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(B2) Depuis les attentats de mars 2016, la Belgique semblait être repassée dans une zone plus calme, même si le couvercle était à peine posé sur une situation difficile. L’attaque à Liège ramène la question de la radicalisation, de la prison, à défaut du terrorisme pur, sur le devant de l’actualité.
Le roi Philippe et le premier ministre Charles Michel se sont très vite rendus dans la ville de Liège (crédit : Premier / police fédérale)
Une attaque au couteau
Il était 10h30 environ dans le centre de Liège à hauteur du café des Antonins sur le boulevard d’Avroy lorsqu’un homme est arrivé derrière deux policières sur la voie publique, les agressant mortellement au couteau. Il en profite pour dérober l’arme d’un des policiers. Il se dirige ensuite vers l’Athénée Léonie de Waha (un des gros lycées de la ville), tout proche. Au passage, il abat un jeune de 22 ans qui se trouvait dans un véhicule stationné sur le côte. Dans le lycée, il prend une femme de service en otage.
Une pénétration dans un lycée de Liège
La police (notamment le peloton anti-bandistime) intervient rapidement et abattent l’agresseur. Au bilan final : trois tués ainsi que l’auteur des coups de feux. Quatre policiers ont été blessés par balles : deux policiers en civils de la brigade judiciaire au bras et deux hommes du peloton anti-banditisme à la jambe, l’un d’eux plus légèrement atteint a pu sortir de l’hôpital ce mardi soir. Tous les élèves ont été confinés dans les classes d’abord, puis ensuite rassemblés dans le Jardin botanique, sous protection de la police.
Des éléments terroristes
Le parquet fédéral belge à été saisi, indiquant qu’il y avait des éléments terroristes dans cette attaque. « L’objectif de l’assassin était de s’en prendre à la police, c’est ce qu’il a fait d’emblée en se dissimulant derrière les deux agents de police, et après les avoir poignardées sauvagement dans le dos » indique Christian Beaupère le chef de la police de Liège, lors d’une conférence de presse ce matin à Liège.
Une radicalisation en prison
Très vite, le nom de l’auteur des faits est apparu : Benjamin Herman, un homme de 36 ans, originaire de Rochefort, condamné notamment pour trafic de drogues et pour divers faits de délinquance. Détenu à la prison de Marche-en-Famenne (une prison moderne), il était « en congé pénitentiaire de deux jours pour préparer sa réinsertion en vue de sa libération prévue en 2020 » indique la RTBF. Il s’est « converti à l’Islam en fréquentant un autre prisonnier à Arlon » et radicalisé en prison, a confirmé le ministre de la Justice Koen Geens, lors d’une interview sur la Première mercredi matin (30 mai). Il était fiché depuis 2017 par la Sûreté de l’Etat.
La police visée
Pour le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, « c’est la police [surtout] qui était visée » et pas tellement la population. « Plusieurs signes l’indiquent ». « Il s’agit d’un loup solitaire » a confirmé de son côté le ministre de la Justice Koen Geens. L’OCAM, l’office d’évaluation des alertes, a maintenu le niveau 2 de l’alerte principale.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Mis à jour mercredi 30 mai
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(B2) Pour les Européens, le retrait américain de l’accord avec l’Iran, une véritable trahison de la parole donnée, est aussi une opportunité formidable. N’hésitons pas à le dire ! Ils se retrouvent en première ligne chargés de garder vivant un accord important pour la sécurité au Moyen-Orient. Car ce texte n’est pas un simple accord signé entre plusieurs États, c’est une résolution du Conseil de sécurité dont les Européens se retrouvent ainsi chargés.
(crédit : Conseil de l’UE)
Une question de sécurité
Il faut s’assurer tout d’abord que l’Iran respectera toutes ses obligations (comme il l’a fait jusqu’ici). Ce qui n’est pas une mince affaire. Il faut s’assurer également que la Chine et la Russie restent dans l’accord. Il faut enfin veiller à ce que les entreprises européennes ne soient pas prises pour cible par les mesures de sanctions américaines et ne se retirent pas petit à petit. Ce qui viderait de toute substance cet accord et conduirait à son délitement imperturbable. Les mesures prises par les Européens, connus sous le nom de ‘blocking status’, ne paraissent pas de nature à contrecarrer ce mouvement.
Un bras de fer vital
Bref, on est sur une question stratégique vitale où la diplomatie européenne joue son existence. Il ne faut pas avoir peur des mots. Soit elle gagne ce qui est un vrai bras de fer, et elle aura gagné ses lettres de noblesse. Soit elle le perd. Et il ne servira plus à rien de parler du poids de l’Europe dans le monde, sinon comme un sujet de colloque ou de séminaire. L’Europe resterait alors condamnée à être le bon vieux tonton qui dispose d’un vaste chéquier — de l’aide humanitaire à l’aide macro-financière — vers lequel on se tourne quand on a besoin d’un accès au marché ou d’une assistance financière pour reconstruire un dégât collatéral, et qui donne allégrement sa manne en échange de bons conseils.
