Invité sur l'émission ‘'90 mn pour convaincre'' de la radio nationale ce dimanche 29 décembre 2019, le commissaire principal de police, Roger Tawès, chef service relations publiques et communication de la Police républicaine a présenté le point de la situation des actes répréhensibles au 4ème trimestre de l'année 2019.
Comparativement au passé, les braquages ont baissé. Sur les trois derniers mois, 42 cas ont été enregistrés, a informé Roger Tawès, commissaire principal de police. Pour ce qui concerne les vols à main armée, les statistiques donnent 135 cas. Ce qui selon le commissaire principal de police, constitue une avancée. Les vols à main armée étaient estimés par le passé à près de 400 cas.
Quant aux cambriolages, 431 cas ont été enregistrés sur la période indiquée, et les vols simples, au nombre de 776.
Le chef service communication et relations publiques de la Police républicaine n'a pas manqué de présenter le point des accidents sur les axes routiers. Au total, 89 accidents mortels ont été enregistrés, 473 cas d'accidents corporels et 550 accidents matériels.
Le commissaire divisionnaire de la police Mathias Atchèdemessi, second invité de l'émission, a rappelé les mesures prises par la Police républicaine afin de garantir une fin d'année apaisée aux populations. Il a cité entre autres, le renforcement du dispositif de sécurisation des axes routiers, l'intensification des patrouilles sur les corridors, et autres dispositifs de surveillance de la circulation routière, la surveillance générale des lieux de grand rassemblement (marchés, lieux de cultes, centres commerciaux, débits de boissons).
Cette surveillance selon le commissaire divisionnaire, se fait par une présence visible ou discrète des agents.
Outre ces différentes mesures, la police a sensibilisé les populations, des opérations de démantèlement de réseaux de criminels ont été menées sur toute l'étendue du territoire national, les services de renseignements permettant d'avoir de l'information utile en un temps record, ont été déployés, les conducteurs de taxis-motos des villes de Bohicon, Cotonou, Parakou ont été sensibilisés sur les comportements à risque. Ce qui a permis la fête de Noël dans la tranquillité, a indiqué le commissaire Mathias Atchèdemessi.
F. A. A.
(Par Roger Gbégnonvi)
Au temps où nous avions des maîtres d'école qui nous aimaient (puisse ce temps revenir !), ils ne nous laissaient point partir pour les congés de décembre sans nous avoir obligés (ils étaient directifs) à prendre quelque ferme résolution pour l'an nouveau, afin que nos vies de petits Dahoméens ne soient pas des vies avachies, des vies collées au plancher des vaches, mais des vies pareilles à un « élan qui sache un peu monter ». S'ils étaient là encore en décembre 2019 et que tout le pays fût leur classe de CM1, à quelle résolution nous obligeraient-ils pour « plus de lumière » dans nos vies de Béninois, grands et petits ?
1- Ils prennent tous les jours la mesure de notre malpropreté citadine en nous voyant utiliser les rues de nos villes comme dépotoirs des saletés que, pour rien au monde, nous ne tolèrerions dans nos cases ou nos maisons. Nos maîtres sonneraient pour 2020 la fin de l'inadmissible. Ils nous exhorteraient à prendre exemple sur le Ghana où Jerry Rawlings a su convaincre les siens que les rues des villes ghanéennes ne sont pas plus porcheries que les cases ou les maisons, et que rien ne doit y être jeté qui soit déchet ou détritus. Nos maîtres suggèreraient, peut-être, que, à travers une grande campagne médiatique, notre Ministère du Cadre de la Vie participe à cet effort d'élévation de la conscience collective.
2- Parfois nos maîtres aussi voient dans nos rues des ordures entassées depuis des jours ou des semaines. Quels riverains sont coupables de ces attrape-cochons-et-mouches à ciel ouvert ? Ce sont souvent des immondices anonymes. Il arrive qu'on les côtoie également dans d'autres grandes villes du monde. Mais nos maîtres ne supporteraient pas que nous invoquions Paris ou Madrid pour être vilains. Car ils nous ont enseigné que « Quand sur une personne on prétend se régler / C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler ». Forts de quoi nos maîtres nous demanderaient pour 2020 de n'avoir plus la moindre part personnelle à cette régression de l'homme. Nos maîtres suggèreraient, peut-être, que nos mairies prennent une part active à cet effort d'élévation de la conscience collective.
3- Parfois, dans nos villes, nos maîtres aussi voient bovins ou caprins surgir en pleine rue. Bêtes dûment conduites par un berger vigilant qui les encourage de son bâton à ne pas jouer les sénateurs. Mais en ce qui concerne les vaches, elles sont lourdes et lentes. Piétons, motocyclistes et chauffeurs, sont donc obligés de s'arrêter, comme au passage d'un cortège funèbre, et ils maugréent d'impatience. Les oiseaux migrateurs dans le ciel de nos villes sont d'une bucolique enchanteresse, et on en redemanderait. Les troupeaux de vaches ou de chèvres traversant nos rues sont d'une bucolique fâcheuse dont on aimerait se passer. Et nos maîtres nous demanderaient de contribuer à partir de 2020 à ce que tous distinguent la campagne, où les bêtes peuvent déambuler à l'air libre, de la ville, où elles doivent être confinées dans des enclos. Nos maîtres suggèreraient, peut-être, que nos mairies, dans ce cas aussi, prennent une part active à cet effort d'élévation de la conscience collective.
Et nos maîtres nous diraient de nous mettre à l'écoute du cœur et de la raison pour nous entendre dire par eux ce qu'il convient que nous fassions, individuellement et collectivement, ici et maintenant, pour « être plus ». Et nos maîtres nous diraient qu'il est inutile de souhaiter bonne année 2020 à la ronde, à tous et à chacun, pour se retrouver, tous ensemble en 2021, Gros-Jean comme devant, sans nul progrès par rapport à 2020. Et nos maîtres nous diraient que c'est grâce à tous nos efforts, individuels et collectifs, que c'est grâce à tous nos efforts accumulés et maintenus dans leur résultat, que nous aussi serons demain crédités de quelque œuvre « qui s'achève et qui dure ». Pour le progrès de l'homme.
Bonne année 2020.
La transhumance transfrontalière est désormais interdite sur toute l'étendue du territoire national. Selon l'arrêté interministériel en date du jeudi 26 décembre 2019 ‹‹ la mesure prise est à effet immédiat et tout troupeau transhumant est interdit d'entrer sur le territoire de la République du Bénin››.
‹‹N'est pas concerné par la mesure, tout troupeau d'animaux destinés au commerce de bétail au Bénin ou en transit par le Bénin››, précise l'arrêté.
Sont chargés de veiller à l'application stricte de cette mesure le chef d'Etat-Major général des Forces Armées Béninoises, le directeur général de la Police Républicaine, le directeur de l'élevage, le directeur Afrique et Moyen-Orient, le Directeur général des Eaux, Forêts et chasses et le directeur général de l'administration territoriale.
L'arrêté intéministériel est signé par les ministres Gaston Dossouhoui en charge de l'agriculture, de l'élevage et de la Pêche, Aurélien Agbénonci, ministre des Affaires étrangères et de la coopération ; José Tonato, ministre du cadre de vie et développement durable ; Sacca Lafia, ministre de l'intérieur et de la sécurité publique ; Fortune Alain Nouatin, ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense nationale et le ministre Alassane Seidou de la décentralisation et de la gouvernance locale.
A.A.A
Edgard Gnansounou, 23 décembre 2019 edgard.gnansounou@gmail.com
Au lendemain de la décision du 21 décembre 2019, il apparaît, après un recoupement de différentes interventions médiatiques en particulier celles du Président et du Ministre des Finances de la France, que les réformes annoncées sont principalement à l'initiative de la France. Il importe pour nos dirigeants, de mettre un terme aux polémiques en cours en jouant la transparence envers l'opinion publique ouest-africaine. J'aimerais féliciter toutes les personnalités africaines qui ont négocié la mise en œuvre de cette décision française et nous l'ont servie astucieusement comme un sursaut de dignité venant de nos Chefs d'Etat - ces Présidents francophones qui auraient voulu prendre de l'avance sur les autres partenaires de la CEDEAO. Cependant, cette communication pèche par manque de cohérence voire par maladresse. Pourquoi, en effet, avoir fait sortir la France des instances de la politique monétaire de l'UEMOA, s'être émancipé du Franc CFA, pour ensuite demander à la France de maintenir sa garantie en période de crise ? Pourquoi la France aurait-elle accepté de se faire éjecter tout en continuant à apporter sa garantie à huit pays « souverains » qui revendiquent à ses dépens leur souveraineté ? La France serait-elle devenue subitement masochiste ? Pourquoi, si ce n'est qu'elle est à l'initiative de cette opération qui apparaît, avant tout, comme une réponse à un regain d'impopularité de ce pays dans notre sous-région. Il faut aussi déplorer l'image qui nous est donnée d'une UEMOA « francophone » qui réunit, à part la Côte d'Ivoire et le Cap-Vert, six des pays les plus pauvres de la sous-région, mais prétend « damer le pion » à des pays comme le Ghana et surtout le Nigéria. La décision de créer une monnaie censée prendre le nom Eco est une initiative de la CEDEAO et si une approche progressive devait être empruntée, elle aurait dû être conçue par ou au sein de la CEDEAO et non par l'UEMOA qui, sauf erreur de ma part, n'est pas un comité exécutif de la CEDEAO. Il importe de corriger cette posture calamiteuse qui peut contribuer à nuire à l'intégration politique de la sous-région. Je continue de soutenir qu'il faut se réjouir de la fin symbolique du Franc CFA, de la clôture du compte d'opérations géré par la France, de la responsabilité entière donnée par la France de Macron à ses protégés de gérer eux-mêmes leurs réserves de devises. Il est cependant frustrant que, comme c'était le cas de l'Indépendance, cette émancipation nous ait été octroyée par la France. Comment alors, ne pas comprendre le doute et parfois la colère exprimés par certains intellectuels de notre sous-région ? Mais point n'est nécessaire de diaboliser nos frères et sœurs qui ont négocié cette émancipation. Il faudrait, de manière précise, situer les enjeux et faire des propositions concrètes pour la suite. En 2018, la province indienne du Kerala a subi une inondation qui a fait des centaines de morts. C'était une crise humanitaire et non financière mais l'Inde a décliné les offres d'assistance et les dons d'autres pays. Le gouvernement de l'Etat fédéral Indien affirmait qu'il lui revenait comme Etat souverain de faire face à cette situation de crise humanitaire ! L'enjeu, ici, n'est pas qu'une question de fierté ou de dignité, c'est aussi et surtout une volonté de consolidation d'une crédibilité internationale acquise de longue date et cultivée quotidiennement. Mais nous ne sommes pas des Indiens et certains des nôtres pour des raisons purement pragmatiques mais aussi par conviction continuent de faire preuve d'un complexe d'infériorité. Au fond, ils sont convaincus de notre incapacité à nous prendre en charge et donc de la nécessité de nos « supérieurs » à décider pour nous. Il s'agit là d'un syndrome de « colonisés attardés » dont nos psychologues devront rechercher les causes profondes. Mais en attendant, quelles propositions pourrions-nous faire pour nous placer sur le chemin de la crédibilité ? La France sort de la zone CFA – UEMOA mais ne lâche pas ses protégés. Les protégés nous expliquent que l'attelage est provisoire et vise uniquement à maintenir la confiance des investisseurs. Mais le même objectif n'aurait-il pas pu être atteint autrement ? Je propose que l'attelage transitoire soit mis en place non pas avec la France mais entre la zone Eco, qui ne doit pas se limiter aux ex-colonies françaises, et la zone euro. Un accord direct entre la BCEAO rénovée et la Banque Centrale Européenne (BCE) ne suffirait-il pas ? Pour le reste, je plaide auprès de tous pour que le processus de création de la monnaie unique de la CEDEAO soit revu. Le Nigéria s'est lancé dans une politique ambitieuse de création d'une économie nationale. Pour le moment, son économie est très dépendante des recettes de pétrole et reste donc vulnérable aux cours internationaux du pétrole. Ce pays frère qui constitue un de nos principaux atouts dévalue sa monnaie nationale pour ajuster ses recettes en naira en cas de baisse des cours de pétrole. Comme l'Allemagne a imposé ses conditions pour abandonner le mark fort et permettre la création de l'euro, le Nigéria, malgré toutes les résolutions de tous les Conseils de Chefs d'Etat de la CEDEAO, le Nigéria dis-je, n'abandonnera jamais le naira pour l'Eco si les dirigeants Nigérians n'ont pas la garantie qu'ils pourront se servir de l'Eco comme ils se servent du naira. Si l'Allemagne a imposé un taux d'inflation faible pour protéger les revenus de ses retraités, le Nigéria n'en a cure ; sa priorité est de maintenir ses recettes en monnaie nationale et poursuivre la diversification de son économie, ce qui implique, pour de nombreuses années encore, « un minimum » de protection douanière contre les importations trop compétitives, y comprises celles relayées par les pays voisins comme le Bénin. Ainsi, il est illusoire de soumettre la création de la zone Eco à des critères de convergence inspirés de l'euro.
