Le modèle industriel béninois sera mis en lumière à l'Exposition universelle OSAKA 2025 que le Japon accueille du 13 avril au 13 octobre sur l'île de Yumeshima. Cette rencontre internationale de grande portée sera l'occasion pour la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), hub industriel béninois, de présenter à travers le pavillon “Bénin Horizons : un voyage de culture et d'opportunités”, les avancées en matière de valorisation locale des matières premières, notamment la transformation de cajou portée par l'entreprise Bénin Cashew S.A.
L'Exposition universelle OSAKA 2025 s'ouvre le 13 avril sous le thème : « Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». La rencontre organisée par le Bureau international des expositions (BIE), connaitra la participation de plus de 160 pays et près de 28 millions de visiteurs. Le Bénin va y prendre une part importante avec le pavillon immersif dénommé “Bénin Horizons : un voyage de culture et d'opportunités”.
La Zone industrielle de Glo-Djigbé présentera à cette occasion, les avancées du Bénin en matière de valorisation locale des matières premières. Parmi les projets phares à mettre en avant, figure Bénin Cashew S.A., une joint-venture entre la Caisse des dépôts et consignations du Bénin (CDCB) et Arise, permettra d'illustrer le potentiel industriel du pays.
Benin Cashew, un modèle de transformation locale
Implantée au sein de la Zone industrielle de Glo-Djigbé, l'entreprise Benin Cashew S. A. est spécialisée dans la transformation de la noix de cajou. Elle dispose de 5 unités de transformation opérationnelles dotées d'une capacité de traitement journalière de 300 tonnes de noix de cajou, pour une production annuelle estimée à 120 000 tonnes. C'est une infrastructure de pointe qui positionne le Bénin comme un acteur clé de l'industrie de la noix de cajou en Afrique, réduisant les exportations de matières premières brutes au profit de produits transformés à forte valeur ajoutée.
L'entreprise selon les responsables de la GDIZ, se positionne comme une vitrine du Made in Benin, démontrant la capacité du pays à attirer des investissements stratégiques et à s'implanter sur le marché international.
F. A. A.
L'Assemblée nationale, 9è législature, a adopté la Loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin, le jeudi 13 mars 2025. Voici la liste des 16 royaumes et 90 chefferies traditionnelles reconnues par la loi adoptée.
Les royaumes et chefferies ont été reconnus sur la base de deux périodes de l'histoire : 1894 pour le sud et 1897 pour le nord. « La commission n'est pas en train de réinventer l'histoire. Elle est partie sur la base des délibérations du comité technique », a expliqué Orden Alladatin, président de la Commission des lois le jeudi 13 mars 2025 lors du vote de la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin.
La commission a enregistré une cinquantaine de réclamations.
Selon l'article 5 de la loi, sont désormais reconnus comme royaumes en République du Bénin les chefferies traditionnelles de : Allada, Bassila, Bouè, Danhomè, Dagbo-Ahomey, Hogbonou, Igbo Idaatcha ou Dassa, Itakété ou Sakété, Kétou, Kika, Kilir ou Djougou, Kpanné ou Kouandé, Nikki, Sandiro, Savalou, Tchabè ou Savè.
Sont reconnues comme chefferies supérieures dépendantes ou non à pouvoir moyennement centralisé : Watchi de Comè, Sahwè de Doutou dans Houéyogbé, Idjè, Kotafon dans Lokossa, Dangbo, Kpawignan, Soclogbo, Gbaffo, Dovi-Somè, Agouagon, Gbowélé, Tchahounkou, Tio, Ouèdèmè dans Glazoué, Assanté, Don, Gounli, Doga, Agonvè, Kpankou, Zagnanado, Agonlin Houégbo, Tori Bossito, Adjarra, Kétonou, Ekpè, Avrankou, Koutago, Logozohè, Monkpa, Doïssa, Aklankpa, Ouèssè, Mondji, Hwlagan dans Grand-Popo, Agoué, Hlassamè, Azovè, Aplahoué, Lalo, Adjahonmey, Djakotomey, Mokollé, Manigri, Igbèrè, Wannou, Kikélé, Igbomakro, Doguè, Bantè, Adja-Ouèrè, Korokou à Parakou, Kandi, Darou, Kpara, Pèrèrè, Kalalé, Basso, Gbassi, Sinendé, Saoré, Gbengbérégué à Bembèrèkè, Bouanri, Guéra N'Kali, Sèkèrè, Tchaourou, Mora, Wonkourou, Tanno, Kabo, Waria, Kokobé, Kpané, Yinsi, Diguidirou, Guina Gourou, Birni, Kérou, Wassa, Karimama, Guéné.
