You are here

Défense

Savoir distinguer une Kalach d’une AK 47

Bruxelles2 - Sat, 03/02/2019 - 09:09

(B2) Vous ne savez pas faire la différence entre une M4 et un HK416 ? Vous parlez de Kalachnikov au lieu d’un AK47 ?

L’ONG basée en Suisse Small Arms Survey a pensé à vous et publié un guide d’identification des armes légères et des munitions associées.

Il n’est pas trop tard pour le découvrir…

(RM)

N.R. Jenzen-Jones and Matt Schroeder, novembre 2018

Categories: Défense

Les garde-côtes et marins libyens formés en plongée

Bruxelles2 - Fri, 03/01/2019 - 18:55

(B2) Deux nouveaux modules de formation des garde-côtes et de la marine libyennes ont début cette semaine à Split (Croatie) et à Souda (Crète), annonce le QG de l’opération de l’UE de lutte contre les trafics en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Op. Sophia)

Module ‘plongée’ à Split en Croatie

Un cours de base sur les plongeurs navals a ainsi été lancé lundi (25 février) au centre de formation de la marine croate à Split (Croatie). Sept candidats sélectionnés par les autorités libyennes compétentes, ont « fait l’objet d’un processus de sélection approfondi (screening) réalisé au cours de différentes phases ». Le cours, organisé par la marine croate, doit fournir « des connaissances et une formation sur les procédures de plongée, les techniques spéciales liées au personnel de la garde côtière et de la marine ». La fin du cours est prévue pour le 29 mars 2019.

Module ‘visite à bord de navires’ à Souda

Un second module de formation a été lancé jeudi (28 février) au centre de formation opérationnelle OTAN sur l’interdiction maritime (NMIOTC) à Souda (Crète), axé sur la visite à bord, la recherche et la saisie de navires (module dit Visit Board, Search & Seizure Vessel). 25 stagiaires libyens ont été sélectionnés pour ce module qui durera jusqu’au 15 mars.

Au terme de ces nouvelles activités de formation, plus de 355 agents des gardes-côtes et de la marine libyens auront été formés.

(NGV)

Categories: Défense

Le Conseil refuse la nouvelle liste noire de la Commission européenne des pays à risque

Bruxelles2 - Fri, 03/01/2019 - 16:50
(B2) Les États membres s'apprêtent, à l'unanimité, à rejeter la proposition de la Commission européenne faite le 13 février dernier d'étendre la liste des pays figurant sur une liste noire de pays à risque en matière de blanchiment d'argent (Lire : De l’Arabie saoudite aux îles vierges, 23 pays considérés à risque sur le financement […]
Categories: Défense

Opération Sophia, EUBAM Rafah et Libya… l’UE doit apprendre à fermer des missions devenues inutiles

Bruxelles2 - Fri, 03/01/2019 - 16:40

(B2) Les missions et opérations de sécurité et de défense communes sont aujourd’hui un peu les enfants délaissés de la politique extérieure de l’Union européenne (PESC). Elles ne suscitent que très peu d’attention aujourd’hui des responsables européens. Certaines missions et opérations n’ont plus d’efficacité ou sont arrivées au terme de leurs possibilités. Il est temps d’en tirer la leçon et d’oser les fermer !

Faute d’activité les marins de l’opération Sophia en sont réduits à faire des exercices (crédit : EUNAVFOR Med / Sophia)

Un amaigrissement salutaire

Au lieu de 16 missions/opérations aujourd’hui, l’UE pourrait avoir, à assez court terme 7 missions avec la même efficacité. Bien entendu, ces fermetures amèneraient un bilan peu glorieux. Mais ce n’est pas le nombre qui importe ou une épingle sur la carte. Ce qui est vital, c’est ce que ces missions ‘délivrent’ en termes de ratio résultats / coûts par rapport à leur objectif premier : la stabilisation.

Trois missions – opérations doivent être fermées

Selon notre analyse, trois missions – opérations (au bas mot) peuvent être fermées, tout de suite, car elles ne répondent plus aux critères minimums définis ou n’ont tout simplement plus les moyens d’assumer leurs tâches.

EUNAVFOR Med / Sophia (Rome)

Le présupposé de départ de cette opération maritime militaire — lutter contre les trafics d’êtres humains au plus près des côtes libyennes — n’a jamais été atteint. Les Européens n’ont jamais obtenu des Libyens de pouvoir agir dans leurs eaux territoriales ou sur les côtes (et ont peu fait pression pour cela). Le consensus politique qui a présidé à son existence n’existe plus aujourd’hui : l’Italie ne veut plus accueillir de possibles personnes recueillies en mer. Et aucun pays ne veut assurer cette tâche. Un à un, plusieurs contributeurs (Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, …) se sont retirés au point que l’opération Sophia ne dispose plus en ce moment du minimal de présence en mer pour assurer ces missions : une seule frégate (italienne) en permanence en mer, avec un autre (français) en renfort de temps à autre (lire : Le FS Jacoubet dans l’opération Sophia : pour briser la solitude italienne ?).

