Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a insisté, à Bordj Bou-Arréridj, sur la nécessité de préserver le patrimoine matériel et immatériel dont recèle l’Algérie, car il «reflète la profondeur de l’identité nationale». Au cours d’une visite de travail effectuée dans cette wilaya, le ministre a précisé qu’il était important de «valoriser le patrimoine matériel et immatériel du pays à travers, notamment, le volet législatif pour assurer sa promotion et bénéficier de tous les avantages de classification».
Dans ce sens, M. Mihoubi a fait part de la «classification de près de 1 000 monuments à travers le territoire national», affirmant que son département ministériel œuvre à faire accroître la cadence de classification des monuments historiques.
Au village Koleaâ, dans la commune de Tassmert, lors de sa visite à l’antique mosquée du village, le ministre a décidé la classification de ce lieu de culte comme monument national et historique, compte tenu, a-t-il dit, de «son emplacement distingué et son rôle dans le rayonnement scientifique et religieux».
Le ministre, qui a également valorisé la méthode traditionnelle d’irrigation pratiquée dans ce village, similaire à celle des régions du sud du pays (fougara), a instruit à l’effet de préparer une étude en vue de la classification de la mosquée.
Dans la commune de Bordj Zemoura, le ministre a visité l’ancienne école primaire, appelée communément «le collège», où il a donné des instructions pour la classer en patrimoine de wilaya, à l’instar de la mosquée mitoyenne Ouled-Daoud qui figure parmi les monuments phares de cette collectivité locale. A cette occasion, M. Mihoubi a salué les efforts des enfants de cette localité qui œuvrent à préserver ce site. Le ministre a pris part au café littéraire à la salle El-Bachir-El-Ibrahimi, au chef-lieu de wilaya, mettant en avant ce genre d’initiatives organisées à travers le pays et qui ambitionnent, a-t-il appuyé, «de préserver le patrimoine algérien».
Le ministre a visité également une exposition du livre et du patrimoine amazighs, organisée au hall de la salle Bachir-El-Ibrahimi.
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Les festivités marquant le nouvel an amazigh Yennayer dans la wilaya d’Oran verront la participation de 23 wilayas du 7 au 12 janvier, ont indiqué les organisateurs de l’évènement. Organisée par la direction locale de la culture et l’association culturelle Numidia, avec la participation des directions locales de la jeunesse et des sports, de l’éducation, du tourisme, en plus de l’APC d’Oran, cette «Semaine de la culture amazighe» propose un riche programme.
Les festivités ont été lancées hier au niveau de la médiathèque d’Oran, a annoncé le directeur de la culture, Bouziane Kouider, lors d’une conférence de presse, tenue dimanche pour présenter l’évènement. L’évènement phare de cette semaine culturelle sera le carnaval «Ayred», qui sera organisé en collaboration avec une association de Beni Senous, région de Tlemcen considérée comme le berceau du carnaval, a indiqué, pour sa part, le président de l’association Numidia, Saïd Zemmouche.
Les préparatifs du carnaval ont débuté depuis des semaines, avec la confection de masques et de déguisements ainsi que la préparation des chorégraphies. Ces tâches se font en collaboration avec l’association Art-actif, a-t-on ajouté. Les organisateurs ont appelé à ce propos les familles oranaises à venir nombreuses au carnaval, vêtues de tenues traditionnelles Par ailleurs, des ateliers d’initiation à la confection de masques et à la pratique théâtrale, des séances d’initiation à l’utilisation d’une nouvelle application développée par l’association Numidia pour l’apprentissage de tamazight figurent au programme, qui prévoit par ailleurs des conférences, animées par des chercheurs spécialisés dans la culture amazighe.
Parmi les thèmes retenus figurent «La Numidie occidentale» de l’universitaire Messaoud Babadji, «La culture amazighe en question» de Nabil Kouaki, «Tamazight dans la communication» de Samia Bourmana, «Yennayer, symbole de la civilisation amazighe» par Djamel Benaouf. Le Musée des arts modernes d’Oran (MaMo) accueillera une exposition d’artisanat. Des sorties vers des sites historiques, des projections de films, des après-midis poétiques, des ateliers d’enseignement de la langue amazighe sont également prévus par les organisateurs.
S’agissant de l’enseignement de tamazight au niveau de la wilaya d’Oran, Saïd Zemmouche a indiqué que trois nouvelles classes ont été ouvertes portant ainsi leur nombre à 9, en plus de six d’alphabétisation.
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La virée au sud du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales est aussi l’occasion de dresser un état des lieux des wilayas déléguées frontalières, crées deux ans et demi plus tôt. Un bilan mitigé, a-t-il laissé savoir lundi au troisième jour de sa visite à Tamanrasset, tout en insistant sur l’obligation de rendement puisque la décentralisation ne répond toujours pas aux préoccupations des habitants des contrées du grand Sud.
Le ministre de l’Intérieur déplore le fait que les citoyens continuent de se déplacer trop loin vers les chefs-lieux des wilayas mères pour vaquer à leurs besoins et puis sont déçus par l’éloignement et les lenteurs administratives. « Cela réduit l’effort de l’Etat qui veut décentraliser différends services », a-t-il martelé devant les responsables et les notables de la wilaya de Tamanrasset, étape de sa visite vers le sud du pays.
Pour combler les lacunes, M. Bedoui a souligné que les prérogatives des wilayas déléguées sont confortées et le pouvoir de décision local est renforcé.
Pour les hauts plateaux, le ministre a instruit ses services pour l’élaboration d’une étude dont le rapport sera prochainement transmis au chef de l’Etat qui en décidera pour la suite à donner et les objectifs à escompter pour les wilayas déléguées en cours de préparation.
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Le tirage au sort des 1/8 et 1/4 de finale de la Coupe d’Algérie de football (seniors) aura lieu le dimanche 13 janvier (18h30) à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Aïn-Bénian (Alger), a annoncé lundi soir la Fédération algérienne (FAF).
Les 1/8 de finale de l’épreuve populaire se joueront les lundi 21 et mardi 22 janvier, alors que les 1/4 de finale, qui se disputeront en deux manches, auront lieu en février (aller : 19, 20 février, retour : 26, 27 février).
Le dernier match des 16es de finale entre l’Amel Boussaâda et l’ES Sétif est prévu pour le 15 janvier.
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Plus de 200 universitaires et défenseurs des droits humains ont fait savoir, dans un appel international, qu’ils persisteront à critiquer les occupants de la Palestine et à résister à leurs intimidations, en exprimant tout le mal qu’ils pensent de leur politique vis-à-vis des Palestiniens.
Les signataires de cet appel se sont élevés contre les attaques et licenciements récents d’universitaires tels que Marc Lamont Hill à Temple University (Philadelphie) aux Etats-Unis, et Tim Anderson à l’Université de Sydney, en Australie.
« Les institutions universitaires doivent défendre la liberté d’expression et nous nous opposons à la campagne menée dans différents pays consistant à réprimer celles et ceux qui défendent les droits des Palestiniens », ont déclaré ces universitaires, journalistes, militants des droits de l’Homme, médecins, artistes et hommes de culture de plusieurs pays, ressortissants de pays tels les Etats-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni, Australie ou l’Espagne.
Les signataires ont également rappelé que d’autres universitaires comme Steven Salaita et Norman Finkelstein ont été victimes de ces attaques, et que des menaces similaires pèsent sur Hatem Bazian, Ahlam Muhtaseb, William Robinson, Rabab Abdulhadi, et d’autres encore, récusant l’exception que constitue la défense des droits des Palestiniens à la liberté d’expression.
« On peut critiquer librement, y compris manquer de respect, quand il s’agit des gouvernements, religions, opinions politiques, etc., sauf quand il s’agit des actions et de la politique israéliennes. Ceux qui osent les critiquer deviennent la cible de campagnes généreusement financées et savamment orchestrées pour bâillonner et/ou les détruire eux et leurs carrières », ont-ils soutenu.
Les signataires appellent toutes les institutions académiques, leurs professeurs et leurs étudiants, ainsi que le grand public, à « résister à ces tactiques d’intimidation et à défendre les principes de la liberté d’expression sur lesquels elles sont fondées ».
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Les postulants à l’élection présidentielle d’avril prochain se font rares. A l’inverse des échéances semblables tenues dans le passé, l’idée d’une candidature au poste suprême ne semble même pas effleurer le personnel politique ou les traditionnels noms qui s’affichent habituellement. Le débat est ailleurs…
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Septembre 2018. La scène politique algérienne se trouve déjà projetée dans l’incontournable débat autour de l’échéance de 2019. Les éléments permettant de l’alimenter sont encore peu disponibles, mais certains faits donnent l’impression qu’une ébauche du processus se dessine lentement. Des candidats ont, en effet, annoncé leur intention de tenter leur chance. D’abord Nacer Boudiaf, fils du défunt Président, animé du désir, dit-il, de poursuivre l’œuvre inachevée de son père. Pas d’étonnement, mais les Algériens attendent de découvrir la suite de la liste.