Les chefferies coutumières à pouvoir non centralisé reconnues sont : la chefferie des Batammariba, la chefferie des Bialbè, la chefferie des Foodo, la chefferie des Gulmancéba, la chefferie des Lokpa, la chefferie des Mbelmè, la Chefferie des Natemba, la chefferie des Yowa, la chefferie des Tem et la chefferie des Waaba.
M. M.
L'édition 2025 des Rencontres internationales de la Bande dessinée de Cotonou (RIBD 2025) a démarré ce jeudi 13 mars par une conférence inaugurale animée par la franco-burkinabè, Roukiata OUEDRAOGO, artiste écrivaine.
« Rues en bulles : quand la Bande dessinée francophone réinvente nos villes et leurs utopies », c'est la thématique retenue pour l'édition 2025 des Rencontres internationales de la Bande dessinée (BD). Les activités entrant dans le cadre de cette édition ont démarré ce jeudi 13 mars par une conférence inaugurale à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou.
Selon le directeur délégué de l'Institut français, ces Rencontres internationales de Bande dessinée s'inscrivent dans une dynamique de soutien aux auteurs de Bandes dessinées au Bénin. L'objectif d'après les explications de Jérôme Biret Bas, est de valoriser le travail de création de Bande dessinée qui se fait dans le pays, et d'œuvrer au développement de la filière de la Bande dessinée et du livre en général. « La Bande dessinée a cette vertu d'intéresser beaucoup le jeune public et les enfants, il s'agit de leur donner le goût de la lecture, du livre ; […] », a-t-il laissé entendre réitérant l'engagement de l'Institut français à accompagner le travail de structuration qui se fait, et de soutenir les auteurs de la Bande dessinée afin de développer cette filière dans le pays.
Les Rencontres internationales de la Bande dessinée de Cotonou visent à exploiter le potentiel éducatif de la Bande dessinée en mobilisant des créateurs, des enseignants et des décideurs autour d'une ambition commune. Celle qui consiste selon les organisateurs, à « intégrer durablement la BD dans les pratiques pédagogiques, tout en valorisant la création, la production et la diffusion au niveau locale. Initiées par une coalition d'acteurs de la filière du livre et de l'édition, dans le cadre du projet Ressources éducatives, elles constituent un temps fort, consacré au dynamisme et à la vitalité des expressions artistiques francophones dans ce genre populaire, dont les enjeux économiques sont encore peu explorés au Bénin. L'objectif visé à travers l'édition 2025, est d'interroger comment la Bande dessinée réinvente les villes en tant qu'espaces de vie, de mémoire et de projection utopique ou dystopique.
« Raconter l'Afrique en français : Bande dessinée, identité et mémoire collective », c'est le thème développé par Roukiata OUEDRAOGO lors de la conférence inaugurale. Pour la franco-burkinabè, le français est une langue qui permet de travailler, de rencontrer, de partager et de se défendre. « C'est une langue qui unit. C'est un héritage commun à faire fructifier », a-t-elle indiqué rassurant de son avenir sur le continent africain. « L'Afrique, c'est le berceau de l'humanité. La Francophonie doit composer avec les africains ; c'est grâce aux africains qu'on parle la langue française aujourd'hui », a poursuivi l'artiste exhortant les Africains à « faire avec », reconnaître leur utilité à la Francophonie à travers leurs accents ; la remanier, la travailler et se l'approprier.