Ce n’est pas que l’opération a totalement démérité comme l’indique Politico. C’est tout simplement que le contexte a changé. Le flux de migrants de la Libye vers l’Italie n’est plus au pic atteint dans les années 2015-2016, il est revenu à une donne ‘normale’ ; l’attention se focalise plutôt sur l’Espagne, la Grèce ou les Balkans. D’une certaine façon, le boulot est terminé. La seule tâche qui peut être conservée : la fonction de formation des garde-côtes et marins libyens peut fort bien être assurée par une mission plus légère (de type EUTM).

EUBAM Libya (Tunis / Tripoli)

Cette mission civile née dans l’après-2011 et censée aider les Libyens à renforcer leurs frontières n’a jamais pu décoller. Si elle a réussi à prouver son utilité en faisant des études de faisabilité, en faisant la navette avec des officiels… cela reste plutôt maigre pour un coût redoutable : environ 62 millions d’euros pour 18 mois. Honnêtement, deux ou trois bons conseillers à la délégation de l’UE pour la Libye feraient exactement le même boulot.

EUBAM Rafah (Tel Aviv)

Cette mission civile, une des plus anciennes de l’UE (créée il y a 14 ans) avait pour objectif de servir d’observateur honnête au poste frontière de Rafah. L’irruption du Hamas dans la bande de Gaza, il y a plus de dix ans, a contraint la mission à rester sur le strapontin de l’action. Malgré plusieurs espoirs ou tentatives, aucune relance opérationnelle n’a pu avoir lieu. La mission en est réduite à faire un peu de conseil ou de planification. Coût : 2 millions d’euros par an. C’est cher pour une tâche qui peut être fort bien assumée au sein de la délégation de l’UE à Tel Aviv.

Deux missions à l’efficacité en question

On peut aussi se poser des questions sur l’efficacité réelle de EUCAP Somalia, basée à Mogadiscio. Ses tâches (renforcement de la sécurité maritime) pourraient être reportées sur une opération anti-piraterie de l’UE ou fusionnées avec celles de EUTM Somalia, l’opération militaire de formation qui souffre également d’un sous-effectif non assumé. Quant à la mission de conseil EUAM Iraq basée à Bagdad et lancée en 2017, elle peine à afficher des résultats.

Ces deux missions disposent d’un budget pourtant conséquent au regard des résultats : 66 millions pour 2 ans pour EUCAP Somalia et 65 millions d’euros pour 18 mois pour EUAM Iraq (Lire : Les missions et opérations de la PSDC. Budget, personnel, commandement… ). Il est nécessaire à moyen terme d’envisager leur fermeture.

Deux missions en mode freinage

Enfin deux missions sont dites en ‘phasing out‘, c’est-à-dire en phase de passation de dossier, mais leur fermeture semble s’étaler dans le temps : EULEX Kosovo  (lire : La mission EULEX Kosovo en voie de fermeture) ou EUPOL Copps Palestine qui est désormais bloquée dans son évolution par le blocage palestinien sur les réformes. Il faut accélérer la passation à d’autres structures.

Des missions passées sous le radar politique

Les missions et opérations de la PSDC ne suscitent que très peu d’attention aujourd’hui des responsables européens. Au mieux, c’est un ennui, au pire une charge. La dynamique qui présidait ces dernières années s’est brisée sur un manque de volontarisme à Bruxelles comme dans les États membres. C’est indéniable.

Peu de missions et opérations lancées

En cinq ans, malgré un enthousiasme qu’on ne peut dénier, Federica Mogherini a un bilan très faible en matière d’opération. Sous son mandat n’ont été lancées que trois missions et opérations militaires : EUNAVFOR Med / Sophia en 2015, EUTM Rca en 2015-2016 et EUAM Iraq en 2017 (1). Ce qui représente le plus faible rythme d’un mandat de Haut représentant. Même sous Lady Ashton, qu’on ne s’est pas privé de critiquer ici-même, le bilan était plus glorieux avec six missions civiles et deux missions-opérations militaires préparées ou lancées.

Peu d’initiatives

On ne peut pas mettre ce maigre bilan sur le compte uniquement des États membres. Peu d’initiatives ont été préparées ou lancées. Selon nos informations, il n’y a rien dans les cartons : ni sur la formation des forces de sécurité ou militaires en Ukraine (juste du conseil), ni sur le soutien à Barkhane, ni sur une force d’observation en Colombie, etc.

