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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 months 3 weeks ago

Char de combat, avion du futur, satellite… Français et Allemands signent leurs fiançailles

Tue, 06/19/2018 - 21:32
(B2) La ministre français des Armées Florence Parly et son homologue allemande Ursula von der Leyen ont signé ce mardi (19 juin) à Meseberg (Allemagne) deux lettres d’intention communes : l'une sur le char de combat du futur (Main Ground Combat System ou MGCS) ; l'autre sur le système de combat aérien du futur (Next […]

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Sécurité et Stabilité. Les deux mamelles de la présidence autrichienne de l’UE

Tue, 06/19/2018 - 17:00
(B2) L'Autriche prend la présidence tournante du conseil de l'Union européenne à partir du 1er juillet avec trois priorités : « Sécurité, Stabilité, Prospérité » Le chancelier autrichien Sebastian Kurz l'a rappelé dans une adresse au National Rat (la chambre basse autrichienne), jeudi (14 juin). Mais sur les trois priorités affichées pour les six prochains mois, […]

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L’industrie turque cherche à prendre pied en Europe. Difficile…

Tue, 06/19/2018 - 14:30
(B2 à Eurosatory ) Avec une soixantaine d’exposants, la Turquie était massivement représentée au salon des armements terrestres parisien. C’est presque autant que le Royaume-Uni (88) et beaucoup plus que l’Espagne (24) ou l’Italie (48). Seuls les Français, les Américains et les Allemands étaient plus nombreux. Derrière cette visibilité, la Turquie confirme une volonté de […]

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G5 Sahel. L’Europe n’a pas tout à fait tenu ses promesses (Kalla Ankourao)

Tue, 06/19/2018 - 13:05
(B2) Pour la quatrième année consécutive, l'Union européenne et les pays du G5 Sahel ont tenu leur réunion ministérielle annuelle, ce lundi 18 juin. Objectif : faire le bilan sur le travail accompli par chaque partie pour sécuriser et stabiliser la région. La coopération va continuer, mais du côté G5 on veut mettre les points […]

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Quand la Commission fait la leçon aux journalistes… et vice versa

Tue, 06/19/2018 - 11:55

Margaritis Schinas, porte-parole en chef de la Commission européenne renvoie les journalistes à leurs commentaires (crédit : EBS / découpage B2)

(B2) La Commission européenne par l’intermédiaire de son porte-parole, Margaritis Schinas, a refusé vendredi (15 juin) de commenter expressément la position allemande (notamment de la CSU) sur l’accueil des réfugiés. Au-delà des questions de fond, il s’agissait surtout de définir le rôle de la Commission, son aura politique et ses réponses aux questions de la presse.

Le porte-parole a préféré renvoyé à l’article 13 du règlement de Dublin, laissant « libres » les journalistes « de l’interpréter et de le commenter ». Une position qui a eu l’art d’agacer et qui est à la limite de la fausse information.

Commenter ou ne pas commenter la position d’un État membre, telle est la question

L’absence de réponse de la Commission européenne a donné lieu à quelques échanges vifs. Notre collègue italien Lorenzo Consoli a alors pris la parole, résumant avec sa pugnacité, l’état d’esprit de la salle de presse :

« Vous ne nous donnez aucune réponse. Pourquoi êtes-vous payés ? Ce n’est pas ça. […] L’article 13 ne signifie rien dans ce que vous lisez. [La question est simple] Un État membre peut-il refuser de prendre un réfugié qui vient d’un autre État membre ? Oui ou Non ? Si vous ne pouvez répondre à cela… car vous avez peur de  l’Allemagne, vous ne pouvez pas être le porte-parole. […] Vous êtes la Commission qui défend l’intérêt général de l’Union européenne, gardienne des Traités. »

http://www.bruxelles2.eu/wp-content/uploads/2018/06/brief-ce-migrations-stabenowlorenzo@e180615.mp4

La justification du porte-parole à cette absence de réponse est intéressante. Que ce soit en répondant avec Michael Stabenow (FAZ) ou avec Jurek Kuczkiewicz (Le Soir), le porte-parole ne déroge pas à sa ligne, fixant une limite à l’autonomie de parole de la Commission européenne vis-à-vis des États membres.

