(B2) Les 18 pêcheurs venus de Sicile, retenus prisonniers dans l’Est de la Libye depuis septembre, ont été libérés
(crédit : Farnesina – Luigi di Maio)« Nos pêcheurs sont libres. Dans quelques heures, ils pourront embrasser leurs familles et leurs proches », a affirmé le ministre italien des Affaires étrangères Luigi di Maio, sur facebook. Libération rendue possible par l’agence italienne de renseignement extérieur (AISE) et « tout le corps diplomatique », remerciés chaleureusement par le ministre, ancien leader du mouvement 5 Étoiles.
Venus à Benghazi (Libye) récupérer leurs concitoyens, Luigi di Maio et le premier ministre Giuseppe Conte en ont profité pour répéter directement au maréchal Haftar, commandant de l’armée nationale libyenne (opposition), un message : « Le gouvernement continue de soutenir fermement le processus de stabilisation de la Libye. »
Ces pêcheurs originaires de Mazara del Vallo (Sicile) avaient été arrêtés en septembre par les autorités de l’Est de Libye. Motif avancé : ils pêchaient dans la zone économique exclusive libyenne. Une arrestation opportune, alors que des footballeurs libyens avaient été arrêtés en Italie, dans un contexte délicat de négociation intra-libyenne où Rome est toujours actif.
(NGV)
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Après plusieurs décennies d'un conflit armé sanglant, la Casamance commence à retrouver le calme et la sérénité. La plupart des groupes armés qui se sont insurgés en 1982 contre l'État du Sénégal ont rendu les armes. Mais certains continuent de mener des actions violentes, agressant des villageois, pillant et trafiquant. Aucun accord général de paix n'a encore été signé avec le Mouvement des forces démocratiques casamançaises (MFDC) : des pourparlers se tiennent à différents endroits de la luxuriante région (...)
- Lettres de... / Sénégal, Violence, Culture, Minorités, Pacifisme, Afrique de l'Ouest, Mouvement de contestation, Guérilla(B2) Les Biélorusses s’adaptent pour déjouer la répression du régime Loukachenko. Tatsiana Khomich, la soeur de la musicienne et militante Maryia Kolsnikova, membre du conseil de coordination de l’opposition démocratique, témoigne
Tatsiana dans les locaux du Parlement européen, faisant le signe de solidarité des biélorusses, à la fin de l’interview (à distance) (crédit : Parlement européen)Tatiana a représenté sa soeur lors de la remise du prix Sakharov 2020 à l’opposition démocratique biélorusse, mercredi midi (16.12), dans l’hémicycle du Parlement européen, à Bruxelles.
Votre soeur est membre du conseil de coordination créé au lendemain de la ré-élection contestée d’Alexander Loukachenko. Poursuivie par le régime comme les autres membres du conseil, elle a déchiré son passeport pour ne pas être forcée à l’exil. Elle a été arrêtée début septembre et reste en prison depuis. Quelles nouvelles avez-vous d’elle ?
— Elle est dans une cellule avec trois autres femmes. Aucune poursuite pénale n’a encore été engagée. Nous devrions savoir le 8 janvier [2021] si elle reste plus longtemps en prison, ou si elle est assignée à résidence, ou si elle est libérée avec la condition de ne pas quitter le pays. Maryia ne reçoit pas nos lettres. Presque aucune lettre d’elle ne nous parvient non plus. Elle ne peut pas lire de livres parce qu’elle n’est pas autorisée à les emprunter à la bibliothèque. Peut-être pensent-ils qu’elle pourrait y trouver quelque chose… C’est ce qu’ils lui ont expliqué, que ce ne sont pas les livres qui font grandir ! (sourire) Maryia reste optimiste, courageuse et forte, pleine d’énergie encore.
Le régime poursuit tous les opposants. C’est à ce tire que ses avocats l’ont également été ?
— Deux de ses avocats ont été arrêtés en même temps qu’elle, dont l’un également membre du conseil de coordination. En octobre, un autre de ses avocats a perdu sa licence, et un quatrième a été arrêté, à l’origine pour avoir participé à des manifestations, mais ils n’ont pas pu le prouver donc ils ont modifié le motif d’inculpation, l’accusant d’avoir résisté lors de son arrestation. Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce sont des persécutions politiques, des méthode d’intimidation.
Où en est la mobilisation de la population ? Les manifestations et les grèves continuent-elles de façon aussi forte, malgré la répression du régime ?
— Bien sûr, les gens sont stressés, fatigués parce qu’ils ne peuvent pas vivre normalement. Cela fait des mois qu’ils subissent des violences dans la rue. C’est très difficile, mais ils n’abandonnent pas. Si auparavant les protestations étaient massives, et que les gens se regroupaient dans le centre de Minsk [la capitale], maintenant les protestations sont plus locales, les gens se rassemblent dans leurs jardins. Il est plus difficile pour la police de les atteindre. Le type de protestation a changé, mais les gens n’ont pas abandonné.
Le gouvernement a l’intention de fermer les frontières, le 21 décembre. Qu’est-ce que cela va changer pour l’opposition ?