Nos économies ne sont pas européennes et ni l'UEMOA « francophone », ni le Nigeria n'est l'Allemagne. Les autres pays membres de la CEDEAO ne sont pas obligés de se soumettre au rythme de mutation de l'économie nigériane car leurs économies sont structurellement différentes. C'est donc de volonté politique qu'il s'agit et non pas de critères de convergence dont l'atteinte est très vulnérable à des conjonctures indépendantes de la gestion des économies nationales. En effet, ces conjonctures peuvent s'inscrire dans la durée (exemple : longue période de cours élevés ou faibles des matières premières). Non, c'est de volonté politique qu'il s'agit et non de critères de convergence ! Par exemple, avant de se fédérer les Etats n'attendent pas d'avoir tous la même performance économique. Après la chute du mur de Berlin, quand l'Allemagne de l'Ouest a « accueilli » la partie Est du pays, elle n'a pas attendu que les nouveaux venus montrent des performances économiques convergentes avec les siennes.
Il nous faut donc absolument sortir de mécanismes prétendument technocratiques qui sont largement en deçà des enjeux ! Nous avons besoin d'une grande ambition, cette ambition doit être la nôtre, pas celle de la France ni d'aucun autre pays peu concerné par les défis qu'il nous faut relever : une population en croissance forte, ce qui ne peut devenir un atout que si nous nous donnons les moyens de son éducation ; une pauvreté qui se maintient voire s'aggrave alors que notre sous-région est riche. Cette ambition est à notre portée si nous avons l'énergie pour faire un bon psychologique qui nous permettrait de sortir des sentiers battus, du morcellement territorial, du nationalisme étroit et de la servitude volontaire ! Les quatorze pays de l'Afrique de l'Ouest doivent former une deuxième fédération, la Fédération Sahélo-Guinéenne (FSG) pour se doter d'une économie moins vulnérable que le sont les économies des nations actuelles.
L'Eco doit devenir la monnaie de la FSG, mais l'Eco la vraie, pas celle garantie par la France. Ce sursaut est une exigence pour nous tous, pas uniquement pour les Chefs d'Etat, ou les partis au pouvoir. La lutte pour exercer le pouvoir politique est certes légitime et respectable mais son impact est condamné à être très limité si son horizon ultime est la gestion de la rareté et de la précarité dans une sous-région aux potentiels économiques énormes, une sous-région qui nous échappe déjà par absence de sursaut !
Alors, soutenez une Eco au service d'une vision ambitieuse, celle d'une économie nouvelle, industrielle assise sur de nouvelles valeurs, fédérales, démocratiques, solidaires, durables, pro-libertés sociales et économiques. Soutenez la Fédération Sahélo-Guinéenne, une seconde fédération en Afrique de l'Ouest pour lancer avec la fédération nigériane une dynamique socio-économique à la mesure des enjeux.
Trois mois après le démarrage de la rentrée scolaire 2019-2020, des difficultés sont toujours notées dans les écoles du Bénin. La prise de service des nouveaux enseignants admis au dernier concours de recrutement organisé par l'Etat béninois a entraîné le déficit d'agents dans les établissements privés. Ce qui explique le jumelage des salles classes dans les écoles privées.
Le départ des nouvelles recrues vers les établissements publics a engendré le manque d'enseignants pour encadrer les apprenants dans les écoles privées. Cette situation inquiète bon nombre de parents d'élèves qui ont choisi le privé pour l'instruction de leurs enfants.
Après les nombreux dysfonctionnements signalés dans les écoles publiques, c'est maintenant le cas des écoles privées qui peinent à trouver une solution au manque d'enseignant.
En effet, certains enseignants du privé ont préféré aller dans l'enseignement public à la suite de leur admission au concours de recrutement organisé par l'Etat béninois.
En manque d'enseignants pour encadrer les apprenants, les directeurs de certaines écoles privées ont opté pour le jumelage des salles de classe. Avec un effectif pléthorique, les conditions ne facilitent pas l'assimilation des cours chez les élèves et écoliers.
Dans une école primaire privée à Godomey, confrontée à l'insuffisance d'enseignants, des groupes ont été fusionnés pour permettre à tous les apprenants de suivre les cours.
« Nous sommes dans une école privée et c'est pour éviter à nos enfants un encombrement dans les salles comme au public que nous avions accepté d'aller au privé en dépit de la situation économique actuelle du pays. Si nous devons assister à un entassement de nos enfants, alors pour ma part ce n'est pas bien. C'est le CE1, une classe très sensible dans le cursus et on veut les agglutiner pour quel résultat ? », s'est plaint un parent d'élève.
« Mon enfant aussi est au CI/B et après le départ de leur maîtresse, les enfants sont pratiquement délaissés. Tantôt, ils sont avec une nouvelle maîtresse qui après avoir fait une semaine avec eux se retrouve à garder le CE2. Les enfants sont avec le maître du CE1/B, et tantôt avec la maîtresse du CI/A avec plus de 50 élèves dans la classe », a confié un autre parent d'élève.
Les parents, énervés par cette situation qui impose à leurs enfants de travailler dans des conditions pas du tout satisfaisantes ne sont pas d'accord avec cette décision prise par les responsables des établissements sans les prévenir au préalable. Demandant des comptes aux administrations de ces écoles privées, des parents sous le coup de la colère réclament la scolarité de leurs enfants.
Pour d'autres, il faut « trouver le plus tôt possible la solution aux difficultés qui plongent » les écoles privées.
« On ne saurait comprendre qu'on confie presqu'une soixantaine d'élèves à une seule personne pour s'attendre à un encadrement efficace. Ça se passe pour les élèves au CM1 à la veille de CEP. Qui est en train de perdre ? Cette situation va durer combien de temps », se demande un parent d'élève.
A en croire l'un des responsables d'une école privée, la situation va être réglée progressivement. « C'est contre toute attente que 4 maîtres sont partis à la fonction publique. Nous ne pouvons pas prendre n'importe qui pour les remplacer. Pour le CE1, les enfants étaient 21, il faut maintenant compléter des tables en attendant ou bien changer de salle », a-t-il ajouté.
Les parents contraints de payer doublement les frais de TD
L'autre situation qui énerve les parents d'élèves, ce sont les frais de TD ou de renforcement qu'ils doivent encore payer pour leurs enfants puisque les enseignants n'ont pas fait le compte avant leur départ pour la fonction publique.
« Depuis que la rentrée a commencé, je paye les frais de TD dès la première semaine du mois et voilà que la maîtresse a déjà raté 2 ou 3 séances ce mois. Je rappelle que mon enfant est au CI/B et un jour je suis venue le chercher à midi, je me rends compte que la maîtresse n'est plus là et la nouvelle maîtresse me dit qu'elle est partie sans lui faire les comptes et elle dit qu'elle a fini son contrat et à cause de ça la nouvelle n'a pas fait les TD avec les enfants », a signalé une jeune dame qui a son enfant dans une école primaire privée.
Pour elle, son enfant est en règle et doit pouvoir continuer les TD. « Je ne sais pas si l'administration collabore avec les enseignants concernant les TD mais franchement, il faut qu'ils tiennent à leur engagement. C'est très difficile pour nous les parents financièrement et lorsque nous faisons quand même l'effort, il faudrait qu'on nous le rende bien », a-t-elle ajouté.
Un autre parent qui a son enfant au CM1 est confronté au même problème. « J'ai déjà payé les frais d'études à l'autre maître qui est parti. A ma grande surprise, mon enfant me dit que la nouvelle maîtresse leur a dit que ceux qui veulent faire les études n'ont qu'à se manifester. Donc si je comprends l'ancien maître n'a fait aucun compte rendu à la nouvelle maîtresse et si la maîtresse fait l'étude avec eux maintenant on va encore payer une deuxième fois », se désole-t-il.
Clarifiant la situation, un des membres de l'administration de l'école privée concernée a indiqué qu'il « ne s'agit pas en fait de TD, mais de renforcement ». L'école, explique-t-il, n'a « rien à voir avec les cours de renforcement organisés par les instituteurs, mais va assumer sa responsabilité et y mettre de l'ordre ».
« La maîtresse est reçue au concours et est partie. Mais, son dernier salaire ne lui sera pas donné sans qu'elle règle ces cas », rassure-t-il.
Pour apaiser les parents, il demande aux parents d'écrire au directeur de l'établissement afin d'avoir le droit de reprendre leurs sous qui seront défalqués du salaire des enseignants concernés.
Selon le directeur d'un Complexe Scolaire situé dans la commune d'Abomey-Calavi, la fusion des salles de classe est temporaire. « Le complexe a déjà pris en compte les doléances », a-t-il déclaré.
Ce qui attire les enseignants vers le public
D'après un enseignant d'une école publique ayant requis l'anonymat, « être enseignant du public est mieux par rapport au privé ». « L'enseignant est payé en fonction de son corps d'appartenance et son grade. Vous savez, un enseignant du privé ne gagne pas assez que celui du public », a-t-il indiqué.
Au niveau des établissements publics, le contrat des enseignants est géré par l'Anpe et selon les informations, ils sont payés entre 50.000 et 100.000 FCFA.
Par contre, le salaire d'un enseignant du privé pour le primaire peut varier de 25.000 FCFA à 50.000 FCFA voire jusqu'à 100.000 FCFA.
Au niveau du secondaire toujours pour les enseignants du privé, ils sont payés à 700 FCFA voire 1500 FCFA l'heure.
Outre le salaire, les enseignants du public bénéficient des primes de rentrée, de journées pédagogiques, d'incitation pour zones d'accès difficile (60.000 FCFA voire 78.000 FCFA), de travaux de nuit, de rendement et autres primes de gratifications.
Voilà autant d'avantages, qui incitent les enseignants à quitter le privé pour aller dans la fonction publique.
En abandonnant les écoles au beau milieu de l'année scolaire, le départ des enseignants n'est pas sans conséquences.
Les apprenants des établissements privés viennent de boucler le premier trimestre. Les administrations des écoles privées qui sont confrontées au manque d'enseignants doivent trouver une solution afin que les enfants du retour des congés des fêtes de fin d'année puissent étudier dans de bonnes conditions.
Akpédjé A. AYOSSO
Après un an de formation, 51 apprenants constituant la 46ème promotion des bénéficiaires de la formation du Centre de Formation du Ministère du Plan et du Développement ont reçu ce samedi 28 décembre 2019, leur diplôme de fin de formation. La cérémonie de remise de diplôme présidée par le Directeur de cabinet du Ministère du Plan et du Développement Rufino d'ALMEIDA, s'est déroulée en présence des formateurs et encadreurs, des cadres et divers responsables du Ministère ainsi que les parents et proches des récipiendaires.
« En effet, démarrée le 17 décembre 2018, avec un effectif de 52 apprenants, la formation de la 46ème promotion des bénéficiaires de la formation du Centre de formation en Informatique et Technique de gestion documentaire s'est achevée le 17 décembre 2019, après 12 mois de dur labeur », a fait savoir le Chef Centre Monsieur Houénou.
Sur les 52 apprenants inscrits au titre de l'année 2019, un (1) a abandonné pour cause de difficultés familiales. C'est donc 51 apprenants qui ont régulièrement suivi les 12 mois de formation dont 3 mois de stage dans différents ministères.
En présentant les résultats de cette 46ème promotion, Monsieur Houénou a souligné que « (…) Cette promotion a été exceptionnelle parce qu'elle n'a enregistré, contrairement aux promotions précédentes, aucun apprenant devant subir les épreuves de la seconde session et s'est illustrée deux apprenants ayant obtenu une moyenne supérieure à 18 sur 20 avec la mention ‘'excellent'' ».
A en croire le Secrétaire général du ministère du Plan, Zacharie Tassou, la formation donnée aux 51 apprenants est très enrichissante avec des modules qui renforcent le sens de l'administration.
« Conduit par un collège d'enseignants chevronnés, expérimentés et à l'écoute des apprenants, cette formation a la particularité d'offrir aux récipiendaires de ce jour, l'accès direct aux concours de recrutement dans la fonction publique. », a indiqué le Secrétaire général du ministère du Plan, Zacharie Tassou.
Il a précisé que cette formation leur ouvre les portes du monde professionnel aussi bien, dans l'administration publique que dans le privé. Mais aussi, ils feront la fierté de toute entreprise qui sollicitera leur savoir-faire.