Celle-ci s’allonge au fil des mois avec l’annonce du porte-parole du MDS (Mouvement démocratique et social), Fathi Ghares, celle du président du Rassemblement algérien (RA) Ali Zeghdoud, et enfin, la confirmation de Bélaïd Abdelaziz, responsable du Front El-Moustakbel. Aucune grosse pointure ne se manifeste. Pas de postulant issu des partis. Les traditionnels hommes ou femmes politiques qui n’avaient pas hésité à se lancer dans l’aventure pour les présidentielles au cours de la décennie précédente n’évoquent même pas le sujet. Quatre années auparavant, il en était pourtant tout autre. La liste des candidats à l’élection présidentielle de 2014 en fait foi : Ali Benflis, Louisa Hanoune, Fawzi Rabaïne, Moussa Touati, Soufiane Djillali et Ahmed Benbitour.
Les deux derniers postulants ont, cependant, pris la décision de se retirer après l’annonce de Bouteflika de se représenter pour un quatrième mandat. En raison d’un problème de signatures, le dossier de Rachid Nekkaz n’a pas été retenu. Aucun de ces noms ne s’est manifesté aujourd’hui. Même l’initiative d’un groupe d’intellectuels soutenant la candidature de Mouloud Hamrouche s’est effilochée avec le temps. Hommes politiques et chefs de partis ont les regards tournés ailleurs, à la recherche d’indices, d’éléments de décryptage d’une situation qui ressemble peu à toutes celles ayant précédé l’évènement prévu. Les faits se reflètent parfaitement dans les discours réguliers de ces derniers, ponctués d’interrogations et axés sur l’opacité et le flou du moment. Ces derniers jours, l’intérêt s’est porté davantage sur des «signes» pouvant laisser entrevoir des changements dans les évènements à venir.
Des appels au report de l’élection présidentielle, émanant de partis membres de l’Alliance présidentielle, ont fait grand bruit jetant le doute sur le processus censé se mettre en place. Un cafouillage s’en est suivi ajoutant à la confusion ambiante. Une confusion qui semble à l’origine de l’absence d’engouement des candidats potentiels. La prudence a fini par prendre le dessus, dans l’attente de l’évolution d’une situation inéluctablement appelée à s’éclaircir dans les tout prochains jours. Selon les textes en vigueur, la convocation du corps électoral devrait avoir lieu avant la fin du mois en cours.
A. C.
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La Guinée a «accepté» d’organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 au lieu de celle de 2023, entérinant un glissement du calendrier après le retrait de l’édition 2019 au Cameroun, a annoncé hier à Conakry le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad.
En visite dimanche à Conakry avec le président de la FIFA Gianni Infantino, Ahmad Ahmad a rencontré le président guinéen Alpha Condé. Et à l’issue de cette entrevue avec le chef d’Etat, le Malgache a affirmé que la Guinée a donné son feu vert. «Les présidents du Cameroun et de la Guinée ont accepté le glissement du calendrier de l’organisation des prochaines CAN, il reste à rencontrer le président de la Côte d’Ivoire», a affirmé le patron du foot africain. «Nous avons toujours clamé haut et fort que le football africain ne peut se développer sans une collaboration étroite avec nos Chefs d’Etat. Et aujourd’hui, je suis très ravi d’entendre que le président Alpha Condé ait accepté d’abriter la CAN-2025.
Le reste on va discuter avec le président de la Côte d’Ivoire», a-t-il ajouté. En 2014, la CAF avait attribué les trois prochaines CAN d’un coup: 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée. Or, après le retrait de l’organisation au Cameroun en 2019, la CAF a décidé de procéder à un décalage, attribuant l’édition 2021 à ce pays et l’édition 2023 à la Côte d’Ivoire, ce qui laissait en suspens le sort de la Guinée.
L’Egypte et l’Afrique du Sud se sont portés candidats pour organiser l’édition 2019, dans moins de six mois et, pour la première fois de l’histoire, en présence de 24 pays au lieu de 16. La CAF doit prendre sa décision mercredi lors d’une réunion de son comité exécutif à Dakar, au lendemain de la désignation du Ballon d’Or africain de l’année. «Je le dis en tant que dirigeant et administrateur du football africain, après y avoir réfléchi. Et j’y pense encore. Il n’y a pas que les six stades, il faut construire des hôtels. Il y a aussi les hôpitaux, les télécommunications, les routes, les compagnies aériennes.
C’est à cause de tout ça. Il y a beaucoup de choses. L’accueil conjoint, comme nous l’avons vu entre le Gabon et la Guinée Equatoriale, serait-il une solution de repli envisageable?», s’est demandé le dirigeant. La CAF tient donc le feu vert de 2 des 3 pays concernés par le glissement des prochaines CAN. Convaincre le dernier pays concerné, la Côte d’Ivoire, qui a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), risque en revanche de s’avérer plus compliqué pour l’instance dirigeante du football africain.
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En 32es de finale de la Coupe d’Angleterre, Manchester City a infligé un sévère 7-0 à Rogherham, modeste formation de D2 anglaise avec notamment un but de Riyad Mahrez. Trois jours après avoir infligé à Liverpool sa première défaite de la saison en Premier League, Manchester City a dominé la formation de Championship, Rotherham (7-0), à l’occasion du troisième tour de la FA Cup, ce dimanche à l’Etihad Stadium.
L’international algérien Riyad Mahrez qui a retrouvé une place de titulaire a signé son septième but cette saison toutes compétitions confondues. L’ancien joueur de Leicester a inscrit le cinquième but de City à la 73e minute de jeu après un superbe une-deux avec Gündogan. L’Algérien retrouve le chemin des filets pour la première fois depuis le 4 décembre dernier. Les autres réalisations des hommes de Pep Guardiola ont été l’œuvre de Sterling (12’), Foden (43’), Ajayi (45’ c.s.c.), Jesus (52’), Otamendi (78’) et Sané (85’).
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Puisant ses sources dans nos traditions multiséculaires, Yennayer, le nouvel an Amazigh, continue de jalonner le temps dans la région du M’zab (Ghardaïa) par des rituels jalousement préservés qui résistent encore aux mutations des temps modernes.
Célébré la nuit du 6 au 7 janvier dans la région du M’zab, Yennayer obéit à un référentiel d’essence agraire basée sur les différents cycles de végétation et annonce le début de la saison hivernale et l’année agraire dans cette contrée au climat aride et sec, selon les notables locaux amazighphones. La célébration, qui coïncide également avec la fin de la cueillette de la production phœnicicole, constitue une étape cruciale pour passer en revue la situation environnementale des palmeraies et annoncer le début de l’opération de soins et de toilettage des palmiers dattiers productifs, a indiqué à l’APS Hadj Abdallah, propriétaire d’une petite palmeraie à Bounoura.
Cette opération consiste à couper à la scie tranchante ou à la hache les palmes sèches, les rémanents et autres arbustes morts, la pousse des rejets, le lif et les restes des hampes florales pour permettre au sol de conserver l’humidité et les éléments nutritifs afin de réduire les dangers d’incendie, a-t-il expliqué. L’opération de toilettage touche également les séguias et autres réseaux de partage des eaux d’irrigation des palmeraies, a précisé ce connaisseur des travaux saisonniers agricoles.
Pour Ammi Omar de Ben-Ghanem, Yennayer est étroitement lié au calendrier agraire, marqué par le rythme des saisons et évoque une harmonie entre la vie humaine et la vie végétale, soumises aux mêmes lois et aux mêmes vicissitudes de la nature. Pour fêter et accueillir le nouvel an Amazigh, les familles Amazighophones de la wilaya de Ghardaïa ont recours à une recette typique composée d’ingrédients aux couleurs blanches pour préparer un plat ancestral du terroir appelé «Arfis», incontournable lors de la célébration de Yennayer.
Chaque année, Yennayer est célébré à la manière des ancêtres avec la même ferveur, le même recueillement et tout le cérémonial habituel autour des plats spéciaux minutieusement préparés pour la soirée du nouvel an Amazigh et qui doivent présager une nouvelle année de paix et de bonheur. Réalisé à base de semoule, sucre, lait et œufs, que la ménagère fait cuire sous forme de galette qui, effritée, est passée à la vapeur avant d’être imbibée de Smen (graisse naturelle) et décoré avec du raisin sec et des œufs durs, le plat de «Arfis» réunit toute la famille la nuit du 6 au 7 janvier de chaque année marquant Yennayer, le début de l’année. Les réunions de familles, pendant cette nuit autour de ce délicieux met accompagné d’un thé, permettent de consolider les liens de parenté, de renforcer les liens familiaux, a fait savoir Ammi Abdallah.