A propos du projet Ressources éducatives
Le projet Ressources éducatives selon la coordonnatrice, est né d'une enquête-diagnostic réalisée en 2019 dans 15 pays d'Afrique sur l'état du livre de façon globale, et plus spécifiquement sur le livre de la jeunesse. Il était question de s'interroger sur les livres que les enfants lisent dans ces pays d'Afrique de l'ouest ; s'ils reflètent leur réalité sociologique et dans quelle mesure améliorer la qualité de l'enseignement en se basant sur les ressources mises à la disposition des enfants.
Le Bénin suivant les explications de Nilly Houngnihin, a participé à une étape de sélection en plusieurs phases pour finir en 2022, comme pays pilotes au même titre que la Guinée-Conakry et le Madagascar. Ce qui selon le coordonnatrice, a amené les responsables du projet à « investir massivement dans la structuration de l'écosystème de la BD ».
L'édition 2025 des Rencontres internationales de la Bande dessinée de Cotonou s'inscrit dans le cadre du mois de la Francophonie connait la participation de 18 pays invités de la Francophonie, et une quinzaine d'auteurs-illustrateurs béninois invités au même titre que les invités de la Francophonie.
Quelques images
F. A. A.
L'Ambassadeur du Royaume du Maroc près le Bénin et Doyen du Corps diplomatique, SEM Rachid Rguibi, a été reçu en audience, jeudi dernier, par le Président du Conseil économique et social (CES), Conrad Gbaguidi.
SEM. Rachid Rguibi, Ambassadeur du Maroc au Bénin dans la dynamique de renforcement de la coopération entre les deux pays. Le diplomate marocain était au cabinet du Président du Conseil économique et social jeudi dernier à Cotonou.
Au cours des échanges, le Doyen du corps diplomatique accrédité au Bénin a félicité le nouveau président du CES, et réitéré l'engagement du Maroc en faveur du développement économique et social au Bénin.
Plusieurs autres sujets d'intérêt communs ont été également évoqués lors du tête-à-tête entre les deux personnalités.
F. A. A.
Le vernissage de l'exposition « Tchitchavi, la Nouvelle Vague » a eu lieu, jeudi 13 mars 2025, à la Médiathèque de l'Institut Français du Bénin à Cotonou en présence de l'Ambassadrice de France au Bénin. C'est dans le cadre de l'édition 2025 des Rencontres Internationales de la Bande Dessinée (RIBD 2025), l'un des évènements phares du mois de la Francophonie au Bénin.
Le 9e art s'installe à l'Institut Français de Cotonou à travers l'exposition « Tchitchavi, la Nouvelle Vague ». Elle met en lumière les talents émergents de la BD africaine grâce au projet Ressources Éducatives piloté par l'Institut Français du Bénin et cordonné par Lylly Houngnihin de Laboratorio Arts Contemporains. Selon elle, ‘' Ressources Éducatives'' vise fondamentalement à améliorer la qualité des processus d'enseignement en apprentissage, en mettant dans les mains des enfants des ressources de qualité qui reflètent leur environnement sociologique. « Au Bénin, nous avons opté de travailler sur la thématique de la bande dessinée parce que depuis plus de 30 ans, nous avons une histoire affective très intense avec la BD d'inspiration franco-belge. C'est aussi parce que pour nous, la bande dessinée pourrait être le levier par lequel on pourrait effectivement structurer l'ensemble de l'écosystème des industries culturelles et créatives », a expliqué Lylly Houngnihin.
