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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 2 months 3 weeks ago

Méditerranée : L’Italie ferme ses ports aux migrants et viole le droit de la mer (V2)

Mon, 06/11/2018 - 18:36

(B2) Les conditions de sauvetage en Méditerranée se durcissent. L’Italie ferme la porte aux migrants rescapés en mer. Les autres pays européens ne disent mot, laissant Rome gérer seul la situation

629 personnes secourues dans la nuit de samedi à dimanche par l’Aquarius dans l’attente d’un port de débarquement

Durant deux jours, l’Aquarius, le navire affrété par l’ONG SOS Méditerranée, a erré en mer avec à son bord 629 migrants (dont 7 femmes enceintes, 11 enfants en bas âge et 123 mineurs isolés) recueillis au cours de six opérations, sans que l’Italie ou Malte pourtant tout proches ne veuillent les accueillir.

Des secours coordonnés par le MRCC

Tout a commencé samedi, à 7 heures du matin, quand le navire de l’ONG a en effet reçu l’instruction du Centre de coordination des secours maritimes italien (MRCC) de se diriger vers la zone pétrolière de Farwah, autour de laquelle des embarcations en détresse avaient été signalées. Mais les premiers secours avaient déjà été entamés par les garde-côtes italiens et un navire marchand, le MV Asso Ventiquattro, plus proches. Et le navire de l’ONG a été envoyé, en début d’après-midi, vers deux bateaux en détresse, transportant chacun environ 120 personnes.

Deux sauvetages critiques

Le sauvetage entamé en fin d’après-midi, à plus de 50 milles nautiques des côtes libyennes, a été particulièrement difficile. Les deux embarcations pneumatiques étaient en mauvais état. Alors qu’il faisait déjà nuit, l’un des deux canots s’est brisé, entraînant à l’eau plusieurs dizaines de personnes. Dans des conditions critiques, les  sauveteurs ont néanmoins réussi à récupérer 229 rescapés remontés à bord.

Un transbordement des garde-côtes italiens

L’Aquarius a ensuite servi de plate-forme d’accueil, comme c’est souvent l’habitude en mer (1), pour d’autres réfugiés récupérés par des navires italiens. Il a ainsi récupéré environ 280 rescapés se trouvant à bord de navires des garde-côtes italiens : 129 personnes provenant du CP 312, puis 64 autres du CP 319 et 88 du CP 267 (certains récupérés directement par les garde-côtes, d’autres venant de navires marchands qui avaient ensuite été transférés sur le navire des garde-côtes). Déjà bien chargé, l’Aquarius a enfin pris en charge 119 nouveaux naufragés  transbordés depuis le navire marchand italien MV Jolly Vanadio, avec l’aide de l’ITS San Giusto, le navire de la marine italienne qui commande l’opération européenne EUNAVFOR Med / Sophia.

Un refus de débarquer

Ni l’Italie ni Malte n’ont cependant autorisé le navire de l’ONG à débarquer les naufragés. Pour le nouveau gouvernement italien, dirigé par G. Conte, c’est un cas d’école, histoire de montrer la nouvelle politique ‘dure’. Pour le gouvernement de La Valette, ce sauvetage a eu lieu dans la zone libyenne (2)… gérée dans les faits par le centre italien de coordination des secours maritimes (MRCC). Aux Italiens donc de se débrouiller.

Pas le temps d’attendre !

« C’est une situation inédite et préoccupante qui ne doit pas se prolonger car, avec 629 personnes à bord, nous dépassons déjà largement notre capacité d’accueil maximale. La sécurité et les soins des rescapés à bord ne pourront pas être assurés au-delà de quelques heures » a réagi lundi matin le président de SOS Méditerranée, Francis Vallat. « Nous ne pouvons pas imaginer que des préoccupations politiques prévalent sur la situation humanitaire de ces centaines de personnes tout juste sauvées d’une noyade certaine, et qui viennent de quitter l’enfer libyen ».

Un changement des règles

Une alarme qui n’est pas la première. Depuis quelques mois déjà, les règles du jeu changent en Méditerranée. Les tensions s’accentuent entre les ONG chargées du sauvetage des migrants et les autorités italiennes notamment. Plusieurs des humanitaires accusent le choix délibéré des autorités de n’ouvrir que des ports éloignés pour y débarquer des rescapés, ou de les forcer à débarquer des passagers secourus bien qu’ayant encore les capacités de sauver d’autres migrants en détresse. Selon les ONG, tout cela n’a d’autre but que de les asphyxier et les épuiser.