Des plats spéciaux sont aussi préparés à cette occasion tels que chercham, chekhchoukha ou couscous, consommés collectivement dans un même plat et cela même dans des localités arabophones de Ghardaïa la nuit du 11 au 12 janvier, signale-t-on. Loin d’être un vestige évanescent de l’histoire, Yennayer tend à être plus largement célébré, notamment avec l’officialisation de cette Journée nationale par le président de la république Abdelaziz Bouteflika et qui s’inscrit également dans le cadre de la réhabilitation de la culture, du patrimoine, des valeurs et des traditions amazighs, qui font partie intégrante de la culture nationale dans toute sa diversité.
Plusieurs cérémonies festives ont été programmées dans les différentes structures scolaires de la wilaya de Ghardaïa, à l’initiative du ministère de l’Education nationale pour inculquer aux écoliers, collégiens et lycéens l’histoire et la culture ancestrale de l’Algérie dans toute sa diversité, ont indiqué les responsables locaux du secteur de l’éducation. Ils ont relevé également que l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé 2019 Année internationale des langues autochtones, afin de préserver, mettre en valeur et revitaliser les langues parlées.
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Des artisans ayant participé au salon national des produits dérivés du palmier et d’articles de souvenirs, organisé à Biskra, se sont accordés, samedi, à dire que cet événement représente un espace pour relancer les métiers traditionnels en voie d’extinction.
Selon Djemoui Saâdouni, artisan d’El-Meghaier (wilaya d’El-Oued), spécialisé dans la transformation de la feuille de palmier, consacrer des stands à l’exposition et à la vente de produits issus de la transformation manuelle de la matière première, à l’instar des paniers en osier, tapis traditionnels et cuivre, est susceptible de donner un «nouveau souffle» à un certain nombre de métiers artisanaux en perte de vitesse en raison de la faible proportion d’artisans qui s’y consacrent et de la dure concurrence des produits industriels.
Ce même artisan a ajouté que la majorité des personnes exerçant dans une activité artisanale en ont généralement hérité, tout en s’y consacrant soit individuellement soit en petits groupes, soulignant que ces personnes n’ont pas beaucoup d’occasions d’accroitre la vente de leurs produits, en dehors de ce genre d’événements qui attirent un grand nombre de clients et permet de mettre les produits à la portée des citoyens désirant en acquérir.
De son côté, Dridi El Hamel, un artisan de Biskra, spécialisé dans les produits en laine, a affirmé que le produit artisanal local, comme les tapis, les ustensiles en poterie et les produits dérivés du palmier, nécessitant beaucoup de travail et une main-d’œuvre qualifiée, est proposé à des prix jugés élevés pour les clients, comparativement à des produits similaires fabriqués avec des machines modernes. Ce même artisan a également fait savoir que des produits traditionnels pouvaient être utilisés quotidiennement ou encore comme décoration, déplorant que le style de vie moderne ne laisse plus de place à certains ustensiles à l’instar du moulin traditionnel.
Pour sa part, Rabia Kridi, une artisane de Biskra, spécialisée dans le textile et le cuir, a indiqué avoir interrompu son travail pendant une longue période en raison de l’absence de lieux pour commercialiser ses produits, confiant que sa présence à ce salon vise à relancer son activité, en tissant un nouveau réseau de clientèle. Elle a ajouté, par ailleurs, que le coût des matières premières et l’effort physique que requiert son métier le rend plus susceptible à disparaitre. Le directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de Biskra, Youcef Si El Abedi, a soutenu que ce salon vise à dynamiser le tourisme local et à créer un espace d’interaction au profit des artisans afin de préserver le patrimoine artisanal national en le transformant en une activité économique générant un rendement financier à même de permettre de poursuivre la production artisanale et la prémunir de l’extinction.
Le Salon national des dérivés du palmier et des articles de souvenirs, abrité par la maison de l’industrie traditionnelle de Biskra durant 15 jours, qui a vu la participation de 70 exposants, s’est clôturé samedi. La manifestation a été organisée par la CAM de la wilaya de Biskra en coordination avec la direction locale du tourisme et de l’artisanat.
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Pas de fin de «shutdown» en vue à Washington : Donald Trump a réaffirmé dimanche sa volonté de construire un mur à la frontière avec le Mexique, précisant, fort du soutien «énorme» des républicains, qu’il n’avait pas l’intention de lâcher du lest dans les négociations budgétaires en cours.
«Nous devons construire le mur. Il s’agit de la sécurité de notre pays (…) Nous n’avons pas le choix», a martelé le président américain depuis les jardins de la Maison Blanche avant de s’envoler pour Camp David où il devait passer la journée avec ses conseillers. En l’absence d’accord sur une loi budgétaire entre républicains et démocrates, la paralysie partielle de l’administration fédérale est entrée dans sa troisième semaine. Quelque 800.000 fonctionnaires sont touchés. Des musées ont été contraints de fermer leurs portes et des ordures s’entassent dans les parcs nationaux. Reconnaissant qu’il ne s’attendait pas à une avancée de taille lors des discussions menées dimanche sous l’égide du vice-président Mike Pence, M. Trump a annoncé des discussions de fond à venir «lundi, mardi, mercredi».
Et de nouveau évoqué, sans s’y attarder, la possibilité d’avoir recours à une procédure d’urgence lui permettant de contourner le Congrès. Le magnat de l’immobilier semble faire le pari qu’il est en train de gagner la bataille de communication du «shutdown», dans laquelle chaque parti tente de faire porter la responsabilité du blocage à l’autre. Mettant en avant un sondage mentionné sur Fox News selon lequel 75% des Américains pensent que l’immigration est un sujet important, il répète que nombre de fonctionnaires contraints de rester chez eux depuis plusieurs semaines sont «à 100%» derrière lui et que le parti républicain fait bloc.
«Ce «shutdown» pourrait s’achever demain ou pourrait durer longtemps, cela dépend vraiment des démocrates», a-t-il lancé. «Chuck Schumer, Nancy Pelosi (les deux ténors démocrates du Congrès, NDLR) et moi pouvons régler ce problème en 20 minutes s’ils le souhaitent», a-t-il insisté. «L’objectif n’est pas d’ouvrir les administrations, l’objectif est de réparer une système d’immigration qui ne fonctionne plus», a lancé en écho le sénateur républicain Lindsey Graham sur CBS.
Acier plutôt que béton ?
Le président américain réclame plus de 5 milliards de dollars pour édifier son mur afin de lutter contre l’immigration clandestine. Les républicains ont toujours le contrôle du Sénat mais toute loi budgétaire devant être adoptée par 60 voix sur 100 à la chambre haute, ils ne peuvent se passer des démocrates. Les démocrates, qui ont repris le contrôle de la Chambre des représentants à l’issue des élections de mi-mandat, répètent qu’ils sont opposés au financement de ce mur qu’ils jugent «immoral», coûteux et inefficace. L’élue démocrate de Californie Nancy Pelosi, qui vient de prendre la présidence de la Chambre des représentants, a déploré le comportement de l’impétueux président dans les difficiles tractations en cours.
«L’impression que vous avez de ce président est qu’il aimerait non seulement fermer les administrations fédérales, construire un mur mais aussi abolir le Congrès pour que la seule voix qui compte soit la sienne», a-t-elle affirmé sur CBS. M. Trump a par ailleurs répété qu’il était prêt à ce que le mur qu’il a promis durant sa campagne électorale soit fait d’acier et non de béton, si cela permettait de débloquer les négociations avec ses adversaires politiques. Il ainsi assuré qu’il allait prendre contact avec les principaux acteurs de cette industrie «pour qu’ils proposent le design d’un magnifique produit en acier qui sera fait ici et que nous utiliserons comme barrière».
M. Trump, qui envoie depuis son arrivée au pouvoir des signaux contradictoires sur son projet emblématique comme sur son financement, a déjà évoqué par le passé la mise en place de «barres d’acier conçues de manière artistique» afin qu’il soit possible de voir à travers.
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La population de la région montagneuse des Béni-Snous, située au sud-ouest de la ville de Tlemcen, s’attelle à préparer activement la célébration de la nouvelle année amazigh 2969, avec un programme d’activités riche et varié, a-t-on appris de plusieurs associations culturelles locales. Réputée par son célèbre carnaval «Ayrad», organisé chaque année à l’occasion du nouvel an amazigh, la commune de Béni-Snous, en collaboration avec plusieurs associations culturelles, compte organiser, les 11 et 12 janvier courant, un «événement grandiose» devant marquer le passage à l’année amazigh 2969.
