Le président de la République, Son Excellence Patrice Talon à la faveur d'une sortie médiatique médiatique ce jeudi 11 avril 2019, a déclaré que prendre une ordonnance et se substituer au parlement pour l'organisation des législatives inclusives, serait un coup d'Etat. Pour le chef de l'Etat, si le parlement trouve un consensus, décide en toute souveraineté de remettre en cause la charte des partis politiques, le code électoral et le retour à l'ancien code, on va s'y conformer et il n'y aura même pas des moyens de contester cela. Mais si le parlement ne le fais pas, c'est pas le chef de l'Etat de se substituer.
Selon Patrice Talon, la constitution ne permet pas au président de la République de légiférer dans tous les domaines.
De façon classique, explique-t-il, la constitution permet au gouvernement en place, au président de la République de légiférer pour la mise en œuvre de son programme d'actions quand il y a des blocages. « On prend des ordonnances dans un champ bien déterminé qui est le champ de l'exécutif pour la mise en œuvre du programme du gouvernement. On ne prend pas des ordonnances dans n'importe quel domaine. On ne prend pas une ordonnance pour fixer un nouvel ordre politique, on ne prend pas une ordonnance pour fixer les conditions de la participation des élections. Et ça ne se fait dans aucun pays démocratique », a souligné le chef de l'Etat. Pour lui, le jour où on permet à un président de la République de fixer les conditions de déroulement des élections par ordonnance, c'est qu'on a mis à terre tous les fondements, et le principal fondement de la démocratie. Selon Patrice Talon, la compétition électorale est la chose la plus importante dans un système démocratique et il ne revient pas à un homme, fut-il président de la République, de décider par lui et lui seul, du processus électoral.
L'article 68 illustre-t-il ne parle pas du président de la République à utiliser la voie de l'ordonnance pour agir. « L'article 68 permet au président de la République de prendre des mesures exceptionnelles quand il y a blocage des institutions, quand il y a remise en cause de l'indépendance du pays, quand le territoire est en danger. C'est très limitatif et il y a environ quatre ou cinq conditions exhaustives que la constitution fixe pour permettre au président de la République de prendre des mesures exceptionnelles », a-t-il souligné.
Au titre des mesures exceptionnelles, M. Talon a cité entre autres, un décret, une ordonnance ou même une déclaration. Il a précisé que le président de la République qui consulte l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle et qui fait une déclaration à la nation, peut prendre des mesures exceptionnelles ; qui supplantent tout désormais, mais que la constitution a encadré.
L'article 69 de la constitution qui suit l'article 68 poursuit-il, précise que les mesures exceptionnelles doivent être prises dans le sens de la préservation des prérogatives institutionnelles et de sorte à permettre le bon fonctionnement rapide des institutions. « Si c'est parce que les institutions sont bloquées, c'est parce que le pays est en danger que le président de la République prend des mesures exceptionnelles, ces mesures doivent avoir comme objectif de permettre le rétablissement rapide et prompt du fonctionnement des institutions de l'Etat », a-t-il indiqué.
Or, dans le cas actuel, les institutions ne sont pas bloquées, le parlement n'est pas bloqué, le parlement a fonctionné, la commission des lois a fonctionné, les débats ont eu lieu, les votes également ont eu lieu.
Mais parce que le parlement n'a pu faire ce que le président de la République lui a demandé, il ne saurait prendre des mesures exceptionnelles et fixer de nouvelles conditions.
« Ce serait un coup d'Etat, ce serait contraire à la constitution et à l'esprit même de la constitution », a précisé Patrice Talon.
F. Aubin AHEHEHINNOU
« Le moment politique ». Tel est le thème du grand oral du chef de l'Etat ce jeudi soir sur la télévision nationale. Patrice Talon a au cours de l'émission fait part de sa lecture de la loi portant charte des partis politiques et du code électoral tout en regrettant l'attitude des députés à l'Assemblée nationale.
Reçu au studio de la présidence de la République, le chef de l'Etat a dit sa part de vérité sur la situation électorale. Il n'entend pas prendre une ordonnance contre l'ordre constitutionnel du pays. Regrettant l'attitude des députés qui n'ont pu trouver un consensus, il estime que c'est de leur rôle de permettre à tous les partis de participer aux élections. Déplorant la situation qui prévaut il y a quelques années plutôt, il déclare : « Il est malheureusement à constater que c'est davantage les perversions de ce système qui le caractérisent aujourd'hui ». Par ailleurs, le chef de l'Etat estime que « ne rien faire serait une faute de la classe politique. C'est bien pour ça qu'en 2015, à l'entrée en mandature de la 7ème législature qui est en cours, cette question a été évoquée et les députés, par la voix du président élu, ont indiqué que cette mandature sera celle de la réforme du système partisan. Je n'étais pas au pays ».
« Nous avons tous conscience de l'état de déliquescence du système partisan. Je dois vous avouer et je m'en voudrais de ne pas le dire : cette réforme du système partisan n'a pas été une initiative de Patrice Talon. On l'oublie trop souvent et il convient de rétablir cette vérité », rappelle-t-il.
Le président de la République dit être conscient de l'importance de la réforme. « Je dois dire que depuis 3 ans que je suis dans la fonction, la charge, je mesure encore davantage combien il est nécessaire de réformer le système partisan qui, selon notre Constitution, est le système par lequel la Cité doit être gouvernée », a précisé Patrice Talon.
« C'est vrai que ce qui se dessine n'honore pas l'image de la démocratie béninoise. Je l'ai dit, je l'ai constaté et j'en ai été bien désolé mais nous ne sommes pas dans l'impasse », avoue-t-il avant d'ajouter : « Ce n'est pas parce que ce qui se passe n'honore pas l'image démocratique du Bénin que cela constitue un blocage du fonctionnement démocratique du pays ».
Mais le chef de l'Etat pense que « La compétition politique est par définition sélective. Ce n'est pas parce que tout le monde participe au débat politique et concourt au choix des dirigeants que tout le monde dirige à la fois, que tout le monde exerce à la fois les fonctions politiques ». Aussi ajoute-t-il que « Le processus de sélection des acteurs politiques, des dirigeants politiques, est par définition sélectif, donc forcément discriminatoire ». Il explique qu'à travers cette réforme, « Nous avons jugé nécessaire, nous tous, de réformer le système partisan de sorte que les partis politiques soient plus forts, plus représentatifs, avec une envergure nationale avérée ».
Patrice Talon se dit rassuré que ces réformes permettront aux partis de « fonctionner de manière démocratique afin que les valeurs émergent plutôt que ce soient les présidents ou les mécènes qui décident au niveau des partis. Donc la réforme a été conçue pour être contraignante ». Il confirme d'ailleurs que « La réforme a pour vocation de forcer la main aux acteurs politiques à la fusion, à la constitution de grands partis politiques afin qu'ils soient capables de conquérir le pouvoir exécutif, de l'exercer de manière homogène et de ne plus introduire dans ce système, des individualités qui exigent des contreparties pour leur soutien au pouvoir avec des exigences d'ordre individuel qui, en définitive, pervertit le système ».