Escalade politique

L’arrivée de deux partis aujourd’hui à la tête du gouvernement (la Ligue du Nord et le Mouvement 5 Etoiles) affichant l’un comme l’autre de rompre avec la politique d’accueil menée ces dernières années n’a fait qu’accélérer le blocage. Pour eux, l’Italie ne doit plus assumer la solidarité que les autres États européens lui laissent volontiers. Matteo Salvini, patron de la Ligue du Nord (droite nationaliste), l’avait promis : il stopperait le flux d’arrivées de clandestins en Italie. Devenu ministre de l’Intérieur (lire : Un nouveau gouvernement italien, enfin ! Les ministères de force), il a décidé de mettre en pratique ses promesses en refusant l’accueil dans un port de la péninsule des migrants.

Et maintenant, l’OTAN sur le « front sud » ?

Matteo Salvini n’hésite d’ailleurs pas à parler de « front sud » sollicitant l’aide de l’OTAN. « J’aimerais que les organismes internationaux dont nous faisons partie et auxquels nous contribuons financièrement et qui sont des organisations de défense, assurent la sécurité italienne et européenne en Méditerranée » a-t-il déclaré vendredi, en arrivant au conseil des ministres, selon Il Giornale. « La seule agression permanente dont nous souffrons vient de Méditerranée, je ne pense pas que c’est une attaque de la Russie » a-t-il ajouté, s’inquiétant d « infiltrations terroristes » avec l’arrivée de milliers de migrants.

La Commission rappelle le droit

Interrogée par la presse, lors du point de midi, lundi (11 juin), la Commission européenne a souhaité un « règlement rapide »  de la situation, « afin que les personnes à bord du navire Aquarius puissent être débarquées en toute sécurité dès que possible », comme l’a précisé le porte-parole en chef de l’exécutif européen Margaritis Schinas, parlant d’« impératif humanitaire ».

La responsabilité au pays qui coordonne les secours

Sur le fond, l’exécutif européen se refuse cependant à trancher. « Il s’agit d’une question de droit international », rappelle la porte-parole en charge des migrations, Natasha Bertaud, admettant qu’« en réalité, la situation est tout sauf claire ».  Comme elle l’explique, « selon le droit international, la décision de l’endroit où un bateau  devrait débarquer relève de la compétence du pays qui est en train de coordonner l’opération de recherche et de sauvetage » (NDLR : en l’occurrence, le MRCC de Rome). C’est à lui d’indiquer le « port sûr » où accoster. Mais cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’un port de son pays.

L’Espagne ouvre son port de Valence

L’Espagne a annoncé cet après-midi qu’elle allait accueillir le navire transportant les 629 rescapés en ouvrant son port de Valence : « Il est de notre obligation d’aider à éviter une catastrophe humanitaire et  d’offrir un ‘port sûr’ à ces personnes », indique le nouveau Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur son compte twitter. Un ‘sauf qui peut’ salué par l’ONG. Même si cela oblige le navire à parcourir plus de 1300 km… alors que les réserves de nourriture sont presque épuisées.

Malte fait un geste humanitaire

Malte va donc « envoyer des ravitaillements frais » aux 629 migrants obligés de passer une nouvelle nuit à bord de l’Aquarius. Le Premier ministre Joseph Muscat l’a confirmé ce lundi (11 juin) dans l’après-midi sur son compte Twitter. L’Aquarius a ainsi été ravitaillé dans l’après midi par un navire de la marine maltaise. Il a reçu 950 bouteilles d’eau, 800 paquets de nouilles et des collations. Mais indique l’ONG, « malgré le ravitaillement de cet après-midi, le stock de vivres ne permettra de distribuer qu’un seul repas demain. Et l’Aquarius est toujours en attente d’instructions de la part des autorités maritimes compétentes. »

Commentaire : une grave entorse aux lois de la mer

Ce nouveau cas confirme une tendance observée ces dernières semaines (lire : L’OpenArms libéré. Ordre du juge de Raguse). L’Italie qui a déjà (sous le gouvernement précédent de P. Gentiloni) retiré tout automatisme d’accueil et limité l’action des ONG, ne veut plus être la seule à supporter les migrants et réfugiés récupérés en mer au large de la Libye. Elle est, en cela, soutenue de façon implicite par l’Union européenne, aucun pays ne souhaitant prendre le relais (lire : Nouvel incident en Méditerranée. Le changement de cap italien et européen confirmé).