Le carnaval d’Ayrad (Lion) est considéré comme une expression théâtrale traditionnelle de par toutes les composantes artistiques qu’il rassemble. Une dizaine de jeunes, couverts de peaux de bœuf ou de chèvre et le visage caché par des masques représentant divers animaux, sillonnent, la nuit de Yennayer, les ruelles du village sous les percussions des bendirs. Dansant et chantant, ces jeunes «comédiens» passent d’une maison à une autre, pour collecter des dons et des offrandes qui seront distribués à l’aube à tous les démunis du village. Faisant la particularité des festivités du nouvel an amazigh dans la wilaya de Tlemcen, ce carnaval ancestral exprime une forme de solidarité très profonde entre les habitants de ces villages.
Une association culturelle de Béni-Snous qui porte le nom d’Ayrad, s’active tout au long de l’année à préserver ce legs patrimonial en organisant divers évènements à même de contribuer à sa sauvegarde et à sa valorisation en tant que patrimoine culturel national. Les festivités de cette année comportent, a-t-on indiqué, des expositions de photos, de produits d’artisanat, d’art culinaire et des plats préparés pour marquer l’avènement de Yennayer. Des conférences sur le carnaval d’Ayrad et Yennayer sont également prévues lors de ces festivités, qui seront abritées par le complexe des sports de proximité de Béni-Snous.
A Tlemcen-ville, comme partout dans les régions de la wilaya, les étals des commerces sont richement achalandés d’une grande variété de friandises et de fruits secs, largement consommés lors de cette fête.
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Comme un poisson dans l’eau, le super-héros Aquaman s’affiche toujours à la première place du box-office nord-américain pour sa troisième semaine d’exploitation, selon les chiffres provisoires publiés dimanche par la société spécialisée Exhibitor Relations. Le héros incarné par Jason Momoa (le seigneur dothraki Khal Drogo dans « Game of Thrones »), qui partage l’affiche avec Amber Heard et Willem Dafoe, a généré 30,7 millions de dollars entre vendredi et dimanche aux Etats-Unis et au Canada, et 259,7 depuis sa sortie.
Avec ce long métrage, les studios Warner ont offert à Aquaman son premier long-métrage en solo après une apparition notamment dans « Justice League » (2017). Une nouvelle sortie tient la deuxième place du podium, « Escape game », avec 18 millions de dollars récoltés sur le week-end. Les acteurs Logan Miller et Taylor Russell y incarnent deux des six personnages pris au piège dans un univers terrifiant dont ils doivent s’échapper à l’aide d’indices. En troisième position, « Le retour de Mary Poppins » avec Emily Blunt dans le rôle de la célèbre nounou, a engrangé 15,7 millions de dollars, et 138,7 millions depuis son apparition dans les salles il y a trois semaines. Comme la semaine précédente, « Spider-Man: New Generation » reste en quatrième position.
Ce film d’animation dans lequel un nouvel homme araignée noir et latino, Miles Morales, prend le devant de la scène face à un Peter Parker cantonné à un rôle de mentor, a récolté 13 millions de dollars. Depuis sa sortie, il a engrangé 133,8 millions de dollars. Tombé de la troisième à la cinquième place, « Bumblebee », dont la vedette est une voiture robot issue de la saga des « Transformers », a cumulé 12,7 millions en trois jours, et 97,1 millions au total.
Voici le reste du Top 10 :
– «La Mule» (9 millions)
– «Vice» (5,8 millions)
– «Seconde chance» (4,9 millions)
– «Ralph 2.0» (4,7 millions)
– «Holmes & Watson» (3,4 millions)
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Les raisons à l’origine de la dégradation du secteur de la Santé, dans nos hôpitaux et les structures de santé publiques, au regard de l’état des lieux, où les professionnels du secteur peinent à assurer des services de qualité pour le patient algérien, qui est confronté à un parcours du combattant pour se soigner.
Notre invité du forum, Lyès Mérabet, soutient que ce sont «des choix politiques et des décisions hâtives qui ont rendu le secteur de santé publique malade».
La déclaration du président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a été émise par le conférencier du forum du Courrier d’Algérie, hier, après avoir fait le tour de la question de l’état des lieux du secteur public et du système de santé dans notre pays, sans manquer de souligner, que le budget, non consistant, alloué à la santé n’explique pas, à lui seul, les problèmes auxquels notre système de Santé publique est confronté. Après avoir donné un aperçu sur ce qui a été réalisé et accompli en matière de santé publique, grâce à une démarche et une vision réfléchie, notamment, depuis la fin des années 60 et jusqu’à fin 80, en citant la politique promue pour la vaccination, qui a été donnée comme un exemple à suivre, dans le monde.
Notre invité déplore qu’aujourd’hui, des maladies et des virus reviennent en force, pour ne citer que la rougeole à titre d’exemple parmi d’autres. Pour notre invité, depuis ces vingt dernières années, notamment, qui ont vu le secteur privé émerger d’une manière fulgurante, au rythme de la dégradation du secteur de la santé publique, il met en avant l’impact de certaines décisions prises par les responsables du secteur, dont notamment celle autorisant le travail complémentaire, pour les professionnel de la santé, dont celui du chef de service, plus récemment, une des donnes qui a freiné considérablement, nous-a-t-il souligné, le rythme et la qualité du travail dans nos hôpitaux et nos structures de santé publiques.
Une décision qui s’est maintenue dans la nouvelle loi de Santé, qui n’aura, a-t-il affirmé, que «des conséquences encore catastrophiques sur le rendement de notre secteur en matière de soins et de prestations de santé. N’ayant aucune opposition de voir le secteur public et privé, dans le système de santé, dans notre pays, notre invité avance toutefois que depuis plus de vingt ans, nous assistons, dira-t-il, «à un développement considérable du secteur privé» en parallèle, poursuit-il, «à la dégradation dans le secteur public». Ce qui l’amène à conclure que l’un n’a pu et n’aurait pas «pu émerger sans qu’il y ait un recul dans nos hôpitaux et nos structures de santé publiques.» Mettant en avant l’expérience des pays scandinaves, où le système de Santé est exclusivement public, les prestations et les soins sont de qualité outre les conditions dans lesquelles travaille l’ensemble du personnel composant la famille de la santé.
À cette occasion, le président du SNPSP n’a pas manqué de dire que lorsqu’il a commencé à exercer, dans les début des années 90, il leur était «impossible et difficile d’orienter le patient, ne serait-ce pour des analyses» déplorant qu’au jour d’aujourd’hui «le patient est orienté, dès qu’il accède à l’hôpital, vers une clinique privée» alors que pour la majorité des algériens, leurs bourses ne leurs permettent pas d’assurer les tarifs appliqués. Et quand certains s’adressent à ces cliniques et les structures privées de santé, ils se retrouvent face à face avec le médecin ou le professeur qui l’ont consulté, dans un hôpital ou une structure de santé publique.
Alors que nous assistons au départ massif de nos médecins et même des étudiants en médecine, à l’étranger, «rien n’est fait pour stopper cette hémorragie» qui s’ajoute à celle que le pays a connue aussi durant la période du terrorisme, dans les années 90. Se rappelant de cette période, il dira tout simplement et modestement que le personnel restant, en cette période difficile, à laquelle le pays a été confronté «a fait face et a accompli ses missions convenablement pour les citoyens et notre pays» a-t-il tenu à rappeler.
Pour notre interlocuteur, «il est temps de se pencher sérieusement et d’une manière responsable» sur les maux qui rongent notre secteur public en matière de santé, notamment par «une réflexion collective profonde» en se penchant sur le bilan dans ce secteur et les réformes qui ont été menées, à ce jour, car, selon le président du SNPSP, «la situation actuelle du secteur de la santé publique montre qu’il y a eu échec» et qu’il est temps, a-t-il poursuivi, de remédier, car il y va de la santé du citoyen et d’un secteur de sécurité publique.
Karima Bennour
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Le film consacré à la vie de Freddie Mercury, chanteur de Queen, décroche les titres de « meilleur film dramatique » et de « meilleur acteur » pour Rami Malek.
Bohemian Rhapsody sur la vie du chanteur de Queen a créé une grosse surprise dimanche aux Golden Globes en décrochant les titres de « meilleur film dramatique » et de « meilleur acteur » pour Rami Malek dans son rôle de Freddie Mercury. Les autres longs-métrages sacrés dans cette soirée très éclectique, rassemblant le gratin d’Hollywood, ont été Roma, du Mexicain Alfonso Cuarón, et Green Book, de Peter Donné grand favori, A Star Is Born, de et avec Bradley Cooper, a été le grand perdant de la soirée, avec seulement une récompense, celle de la meilleure chanson pour Lady Gaga. La pop star, dont la performance avait pourtant séduit le public et la critique, a laissé le trophée de la meilleure actrice à Glenn Close, pour The Wife, autre coup de théâtre de cette 76e édition.