« Notre réponse est l’article 13 de l’accord de Dublin. C’est la réponse. Maintenant c’est à vous de faire l’interprétation. C’est votre prérogative, votre droit et même votre devoir je dirais. »

« Les réponses que nous donnons sont basées sur le droit, [sur] ce qui est applicable. Vous nous demandez de faire des interprétations politiques, interprétatives des articles et d’essayer de les placer dans un contexte politique national. Je ne veux pas le faire. »

« On ne peut s’engager dans des interprétations ou des placements politico-nationaux qui conviennent aux uns et aux autres. On ne l’a jamais fait. Et on ne le fera jamais. »

http://www.bruxelles2.eu/wp-content/uploads/2018/06/brief-ce-migrations-jurekmargaritis@e180615.mp4

Remarque : Cette position est très intéressante. On verra si à l’égard d’autres situations, concernant d’autres États membres, la Commission européenne s’abstiendra de tout commentaire.

D’où vient le texte lu en tribune ?

De façon dépassionnée, B2 a cherché à en savoir plus en reprenant le texte lu par le porte-parole.

« When it come to EU legislation, under EU law, if a person express the wish to apply international protection, Members states must carry out the procedure of determining the Member state responsable for examining the application in line with dublin regulation. »

Premier constat : ce texte n’existe nulle part dans le règlement de Dublin. Nous avons essayé d’en savoir plus.

Deuxième constat : ce texte n’est pas un texte juridique. Il s’agit surtout de ce qu’on appelle en termes de communication ‘a line to take‘, une ligne de défense pour répondre à des journalistes ‘un peu insistants’. Une ligne extraite, en fait (d’après nos recherches), de la position prise par la Commission européenne pour présenter la réforme du système d’asile et le règlement de Dublin.

Troisième constat : la position européenne ne peut être résumée à quelques lignes. Il faut lire plusieurs articles en fait dans le règlement de Dublin : l’article 13 notamment dans son intégralité qu’il faut lire de façon combinée avec l’article 3… et les autres articles du règlement. Un point que nous a confirmé un expert du dossier.

Quatrième constat : pour déduire ce que dit le droit européen, il ne faut pas seulement trouver le texte, il faut le comprendre, l’analyser, le comparer avec les autres points du texte. Nous avons tenté de le faire (Lire notre analyse : Qui est responsable de la demande d’asile. L’article 13 et le règlement de Dublin). Ce n’est pas évident…

Interrogé par B2, au point de presse suivant (lundi 18 juin), le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, a reconnu, un peu embarrassé, qu’il ne s’agissait pas vraiment de l’article 13 en lui-même mais de « l’essence » du texte.

Les sachants et les ignorants

On peut ainsi conclure que la Commission européenne n’a délivré aucun élément précis de réponse, permettant — comme l’a indiqué le porte-parole — à la presse d’interpréter ou de commenter. Cette information est totalement inutilisable. Elle n’est en fait qu’un prétexte donné pour ne pas répondre. Au surplus, elle introduit une dichotomie entre le porte-parole = le ‘sachant’ (ou du moins faisant semblant de savoir) et l’autre, le journaliste = ‘l’ignorant’, qui devrait savoir. Une notion qui est aux antipodes de l’intérêt général et du service au public que devrait remplir la Commission européenne.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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A l’agenda du jumbo ‘défense / affaires étrangères’ (25 juin 2018)

Tue, 06/19/2018 - 08:58
(B2) Les ministres de la Défense de l'UE se trouvent lundi matin (25 juin) à Luxembourg pour examiner les différentes avancées en matière de sécurité et de défense du côté de l'UE : coopération structurée permanente, mobilité militaire, coopération UE-OTAN, et les récentes propositions faites par la Haute représentante et la Commission (Fonds européen de […]

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N°62. L’initiative européenne d’intervention

Mon, 06/18/2018 - 23:33
(B2) L'initiative européenne d'intervention (EIE ou IE2) est née du côté français afin de remédier aux défauts de la coopération structurée permanente (PESCO), jugée très éloignée de l'idée de départ — un noyau dur pour les pays volontaires — , trop peu opérationnelle et trop ouverte à tous au goût des Français. Mardi 26 septembre […] [caption id="attachment_82462" align="alignnone" width="650"] (crédit : DICOD / MOD France)[/caption]