Le Directeur de cabinet, Rufino d'Almeida qui a présidé la cérémonie, a expliqué que le Centre de Formation en Informatique et en Techniques de Gestion documentaire du Ministère du Plan et du Développement, outre sa mission de renforcement des capacités des agents de l'administration publique, forme toute personne désireuse d'acquérir le savoir-faire dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.
Au regard des résultats exceptionnels de la 46ème promotion et aussi de la qualité de la formation donnée par le centre, M. d'Alméida a salué la volonté et l'abnégation dont ont fait preuve les apprenants et a indiqué que « Si l'Etat est un corps, le Ministère du développement est son cerveau. Et si vous avez été formés ici, c'est que vous êtes des cerveaux ». Pour lui, les 51 récipiendaires sont aptes à faire preuve, partout où besoin sera, d'un sens élevé d'exemplarité, de probité, de dévouement, de respect du bien public et de patriotisme aigu.
La représentante des lauréats Mme Hélène Noughloï a remercié les autorités du Ministère, les encadreurs et formateurs ainsi que les parents présents à la cérémonie. « L'occasion est solennelle pour nous et pour le Centre après ce parcours dense (…) ce parchemin loin d'être un petit diplôme constitue une valeur ajoutée, aussi bien pour nous les bénéficiaires que pour le Centre de formation et nous encourage à espérer les retombés de cette plus-value. », a-t-elle indiqué.
Pour rappel, le Centre de Formation en Informatique et en Techniques de Gestion documentaire a été créé en 1990, et a formé en 46 promotions, 2164 apprenants qui ont reçu leurs parchemins. Bientôt la 47ème promotion entamera sa formation.
Le ministre de l'Economie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, a présidé la session extraordinaire du Conseil des ministres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), tenue le 27 décembre 2019, dans les locaux de l'Agence Principale de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à Abidjan, en République de Côte d'Ivoire.
Selon un communiqué signé du président en exercice, Romuald Wadagni, au cours de la session les ministres ont pris note du « profond réaménagement des accords de coopération monétaire entre les Etats de l'Union et la France annoncé le 21 décembre 2019 par le président de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Alassane Ouattara au nom de ses pairs, et le président de la France, Emmanuel Macron ».
Une réforme qui a pour objectif « de préparer les économies de l'Union à l'avènement de l'Eco, monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ».
Le président en exercice du Conseil des ministres de l'UEMOA a rappelé les principaux éléments de la réforme. Il s'agit du changement du nom de la monnaie Franc CFA en Eco, lorsque les pays de l'UEMOA intégreront la nouvelle zone Eco de la CEDEAO ; l'arrêt de la centralisation des réserves de change au Trésor Français, la fermeture du compte d'opérations et le transfert dans les comptes de la BCEAO des ressources disponibles dans le compte. Il est également question du retrait des représentants français des organes de décision et de gestion de l'Union (Conseil d'Administration et Comité de Politique Monétaire de la BCEAO, Commission bancaire) ; du maintien du taux de change fixe par rapport à l'Euro (qui assure la parité actuelle) et la garantie de convertibilité illimitée de la monnaie par la France.
Se félicitant des avancées historiques, les ministres ont adopté « une stratégie de communication en vue de permettre une information complète et appropriée des opérateurs économiques ainsi que des populations de l'Union ».
Plusieurs personnalités ont participé à cette réunion. Il s'agit de Monsieur Abdallah Boureima, président de la Commission de l'UEMOA, Monsieur Tiémoko M. Koné, gouverneur de la BCEAO, Monsieur Christian Adovelande, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et Monsieur Mamadou Ndiaye, président du Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).
Akpédjé AYOSSO
Communiqué de presse de la session extraordinaire du conseil des ministres de l' UEMOA à propos de l'ECO #zantché pic.twitter.com/ACW1fIHN9J
— ZAKARI YAOU A. AZIZ (@razab03) December 27, 2019
L'agriculture, un des secteurs prioritaires du gouvernement béninois a enregistré de nombreux progrès au titre de l'année 2019. Le chef de l'Etat Patrice Talon dans son discours sur l'état de la Nation a noté avec satisfécit les performances dans le secteur agricole, où le Bénin est devenu 1er producteur de coton en Afrique ; deuxième producteur de vivriers dans l'espace UEMOA et le développement de certaines filières.
Grâce aux différentes réformes menées, le Bénin au cours de la campagne 2018-2019 est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes. Une performance qui selon le chef de l'Etat est « remarquable en soi » et reste à améliorer encore. Dans l'espace UEMOA, le Bénin est le deuxième producteur de vivriers.
« Cela ne s'est pas fait sans le soutien de l'Etat qui a financé, sur ressources intérieures, les plans de développement des filières riz, maïs, manioc, anacarde, ananas, viande, lait et œufs de consommation, ainsi que des aménagements hydroagricoles », a-t-il signalé.
Durant l'année 2019, la conformité de l'ananas béninois aux normes à l'exportation a été renforcée, « ce qui a permis d'écouler, au cours de l'année, une quantité record de près de 600 tonnes sur le marché européen ».
Le président Talon reste convaincu que les « chiffres seront améliorés les années à venir ».
Toujours dans le même secteur, 42 hectares de plantations pilotes de mangues avec pratiquement 9.000 plants greffés de nouvelles variétés prisées à l'export ont été aménagés.
S'agissant de la promotion de l'entreprenariat agricole et rural, l'Etat a financé des centaines de projets privés ; engagé l'aménagement de plus de mille hectares et la construction de quatre grands marchés dans la vallée de l'Ouémé ; réalisé plus de 250 hectares de nouveaux périmètres irrigués à Malanville et Karimama, et aménagé et mis en valeur 530 hectares de périmètres maraîchers tandis que 1.100 autres hectares sont en cours d'aménagement.
Le chef de l'Etat a également mentionné « l'assainissement, attendu depuis des décennies, des plans d'eau et pêcheries sur le lac Ahémé, le lac Nokoué, et la lagune de Porto-Novo ».
« L'écosystème aquatique est désormais débarrassé des engins prohibés et offre de meilleures conditions de navigation et de développement des poissons », s'est-il réjoui.
Des actions qui d'après Patrice Talon ont permis « de maîtriser les prix des principaux produits alimentaires de grande consommation, et d'améliorer le niveau global de sécurité alimentaire des populations ».
« Le taux des ménages en insécurité alimentaire dans notre pays est ainsi descendu à 9% contre 11% en 2018 », renseigne le président de la République.
Les actions dans le secteur agricole ont permis la création d'au moins 14.200 emplois directs et 51.300 emplois indirects.
Akpédjé AYOSSO
Le chef de l'Etat Patrice Talon a livré son message sur l'état de la Nation ce jeudi 27 décembre 2019 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Face aux députés de la 8ème législature, il a rappelé les diverses actions réalisées par son gouvernement au titre de l'année 2019 dans les différents secteurs, et annoncé les grands axes de son programme pour l'année 2020.
Dans le domaine de la santé, plusieurs textes ont été adoptés pour améliorer les conditions de travail, définir les normes et réguler la qualité des soins afin d'amener les praticiens hospitaliers à se faire plus disponibles au service des populations, a souligné le chef de l'Etat. Outre l'adoption de ces textes, il a rappelé les efforts consentis pour renforcer le plateau technique dans de nombreux centres de santé sur toute l'étendue du territoire national.
l'extension de l'hôpital de zone d'Allada est actée et les remises de sites ont été effectuées en vue de la construction d'un hôpital de référence à Ouidah et d'un hôpital de zone dans l'agglomération d'Adjarra/Akpro-Missérété/Adjohoun.
— Présidence du Bénin (@PresidenceBenin) December 27, 2019
Les populations peuvent désormais avoir l'assurance d'une meilleure prise en charge dans les formations sanitaires, a assuré le chef de l'Etat. Ces formations sanitaires, Patrice Talon et son gouvernement les souhaitent de plus en plus modernes, et proches des populations et disponibles partout.
A cet effet, les travaux de construction de l'hôpital de zone de Savè qui évoluent à un rythme soutenu, et les travaux d'extension de l'hôpital de zone d'Allada déjà achevés, sont des preuves palpables de la volonté du gouvernement à améliorer le système de santé. A cela s'ajoutent les remises de sites en vue de la construction d'un hôpital de référence à Ouidah, d'un hôpital de zone dans l'agglomération d'Adjarra/Akpro-Missérété/Adjohoun, et les démarches en vue du démarrage effectif des travaux de construction du Centre hospitalier universitaire de référence d'Abomey-Calavi.
Cet hôpital moderne de 400 lits disposera selon le chef de l'Etat, de services cliniques et d'un plateau technique de haut niveau, dans la plupart des spécialités médicales et chirurgicales.
Il offrira également des commodités pour les explorations diagnostiques, avec des unités de biologie et d'imagerie, a précisé le président Talon.
F. A. A.
Dans l'optique d'améliorer le cadre de vie des populations, le gouvernement béninois a mené plusieurs actions au titre de l'année 2019. Dans son message sur l'état de la Nation présenté ce vendredi 27 décembre, le président de la République, Patrice Talon a parlé de plusieurs lois qui ont été votés, la poursuite des travaux du projet Asphaltage, le projet de salubrité et de gestion des déchets solides ménagers dans le Grand Nokoué. Il a aussi évoqué la première phase de construction de logements économiques et sociaux et le projet de modernisation des marchés urbains et régionaux.
Pour protéger l'environnement, le cadre législatif a été renforcé à travers notamment « le vote et la promulgation de lois de grande portée comme la Loi-cadre sur l'aménagement du territoire, la loi sur l'interdiction des sachets plastiques non biodégradables et la loi sur la gestion du littoral ».
La 35ème édition de la Journée nationale de l'Arbre a permis la plantation de près de cinq millions d'arbres d'espèces diverses, sur une superficie de plus de 4.000 hectares.
Les financements sont bouclés pour une première phase de 12.049 logements économiques et sociaux sur les 20.000 prévus,et que le site de Ouèdo sera dans quelques semaines,le théâtre de grands mouvements d'engins et de milliers d'ouvriers pour la concrétisation des 11000 logements pic.twitter.com/8WDVCjAkt4
— Présidence du Bénin (@PresidenceBenin) December 27, 2019
Le chef de l'Etat a signalé la poursuite des travaux de la première phase du projet Asphaltage en cours dans 09 villes du Bénin : Cotonou, Porto Novo, Parakou, Sème-Podji, Abomey-Calavi, Abomey, Bohicon, Lokossa et Natitingou. « Ces travaux qui prennent fin en 2020 augurent déjà des contours de modernisation de ces villes ainsi que de la facilité de circulation pour les populations », note-t-il. Selon le président, son gouvernement prend déjà « les dispositions pour la mise en œuvre de la prochaine phase ».
Patrice Talon, annonce le démarrage effectif dès l'année prochaine du projet d'assainissement pluvial de Cotonou qui permettra « de maîtriser durablement les inondations dans notre capitale économique ». Il a mentionné aussi le lancement récemment du projet de salubrité et de gestion des déchets solides ménagers dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah qui va créer plus de 1.500 emplois.
Par ailleurs, poursuit Patrice Talon « les travaux de la deuxième phase du projet de protection de la côte à l'Est de Cotonou se sont poursuivis avec le rechargement de certaines cellules de plage, par le dragage de près de 2 millions de m³ de sable marin, l'assainissement du site libéré d'Akpakpa-Dodomè et l'achèvement des travaux de construction de la digue de Donaten ».
Les travaux entamés à l'Ouest sont aussi pratiquement achevés. Il s'agit des travaux de construction de la digue immergée de 4.000 mètres à Avlékété, la réalisation des études visant la mise en place d'une cité balnéaire à Ouidah et la protection du segment de côte entre Ouidah et Fidjrossè.
Pour promouvoir l'habitat décent au profit des classes moyennes, le gouvernement a initié le projet de construction de 20.000 logements économiques et sociaux.
La première phase de 12.049 logements économiques et sociaux sur les 20.000 prévus bénéficie déjà des financements nécessaires.
« Le site de Ouèdo à Abomey-Calavi, sera dans quelques semaines, le théâtre de grands mouvements d'engins et de milliers d'ouvriers pour la concrétisation des 11000 logements prévus pour y être érigés », souligne-t-il. D'après le président, « ce serait déjà un bon début, sachant que ce nombre représentera plus de quatre fois, le nombre de logements économiques construits dans notre pays par l'Etat en plus de 50 ans d'indépendance ».