La soirée a également donné l’occasion à l’industrie du film de promouvoir ses progrès vers une meilleure intégration des minorités, avec plusieurs Golden Globes attribués à des œuvres traitant de la discrimination en tous genres, notamment raciale. Au palmarès des récompenses, c’est Green Book qui est arrivé en tête, avec trois récompenses : meilleure comédie, meilleur scénario et meilleur second rôle pour Mahershala Ali. L’acteur y incarne le pianiste noir Donald Shirley, qui osa une tournée dans le sud des États-Unis encore régi par la ségrégation raciale en 1962, sous la protection d’un garde du corps d’origine italienne joué par Viggo Mortensen.
Si les deux protagonistes de cette histoire vraie ont pu « trouver un terrain d’entente, nous pouvons tous le faire », a relevé Peter Farrelly en recevant sa récompense. « Il nous suffit de nous parler, de ne pas juger à l’aune de leurs différences, mais de chercher ce que nous avons en commun. […] Nous voulons aimer et être heureux et traités de manière équitable », a ajouté le réalisateur, très applaudi. L’actrice noire américaine Regina King a de son côté reçu le Golden Globe de la « meilleure actrice dans un second rôle » pour Si Beale Street pouvait parler. Tirée d’un roman de James Baldwin, la nouvelle œuvre de Barry Jenkins raconte l’histoire d’un jeune couple noir dans le Harlem des années 1970, et des obstacles que son amour doit traverser, sur fond de racisme et d’erreur judiciaire.
Alfonso Cuarón, meilleur réalisateur
« Le cinéma, dans ce qu’il a de meilleur, bâtit des ponts entre les différentes cultures », avait lancé un peu plus tôt le Mexicain Alfonso Cuarón, sacré « meilleur réalisateur » pour Roma. Tourné en espagnol et ne pouvant à ce titre concourir dans la catégorie phare du « film dramatique », Roma a aussi obtenu le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. Chouchou de la critique, Alfonso Cuarón, 57 ans, signe avec Roma un film très personnel, inspiré par son enfance à Mexico et une domestique employée par sa famille. Ses deux Golden Globes pourraient servir de marchepied à son film – produit par Netflix – vers les Oscars fin février, même si les pronostics sont toujours délicats, car, contrairement aux Oscars, ce ne sont pas les professionnels du cinéma qui votent aux Golden Globes, mais la petite centaine de membres de l’Association de la presse étrangère de Hollywood (HFPA).
Connu pour ses choix parfois imprévisibles, le jury n’a pas failli à sa réputation cette année en faisant primer le très populaire Bohemian Rhapsody plutôt que Black Panther, BlacKkKlansman ou A Star Is Born. Rami Malek, incarnant Freddie Mercury, a été sacré meilleur acteur de cette catégorie, devant Bradley Cooper, davantage attendu. Pas de surprise en revanche dans la catégorie « comédie » : Christian Bale, méconnaissable dans le rôle du vice-président Dick Cheney pour Vice, et Olivia Colman en reine Anne, pour La Favorite, ont été récompensés. Une petite déception pour Vice, pourtant en tête des nominations le mois dernier. Mais le film d’Adam McKay a certainement fait les frais d’avoir divisé la critique. Quant à la dernière production Marvel, Spider-Man : New Generation, qui met en scène un nouvel homme-araignée à la fois noir et latino, elle a remporté le prix du « meilleur film d’animation ».
Un prix pour Michael Douglas
Les Golden Globes récompensent aussi les œuvres de télévision, de plus en plus prisées des spectateurs. Le vétéran Michael Douglas a ainsi été désigné « meilleur acteur » pour son rôle dans La Méthode Kominsky, également primée « meilleure série comique ». La série The Americans a empoché le prix de la meilleure série télévisée dramatique, tandis que Richard Madden (Robb Stark dans Games of Thrones) a reçu le Golden Globe du meilleur acteur dans cette catégorie. La soirée était présentée par le duo de comédiens Andy Samberg et Sandra Oh, récompensée par un Golden Globe pour son rôle d’agente pas si secrète dans la série Killing Eve.
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Le président du SNPSP, Dr. Lyès Mérabet, a évoqué, hier, la nécessité de créer une nouvelle spécialité en médecine générale ou en médecine de famille qui répond aux besoins en matière de Santé publique en soins primaires.
À ce propos, il recommande la nécessité d’un encadrement spécifique adapté à cette spécialisation et le rôle majeur du médecin généraliste dans sa pratique: « Il apparaît donc nécessaire de créer cette spécialité car, aujourd’hui, le rôle du médecin généraliste est devenu indispensable dans nos structures sanitaires», a-t-il ajouté. Tout en soulignant, également que 80% des consultations se font par les médecins généralistes au niveau de nos structures de santé. Celui-ci dénonce, clairement une pénurie immense de médecins généralistes dans les structures médicales.
Le même responsable a plaidé pour la concrétisation de cet objectif sur le terrain : « Nous demandons donc que toutes les procédures et démarches pour la création de cette spécialité soient concrétisées malgré qu’on a constaté qu’il y avait une lenteur dans la concrétisation de la démarche ! », déplore-t-il, et accuse de ses propos certains « lobbies » de blocage derrière ce projet.
Outre cela, l’invité du Forum du Courrier d’Algérie estimera que cet objectif pourra se concrétiser à l’avenir, «notamment avec l’annonce faite, dernièrement par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, à propos de l’ouverture d’une nouvelle spécialité de médecine de famille à l’université et à la prochaine rentrée universitaire».
Mehdi Isikioune
DR. MÉRABET ASSURE de LA DISPONIBILITÉ DU VACCIN ET DES MESURES EN COURS POUR ENDIGUER LA PROPAGATION DE L’ÉPIDÉMIE
La rougeole en Algérie ou «la grande interrogation !»
Intervenant, hier, le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Dr. Lyès Mérabet a qualifié l’épidémie de la rougeole qui a sévi en Algérie ces derniers temps comme étant un «grand point d’interrogation» le fait que celle-ci continue sa progression et faite des victimes malgré que toutes les mesures, pour pallier l’apparition de cas de rougeole, ont été prises, notamment la vaccination protégeant, les individus contre cette maladie. L’intervenant a rappelé, dans ce sens, que la rougeole est une maladie à prévention vaccinale.
En ce sens, il a estimé que le vaccin, utilisé actuellement est un vaccin trivalent (rougeole- oreillons-rubéole) réaffirmant, d’autre part, que cette vaccination n’élimine pas la maladie : «Elle atténue les symptômes de la maladie et elle protège le malade contre les complications respiratoires et neurologiques, notamment la méningite qui est une maladie grave et mortelle», a-t-il précisé encore. Et de rappeler ainsi que la rougeole est une maladie virale grave extrêmement contagieuse.
Mérabet est revenu, aussi à cette occasion, sur les cas d’épidémie de la rougeole après l’apparition du virus dans certaines wilayas du pays, tout en mettant, dans ce contexte la nécessité d’alerter les cas suspects visant à endiguer l’ampleur et la propagation de cette épidémie.
Mehdi I.
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Tant de gens, algérois et même d’autres régions du pays, de passage dans la capitale, commençaient à affluer, en ce dernier jour de vacance d’hiver, en début de matinée du samedi dernier, dans un climat glacial, pour se rendre, via le tramway, à leurs occupations. Tout le monde convergeaient vers la Station principale de ce tram : les Fusillés, (ex-ruisseau). Le rythme grouillant, les pas pressants, le boulevard avait du mal à contenir tout le monde et les bambins, en vacances, étaient eux aussi au rendez-vous, pour prendre le tramway et, pour certains d’entre eux, s’amusaient à monter pour descendre à la prochaine station.
Sous les grands arbres, qui bordent la place, des jeunes et moins jeunes, des femmes et des hommes, des enfants, en groupes et en famille, pour certains et solitaires, pour d’autres, se rendaient sur place, pour rejoindre chacun la destination final de son parcours, par le tramway, ce moyen de transport que les algérois et autres ont vite fait d’adopter. Pour cette dernière journée de vacances d’hiver, il était prévisible que le nombre de personnes qui devaient emprunter le tram était important. Un afflux qui s’est manifesté, au niveau des guichets de vente du fameux ticket, pour pouvoir accéder à ce transport.
Les agents de contrôle étaient à leurs postes, un casse tête au quotidien, pour eux. Trois agents assurant la vérification de la validité des tickets, sur le quai, ne perdaient pas de vue, cet afflux de passagers, car parmi eux, et ils le savent, « il y a toujours des malins qui ne veulent pas payer leur place» nous lance l’un d’eux. Contrôler les titres de transport et repousser « les harraga», ceux qui ne se lassent pas de tenter de passer par les maillons du filet des contrôleurs, est la tâche quotidienne de ces agents. Il faut le dire, réussir à mettre les pieds sur le quai, c’est un parcours du combattant, avec tant de personnes, toutes pressées de se voir contrôler, pour accéder au quai, alors que le tramway n’avait pas encore siffler pour annoncer qu’il rentrait en quai.