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A l’agenda des ministres des Affaires étrangères (25 juin 2018)

Mon, 06/18/2018 - 15:30
(B2) La réunion des ministres des Affaires étrangères à Luxembourg lundi (25 juin) sera en grande partie consacrée à la situation dans la partie sud de l'Europe : le conflit au Yémen, les pays de la Corne de l'Afrique, la Jordanie (et l'accueil des réfugiés), ainsi que la stratégie globale de l'UE Le Conseil, présidé […]

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Qui est responsable de la demande d’asile. Quelques éléments sur le règlement Dublin

Mon, 06/18/2018 - 15:00

(B2) La Commission européenne par l’intermédiaire de son porte-parole, Margaritis Schinas, a refusé de commenter expressément la position allemande sur l’accueil des réfugiés. Celui-ci a préféré renvoyé à l’article 13 du règlement de Dublin, laissant « libres » les journalistes « de l’interpréter et de le commenter ». B2 a cherché à savoir quel était l’article.

Le texte lu par le porte-parole lors du point de presse, vendredi dernier (15 juin), ne correspond en effet ni à l’article 13 ni à aucun article du texte concerné. Il s’agit de « l’essence » du texte.

Que dit l’article 13 et le règlement de Dublin ?

Contrairement à ce qui est souvent dit, le règlement de Dublin n’établit pas une seule règle, mais tout un ensemble de règles (assez complexes) qui viennent déterminer, assez logiquement, qui est l’État responsable du traitement de l’asile.

Le principe de base : le traitement par le premier Etat dont la frontière a été franchie illégalement

« Lorsqu’il est établi, sur la base de preuves ou d’indices (des preuves et indices listé à l’article 22, § 3, du règlement), que le demandeur a franchi irrégulièrement, par voie terrestre, maritime ou aérienne, la frontière d’un État membre dans lequel il est entré en venant d’un État tiers, cet État membre est responsable de l’examen de la demande de protection internationale. » (article 13.1)

Le règlement prévoit un principe de péremption souvent oublié.

« Cette responsabilité prend fin douze mois après la date du franchissement irrégulier de la frontière. » (article 13.1 2e alinéa)

Ce principe demeure de règle si aucun pays n’est désigné autrement par la série de critères engagés.

« Lorsque aucun État membre responsable ne peut être désigné sur la base des critères énumérés dans le présent règle­ment, le premier État membre auprès duquel la demande de protection internationale a été introduite est responsable de l’examen. » (article 3.2)

Second principe : le traitement par le pays dans lequel le demande est resté plus de cinq mois

Quand le délai de douze mois est échu et que le demandeur a séjourné dans un autre Etat membre plus de cinq mois « de façon continue » c’est cet État membre qui devient responsable

« Lorsqu’un État membre ne peut pas, ou ne peut plus, être tenu pour responsable et qu’il est établi, (sur la base de preuves ou d’indices) que le demandeur (qui est entré irrégulièrement sur le territoire des États membres ou dont les circonstances de l’entrée sur ce territoire ne peuvent être établies) a séjourné dans un État membre pendant une période continue d’au moins cinq mois avant d’introduire sa demande de protection internationale, cet État membre est responsable de l’examen de la demande de protection internationale. » (article 13.2)

Troisième principe : le dernier Etat de séjour si plusieurs pays ont une durée de cinq mois

Enfin si le demandeur a séjourné dans plusieurs États, à chaque fois pour des périodes de cinq mois, c’est l’État membre du dernier séjour qui est responsable.

« Si le demandeur a séjourné dans plusieurs États membres pendant des périodes d’au moins cinq mois, l’État membre du dernier séjour est responsable de l’examen de la demande de protection internationale. » (article 13.2 2e alinéa)

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Les sanctions contre la Crimée et Sébastopol prolongées

Mon, 06/18/2018 - 12:05
(B2) Comme annoncé (voir Carnet 15.06.2018), le Conseil de l'UE a approuvé lundi (18 juin), la prolongation du dispositif de sanctions économiques contre la Crimée et Sébastopol. L'UE entend ainsi rappeler qu'elle « reste fermement attachée à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine ». Quatre ans après « l'annexion illégale » de la […]

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Remplacement des F-16. Le Rafale remis en piste