— L’interdiction de sortir ou d’entrer ne concernera que les bus et les trains. Les gens pourront toujours quitter le pays mais, bien sûr, il sera plus facile de canaliser les voitures. Cette étape sera également négative pour l’économie.
Y a-t-il des signes qui vous donnent de l’espoir pour les semaines à venir ?
— Il est vraiment difficile de dire comment et quand il y aura des changements en Biélorussie. Pour l’heure, il y a toujours des violences sexuelles dans les rues, des dizaines de milliers de prisonniers politiques. Nous comptons sur un dialogue organisé avec la participation de l’OSCE, de la Russie et d’autres pays. Mais il faut comprendre que l’ancien président (NDLR. Alexander Loukachenko) n’est pas prêt pour un dialogue. Nous savons qu’une prochaine série de sanctions [européennes] est prévue. Cela pourrait aider mais cela pourrait aussi avoir des effets négatifs. Ce qui est sûr, c’est que c’est un long chemin. Notre liberté est un processus qui peut prendre du temps. Nous sommes prêts pour cela.
(propos recueillis par Emmanuelle Stroesser)
Interview réalisée en vidéoconférence mercredi 16 décembre 2020, en anglais
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Facebook annonce avoir supprimé 84 comptes et 14 sur Instagram dans le cadre de sa politique de lutte contre les « comportements inappropriés coordonnés » (CIB).
(B2) Des nationalistes flamands aux écolos francophones en passant par les libéraux francophones ou flamands, on ne peut pas dire que que l’engagement belge dans l’opération Barkhane suscite un grand enthousiasme
La chambre des députés belge (crédit : Chambre.be)Nous avions indiqué que l’engagement belge dans Barkhane, une compagnie, forte de 250 hommes, n’était pas évidente côté belge (lire : Une compagnie belge dans l’opération Barkhane. Un accord politique encore nécessaire). Le débat à la commission Défense de la Chambre des députés, le 9 décembre dernier, (via zoom) l’a prouvé. Les esprits ne semblent pas mûrs côté belge. Et les questions sont nombreuses, venant tant de l’opposition, que de partis membres de la coalition ‘Vivaldi’ au gouvernement. L’engagement dans Barkhane ne figure d’ailleurs qu’en pointillé dans le plan d’opérations 2021 (lire : Pays Baltes, Sahel, Afrique de l’Ouest, Iraq, Afghanistan… les opérations de la Belgique pour 2021 en détail). Et aucun montant n’a été budgété pour l’instant.
Ne pas devenir une sous-division de l’armée française
À tout seigneur tout honneur, ce sont les nationalistes flamands (dans l’opposition) qui ont tiré les premiers. L’armée belge « ne doit pas devenir une sous-division de l’armée française » a indiqué Theo Francken (N-VA), s’interrogeant sur la nécessité d’avoir un engagement de plus dans cette région, comme sur les règles d’engagement. Mais ce n’est pas un avis isolé. Loin de là.
Pourquoi s’engager dans un tel guêpier
Dans la foulée, plusieurs partis ont exprimé leurs ‘doutes’ (mot positif !), leurs ‘réticences’ voire leur opposition en l’état. « En l’état on ne peut pas approuver ce dossier », a mis en garde Kris Verduyckt (SP-A), qualifiant de « guêpier » la situation au Mali. « Si on fait quelque chose à l’étranger cela peut avoir des conséquences ici. L’implication du parlement est absolument nécessaire. Il y a un aspect développement important. En menant une action militaire, on ne doit pas mettre en danger notre action de développement menée au Mali. Un point important » pour les socialistes flamands.
Un débat nécessaire au Parlement
« Il ne faut pas avoir peur mais il faut le gérer de façon prudente, avoir une stratégie politique et militaire bien fixée », a ajouté Jasper Pillen (Open-VLD), reprenant également le mot « guêpier » sa bouche. « Je suis sceptique sur cet engagement », a renchéri sa collègue francophone du MR (Mouvement réformateur), Kattrin Jadin. « Nous devons avoir un débat au Parlement, avoir des éclaircissements, voir sous quelle forme cet engagement [peut se dérouler], quelles demandes spécifiques ont été faites à la Belgique », a précisé la députée.
Pourquoi aller s’engager aux côtés d’une ex-puissance coloniale ?
Autant de questions posées chez les Verts. « Le mandat international, les règles d’engagement, nous avons plusieurs questions à nous poser. Il faut avoir une très grosses discussion », indique Guillaume Défossé (Écolo). « Il y a une difficulté à s’engager aux côtés d’une ex puissance coloniale en Afrique », a-t-il renchéri.
Quelle stratégie de sortie ?
Le seul soutien à la ministre de la Défense est venu du PS francophone… et encore. L’ancien ministre de la Défense André Flahaut a mis en garde sur la nécessité de toujours bien « prévoir une stratégie de sortie ». Un avertissement général mais qui s’adressait aussi pour Barkhane.