Les travaux de construction de la digue immergée de 4.000 mètres à Avlékété sont pratiquement achevés, de même que la réalisation des études visant la mise en place d'une cité balnéaire à Ouidah et la protection du segment de côte entre Ouidah et Fidjrossè. pic.twitter.com/MBQ7Dnj7u5
— Présidence du Bénin (@PresidenceBenin) December 27, 2019
Quant au projet de modernisation de marchés urbains et régionaux, il va permettre le renforcement de « l'attractivité économique des villes » et va offrir « à court terme, aux femmes et aux autres usagers, des cadres assainis et attrayants ».
La première phase prioritaire concerne 20 marchés que sont : Tokplégbé, Aïdjèdo, Gbégamey, Mènontin, Wologuèdè, Cadjèhoun, Midombo, PK3 et Sainte Trinité dans la commune de Cotonou, Guèma à Parakou, Houègbo à Toffo, Gbominan à Glazoué, Azovè à Aplahoué, Cococodji dans la commune d'Abomey-Calavi, Pahou à Ouidah, Ahouangbo et Ouando à Porto-Novo, Houndjro à Abomey, et les marchés de Djougou et Natitingou.
Akpédjé AYOSSO
L'activiste Kemi Séba a été condamné ce jeudi 26 décembre 2019 par le tribunal de Ouagadougou à 02 mois de prison avec sursis et à une amende de 200.000 francs CFA.
Accusé d'avoir tenu des « propos outrageants contre le président du Burkina-Faso et une tentative de démoralisation des éléments engagés dans la lutte contre le terrorisme », le militant franco-béninois, au terme de l'audience, a confié à la presse qu'il ne regrette pas ses propos tenus lors d'une conférence publique samedi dernier à l'Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou.
« Je ne regrette absolument rien de ce que j'ai dit. J'assume chaque mot, chaque lettre. Quand nos présidents continueront à recevoir des ordres des forces néocoloniales françaises, il y aura une jeunesse africaine qui prendra ses responsabilités, peu importe le prix à payer », a-t-il déclaré à la presse.
L'activiste Kemi Séba poursuit : « On m'a condamné à deux mois avec sursis qui sont en réalité deux mois symboliques parce que même les juges savent que j'ai raison. Nous allons continuer le combat ». Il fait le constat selon lequel « quand Macron donne des ordres, personne ne bronche mais quand la jeunesse africaine demande à nos parents de prendre leurs responsabilités, il est plus facile d'attaquer cette jeunesse que d'attaquer l'oligarchie française ».
Kemi Séba a remercié son avocat qui d'après lui « a fait son devoir avec dignité ».
« Personne sur cette terre ne pourra nous empêcher de dire ce que nous pensons. Et il faut qu'ils comprennent que la prison, c'est la 4e fois qu'on m'y envoie et à chaque fois, j'en ressors plus fort. Même si on me tue, la jeunesse africaine est bien plus déterminée qu'on ne peut l'imaginer. Donc rien et ni personne ne nous arrêtera. L'Afrique ou la mort, nous vaincrons », a-t-il martelé.
Akpédjé AYOSSO
Au titre de l'année 2019, le gouvernement béninois a mené de nombreuses actions dans le secteur de l'éducation. Face aux députés et aux membres du gouvernement au palais des gouverneurs à Porto-Novo, ce vendredi 27 décembre 2019, Patrice Talon a parlé des réformes et politiques publiques entreprises au niveau des enseignements maternel et primaire, de l'enseignement secondaire et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le gouvernement se dit satisfait des résultats aux examens de fin d'année 2018-2019 comparativement à ceux des années écoulées.
Selon le Chef de l'Etat, Patrice Talon, son gouvernement a principalement intensifié son action pour renforcer le secteur éducatif. Ainsi, « la qualité de l'enseignement et de l'offre éducative, les conditions de travail des enseignants, les conditions d'accès et de maintien à l'école des enfants se sont considérablement améliorées au cours de cette année 2019 ».
Au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, il y a eu « le programme des cantines scolaires, l'initiation à l'informatique et l'introduction de l'anglais au primaire sont de plus en plus des réalités tangibles ».
#DiscoursPrBenin #Wasexo :
Quelques phrases fortes du message sur l'état de la Nation du #PrBenin #PatriceTALON, ce vendredi 27 décembre 2019 devant les Honorables députés à l'Assemblée nationale conformément à la Constitution. pic.twitter.com/LpNoINRpKA
— Présidence du Bénin (@PresidenceBenin) December 27, 2019
En 2019, le gouvernement a doté « comme prévu, 51% des écoles maternelles et primaires en cantines scolaires ». A travers ce programme plus de 800 000 enfants dans plus de 4000 écoles disposent d'un repas chaud par jour.
« Il s'agit là de performances jamais atteintes auparavant dans notre pays et qui concourent à l'éradication de la faim en milieu scolaire », note le chef de l'Etat.
D'après le numéro 1 du gouvernement béninois, il a fallu augmenter la dotation budgétaire accordée au fonctionnement des cantines scolaires pour arriver à ce résultat.
La dotation budgétaire qui était d'un milliard de FCFA en moyenne annuelle jusqu'en 2017, est passée à 14 milliards de FCFA en 2019.
Pour 2020, annonce le président, il est prévu une allocation de 15 milliards de francs CFA.
« Nous voulons aller plus loin encore à la base en mettant en œuvre un nouveau Projet de Nutrition de la petite Enfance, au profit des tout petits de zéro à cinq ans, au cours des cinq prochaines années dans 48 communes de notre pays », a-t-il signalé.
S'agissant de l'initiation à l'informatique au primaire, elle a été renforcée au cours de l'année 2019 et étendue à « 160 écoles réparties dans nos douze départements, impactant plus de 36.000 écoliers ». Cette expérimentation offre également « aux enseignants des écoles bénéficiaires, l'occasion de se former à l'utilisation et à l'entretien des équipements ».
Au cours de l'année 2019-2020, elle va s'étendre à 20 nouvelles écoles primaires publiques.
Aussi, dans le but garantir la qualité de l'éducation, le gouvernement a-t-il procédé à « l'inventaire des infrastructures dans le primaire et le secondaire, ainsi qu'à l'évaluation des capacités intellectuelles des aspirants au métier d'enseignant et à celle des connaissances professionnelles des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général reversés en agents contractuels de l'Etat en 2008 ».
Ladite opération a permis selon Patrice Talon « d'identifier avec pertinence les besoins en renforcement de capacités de ces derniers et de générer une base de données des aspirants ».
‘'une classe, un enseignant'' en perspective
Dans ce sous-secteur de l'enseignement secondaire, près de 16.000 enseignants issus de la base de données des aspirants ont bénéficié d'un contrat de travail pour le compte de l'année scolaire en cours au secondaire général et environ 11.000 enseignants au niveau du primaire.
A en croire Patrice Talon « pour la première fois depuis au moins deux décennies, notre pays a résorbé le déficit d'enseignants dans le primaire, et se rapproche plus que jamais de cet idéal au secondaire.
« Le tout, afin de donner un sens au concept ‘'une classe, un enseignant'' », a-t-il notifié.
Pour la rentrée scolaire 2019-2020, 1.600.000 cahiers d'activités de français et de mathématiques ont été distribués gratuitement aux classes de CI et CP.
Au niveau de l'enseignement secondaire général, professionnel et technique, le gouvernement a « assuré au titre de la promotion de la scolarisation des filles et de leur maintien dans le système, l'exonération des frais de scolarité de 230.107 filles du 1er cycle, pour un montant d'environ deux milliards cinq cents millions de FCFA ; et fourni la subvention pour le fonctionnement de 6 lycées de jeunes filles ». A cela s'ajoutent, le subvention du fonctionnement des établissements d'enseignement technique et professionnel et l'octroi de bourses à un grand nombre de leurs apprenants.
Mieux, annonce Patrice Talon « les bases pour l'opérationnalisation, dès l'année prochaine, de la stratégie de relance du sous-secteur à travers la mise en œuvre de son Plan d'Urgence en vue d'une véritable relance de l'enseignement technique et professionnel ont été posés.
Résultats satisfaisants
L'Etat a poursuivi le renforcement des infrastructures et équipements de recherche sur divers campus universitaires, ainsi que l'amélioration des curricula de formation.
Le nombre d'allocataires de bourses et secours universitaires a été doublé passant de 14.197 en 2017-2018 à 29.977 en 2018-2019, soit 15.780 nouveaux bénéficiaires et ce nombre porté à 20.010 pour l'année 2019-2020, soit encore 27% d'augmentation.
Talon et son équipe ont procédé « au recrutement de 200 assistants au titre de 2018 - 2019 pour renforcer le personnel enseignant et le processus de recrutement de 100 autres est en cours au titre de 2019-2020 ». L'assainissement dans le secteur « des établissements privés d'enseignement supérieur s'est poursuivi de même que l'organisation des examens nationaux de licence et master, pour restaurer la crédibilité de nos diplômes et rendre nos jeunes diplômés plus compétitifs ».
Patrice Talon s'est réjoui des résultats aux examens de fin d'année 2018-2019 qui ont été « d'un niveau satisfaisant, comparé à ceux des années écoulées ».
« Cette tendance, nous la voulons durable avec la mise en place du Conseil national de l'Education entièrement rénové et doté de larges attributions en vue de donner corps à la réforme du système éducatif béninois pour l'arrimer aux défis des temps modernes par ailleurs tributaires d'une ressource humaine en bonne santé », a conclu le président Patrice Talon.
Akpédjé AYOSSO
Le Bénin dispose désormais d'une capacité de production d'environ 160 MW d'énergie électrique, soit l'équivalant de la moitié des besoins du pays aux heures de pointe.
Face aux députés de la 8ème législature ce vendredi, à Porto-Novo, le chef de l'Etat Patrice Talon dans son message sur l'état de la Nation a rappelé les actions menées pour en finir avec le délestage.
Patrice Talon a évoqué les grands chantiers réalisés par son gouvernement pour atteindre ce résultat. Il a cité entre autres, la réhabilitation des centrales thermiques de la SBEE pour une capacité de 30 MW, et l'achèvement de la construction de la centrale thermique de 127 MW de Maria Gléta 2, opérationnelle depuis le 29 août 2019.
Une performance jamais réalisée dans l'histoire du Bénin depuis l'indépendance en 1960.
Pour garantir l'alimentation en gaz de ces centrales thermiques, le gouvernement a conclu, dans le cadre d'un partenariat public-privé, la construction d'une unité flottante de stockage et de regazéification qui, selon le chef de l'Etat, fera du Bénin un quasi fournisseur de gaz. Il a évoqué les actions de promotion d'un mix énergétique responsable pour lequel le gouvernement a procédé à la pré-qualification des entreprises pour la construction de centrales solaires photovoltaïques d'une capacité totale de 50 MW à Bohicon, Djougou, Parakou et Natitingou.
A tout cela s'ajoute une 5ème d'une capacité de 25 MW, qui sera construite dans la région d'Onigbolo.
Des actions qui ont permis d'améliorer de façon significative, la fourniture des services énergétiques aux populations.
Outre les travaux d'extension du réseau de la SBEE en cours dans tout le pays.
La SBEE a réceptionné 75.000 compteurs électriques pour satisfaire les demandes en instance. Ce qui permettra d'abonner des milliers de ménages.
F. A. A.
Dans son discours sur l'état de la Nation, ce vendredi, le chef de l'État a fait le point des actions réalisées par son gouvernement au cours de l'année 2019, et annoncé les projections pour l'année 2020.
Dans le secteur de l'approvisionnement en eau potable, 493 milliards FCFA ont été déjà mobilisés. Ces ressources selon le président de la République, ont permis l'exécution de plusieurs programmes et projets qui ont conduit entre autres, à l'amélioration de la capacité de stockage de plus de 143 000 m³ d'eau à travers le pays ; la réalisation des travaux de pose de réseaux de distribution et d'adduction, et le raccordement de plus de 12 000 nouveaux abonnés.
A ces résultats, s'ajoute la réception en cette fin d'année, d'ouvrages qui permettront d'améliorer de façon sensible le service aux populations dans plusieurs grandes villes, a expliqué le chef de l'Etat.
Citant en exemple la ville d'Abomey-Calavi, il a souligné que la capacité de production du système d'approvisionnement en eau potable est passe d'environ 600 m³ à 1500 m³/h, soit plus du double de la capacité antérieure de production, tandis que la capacité de stockage passe de 500 à 4.000 m³, soit huit fois la capacité antérieure.
« Dans cette même ville, on peut encore noter, toujours au titre de la première phase, un accroissement de 103 km du réseau de distribution et de 28 km de réseau d'adduction », expliqué le chef de l'Etat.
Dans la ville de Parakou, poursuit-il, les ouvrages réalisés ont permis d'accroître de près de 300 km, le réseau de distribution et de réaliser 7 000 branchements à coût réduit, avec une capacité de production qui passe de 400 à 1.700 m³/h, a informé le président de la République.