G.A.
La campagne électorale pour le compte les législatives 2019 démarre ce vendredi 12 avril à 00h. C'est le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Emmanuel Tiando, qui a donné le top ce jeudi 11 avril au siège de l'institution.
Le top est donné aux partis politiques d'aller convaincre leurs électeurs sur le terrain. Emmanuel Tiando a procédé, dans l'après-midi du jeudi 11 avril, au lancement de la campagne électorale pour les législatives du 28 avril. Il précise que la campagne s'ouvre ce vendredi 12 avril à 00 h et s'achève le 26 avril. Cela doit être selon lui, un moment de pédagogie et d'explication des valeurs prônées par chaque parti, avec comme objectif majeur, la promotion et le renforcement de la démocratie et de l'état de droit. Emmanuel Tiando demande que chacun ait en tête la culture la paix et de la fraternité.
Cette période devrait être selon lui, « une période de confrontation d'idées et non de personnes ». Emmanuel Tiando les invite donc à exposer leurs idées aux électeurs. « Aux membres des partis qui n'ont pas eu la chance de prendre part à ces élections, j'exhorte à l'esprit de tolérance et de courage dans ce que nous pouvons considérer comme une épreuve circonstancielle », a souligné le président de la Céna. Il demande aux organes de presse de traiter l'information en toute transparence suivant le code de déontologie des médias.
Emmanuel Tiando a rappelé que conformément aux recommandations de la réunion des présidents d'institution et de la décision du conseil des ministres du 03 avril, la Céna a décidé, malgré les difficultés observées dans le déroulement du processus électoral et la tension sociopolitique, de remplir sa mission, celle de l'organisation des élections. Selon lui, la Céna ne dispose pas d'attribution légale ni juridique ni politique pour créer des conditions à la réalisation des élections inclusives.
Seuls les partis Bloc Républicain et Union Progressiste sont en lice pour les législatives du 28 avril 2018.
G.A.
En collaboration avec la Banque Atlantique, Moov-Bénin offre un nouveau service à ses clients dénommé : ‘'Push an Pull''. Ce produit qui dispose de plusieurs avantages a été présenté aux professionnels des médias au cours d'une conférence de presse tenue ce jeudi 11 avril 2019, à l'hôtel Golden Tulip de Cotonou. Ladite séance a réuni les partenaires de Moov Bénin aussi bien que de la Banque Atlantique.
Le service Moov-Money lancé en 2013, en collaboration avec la Banque Atlantique dispose désormais d'un autre service de transfert d'argent simple, facile et sécurisé aux abonnés. « (...) Après le lancement des services de base que vous connaissez tous aujourd'hui, le transfert d'argent, le rechargement du téléphone, l'achat des forfaits appel ou internet, le transfert à l'international, les paiements, nous sommes en train de passer aux services de seconde génération », a déclaré la directrice marketing et communication Aïssatou DIALLO.
Dans le but de mieux répondre aux besoins des clients, Moov-Bénin et Banque Atlantique ont mis en place un nouveau service qui permet de faire des transactions ‘'n'importe quand et n'importe où'' entre le compte bancaire et celui de Moov-Money.
A Moov Bénin explique Aïssatou DIALLO, « nous nous inscrivons dans une dynamique de répondre toujours aux besoins de nos clients pour pouvoir leur fournir ce qu'il y a de mieux en termes de service de monnaie électronique » afin de satisfaire le besoin des abonnés.
Selon le directeur communication de la Banque Atlantique, Ghislain DAGNON, le groupe financier mondial place l'innovation au cœur de sa stratégie. « C'est dans ce cadre-là que nous cherchons à mieux faciliter le parcours à nos clients », annonce-t-il.
L'ambition de la Banque Atlantique informe Ghislain DAGNON est de fournir une réponse à tous les clients. Ce partenariat entre la Banque et Moov-Bénin vise donc à combler les attentes de ces derniers.
Un service, simple, facile et sécurisé
Le produit a été présenté par les représentants de Moov-Bénin et de la Banque Atlantique. Selon les explications du Chef Service Animation commerciale de la Banque Atlantique, Eric D'oliveira, ‘'Push and Pull'' est une offre qui permet aux abonnés et clients de la Banque Atlantique de pourvoir faire le transfert d'argent du compte Moov-Money vers le compte bancaire et vice versa. L'innovation prend en compte deux profils de clients : l'abonné Moov et les agents Moov, c'est-à-dire les distributeurs de la monnaie électronique.
A partir de ce moment, le client reçoit un code de souscription qui est composé de chiffres et de lettres. Afin de finaliser sa souscription, il faut se rendre dans une agence Banque Atlantique et remplir un formulaire, ce qui permet d'assurer la liaison du compte Moov-Money à celui de la Banque Atlantique.
Ce nouveau service qui assure rapidité et fiabilité 24 sur 24 et 7 jours /7 permet aux clients d'effectuer leurs opérations bancaires en toute sécurité. Aussi, le service donne-t-il la possibilité de consulter le solde de son compte bancaire et résout le problème d'approvisionnement en temps réel au niveau des agents Moov.
« Retenez que le parcours client est intuitif, simple et facile. Vous n'avez pas besoin d'assistance. Il n'en demeure pas moins que nos services clientèles sont disponibles pour vous assister à distance comme dans nos différents agences Moov et Banque Atlantique », a-t-il conclu.
D'après Maxime FADO, Chef division Moov Money, c'est un progrès majeur qui positionne Moov-Bénin ainsi que la Banque Atlantique dans la sphère de l'innovation en finance digitale. Il souligne que pour bénéficier de l'innovation, il faut nécessairement souscrire au service. A cet effet, il annonce que tout le dispositif est déjà mis en place aussi bien à la Banque Atlantique que dans les agences Moov pour accueillir les abonnés et les clients de la banque qui ont un compte d'épargne ou courant.
« Le service vient répondre à un certain nombre de besoins de sécurité parce que toutes transactions que vous faites part du fait que c'est d'abord lié. A l'issue de chaque transaction, vous mettez toujours votre mot de passe. (...) Deuxième élément qu'il faut souligner c'est que le service est facile. A n'importe quel moment de la journée où vous souhaitez retirer de l'argent de votre compte bancaire ou de votre compte Moov-Money vous pouvez le faire », expose-t-il.
Maxime FADO renseigne que les abonnés Moov qui veulent bénéficier de ce service se doivent d'être des abonnés complétement enregistrés sur le réseau Moov Money. Il invite les abonnés « qui ne se sont pas complètement enregistrés de bien vouloir se rapprocher d'une agence pour finaliser les enregistrements et aussi se rapprocher de la Banque Atlantique pour ceux qui n'ont pas un compte et commencer à bénéficier de ce service ».