« Il faudra s’assoir et discuter sur la manière de prévenir à l’avenir ce genre d’événement. C’est une question européenne », a déclaré Joseph Muscat, le Premier ministre maltais. A raison. Car c’est assurément l’absence de réponse européenne qui pose problème.

Les détails de l’opération (tels qu’ils sont donnés par l’ONG) sont néanmoins interpellants. En l’espèce, la plupart des personnes se situant sur l’Aquarius n’ont pas été secourues par l’ONG, mais viennent de transbordement de navires publics italiens. Ils ressortent ainsi de la loi italienne et ont parfaitement le droit de demander l’asile en Italie. En refusant d’accueillir ces personnes, le gouvernement italien ne gêne pas seulement une ONG, il viole ses propres règles. Il incite à faire fi d’une vieille loi de la mer, où face à un naufrage, tous les navires présents sur place jouent la solidarité.

(Emmanuelle Stroesser, avec AP et NGV)

Lire aussi :

(1) Dans les opérations de secours combinées, où interviennent plusieurs navires, un seul, généralement le plus gros et le mieux équipé, prend en charge toutes les personnes récupérées. Ce afin d’éviter de mobiliser plusieurs navires pour faire le trajet jusqu’à la terre et permettre aux autres de continuer les opérations de secours.

(2) Zone qui n’existe toujours pas légalement. Lire : Opération de secours en mer de l’Open Arms. Toutes les règles ont-elles été respectées ? Qui dit vrai ?

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La mission EULEX Kosovo émasculée. Son mandat d’action revu a minima

Mon, 06/11/2018 - 16:30
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Carnet (11.06.2018). EUCAP Sahel (rapport). Al Qaeda (modification). Burundi (démocratie). Jordanie (aide). Ue-Israël (tensions). Bemba (acquittement). Défense (dépenses). Rep. Tchèque (OPEX). Gardes-côtes libyens (Appel). Frontex (France).

Mon, 06/11/2018 - 13:00
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L’opération Barkhane

Sun, 06/10/2018 - 20:39
(B2) L'opération Barkhane a été lancée par la France en solo, le 1er août 2014, prenant le relais de l'opération nationale "Serval", lancée en urgence en janvier 2013 pour faire face aux avancées djihadistes et rebelles au Mali. Une opération qui s'étend sur cinq pays A la différence de son prédécesseur, cette opération s'étend sur […]

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La situation sécuritaire au Mali : plutôt difficile

Sun, 06/10/2018 - 18:00
(B2 à Bamako) Le portrait de la situation sécuritaire au Mali ne pousse pas vraiment à l'optimisme, selon les éléments recueillis par B2 auprès d'un analyste de la situation. Les mouvements rebelles se sont à la fois multipliés et sont redescendus vers le centre. L'axe Mopti-Segou est aujourd'hui (à nouveau) menacé. La 'victoire' de 2013 […]

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Coopération UE-OTAN : la mobilité militaire en pointe

Sun, 06/10/2018 - 15:08
(B2) 74 domaines de coopération et 22 pays membres en commun. Malgré leur ADN très différent, depuis le sommet de Varsovie en 2016, tout baigne entre l'OTAN et l'UE. Enfin en apparence... En amont du sommet de l'OTAN, les 11 et 12 juillet à Bruxelles, les ministres de la Défense de l'Alliance ont fait vendredi […]

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La mobilité militaire, projet phare de la coopération UE-OTAN

Sat, 06/09/2018 - 18:17
(B2) Les dirigeants de l'UE comme de l'OTAN l'ont rappelé lors de la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance, vendredi 8 juin, la mobilité militaire qui doit devenir, selon les mots de Jens Stoltenberg, "un flagship" de cette coopération. Un projet phare de la coopération « A la fois l'Otan et l'UE ont intérêt […]

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Pris pour cible au Yemen, le CICR met à l’abri une partie de son personnel

Sat, 06/09/2018 - 09:55

(B2) Le CICR a décidé de réduire ses activités humanitaires au Yemen et a évacué 71 collaborateurs suite à de nouveaux « incidents et menaces ».

Menaces, blocages, le personnel pris pour cible

« Ces dernières semaines, nos activités ont été bloquées et notre personnel a subi des menaces et a été directement pris pour cible » explique l’organisation humanitaire dans un communiqué publié jeudi (7 juin). « Si notre délégation au Yémen a déjà subi des menaces à de nombreuses reprises par le passé, nous ne pouvons accepter qu’elle s’expose à des risques supplémentaires dans les circonstances actuelles ».