La même dynamique sera observée dans plusieurs autres communes, aussi bien urbaines que rurales.
Sur les 493 milliards de francs CFA mobilisés par le gouvernement pour les projets de fourniture d'eau potable, plus de 300 milliards FCFA ont été investis pour l'approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Selon le chef de l'Etat, il s'agit d'une « performance inédite », la moyenne de mobilisation de ressources dans ce secteur s'élevant environ à 40 milliards de FCFA par quinquennat. Grâce à ces ressources, 199 forages à gros débit répartis dans tout le pays, sont en cours de réalisation au titre de la gestion 2019, a précisé le président Talon.
110 chantiers sont déjà en cours d'exécution, et l'année 2020 marquera une phase d'intensification de ces travaux pour ce qui concerne la mise en place des systèmes d'Adduction d'Eau multi villages, a annoncé le chef de l'État.
Sur le plan de la gestion intégrée des ressources en eau, divers projets sont mis en œuvre. Ces projets selon lui, induiront des effets tels que, l'atténuation d'environ 50% des risques liés à l'eau ; la mobilisation d'une importante quantité d'eau à des fins multi-usages, et le développement de l'écotourisme autour des barrages. « Ces projets en cours d'exécution portent notamment sur la réalisation de onze (11) micro-barrages, la construction de quatre (04) retenues d'eau totalisant un volume d'eau de plus de 8 millions de m³ et l'aménagement de 169 hectares de périmètre irrigué à des fins agropastorales », a précisé le chef de l'Etat.
Les ambitions du gouvernement pour l'accès à l'eau potable pour tous, n'empêche pas d'accorder une attention particulière aux ressources minières, a-t-il nuancé.
Par ailleurs, le gouvernement du président Talon a lancé le processus d'élaboration des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur des mines, et procédé à la sécurisation de divers sites. Relativement aux hydrocarbures, le Bénin a été doté d'un code pétrolier.
Le chef de l'Etat n'a pas manqué d'évoquer le projet de construction du pipeline Bénin-Niger pour le transport du pétrole nigérien. Ce projet selon lui, a été décroché dans un contexte de rude concurrence avec d'autres pays de la sous-région.
F. A. A.
Le chef de l'Etat a de quoi se réjouir au regard de la satisfaction des députés sur les avancées notées en matières des réalisations de son Programme d'Actions de Gouvernement (PAG). En dehors des nombreuses prouesses révélées dans son discours, trois temps forts ont marqués spécialement les élus de la huitième législature.
Tout l'hémicycle a vibré d'applaudissements lorsque Patrice Talon a évoqué les prouesses des Écureuils à la CAN Égypte 2019. « En dehors des médailles décrochées par nos athlètes dans les sports individuels comme la gymnastique, l'athlétisme, le karaté, le Roller-Sport, le scrabble, pour ne citer que ceux-là, c'est la prestation de notre équipe nationale de football à la Coupe d'Afrique des Nations édition 2019, qui aura marqué les esprits et révélé un peu plus le Bénin dans le concert des nations. Cette qualification en quarts de finale a procuré fierté et bonheur à notre peuple. Désormais, nous pouvons aussi jouer dans la cour des grands », a souligné le chef de l'Etat. Toute l'Assemblée nationale a spontannément applaudi cette prouesse historique. Aussi a-t-il mis l'accent sur la performance record dans la production du coton, où le Bénin s'est hissé au rang de premier producteur en Afrique. « C'est un motif de satisfaction de relever qu'au cours de la campagne 2018-2019, notre pays est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes. Une telle performance, remarquable en soi mais qui reste à améliorer encore, s'est doublée du positionnement du Bénin comme deuxième producteur de vivriers dans l'espace UEMOA », a affirmé le président de la République. Motif de satisfaction du côté de l'hémicycle qui s'est montré très combler.
Le dernier temps fort de ce discours est la fin où un tonnerre d'applaudissements a rayonné dans tout l'hémicycle. Ce qui montre que le président Patrice Talon est en phase avec son Programme d'Actions entamé depuis 2016.
A la sortie du parlement, plusieurs députés n'ont pas caché leur immense joie à écouter le chef de l'Etat, qui pour eux fait des merveilles pour le peuple béninois et le développement du pays.
G.A.
Le président de la République, Son Excellence Patrice Taon a livré son message sur l'état de la Nation ce jeudi 27 décembre 2019 au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Face à la représentation nationale, il a fait le point actions sociales réalisées par son gouvernement pour le bien-être des populations et projeté les perspectives pour l'an 2020.
En ce qui concerne le chômage et le sous-emploi des jeunes, il a annoncé le démarrage dans les prochaines semaines du Programme spécial d'insertion dans l'emploi de 2000 jeunes diplômés. Ce programme selon le chef de l'Etat, « vise à recruter chaque année, à la charge de l'État, 2000 jeunes diplômés qui seront placés dans des entreprises privées ou publiques, sur une période de deux ans, avec l'espoir qu'ils sauront se rendre utiles et efficaces pour se faire recruter à l'issue de la période d'insertion, ou alors qu'ils sauront voler de leurs propres ailes dans l'auto-emploi ».
Départ du #PrBenin #PatriceTALON de l'Assemblée nationale après la délivrance de son message sur l'état de la Nation comme l'exige la Constitution béninoise. #DiscoursPrBénin #Wasexo pic.twitter.com/Pv37X8ymFa
— Présidence du Bénin (@PresidenceBenin) December 27, 2019
Dans la même perspective, le partenariat pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin et la valorisation des matières premières a été mis en place, a-t-il indiqué. Ce partenariat selon le président de la République a permis la construction de 126 unités de transformation de matières premières au profit des populations dans 21 communes avec plus de 25 000 bénéficiaires dont au moins 8 000 femmes.
Grâce aux mesures de facilitation du climat des affaires, le guichet unique de l'Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) a enregistré la création de près de 22 000 entreprises au cours des trois premiers trimestres de l'année, a expliqué le chef de l'Etat. Ce qui constitue selon lui, de sources potentielles d'emplois.
Le président de la République n'a pas manqué d'évoquer le recensement national des artisans du Bénin. Cette opération qui a abouti à un effectif initial de plus de 241 000 artisans, conduira à « la mise en place d'un registre biométrique des métiers dont sera issue une liste électorale en vue de la tenue des élections consulaires, pour l'avènement de la Chambre des Métiers de l'Artisanat du Bénin », a-t-il poursuivi. Ce registre selon le chef de l'Etat, servira, de base à la délivrance de la carte professionnelle biométrique d'artisans qui facilitera l'accès des artisans aux services du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH) déjà effectif dans ses volets ‘'Assurance maladie'' et ‘'Microcrédit'' et dont, la phase pilote dans certaines localités du pays, fait la joie des populations bénéficiaires. « Au-delà de la mise en œuvre de l'ARCH, le volet social de notre action a consisté en un renforcement de la protection des plus vulnérables, et en dotations diverses pour les sortir de la précarité avec un accent particulier sur l'autonomisation économique des femmes ».
Dans le domaine des microcrédits, plus de 15 milliards de FCFA ont été décaissés par le Fonds national de Micro finance au profit de milliers de bénéficiaires, majoritairement des femmes, a informé le président de la République.
F. A. A.
Le président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Talon a présenté ce vendredi 27 décembre 2019, l'état de la Nation au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Face aux députés de la 8eme législature et les membres du gouvernement, il a fait le point des réalisations dans plusieurs domaines.
Sur le plan économique, il a évoqué la situation de la fermeture des frontières depuis le 20 août 2019.
Le Nigéria a fermé ses frontières terrestres et interdit toute importation de marchandises par la route avec ses voisins dont le Bénin. Une décision prise par le gouvernement fédéral pour lutter contre la contrebande et l'insécurité. Selon le Chef de l'Etat Patrice Talon, la fermeture des frontières par le Nigéria est source de préoccupations et le Bénin « champion de la libre circulation des personnes et des biens, salué et célébré comme tel par la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) », ne saurait s'accommoder d'une telle situation.
Une conjoncture qui, rappelle le président Talon est « nuisible aux activités de plusieurs de nos opérateurs économiques ».
« C'est pourquoi mon Gouvernement ne ménage aucun effort, ni en direction des autorités nigérianes, ni en direction des organismes sous-régionaux, pour un retour à la normale », rassure-t-il.
#DiscoursPrBenin #EtatdelaNation
Nous savons que l'être humain est le premier facteur de tout développement.
C'est pourquoi nous avons intensifié notre action pour renforcer le secteur éducatif. Grâce aux réformes et politiques publiques entreprises, la qualité de l'enseignement pic.twitter.com/CBzLfBg1zT
— Présidence du Bénin (@PresidenceBenin) December 27, 2019
Mais ce qu'il importe de retenir de ce choc exogène, poursuit Son Excellence Monsieur Patrice Talon, c'est que les efforts de transformation structurelle de notre économie commencent à produire leurs effets.
Pour lui, il convient de « comprendre la résilience dont notre pays fait preuve face à cette crise ».
« Désormais, nous savons donc mieux résister aux chocs de cette nature et nous continuerons à renforcer cet acquis », s'est réjoui Patrice Talon.
Akpédjé AYOSSO
Le chef de l'Etat dans son discours sur l'état de la Nation, ce vendredi 27 décembre 2019, à l'Assemblée nationale, a évoqué plusieurs aspects de sa gestion. Il a par ailleurs mis l'accent sur la situation sociopolitique après les législatives. Une situation qui a conduit au dialogue politique avec l'adhésion du parlement à travers le vote des différentes lois. « Notre légitime marche vers la prospérité peut ainsi être éprouvée par des difficultés de parcours. Le cas échéant, il convient d'y faire face avec clairvoyance et sérénité. C'est ainsi que notre volonté commune d'améliorer nos pratiques politiques et partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à l'occasion des élections législatives du 28 avril 2019 », a rappelé Patrice Talon. Il se réjouit de ce que « Ces violences ont été, heureusement, vite maîtrisées ».
Patrice Talon souligne que c'est « Convaincus que les crises ont également une fonction de régulation de la société, que nous avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue politique, du 10 au 12 octobre 2019. Cette initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute responsabilité, de s'entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de la prise de mesures d'apaisement pour tourner la page des dissensions nées des élections législatives ». C'est donc avec diligence et responsabilité, dira le chef de l'Etat que « mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique ».
Le président de la République salue l'Assemblée qui a joué convenablement sa part. « Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement ».
« Il s'agit de la loi portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d'avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l'Opposition », indique le président. M. Talon fait cas aussi de la « loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l'alignement des mandats électifs pour favoriser l'organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu'une meilleure représentation du peuple par les femmes ».
Le président de la République se réjouit de ce que « Cette révision fut un moment historique car nous avons montré à la face du monde qu'en Afrique, il est aussi possible de procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un véritable outil de développement prospectif ».
Le chef de l'Etat dans son discours, a salué et félicité tous les partis politiques et leurs leaders qui ont joué leur partition de la symphonie nationale avec une conscience aigüe. « Ils l'ont fait sans jamais remettre en cause la nécessité pour les acteurs politiques eux-mêmes de consentir autant, sinon plus de sacrifices que le peuple, dans le sens de l'édification d'une nation moderne », a-t-il précisé. Confiant de ce que ces lois sont importantes pour la stabilité et la cohésion nationale, Patrice Talon martèle que « Ces différentes lois, ajoutées aux actions courantes du Gouvernement relatives notamment à l'amélioration de l'accès aux services judiciaires, à la modernisation du cadre législatif, normatif et institutionnel, puis à la protection des droits humains et des enfants en particulier, participent de la consolidation de l'état de droit et de la démocratie dans notre pays ».
G.A.
Découvrez ici toutes les grandes réalisations du gouvernement du Bénin pour l'année 2019 à travers le texte intégral du Message de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l'État, Chef du Gouvernement sur l'état de la nation ce vendredi 27 décembre 2019 face aux députés de l'Assemblée Nationale
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
En me soumettant, devant vous ce matin, à cet honorable exercice de message sur l'état de la nation, conformément aux prescriptions de la Constitution, je suis animé d'une foi inébranlable en l'avenir radieux de notre pays, le Bénin.
Cette assurance procède des résultats de plus en plus probants que nous engrangeons sur le chantier de la construction de notre Etat.
Mesdames et Messieurs,
Iln'y a pas d'ambitions trop grandes pour un Etat, de même qu'il n'y a pas d'épreuves qu'il ne puisse surmonter.
Solidairesdans l'effort, pour relever les défis du progrès et du vivre ensemble, c'est la marque des grands peuples et nous en sommes bien sûr un.
Notre légitime marche vers la prospérité peut ainsi être éprouvée par des difficultés de parcours. Le cas échéant, il convient d'y faire face avec clairvoyance et sérénité.