Le service Push and Pull qui sera effectif dans quelques semaines présente également des tarifs accessibles à tous. Les clients et les abonnés peuvent d'ores et déjà adhérer au service en finalisant leurs souscriptions dans une agence de la Banque Atlantique afin de profiter des avantages dudit produit.
Akpédjé AYOSSO
Le Bénin traverse depuis quelques semaines, une crise préélectorale engendrée par l'exclusion des partis de l'opposition des prochaines législatives. A travers une libre tribune intitulée « Préservons l'essentiel », sept personnalités du pays se sont adressées au président de la République Patrice Talon et l'invitent en tant que Père de la Nation à œuvrer véritablement pour une sortie d'impasse.
Dans cette tribune signée par le Père Efoé-Julien Penoukoun, Sylvain Adékpédjou Akindès, Frédéric Joël Aïvo, Reckya Madougou, Omar Arouna, Prudent Victor Topanou et Simon Narcisse Tomety, les 07 sept personnalités notent que la situation que traverse le Bénin est la plus grave des crises de l'histoire du pays depuis la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
Selon eux, si en application de l'article 54 de la Constitution qui donne le droit au chef de l'Etat de gouverner, Patrice Talon a aussi « davantage l'obligation de gouverner sur la base de la Constitution dont le Peuple s'est librement doté et dans le respect des traités et engagements internationaux que notre pays a souscrits ».
La résistance des uns et des autres ne traduit que l'appel à une gouvernance démocratique sans détruire les droits et libertés qui protègent les citoyens.
Le but de cette tribune est selon les auteurs « d'attirer l'attention du chef de l'Etat sur la réalité de la crise et les menaces irrémédiables qui planeront désormais et pour longtemps sur le pays si, le 28 avril 2019, il laisse franchir le pas de trop ».
Cependant, elles soulignent que même si le chef de l'Etat dispose de tous les moyens nécessaires pour la tenue du scrutin du 28 avril prochain qui oppose deux listes de la mouvance, il n'en demeure pas moins que le Peuple à la puissance et la légitimité pour tout arrêter quand il le voudra et quand il en aura marre.
« Ne franchissons point le pas de trop »
A en croire les auteurs de la tribune, si les élections se déroulent malgré la médiation des Nations Unies, de la CEDEAO et de la République Fédérale du Nigéria, et des corps intermédiaires (Anciens Chef d'Etat, Partis politiques, Syndicats, Société civile, Religieux, Chefs traditionnels), les dégâts seront énormes. « Nous prendrons le risque d'exposer le pays à une menace permanente de rupture de la paix et surtout d'ouvrir un cycle de perpétuation des règlements de comptes dont les conséquences peuvent être désastreuses pour notre vivre ensemble », soulignent les personnalités.
Pour des élections législatives inclusives, les 07 signataires interpellent directement la haute responsabilité de Patrice Talon afin « qu'elle contribue à apaiser le pays, à réconcilier les différents bords politiques, à préserver la paix et à unir le Peuple autour des objectifs de développement, loin des règlements de comptes ». Car, « au-dessus d'une élection qui n'est que législative, au-dessus des lois de la République, il y a le pays et ses citoyens », rappellent-elles.
Les signataires du document demandent à Patrice Talon de faire en sorte que « la fraternité l'emporte sur nos divergences, que la dignité de nos compatriotes ne soit jamais brisée par le commandement politique et enfin que la paix de ce bout de terre qui est notre patrimoine commun soit élevée au-dessus de tout ».
« Vous avez le devoir de léguer à vos successeurs le pays uni dont vous avez hérité dans la paix et la concorde. Ne franchissons point le pas de trop. Vous pouvez encore changer le cours de l'histoire éprouvante qui se profile à l'horizon de notre pays. Préservons l'essentiel, car plutôt que périsse l'Etat, périsse un principe », ont-ils conclu.
Akpédjé AYOSSO
Le procès d'extradition de Komi Koutché, ancien ministre d'Etat chargé de l'Economie et des Finances de Boni Yayi a été ouvert ce jeudi matin dans la capitale espagnole. Les conseils de l'inculpé ont fait leurs dépositions et autres interventions devant le juge de l'Audience nationale de Madrid.
Chacune des deux parties s'est déplacée avec un collège d'avocats.
Du côté de l'Etat béninois, un collège de trois avocats a été commis : Me Max d'Almeida, avocat au barreau du Bénin, Me Manuel Sunkel et Me Israel Paz, tous avocats pénalistes au barreau de Madrid.
L'ex argentier s'est fait entourer de deux catégories d'avocats.
La première constituée de ses avocats notamment Me Luis Chabaneix, pénaliste aux barreaux espagnols, Me Théodore Zinflou, Me Victorien Fade, tous avocats au barreau du Bénin et Me El Hadj Diouf, ancien Ministre, ancien député, avocat au barreau de Dakar.
La deuxième catégorie concerne ceux désignés par la société américaine GS Internationale dont Komi Koutché est le Vice-Président pour l'Afrique. Il s'agit de Me Jaime Sanz de Bremond, avocat pénaliste, 40 ans aux barreaux espagnols, Me Gregory Thuan, avocat, ancien référendaire à la Cour européenne des droits de l'Homme et président de la commission « Droits de l'Homme'' de l'Union des avocats européens.
Me Simone Williams, avocate aux barreaux de Washington et de New York, Me Thomas Lareeya, avocat aux barreaux de Washington et d'Accra, au Ghana.
Après les différentes plaidoiries, l'affaire est mise en délibéré sans précision sur le moment du verdict.
Le procureur de Madrid s'est opposé clairement à la demande de l'Etat béninois.
Komi Koutché avait été interpellé à Madrid alors qu'il partait pour Paris animer une conférence avec la diaspora béninoise sur la situation sociopolitique du pays.
Cette interpellation fait suite à un mandat d'arrêt international émis par les autorités béninoises pour malversations lors de sa gestion du Fonds national de la microfinance.
G.A.
Le stade Charles de Gaulle de Porto-Novo abritera du 21 au 27 avril 2019, la 9ème édition du Tournoi international des centres de formation de football (Tic2f) dans la catégorie des moins de 17 ans (U17).
Organisé par l'Ong Tic2f et parrainé par Mikaël Silvestre, Jean-Marc Adjovi Boco, Japhet N'Doram, Oswald Homéky, et Mathurin de Chacus, le tournoi regroupera une douzaine de centres de formation venus de plusieurs pays, notamment la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Burkina-Faso, le Mali, le Cameroun et le Bénin, pays hôte. Au nombre des équipes participantes, on note l'Académie Safadi Sport de Guinée, le Fc San Pédro et Déportivo de Côte d'Ivoire, Star Makers du Ghana, Sunsel Fc du Nigeria, l'Académie Révélation Fc du Burkina-Faso, l'Etoile du Mandé et Fc Moubarakou du Mali, l'Académie Terre de football de Douala du Cameroun, l'Académie Poté Joseph (Apj), Alodo Sport et Kalala de Djougou du Bénin.
