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L'expression de « démocratie illibérale » a fait son apparition dans le lexique des régimes politiques. Elle a des allures d'oxymore tant il semble contradictoire qu'une démocratie ne soit pas libérale. À moins qu'au rang des objets flous, elle ne se situe dans ce qu'on appelle les zones grises. Pour décrire ces régimes hybrides, on invoque généralement le contrôle du pouvoir exécutif sur les autres, l'emprisonnement des opposants ou les interdictions professionnelles qui touchent notamment les universitaires (...)
- Régime d'opinion / Citoyenneté, Élections, Histoire, Mutation, Turquie, France, Panama, Russie, Venezuela, RépressionCet article Carnet (04.07.2018). COPS (Agenda). EDIDP (adoption). EUBAM Rafah/EUPOL Copps (chefs). Palestine/Israel (consultations). Diplomatie climatique (vote). Russie (dialogue). Autochtones (droits). Mexique (élections). Espagne/Grece (aide). Projet PESCO (Estonie). Pologne (CHOD). F35 (rapport). 14 juillet (défilé). Terrorisme (commission d’enquête). Venezuela (régularisation). Conseil européen – suite (Tajani, Sippel, Verhofstadt). MFF (Juncker) est apparu en premier sur Bruxelles2.
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(B2 – En mer de Norvège) Alors qu’il naviguait entre l’Islande et la Norvège, nous avons pu embarquer quelques heures à bord du Nato Research Vessel (NRV) Alliance. Ce navire original, qui embarque des spécialistes de différents pays de l’Otan, teste des drones sous-marins dans les eaux glacés de l’Arctique
Un drone Slocum G3 se prépare à plonger devant le NRV Alliance, en mer de Norvège. (©B2/Romain Mielcarek)
« Nous amenons la science à la mer », résume le docteur Catherine Warner, l’Américaine qui dirige le Centre de recherche et d’expérimentation maritime (CMRE) dont dépend le bateau. Bardé d’antennes, de sonars et de machines expérimentales, ce bâtiment fait la fierté de l’Otan. Les officiels en visite à bord y voient une preuve de la capacité des Alliés à développer de nouvelles solutions pour répondre aux besoins des militaires.
Les drones sous-marins ou gliders
Si le NRV Alliance est susceptible de travailler sur tous les domaines identifiés comme prioritaires par les marines de l’Otan (lutte anti-sous-marines, lutte-anti-mines, renseignement…), ses travaux sont actuellement concentrés sur les drones sous-marins, appelés gliders en anglais. Des engins qui pourraient révolutionner de nombreuses missions.
NB : Le NRV Alliance et ses drones participent régulièrement à des manoeuvres de l’Otan, comme l’exercice de renseignement interalliés Unified Vision 2018. Lire ici.
Plus endurants que les hommes ?
Ces drones séduisent au sein de l’Otan. C’est un haut gradé, riche d’une expérience dans le renseignement militaire maritime, qui en résume tout l’attrait : « Un équipage humain a besoin de retourner au port pour dormir, manger et voir sa famille. Ces robots peuvent rester des mois en mer. » Peu coûteux, discrets, polyvalents, endurants et autonomes, ces engins sont au cœur des expérimentations menées par les 25 scientifiques à bord. Ceux qu’ils utilisent actuellement, des Slocum G3 de l’Américain Teledyne, cartographient les fonds marins et font des relevés de températures et de courants. Des informations cruciales pour repérer et surveiller les mouvements de sous-marins, par exemple.
Pour mettre à l’eau ce Slocum G3, il suffit de quelques minutes depuis une embarcation. (©B2/Romain Mielcarek)
Multiusages
Le potentiel des gliders intéresse dans des domaines divers. Ces engins ont été testés dans la lutte anti-mines, avec des robots capables de patrouiller, de reconnaître des menaces et de les signaler à l’homme qui pourra ensuite intervenir. Un moyen intéressant de palier à une flotte européenne de navires de lutte anti-mines de plus en plus vieillissante et coûteuse à remplacer.