Manque de civisme, chez certains qui, souvent engendre des désagréments, voire des situations pénibles, notamment pour les vieux et vieilles et les femmes enceintes. Non loin, trois personnes, d’une vingtaine d’années, ont était rappelées à l’ordre, juste devant la petite file d’attente qui s’est formée, en un laps de temps record. Affichant une mine désagréable, en tentant de passer le mur des contrôleurs, ces derniers les ont invitées à rebrousser chemin pour aller acheter le ticket, comme est l’usage. Sans insister, quelques pas en arrière, ils se sont dispersées entre la foule derrière, peut-être pour tenter, un peu plus tard, de monter dans le tramway sans débourser les 40 Da . Et la matinée du voyage n’a fait que commencer! Sur place, une fois sur le quai, l’on pouvait ressentir le vent glacial souffler, la mer n’étant pas loin, l’odeur de la mer, bleue agitée, nous parvenait jusque là, à cette espace découvert, les quais, où tout le monde attendait l’arrivée du tramway, pour échapper au froid.
Entre la foule, les visages de certains enfants dégageaient une joie, celle d’être contents et émerveillés de découvrir, pour la première fois, ce transport «moderne» qu’ils n’ont vu, jusqu’à ce jour, que dans les dessins animés, les livres ou les jeux et, en ce samedi, ils ont été bien gâtés par leurs parents et proches. Non loin, un homme d’une quarantaine d’année, attire notre intention, il ne cessait de regarder sans cesse, sa montre, sans manquer de chuchoter « je vais être en retard », oubliant que l’aiguille du tramway, elle n’est pas encore arrivée, pour annoncer son entrée en quai. Soudainement tous les regards se tournent, la Ram du tramway s’annonce et dans les temps, comme c’était affiché sur le panneau électronique, que l’homme qui regardait sa montre, ignorait son existence. Au bord de cette Ram, dont sa longueur est de 43,91m, desserte l’agglomération de la région est d’Alger reliant la station des Fusillés à celle de Dergana, en traversant les communes, d’Hussein Dey, El Magharia, El Harrach, Bab Ezouar, Bordj El Kiffan avant d’atteindre la dernière : Dergana.
Les portes du TRAM s’ouvrent sur nous
Avant même que les portes du tram ne s’ouvrent, le mouvement des citoyens sur le quai s’agite, et complique davantage, d’abord la descente des passagers, arrivés à destination finale,-terminus- pour que les autres puissent y accéder. Et c’est là le point noir, le manque de civisme est frappant, pour bon nombre de ces citoyens, quand d’autres s’efforcent de libérer le chemin. Tout le monde se bouscule pour pouvoir monter, alors que d’autres s’éloignent, en ayant un pincement au cœur, de voir que le manque de civisme, persiste à faire défaut, et non loin, d’autres s’emploient à user de leurs coudes, pour se frayer un chemin, n’épargnant personne sur «son exploit » même pour s’arracher une place, avant un vieux ou une vieille.
Les places pour personnes aux besoins spécifiques sont prises en premier, souvent !
Avant que le Tram ne reprenne son parcours, vers Dergana, une nouvelle situation se présente, celle qui ne peut nous laisser en froid. Alors que parmi les passagers assis, des jeunes, notamment, en aucun moment de ce voyage n’ont daigné céder, cordialement et poliment leur siège, à un vieux qui s’efforçait, sur sa canne, à pouvoir se tenir debout, les poids des années de labeurs et de jours pénibles ont eu raison de lui. Mais, heureusement une jeune fille a vite fait de se lever, pour inviter, âmmi Echeikh à s’asseoir, et même là, les jeunes garçons sont restés en marbre, ni le respect pour le vieux, ni la galanterie pour cette jeune fille sont des valeurs à leurs yeux, dans les espaces publics.
Lors de la courte halte du tram, à son arrêt, à une de ses stations, une personne à mobilité réduite, un homme, monte à bord, sans réussir à passer à travers les nombreux passagers à bord, pour parvenir, là où les places lui sont réservées, que d’autres personnes, en forme, occupent, souvent sans scrupules. Après des efforts pour parvenir, à sa place, une mère de famille s’adresse à celui qui faisait semblant de ne pas voir, «cette place est réservée aux handicapés ! », avec une mine de grincheux, il se lève, sans dire un mot, même pas pour inviter celui qui devait s’asseoir, à prendre sa place.
Le tram…reprend son trajet et les choses ne s’arrêtent pas là!
Au bout de quelques minutes seulement, une jeune fille en colère lança en direction de deux jeunes passagers «une femme ne peut pas être respecté dans cette société, un peu de civisme, on n’en a marre ». La solidarité se manifeste, net un groupe de jeunes filles, des étudiantes, sans nul doute, se rapprochent d’elle, en signe dissuasif aux jeunes «déséquilibrés» Pour la femme, en général, et les jeunes filles, en particulier, monter dans le tram «c’est une bataille au quotidien des valeurs contre le manque de civisme et des comportements de violences contre la femme», disait, à basse voix, l’une d’elle à une autre. À cet instant, du fond du wagon, une voix sonore, émanant des hauts parleurs du tram retentit, informant les passagers, ce tram part à «destination Café Chergui» et le Prochain arrêt Tripoli, Thaâlibia».
Un temps limite pour remplir un bocal de Monnaie !
À l’arrêt de la station la Glacière El Harrach, d’autres passagers montent et ceux qui faisaient partie du voyage, à notre départ, descendaient, et au départ, de cette station, au milieu de la foule, surgit une petite fille subsaharienne, munie d’un bocal en plastique, sourire sur les lèvres, demandaient l’aumône, avec un regard qui ne laissait personne indifférent. Et c’est entre deux arrêts, qu’elle décide de descendre, contente d’avoir pu gagner quelques dinars, peut-être pour acheter quelque chose de chaud, en ce samedi glacial.
Les contrôleurs à la chasse des sans-tickets… la galère
Toute infraction à une règle, a ses conséquences, et c’est ce qui semble échapper à ceux et celles qui même après avoir réussi à se faufiler, pour échapper aux contrôleurs, sur les quais, s’obstinent à refuser l’amende de 200 Da, au passage-surprise des agents de contrôle, à l’intérieur du Tramway. Il n’y a pas un jour qui passe sans que cette situation ne se présente, et en ce samedi, nous y étions, et ce n’était pas facile, pour ceux en charge de faire respecter la réglementation. Faisant semblant d’être en règle, en affichant, un ère insoucieux, à l’écoute «de contrôle» que lance les agents, un jeune, ne dépassant pas les 25 ans, son regard levé, au plafond de tramway, les écouteurs dans les oreilles, n’y échappe pas, sans ticket, à la demande des contrôleurs, il ne l’avait pas.
Tentant d’avancer un argumentaire, qui ne tenait pas la route, car, selon la réponse du contrôleur «il te faut un ticket, avant de monter, et là, je suis obligé de te demander de payer l’amende». Ce que le jeune refusa, avec instance, avant qu’il ne se rende compte de la situation «ridicule» dans laquelle il s’est mis et que tout le monde attendait de voir la fin de cette histoire. Alors qu’il aurait, dans la norme, déboursé 40 DA pour son déplacement, ce jeune a fini par payer les 200 DA de l’amende.
Le rendez-vous prisé des pickpockets !
Tel nous l’avons pu constater durant d’autres voyages à bord du tramway, les pickpockets continuent à sévir, en faisant semblant de monter, dans le tramway, ils profitent de ces quelques secondes, pour en faire des victimes, au moment des bousculades dont nous avons fait part plus haut. S’emparer d’un sac, d’un téléphone portable, d’un bijoux ou d’un portefeuille, c’est la chasse à laquelle se livrent des voleurs qui, souvent ne sont pas inquiétés, de voir leur sale besogne mise en échec par les citoyens ou certains policiers même, qui souvent, sont sur la route adjacente, au tramway, pour assurer la circulation des véhicules.
Un laisser-aller, encourageant ces pickpockets à développer des astuces plus subtiles, dans leurs agressions silencieuses. Leurs complices déclenchent un mouvement de panique et de foule, en stimulant des disputes ou en lançant des alertes «balak, balak, serrak(attention au voleur :NDLR)» pour qu’ils arrivent à en faire plus de victimes. La fin n’était pas heureuse pour un jeune homme, dont les poches étaient totalement vidées, ce dernier ne sait pas rendu compte de ce qui se pass’est, et le voleur lui a tout pris, en quelques secondes avant de quitter le tramway.
Mohamed Amrouni
Un autre sans ticket insulte, menace et agresse même un agent de contrôle du tram, sous les yeux, non loin, d’un policier!