D'autres événements seront organisés en marge de ce tournoi. Des formations seront initiées en faveur des journalistes sportifs, des membres des équipes médicales et des encadreurs des centres. La cerise sur le gâteau est le gala de soutien au Tic2f.
Un évènement au cours duquel les maillots des grands joueurs des championnats européens tels que Riyad Mahrez, Richarlison, Bernard, Felipe Anderson, Philippe Coutinho, Willian, David Luiz, Ismaila Saar, Hatem Ben Arfa, Mbaye Niang, Colin Dagba, Neymar, Kylian Mbappe et Edison Cavani... seront vendus aux enchères.
FINAFA H.
La Confédération africaine de football (CAF) a un nouveau Secrétaire général. Il s'agit du Marocain Mouad Hajji. Il succède ainsi à l'Egyptien Amr Famhy menacé de licenciement sur fond général de tension au sein de l'instance africaine de football.
Amr Fahmy, occupe le poste de secrétaire général de la CAF depuis novembre 2017. Il est accusé d'être l'investigateur d'une fuite de documents confidentiels qui lui a valu sa révocation.
F. A. A.
La mortalité maternelle dans le mono est en hausse selon le constat du quotidien de service public. La situation sociosanitaire des femmes continue de nourrir des inquiétudes au nombre des indicateurs majeurs d'appréciation de la qualité de leur prise en charge dans les centres de santé. Les chiffres relevés pour le compte du système sanitaire du Mono, sur les trois dernières années, demeurent étonnants.
Dans le Mono, la mortalité maternelle est passée de 254,67 en 2016 à 202,83 en 2017 pour 100 000 naissances vivantes. Ce chiffre à grimper jusqu'à 287,15 décès en 2018. Quant à la mortalité néonatale, elle est passée de 24,75 en 2016 à 27,87 en 2017 puis, à 28,11 décès en 2018 pour 100 000 naissances vivantes.
Rendues publiques par le service de Santé de la mère et de l'enfant du département, ces données n'intègrent pas les « morts silencieuses » dues à la maternité dans la communauté, et qui échappent au système d'information sanitaire.
Selon le chef service pour le département, Eléonore Lalèyè Dah, les prescriptions des Objectifs de développement durable (Odd) recommandent de réduire la mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 et les décès néonataux à 12 pour 1000 d'ici 2030. Elle indique que les statistiques du Mono illustrent une « situation peu reluisante », par rapport aux normes internationales.
La situation du département du Mono n'étant pas isolée mais préoccupante s'inscrit selon le chef service dans la tendance nationale. Ce qui explique l'attention spéciale du ministre Benjamin Hounkpatin pour le sous-secteur de santé de la mère et de l'enfant, a-t-il souligné.
La spécialiste des questions de santé de la mère et de l'enfant dans le Mono, Eléonore Lalèyè Dah explique que le programme d'envergure intitulé Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) dont la phase pilote est déjà en cours dans trois zones sanitaires permettra d'améliorer la situation actuelle des décès.
L'autre facteur non moins important est la sensibilité du gouvernement à travers le renforcement du système de surveillance au relèvement des capacités de prise en charge du plateau technique. Sans oublier la mise à disposition d'une ligne verte, le 91444444, suivie de l'instauration de la revue semestrielle des audits de décès et système de référence et contre-référence ainsi que les séances de validation des données, tous les lundis au niveau des directions départementales.
G.A.
Dans un poste sur sa page Facebook, l'ancien chef de l'État, président d'honneur du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) exprime son point de vue sur la situation sociopolitique du pays. Boni Yayi ne partage pas le fait qu'il y ait élections législatives au Bénin sans les partis de l'opposition. Il l'a souligné dans son point de vue après sa rencontre avec une délégation de la Francophonie. (Lire son message)
G.A.
Je salue avec beaucoup de considération la délégation de la Francophonie notre organisation commune venue s'enquérir de la situation politique, sociale et économique qui prévaut dans mon pays le BENIN. Je voudrais illustrer mon propos en référence aux textes fondamentaux de notre organisation.
Dans la charte de la Francophonie adoptée à Hanoi (Vietnam) le 15 novembre 1997, ou peut lire dans le titre 1 : des objectifs et article 1 : « la Francophonie… a pour objectifs d'aider : à l'instauration et au développement de la démocratie, à la prévention des conflits et au soutien à l'Etat de droit et aux droits de l'homme ».
La situation qui prévaut aujourd'hui au BENIN est la négation flagrante de cette volonté de la Francophonie de développer la démocratie, de prévenir les conflits et de soutenir l'Etat de droit. En effet la décision du gouvernement de mon pays d'exclure toute l'opposition des législatives d'Avril 2019 ne promeut pas la démocratie ni ne prévient les conflits et est contraire à tous égards à l'Etat de droit.
Comme vous l'avez su certainement lors de votre rencontre avec l'opposition, tous nos efforts pour faire entendre raison à la mouvance et au Président Patrice TALON ont été vains. Notre volonté de nous conformer à la charte et au code électoral, exclusifs et conflictogènes tout comme la recherche du consensus n'ont guère prospéré dans l'environnement planifié de longue date par nos partenaires. Je voudrais à nouveau attirer votre attention sur le profond fossé qui sépare le texte fondamental de la Francophonie à savoir la Déclaration de Bamako du 03 novembre 2000 d'avec l'exclusion actée par le pouvoir de la rupture de prendre seul part aux législatives du 28 avril 2019.
En effet, la situation actuelle imposée à l'opposition est aux antipodes du texte contenu dans le Titre II de la Déclaration de Bamako qui consacre les principes fondamentaux auxquels nos Etats ont adhérés notamment aux points :
1- « La démocratie, système de valeurs universelles, est fondée sur la reconnaissance du caractère inaliénable de la dignité et de l'égale valeur de tous les êtres humains ; chacun a le droit d'influer sur la vie sociale, professionnelle et politique et de bénéficier du droit au développement ; »
3« La démocratie exige en particulier, la tenue, à intervalle régulier, d'élections libres, fiables et transparentes, fondées sur le respect et l'exercice, sans aucun empêchement ni aucune discrimination, du droit à la liberté et à l'intégrité physique de tout électeur et de tout candidat, du droit à la liberté d'opinion et d'expression, notamment par voie de presse et autres moyens de communications, de la liberté de réunion de manifestations et de la liberté d'association ; »
C'est la dénégation de toutes ces valeurs universelles gages de la démocratie qui explique le BENIN d'aujourd'hui avec tous ses fils en exil politique ou remplissant les prisons à la suite d'arrestations musclées.