Dans un autre registre, des drones pourraient mailler les fonds de certains points stratégiques pour surveiller les mouvements de sous-marins adverses. D’ici quelques années, si des puissances étaient capables de bloquer ainsi certains axes clefs, la dissuasion nucléaire pourrait se voir impactée et devrait se réinventer dans sa composante navale. C’est l’un des intérêts du grand Nord, où transitent régulièrement des sous-marins nucléaires. De l’aveu d’un haut gradé de l’Otan, spécialiste en matière de renseignement, ces drones sous-marins sont à l’heure actuelle presque indétectables.
Les sous-marins remis en cause
L’arrivée de ces submersibles risque de remettre en question tout le fonctionnement sous-marin. D’autant plus qu’ils sont très majoritairement automatisés : vu la difficulté pour assurer les communications sous l’eau, il n’est pas possible de les piloter en permanence. L’homme se contente donc en réalité de suivre les mouvements sur des écrans, ne donnant que quelques ajustements pour les remontées régulières en surface. Une évolution stratégique qui rappelle au docteur Catherine Warner un autre grand changement au sein de l’US Air Force, où elle s’occupait de plusieurs programmes de drones : « Les sous-mariniers sont pour l’instant sceptiques. Comme pour les pilotes de l’US Air Force lorsque les Predator sont arrivés à l’époque. Mais aujourd’hui, ils ont pleinement intégré l’intérêt de ces drones et ils ont accepté de travailler dessus. »
Un navire presque unique
Conçu sur mesure
Le NVR Alliance est un navire conçu sur mesure pour les besoins de l’Otan, dans les ateliers de l’Italien Fincantieri. Livré en 1988, il embarque une multitude d’équipements de recherche qui en font un laboratoire en pointe dans le domaine des études maritimes. Il dispose des dernières technologies dans les domaines océanographique, acoustique, météorologique ainsi que de son propre atelier pour réparer ou modifier le matériel. « La force de ce navire, explique un scientifique à bord, c’est qu’il permet d’aller tester des idées dehors, en conditions réelles. » Le bâtiment peut de fait aller naviguer dans les eaux polaires. Le tout avec des conditions de vie à bord qui restent très confortables : la quasi-totalité des chercheurs dispose de cabines individuelles !
L’Alliance au sein de l’Otan
Le NRV Alliance est, avec le CRB Leonardo, l’un des deux navires détenus en propre par l’Otan. Rattaché au Centre de recherche et d’expérimentation maritime (CMRE) de La Spezia (Italie), il est chargé de tester des technologies au profit des Alliés. Le bâtiment a longtemps été opéré par des marins allemands, jusqu’en 2015. Pour simplifier la logistique dans son port d’attache, il a été transféré aux mains de la marine italienne qui a rapidement séduit les scientifiques à bord avec sa botte secrète : la pizza en guise de casse-croûte nocturne !
Des pionniers pas toujours suivis
Les équipes du NVR Alliance travaillent en collaboration avec des industriels et des universités. Ils développent souvent leurs propres solutions aux problématiques identifiées. Ils ont par exemple acheté un drone Bluefin au Français Thales, dans lequel ils ont intégré leurs propres équipements. Le fabricant a pu bénéficier des retours et progresse ainsi dans son développement, grâce aux essais de l’Otan. Côté autorité publique, l’enthousiasme n’est pas toujours aussi présent. De l’aveu du docteur Catherine Warner, les découvertes à bord ne sont pas toujours suivies par les États commanditaires qui hésitent à poursuivre les investissements.
(Romain Mielcarek)
Un autre robot mis à l’eau à l’aide d’un bras mécanique depuis une trappe sur le flanc du navire. (©B2/Romain Mielcarek)
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(B2) Dix-neuf policiers roumains ont débuté, ce mardi 3 juillet, une mission opérationnelle en France qui durera tout l’été, indique l’agence de presse roumaine Agerpres.