Les chefs de missions rasent les murs

Histoire de ne pas faire de vagues, les missions et opérations sont ‘placardisées’. Les chefs de mission et d’opération ont reçu une consigne informelle de communiquer a minima au niveau européen. Depuis plus de deux ans maintenant, les chefs de mission et d’opération rasent les murs quand ils passent à Bruxelles. Il n’y a plus de point presse, plus aucun compte rendu public des chefs de missions/opérations face à la presse européenne, zéro visite ou voyage de presse sur place. Les interviews se font au compte-goutte. Le passage devant les commissions parlementaires de ces responsables se fait rare… alors que les différents responsables des missions de l’OTAN y défilent régulièrement. Un paradoxe…

Une ‘fatigue’ de la PSDC ?

La Haute représentante n’est pas la seule responsable de cette évolution. La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) ne suscite plus vraiment d’attention et de dynamique des États membres.

La France n’y croit plus

La France qui a été l’un des moteurs notables d’une bonne majorité des missions et opérations PSDC dans le passé n’y « croit plus ». Elle n’est pas la seule. Les raisons sont multiples et mériteraient d’être décryptées. On peut en citer quatre au moins : le manque de solidarité sur le Mali, le recentrage sur l’OTAN, le manque de rigueur de certaines missions et opérations, les problèmes rencontrés par plusieurs hauts gradés français, et un sentiment imperceptible de ‘désappropriation’.

Les autres non plus

D’autres pays comme la Belgique qui a été une ‘pièce’ notable de la PSDC ont aussi perdu la foi, pour d’autres raisons, de priorité politique. L’Allemagne, non plus, n’est plus vraiment motrice comme elle a pu l’être auparavant (pour l’Afghanistan par exemple). L’Italie est en position de repli. Etc. Or, sans un ‘push‘ d’un pays membre, difficile de faire une mission.

La tendance au conservatisme

Tout le monde — États membres comme la structure du SEAE, le Haut représentant – connait la situation. Mais chacun répugne cependant à ‘fermer’ une mission ou opération. Parfois, il s’agit de motifs compréhensibles : le risque d’instabilité reste latent et/ou l’opération répond à une volonté de plusieurs pays de rester présents (EUFOR Althea, EUNAVFOR Atalanta), la mission fait partie d’un accord international de pacification (EUMM Georgia). Parfois, il n’y a pas vraiment de motifs, sinon celle de la tendance à la conservation de positions acquises, la volonté de garder un certain nombre points d’ancrage dans certains pays… et de postes ouverts.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

  1. Si la mission EUCAP Sahel Mali a été lancée en janvier 2015,  toute la préparation était déjà bouclée. Elle ne peut être mise au bilan de l’actuelle Haute représentante.

Categories: Défense

Le Corto Real aux côtés du Charles de Gaulle

Bruxelles2 - Fri, 03/01/2019 - 11:14

(B2) La frégate Corto-Real va rejoindre Toulon d’ici le 4 mars. Elle va intégrer durant une vingtaine de jours l’escorte du porte-avions français Charles-de-Gaulle

(crédit : marine portugaise)

La frégate Corto-Real (F-332) va assurer la protection anti-sous-marine du porte-avions français lors de son trajet en mer Méditerranée, dans le cadre d’une opération visant à contribuer à l’effort de sécurité internationale, en particulier dans les principales artères où il y a du trafic maritime.

Méditerranée, Océan indien et Asie

Après la mer Méditerranée, entre mars et juillet 2019, le groupe d’action naval formé autour du Charles-de-Gaulle (R-91) ira prendre ses quartiers dans des mers plus chaudes : en mer Rouge, dans l’océan Indien et vers l’Asie ensuite, notamment à Singapour, juste au moment du dialogue de Shangra-La devenu un point clé du dialogue stratégique avec l’Asie.

Un groupe composite

Commandée par le contre-amiral Olivier Lebas, la Task Force 473 (TF473) devrait comprendre outre le Corto-Real, plusieurs navires d’escorte le long de son trajet européens (danois, italien, britannique), comme australien et américain. Commandée par le capitaine de frégate Coelho Gomes, la frégate est servie par 197 marins et militaires, avec un hélicoptère Lynx MK-95 embarqué et son détachement opérationnel, une équipe de fusiliers marins et une équipe de plongeurs.