Une volonté d’instrumentalisation

Et d’ajouter : « Il y a clairement une volonté d’instrumentaliser notre organisation sur l’échiquier du conflit ». Présent au Yemen depuis 1962, le CICR est aujourd’hui clairement pris pour cible par les différentes parties au conflit : un de ses collaborateurs a été assassiné en avril dernier (lire : Un collaborateur du CICR tué au Yémen).

(ES)

Lire aussi : Au Yémen, l’urgence est de sauver les infrastructures qui s’effondrent (CICR)

 

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Belgique, Pays-Bas et Danemark se dotent d’un commandement pour les forces spéciales

Fri, 06/08/2018 - 16:57
(B2) La Belgique, les Pays-Bas et le Danemark ont décidé de se doter d'une structure de commandement conjointe pour les forces spéciales. Les trois ministres de la Défense belge (Steven Vandeput), néerlandais (Ank Bijleveld) et danois (Claus Hjort Frederiksen) ont signé, jeudi (7 juin), en marge de la réunion ministérielle de l'Otan, un mémorandum d'accord […]

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La Belgique et les Pays-Bas s’offrent 16 nouveaux navires en commun

Fri, 06/08/2018 - 16:05
(B2) La Belgique et les Pays-Bas vont acquérir ensemble 4 frégates et 12 chasseurs de mines pour un coût total de 4 milliards d'euros, partagé à parts égales entre les deux partenaires. Les ministres de la Défense des deux pays, la Néerlandaise Ank Bijleveld et le Belge Steven Vandeput, ont signé, vendredi 8 juin en […]

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EUTM Mali face aux défis de la sécurité et de la stabilisation du Mali (général Millán Martínez)

Fri, 06/08/2018 - 14:55
(B2 à Bamako) La mission européenne de formation maintient le cap : former, entraîner, structurer l'armée malienne, et aussi le G5 Sahel. Un vrai défi alors que le Mali vit une passe difficile (insécurité dans la région centre, mouvements rebelles et djihadistes en essor, élections...). Rencontre avec son chef Le général espagnol Enrique Millán Martínez […]

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UE-US : la guerre des tweets fait rage

Fri, 06/08/2018 - 14:04

(B2) Entre les Européens et le président américain Trump, la guerre des tweets fait rage. En arrivant au G7 à Charlevoix, au Québec (Canada), c’est le président français Emmanuel Macron qui a entamé les hostilités.

« La guerre commerciale n’est bonne pour personne, à commencer par les travailleurs américains ! Rénovons le cadre mondial du commerce. Mais respectons les règles du jeu collectif », déclare-t-il sur twitter.

A trade war is not good for anyone, starting with the American workers!
Let us renew the global trade framework. But let us all follow the same rules. https://t.co/UcC5SJYuOG

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 juin 2018

Avant d’ajouter « Peut-être que cela est égal au Président américain d’être isolé, mais cela nous est aussi égal d’être à 6 si nécessaire ».

Peut-être que ça est égal au Président américain d’être isolé mais ça nous est aussi égal d’être à 6 si besoin était. pic.twitter.com/ppUYyXnrH8

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 juin 2018

Donald Trump qui s’est fait surprendre dans le jeu où il est précurseur d’habitude a alors balancé l’artillerie lourde, attaquant tour à tour les Européens et les Canadiens : « Dites au premier ministre Trudeau et au président Macron qu’ils facturent des tarifs massifs aux États-Unis et créent des barrières non monétaires. L’excédent commercial de l’UE avec les États-Unis est de 151 milliards de dollars, et le Canada empêche nos agriculteurs et les autres de s’en sortir. »

Please tell Prime Minister Trudeau and President Macron that they are charging the U.S. massive tariffs and create non-monetary barriers. The EU trade surplus with the U.S. is $151 Billion, and Canada keeps our farmers and others out. Look forward to seeing them tomorrow.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 juin 2018

Et d’ajouter : « Pourquoi l’Union européenne et le Canada n’informent-ils le public que depuis des années, ils utilisent des tarifs de commerce massifs et des barrières commerciales non monétaires contre les États-Unis. [C’est] totalement injuste envers nos agriculteurs, nos travailleurs et nos entreprises. Abattez vos tarifs et barrières ou nous ferons plus que vous répondre ! »