Ils prêteront main-forte à leurs collègues français « pour prévenir les actes antisociaux commis par des citoyens roumains », et pourront les assister lors des contrôles effectués par les services de police français afin d’identifier les personnes interpellées. Ils seront en patrouille sur la voie publique « dans les zones à forte fréquentation touristique ».
Vous pourrez croiser certainement ces hommes ou ces femmes avec, sur leur épaule, l’écusson roumain. Une aide « très utile » m’avait indiqué un des policiers lors de la précédente campagne. « Cela facilite beaucoup les contacts lors des interpellations. Avec un policier roumain, qui parle leur langue, cela apaise la situation. »
(NGV)
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(B2 – exclusif) En pleine polémique sur le rôle des ONG dans les secours aux migrants en Méditerranée, il peut être très intéressant de revenir sur l’incident qui a opposé en mer le 6 novembre le navire de l’ONG allemande Sea-Watch et un navire des gardes-côtes libyens. Un incident fondateur selon les éléments parvenus en notre possession
Cet incident est en effet symptomatique de l’incompréhension existant entre d’un côté les garde-côtes qui estiment faire leur travail et les ONG qui cherchent à arracher des migrants à leur sort. Et la version des garde-côtes libyens et de la force européenne, dont B2 a pu avoir un résumé, diffère légèrement de celle des ONG. En lisant les deux versions (lire : 5 morts au large de la Libye. Les garde-côtes libyens mis en accusation), on arrive ainsi à se faire une idée plus précise de la situation, de la différence de points de vue et des difficultés auxquelles se heurtent les uns et les autres.
Que s’est-il passé ?
Un avion portugais en repérage
C’est un avion P3 Orion portugais de l’opération européenne Sophia qui est le premier à survoler la zone et le canot pneumatique, où sont les migrants. Mais il doit rapidement s’éloigner car il est à court de carburant (il est intervenu en fin de mission de survol). Avant de quitter les lieux, il balance cependant ce qu’on appelle « des kits Search and Rescue » (bouées de sauvetage) à la mer.
Premier sur zone, le patrouilleur libyen
C’est le patrouilleur de la garde-côte libyenne qui est le premier navire à arriver sur la zone, tandis que le navire de l’ONG Sea-Watch 3 arrive ensuite. Les garde-côtes du Ras Al Jadr (qui porte le numéro de coque 648) observent d’abord la scène, augmentant leur distance du lieu de l’incident avant de revenir sur place alors que le navire de l’ONG et le navire de la marine française Le Premier maître l’Her se rapprochent.
Désigné comme coordinateur des secours
Le navire de patrouille libyen est désigné par la salle d’opération libyenne (NB : qui fonctionne avec le soutien italien et européen) comme « coordinateur des secours sur zone » (On Scene Coordinator, selon la terminologie maritime). Mais le Sea-Watch 3 a déjà commencé les opérations de sauvetage, malgré l’ordre des garde-côtes de rester à l’écart, pour ne « pas déstabiliser » les secours.
Les migrants sautent à l’eau pour ne pas retourner en Libye
L’inévitable se produit alors, dès que le navire de l’ONG intervient. Plusieurs migrants préfèrent sauter à l’eau, soit du navire des garde-côtes, soit du canot pneumatique, plutôt que d’être secourus par les Libyens et d’être obligé de retourner à leur point de départ. Une situation logique : « ils ne veulent pas être secourus par la garde côtière libyenne [car] ils ne veulent pas retourner en Libye » confirme un gradé européen. Le navire des garde-côtes intervient pour secourir les naufragés, tout comme le navire de l’ONG. Avant la fin du sauvetage, il fait, tout d’un coup, demi-tour quittant les lieux. Le navire français Le Premier maitre l’Her intervient sur les lieux pour secourir des émigrants restant dans l’eau et un certain nombre de cadavres.