Un acte politique et opérationnel

Pour les Portugais, comme l’indique le communiqué de l’état-major des armées, l’intégration de la frégate est à la fois un acte politique — « dans le cadre de l’engagement commun en matière de sécurité internationale » — mais aussi opérationnel. Il vise à « optimiser les capacités du porte-avions français « Charles de Gaulle » et à renforcer l’interopérabilité entre les marines alliées ».

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Romain Mielcarek)

Categories: Défense

Carnet (01.03.2019). Confidentiels (Fedef, corps garde-frontières trilogue). PESC (RSUE droits de l’homme, Hezbollah interdit). PSDC (Jordanie PSDC, Charles de Gaulle escorte, OTAN sous-marins). Défense (France Offices d’armement, Italie Tempest,...

Bruxelles2 - Fri, 03/01/2019 - 09:55
(B2) Parus récemment : (blog) Les Danois arrivent dans Barkhane à la fin de l’année 2019, le renouvellement des institutions, un sacré rubik’s cube ! (décryptage) La normalisation, une clé pour l’interopérabilité européenne (Opinion) Armes nucléaires en Europe : une initiative diplomatique de l’UE est nécessaire Mis à jour : Focus sur le conseil des […]
Categories: Défense

Naval : après Alstom, le groupe Safa dans le « piège américain »

Blog Secret Défense - Fri, 03/01/2019 - 09:54
L’un des cadres du groupe naval (CMN et German Naval Yards) est détenu aux Etats-Unis dans une affaire liée au Mozambique.
Categories: Défense

Les Danois arrivent dans Barkhane à la fin de l’année

Bruxelles2 - Thu, 02/28/2019 - 23:21

(B2) Le gouvernement danois a annoncé ce jeudi (28 février) avoir décidé de participer à l’opération française Barkhane dans le Sahel.

Un hélicoptère EH 101 Merlin de l’armée danoise en Afghanistan (crédit : Forsvaret)

Les Danois vont fournir deux hélicoptères de transport et jusqu’à 70 personnes qui devraient être déployées à partir de la fin de l’année 2019 pour environ douze mois. Le contingent danois remplacerait ainsi les Britanniques.

Une situation au Sahel qui préoccupe les Danois

« La situation en matière de sécurité au Mali et dans toute la région du Sahel est préoccupante. Le Danemark doit renforcer son implication et contribuer à ce que les groupes terroristes soient privés de leurs mouvements » a indiqué le ministre de la Défense, Claus Hjort Frederiksen, dans un communiqué. « Les groupes terroristes dans la région du Sahel menacent notre sécurité commune. C’est pourquoi nous nous associons à la France pour les vaincre » a renchéri son collègue des Affaires étrangères Anders Samuelsen.

Une contribution à Serval…

Le Danemark avait déjà contribué en 2013, à l’opération Serval au Mali, en fournissant un avion de transport. Mais il n’avait jamais apporté de capacités militaires à Barkhane. Les Danois vont ainsi relayer ou rejoindre les Britanniques et les Estoniens déjà présents sur place, et les Espagnols qui apportent un soutien régulier à l’opération depuis le Sénégal.

…et à la Minusma

Le Danemark a aussi fourni régulièrement personnel et matériel à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA), notamment en participant avec plusieurs pays européens (Allemagne, Pays-Bas…) à la fourniture par rotation de d’avions de transport C-130 ou des forces d’opérations spéciales (avec le contingent néerlandais).

Le Parlement consulté

Selon la règle en usage au Danemark, le gouvernement a consulté la commission de la politique étrangère de son parlement. Avant le déploiement, il devra présenter une résolution à son Parlement pour qu’elle soit acceptée.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Categories: Défense

Trepel : 75 ans après...

Blog Secret Défense - Thu, 02/28/2019 - 16:51
Une cérémonie s’est déroulée mercredi aux Pays-Nas pour commémorer la disparition du commando français en février 1944.
Categories: Défense