Aucune décision de prise
La ministre belge de la Défense Ludivine Dedonder s’est d’ailleurs montrée très prudente à l’issue de ce débat : « Il n’y a aucune décision de prise. Nous sommes dans des analyses préliminaires, côté militaire. » Une analyse qui comprend « les moyens à engager, les risques ». Il faut « prendre le temps d’analyser tout cela correctement ». Il reviendra « ensuite au Parlement » d’en discuter…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Transcription par nos soins du débat tenu à la commission Défense le 9.12.
Citation possible selon les règles habituelles (média + auteur + lien). La seule présence d’un lien ne suffit et est constitutif d’une contrefaçon. Reproduction intégrale interdit sans autorisation.
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Les règles électorales sont si intangibles depuis le début du XXe siècle, soit depuis plus longtemps que nos Constitutions, qu'on peut être surpris par les récentes propositions de réforme. Ainsi celle d'instituer le vote par correspondance émise par plusieurs parlementaires français. Certes la pandémie de Covid-19 a rudement secoué les systèmes électoraux en provoquant des situations inédites et des réactions hâtives. En France, ce fut le maintien des élections municipales, précisément du premier tour du (...)
- Régime d'opinion / Démocratie, Élections, France, Histoire, États-Unis, États-Unis (affaires intérieures)(B2) Sur le terrain, les missions de la PSDC s’essaient au pragmatisme. Rapprocher la police des citoyens ne se décrète pas, mais se construit. Les équipes sont aussi à l’œuvre pour améliorer les lieux de formation et les conditions de travail des équipes locales
Kizevak (Serbie). Progrès majeurs dans la recherche de personnes disparues
L’utilisation d’images aériennes a permis de concentrer et préciser les recherches de restes humains dans un grand site de carrières de Serbie, à Kizevak. C’est le fruit d’un travail de plusieurs années, coordonné entre les experts de la mission « État de droit » de l’Union européenne au Kosovo (EULEX), de l’Institut de médecine légale du Kosovo et de la Commission du gouvernement serbe sur les personnes disparues. S’amorce maintenant le début d’un long processus avant d’identifier ces personnes. 1640 sont toujours portées disparues au Kosovo. Détails ici
(crédit : EULEX Kosovo)Kiev (Ukraine). Doter les équipes de véhicules de patrouille
Neuf voitures de patrouille et neuf voitures pour les groupes mobiles d’intervention contre les violences domestiques, ont été livrées à la police ukrainienne, par la mission de conseil aux forces de sécurité intérieure ukrainiennes (EUAM Ukraine). Des équipements financés par l’UE dans le cadre du programme de « Soutien aux réformes de l’État de droit en Ukraine dans les domaines de la police et du ministère public et de la bonne gouvernance » (PRAVO Police), mené par les Nations unies (UNOPS). Détails ici
Les groupes mobiles d’intervention contre les violences domestiques reçoivent 18 voitures (crédit : EUAM Ukraine)Bosnie-Herzégovine. Matériel et équipement médical contre le Covid-19
Blouses chirurgicales, couvre-chaussures et gants en latex. En tout, ce sont plus de 100.000 articles individuels qui ont été livrés à l’hôpital général Prim. Abdulah Nakaš, au Centre clinique universitaire de Sarajevo et à la protection civile à Zenica, par l’opération de stabilisation en Bosnie-Herzégovine (EUFOR Althea), pour aider au traitement des patients touchés par le Covid-19. Détails ici
(crédit : EUFOR Althéa)
Bamako (Mali). Des travaux aussi pour une école de déminage
La mission d’entraînement de l’Union européenne au Mali (EUTM Mali) est maître d’œuvre du projet d’extension de l’école de déminage des FAMa (Forces armées maliennes). Une salle d’instruction pour 40 stagiaires, un bâtiment de stockage pour le matériel spécialisé, et l’hébergement (pour 40 étudiants et 10 instructeurs) sont en chantier. Un projet financé par le Luxembourg. Détails ici
(EUTM Mali)Mogadiscio (Somalie). Un générateur, des lavabos et des dortoirs…
La mission EUCAP Somalia n’a pas chômé question travaux. En commençant par la livraison d’un nouveau générateur au quartier général (en cours de construction) des garde-côtes de la police somalienne dans le port de Mogadiscio. Détails ici
Le nouveau générateur livré le 22 novembre au port de Mogadiscio (crédit : EUCAP Somalia)21 aires de lavage des mains ont été aménagées dans les commissariats de police autour de Mogadiscio, et à l’académie de police. Détails ici
Les commissariats de police de Mogadiscio bénéficient de nouveaux lavabos (crédit : EUCAP Somalia)La mission est également à l’œuvre en soutenant la reconstruction de dortoirs (200 lits) pour les cadets de l’Académie de police somalienne. Détails ici
(crédit : EUCAP Somalia)Somalie. Dialogue politique sur la piraterie
Le commandant de l’opération de lutte contre la piraterie (EUNAVFOR Atalanta), le général Planells, a participé au dialogue politique entre l’UE et les autorités somaliennes, et également rencontré des représentants du domaine maritime « afin d’intensifier les efforts et de renforcer les acteurs somaliens de la sécurité maritime ». Détails ici
(crédit : Eunavfor Atalanta)Konni (Niger). Rapprocher la police et la population
Sur trois jours, 27 personnes d’ONG locales, de la police et de la magistrature, ont été réunies pour s’entretenir sur les sujets qui fâchent entre la police et les organisations de la société civile. L’initiative de la mission de soutien aux forces de sécurité intérieure et de la stabilisation du Niger (EUCAP Sahel Niger) a permis « d’identifier des problématiques » sur lesquelles travailler : la méconnaissance de la mission de la police et le manque d’un dialogue constant entre la société civile et la police. Détails ici
Photo de famille des participants issus des ONG locales, de la police et de la magistrature en compagnie des experts de la Mission. (crédit : EUCAP Sahel Niger)République centrafricaine. Décorations
Le président de la République s’est déplacé pour la présentation au drapeau centrafricain de 1208 soldats des FETTA (Formation Élémentaire Tout Type d’Armes) de Bouar et Bangui. L’EUTM était là.