Une situation chaotique à bord
Explication : la situation à bord devenait proprement « chaotique », avec un peu moins de 50 personnes sur le bateau qui criaient, contre les garde-côtes. Ce n’était « pas facile à gérer et à contrôler avec seulement quelques membres d’équipage ». Les migrants récupérés à bord, qui avaient vu le navire de l’ONG, « étaient devenus nerveux, ne voulant pas suivre les instructions de l’équipage et sautant à l’eau ».
Au bilan, le Sea-Watch 3 a récupéré 54 personnes et un enfant décédé (il ne pourra être réanimé), le navire des garde-côtes a récupéré 47 naufragés, tandis que le navire de la marine française récupère 3 migrants et les corps de 4 personnes décédées. En tout 104 rescapés et 5 décès.
Quelles leçons en tirer ?
Des défaillances graves des Libyens
Une explication de gravure a lieu le lendemain à Tunis entre les Européens et les Libyens. Car dans les faits, il semble bien y avoir eu plusieurs défaillances successives des garde-côtes libyens. Plusieurs éléments sont recensés par le contre-amiral Credendino, dans un rapport transmis à Bruxelles : le manque d’équipement, l’absence de procédures vraiment claire face à un cas d’urgence, le manque de communications fiables entre la salle d’opération libyenne et le bateau de patrouille, désigné ‘coordinateur’, et entre ce dernier et tous les acteurs sur la zone. Enfin, fait non négligeable, les garde-côtes ne parlent pas anglais. Ce qui entraîne nombre d’incompréhensions (2).
Une explication de gravure sur le rôle du commandant
Dans l’espèce, le comportement du commandant du Ras al Jadr semble particulièrement en cause. Un commandant, précisons-le, qui n’a pas fait partie des hommes et officiers ayant été formés par les Européens (lire : Combien de garde-côtes libyens ont été formés par les Européens ?). Au point que lors d’une conversation avec son homologue de la garde-côte libyenne, Credendino demandera que des sanctions disciplinaires soient prises à titre d’exemple (3).
D’énormes difficultés avec les ONG
Du côté libyen, on fait mea culpa : on reconnait qu’il y a des défaillances, notamment dans le « comportement professionnel » des marins, dans le commandement comme une certaine inorganisation dans la salle d’opération et de commandement des garde-côtes. Mais le commandant des garde-côtes Toumia souligne aussi les « énormes difficultés » rencontrées pour agir comme « coordinateurs » de sauvetage avec la présence de navires des ONG.
Un point qui sera évoqué très régulièrement entre Libyens et Européens ou Italiens, et entre Européens même. Ce qui provoquera une réaction italienne entamée bien avant Matteo Salvini (lire notre dossier) et sera portée au Conseil européen essentiellement par… les Maltais (lire : Face aux migrations, les 28 adoptent une nouvelle approche basée sur le blocage des frontières).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Précisions qu’une partie de l’équipage (8 sur 13) seulement avait été formée par les Européens dans le cadre de l’opération EUNAVFOR MED / Sophia, le commandant du navire notamment n’ayant pas été formé par l’opération.
(2) Un point relevé dans un autre incident, où il a fallu l’intervention d’un navire marchand pour assurer la traduction entre l’arabe et l’anglais et que la situation s’apaise.
(3) Un commandant de navire a été l’objet de mesures disciplinaires a-t-on appris ultérieurement.
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Cet article Crash du MH 17 : la Russie désignée responsable par l’UE est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Carnet (02.07.2018). COPS. Capacités de défense (insuffisances). AMISOM (soutien). FINUL (Irlande). JEF. Torture (commerce). Sommet US-Russie. OIM (contribution). Autriche (Tusk). Gouvernement tchèque. Rencontre de Darney. Ordre (Viktor Orban). People (Katainen, Vitorino, Melville). Au Parlement européen est apparu en premier sur Bruxelles2.