Pacte démocratique

«Au-delà du populisme: la fin du pacte démocratique?». La chronique de Frédéric CharillonFrédéric Charillon 26 février 2019 à 12h45
Publié dans L'OpinionDans des Etats qui avaient pourtant connu une ouverture politique dans les années 1990, l’expérience démocratique a reculé. Et cette prolifération de démocraties sans démocrates touche même les rivages de l’Europe
Si la démocratie repose sur de nombreux principes (suffrage universel, citoyens éduqués…), les principaux penseurs politiques s’accordent à considérer que son moment de vérité réside dans le respect d’un pacte entre protagonistes, dit « pacte démocratique ». De quoi s’agit-il ? D’un double engagement de la part des acteurs de la future majorité et de la future opposition. Le vaincu d’une élection doit accepter sa défaite et, plutôt que de prendre les armes pour contester le résultat, attendre la prochaine échéance pour repartir pacifiquement à la conquête du pouvoir, et éventuellement prendre sa revanche. Le vainqueur doit, quant à lui, s’engager à remettre son mandat en jeu à l’échéance prévue sans chercher à confisquer définitivement le pouvoir. C’est là qu’aujourd’hui, de plus en plus, le bât blesse. Et cela a des conséquences politiques internationales fâcheuses. Des Etats où la démocratie a pu un temps s’installer, continuent de tenir des élections, mais leur pluralisme n’est plus qu’une chimère. Dans l’environnement politique européen, y compris au sein de l’UE, cette mode gagne du terrain. Faut-il alors imposer des mesures pour contrer cette tendance, et constituer un front démocratique exigeant sur ce point ?Elections sans retourDans des Etats qui avaient pourtant connu une ouverture politique dans les années 1990, l’expérience démocratique a reculé pour donner lieu à ce qu’il est convenu d’appeler des populismes. On oublie trop souvent que l’une des caractéristiques de ce populisme est de ne pas rendre le pouvoir. Après les espoirs post-soviétiques d’une libéralisation du jeu politique russe, Vladimir Poutine (à la tête du pays depuis maintenant presque vingt ans) a rapidement fait comprendre qu’il était là pour rester, et a innové pour maintenir les formes institutionnelles : son « alternance » avec Dmitri Medvedev, de 2008 à 2012, qui le vit rester quatre ans Premier ministre avant de reprendre la présidence, n’a pas suscité beaucoup de réactions au sein d’une communauté internationale qui a même fait mine de croire à l’autonomie de l’intérimaire. Depuis sa nomination comme Premier ministre en 2003 puis comme président en 2014, Recep Tayyip Erdoğan n’a jamais perdu une élection. Ou plutôt, il a perdu celle de juin 2015 qu’il a fait rejouer en novembre pour retrouver la majorité absolue. Le régime « bolivarien » instauré par Hugo Chavez au Venezuela en 1999 et prolongé par Nicolas Maduro n’a pas non plus l’intention de respecter un résultat électoral qui aurait pu/dû être défavorable. Pas plus que les militaires au pouvoir en Thaïlande, qui viennent d’obtenir le retrait d’une candidate gênante au poste de Premier ministre à pourvoir le 24 mars prochain, en la personne de la princesse Ubolratana Rajakanya, sœur du roi. Combien, d’autres élections, demain, sans suspense et avec résultat obligatoire ? Le Parti Démocrate Progressiste (DPP) favorable à une entité nationale taïwanaise plus forte, par exemple, peut-il encore gagner à Taipei avec la pression de Pékin pour empêcher cette issue ?Fragilité de l’environnement européenCette prolifération de Démocraties sans démocrates, pour reprendre le titre d’un ouvrage de Ghassan Salamé (1994) à propos du monde arabe (un Ghassan Salamé devenu depuis émissaire des Nations Unies pour la Libye, c’est dire s’il doit être optimiste), a touché les rivages de l’Europe. Dans l’environnement stratégique immédiat, on a vu à quel point il était difficile d’instaurer une démocratie durable en Ukraine, comme on craint aujourd’hui une dérive de la Moldavie vers un pouvoir pro-russe qui ne se laissera pas déloger ensuite. Au sein de l’UE elle-même, l’offensive contre la séparation des pouvoirs ou contre les corps intermédiaires, de gouvernements comme celui des ultra-conservateurs polonais ou de Viktor Orban en Hongrie, est plus qu’inquiétante. En Bulgarie, Slovaquie ou ailleurs, l’influence russe, combinée à un terrain composé d’acteurs riches, douteux et populistes, fait craindre également des consultations électorales biaisées, des mainmises définitives ou l’avènement d’une longue nuit politique programmée. Cela pose plusieurs problèmes. 

LIRE LA SUITE DANS L'Opinion

2019, le renouvellement des institutions, un sacré rubik’s cube ! (décryptage)

Bruxelles2 - Thu, 02/28/2019 - 10:45
(B2) Le renouvellement des institutions européennes est une mécanique raffinée faisant intervenir une série d'acteurs et de critères. Un seul grain de sable. Et l'agenda est bousculé. Chronologie officielle ... et officieuse Les préparatifs Les élections européennes, entre les 23 au 26 mai (suivant le pays), vont donner le 'la' du renouvellement institutionnel. Mais divers […]
Categories: Défense

Focus sur le conseil des Affaires étrangères (18 février 2019)