C'est ainsi que notre volonté commune d'améliorer nos pratiques politiques et partisanes, à travers la réforme de la Charte des partis politiques et du Code électoral, a généré des incompréhensions qui ont conduit à des violences à l'occasion des élections législatives du 28 avril 2019.
Ces violences ont été, heureusement, vite maîtrisées.
Convaincus que les crises ont également une fonction de régulation de la société, nous avons tous, promptement, pris la mesure de la situation et organisé un Dialogue politique, du 10 au 12 octobre 2019.
Cette initiative a permis aux acteurs politiques de tous bords de se parler en toute responsabilité, de s'entendre sur les amendements utiles à apporter aux lois qui régissent notre vie politique, et de formuler des doléances dans le sens de la prise de mesures d'apaisement pour tourner la page des dissensions nées des élections législatives.
Avecdiligence et responsabilité, mon Gouvernement a accompli tous les actes à sa charge pour la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de ce Dialogue politique.
Votre auguste Assemblée a également pris sa part dans cette œuvre visant à favoriser le vivre ensemble harmonieux de notre peuple, en votant les lois subséquentes et je voudrais vous en féliciter chaleureusement.
Il s'agit de la loi portant amnistie des faits criminels, délictuels et contraventionnels commis lors des élections législatives d'avril 2019, de la loi portant Code électoral, de la loi modifiant et complétant la Charte des partis politiques, de la loi portant financement public des partis politiques et de la loi portant statut de l'Opposition.
Il s'agit aussi et surtout de la loi portant révision de la Constitution du 11 décembre 1990, rendue nécessaire par la mise en œuvre de certaines recommandations consensuelles du Dialogue politique, notamment l'alignement des mandats électifs pour favoriser l'organisation des élections générales à échéance régulière, ainsi qu'une meilleure représentation du peuple par les femmes.
Cette révision fut un moment historique car nous avons montré à la face du monde qu'en Afrique, il est aussi possible de procéder à une révision technique de la Constitution, pour en faire un véritable outil de développement prospectif.
Pour toutes les avancées contenues dans ces lois, je voudrais également féliciter tous nos partis politiques et leurs leaders qui ont joué leur partition de la symphonie nationale avec une conscience aigüe.
Ils l'ont fait sans jamais remettre en cause la nécessité pour les acteurs politiques eux-mêmes de consentir autant, sinon plus de sacrifices que le peuple, dans le sens de l'édification d'une nation moderne.
C'est tout à leur actif.
Ces différentes lois, ajoutées aux actions courantes du Gouvernement relatives notamment à l'amélioration de l'accès aux services judiciaires, à la modernisation du cadre législatif, normatif et institutionnel, puis à la protection des droits humains et des enfants en particulier, participent de la consolidation de l'état de droit et de la démocratie dans notre pays.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Sur le plan socioéconomique, la fermeture par le Nigeria, depuis le mois d'août 2019, de ses frontières avec tous ses voisins dont le Bénin, est source de préoccupations.
Evidemment, notre pays, champion de la libre circulation des personnes et des biens, salué et célébré comme tel par la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ne saurait s'accommoder d'une telle situation nuisible aux activités de plusieurs de nos opérateurs économiques. C'est pourquoi mon Gouvernement ne ménage aucun effort, ni en direction des autorités nigérianes, ni en direction des organismes sous-régionaux, pour un retour à la normale.
Mais ce qu'il importe de retenir de ce choc exogène, c'est que les efforts de transformation structurelle de notre économie commencent à produire leurs effets.
Ainsi convient-il de comprendre la résilience dont notre pays fait preuve face à cette crise.
Désormais, nous savons donc mieux résister aux chocs de cette nature et nous continuerons à renforcer cet acquis.
C'est le sens de l'action que mène inlassablement mon Gouvernement depuis avril 2016 et qui s'est poursuivie tout au long de l'année qui s'achève.
Quel chemin avons-nous donc parcouru depuis mon message à cette même tribune, il y a un an ?
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Nous savons que l'être humain est le premier facteur de tout développement.
C'est pourquoi nous avons principalement intensifié notre action pour renforcer le secteur éducatif.
Ainsi, grâce aux réformes et politiques publiques entreprises, la qualité de l'enseignement et de l'offre éducative, les conditions de travail des enseignants, les conditions d'accès et de maintien à l'école des enfants se sont considérablement améliorées au cours de cette année 2019.
Au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, le programme des cantines scolaires, l'initiation à l'informatique et l'introduction de l'anglais au primaire sont de plus en plus des réalités tangibles.
Dans la perspective de l'atteinte de l'objectif « une école, une cantine », l'action du Gouvernement a permis de doter, en 2019 comme prévu, 51% de nos écoles maternelles et primaires en cantines scolaires.
Ce faisant, le programme permet à plus de 800 mille enfants dans plus de 4000 écoles de disposer d'un repas chaud par jour.
Il s'agit là de performances jamais atteintes auparavant dans notre pays et qui concourent à l'éradication de la faim en milieu scolaire.
Pour y arriver, la dotation budgétaire accordée au fonctionnement des cantines scolaires, qui était d'un milliard de FCFA en moyenne annuelle jusqu'en 2017, est passée à 14 milliards de FCFA en 2019 et, pour 2020, une allocation de 15 milliards de francs CFA est prévue.
Nous voulons aller plus loin encore à la base en mettant en œuvre un nouveau Projet de Nutrition de la petite Enfance, au profit des tout petits de zéro à cinq ans, au cours des cinq prochaines années dans 48 communes de notre pays.
Au cours de l'année 2019, l'initiation à l'informatique au primaire a été renforcée et étendue à 160 écoles réparties dans nos douze départements, impactant plus de 36.000 écoliers.
L'expérimentation qui a suscité un grand enthousiasme au sein de l'institution scolaire, offre également aux enseignants des écoles bénéficiaires, l'occasion de se former à l'utilisation et à l'entretien des équipements.
Elle s'étendra au cours de cette année scolaire 2019-2020 à 20 nouvelles écoles primaires publiques.
Par ailleurs, en vue de garantir la qualité de l'éducation, mon Gouvernement a procédé à l'inventaire des infrastructures dans le primaire et le secondaire, ainsi qu'à l'évaluation des capacités intellectuelles des aspirants au métier d'enseignant et à celle des connaissances professionnelles des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général reversés en agents contractuels de l'Etat en 2008.
Cette opération a permis d'identifier avec pertinence les besoins en renforcement de capacités de ces derniers et de générer une base de données des aspirants.
Au secondaire général près de 16.000 enseignants provenant de cette base de données ont bénéficié d'un contrat de travail pour le compte de l'année scolaire en cours, une option qui améliore le sort des anciens vacataires, tandis qu'au primaire, environ 11.000 enseignants en sont issus pour combler le déficit observé à la rentrée.
De fait, pour la première fois depuis au moins deux décennies, notre pays a résorbé le déficit d'enseignants dans le primaire, et se rapproche plus que jamais de cet idéal au secondaire.
Le tout, afin de donner un sens au concept « une classe, un enseignant ».
Dans le même ordre d'idée, il convient d'évoquer, au titre de la rentrée scolaire 2019-2020, la distribution gratuite d'un million six cent mille (1.600.000) cahiers d'activités de français et de mathématiques au profit des classes de CI et CP.
Dans l'enseignement secondaire général, professionnel et technique, nous avons assuré au titre de la promotion de la scolarisation des filles et de leur maintien dans le système, l'exonération des frais de scolarité de 230.107 filles du 1er cycle, pour un montant d'environ deux milliards cinq cents millions de FCFA ; et fourni la subvention pour le fonctionnement de 6 lycées de jeunes filles.
De même, mon Gouvernement a subventionné le fonctionnement des établissements d'enseignement technique et professionnel et octroyé des bourses à un grand nombre de leurs apprenants.
Mieux, nous avons posé les bases pour l'opérationnalisation, dès l'année prochaine, de la stratégie de relance du sous-secteur à travers la mise en œuvre de son Plan d'Urgence en vue d'une véritable relance de l'enseignement technique et professionnel.
Au niveau de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons poursuivi le renforcement des infrastructures et équipements de recherche sur divers campus universitaires, ainsi que l'amélioration des curricula de formation.
De même, nous avons doublé le nombre d'allocataires de bourses et secours universitaires, qui est ainsi passé de 14.197 en 2017-2018 à 29.977 en 2018-2019, soit 15.780 nouveaux bénéficiaires et ce nombre est porté à 20.010 pour l'année 2019-2020, soit encore 27% d'augmentation.
Par ailleurs, nous avons procédé au recrutement de 200 assistants au titre de 2018 - 2019 pour renforcer le personnel enseignant et le processus de recrutement de 100 autres est en cours au titre de 2019 - 2020.
A côté de cela, l'assainissement dans le secteur des établissements privés d'enseignement supérieur s'est poursuivi, de même que l'organisation des examens nationaux de licence et master, pour restaurer la crédibilité de nos diplômes et rendre nos jeunes diplômés plus compétitifs.
Enfin, il importe de rappeler que grâce à la mise en œuvre des réformes dans les différents sous-secteurs de l'Education, les résultats aux examens de fin d'année 2018-2019 ont été d'un niveau satisfaisant, comparé à ceux des années écoulées.
Cette tendance, nous la voulons durable avec la mise en place du Conseil national de l'Education entièrement rénové et doté de larges attributions en vue de donner corps à la réforme du système éducatif béninois pour l'arrimer aux défis des temps modernes par ailleurs tributaires d'une ressource humaine en bonne santé.
Nous avons parfaitement conscience de cette exigence.
A cet égard, mon Gouvernement n'a pas lâché prise et a poursuivi les réformes engagées pour redorer le blason de notre secteur sanitaire.
Plusieurs textes ont ainsi été adoptés pour améliorer les conditions de travail, définir les normes et réguler la qualité des soins afin d'amener les praticiens hospitaliers à se faire plus disponibles au service de nos compatriotes.
Ceux-ci, au regard des efforts consentis par le Gouvernement pour renforcer le plateau technique dans de nombreux centres de santé sur toute l'étendue du territoire, peuvent avoir l'assurance d'une meilleure prise en charge dans nos formations sanitaires.
Celles-ci, nous les voulons de plus en plus modernes, proches de nos populations et disponibles partout.
A cet effet, les travaux de construction de l'hôpital de zone de Savè avancent à un rythme satisfaisant, l'extension de l'hôpital de zone d'Allada est actée et les remises de sites ont été effectuées en vue de la construction d'un hôpital de référence à Ouidah et d'un hôpital de zone dans l'agglomération d'Adjarra/Akpro-Missérété/Adjohoun.
Dans ce domaine, un autre motif de satisfaction réside dans l'accomplissement de toutes les diligences en vue du démarrage effectif des travaux de construction du Centre hospitalier universitaire de référence d'Abomey-Calavi.
Cet hôpital moderne de 400 lits disposera de services cliniques et d'un plateau technique de haut niveau, dans la plupart des spécialités médicales et chirurgicales.
Il offrira les commodités pour les explorations diagnostiques, avec des unités de biologie et d'imagerie.
Mais la santé, c'est aussi la prévention des risques et la maîtrise des facteurs qui peuvent la dégrader.
A ce propos, nous le savons tous, un cadre de vie insalubre est vecteur de maladies.
Aussi avons-nous, tout au long de l'année, renforcé le cadre législatif à travers notamment le vote et la promulgation de lois de grande portée comme la Loi-cadre sur l'aménagement du territoire, la loi sur l'interdiction des sachets plastiques non biodégradables, la loi sur la gestion du littoral.
Autant de textes qui ont vocation à protéger durablement notre environnement, tout comme la plantation de près de cinq millions d'arbres d'espèces diverses, sur une superficie de plus de 4.000 hectares lors de la 35ème édition de la Journée nationale de l'Arbre.
Toujours au titre de l'amélioration du cadre de vie, la poursuite des travaux de la première phase du projet Asphaltage est en cours dans les villes de Cotonou, Porto Novo, Parakou, Sème-Podji, Abomey-Calavi, Abomey, Bohicon, Lokossa et Natitingou.
Ces travaux qui prennent fin en 2020 augurent déjà des contours de modernisation de ces villes ainsi que de la facilité de circulation pour les populations.
Pendant ce temps, nous prenons les dispositions pour la mise en œuvre de la prochaine phase.
Au projet Asphaltage est adossé un autre non moins impactant sur la qualité de notre cadre de vie : celui de l'assainissement pluvial de Cotonou qui, après la phase de mobilisation des ressources, démarre effectivement l'année prochaine.
Il permettra de maîtriser durablement les inondations dans notre capitale économique.