4« la démocratie est incompatible avec toutes modifications substantielles du régime électorale introduites de façon arbitraire ou subreptice… »
La négation de cette disposition a produit « le certificat de conformité », inexistant dans les textes électoraux et par lequel l'exclusion arbitraire des partis de l'opposition a été assurée.
5« la démocratie suppose l'existence de partis politiques égaux en droit, libres de s'organiser et de s'exprimer, pour autant que leur programme et leurs actions ne remettent pas en cause les valeurs fondamentales de la démocratie et des droits de l'homme. Ainsi, la démocratie va de pair avec le multipartisme, elle doit assurer à l'opposition un statut clairement défini, exclusif de tout ostracisme ».
Ce point interpelle indéniablement la charte des partis dans sa philosophie.
Au titre III relatif aux proclamations on peut lire :
4« la démocratie, pour les citoyens-y compris, parmi eux, les plus pauvres et les plus défavorisés-se juge, avant tout, à l'aune de respect scrupuleux et de la pleine jouissance de tous leurs droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels, assortis de mécanisme de garanties. Il s'agit là de conditions essentielles à leur adhésion aux institutions et à leur motivation à devenir des acteurs à part entière de la vie politique et sociale ; »
A notre avis ce point interpelle toute la gouvernance actuelle et laisse dubitatif sur la nécessité de payer la caution de deux cent quarante-neuf million de franc CFA avant de prendre part aux législatives.
Au niveau du titre IV relatif aux engagements et au B intitulé pour la tenue d'élections libres, fiables et transparentes, les points suivants nous laissent perplexes quant aux perspectives ouvertes par le processus électoral en cours.
8« s'assurer que l'organisation des élections, depuis les opérations préparatoires et la campagne électorale jusqu'au dépouillement des votes et à la proclamation des résultats, y inclus le cas échéant, le contentieux, s'effectue dans une transparence totale et relève de la compétence d'organes crédibles dont l'indépendance est reconnue par tous ; »
10« impliquer l'ensemble des partis politiques légalement constitués tant de la majorité que de l'opposition, à toutes les étapes du processus électoral, dans le respect des principes démocratiques consacrés par les textes fondamentaux et les institutions… ».
Au regard de ces deux points, la nomination des sept sages de la Cour Constitutionnelle et les bégaiements récents, incompréhensibles de la CENA évoquant des fautes mineures et des fautes majeures pour tenter de justifier la consécration des partis de la mouvance et l'exclusion de certains partis de l'opposition puis de toute l'opposition ont jeté un froid certain sur notre démocratie et ont plongé le peuple béninois dans une inquiétude profonde et le désarroi quant à la tenue dans les conditions actuelles d'une élection transparente et paisible .
Nous sommes pour une vie politique apaisée conformément au point 14 qui stipule « faire participer tous les partis politiques tant de l'opposition que de la majorité à la vie politique nationale, régionale et locale, conformément à la légalité de manière à régler pacifiquement les conflits d'intérêts ; » c'est pourquoi nous restons fermes et déterminés à faire respecter et aboutir le principe sacro-saint démocratique selon lequel « pas d'élections sans la participation de l'opposition ».
Je vous remercie.
Dans quelques heures, le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) va officiellement procéder au lancement de la campagne électorale pour le compte du scrutin législatif du 28 avril 2019.
A cet effet, le président de la République, Son Excellence Patrice Talon a fermement recommandé à ses ministres en lice pour cette élection ce mercredi 10 avril 2019 en marge du Conseil des ministres, de ne faire usage ni de biens publics, ni de moyens de l'Etat pour leur campagne. Il en sera de même pour tout attribut matériel lié à leur statut de ministre, qui doit être proscrit pendant ladite campagne. Cette recommandation selon le chef de l'Etat est aussi valable pour les collaborateurs des ministres, et tout responsable politico-administratif candidat aux prochaines législatives.
Habitué à frapper, y compris même les gens de son camp, on ne peut douter de la rigueur de Patrice Talon à sanctionner les cadres de l'administration qui ne respecteront pas cette recommandation.
F. A. A.
Le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Professeur Mahougnon KAKPO a procédé ce mardi 9 avril 2019 à la remise officielle des équipements au profit des Centres de Formation Professionnelle et d'Apprentissage (CFPA). La cérémonie s'est déroulée au CFPA d'Abomey en présence du Directeur de l'AFD, M. Adrien HAYE.
10 Centres de Formation Professionnelle et d'Apprentissage (CFPA) des départements du Zou, des Collines, du Mono et du Couffo bénéficient d'équipements spécialisés sur financement de l'Agence Française de Développement (AFD).
D'une valeur de 302 millions FCFA, ce premier lot concerne 6 métiers dont la menuiserie, la construction métallique, le carrelage, la pâtisserie, la mécanique automobile et la mécanique à deux roues.
La remise officielle a été faite le mardi 9 avril 2019 au CFPA d'Abomey par le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Professeur Mahougnon KAKPO en présence du Directeur de l'AFD, M. Adrien HAYE.
En dehors de ces équipements, un deuxième lot reste à livrer toujours dans le cadre de l'exécution du projet d'Appui à la Formation Professionnelle et à l'Insertion des Jeunes (AFPIJE). Ceci prendra en compte le tissage, la maçonnerie, la plomberie, le froid et la climatisation.
Selon le directeur de l'AFD, « Avec ces équipements complémentaires en cours de livraison, le coût total des équipements mis à la disposition des CFPA est estimé à près de 655 millions de francs CFA ».
Un lot de matériels complémentaires d'une valeur de 6 millions 208 mille 200 francs CFA en plus du lot d'équipements informatiques dans le cadre du renforcement de capacité des Cadres Locaux d'Appui à l'Insertion des Jeunes des 9 communes du Zou, a été également remis.
Le Ministre Mahougnon KAKPO, dira que cette cérémonie marque la double volonté du Bénin de soutenir la modernisation en cours du dispositif de formation par apprentissage de type dual et de pérenniser le système mis en place en galvanisant toutes les énergies du monde artisanal qui doit se convaincre que son avenir dans un monde de globalisation réside absolument dans la recherche permanente de la qualité.
« Ces équipements sont des équipements de travail mis à votre disposition par l'Etat. Lorsque que nous allons nous rendre compte que ces équipements seront déviés de leurs objectifs de départ, nous allons avoir la main lourde dans la sanction qui va intervenir ». Le ministre Magouilles n'a pas manqué de témoigner sa "gratitude à l'AFD non seulement pour son inestimable appui financier mais également pour la persévérance dans le suivi de tous les projets de ce sous-secteur". Au nom du gouvernement et de tout le peuple béninois, il a remercié les partenaires pour leur soutien.
G.A.
La Fédération des Associations d'Artistes du Bénin (Faaben) a tenu ce mardi 09 avril 2019 son 4ème congrès ordinaire au siège de la Fénat.