Félicitations aux 1208 soldats des FETTA (Formation Elémentaire Tout Type d’Armes) de Bouar et Bangui qui ont été présentés au drapeau centrafricain, en présence du président de la République, du CEMA #FACA, du commandant de l’#EUTMRCA, des autorités locales et internationales. pic.twitter.com/G4gtvEITUJ
— EUTM RCA (@EUTMRCA) November 26, 2020
(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)
NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC
Lire aussi sur le B2 Pro (parus en novembre) :
Sur le blog :
Et aussi tous les articles de notre rubrique missions UE (PSDC)
Cet article Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (novembre 2020) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Quatre navires de la Royal Navy ont été mis en alerte pour protéger les eaux britanniques des chalutiers de l’UE à partir du 1er janvier, en cas de no deal
Le HMS Trent lors de l’opération Sea Guardian (Crédit : Royal Navy)L’information a été dévoilée par le quotidien britannique The Guardian. Quatre patrouilleurs de haute mer vont être mis en alerte pour pouvoir intercepter les navires de pêche européens (français, belges, espagnols…) qui se hasarderaient dans la zone économique exclusive (ZEE) britannique après le 31 décembre, sans autorisation.
Un déploiement préventif
Ces navires de 90 mètres de long auront ainsi le pouvoir « d’arrêter, d’inspecter et de confisquer » les bateaux de pêche de l’UE pris en infraction en cas de no deal après la date fatidique où le Royaume-Uni va définitivement se séparer de l’Union européenne. Un déploiement prévu de longue date. « La défense est prête pour toute une série de scénarios à la fin de la période de transition » précise un porte-parole du ministère de la Défense au quotidien britannique.
Une position de l’État en mer
Ce déploiement ne surprendra pas vraiment les habitués des questions maritimes. De tous temps, la marine a été mobilisée pour défendre les eaux nationales. Les Britanniques se remémorent la longue ‘guerre du cabillaud’ avec les Islandais dans les années 1950 à 1970. On se souvient de la ‘guerre du thon’ entre marins français et marine espagnole (et vice-versa) dans le milieu des années 1990. Mais aujourd’hui, elle sonne davantage comme un avertissement dans une négociation en cours, difficile et âpre, entre Européens et Britanniques.
Irresponsable !
Cette attitude est jugée « irresponsable » par Tobias Ellwood, le président (conservateur) de la commission Défense de la Chambre des Communes. « Les menaces mondiales augmentent, la marine est débordée. Nous nous mesurons ici à un allié de l’OTAN alors que, sous la même mer, l’activité accrue des sous-marins et des drones russes n’est pas contrôlée. Nos amis (États-Unis) nous regardent avec consternation. Nos ennemis (Chine et Russie) dans la joie. » « Rehaussons notre niveau de jeu et passons un accord », conclut celui qui a été sous-secrétaire d’Etat parlementaire à la Défense dans le gouvernement de David Cameron auprès de Liam Fox, et est un ancien des Royal Green Jackets (dont il est sorti avec le grade de capitaine).
Irresponsible.
Global threats increasing, Navy overstretched. Here we are squaring up to a NATO ally as beneath the same sea increased Russian sub/ drone activity goes unchecked.
Our friends (US) watch in dismay. Our foes (China/Russia) in joy.