En attendant, le projet de salubrité et de gestion des déchets solides ménagers dans les villes de Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah, est entré depuis quelques jours, dans sa phase d'équipement et de sélection des Petites et Moyennes Entreprises (PME) opératrices, pour toutes ses composantes « salubrité des villes », « collecte des déchets », « destruction des dépotoirs sauvages », et « curage des caniveaux ».
A cette étape, plus de 1.500 emplois seront créés et ce nombre devrait doubler très vite.
Par ailleurs, les travaux de la deuxième phase du projet de protection de la côte à l'Est de Cotonou se sont poursuivis avec le rechargement de certaines cellules de plage, par le dragage de près de 2 millions de m3 de sable marin, l'assainissement du site libéré d'Akpakpa-Dodomè et l'achèvement des travaux de construction de la digue de Donaten.
Vers l'Ouest, les travaux de construction de la digue immergée de 4.000 mètres à Avlékété sont pratiquement achevés, de même que la réalisation des études visant la mise en place d'une cité balnéaire à Ouidah et la protection du segment de côte entre Ouidah et Fidjrossè.
Au soutien de l'environnement assaini, mon Gouvernement a engagé des actions pour promouvoir l'habitat décent au profit des classes moyennes.
A cet effet, je puis vous assurer que les financements sont bouclés pour une première phase de 12.049 logements économiques et sociaux sur les 20.000 prévus, et que le site de Ouèdo à Abomey-Calavi, sera dans quelques semaines, le théâtre de grands mouvements d'engins et de milliers d'ouvriers pour la concrétisation des 11000 logements prévus pour y être érigés.
Ce serait déjà un bon début, sachant que ce nombre représentera plus de quatre fois, le nombre de logements économiques construits dans notre pays par l'Etat en plus de 50 ans d'indépendance.
S'agissant du vaste projet de modernisation de marchés urbains et régionaux, la première phase prioritaire, qui démarre, concerne 20 marchés que sont : Tokplégbé, Aïdjèdo, Gbégamey, Mènontin, Wologuèdè, Cadjèhoun, Midombo, PK3 et Sainte Trinité dans la commune de Cotonou, Guèma à Parakou, Houègbo à Toffo, Gbominan à Glazoué, Azovè à Aplahoué, Cococodji dans la commune d'Abomey-Calavi, Pahou à Ouidah, Ahouangbo et Ouando à Porto-Novo, Houndjro à Abomey, et les marchés de Djougou et Natitingou.
Ces marchés de nouvelle génération, intégrant toutes les commodités requises, renforceront l'attractivité économique de nos villes et offriront à court terme, aux femmes et aux autres usagers, des cadres assainis et attrayants.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
La qualité de vie se mesure aussi à l'aune des indicateurs d'accès à l'eau potable et à l'énergie électrique.
C'est pourquoi, dans le domaine de l'eau potable, en dehors de la redéfinition du modèle de gestion de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB) en vue d'améliorer les performances, plusieurs programmes et projets ont été exécutés en milieu urbain et ont permis d'enregistrer les résultats probants tels que :
• l'amélioration de la capacité de stockage de plus de 143 mille m3 d'eau à travers le pays ;
• la réalisation des travaux de pose de réseaux de distribution et de d'adduction ;
• le raccordement de plus de 12.000 nouveaux abonnés.
A cela s'ajoute la réception, en cette fin d'année, d'ouvrages qui permettront d'améliorer de façon sensible le service aux populations dans plusieurs grandes villes.
Ainsi en est-il de la ville d'Abomey-Calavi où la capacité de production du système d'approvisionnement en eau potable passe, pour la première phase, de 600 m3 à peine par heure à 1.500 m3/h, soit plus du double de la capacité antérieure de production tandis que la capacité de stockage passe de 500 m3 à 4.000 m3, soit huit fois la capacité antérieure.
Dans cette même ville, on peut encore noter, toujours au titre de la première phase, un accroissement de 103 km du réseau de distribution et de 28 km de réseau d'adduction.
Au même moment, dans la ville de Parakou, ces ouvrages permettent d'accroître de près de 300 km le réseau de distribution et de réaliser 7.000 branchements à coût réduit, avec une capacité de production qui passe de 400 m3/h à 1.700 m3/h.
La même dynamique sera observée dans un très grand nombre de nos communes, aussi bien urbaines que rurales.
En tout, mon Gouvernement aura mobilisé en un temps record, la somme de 493 milliards de FCFA pour ses projets de fourniture d'eau potable dont plus de 300 milliards de FCFA pour l'approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Il s'agit là d'une performance inédite quand on sait qu'auparavant la moyenne de mobilisation de ressources s'élevait seulement à environ 40 milliards de FCFA par quinquennat, soit 12 fois moins que ce qui est en cours.
Grâce à ces ressources, 199 forages à gros débit répartis dans tout le pays, sont en cours de réalisation au titre de la gestion 2019.
Quant aux travaux de mise en place de système d'Adduction d'Eau multi villages, 110 chantiers sont déjà en cours d'exécution et l'année 2020 marquera une phase d'intensification de ces travaux.
Par ailleurs, sur le plan de la gestion intégrée des ressources en eau, divers projets sont mis en œuvre avec pour effets attendus :
• l'atténuation d'environ 50% des risques liés à l'eau ;
• la mobilisation d'une importante quantité d'eau à des fins multi-usages ;
• le développement de l'écotourisme autour des barrages.
Ces projets en cours d'exécution portent notamment sur la réalisation de onze (11) micro-barrages, la construction de quatre (04) retenues d'eau totalisant un volume d'eau de plus de 8 millions de m3 et l'aménagement de 169 hectares de périmètre irrigué à des fins agropastorales.
Nos ambitions pour l'accès à l'eau potable pour tous ne nous empêchent pas d'accorder une attention particulière à nos ressources minières.
Ainsi, s'agissant de la gestion des mines, nous avons lancé le processus d'élaboration des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur, et procédé à la sécurisation de divers sites.
Puis, relativement aux hydrocarbures, nous avons doté notre pays d'un code pétrolier.
Mais ce qui retiendra le plus l'attention ici, c'est que nous avons réussi à décrocher, dans un contexte de rude concurrence avec d'autres pays, le projet de construction du pipeline pour le transport du pétrole nigérien depuis son site de production jusqu'à la côte béninoise à Sèmè-Podji pour son exportation.
Ce projet, porté par des opérateurs privés, comporte des retombées évidentes pour l'économie béninoise et démontre une fois encore, l'amélioration de l'attractivité de l'environnement des investissements dans notre pays.
S'agissant de la disponibilité de l'énergie électrique, la réhabilitation des centrales thermiques de la SBEE pour une capacité de 30 MW et l'achèvement de la construction de la centrale thermique de 127 MW de Maria Gléta 2 mise en service le 29 août 2019, permettent de disposer désormais d'une capacité propre de production d'environ 160 MW, soit la moitié de nos besoins aux heures de pointe.
Cette performance est une vraie première pour notre pays depuis les indépendances, mais mon Gouvernement ne compte pas s'en contenter.
Ainsi, en plus de la construction de lignes d'interconnexion nationales et régionales, s'est-il déjà engagé dans le projet de construction par des producteurs indépendants, d'une nouvelle centrale thermique à Maria Gléta.
Pour garantir l'alimentation en gaz de ces centrales thermiques, mon Gouvernement a conclu, dans le cadre d'un partenariat public-privé, la construction d'une unité flottante de stockage et de regazéification qui fera de notre pays un quasi fournisseur de gaz sans en être encore producteur.
En outre, dans le but de promouvoir un mix énergétique responsable, nous avons déjà procédé à la pré-qualification des entreprises pour la construction de centrales solaires photovoltaïques d'une capacité totale de 50 MW à Bohicon, Djougou, Parakou et Natitingou.
S'y ajoutera une cinquième d'une capacité de 25 MW, qui sera construite dans la région d'Onigbolo.
D'ores et déjà, grâce à la mise en œuvre de toutes ces actions, des améliorations significatives sont enregistrées dans la fourniture des services énergétiques à nos populations.
En effet, l'extension du réseau est en cours dans tout le pays et, depuis le mois d'octobre, la SBEE dont nous avons changé le modèle de gestion afin de la rendre plus performante, a réceptionné 75.000 compteurs électriques pour satisfaire les demandes en instance.
Mesdames et Messieurs les députés,
Plus de performance, c'est ce qui a caractérisé notre agriculture au cours de l'année qui s'achève.
C'est un motif de satisfaction de relever qu'au cours de la campagne 2018-2019, notre pays est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec 678.000 tonnes.
Une telle performance, remarquable en soi mais qui reste à améliorer encore, s'est doublée du positionnement du Bénin comme deuxième producteur de vivriers dans l'espace UEMOA.
Cela ne s'est pas fait sans le soutien de l'Etat qui a financé, sur ressources intérieures, les plans de développement des filières riz, maïs, manioc, anacarde, ananas, viande, lait et œufs de consommation, ainsi que des aménagements hydroagricoles.
Pour soutenir cette dynamique satisfaisante, nous avons particulièrement renforcé la conformité de l'ananas béninois aux normes à l'exportation, ce qui a permis d'écouler, au cours de l'année, une quantité record de près de 600 tonnes sur le marché européen.
Nul doute que ces chiffres seront améliorés les années à venir.
La même ambition justifie que nous ayons aménagé 42 hectares de plantations pilotes de mangues avec pratiquement 9.000 plants greffés de nouvelles variétés prisées à l'export.
C'est encore au nom de la performance que, dans le cadre de la promotion de l'entreprenariat agricole et rural, nous avons :
• financé des centaines de projets privés,
• engagé l'aménagement de plus de mille hectares et la construction de quatre grands marchés dans la vallée de l'Ouémé,
• réalisé plus de 250 hectares de nouveaux périmètres irrigués à Malanville et Karimama, ou encore
• aménagé et mis en valeur 530 hectares de périmètres maraîchers tandis que 1.100 autres hectares sont en cours d'aménagement.
A l'appui de tout ceci, une action majeure mérite d'être soulignée.
C'est l'assainissement, attendu depuis des décennies, des plans d'eau et pêcheries sur le Lac Ahémé, le Lac Nokoué, et la Lagune de Porto-Novo.
L'écosystème aquatique est désormais débarrassé des engins prohibés et offre de meilleures conditions de navigation et de développement des poissons.
Toutes ces actions ont permis de maîtriser les prix des principaux produits alimentaires de grande consommation, et d'améliorer le niveau global de sécurité alimentaire des populations.
Le taux des ménages en insécurité alimentaire dans notre pays est ainsi descendu à 9% contre 11% en 2018.
Au total, ces actions ont généré dans le secteur agricole, la création d'au moins 14.200 emplois directs et 51.300 emplois indirects.
Nous ne l'ignorons pas, la performance de l'agriculture est aussi fonction de bonnes conditions de transport des productions et des échanges commerciaux.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Dans ce domaine, mon Gouvernement a, comme il l'a fait les années précédentes, procédé à la réfection de plus de 13.000 km de pistes rurales et routes classées pour favoriser l'écoulement des produits mais aussi la mobilité des populations.
Plus généralement au titre des infrastructures, trois projets représentant 123 km de routes aménagées et bitumées ont été achevés en 2019, trois sont en attente de réception et seize sont en cours de réalisation sur un linéaire de plus de 516 km à travers tous nos départements.
A ces données, il convient d'ajouter celles du Port et de l'aéroport de Cotonou en constante augmentation du point de vue du volume de marchandises traitées comme de celui du transport de passagers.
S'agissant tout particulièrement du Port de Cotonou, la mise en œuvre de la gestion déléguée permet déjà, moins de deux ans après, de moderniser ses pratiques et équipements, d'augmenter ses capacités et de le rendre plus compétitif, toutes choses qui améliorent ses rendements.
Le trafic global cumulé import et export s'établira à près de 11 millions de tonnes en 2019 contre 9,4 millions en 2017, soit une progression de 15% du trafic.
Désormais, le non encombrement de notre rade et l'enceinte portuaire ne sont plus synonymes de baisse d'activités portuaires, mais traduisent plutôt la performance des prestations portuaires et la fluidité des activités.
De ce fait, nous pouvons constater aisément que le Port de Cotonou contribue réellement au développement du pays et joue davantage son rôle de plateforme des échanges commerciaux entre le Bénin et le reste du monde.
Pour renforcer ce regain de dynamisme, notre action dans le sous-secteur de l'Industrie et du Commerce a singulièrement consisté à rendre nos produits plus compétitifs sur les marchés intérieur et extérieur.
Elle a aussi et surtout permis d'achever la réforme de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin pour promouvoir une gestion saine de cette institution, vitrine de notre commerce, dans un cadre nouveau de gouvernance consulaire.