Mon, 06/18/2018 - 11:30
(B2) Le Premier ministre belge Charles Michel a remis la balle au centre dans l'affaire compliquée du renouvellement de l'aviation de chasse belge et du remplacement des F-16. A l'issue du Conseil des ministres vendredi (15 juin), il annoncé que le gouvernement avait décidé de « faire une analyse sérieuse et méticuleuse » de toutes […]

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Contrôle des investissements étrangers. La position du Conseil connue

Mon, 06/18/2018 - 08:12
 (B2) Un cadre de filtrage des investissements directs étrangers dans l'Union devrait pouvoir bientôt voir le jour.  Les 28 États membres de l'UE ont  approuvé le 8 juin leur position sur le sujet (l'approche générale) De son côté, le Parlement a validé lundi 11 juin, en l'absence de demande de vote en plénière, l'ouverture de […]

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Innover à plusieurs : ‘Le besoin militaire doit prévaloir’ (général Bosser)

Sun, 06/17/2018 - 23:06
(B2 à Eurosatory) Pour innover chacun relève qu'il est difficile de coordonner les efforts entre grandes agences nationales, armées, entreprises de grandes et de petites tailles. Des difficultés qui peuvent augmenter quand il faut discuter à plusieurs partenaires européens. Cela ne semble cependant pas faire peur au général Jean-PIerre Bosser, le chef d'état-major de l'armée […]

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Le mécanisme de Dublin parfois si absurde qu’il ne faut pas l’appliquer (avocat général)

Sun, 06/17/2018 - 12:45
(B2) Dans des conclusions rendues mercredi (13 juin), l'avocat général de la Cour de justice Yves Bot n'y va pas par quatre chemins. Il préconise de passer outre certaines dispositions du règlement de Dublin, notamment celles sur le transfert de responsabilité, considérées comme « absurdes » si la situation l'impose. Ces conclusions arrivent fort-à-propos à […]

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Stagiaire à l’Agence européenne de défense, c’est possible

Sat, 06/16/2018 - 09:30

(B2) L’agence européenne de défense a lancé un appel à recrutement pour de jeunes stagiaires. C’est une première

Cinq postes offerts pour de jeunes diplômés

Ce nouveau programme pilote s’adresse aux jeunes diplômés universitaires « qui souhaitent faire la transition vers le monde du travail dans une organisation au cœur de la coopération en matière de défense en Europe ». Le stage a une durée plus longue que d’ordinaire : un an, et est rémunéré. Il vise à donner « la possibilité d’acquérir une solide expérience professionnelle dans leur domaine de compétence ».

Des profils très spécialisés

Les profils recherchés sont donc plutôt spécialisés. Ils couvrent 1) le domaine terrestre et logistique, 2) le soutien aux opérations, 3) l’éducation, la formation et les exercices, 4) le ciel unique européen, 5) les programmes et projets d’entreprise et l’action préparatoire pour la recherche en matière de défense (PADR).

Date limite de dépôt des candidatures : 9 juillet 2018 à midi, heure de Bruxelles. Début du stage : en octobre 2018.

Toutes informations et détails ici (en anglais exclusivement).

Petit(s) conseil(s) perso(s)

L’anglais doit être parfait. Même si ce n’est pas officiel, l’anglais est de fait la seule langue de travail et obligatoire de l’agence. Une certaine appétence aux questions de défense, et une connaissance technique de certains dossiers, est plus que nécessaire. Vu la sensibilité du sujet, une accréditation défense sera recherchée. Enfin des recommandations de personnes dans ce milieu nous semblent largement recommandée. Condition sine qua none : nationalité d’un des États membres de l’UE participant à l’agence.

Bon courage…

(NGV)

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La force conjointe du G5 Sahel peine à se mettre en place

Fri, 06/15/2018 - 17:50
(B2) « La récurrence des opérations transfrontalières reste beaucoup trop limitée pour être réellement efficace. » Et la mise en œuvre de la force conjointe du G5 Sahel « ne progresse pas à la vitesse requise ». Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son dernier rapport (du 8 mai), ne fait pas ambage […]

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Entre Paris et Rome, les quatre actes d’une comédie sur fond de migration

Fri, 06/15/2018 - 11:30

(B2) La querelle franco-italienne autour du navire l’Aquarius et de ses 630 naufragés ne semble qu’une mise en exergue avant le prochain sommet européen… Comme dans un divorce, les veilles rancœurs finissent par ressortir. La rancœur italienne semble lourde et profonde vis-à-vis des Européens qui n’ont pas su apporter à l’Italie et à la Grèce, pays d’entrée des migrants en Europe via la Méditerranée, l’appui qu’ils auraient souhaité.