Let’s raise our game & get a deal pic.twitter.com/l3R7j4uCFA
— Tobias Ellwood MP (@Tobias_Ellwood) December 11, 2020
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) À force de querelles infantiles, d’attitudes guerrières, d’insultes envers les dirigeants ou les peuples européens, Ankara a fâché et usé les Européens. Bêtement…
Helsinki, l’enthousiasme turc
Qu’il parait loin le temps du Sommet d’Helsinki, en 1999, où, avec un certain enthousiasme, on avait décidé d’ouvrir la porte des négociations d’adhésion avec la Turquie (1). Ce sommet européen marquait un tournant dans les annales des relations avec la Turquie. Dans les conclusions, cela donnait : « Le Conseil européen se réjouit des éléments positifs qui ont récemment marqué l’évolution de la situation en Turquie [… ] ainsi que de l’intention de la Turquie de poursuivre ses réformes en vue de satisfaire aux critères de Copenhague. »
Les provocations turques ont fini par lasser
Exactement 21 ans après, on pourrait presque inverser toutes les phrases. L’Europe déplore le manque d’avancées de la Turquie, ses provocations, « ses activités unilatérales et provocatives », etc. Si il y a encore quelques mois, plusieurs pays avaient des doutes sur l’attitude à avoir avec la Turquie, sur la nécessité d’engager le dialogue, sur des gestes (déclarations politiques, retraits de navires…) perçus parfois comme autant de gages de bonne volonté d’Ankara… Aujourd’hui, « plus personne n’est dupe ». Un mot répété à plusieurs reprises, dans plusieurs chancelleries européennes. Il n’y a plus aucun chef qui croit sérieusement qu’un seul mouvement de navires ou un appel turc va changer la donne.
Une alliance magique brisée
Par son attitude, en quelques mois, en tapant tout azimut (Nord Syrie, Libye, Arménie, Méditerranée, …), le régime Erdogan a convaincu chacun qu’il y avait quelque chose de cassé dans cette alliance pourtant magique entre une Union solide au plan économique et un grand pays aux confluents de l’Europe et du Moyen-Orient. Les Européens ne veulent pas pour autant tout casser. Ce n’est pas l’alpha et l’oméga européen de taper à bras raccourcis. Ce soir on devrait prendre des sanctions, assez graduées, fidèles à l’esprit européen (et ce que voulait Berlin notamment) de toujours garder une porte ouverte (lire : Turquie. Les Européens ne veulent pas couper les ponts. Vers un dispositif de sanctions élargi ?).
Des sanctions graduées ne signifie pas une faiblesse
Il ne faut cependant pas minorer ce geste, ni non plus le sous-estimer. Un tel processus vis-à-vis d’un pays théoriquement toujours candidat à l’Union européenne équivaut à lui fermer la porte, à reconnaitre qu’il ne « satisfait plus aux critères de Copenhague ». Entre pays membres de l’Alliance atlantique, c’est un fait singulier et plutôt inégalé jusqu’ici. Et on sait aussi que si les sanctions peuvent être parfois lentes à venir, elles sont encore plus lentes à défaire. Une fois le mouvement pris, la machine est inéluctable.
Attention au chamallow qui dort
À l’image du bonbon chamallow, l’Europe parait faible, un peu molle, indécise. Mais il ne faut pas s’y tromper. Une fois que l’unité est acquise, il est très difficile de rompre la ligne. Ankara devrait donc se méfier. La Russie qui a tenté à plusieurs reprises de faire plier les décisions de sanctions qui la frappaient en a été pour ses frais. Malgré quelques tangages, l’Europe est restée debout. Et encore ce soir, les sanctions économiques qui frappent Moscou pour son attitude en Ukraine viennent d’être renouvelées. Idem du côté du Royaume-Uni dans l’affaire du Brexit. Depuis quatre ans, les dirigeants britanniques ont quasiment tout tenté pour faire plier le banc européen. Ils se sont, à chaque fois, cassés les dents. Et cependant ils avaient bien plus arguments que les Turcs.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Le sujet, envisagé par l’Intérieur, est une véritable boîte à baffes, notamment avec les élus locaux et les syndicats de police.
Le major-général des armées va être nommé inspecteur général de la sûreté nucléaire chez EDF
L’annonce était attendue depuis des mois et le chef de l’Etat l’a faite dans son discours de politique nucléaire, au Creusot. Le porte-avions de nouvelle génération sera nettement plus gros que le Charles de Gaulle.
(B2) B2 le site de la géopolitique européenne (défense, diplomatie, sécurité) fête aujourd’hui son 15.000e article
A l’origine un simple blog, surtout concentré sur les missions et opérations de la PSDC et la défense européenne, le site est devenu aujourd’hui un média en ligne, reconnu, et lu à la fois pour son suivi de l’actualité et son analyse de la géopolitique européenne.
B2 c’est aujourd’hui trois éditions : le blog destiné à un large public, B2 pro réservé aux adhérents et abonnés (pour approfondir certains thèmes), et le Quezako, édition pédagogique destiné à servir de réservoir de connaissance. Il contient aujourd’hui 268 fiches mémo (la dernière paru sur l’association des pays tiers à la coopération structurée permanente) et 83 dossiers chronologiques (dernier né : sur la situation en Méditerranée orientale). Le tout avec une ‘petite’ équipe de 4 journalistes (temps plein ou pigistes).
Plus de 13.000 lecteurs quotidiens nous font confiance. Parmi ceux-ci, un noyau dur (2000 environ) lisent quasiment tous nos articles. Nos lecteurs sont établis non seulement en France et en Belgique, nos deux berceaux naturels, mais aussi dans toute l’Europe, de Varsovie à Lisbonne, voire un peu plus loin (Japon, Moyen-Orient, USA). Ils forment plus d’un tiers de notre lectorat. Ce dont nous sommes assez fiers. Cela prouve que nous pouvons dépasser le seul hexagone.