Lors de ce congrès placé sous le parrainage de Clovis Agossou, où des nouveaux textes ont été adoptés, la Faaben a procédé à l'élection des membres d'un nouveau bureau avec à sa tête Eric Thossou alias Eric Thom'son pour un mandat de 5 ans.
Eric Thom'son, nouveau président de la Fédération des Associations d'Artistes du Bénin (Faaben) est chanteur, arrangeur, directeur du studio de production Sitou. Il va donc diriger la 1ère fédération culturelle du Bénin mise sur les fonts baptismaux en 2001 pour un mandat de 5 ans (2019 à 2024).
« Le combat de la Faaben, depuis sa genèse, c'est le bien-être des artistes », a déclaré Eric Thom'son, qui s'engage à travailler pour la défense des droit des artistes.
Le président sortant Richmir Totah, en France pour raison de santé, a envoyé son rapport d'activités depuis sa réélection en 2012 à ce jour.
Le vice-président de la Faaben, Vincent Ahehéinnou au nom du président Richmir Totah a remercié tous les artistes qui ont participé à ce congrès.
Le porte-parole de la plateforme des acteurs culturels Pascal Wanou a encouragé la structuration de la Faaben. « Nous avons commencé ensemble à un moment donné avant que nos chemins ne s'ouvrent à des horizons divers et ne se spécialisent. Mais ils finissent toujours par se croiser dans ce creuset magnifique qu'est la plateforme que nous avons mise en place. Nous sommes une famille et nous resterons une famille », a-t-il affirmé.
Pour Clovis Agossou, parrain de l'événement et PDG de Betsaleel Sa, « investir dans la culture, c'est investir dans l'humain ». Ce dernier a créé des produits et services en faveur des artistes afin de les aider à non seulement se structurer, mais aussi épargner pour assurer leur retraite.
Akpédjé AYOSSO
A l'occasion de la semaine de l'énergie électrique, les hommes des médias ont bénéficié le mercredi 10 avril, d'une séance d'échange pour renforcer leur connaissance sur les notions de fonctionnement d'un système électrique, vocabulaire et indicateur de performance.
Intitulé « les médias au cœur du système électrique », la causerie-débat initié par le ministre de l'énergie a pour thème : Fonctionnement d'un système électrique, vocabulaire et indicateur de performance.
L'objectif de cette causerie est d'échanger pour permettre aux hommes des médias d'appréhender les vocables utilisés dans le secteur de l'énergie, de cerner les différents concepts et d'être en mesure d'analyser les réalisations du gouvernement depuis le 6 avril 2016.
Electrisation, électrocution, fusible, condensateur, disjoncteur, facteur de puissance, puissance apparente, puissance appelée, électrification hors réseau, énergie renouvelable, etc. presque tout le jargon des techniciens de l'énergie électrique a été passé en revue. Etaient à la manœuvre pour cette session de formation le directeur général de l'Aberme, le directeur général de Controlec, le directeur commercial de la Sbee et surtout le ministre de l'Energie. Ce dernier, en éclaireur, comme d'ailleurs ses collaborateurs, a non seulement répondu à toutes les préoccupations des professionnels des médias, mais les a aussi sensibilisés sur les difficultés inhérentes au système électrique. Que ça soit pour la production, le transport ou la distribution, le ministre Dona Jean-Claude Houssou a rassuré ses hôtes des actions menées jusque-là et les grands chantiers ouverts pour assurer l'autonomie énergétique du Bénin. Toutefois, le Numéro 1 de l'énergie a tenu à effacer des têtes la conception selon laquelle le système électrique béninois n'est pas performant sous Talon, faute de coupures. « Nulle part au monde il y a de système électrique zéro coupure », a-t-il clarifié. A leur tour, les professionnels des médias ont félicité le ministre de l'Energie pour avoir initié cette causerie-débat qui a porté sur le thème « Fonctionnement d'un système électrique, vocabulaire et indicateurs de performances ». Ils ont toutefois souhaité que l'autorité réédité l'exploit pour leur permettre d'être au cœur des spécificités du langage électrique. Vu leur enthousiasme à davantage renforcer leurs capacités afin de mieux informer les populations sur les efforts du gouvernement, l'autorité ministérielle a, séance tenante, pris l'engagement d'organiser l'acte 2 très prochainement.
Finafa H.
C'est à travers un communiqué que le cabinet de Monsieur Komi KOUTCHE, ancien ministre d'Etat, informe que l'audience d'examen de la demande de son extradition formulée par le gouvernement béninois sera ouverte ce jeudi 11 avril 2019 à Madrid en Espagne. " Dans l'espérance que le droit soit dit, le cabinet renouvelle ses sentiments distingués à toutes et à tous", précise le communiqué.
L'ancien ministre de l'économie et des finances de Boni Yayi est poursuivi pour malversations financières au Fonds national de la microfinance au moment où il était directeur général de l'institution.
Un mandat d'arrêt international avait été lancé contre lui. Arrêté à Madrid, il a été mis en examen. Le dossier de son extradition sera donc examiné dans le fond ce jeudi.
G.A.
Un étudiant en année de soutenance de Licence s'est retrouvé pendu ce mercredi 10 avril 2019 dans sa résidence à Parakou.
Le jeune homme aurait reçu une somme de 400 000 FCFA auprès de ses parents pour sa scolarité. Ayant déposé une demande pour changer de statut afin d'obtenir la bourse, il aurait dilapidé les frais de formation à d'autres fins.
A quelques jours de la soutenance, on lui a notifié que sa demande de changement de statut n'avait pas abouti et qu'il devrait payer les frais de formation qui s'élèvent à 400 000 FCFA avant de soutenir.
Incapable de faire face à une telle situation, il aurait alors décidé de mettre fin à ses jours en laissant une lettre sur sa table.
F. A. A.
406 cartons de liqueurs, 33 bouteilles de sirop et de vins, c'est la quantité de produits de contrebande saisie sur les bords du Lac Ahémé par le Services d'intervention Rapide de la douane des départements de l'Atlantique et du Littoral avec la collaboration de la Police Républicaine.
Au cours d'un point de presse tenu ce mardi 09 avril 2019 dans les locaux du commissariat de l'arrondissement de Djègbadji à Ouidah, le commandant des douanes, Marcellin Laourou, a apporté plus d'explications.
« Ce sont, en effet des individus qui ont acheté ces boissons et qui devaient faire les formalités douanières, mais ils ont préféré contourner le poste de douanes. Ils ont certainement quitté Hillacondji. Ils pensaient que la berge du lac Ahémé était libre, qu'ils pouvaient décharger les produits comme ils voulaient et les faire convoyer par des tricycles. Mais malheureusement pour eux, ils se sont heurtés aux collègues de la police républicaine. Les intéressés ont fui et les produits ont été confisqués », a expliqué le commandant Marcellin Laourou.
Il s'agit au total de 406 cartons de liqueurs, 33 bouteilles de sirop et de vins. Selon le commandant, les contrevenants s'exposent à une peine d'emprisonnement de 02 à 05 ans.