De retour de Dergana, vers la Station des Fusillés, arrivé à l’arrêt de celle-ci, la , plus importante, à cette heure de la matinée, il était plus de 11h, nous assistons à une scène hallucinante. À notre descente, nous sommes directement confronté à une dispute entre un homme ne dépassant pas la cinquantaine, tentant de rejoindre le quai pour prendre le tramway un contrôleur qui l’interpelle, pour lui montrer le ticket d’accès. Refusant de s’y soumettre, en exhibant son ticket, il lance à l’agent de contrôle «je ne te montre rien» et avec l’insistance du contrôleur, à la surprise de tout le monde, le fraudeur bouscule, insulte, puis lance son poing à l’agent de contrôle, qui, lui, ne faisait que son travail.
La scène s’est déroulée, non loin, d’un policier en poste, debout sur la chaussée de la route de circulation de voitures que des citoyens ainsi que le contrôleur ont interpellé, pour qu’il face respecter l’ordre. Il n’en fut rien. Il s’est contenté de leur lancer « je ne suis pas apte à intervenir». Le contrôleur a pris son mal en patience, au moment où l’autre continuait à lui lancer des menaces «je reviendrais te faire ton compte», après avoir été interdit, en fin de compte, à accéder au quai pour prendre le Tramway. Il semble que les comportements d’incivismes ont encore, de beaux jours devant eux, et les citoyens et citoyennes révoltés contre cet état de fait, continueront à faire de la résistance, tantôt pour corriger et tantôt pour ne pas se laisser drainer, par le recul de nos valeurs dans la société.
M. A.
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Et dire que les choses pour le secteur de la Santé en Algérie allaient du bon pied à la fin des années 60 et début des années 70, au lendemain de la période post-indépendance, où on a commencé à asseoir un système de Santé à travers la naissance des premières infrastructures hospitalières, la formation du personnel médical et paramédical, l’accès aux soins gratuits pour le citoyen… etc. C’est ce qu’à expliqué, hier, Dr. Lyès Mérabet, président du Syndicat national des praticiens de la Santé publique, invité du Forum du Courrier d’Algérie, pour faire le diagnostic du système de Santé national.
«Ce qui était impossible avant, a été donc rendu possible grâce à la manne financière générée des suites de la nationalisation des hydrocarbures. Prenons le cas du corps médical: alors qu’on était au lendemain de l’indépendance à peine à 350 médecins algériens, 70 pharmaciens et une centaine de médecins-dentistes, aujourd’hui, des milliers de blouses blanches sont formées par l’État et mises à la disposition du secteur», indique le conférencier. Pour un capital aussi riche, toutefois, qui profite aux pays étrangers avec notamment la saignée dans les hôpitaux causée par l’exode de plus en plus de médecins algériens vers l’Europe et l’Amérique à défaut d’un bon environnement de travail qui assure à la fois sérénité au médecin et prestation de qualité au malade.
Cette tendance a pris cours jusqu’aux années 80, où «des efforts en matière de structuration, de formation et de réglementation juridique pour encadrer le système de Santé, régir son fonctionnement et situer les responsabilités et les missions des uns et des autres ont été fournis et que nous avions soutenus», a expliqué Docteur Mérabet, qui exerce sa profession à Meftah (Blida) depuis les années 90, pendant la période d’ouverture au multipartisme durant laquelle le syndicat, qu’il dirige, a pris naissance.
Fin des années 80 et début 90, l’Algérie, comme tout le monde le sait, a traversé une grave crise sécuritaire sous l’insurrection du terrorisme, qui a failli renverser les fondements de la République. D’où une situation de marasme qui a touché tous les niveaux de la vie du pays, et notamment sur le plan financier. Cet état de fait a amené les responsables à procéder à des coupes budgétaires qui ont impacté négativement le fonctionnement du secteur de la Santé en particulier. «J’avais vécu cette période de l’horreur en plein exercice de mon métier que je n’ai quitté qu’en 2007. Et puis malgré le climat d’insécurité qui régnait, le système de santé continuait à couvrir et à assurer les soins aux malades. Les gens subissaient des interventions chirurgicales, les femmes accouchaient, les enfants se faisaient vacciner et la santé scolaire fonctionnait. C’est pour vous dire qu’il y avait un système de santé debout, bien construit, avait des objectifs et était fourni par un personnel médical et des responsables bien formés.
«La réforme hospitalière a ruiné le système de santé ! »
Qu’en est-il de la situation aujourd’hui ? «Malheureusement, il y a un recul et un relâchement à tous les niveaux. En 2004, c’est vrai, un programme de réforme hospitalière a été mené. Aujourd’hui, la question essentielle est de dire qu’est ce qui a été fait depuis. Quels étaient les objectifs attendus à travers cette réforme ? A-t-on fait le bilan pour pouvoir dire que ça a marché ou non ?», s’interrogeait notre invité, comme pour illustrer le marasme dans lequel se débat le secteur à l’heure actuelle.
Il n’y a qu’à rappeler en effet le climat général prévalant dans les hôpitaux du pays, la gestion chaotique de l’épidémie de choléra ou encore les mouvements de grèves qui ont paralysée des mois durant ce secteur aussi sensible que stratégique. «En tant que professionnel et au nom du syndicat que je représente, ce qui était toujours notre position, les réformes engagées n’étaient pas dans le sens de consolider le système de santé mais pour le démanteler. Regardez la situation aujourd’hui. Les choses sont allées dans le mauvais sens», déplore le président du SNPSP.
Qu’est ce que l’Algérie aura-t-elle à gagner à «démanteler» le système au lieu de le consolider ? Plus loin, le syndicaliste au même temps que le médecin qu’il est sait de quoi il s’agit et ce qui se trame derrière cette entreprise qu’il dit être «méthodique» et qu’il met sur le dos de lobbies financiers qui courent derrière le gain pécuniaire. «La démarche a commencé par dénaturer l’image de la structure publique par rapport à celle du privé. L’équation est simple : lorsque l’on veut investir dans un secteur comme la Santé, qu’on soit à l’échelle individuelle ou d’un groupe, on commence à prospecter sur le marché. C’est pour savoir si l’activité fait travailler et peut générer des profits : C’est cela le privé et l’arrière pensée se situe à ce niveau», analyse Dr. Merabet qui donne les raisons d’une telle démarche qui met à sac plus qu’elle ne sert la santé publique et encore moins des soins aux citoyens.
Le marasme dans les hôpitaux «profite au privé»
Ainsi, selon ce syndicaliste, dénaturer l’image de la structure publique peut s’opérer à travers, cite-il comme exemple, des coupes budgétaires drastiques au secteur public. En résultat immédiat, la structure de santé aussi bien que le corps médical se retrouve dans l’impuissance d’offrir des soins aux malades. N’a-t-on pas vu en effet des patients refoulés à la porte d’entrée d’un établissement de santé sous prétexte qu’il y a manque de tel matériel médical, de médicaments ou encore l’absence du médecin de garde ? Le cas le plus frappant était la parturiente de Djelfa décédée, elle est son bébé, septembre 2017. Une affaire qui a choqué l’opinion publique et a démontré la crise dans le secteur public.
Du coup, il y a comme ce qu’appelle Mr. Merabet, «un conditionnement des citoyens» à de telles habitudes. Et dire que ce même citoyen cotise pour la Sécurité sociale et ouvre droit de fait à des soins gratuits et de qualité. Et qui profiterait d’une telle situation de marasme dans les hôpitaux ? « Le secteur privé évidemment, car celui-ci ne peut pas évoluer en face d’une structure publique performante. Donc il lui faudrait démanteler le secteur public pour aspirer à l’émancipation», regrette-il. Et qui seraient derrière cette entreprise ? «Cette démarche a été motivée par l’opportunité offerte par un ancien ministre, notamment l’activité complémentaire entre le public et le privé.
Il faut savoir qu’à chaque fois, il y a des professeurs, chefs de service, qui sont derrière. Il y a parmi eux certains qui, par enchantement, se retrouvent juste après dans des structures privées où d’importants investissements sont placés. Cette activité complémentaire lucrative était même élargie aux praticiens, aux médecins spécialistes et hospitalo-universitaires, comme consacré jusqu’à aujourd’hui depuis une ordonnance de 2006», explique l’orateur.
«Avant c’était honteux d’orienter un patient vers le privé»
D’ailleurs, dans la nouvelle loi sur la Santé adoptée mai 2018 au parlement, regrette davantage le président du SNPSP, «le ministre Mokhtar Hasbellaoui «a défendu farouchement le maintien de l’activité complémentaire qui n’est pas interdite par la loi, certes, mais elle n’est pas non plus autorisée». C’est ce qui a donc laissé croire au Docteur que la situation dans le secteur public répond à un objectif bien précis, si non celui de «la mainmise des lobbies financiers sur le secteur de la santé publique». Il en veut pour preuve encore à l’absence de la formation continue, celle à même qui pourrait assurer au médecin des connaissances nouvelles des domaines à la lumière de l’évolution du cours de la médecine.