Notre approche est double : les journalistes de B2 ne doivent pas seulement ‘bien’ suivre l’actualité, ils doivent se forger leur propre expertise, mener leurs propres enquêtes, ne pas refléter un seul point de vue, rester européens sans abandonner le sens de la critique, rester compréhensibles par le plus grand nombre.
B2, c’est un des seuls médias en ligne au niveau européen à n’avoir ni publicité, ni sponsoring, ni subvention. Cela étonne parfois certains de nos interlocuteurs. Cela ne nous rend pas la vie toujours facile. Mais cela nous garantit pleinement à la fois son indépendance et sa liberté de ton, mais aussi de rester en phase avec ses lecteurs qui sont sa seule source de stabilité économique.
(NGV)
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(B2) L’autonomie stratégique est devenue ces dernières semaines le ‘must’ du débat européen. Les ministres en ont parlé ce lundi au Conseil des Affaires étrangères. Dans cette discussion assez philosophique, pour l’instant, ne faut-il pas revenir sur terre ?
Avant de chercher à donner de grandes définitions de ce qu’est l’autonomie stratégique, il faudrait peut-être se poser quelques questions concrètes, de savoir si on peut la réaliser et comment. Quelques tests pratiques ne seraient pas inutiles…
Exemples :
1. Peut-on se passer de la présence du contingent turc dans l’opération EUFOR Althea de stabilisation en Bosnie-Herzégovine. Les Turcs n’y sont pas portion négligeable — une compagnie sur un total d’environ 600 hommes maximum —, mais les Européens n’ont jamais cherché à les remplacer. Vraie nécessité ou vestige d’une opération menée sous couvert de l’OTAN ? Cela interpelle…
2. Toutes les lacunes identifiées dans le passé (moyens héliportés, soutien médical, renseignement) au niveau européen sont-elles pourvues ? Concrètement a-t-on les moyens aujourd’hui de faire une opération comme celle faite EUFOR Tchad en 2008, sans dépendre des moyens héliportés russes ? Pourra-t-on demain avoir une opération au Sahel sans dépendre des drones et des renseignements américains ? Plus simplement, est-on capable de déployer simultanément un ou deux ‘Rôle 2’ (hopital de campagne), voire même plusieurs ‘Rôle 1’ (poste médical avancé), sans dépendre de partenaires privés dans d’autres pays tiers ?
3. Au niveau organisationnel, les Européens sont-ils prêts à adopter un mode de financement moins archaïque et plus solidaire de leurs missions et opérations PSDC, en faisant un pot commun plus large que l’actuel qui laisse reposer sur les épaules des pays participants à la fois le prix politique et humain de l’engagement et le coût financier ?
4. Les Européens sont-ils prêts à déployer une force de quelques milliers d’hommes de stabilisation dans un conflit de leur voisinage si l’ONU ou un voisin leur demande, dans un environnement à risque ? Par exemple, seraient-ils prêts à fournir une force d’interposition de quelques milliers d’hommes entre Arménie et Azerbaidjan, au Haut Karabagh (à supposer que les Russes le demandent), voire à s’impliquer sur place en Libye pour observer le cessez-le-feu (si l’ONU et les Libyens le souhaitent) ?
5. L’imposition des sanctions (mesures restrictives) est-il le seul marqueur actuel de l’inquiétude des Européens ? Quel autre vecteur pourrait les remplacer ?
Quant on aura commencé à répondre concrètement à ces questions (et à d’autres), on pourra alors se dire que la discussion sur l’autonomie stratégique n’est pas qu’une aimable conversation de salon.
Au risque de jouer les rabat-joies, je suis en effet fermement convaincu que sans moyens d’imposer la paix, sans un minimum de hard power, il sera bien difficile pour le vieux continent d’acquérir une autonomie stratégique réelle, de s’imposer dans la vie internationale.
L’éviction des Européens (1) de la diplomatie de crise — déjà constatée en Syrie ou au Haut Karabagh — risque alors de se poursuivre (en Libye, en Somalie ou en mer de Chine) et de devenir la règle, dans un monde où les puissances se réveillent. Et l’autonomie stratégique restera un slogan qui se videra de sens. Sauf (peut-être) en matière économique. Ce qui est un tout autre sujet en réalité.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Une passe d’armes franco-allemande…
Sur ce sujet chacun a en mémoire la querelle sémantique entre la ministre allemande de la Défense et le président français Emmanuel Macron. Voir dans cet échange l’alpha et l’oméga de la réflexion européenne ou une simple querelle d’egos serait erroné.
Une querelle sémantique
Derrière l’illusion de l’autonomie européenne dénoncée par Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), la ministre allemande de la Défense, se cache des arguments assez classiques : le lien viscéral de la Bundeswehr avec l’OTAN (lire : Défense. L’Allemagne cause beaucoup et agit peu. Pourquoi ?), tout comme la volonté allemande de se replacer en tête dans une relation avec les USA fort abimée avant l’arrivée de Joe Biden.