Au Bénin, l'un des pays pilotes du projet, informe-t-elle, il a été question de travailler sur des dispositifs d'amorçage. Une première génération de bédéistes et illustrateurs a été encadrée pendant 18 mois par des experts français Christophe Cassiau et Antoine Rivalan pour sortir des œuvres originales. « Notre dispositif d'amorçage a permis d'une part de soutenir un collectif de 11 auteurs illustrateurs de BD qui n'avaient jamais édité auparavant et d'autre part de soutenir un jeune éditeur qui a montré par son engagement pour l'édition sa capacité en cas de soutien en amorçage, à produire une collection de qualité qui pourrait lui permettre de continuer à éditer d'autres collections même après la fin de cycle de vie du projet », a confié la coordonnatrice. Ce dispositif, informe Lylly Houngnihin, a donné naissance à la collection ‘'Aventures Cotonoises'' qui mettent en scène des histoires typiquement béninoises.
Constantin Adjadja de la maison d'édition Bénin BD a eu le privilège d'éditer les albums issus de ce projet en respectant les standards les plus rigoureux du marché de la bande dessinée. « Pour ce projet de Ressources Educatives, on a découvert un univers professionnel. Nous avons les experts Antoine Rivalan et Christophe Cassiau qui nous donnaient beaucoup de conseils. Ils nous ont beaucoup appris et à chaque étape, on a essayé de faire le maximum (…) ça a été une grande école pour cette maison d'édition », a-t-il confié. Il a présenté trois autres albums tels que ‘'Angela's Couture'', ‘'Les Maraudeurs'' et ‘'Kutonu à Fon''. « J'encourage tout le public à les découvrir, à les acheter et pour encourager toute l'équipe qui a travaillé pour ce résultat », a ajouté l'éditeur.
Le délégué de l'Institut Français du Bénin, Jérôme Binet Bos, s'est réjoui de l'essor que connaît la BD au Bénin depuis la mise en place du projet ‘'Ressources Educatives''. Il a mis en avant la BD comme un outil éducatif et ludique qui favorise la lecture et l'imaginaire des enfants.« La BD donne le goût de la lecture, de l'évasion avec une multitude de graphisme. C'est un voyage à part entière », a indiqué le délégué général de l'Institut Français du Bénin.
Les jeunes talents s'expriment
Parmi les illustrateurs prenant part à « l'exposition « Tchitchavi, la Nouvelle Vague », il y a Ridwan Radji. Etudiant en arts plastiques à l'Institut national des Métiers d'Arts, d'Archéologie et de la Culture, il est l'auteur de l'histoire ‘'la conquête du royaume du crâne'', dans l'album collectif ‘'Aventures Béninoises''. « C'est l'histoire d'un chevalier qui va en mission pour son roi et il va à l'aventure. L'histoire a une chute très comique », confie-t-il. Participé à l'album collectif ‘'Aventures Béninoises'' a été pour lui une belle aventure. « Ce n'était pas un exercice difficile parce que j'avais déjà eu à travailler sur l'album Soweto publié en 2021. On intégrait les corrections à chaque fois et le travail s'est très bien passé », a affirmé l'illustrateur Ridwan Radji.
L'illustratrice de bandes dessinées et de mangas, Lucette Houéto, propose dans cet album collectif ‘'Amina et la graine sacrée du Baobab magique'' en s'inspirant des histoires de ses grands-parents. Elle s'est réjouie d'avoir pris part à cette aventure avec d'autres auteurs, scénaristes et illustrateurs. Pour elle, la bande dessinée est une façon plus agréable de communiquer sur un sujet ou une histoire. « Avec la bande dessinée, nous avons plus la possibilité de comprendre les choses de façon claire », a ajouté Lucette Houéto.
L'exposition "Tchitchavi, la Nouvelle Vague" se poursuit jusqu'au 31 mars 2025 à l'Institut Français du Bénin, offrant au public une immersion dans l'univers fascinant de la BD africaine.
Akpédjé Ayosso
Dans un entretien exclusif à Jeune Afrique, le président Patrice Talon a donné des éclairages sur le profil de son successeur à la tête du Bénin.
Le président Patrice Talon sera « attentif » au choix de son successeur. Il veille à ce que les réformes accomplies ne soient pas remises en cause.
