoyennes de la maison de Yayi. Ils recherchaient cette ombre bienfaisante qui pourtant rétrécissait au fur et à mesure que le soleil montait dans le ciel. Certains se dégourdissaient les jambes en faisant des allers et venues dans la rue. D'autres, assis sur un banc devant le studio de photographie, à l'entrée de la rue, attendaient ce branle-bas annonciateur de la mise en branle du cortège. Un dernier groupe, enfin, nettement plus privilégié, commentait bruyamment, assis sur la petite véranda à l'intérieur du domicile du candidat, quelques-uns des nombreux faits-divers qui émaillaient cette tournée que nous avions entamée depuis bientôt deux semaines.

Je faisais la navette entre l'intérieur du véhicule, et la rue. Yayi était à l'étage et n'était pas encore descendu. Mais, il était déjà en éveil et je le savais par le timbre très reconnaissable de sa voix qui me parvenait lorsque je revenais sur la véranda. Il semblait au téléphone. Je connaissais bien cette maison d'ordinaire calme et vide, mais qui devenait de plus en plus l'endroit où il était bon de se faire voir. Le gardien que nous appelions tous _"IB"_, à l'exception du maître des lieux qui, lui, l'appelait toujours Ibrahim, le vieux Tankpinou et Céphas, les deux chauffeurs, Zoubérath, une des nièces de Yayi, qui remplaça dans la maison, sa sœur aînée Dado partie rejoindre son époux dans un pays du golfe après son mariage, le petit Jean-Marc, l'unique enfant que Yayi avait avec Chantal ; c'était cela le petit monde habituel de cette maison.

J'avais vu Zoubérath pour la première fois lors d'une des nombreuses visites que Yayi rendait à son père au quartier Kpébié quand nous allions à Parakou. Elle devait être, je crois, en classe de cinquième. Son père était un oncle maternel à Yayi. Quand elle vint à Lomé, c'était pour aider à parfaire cet apprentissage de la langue Bariba que Yayi avait entamé avec sa sœur aînée. Sa présence servait au bain linguistique.

Bien entendu, il y avait toute cette horde de cousins que Yayi faisait déferler dans la maison chaque week-end, quand il revenait de Lomé. Cette affluence avait le don de mettre Chantal hors d'elle-même. Elle n'était pas faite pour ça. Et cette nouvelle ambition politique de son mari la rendait particulièrement irritable, parce qu'elle justifiait la présence dans la maison d'un monde qu'elle ne maîtrisait. Elle n'avait d'ailleurs jamais maîtrisé personne, et préférait passer ses week-ends à Lomé plutôt que de voir ce ballet d'escrocs que, pour elle, nous étions, venir régulièrement faire la poche à son mari.

Elle avait sa lecture des choses, et on ne pouvait pas la lui reprocher. Elle connaissait mieux son mari que nous tous. Du moins le croyait-elle. En tout cas, c'était limpide dans son esprit : Boni ne pouvait pas être Président de la République. Elle passait donc l'essentiel de ses week-ends à Lomé et personne ici ne s'en plaignait. Le petit Jean-Marc n'était pas son unique enfant. Elle avait eu sa fille aînée d'une première relation et Yayi en prenait particulièrement soin. Je crois bien que si ce n'était pas de l'amour, ce devrait être un grand respect que Yayi a pour cette femme dont la faible empathie, devenait souvent un bouclier pour lui quand il voulait s'isoler de parents trop envahissants.

Chantal était prise dans ce tourbillon auquel elle n'était pas préparée et dont elle ne comprenait pas le sens. On doit donc à la vérité, de reconnaître qu'elle n'a pas épousé Yayi en entrevoyant la possibilité d'occuper dans la République, la place qui sera la sienne plus tard, pendant dix ans d'affilée. Comme je l'avais déjà écrit, son engagement dans le combat politique auprès de son mari fut tardif et hésitant. Elle a démarré, souvenez-vous, péniblement à Ouidah, sa ville d'origine. J'étais là lorsqu'elle prononça ses premiers mots politiques dans un fongbe écœurant. Je crois qu'elle a pris goût par la suite. Peut-être ce jour aurait-il pu marquer le début d'une proximité entre elle et moi, comme Yayi l'avait toujours souhaité. Mais, la mayonnaise à mon niveau n'avait pas pris, parce que j'étais encore trop ignorant des réalités du pouvoir.