Bruxelles2 - Thu, 02/28/2019 - 09:32
(B2) Ukraine, Corne de l'Afrique, Venezuela et Syrie ont été au cœur des échanges des ministres des Affaires étrangères de l'UE, lundi 18 février, avec beaucoup de débats et peu de conclusions Débats sans conclusions Un sommet historique à venir avec la Ligue Arabe  « Je pense que ce sera en quelque sorte un sommet […]
Categories: Défense

La normalisation, une clé pour l’interopérabilité européenne

Bruxelles2 - Wed, 02/27/2019 - 17:17
(B2) « Quelles sont les perspectives de normalisation de l'armement entre l'Union et l'OTAN ? » se sont interrogés en présence des principaux acteurs du secteur, les eurodéputés. Une question apparemment technique, mais qui devient rapidement politique au regard des enjeux Les différents intervenants venant de l'agence européenne de défense, de la Commission européenne ou […]
Categories: Défense

(Opinion) Armes nucléaires en Europe : une initiative diplomatique de l’UE est nécessaire

Bruxelles2 - Wed, 02/27/2019 - 12:10

(B2) Quatre eurodéputés des Verts — Michèle Rivasi (France, co-fondatrice de la CRIIRAD, Tilly Metz (Luxembourg), Molly Scott Cato (Royaume-Uni) et Thomas Waitz (Autriche) — lancent un appel, « Pour une Europe, et un monde sans armes nucléaires! »

Molly Scott Cato, Tilly Metz et Michèle Rivasi, sur la piste d’aviation de Kleine Brogel, après avoir pénétré sur cette base militaire belge située non loin de la frontière avec les Pays-Bas (crédit : Verts)

Une initiative diplomatique de l’UE nécessaire…

L’Union européenne doit de toute urgence proposer une initiative diplomatique de désarmement nucléaire, ouverte à tous les acteurs souhaitant entamer une désescalade nucléaire, afin de mettre un terme à une course aux armements qui pourrait être très préjudiciable à la sécurité, à la stabilité et à la paix en Europe. Cela est particulièrement pertinent à un moment où le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) est mis à mal par les présidents Trump et Poutine.

… pour assurer la médiation entre USA et Russie

L’UE doit être en mesure d’engager un processus de médiation entre les États-Unis et la Russie pour utiliser de manière urgente les six mois à venir du traité INF. Les Européens doivent engager, sous les auspices de la Commission spéciale de vérification du Conseil de sécurité des Nations unies ou d’autres instances compétentes, un examen urgent des plaintes et une aide pour déterminer les prochaines étapes amenant les parties à se conformer pleinement aux exigences et assurant que le traité ne soit pas sujet à d’autres violations ou atteintes.

Pour être crédible, l’Europe doit montrer l’exemple

Nous croyons que l’Europe doit montrer l’exemple pour être crédible et faire progresser un monde exempt d’armes nucléaires auquel tous les États européens doivent s’engager. Nous voulons un continent européen exempt d’armes nucléaires entre l’Atlantique et l’Oural. Dans cette zone, nous voulons le retrait et la destruction de toutes les armes nucléaires, qu’elles soient américaines, russes, françaises ou britanniques.

Mettre la question du désarmement nucléaire au cœur de l’agenda européen

Au niveau mondial, l’UE devrait jouer un rôle de paix proactif et crédible et lancer des initiatives pour faire progresser le désarmement nucléaire et le contrôle des armements. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’agir pour alerter l’opinion et mettre cette question du désarmement nucléaire au cœur de l’agenda européen.

Trois revendications

Les eurodéputés expriment trois revendications supplémentaires

1. Le retrait des bombes nucléaires américaines stationnées en Europe

Nous exigeons le retrait des bombes nucléaires américaines stationnées à Kleine-Brogel (Belgique), mais aussi en Italie, Pays Bas et Allemagne et parallèlement, le retrait des armes nucléaires tactiques russes de la partie occidentale de la Russie, notamment les missiles Iskander et 97M729.

Dans l’Union européenne, la France possède 215 armes nucléaires et le Royaume-Uni, 300. En outre, quatre États membres possèdent des armes nucléaires américaines: la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas. Les bombes USA B61 des années 1920 présentes en Belgique peuvent atteindre 340 KT, soit 23 fois la puissance d’Hiroshima. La Russie possède des armes nucléaires tactiques dans l’ouest du pays, des missiles Iskander à capacité nucléaire à Kaliningrad et un bataillon avec son nouveau missile 97M729 dans la région d’Ekaterinbourg.