« Le prochain président du Bénin sera mon président, celui de mon pays, de ma famille, de ma communauté et de tout ce qui m'est cher. Il est évident que je serai attentif à ce qu'il n'ait pas pour projet de déconstruire les réformes que nous aurons accomplies en dix ans grâce aux efforts et aux sacrifices de tous les Béninois », a expliqué Patrice Talon qui soutiendra le candidat de la dynamique en cours.
Le candidat sera dévoilé au « moment venu ». Mais ce sera « le plus tard possible » afin de ne pas perturber les priorités actuelles. Patrice Talon n'exclut pas le fait que ce candidat soit le même que celui de ses adversaires politiques.
Le Chef de l'Etat ne souhaite pas que son successeur fasse forcément la même chose que lui. « L'idéal serait qu'il soit meilleur que moi. (…) Maintenant que le Bénin a atteint son altitude de croisière, il est temps de changer de pilote », a-t-il indiqué avant de repréciser ses attentes.
« L'équipe qui prendra la relève devra être capable de transformer l'essai, de maintenir le cap et la dynamique », espère Patrice Talon.
M. M.
Le Chef de l'Etat, Patrice Talon ne compte pas accorder une grâce présidentielle avant son départ du pouvoir en 2026. Il a clairement exprimé son refus au cours d'un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique fin février.
Il n'y a pas de détenus politiques au Bénin mais plutôt des acteurs politiques condamnés et détenus selon les clarifications du Chef de l'Etat. Selon Patrice Talon, « nulle part dans le monde faire de la politique ne fournit une quelconque immunité pour couvrir des actes délictueux. À la question de savoir s'il compte user de son droit de grâce avant son départ, Patrice Talon répond : « Non ».
Si je le faisais, poursuit-il, cela reviendrait à confirmer que les péchés commis sous le couvert de la politique sont plus pardonnables que les autres, et ce serait injuste. Quant à la possibilité que son successeur adopte une approche différente, le président Talon reste pragmatique : « Si le prochain président estime que la politique entre parmi les critères d'attribution des grâces, libre à lui. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. »
A.A.A
Plus de doute sur le départ de Patrice Talon après l'élection d'un nouveau président de la République en 2026. Le chef de l'Etat a rappelé son engagement à quitter le pouvoir d'Etat au Bénin après ses deux mandats constitutionnels. C'était à l'occasion d'un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique en février dernier.
Patrice Talon répond une fois encore à la question du troisième mandat qui agite l'opinion ces derniers temps au Bénin. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il a réitéré son engagement à s'en tenir à ses deux mandats constitutionnels. Se représenter à une élection présidentielle traduirait d'après lui, un manque de respect pour les institutions. Il a rappelé avoir renforcé la Constitution du Bénin pour limiter le nombre de mandats à deux. « J'ai moi-même renforcé la Constitution pour stipuler que nul ne pourra exercer plus de deux mandats dans sa vie, et je serai le premier à la violer ? Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat », a martelé le président de la République.
A la question de savoir ce qu'il fera après l'investiture de son successeur, Patrice Talon dit sortir, se promener dans les rues, aller au marché faire ses courses, aller au cinéma, sur la plage, et jouer à la pétanque. « Tout cela me manque », a confié le chef de l'Etat « pressé » d'être un consommateur des progrès de son pays, et témoin des réalisations de son successeur qui, souhaite-t-il, fera mieux que lui.
F. A. A.
Le Club de l'Economiste a reçu, jeudi 13 mars 2025, le CEO de Afrik Créances Holding et promoteur du Forum International de l'Intermédiation du Numérique et de l'Innovation (FONI). M. Blaise Ahouantchédé a annoncé la tenue de la 4e édition du FONI à Cotonou et présenté les innovations ainsi que le thème central de cette rencontre internationale.