« Désormais, avec l'aide de la police républicaine, ils peuvent passer sur les lacs, les fleuves, ou n'importe où sur l'eau, nous allons mettre la main sur eux. Et nos actions ne vont pas se limiter à la saisie et au paiement d'amendes. Nous allons poursuivre avec l'action en justice », a conclu le Commandant Marcellin Laourou.
Une lutte farouche est donc lancée contre la contrebande et ceux qui y s'adonnent.
Akpédjé AYOSSO
Une fois de plus le chef de l'État sera face au peuple demain jeudi dans la soirée, à l'occasion d'un entretien qu'il accorde à la presse. C'est une nouvelle occasion pour chacun de comprendre les réformes entreprises par le chef de l'État et son gouvernement. La question des élections législatives qui constituent une véritable préoccupation d'actualité et bien d'autres sujets ne seront pas occultés.
G.A.
A peine 10% des femmes sont inscrites sur les deux listes de candidatures pour les prochaines législatives. A la lecture des listes des deux partis en compétition pour le scrutin législatif du 28 avril prochain, on se rend compte que seules 34 femmes sont inscrites sur un total de 332 candidats.
Le Bloc Républicain (BR) a positionné 21 femmes. Parmi celles-ci, 10 sont titulaires et les 11 autres suppléantes.
L'Union Progressiste pour sa part, a inscrit 13 femmes dont 07 titulaires et 08 suppléantes.
Le taux de participation des femmes à cette élection est de 10, 24%. Un taux qui explique la faible participation de la gente féminine aux instances de prises de décision.
Les candidates du Bloc Républicain (BR)
Avec ses fleurs violettes, quand elle couvre toute la surface de l'eau, la jacinthe d'eau donne un aspect attrayant, enjolivant l'environnement. Mais derrière cette beauté apparente qu'elle offre au décor naturel, cette plante aquatique semble ne pas faire le bonheur des riverains qui à coup sûr ignorent encore tous les atouts qu'elle pourrait leur offrir économiquement.
‘'Nous ne savons pas d'où viennent ces herbes aquatiques qui nous envahissent et nous pourrissent la vie ici depuis des lustres'', lance Ayi Adotévi, un pêcheur à Follicomé/Agoué, doigtant avec fureur et résignation la jacinthe qui flottait avec symphonie à la surface du fleuve Mono.
Visiblement, le mystère qui entoure l'origine et l'arrivée de cette plante dans leur environnement est source d'énervement pour ces pêcheurs qui ne savent dès lors pas par quel moyen la combattre. ‘'Moi, quand j'étais tout petit, c'était beaucoup plus une autre variété, la laitue d'eau qu'on voyait et cela causait moins de dégâts pour nos activités. Mais depuis que cette variété s'est introduite dans nos eaux, toutes nos activités ont pris un coup. Nous avons tout fait pour les détruire mais en vain'', enchaîne-t-il.
Si les riverains ignorent l'origine de cette plante aquatique, les scientifiques quant à eux tentent de la prouver. ‘'La jacinthe d'eau est une plante allochtone, c'est-à-dire une plante venue d'ailleurs. Plusieurs hypothèses sont émises sur son origine et son introduction dans notre pays. Certaines hypothèses disent que cette plante se serait accidentellement introduite au Bénin par les bateaux négriers venus de l'Amérique du Sud. D'autres par contre disent que ce sont les colons qui, voulant créer leur environnement ici au Bénin, ont importé cette plante qui est en fait une fleur en Amérique du Sud'', explique Dr Edmond Sossoukpè, Maître de Conférences des Universités, Spécialistes en Biologie et Aménagement des Ecosystèmes aquatiques.
Le scientifique apporte aussi une explication à la pérennisation de cette plante qui sublime les pêcheurs. En effet, c'est une espèce aquatique qui vit dans les eaux douces. Elles meurent quand l'eau est salée. Et dès qu'elles se sentent menacées par la salinité de l'eau, ces plants libèrent leurs graines. ‘'La jacinthe d'eau dont le nom scientifique est Eichhornia crassipes a deux modes de reproduction. Lorsque les conditions de vie sont favorables, cette plante se reproduit par multiplication végétative, raison pour laquelle elle envahie très rapidement les surfaces des plans. Mais quand les conditions de vie s'annoncent difficiles, les fruits de la jacinthe tombent dans les eaux avec leurs graines. Et pendant toute la mauvaise saison, ces graines restent en hibernation dans les vases et quand la bonne saison arrive, ces graines germent et donnent naissance à de nouvelles plantes.'', explique Dr Edmond Sossoukpè qui fait un travail de recherche sur cette plante à l'Université d'Abomey-Calavi.
On comprend dès lors la prolifération rapide et durable de la camalote (l'autre nom de la jacinthe), rendant ainsi difficile la vie aux populations qui n'ont autres activités que celles fluviales.
Nuisibilité de la camalote
La jacinthe d'eau est une espèce des plantes monocotylédones de la famille des pontederiaceae dont la croissance est la plus rapide du règne végétal, a des feuilles épaisses et lustrées avec des racines bulbeux et spongieux mesurant jusqu'à 6 centimètres de diamètre et 30 centimètres de long. Ces caractéristiques confèrent à cette aquatique flottante une force et une résistance terribles rendant la vie dure aux riverains. ‘' La nuisance de la jacinthe d'eau tient à trois niveaux. D'abord, c'est une plante qui a des feuilles très épaisses et très enchevêtrées qui constituent un écran par rapport aux rayons solaires qui n'arrivent plus à s'infiltrer dans l'eau pour atteindre les algues. Et donc la production primaire qui constitue la principale nourriture d'une grande partie des espèces de poissons et espèces aquatiques en général, ne se fait plus.
Le deuxième niveau est que la jacinthe d'eau a des racines transformées en des sortes de ballons (pneumatophores) qui absorbent de l'air et donc appauvrissent l'eau en oxygène dissout. La conséquence est que les animaux qui vivent dans cette eau manquent d'oxygène, gaz vital pour les animaux. Dès lors, plusieurs fonctions vitales notamment les fonctions de reproduction sont compromises et enfin le troisième niveau de nuisance est qu'avec le tapis continue qu'elle forme à la surface de l'eau, la navigation devient très difficile'', explique Dr Edmond Sossoukpè. Ces explications pourraient justifier pourquoi les pêcheurs estiment qu'avec l'apparition de ces plantes, les poissons deviennent rares. ‘'Ces plantes ne nous apportent que le malheur. Quand elles arrivent toutes nos activités cessent. Nous n'arrivons plus à naviguer et donc nous cessons d'aller à la pêche. Et même quand on s'entête à y aller, on ne trouve pas de poissons. De quoi allons-nous nourrir si nous ne pouvons plus vaquer à notre activité ? Ces plantes représentent pour nous une malédiction que nous avons plusieurs fois essayé de combattre mais en vain. On ne sait plus quoi faire et nous nous résignons simplement quand elles arrivent'', déclare Kangni, un pêcheur, presque au bord des larmes.