Constatant que les armes nucléaires constituent toujours l’une des plus grandes menaces pour la planète, nous appelons l’Europe à devenir un continent qui ne participe plus à la stratégie de guerre nucléaire en refusant le dépôt d’armes nucléaires sur le sol européen. Le retrait de toutes les armes nucléaires tactiques d’Europe serait un premier pas important qui montre que les obligations en matière de désarmement nucléaire en vertu du Traité sur la non-prolifération sont prises au sérieux. Nous voulons une zone exempte d’armes nucléaires entre les montagnes de l’Atlantique et de l’Oural.

2. Signer et ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires

Nous demandons instamment aux États membre de signer et ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Ce traité des Nations unies a été ouvert à la signature le 20 septembre 2017 et a été signé à ce jour par 70 États dont 21 États sont devenus parties par ratification.

Dans l’Union européenne, l’Autriche l’a signé et ratifié et l’Irlande qui l’a signé va probablement le ratifier dans les prochains mois. Il est maintenant grand temps que tous les États membres rejoignent d’urgence l’Autriche et l’Irlande et signent et ratifient le traité.

Signer et ratifier signifierait que la France et le Royaume-Uni engageraient un processus menant à la destruction de tous leurs arsenaux nucléaires, y compris des activités connexes, et que l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et l’Italie cesseraient de participer aux accords de partage nucléaire de l’OTAN. Le désarmement ne met pas notre sécurité en péril mais, au contraire, la protège en renforçant le régime de non-prolifération.

3. Faire de l’Europe une zone exempte d’armes nucléaires (ZEAN)

Nous voulons que l’Europe devienne une Zone exempte d’armes nucléaires (ZEAN) (1) afin de devenir un acteur crédible pour un monde sans armes nucléaires. Le zéro global est notre objectif ultime. Les Nations unies définissent une zone exempte d’armes nucléaires comme un accord qu’un groupe d’États a librement établi par un traité ou une convention interdisant l’utilisation, la mise au point ou le déploiement d’armes nucléaires dans une région donnée et disposant de mécanismes de vérification et le contrôle nécessaire pour faire respecter ses obligations, ce que l’Assemblée générale des Nations unies reconnaît comme tel.

(Michèle Rivasi, Tilly Metz, Molly Scott Cato et Thomas Waitz)

  1. Six zones ZEANs ont été jusqu’ici officiellement reconnues : Antarctique (traité sur l’Antarctique 1959) / Amérique latine et les Caraïbes (traité de Tlatelolco de 1967 / Pacifique du Sud (traité de Rarotonga de 1985) / Asie du Sud-Est (traité de Bangkok – 1995) / Afrique (traité de Pelindaba – 1996) / Mongolie (1998). Ces ZEANs reconnues sont juridiquement contraignantes pour les États concernés, ce qui suppose un système de contrôle international.

Categories: Défense

Carnet (27.02.2019). Confidentiels (COPS, Fonds Békou). Opérations (FINUL soutien européen). Défense (France-Libye vedettes, Energie durable, Finlande missiles US, Royaume-Uni sous-marins, Thales résultats, Turquie hélicos). Diplomatie (Algérie...

Bruxelles2 - Wed, 02/27/2019 - 09:55
(B2) Parus récemment : (exclusif) Le gel des avoirs contre 12 responsables de l’ère Ianoukovitch soupçonnés de détournement de fonds prolongé (enquête) Armements. L’Europe a commandé pour 21 milliards aux États-Unis en dix ans (blog) Le double jeu allemand dévoilé : technologie et armes made in Germany utilisées au Yémen La Belgique ouverte à une […]
Categories: Défense

Le gel des avoirs contre 12 responsables de l’ère Ianoukovitch soupçonnés de détournement de fonds prolongé

Bruxelles2 - Wed, 02/27/2019 - 08:05
(B2 - exclusif) Le Conseil de l'UE doit approuver le renouvellement des mesures restrictives contre certains responsables ukrainiens du régime Ianoukovitch au pouvoir en Ukraine jusqu'en 2014, soupçonnés de détournement de fonds La décision préparée dans le format des ambassadeurs de l'UE (Coreper) doit être approuvée lundi (4 mars) par le Conseil de l'UE en […]
Categories: Défense

Armements. L’Europe a commandé pour 21 milliards aux États-Unis en dix ans (Enquête)

Bruxelles2 - Wed, 02/27/2019 - 06:45
(B2 – exclusif) En dix ans, les pays membres de l’Union européenne ont importé pour près de 21 milliards d’euros d’équipements militaires américains. A ce montant déjà considérable s’ajoutent d’autres, toujours importants, en service, en maintenance, en formation ou encore en achats de prestations des agences européennes. L’Europe, bonne cliente de Washington, est d’autant plus […]
Categories: Défense

Le double jeu allemand dévoilé : technologie et armes made in Germany utilisées au Yémen

Bruxelles2 - Tue, 02/26/2019 - 19:30

(B2) Les armes et la technologie allemandes jouent un rôle beaucoup plus important dans la guerre au Yémen que les officiels outre-Rhin veulent bien le dire, révèle une équipe de journalistes allemands

Le chasseur de mines de classe Frankenthal dans le port de Mokha (crédit : Stern / *GermanArms)

L’équipe de GermanArms (1) — composée (entre autres) de mon excellent collègue Hans Martin Tillack du magazine Stern —, a pu localiser diverses armes exportées d’Allemagne ainsi que la technologie d’armement au Yémen en analysant des images vidéo et satellite.