Du 22 au 23 mai 2025 se tiendra à Cotonou, la 4e édition du Forum International de l'Intermédiation du Numérique et de l'Innovation (FONI). L'événement est porté par Afrik Créances présidé par Blaise Ahouantchédé, ex-directeur général du GIM-UEMOA.
« Le FONI se présente comme un cadre d'échanges. La spécificité du FONI, c'est qu'il pose les bases d'une réflexion profonde sur les problématiques de financement du secteur privé. Ce qui m'intéresse, ce sont les PME parce qu'elles représentent près de 80 % du tissu économique », a déclaré Blaise Ahouantchédé. Après le succès des 3 premières éditions du FONI à Lomé (Togo), Cotonou (Bénin) accueille la 4e édition de cette rencontre de haut standing axée sur les évolutions du continent en matière d'intermédiation et d'innovations technologiques et digitales dans le secteur financier. Elle aura lieu sous le thème « Financement du secteur privé et digitalisation des services financiers publics pour une croissance durable en Afrique » et réunira environ 1000 participants (acteurs du numérique, PME, banques, cadres des ministères etc).
Un public attentif venu pour entendre le CEO d'Afrik CréancesLe promoteur du FONI justifié le thème de cette 4e édition : « Nous sommes aujourd'hui dans un monde ouvert où il n'y a plus de frontières. Les entreprises peuvent devenir des grands champions grâce à la technologie. Avec la finance, les jeunes peuvent créer de la richesse et n'ont plus besoin de traverser la frontière. Je veux qu'on travaille pour que la jeunesse d'aujourd'hui et de demain ait confiance en elle-même », a-t-il expliqué. Le thème que nous avons choisi, souligne Blaise Ahouantchédé, est d'actualité parce qu'il y a une dynamique en cours au Bénin.
Lors de la première édition du FONI en 2022, le tout premier Guichet Unique régional et un Fonds d'impulsion aux PME/PMI ont été lancés. Selon le promoteur du FONI, Afrik Créances travaille sur un programme d'accompagnement des PME qui va être déployé dans trois ou quatre pays dont le Bénin. Il sera question de réunir aussi les partenaires financiers techniques et les agences de développement, les entreprises afin de discuter des problématiques communes.
Synergies entre la finance, les technologies et les administrations publiques
La 4e édition du FONI permettra aux PME/PMI de trouver des solutions de financement adaptées à leurs besoins et de faire connaître le métier de l'intermédiation et des métiers connexes (avocats, notaires, agences de notations, cabinet d'expertises, cabinets de conseils, …) ainsi que leurs rôles dans la recherche de financement au profit des entreprises africaines.
Le but est également de créer des synergies entre le monde de la finance, le secteur des technologies nouvelles et les administrations publiques pour plus d'inclusion financière, économique et sociale des populations.
A en croire le CEO de Afrik Créances, la rencontre permettra de discuter de la mobilisation des marchés financiers et de l'épargne pour un meilleur financement du secteur privé. La digitalisation des services financiers et services publics sera aussi au cœur des débats pour une meilleure productivité des entreprises. « C'est la première fois qu'on sort de Lomé et qu'on vient à Cotonou pour le FONI et je voudrais vraiment que ce soit une réussite », a conclu Blaise Ahouantchédé, qui invite les étudiants, les citoyens béninois et tous les acteurs concernés à prendre part à cet événement.
Alice Perret (Stagiaire)
Akpédjé Ayosso
A propos de Afrik Créances
Afrik Créances est « une institution financière régionale spécialisée dans le domaine de l'intermédiation en opérations bancaires et non bancaires. Elle offre une large gamme de services financiers incluant le courtage en crédit, le recouvrement de créances, la représentation d'enseignes, la gestion des flux et paiements, la digitalisation, la gestion de patrimoine, le conseil et le renforcement de capacités » Afrik Créances est présente en Côte d'Ivoire, Sénégal, Togo. Elle a pour ambition d'étendre sa présence à dix pays dans les prochaines années.