Un contexte international durci
Pour autant, alors que le monde se raidit, que les alliés-voisins partenaires de l’Europe (des États-Unis à la Russie en passant par la Turquie ou Israël) ont chacun, à leur tour, durci le ton de leur politique étrangère comme l’importance de leurs critiques vis-à-vis du continent européen, les Européens vont-ils pouvoir continuer à jouer les ‘gentils’ zozos de la politique internationale ? La question mérite d’être posée après ce qui ressemble à une véritable trahison de la parole donnée par les Américains.
La trahison américaine
Les États-Unis sont, en effet, passés en quelques mois d’allié indéfectible, ami et partenaire, à celle de la position d’un allié ‘difficile’. Si le langage officiel mentionne toujours les États-Unis comme un ‘ami et partenaire’, la réalité géopolitique aujourd’hui est légèrement différente. Les USA sont clairement un adversaire. Le président du Conseil européen Donald Tusk, qu’on ne peut pas soupçonner d’être méfiant vis-à-vis de l’axe euro-atlantique (1) l’a dit clairement à Sofia : « avec de tels amis, il est inutile d’avoir des ennemis ».
« Looking at latest decisions of Donald Trump someone could even think: with friends like that who needs enemies ? »
Les ambassadeurs du Comité politique et de sécurité en ont pu avoir un témoignage lors de leur récente visite à Washington. Alors qu’ils étaient reçus par certains responsables du Pentagone, du Secrétariat d’État et du Conseil national de sécurité, ils ont plutôt senti le souffle de la brise froide que celui d’une chaude amitié. « Nos interlocuteurs américains ne semblent pas vraiment fascinés par l’Union européenne » indique l’un des participants. De fait, « c’est plutôt l’indifférence qui règne à Washington sur l’Union européenne ». En termes moins diplomatiques, les alliés américains se soucient comme de leur première chemise de leurs alliés européens.
La nécessité de parler haut et clair
Les Européens qui ont l’habitude de réfléchir lentement et de parler intelligemment devront désormais apprendre à réagir plus vite, avec un langage intelligible. Ne pas hésiter à parler haut et clair n’est pas toujours un défaut…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Version longue de la chronique diffusée sur France Tv Infos par toute la bande de la Faute à l’Europe
(1) Au contraire. Pour cet ancien Premier ministre polonais, l’amitié et l’arrimage aux États-Unis constitue un de ses crédos en matière politique (lire : « La présence américaine en Europe garantit notre sécurité » D. Tusk). Dès son arrivée à son poste, en 2009, son premier geste avait été d’appeler les Américains (lire : Un Polonais roué aux commandes). Son propos reflète donc l’évolution européenne.
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(B2) La relation britannique-européenne ressemble aujourd’hui à une relation d’enfant gâté, chéri de la famille, qui claque la porte du giron familial, mais veut garder les clés de la voiture, l’accès au frigo, et pouvoir continuer à pouvoir dire son mot sur toutes les décisions.
Un objectif : participer à tout
C’est un air de ‘Ne me quitte pas’ à l’envers que nous rejouent les britanniques qui semblent découvrir tout d’un coup que dans le mot Brexit, il y a exit. Les derniers documents produits par Londres le prouvent, particulièrement en matière de politique de sécurité (interne et externe). Ils peuvent se résumer en un seul principe : les Britanniques veulent participer à à toutes les politiques extérieures, de défense, de sécurité, y compris celles sur lesquelles ils crachaient leur hargne auparavant.
L’Union européenne un projet merveilleux
Le rôle de l’UE dans les organisations internationales, Londres veut le défendre. L’agence européenne de défense, ce sont des initiatives intéressantes qu’il faut soutenir. La défense européenne, un projet auquel il faut participer, etc. Quant à Galileo, c’est un outil irremplaçable. Il faut vraiment se pincer pour ne pas éclater de rire quand on lit ce type de documents qui sont d’une certaine façon empreints d’une certaine irrévérence, au principe démocratique, mais aussi d’une certaine morgue, voire d’un certain mépris pour les Européens.
Une si grande générosité
Sous couvert de sécurité partagée, d’intérêts et de valeurs communes (qui sont bien réelles), Londres essaie de faire croire aux Européens que les Britanniques sont là pour le bien de tous, offrant généreusement expérience, connaissances et personnel en matière de sécurité. Londres propose même de détacher du personnel britannique dans la plupart des structures européennes de politique étrangère et de sécurité. Un acte si généreux en apparence, dont il faut regarder de près la réalité qu’il cache.
Le pied dans la porte
L’objectif réel est beaucoup moins louable. Ces personnels n’auront pas seulement pour rôle d’amener le meilleur du Royaume, mais surtout d’informer Londres, en temps réel, de tous les projets possibles de décision pour les influencer, les miner de l’intérieur, voire les bloquer. Sous prétexte de coopération, les Britanniques veulent en fait garder le pied dans la porte à tous les échelons de décision de la politique extérieure européenne (au niveau ministériel comme diplomatique). Car l’objectif britannique reste le même à travers les années : retarder, bloquer, limiter l’autonomie européenne. C’est inacceptable, dangereux, et finalement très lâche. Le gouvernement de Theresa May sème l’illusion qu’il y aurait la possibilité d’un Brexit dur sans aucun changement ni coût pour les Britanniques.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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