Why isn’t the European Union and Canada informing the public that for years they have used massive Trade Tariffs and non-monetary Trade Barriers against the U.S. Totally unfair to our farmers, workers & companies. Take down your tariffs & barriers or we will more than match you!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 8 juin 2018

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L’ancien Premier ministre ukrainien Arbuzov obtient le dégel de ses avoirs. L’UE négligente, dit le tribunal

Fri, 06/08/2018 - 13:35
(B2) Le tribunal de l'UE a annulé mercredi (6 juin) le gel de fonds prononcé à l’encontre de l’ancien Premier ministre ukrainien Sergej Arbuzov (de janvier à février 2014, de l'époque de Viktor Ianoukovitch) pour la période de mars 2017 à mars 2018 pour erreur grave. Une erreur manifeste d'appréciation Les juges estiment que le […]

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Le gouvernement espagnol formé : les nouveaux noms à connaitre dans les ministères régaliens

Thu, 06/07/2018 - 16:15
(B2) Le nouveau président espagnol, Pedro Sanchez, a monté un gouvernement composé entièrement de socialistes et de spécialistes. Au total, ce sont onze femmes et six hommes, dont un astronaute au ministère des sciences et deux ministres ouvertement gays. Tous europhiles, avec des expériences significatives dans des gouvernements antérieurs, ou au niveau régional, ou à Bruxelles. Pedro […]

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A l’agenda de la ministérielle défense (7 et 8 juin 2018). L’OTAN renforce sa structure militaire

Thu, 06/07/2018 - 11:05
(B2) Les ministres alliés de la Défense doivent valider, ce jeudi à Bruxelles, un renforcement de la structure militaire de l'Alliance et une nouvelle initiative de réactivité. Réunis pour la première fois dans le nouveau quartier général de l'OTAN, les ministres évoqueront aussi, vendredi, la mobilité militaire et la coopération UE-OTAN. Adaptation de l'alliance aux […]

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Initiative européenne d’intervention : entre Paris et Berlin, un crouton dans le potage

Wed, 06/06/2018 - 09:21

(B2) L’initiative européenne d’intervention aurait dû être lancée le 4 juin. Délai reporté. Quelques détails encore à affiner, disent les officiels.

En fait de détail, il y a un gros problème qui s’appelle Berlin. Certes, dans son entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, la chancelière Angela Merkel a semblé approuver l’initiative européenne d’intervention, de façon franche et claire (1). Mais elle y a posé une condition importante qui a été très peu commentée (lire : Initiative d’intervention, Asile, Zone euro… Le ‘Oui mais’ de Angela Merkel aux propositions d’Emmanuel Macron). Chacun préférant voir le « Ja » (oui) là où il y avait surtout un « Aber » (mais).

Un hic nommé Angela

Cette condition, c’est l’insertion de l’initiative européenne d’intervention (EI2 dans le jargon) dans la Coopération structurée permanente (PESCO). Certes, vu de loin, on pourrait inclure la proposition française dans la PESCO. A priori, rien d’impossible. Mais ce qui n’apparait que comme une simplification logique aboutit en fait à une remise en cause profonde. Un point auquel s’est toujours refusé Paris.

Une remise en cause des fondamentaux de la proposition

En effet, c’est l’essence même de la proposition faite par Emmanuel Macron en septembre dernier, lors du discours de la Sorbonne qui se retrouve ainsi mise en cause (Lire : « L’initiative européenne d’intervention » d’Emmanuel Macron ? Explications). Cette proposition avait été faite justement car les Français trouvaient la Coopération structurée permanente trop peu ambitieuse, pas assez tournée vers l’opérationnel, et trop inclusive. Si on veut agir, on doit le faire avec un petit groupe d’États, qui ont les capacités et la volonté d’intervenir, souligne-t-on à Paris. Et Florence Parly, la ministre de la Défense, l’a dit clairement encore tout récemment (Lire : L’initiative européenne d’intervention (EI2) sera « non inclusive », je l’assume (Florence Parly).

Berlin adepte du mou, Paris adepte du dur

De fait, la proposition d’Angela Merkel est une torpille lancée dans le pré carré français. Une manière de réintroduire de l’inclusif là où les Français voulaient de l’exclusif, du ‘mou’ là où Paris voulait du ‘dur’. Une position assez logique de la Chancelière obligée de composer avec une coalition peu encline à la chose militaire. En l’espèce, les propos de la Chancelière, quand on les examine mot par mot, sont étonnants, voire détonants, car ils sont à la limite de la réalité… et du droit. On a connu Angela Merkel plus rigoureuse et respectueuse des traités (notamment pour la Zone Euro).