@ Karpov / SOS Méditerranée

Premier acte : l’honneur bafoué

C’est le président français qui, le premier, déclenche la colère italienne mardi (12 juin). Une colère amère après les propos rapportés par le porte parole du gouvernement, suite au conseil des ministres lors duquel Emmanuel Macron fustige « la part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien » (retransmis sur son compte twitter). C’est le bout de phrase qui fait « le tour du web ». Oubliant son complément, qui nuance l’accusation sèche d’irresponsabilité : ce que reproche le président français aux italiens, c’est de ne pas avoir été « jusqu’au bout de leur démarche » alors qu’ils s’étaient « substitués aux autorités libyennes puisque l’Aquarius était dans les eaux territoriales libyennes ». Son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian fait un rappel au règlement dénonçant « refus des autorités italiennes et maltaises de respecter le droit international » indique-t-il à l’Assemblée nationale (dans les questions des députés, voir sur LCP). « Le temps de transit vers Valence serait trop long par rapport à la situation humanitaire à bord » complète-t-il demandant « aux autorités italiennes de revoir leur point de vue et d’accueillir les réfugiés présents sur le bateau. »

Or, la France a brillé par son mutisme jusqu’à ce mardi. Prolixe en général sur son compte Twitter, le président français n’a fait aucun commentaire ni relayé aucune info sur l’errance de l’Aquarius. En France, ce sont les Corses qui proposent que le bateau puisse accoster sur leur île. Plus précisément, les élus régionaux indépendantistes corses.

Mardi, le porte-parole du gouvernement rapporte les propos du Président tenus en conseil des ministres, insistant sur le fait que « Si un navire avait été à proximité des côtes françaises, nous l’aurions accueilli, nous aurions pris nos responsabilités ». Louable mais tardive intention.

Second acte : la rancœur explose

La réaction est fulgurante côté italien. En premier lieu, celle du nouveau chef du gouvernement, Giuseppe Conte, relayée dans tous les journaux, dont le Soir : « l’Italie ne peut accepter de leçons hypocrites de pays ayant préféré détourner la tête en matière d’immigration ». Puis, le lendemain matin, mercredi (13 juin), ce communiqué du ministère des Affaires étrangères qui convoque l’ambassadeur français à Rome, Christian Masset, représenté par sa chargée d’affaires, Claire Anne Raulin, en son absence. On imagine, comme dans un Lucky Lucke, le ministre frotter au savon les oreilles de la diplomate… Le ministre, Enzo Moavero Milanesi, qualifie « d’inacceptables » et « injustifiables » les déclarations de Paris.

Rome menace d’annuler une rencontre prévue vendredi entre les deux pays pour préparer le sommet européen de fin juin… qui comprend justement les migrations à l’ordre du jour. « Si les excuses officielles n’arrivent pas, le Premier ministre Conte fera une bonne chose en n’allant pas en France », prévient Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur et leader de la Ligue du Nord. L’agenda du Président de la République français n’indique toujours pas de réunion franco-italienne ce vendredi 15 juin.

Troisième acte : volte-face français et boomerang italien

Lors de son premier discours au Sénat italien ce mercredi (13 juin) (retransmis sur son Facebook), sur les actions du gouvernement pour la défense des frontières et le blocage de l’immigration clandestine, le ministre Salvini réitère ses attentes vis-à-vis de la France : « Les Italiens n’ont rien à apprendre en termes de solidarité. Notre histoire ne mérite pas d’être abordée en ces termes par les membres du gouvernement français, j’espère qu’ils vont présenter leurs excuses ». Il égratigne une nouvelle fois l’hypocrisie française en énumérant les renvois de migrants à la frontière de Menton notamment…

L’autre leader italien, du Mouvement 5 Étoiles, Luigi Di Maio, rappelle également sur sa page Facebook que « la France repousse tous les jours les migrants à Vintimille », la frontière franco-italienne où elle a rétablit et prolongé le contrôle sous couvert de risques liés au terrorisme.