En ce qui concerne la promotion de l'emploi ainsi que des petites et moyennes entreprises, en dehors du programme Emploi Jeunes qui a impacté 17 mille jeunes dont au moins 50% de femmes dans nos 77 communes, une étude a été réalisée pour la création d'un fonds de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises ainsi qu'à l'entrepreneuriat féminin.
Sous ce chapitre, il convient aussi de souligner le démarrage, dans les prochaines semaines, du Programme spécial d'insertion dans l'emploi de 2000 jeunes.
Comme je l'avais annoncé, ce programme vise à recruter chaque année, à la charge de l'État, 2000 jeunes diplômés qui seront placés dans des entreprises privées ou publiques, sur une période de deux ans, avec l'espoir qu'ils sauront se rendre utiles et efficaces pour se faire recruter à l'issue de la période d'insertion, ou alors qu'ils sauront voler de leurs propres ailes dans l'auto-emploi.
De même, un partenariat pour la promotion de l'entrepreneuriat féminin et la valorisation de nos matières premières a été mis en place.
Il a permis de construire 126 unités de transformation de nos matières premières au profit de nos braves populations dans 21 communes avec plus de 25 mille bénéficiaires dont au moins 8 mille femmes.
Mieux, grâce aux mesures de facilitation du climat des affaires, le guichet unique de l'Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEX) a enregistré la création de près de 22 mille entreprises au cours des trois premiers trimestres de l'année.
Celles-ci constituent autant de sources potentielles d'emplois.
Comme autre action pertinente menée au cours de l'année, nous retiendrons le recensement national des artisans du Bénin.
L'opération a abouti à un effectif initial de plus de 241 mille artisans et conduira à la mise en place d'un registre biométrique des métiers dont sera issue une liste électorale en vue de la tenue des élections consulaires, pour l'avènement de la Chambre des Métiers de l'Artisanat du Bénin.
Elle servira, par ailleurs, de base à la délivrance de la carte professionnelle biométrique d'artisans qui facilitera l'accès de ceux-ci aux services du projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH).
Parlant précisément de l'ARCH, il est désormais effectif à travers ses volets « Assurance maladie » et « Micro-crédit » dont la phase pilote se déroule bien en attendant sa généralisation.
Mais déjà, nos compatriotes les plus démunis, qui en bénéficient, se réjouissent de sa portée sociale.
S'agissant particulièrement des micro-crédits, plus de 15 milliards de FCFA ont déjà été effectivement décaissés par le Fonds national de Microfinance au profit de milliers de bénéficiaires, majoritairement des femmes.
Au-delà de la mise en œuvre de l'ARCH, le volet social de notre action a consisté en un renforcement de la protection des plus vulnérables, et en dotations diverses pour les sortir de la précarité avec un accent particulier sur l'autonomisation économique des femmes.
Cette sollicitude à l'égard de nos compatriotes dans le besoin s'est manifestée sur toute l'étendue du territoire national, à travers nos communes où l'accompagnement de l'Etat central a été plus que jamais une réalité.
A titre d'illustration, 100% du Fonds d'Appui au Développement des Communes (FADEC non affecté), soit près de 39 milliards de FCFA ont été effectivement mis à la disposition des collectivités locales contre environ 27,3 milliards de FCFA en 2018, ce qui correspond à une augmentation de plus de 42% de l'enveloppe.
Une telle affirmation de la présence du Gouvernement aux côtés de nos communes vise à en faire de véritables espaces de vie, y compris dans les zones frontalières, où nos populations ont un meilleur accès aux services sociaux de base.
Aussi voudrais-je, dans la perspective des élections municipales et communales de l'année prochaine, inviter les acteurs politiques à poser les diagnostics les plus justes et à soumettre aux populations les propositions les plus pertinentes pour améliorer la gouvernance locale et impacter effectivement le développement à la base.
Pour sa part, mon Gouvernement continuera à améliorer la sécurité et la protection civile pour tous, en tout temps et en tout lieu.
En 2019, cela a été possible grâce notamment au renforcement des capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité qui ont, dans une synergie remarquable, assuré la protection de notre territoire, le maintien de l'ordre public et de la paix, et œuvré à garantir la tranquillité à nos concitoyens et aux visiteurs de passage chez nous.
Ensemble, elles ont généralement veillé à promouvoir l'image de marque du Bénin, sur les théâtres internationaux de maintien de la paix où sont déployés leurs effectifs.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
A l'international justement, nous avons poursuivi la rationalisation de notre carte diplomatique sans pour autant renoncer à notre vocation d'être un acteur considéré et respecté de la scène mondiale.
Aussi avons-nous régulièrement pris part aux grandes concertations qui engagent l'avenir de notre sous-région, de notre continent et du monde, et avons-nous tâché de faire entendre, de façon responsable, la voix de notre pays, appelant toujours à la concorde, à la coopération internationale et au développement des communautés.
Enfin, il est loisible de constater que la judicieuse décision que nous avons prise d'exempter de visas tous les Africains qui désirent se rendre au Bénin, et la mise en place du visa électronique, renforcent l'attrait et la fréquentation de notre pays.
Mais la présence de notre pays sur la scène internationale, Mesdames et Messieurs, s'est davantage affirmée à travers les prouesses de nos sportifs.
En effet, en dehors des médailles décrochées par nos athlètes dans les sports individuels comme la gymnastique, l'athlétisme, le karaté, le Roller-Sport, le scrabble, pour ne citer que ceux-là, c'est la prestation de notre équipe nationale de football à la Coupe d'Afrique des Nations édition 2019, qui aura marqué les esprits et révélé un peu plus le Bénin dans le concert des nations.
Cette qualification en quarts de finale a procuré fierté et bonheur à notre peuple.
Désormais, nous pouvons aussi jouer dans la cour des grands.
D'ailleurs, depuis lors, les catégories d'âge et les clubs semblent s'inspirer de leurs aînés pour performer aussi.
Le vaste programme de construction de stades municipaux omnisports, dont 22 déjà en cours de réalisation, sera d'un concours précieux à l'expression des talents.
Mais à l'heure de la globalisation, un pays attrayant, c'est aussi celui qui sait s'ouvrir sur le monde et s'offrir en destination de rêve.
Mesdames et Messieurs,
C'est la raison pour laquelle les investissements structurants se poursuivent dans le domaine du tourisme pour implanter à terme, dans notre pays, des attractions qui forcent le détour chez nous.
Cet incident regrettable intervenu dans le Parc national de la Pendjari nous a conduits à y renforcer les mesures de sécurité pour rassurer la communauté des touristes.
Les efforts impressionnants de numérisation et de digitalisation en cours contribuent aussi à l'ouverture de notre pays sur le monde autant qu'ils ont vocation à faciliter les échanges.
La création de l'Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information, pour combattre la cybercriminalité sous toutes ses formes en garantissant une sécurité à nos systèmes d'informations, répond aussi à cette logique.
Elle contribue à l'effectivité de l'administration intelligente tout comme l'achèvement de la phase 1 du système national de PKI qui a rendu effective la Signature Electronique au Bénin et la mise en service prochaine d'un data center national.
Mais déjà, pour démocratiser un peu plus l'internet, nous avons ouvert 24 salles multimédia de 40 positions de travail chacune, dans les établissements primaires et secondaires répartis dans les 12 départements de notre pays, et travaillons actuellement à la mise en place de points d'accès dans 4 établissements d'excellence.
S'intègre aussi dans cette dynamique numérique, l'achèvement de la construction du réseau de collecte et de diffusion sur les 29 sites de la Télévision Numérique Terrestre dont 14 sont déjà mis en service en vue de fournir à nos concitoyens, des programmes télévisuels en haute définition.
La même exigence de qualité vaut en ce qui concerne les prestations des opérateurs GSM en activité dans notre pays, afin que les consommateurs bénéficient de services de qualité, à la hauteur des frais qu'ils engagent.
Mesdames et Messieurs les Députés,
Avec la dématérialisation de la gestion des actes de carrière, des modules relatifs à l'avancement en grades, aux modèles-types de contrat et d'arrêté de mise à la retraite, plus de 54 mille situations administratives ont été traitées sans tracasseries pour les bénéficiaires.
Les avancées concernent également la numérisation et la mise en ligne systématiques des nouveaux actes, la mise à jour des dossiers individuels des agents, l'apurement et la mise en production des données pour 43 mille agents de l'Etat en liaison avec les ministères sectoriels.
Sous ce chapitre de la gestion des agents de l'Etat, le Gouvernement a pris la décision éminemment sociale de préserver les emplois de 5.641 d'entre eux, pourtant irrégulièrement reversés dans la Fonction publique depuis 2008.
Il a également mis en œuvre des mesures d'accompagnement au profit des agents contractuels de l'Etat admis prématurément à la retraite en application de la modification de la loi portant code des pensions civiles et militaires de retraite.
Cette décision impactera, à terme, 3.100 agents.
Comment aurions-nous pu engranger autant de succès si les ressources nécessaires à la mise en œuvre du Programme d'Action du Gouvernement n'étaient mobilisées et bien gérées ?
Mesdames et Messieurs les Députés,
C'est le lieu de saluer le travail qu'abattent les agents et les responsables de nos différentes régies que sont les Impôts, le Trésor, les Douanes et Droits indirects, ainsi que l'appréciable contribution des acteurs de la chaîne des dépenses publiques.
Grâce à eux, le niveau de mobilisation des ressources intérieures est en constante hausse et cela nous permet de solliciter nos partenaires dont les contributions à notre processus de développement sont hautement appréciées.
Ces ressources, une fois collectées, nous veillons à leur utilisation rationnelle et transparente.
C'est pourquoi, plus aucun acte de prévarication n'est toléré.
Nous mettons ainsi un point d'honneur à statuer avec diligence sur tous les rapports d'enquête puis à les transmettre à la justice.
C'est grâce à cette diligence que l'assainissement de la gestion des finances publiques se poursuit et que l'impunité est en recul.
Ces performances sont appréciées par les institutions internationales et nos partenaires techniques et financiers à qui nous renouvelons nos sincères remerciements pour leurs appuis et conseils.
Il va sans dire, vous en conviendrez, que notre pays, au prix d'efforts soutenus, s'installe de plus en plus dans le cercle vertueux de la bonne gestion de ses ressources pour ne plus jamais laisser place aux pratiques qui arrièrent et appauvrissent l'Etat, puis l'empêchent par voie de conséquence de se pencher efficacement sur la satisfaction des besoins vitaux des populations.
C'est pourquoi, avec mon Gouvernement, nous entendons maintenir le cap pour la mise en œuvre des conditions du développement durable de notre pays dans un environnement caractérisé par la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et l'impunité.
Sur ce chemin, celui de la vertu et de l'efficacité, je sais pouvoir compter sur le soutien et l'accompagnement de notre peuple, trop longtemps abusé par les discours et promesses stériles, trop longtemps déçu de l'inefficacité des politiques publiques, mais désormais convaincu que l'heure du développement du Bénin a enfin sonné.
Je vous remercie.
La sécurisation des eaux du Bénin devient une obligation pour le gouvernement. Depuis que le chef de l'Etat s'est engagé à mettre fin aux menaces dans les eaux béninoises, les forces navales profitent de toutes les occasions qui leurs sont offertes pour se mettre aux aguets. Avec à leur tête le chef d'Etat-major, le Capitaine de vaisseau Albert Ezin Badou, les Forces navales béninoises se lancent dans la manœuvre maritime « Barracuda » qui a démarré ce jeudi 26 décembre 2019 à Cotonou. Cet exercice de deux jours visent à évaluer les aptitudes des forces navales à réagir promptement et efficacement à toute attaque contre les intérêts du Bénin.
Cet exercice permet aussi de renforcer les capacités opérationnelles des personnels de différentes unités des Forces Navales pour une lutte efficace contre les activités illicites dans les eaux béninoises. La piraterie maritime, le trafic de drogue et d'êtres humains en sont les plus fréquentes.
Sous la houlette du Capitaine de corvette Franck Saïzonou et de son adjoint le Capitaine de corvette Wensceslas Gbaguidi, cette opération permettra d'évaluer les dispositifs et procédures pour une intervention rapide et efficace des personnels de cette composante des Forces Armées Béninoises en cas de menace quelconque dans les eaux béninoises.
Les hommes du capitaine Badou ont effectué ce premier jour des manoeuvres, deux activités dont la première porte sur la piraterie maritime.
Pour cet exercice, les personnels du patrouilleur Ouémé des Forces navales béninoises, ont procédé à l'abordage d'un bateau pirate attaquant un tanker tout en mettant la main sur les pirates. Quant à la seconde activité, elle a porté sur la sécurité à bord et à quai. L'opération a consisté à la prise en charge par les équipages et l'extinction de deux incendies survenus coup sur coup sur un navire accosté à quai et puis dans le local des machines.
G.A.