…aux relents nucléaires
Cette querelle intervient sur une question de fond très sérieuse, qui pourrait transcender la prochaine discussion sur le concept stratégique de l’Alliance. La dissuasion nucléaire en Europe doit-elle rester américaine (position de AKK) ou devenir européenne telle que l’a proposé Emmanuel Macron ou ne plus être du tout ? C’est la vraie ‘illusion’ que dénonce AKK. Elle dit fermement ‘Nein, Danke’ à la proposition de Paris d’étendre le parapluie nucléaire français à l’Europe.
Lire notre analyse complète : L’autonomie stratégique européenne, une illusion dixit AKK. Un message qu’il faut replacer dans son contexte.
Lire aussi :
Cet article Autonomie stratégique. Faisons quelques petits tests pratiques est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
Le leader de la France Insoumise propose de rétablir une forme de service national, cet « impôt du temps au service de la patrie ».
(B2) S’il est un dossier sur lequel tous les Hauts représentants de l’UE ont dû travailler, c’est bien celui du nucléaire iranien. En partant de l’idée folle d’envisager un tel accord, sous Solana, jusqu’à sa conclusion, sous Mogherini, en passant par sa bataille pour le maintenir sous Borrell
Ces confidences ont été puisées à l’occasion d’une rencontre organisée pour fêter les dix ans du Service européen pour l’action extérieure. Plus connu sous l’acronyme SEAE dans le jargon bruxellois. A l’exception de Cathy Ashton, haut représentant de 2009 à 2014, ils étaient tous là — Javier Solana (1999 à 2009), Federica Mogherini (2014 à 2019) et Josep Borrell (depuis 2019) — pour un débat autour de la Française Christine Ockrent.
La signature de l’accord, le moment phare
Pour Federica Mogherini, l’un des souvenirs les plus évidents de son mandat, c’est « quand nous avons décroché l’accord, en 2015, après plusieurs années de négociation, entamées sous Javier Solana ».
Les bases de la méthode européenne par Solana
L’histoire commence en 2003. La première fois que Javier Solana se rend à Téhéran. Il raconte : « J’y suis allé avec des ministres des affaires étrangères de l’UE, mais sans la Chine, ni la Russie. À mesure que nous avons avancé dans les négociations, nous nous sommes tournés vers ces homologues. Les US refusaient de participer aux réunions, donc nous étions dans une situation délicate. Quand Rohani a remporté l’élection, nous avons pu mettre en oeuvre la stratégie qui a porté ses fruits. Rohani m’avait confié qu’il était prêt à négocier avec les US s’il était élu. C’est ce qui m’avait convaincu de dire à mes collègues européens qu’il était temps de négocier ». C’est « notre opiniâtreté qui a changé la donne ».
Le relais Mogherini et l’expertise du SEAE
« Nous avons connu des impasses dans ces négociations, passé des semaines dans des salles de réunions » se souvient Federica Mogherini. « Ce que l’on ignore, c’est que cet accord repose sur un texte très abouti, une centaine de pages, à mettre au crédit de l’équipe technique du SEAE et de dizaines de nuits blanches ». Cette solidité a certainement aidé à passer « l’épreuve » de la décision de Trump de se retirer de l’accord et surmonter cette question lancinante : « Étions-nous capables de maintenir cet accord en vie ? ». « Cela a été une réelle épreuve de la capacité européenne, alors que l’on ployait sous la pression US » souffle-t-elle.
L’après Trump pour Borrell
La pression repose aujourd’hui sur Josep Borrell. L’Espagnol se dit optimiste sur le fait de réussir. Même s’il ne cache pas son agacement lorsque l’actualité fait craindre le pire, comme avec l’assassinat il y a quelques jours de l’un des pères du programme nucléaire iranien. « Ce n’est pas en tuant les experts nucléaires que l’on va dissuader l’Iran de renforcer son arsenal nucléaire ! » tempête-t-il. Cela ne le fait pas changer de ligne : « Nous nous sommes employés à maintenir cet accord en vie en dépit du retrait US. Les européens sont restés unis. Cet accord est toujours sur la table et nous espérons qu’Iraniens et US accepteront de retourner à la table de négociation pour retourner à une pleine conformité de cet accord ». Dans son agenda, il a déjà inscrit la prochaine étape, juste avant Noël, une réunion du comité conjoint qu’il co préside.