Trois points où la Chancelière chancelle sur le droit

L’initiative européenne d’intervention associe en effet normalement le Danemark. Or, opt-out oblige, celui-ci ne peut faire partie d’aucun des projets militaires de l’UE. Seul un référendum pourrait revenir sur ce point.

Ensuite, associer la Grande-Bretagne comme le propose A. Merkel pourrait être possible, avec un peu de volonté. Mais, d’un commun accord, France et Allemagne ont convenu que tout ce qui avait trait à cette possibilité devrait être examiné plus tard, d’ici la fin de l’année, quand la négociation sur le Brexit aura abouti à quelques résultats. Inutile de donner un point aux Britanniques alors que la négociation tourne au véritable bras de fer.

Enfin, la Chancelière mentionne la possible intervention du Fonds européen de défense pour permettre un rééquipement de la Bundeswehr. La solidarité européenne venant au secours de la pauvre Allemagne qui répugne à mettre un peu plus d’argent dans son armée ? Une approximation pour le moins étonnante, à moins que Berlin ne souhaite ce qui serait une révolution : c’est-à-dire le financement en commun des équipements opérationnels par les Européens, en passant par-dessus bord l’interdiction précisée dans le Traité. On a rarement connu les Allemands aussi audacieux… On croit rêver !

Une manière de miner l’initiative ?

Sur le fond, la proposition allemande est aussi détonante. Il est un fait que la PESCO a une portée plus politique, capacitaire qu’opérationnelle… Inutile de le nier. La faute en partie à Berlin qui a voulu l’ouvrir au maximum à tous les pays (2). Or, aujourd’hui, l’Union européenne ne dispose d’aucun instrument opérationnel permettant de remplir ses objectifs minimaux sécuritaires : par exemple, monter rapidement une opération de secours pour des citoyens européens, ou une mission d’interposition en Afrique ou en Asie (3). Et les récentes avancées en matière de défense l’ont été surtout au niveau capacitaire et industrie, peu au niveau opérationnel. La défense européenne marche à cloche pied. Et l’autre pied, la Chancelière vient d’essayer de le flinguer.

Manger son chapeau, négocier ou faire du troc

Maintenant que va-t-il se passer ? Emmanuel Macron accepte-t-il de manger son chapeau… Difficile. Angela Merkel, mettra-t-elle de l’eau dans son vin de la défense, pour être plus dur sur l’économie et la Zone Euro. C’est plausible. Mais cela pourrait retarder l’agenda français qui voulait signer le MoU de l’initiative européenne d’intervention d’ici la fin juin. Dernière solution : se passer de l’Allemagne. D’un point de vue opérationnel, cela parait possible, du moins au niveau terrestre. En matière aéronautique ou de satellites, c’est beaucoup plus délicat. Et en matière politique, ce serait un aveu sérieux d’échec du couple franco-allemand. Difficile à afficher aujourd’hui en plein Brexit, alors que plusieurs États membres affichent clairement une force d’euroscepticisme assumé.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Elle l’avait déjà fait mais de manière plus détournée lors du salon aéronautique de Berlin.

(2) Un seul pays a choisi de rester en dehors : Malte. On ne peut pas dire que la défense européenne va en subir une perte énorme…

(3) Il existe bien les battlegroups, répondront les âmes charitables, mais leur inutilisation depuis plus de dix ans, malgré plusieurs demandes, les rend quasiment inopérants.

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Embargo bancaire sur l’Iran : la plainte de la Bank Mellat n’est pas justifiée (avocat général)

Tue, 06/05/2018 - 18:35
(B2) L'avocat général de la Cour de justice de l'UE, Paolo Mengozzi, a recommandé, le 30 mai, le rejet de la procédure intentée par la banque iranienne Mellat contre l'Union européenne demandant l'annulation des mesures générales prises au titre des sanctions contre l'Iran. Il tend ainsi à confirmer l'arrêt prononcé, en première instance, par le […]

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Le Conseil soutient la création d’une agence de cybersécurité

Tue, 06/05/2018 - 14:21
(B2) Les ministres des Télécom de l'UE doivent définir, le 8 juin, leur soutien à la transformation de l'ENISA en une agence européenne de cybersécurité, en apportant quelques modifications, légères, à la proposition de la Commission Dans son "approche générale" qui compte pas moins de 116 pages, le Conseil prend position sur la proposition déjà […]

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