Quatrième acte : le personnage mystérieux… et le dénouement ?

La Commission européenne essaye de rester zen. Lors du point presse routinier de midi, les questions se répètent. Les réponses aussi. Comme ce mercredi 13 juin. Pas de commentaire sur la relation entre la France et l’Italie, ou bien le renvoi vers les experts pour les aspects techniques. Ce jeudi 14 juin, le porte-parole essaye de ramener le calme en tribune et renvoie au calme apparent des échanges au sommet, en l’occurrence le prochain sommet européen des 28 et 29 juin : « C’est là que nos leaders doivent se concerter, parler, s’accorder, parce que les questions de migrations sont à traiter collectivement, ensemble, pas les uns contre les autres ».

Le chef du gouvernement italien a lui déjà prévenu, lors de son discours de politique générale au Sénat, il y a quelques jours comme le rapporte le Monde : « Le premier banc d’essai de la nouvelle manière de dialoguer avec les partenaires européens sera l’immigration. La gestion des flux a été jusqu’à présent un échec : l’Europe a autorisé des fermetures égoïstes de nombreux États qui ont déchargé, en premier lieu sur notre pays, les coûts et les difficultés. » 

Epilogue

A la veille d’une rencontre au sommet franco-italienne, Paris rétropédale dans ses critiques. Un communiqué de presse de la présidence française indique laconiquement, jeudi midi (14 juin), qu’Emmanuel Macron et Giuseppe Conte « se sont entretenus mercredi soir » (par téléphone). Ils ont « évoqué la situation du navire Aquarius » et « ont pu échanger sur leurs positions ».

Sans parler d’excuse, le Président de la République tient à « soulign[er] qu’il n’avait tenu aucun propos visant à offenser l’Italie et le peuple italien ». Ils ont convenu, qu’en vue du prochain Conseil européen fin juin, « de nouvelles initiatives étaient nécessaires et devaient être discutées ensemble ». Et de confirmer la rencontre, ce vendredi à Paris, cette fois en face à face des deux chefs d’État, autour d’un déjeuner de travail…

Commentaire : Machiavélisme et cynisme politique

Si l’on peut railler la récupération politique de ceux qui proposent sachant que leur offre sera déclinée, ce que le Premier ministre français a reproché aux élus corses, on peut tout autant s’interroger sur la pirouette de la France qui aujourd’hui dit être prête à aider l’Espagne à accueillir une partie des 629 réfugiés, comme le Premier ministre Édouard Philippe, interrogé à l’assemblée nationale (mardi 12 juin) :

12 juin tweet du PM français :   : Nous sommes prêts à aider les autorités espagnoles pour accueillir et pour analyser la situation de ceux qui pourraient vouloir bénéficier du statut de réfugié.

Côté italien, les récupérations politiques ne sont pas plus discrètes. Le ministre italien de l’Intérieur avait lui mieux à faire mardi (12 juin) que de se rendre à sa première réunion des ministres européens de l’intérieur, à Luxembourg où justement il devait être question de migration…

Dans ce tumulte, plus discrètement, en Sicile, le port de Catane a vu débarquer mercredi (13 juin) 900 autres migrants rescapés du Diciotti (CP-902), un navire des garde-côtes italiens. Il était annoncé depuis plusieurs jours. Impossible, là, de rejeter un navire italien. Et pas question cette fois de transborder une bonne partie ses occupants sur celui d’une ONG comme cela avait le cas pour l’Aquarius (lire : Méditerranée : L’Italie ferme ses ports aux migrants et viole le droit de la mer).

(Emmanuelle Stroesser, avec Aurélie Pugnet st.)

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Un petit Weinstein au SEAE ?

Fri, 06/15/2018 - 07:35
(B2) Une plainte a, apparemment, été déposée contre un haut responsable du service diplomatique européen (SEAE), qui a des responsabilités hiérarchiques notables dans les structures de gestion de crises. Le médiateur du SEAE Paul Marin, juste avant son départ en retraite, a ouvert un dossier sur saisine d'une personne de sexe féminin. Dans l'attente du […]

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