Un chasseur de mine vu au Yemen

Ainsi, un navire de guerre construit en Allemagne, de la classe Frankenthal, appartenant aux Émirats Arabes Unis (2), a été vu en 2017 sur des images satellites dans le port de Mokha, le port yéménite récemment conquis par les troupes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite. D’autres navires de production allemande pourraient être localisés à Assab, en Érythrée, une base d’opérations importante pour le blocus maritime yéménite.

Des véhicules équipés par la société allemande DND

GermanArms a également localisé des véhicules de l’armée émiratie à Aden et Al Khawkhah, dans le sud-ouest du Yémen, équipés des stations d’armes dites Fewas de la société allemande d’armement Dynamit Nobel Defence (DND). Elle a identifié aussi un char de combat français Leclerc dans une vidéo d’octobre 2018 d’une agence de presse arabe, doté du système de protection supplémentaire sur les flancs, appelé Clara, fabriqué également par DND.

Les avions Eurofighter, Tornado et ravitailleurs A300 utilisés

L’équipe de #GermanArms a également découvert de nouvelles indications concernant l’utilisation des avions de combat Eurofighter et Tornado et de l’avion ravitailleur Airbus A330 MRTT par l’armée de l’air saoudienne. Tous ces avions sont équipés de composants importants en provenance d’Allemagne.

Des obusiers Caesar

L’équipe de journalistes a encore analysé une vidéo de la chaîne Sky News Arabia tourné en mai 2015. On y voit un obusier Caesar, fabriqué par Nexter, mais utilisant un châssis Daimler Unimog. Et la géolocalisation du site révèle que l’obusier tire à partir d’un endroit situé dans la région saoudienne près de Najran, près de la frontière avec le Yémen.

Une certaine hypocrisie outre Rhin

« Pour certains des armements utilisés, le gouvernement fédéral a délivré des licences d’exportation après le début de la guerre au Yémen, même si, conformément aux principes politiques du gouvernement fédéral, les livraisons aux pays impliqués dans des conflits armés sont supprimées » remarque l’équipe de #GermanArms. Ce qui marque une certaine hypocrisie du gouvernement fédéral CDU – SPD qui a affirmé avoir gelé toutes les exportations vers cette zone en guerre.

Je ne sais rien, je ne vois rien

Les fabricants concernés soulignent, eux, qu’ils ont toujours agi dans le respect de la loi. Quant aux représentants du gouvernement fédéral, ils ont affirmé à plusieurs reprises ne disposer d’aucune information sur l’utilisation de la technologie allemande en matière d’armement pendant la guerre au Yémen. « Je ne sais rien à ce sujet », a encore répété le ministre fédéral allemand de l’Économie, Peter Altmaier (CDU), interrogé par la Deutsche Welle lors de la dernière conférence de Münich sur la sécurité.

Un embargo informel

Si l’Allemagne a imposé un embargo sur les armes vers l’Arabie saoudite, celui-ci est limité dans le temps et doit expirer le 9 mars prochain, selon la presse. Berlin n’a pas, en revanche, imposé d’interdiction formelle d’exportations d’armes vers les Émirats arabes unis.

Plus d’information ce soir (mardi 26 février 2019) sur la Deutsche Welle et dans Stern ce soir et demain.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. La Deutsche Welle, l’équipe Stern, l’émission ‘report München’ du Bayerischer Rundfunk, le bureau de recherche néerlandais Lighthouse Reports et le réseau d’investigation international Bellingcat composent le groupe #GermanArms.
  2. L’Allemagne a vendu au moins deux chasseurs de mines aux Emirats arabes unis : le Frankenthal (ex M1066, renommé M02 Al Murjan) et le Weiden (ex M1060, renommé M01 Al Hasbah)

Categories: Défense

Pages

THIS IS THE NEW BETA VERSION OF EUROPA VARIETAS NEWS CENTER - under construction
the old site is here

Copy & Drop - Can`t find your favourite site? Send us the RSS or URL to the following address: info(@)europavarietas(dot)org.