Farid Guellil
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Par Saïd BOUCETTA
Soyons sérieux, en quoi la ministre de l’Education nationale peut-elle être une interlocutrice sur le dossier du pouvoir d’achat? Rien que de poser la problématique du niveau de vie en tant que question spécifique à une catégorie de travailleurs, relève de la mascarade syndicale.
Après un premier trimestre plutôt calme, malgré les menaces de débrayage lancées, ici et là, le secteur de l’Education nationale renouera avec la protestation à l’échelle nationale, dans deux semaines. Six syndicats qui s’étaient retirés de la charte d’ethnique, avant les vacances, ont pris, hier, la résolution de durcir le ton (lire, l’article de Massiva Zehraoui). A l’appui de leur «coup de semonce» une plate-forme de revendications aux contours flous et sans consistance est brandie par les syndicats autonomes. Il y est question de libertés syndicales «bafouées», du pouvoir d’achat en baisse, de formation imparfaite des enseignants, du niveau des élèves en chute libre et autres points plutôt régionaux et sans aucune incidence avérée sur le fonctionnement de l’institution éducative.
L’intersyndicale qui brandit ainsi son arme préférée au visage de la ministre veut brouiller les pistes en soulignant sa volonté de dialogue «sérieux» avec la tutelle. Soyons sérieux, en quoi la ministre de l’Education nationale peut-elle être une interlocutrice sur le dossier du pouvoir d’achat? Rien que de poser la problématique du niveau de vie en tant que question spécifique à une catégorie de travailleurs, relève de la mascarade syndicale. Cette dernière doit pourtant savoir qu’il est absolument exclu d’envisager une hausse des salaires des fonctionnaires. Les enseignants qui en font partie sont justement épargnés par la règle d’un remplacement sur cinq décidé par les pouvoirs publics. Bien au contraire, l’éducation recrute.
Ce qui revient à dire que la charge de travail ne pèse pas plus lourd que les années précédentes. L’argument de la baisse du pouvoir d’achat peut être recevable, mais dans le cadre d’un large mouvement intersyndical englobant tous les fonctionnaires du pays. Pareil mouvement a été initié, mais n’a eu aucun effet sur le terrain. La grève lancée par l’intersyndicale en novembre dernier a été un lamentable échec.
Les syndicats qui ont perdu sur ce tableau, entendent réinvestir le corporatisme sur une question qui n’a visiblement aucune chance d’aboutir, tant la problématique est bien plus complexe. La revendication du «niveau de vie» s’est posée, il y a quelques années et le gouvernement y a répondu par une hausse généralisée des salaires en 2012, avec un effet rétroactif à partir de 2008.
De fait, l’argument de l’intersyndical de l’éducation ne tient pas la route. Et en prenant en otage des millions d’élèves, elle ne fait rien d’autre que de pourrir l’atmosphère dans un secteur qui a surtout besoin d’apaisement pour pouvoir poser les fondations d’une réforme sérieuse. A ce propos justement, la question du niveau des enseignants et des élèves est posé par les syndicats comme relevant exclusivement de la responsabilité de la tutelle. Or, lorsqu’on sait le comportement de nombreux enseignants et la quasi-généralisation de la pratique des cours de soutien rémunérés, on est amené à responsabiliser ces syndicats qui, visiblement, refusent de prendre position sur le commerce juteux que sont devenues les activités extrascolaires des enseignants.
Ce serait dévoiler un secret de Polichinelle que d’affirmer que beaucoup d’enseignants ont fait fortune (lire en page 2, l’article de Abdenour Merzouk), sur le dos des parents d’élèves. Parler de la baisse du niveau, doit s’accompagner d’une autocritique nécessaire de la part des syndicats. Or, l’on n’a pas l’impression que les syndicats soient dans une logique de dialogue. Ils sont plutôt dans le rapport de force avec l’administration qu’ils accablent de tous les maux, sans tenir compte de leur responsabilité dans la perturbation des trois paliers du système scolaire, ces dernières années.
La posture, visiblement, inconsciente des responsables syndicaux et la ritournelle de la grève qu’ils agitent pour un oui ou pour un non, cachent, en fait, très mal, une volonté de nuire à la démarche de la ministre de l’Education nationale. Bien qu’il soit inadéquat de trouver un motif politicien dans l’ensemble des syndicats, aujourd’hui en colère, il reste qu’à voir de plus près, il y a dans l’attitude de certains syndicalistes, une tendance avérée à user de l’argument syndical pour torpiller la réforme de l’école. On en a pour preuve, la petite mascarade montée par le Cnapest qui a organisé une journée de protestation à Alger pour une histoire d’incompatibilité d’humeur entre deux enseignantes. Son stratagème a échoué, mais s’il l’a tenté, c’est parce qu’il avait réussi, l’année dernière à Béjaïa et Blida.
Soyons donc sérieux et admettons que les 21 et 22 janvier prochains ne sont rien d’autre qu’une opération test pour les syndicats qui veulent jauger leur capacité de mobilisation avec l’objectif d’aller vers un mouvement autrement plus dur dans le courant du deuxième trimestre.
La nature des revendications et le discours dominant au sein de l’intersyndicale plaident pour un scénario catastrophe.
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Par Hasna YACOUB
Le ministre des Finances estime que les entreprises algériennes sont en mesure de relever le défi de la croissance économique hors hydrocarbures, tant sur le plan interne qu’externe, en ciblant davantage les marchés extérieurs.
Difficile, mais pas impossible. C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya en parlant de l’année 2019. Sans user de paraboles ou autres métaphores, le grand argentier du pays a déclaré: «L’année 2019 sera une année difficile.» La réalité ne peut être dissimulée: l’Algérie subit de plein fouet les effets d’une crise économique mondiale. La baisse du prix du baril, dont les ventes constituent la principale source financière de l’Algérie, a vidé les caisses de l’Etat. Mais une année difficile ne veut pas dire une année insurmontable.
«Les entreprises algériennes sont en mesure de relever le défi de la croissance économique hors hydrocarbures, tant sur le plan interne qu’externe en ciblant davantage les marchés extérieurs», a renchéri le ministre, confiant que les objectifs inscrits dans la loi de finances 2019, seront atteints, à savoir la rationalisation des dépenses, le renforcement des recettes budgétaires et un taux de croissance hors hydrocarbures de 3,2%.
M.Raouya qui participait à une journée d’information sur les dispositions de la loi de finances 2019 et leur impact sur l’entreprise, organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), a estimé que l’effort budgétaire accru, qui a consacré en 15 ans plus de 30.000 milliards (mds) de DA à l’investissement dans les infrastructures, portera ses fruits. Il a, encore une fois, assuré que l’économie algérienne, malgré la conjoncture financière difficile, «fait toujours preuve de résilience». L’assurance de Raouya a vite trouvé échos auprès du président de la Caci, Mohamed Laïd Benamor.
Ce dernier a exprimé la détermination des industriels à relever les défis de la croissance du pays. M.Benamor qui dit soutenir le choix du gouvernement de recourir au financement non conventionnel pour couvrir son budget, exprime cependant ses préoccupations quant à la dépréciation du dinar et au coût des transferts sociaux, qu’il juge trop élevés. Il a ainsi appelé le gouvernement à ne pas hésiter à recourir au ciblage des subventions. Il a également appelé à l’adoption d’un dispositif «plus courageux» de lutte contre le marché informel. L’intervention du représentant de la direction générale des douanes est également venue appuyer les déclarations du ministre.
Puisque Ibrahim Abalou, le directeur de la législation, de la réglementation et des régimes douaniers a, en présentant les principales décisions prises, visé la promotion des exportations. Il s’agit notamment de l’octroi du feu vert aux exportations de fruits, légumes et autres produits périssables, la mise en place de structures et d’espaces dédiés à l’exportation, l’allégement des contrôles des autres marchandises, ainsi que la mise en place d’une «Brigade Export» chargée exclusivement du contrôle des marchandises destinées à l’exportation.
En prenant la parole, le directeur de la législation et de la réglementation fiscale à la direction générale des impôts (DGI) Kamel Touati, a choisi de faire dans la didactique, en détaillant aux participants les dispositions fiscales de la loi de finances 2019. Le directeur général des Impôts, Mustapha Zikara a rappelé que la loi de finances 2019 ne contenait aucune nouvelle imposition, tout en prévoyant des mesures d’encouragement à la production locale et des réductions des droits de douane et de TVA, afin d’encourager l’industrie naissante.
Mustapha Zikara a enfin annoncé que sa direction était sur le point de finaliser le processus d’informatisation. «2019 sera l’année du déploiement massif de la solution informatique au sein de la DGI», a-t-il promis. Il a fait savoir que 22 centres des impôts sont actuellement connectés au système d’information de l’administration, baptisé «Djibayatic», en attendant l’élargissement de la plate-forme numérique pour contenir une cinquantaine de centres à court terme.
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