Et ces hommes sont assis à la berge du fleuve observant avec dédain le mouvement de leur « ennemi imbattable » priant qu'il s'éloigne très vite. Mais leur attente dure des heures et des heures... Et comme tout adversaire de taille, la jacinthe d'eau se moquant royalement de ces ‘'ennemis déclarés'', prend tout son temps pour circuler. ‘'Des fois quand ces herbes nous envahissent, pour naviguer sur moins de 500 mètres, on met parfois jusqu'à 3 heures de temps. C'est très difficile pour nous surtout quand elles apparaissent un lundi, jour du marché ‘'Djoda'', où nous faisons de bonnes affaires'', explique Eugène Kpadonou. Autrement dit, la jacinthe d'eau rend innavigables les cours d'eau empêchant toutes activités. S'il est vrai que ces plantes d'eau douce empêchent toute activité économique sur les plans d'eau, il n'en demeure pas moins vrai que des fois, elles sont sources de drames. ‘' Au cours de l'année 2018, nous avons perdu 8 personnes à cause de ces plantes. En effet, ce fut un jour du marché Djoda. Un de nos frères passeurs revenait du marché la pirogue bien chargée de biens et personnes. Etant donné que la jacinthe les empêchait de circuler, un passager s'est levé pour essayer de repousser les plantes afin de frayer un passage à la pirogue. Malheureusement, la pirogue a chaviré et les sauveteurs n'ont pu rien faire car dès qu'ils plongent, ces plantes les empêchent de revenir à la surface'', narre Aubin Coffi Dogbé, un pêcheur de crabes qui affirme qu'avec ces plantes, ils n'arrivent même plus à pêcher de crabes. ‘'C'est triste le sort que nous font subir ces plantes aquatiques ici à Agoué. Et personne ne veut nous débarrasser de cela'', déplore-t-il.
Et pourtant, il est possible de transformer ce qui semble être nuisible en opportunité.
La jacinthe dans l'économie verte
La jacinthe d'eau peut être source de revenus financiers. Malheureusement, l'ignorance ou la méconnaissance des bienfaits de ces plantes aquatiques font que les riverains s'en plaignent sans cesse. ‘'Les gens sont venus ici et nous ont dit qu'on fait beaucoup de choses avec, mais depuis on ne voit rien'', s'exclame Aubin Coffi Dogbé qui persiste à croire que la jacinthe ne peut servir à rien.
Et pourtant, la jacinthe sert dans l'économie verte à bien d'égards. ‘' Comme valorisation de la jacinthe d'eau, nous avons l'utilisation de la plante comme fourrage pour les petits herbivores tels que les cobayes et les lapins. Nous avons aussi trouvé qu'il est possible du faire du compost avec cette jacinthe d'eau'', avoue Dr Edmond Sossoukpè.
Et l'utilisation de la jacinthe d'eau dans l'alimentation de ces petits herbivore réduit naturellement l'usage des provendes et c'est un profit pour les éleveurs car ils ont de la matière disponible et en quantité.
‘'La valorisation de la jacinthe d'eau peut passer aussi par le compostage. La jacinthe d'eau est très riche en sels minéraux, donc en la compostant, on a de l'engrais vert pour fertiliser les sols pour la culture'', renchérit-il.
Et bien entendu, pour une région comme Grand-Popo, cette activité de compostage ne va qu'accroître la production maraîchère.
Dans le domaine de l'énergie, elle se révèle d'une grande utilité. ‘'On peut faire du biogaz avec la jacinthe d'eau. C'est une plante très riche et en provoquant sa décomposition en milieu anaérobique, on produit du biogaz qui est récupéré pour être utilisé dans la cuisine ou autres secteurs'', ajoute l'enseignant-chercheur.
La jacinthe n'est pas utile que dans l'agriculture ou dans la production d'énergie. C'est également une plante qui, transformée, peut donner de beaux objets d'art.
L'art par la jacinthe d'eau
Dans le domaine de l'art, la jacinthe est d'une utilité extraordinaire. ‘'On peut valoriser la jacinthe en fabricant des objets d'art car c'est une plante très riche en fibres et ces fibres peuvent être utilisées à diverses fins soit pour tisser des paniers dans un environnement où on est en train d'interdire aujourd'hui les sachets plastiques non biodégradables, une solution alternative peut passer par la valorisation de la jacinthe'', explique clairement Dr Sossoukpè.
Certes, ce côté de la plante aquatique gênante n'est pas très connu ici au Bénin. Mais ailleurs, c'est une matière première dans la fabrication de beaucoup d'objets d'art et même de meuble. ''Nous sommes allés en Afrique de l'Est où nous avons vu qu'il y a possibilité d'utiliser autrement cette plante, de la valoriser dans la vannerie et les activités d'art notamment le tissage de sacs végétaux, de chapeaux. Et nous pensons qu'en excitant les gens à développer ces genres d'activité, la pression humaine sur la plante sera si forte qu'elle n'aura plus la même facilité de colonisation qu'elle a eu jusque-là'', confie Dr Edmond Sossoukpè.
Et pour lui, les décideurs doivent explorer ce pan de la chose afin de valoriser et rentabiliser cette plante. '' J'ai ouïe dire qu'on peut faire de paniers avec ça. Mais si nous n'avons pas la technique, que pouvons-nous faire ? Si on peut vraiment nous organiser autour d'un projet, je crois qu'on fera beaucoup de chose puisque ces plantes représentent une matière première inépuisable'', suggère Edou Comlanvi, un autre pêcheur fatigué d'attendre à longueur de journée à la berge regardant défiler, avec un regard impuissant, le fil de ces plantes qu'il maudit intérieurement.
La méconnaissance de l'importance que peut avoir la jacinthe dans l'économie faire dire d'elle une plante nuisible. En attendant que les solutions idoines soient trouvées pour lutter contre la prolifération de la jacinthe ou pour la valoriser, elle continue de constituer un casse-tête pour les populations qui vivent le long des cours d'eau et qui ont pour principale activité la pêche.
Les recherches se poursuivent à l'Université d'Abomey-Calavi et les chercheurs sont dans la dynamique de dévoiler le mystère qui entoure cette plante. Il est à noter que plutôt que d'être considérée comme nuisible, la jacinthe peut être valorisée et apporter un plus dans l'économie locale et nationale.
Pour y arriver, il faudra une volonté politique pour accompagner les chercheurs et organiser les riverains afin de rendre avantageuse la jacinthe d'eau perçue jusque-là comme une plante encombrante.
De la plante nuisible et détestée, la jacinthe pourrait être très rentable dans l'économie pour le bonheur des populations riveraines.
Cokou Romain COKOU