Eh bien aujourd'hui, je peux vous dire, chers lecteurs de mes chroniques, méfiez-vous d'avoir des ennuis avec les premières dames. C'est pire que d'en avoir avec le Président de la République lui-même. Elle finira toujours par avoir ce qu'elle veut. Je ne conseille même pas d'essayer de vérifier si mon affirmation est vraie. Prenez ça comme ça. Ce serait mieux ! Ceux qui connaissent le pouvoir et l'ambiance de cour savent que c'est le lieu, comme le disait si souvent Didier Akplogan, où il faut apprendre à serrer, avec déférence, les mains qu'on ne peut pas couper. Dans ce milieu d'intrigues, il faut éviter les combats. Il vaut mieux, que de chercher à les gagner. Car, chaque victoire devient le motif d'un combat encore plus grand et plus mortel.

Ce mardi, douzième jour de campagne, quelque chose semblait ne pas bien tourner. Lorsque Yayi descendit enfin dans le séjour en bas, nous nous précipitâmes vers lui. Et mon choc fut grand quand je compris l'objet de tout cet atermoiement depuis le matin. La tournée électorale sur Abomey et le département du Zou était annulée !

J'avais du mal à croire mes oreilles. Mais, Yayi semblait avoir pris une décision définitive. En un éclair, certaines blessures que j'avais eu en percevant sa méconnaissance ou ses préjugés sur le milieu fon, refirent surface. Je croyais pourtant que l'accueil qui lui avait été réservé par les rois Dédjalagni et Béhanzin, lors de sa première entrée à Abomey, avait changé les choses à son niveau. Ou alors ma susceptibilité sur ce sujet me faisait-elle prendre l'annonce par le mauvais bout.

Je rongeais mon frein en suivant l'argumentation que faisait Yayi. L'annulation de l'étape d'Abomey et du département du Zou, n'était pas, expliqua-t-il, liée à des questions sécuritaires. Il fallait, selon lui, éviter de froisser les Soglo et se fermer les portes des négociations pour le second tour. Ce cas serait donc différent de celui du Couffo où les problèmes sécuritaires était évidents. Le raisonnement me laissa d'abord sans voix, tellement il me paraissait absurde.

Comment pouvait-on, à ce niveau de parcours, tomber dans des analyses aussi faciles, me demandais-je. Le second tour, c'est en effet pour ceux qui passent le premier tour. Et dans un scrutin au suffrage universel, toutes les voix comptent, autant qu'elles s'équivalent. C'était tout de même facile à comprendre. Et dans une élection présidentielle telle que la nôtre, les populations prennent de façon systématique, pour un manque d'égard, qu'un candidat ne se présente pas physiquement sur leur territoire. Et cela se ressent toujours directement au fond des urnes.

Je savais l'ambiguïté des relations entre Yayi et les Soglo. Je savais qu'il n'appréciait pas particulièrement le candidat de la _"Renaissance du Benin"_, Léhady Soglo qui fut le principal obstacle à un soutien direct du parti à nous dès le premier tour. Mais, je comprenais surtout que Yayi n'intégrait pas encore très bien les dynamiques électorales en cours dans la cité royale. L'absence dans la compétition de Nicéphore Soglo, laissait le jeu très ouvert à Abomey, entre Léhady Soglo, Yayi et Lazare Séhouéto. Adrien Houngbédji et Bruno Amoussou n'y volaient pas haut, pour des raisons que nous avons largement évoquées dans les chroniques précédentes.

Ma lecture de la situation à Abomey et dans tout le département du Zou était celle-ci : pour ce scrutin présidentiel de 2006, Yayi n'arriverait pas en tête. Mais, il aurait eu bien tort de compter sur d'incertaines combines d'entre deux tours pour y obtenir des suffrages dont il pouvait directement obtenir une bonne partie, en livrant bataille jusqu'au bout. L'électorat fon suit Nicéphore Soglo, mais ne lui appartient pas. Les fiefs politiques fonctionnent comme ces veuves dont le veuvage ne dure que le temps de la mise en terre de l'époux défunt. C'est d'ailleurs souvent en pleines funérailles qu'elles repèrent le nouvel amant. Abomey n'était pas hostile à Yayi. Mais, l'en convaincre était une autre paire de manche.

Les discussions furent très ouvertes et très animées ce jour-là à Cadjèhoun. Il était déjà 14 heures et cette journée de mardi était perdue. Nous nous séparâmes sans une idée claire sur la conduite à tenir par rapport à Abomey et au Zou. Quelqu'un, quelque part lui faisait un chantage politique grotesque. Notre campagne semblait désormais au point mort. Il promit racheter la journée en rencontrant dans la soirée, le comité des sages de Cadjèhoun qui demandait à venir lui dire son soutien.

_"Tiburce, je t'appelle le soir"_, me dit-il, lorsqu'à mon tour, je lui serrai la main avant de sortir du séjour. Je repartis, en espérant qu'il fera le choix réaliste qui convenait à la géopolitique de la ville d'Abomey et du département du Zou.

(✋À demain)

*Tibo*

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