(Emmanuelle Stroesser)
NB : Il ne faut pas oublier dans ce tableau, le travail réalisé par Catherine Ashton. S’il est un dossier où la Britannique a tenu tête, et marqué des points, c’est sans doute celui du nucléaire iranien. Et l’accord de 2015 tient aussi, un peu sans nul doute, au rôle qu’elle a joué, réussissant à se faire respecter autour d’une table en grande partie masculine. (NGV)
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(B2) Les marines de cinq pays sont en exercice au large de Alexandrie. Objectif : améliorer leur capacité à intervenir. Un message à peine déguisé à Ankara
Objectif : assurer la sécurité de la zone
Cet exercice à dominante maritime — qui fête sa dixième édition et vient de se terminer à ce dimanche (6 décembre) — a regroupé cette fois, outre les trois habituels participants (Égypte, Chypre et Grèce), la France et les Émirats arabes unis (1). Un groupe qu’on peut appeler les ‘amis de Chypre’. Avec trois objectifs : contribuer à la sécurité régionale, renforcer la coopération militaire et l’interopérabilité, établir des synergies opérationnelles. L’adversaire n’est pas désigné, mais il s’agit bien de la Turquie qui inquiète les cinq pays.
Une tentative de forcer le passage
Une frégate turque, Kemal Reis, venue d’observer d’un peu trop l’exercice, s’est d’ailleurs vu intimer l’ordre de quitter les lieux. Selon les médias grecs et chypriotes, le navire turc a tenté de pénétrer dans les eaux où se déroulait la manœuvre Medusa 10. Il a été dûment averti de quitter la zone, mais a tout d’abord refusé d’obtempérer. Ce n’est qu’après l’intervention d’une frégate égyptienne qu’il a quitté la zone.
NB : Le nom du Kemal Reis n’est pas tout à fait inconnu. La frégate turque avait déjà eu, au mois d’août, un léger incident avec ‘frôlement de coque’ avec une frégate grecque le Limnos, alors qu’elle accompagnait le navire de recherche sismique turc Oruç Reis dans ses activités de forage.
Une dizaine de navires et sous-marins
Ont participé à l’exercice, côté grec, le sous-marin Katsonis, les frégates Limnos et Themistokles et le bâtiment amphibie Chios et, côté égyptien, le bâtiment porte-hélicoptères amphibie Anouar El-Sadate (1) , la frégate Alexandria et les corvettes Ali Gad, El Fateh, Mahmoud Fahmy, et le sous-marin S-41, avec la corvette chypriote Ioannides pour Chypre et la corvette Baynunah pour les Émirates arabes unis. Du côté de la ‘Royale’, c’est la frégate Aconit, de garde en Méditerranée orientale, qui représentait le drapeau français.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Des militaires italiens ont vérifié la cargaison du navire battant pavillon panaméen, en route vers la Libye
L’équipe de visite du ITS Cigala Fulgosi monte à bord du MV Medkon Gemlik (crédit : EUNAVFOR Med Irini)L’inspection s’est mieux passée que lors de la précédente, celle du Roseline A (lire : Grabuge turco-germanique en Méditerranée orientale. Ankara s’oppose au contrôle d’un de ses navires) (1). Il est vrai que ce navire ne battait pas pavillon turc, mais arborait un pavillon panaméen. Ce qui a facilité la visite.
Un pavillon panaméen qui facilite les choses
Le patrouilleur de haute mer ITS Cigala Fulgosi (qui fait partie de l’opération européenne de contrôle de l’embargo vers la Libye) a arraisonné mercredi (2.12) un porte-conteneurs de la compagnie turque Medkon Lines, le MV Medkon Gemlik. Le navire, battant pavillon panaméen, était alors en haute mer, à environ 130 miles nautiques au nord du port de Benghazi. Il avait quitté le port de Borusan (Turquie) le 20 novembre, et se dirigeait vers Misrata (Libye).
Une inspection en coopération avec l’équipage
L’abordage s’est fait apparemment à la fois par voie de mer et par voie aérienne. Après dépose par un hélicoptère d’un homme, les six militaires de l’équipe de visite ayant pris place à bord d’un bateau pneumatique de type RHIB, sont arrivés sur le navire marchand. Une inspection effectuée sous le régime « coopératif » (2), avec l’accord du capitaine du navire et de l’État de pavillon.
Une bonne atmosphère
La procédure s’est déroulée « sans problème ». Et l’arraisonnement s’est déroulé « dans une atmosphère de bonne coopération » entre le capitaine et l’équipage, insiste-t-on du côté du QG d’Irini. Photo à l’appui.
L’équipage du Gemlik avec certains membres de l’équipe de visite (crédit : EUNAVFOR Med Irini)Rien de suspect
L’équipe d’arraisonnement a vérifié « les documents disponibles à bord et a inspecté la cargaison ». « Rien de suspect n’a été trouvé » et le navire a été « déclaré libre de poursuivre sa route » précise le communiqué de l’opération. Il s’agit de la sixième activité d’arraisonnement depuis le début de l’opération.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Dans les années 1960, l'explosion des effectifs étudiants dans tous les pays d'Europe s'est accompagnée de nouvelles constructions d'universités. Les amphithéâtres n'y avaient plus que le nom des anciens amphithéâtres des universités médiévales. Les touristes qui ont remplacé les étudiants des vieilles universités de Bologne, Salamanque ou Oxford, éprouvent un premier étonnement en entrant dans une simple salle de classe conçue pour quelques dizaines de personnes. Une salle à dimension humaine où la voix, même (...)
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