Lors d'une interview donnée à Jeune Afrique, en février 2025, le président Patrice Talon a regretté qu'il n'y ait pas de coopération sécuritaire entre le Bénin et le Niger et le Burkina Faso alors que des groupes terroristes opèrent librement dans les zones frontalières.
Depuis le début de l'année 2025 au nord du Bénin, on observe une recrudescence des affrontements entre les groupes terroristes et l'armée. Le 8 janvier 2025, 28 soldats sont morts dans l'attaque la plus meurtrière que le pays ait connue. Les responsables sont des groupes terroristes comme le JNIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans ou GSIM en français), qui évoluent près des frontières. Le président Talon se désole devant la situation : « Nous serions bien plus efficaces si nous pouvions les poursuivre au-delà de nos frontières pour les détruire. Hélas, nos relations avec nos voisins se sont dégradées et rendent la chose impossible ».
Des appels aux alliances restés sans réponse
M. Patrice Talon déplore l'absence de coopération sécuritaire entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. « Nous les relançons régulièrement, en leur expliquant qu'une telle coopération non seulement nous permettrait de sortir de la situation de conflit asymétrique que nous subissons, mais servirait leurs propres intérêts sécuritaires. », assure-t-il.
Des soupçons persistants du côté de Niamey et Ouagadougou
Le général Tiani, président de la junte militaire du Niger ainsi que le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso refusent une alliance car, ils accusent le Bénin « d'abriter sur son sol une base d'entraînement de terroristes qui visent à déstabiliser » leurs pays.
Le président Patrice Talon réfute ces accusations, ainsi que celles portant sur la présence de troupes françaises dans le nord du Bénin. « Il n'y a évidemment rien de tel sur le sol béninois. Je veux croire que ceux qui nous accusent se trompent de bonne foi : en voyant les travaux de modernisation de nos lignes de défense frontalières ils se sont sans doute dit que ce ne pouvait qu'être l'œuvre de militaires occidentaux. », a conclu le Chef de l'Etat.
Alice Perret (Stagiaire)
Au Bénin, les nouveaux compteurs électriques à prépaiement sont accompagnés de leur Unité d'Interface Client. Un petit appareil qui permet une télégestion de l'énergie électrique, selon les usagers.
Les compteurs électriques à prépaiement en cours d'installation dans les ménages transforment la gestion de l'électricité au Bénin. Accompagnés d'un petit appareil, ils permettent aux abonnés de la Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE), de relever sans se déplacer les données et de faire d'autres paramétrages sur un écran.
Une Unité d'Interface Client« A l'installation (du compteur électrique, Ndlr), j'ai reçu une commande. J'ai la possibilité de taper sur cette commande à distance pour recharger mon compteur à n'importe quelle heure. Je ne suis plus obligé de venir taper manuellement devant le compteur principal », explique Fiacre (nom d'emprunt), un informaticien abonné au réseau électrique à Mènontin, un quartier du 9è arrondissement de Cotonou.
Bernadette, une quinquagénaire du 1er arrondissement de Cotonou ne risque plus l'électrocution depuis qu'elle s'est familiarisée avec ce nouveau compteur. « L'électricité présente des dangers, alors j'évite de m'approcher du compteur. Je faisais appel à mon fils pour la recharge. Maintenant j'arrive à le faire moi-même grâce à ce petit appareil qui m'a été remis à l'installation du compteur ».
Jonas vit dans le 3è arrondissement. Il n'a plus besoin de franchir les escaliers de l'immeuble. Depuis le 2è étage où se trouve son appartement, il recharge son compteur dès qu'il achète le crédit par MoMo (Mobile Money).
Manuel d'utilisateurL'avantage n'est pas que la recharge à distance. « Quand il pleut, vous êtes chez vous, vous sentez que le crédit va finir. Même la petite commande que vous mettez dans votre chambre, cela vous signale qu'il reste tel montant, telle unité. Cela vous fait des alarmes. Et vous pouvez recharger à temps », précise Fiacre qui sort son interface utilisateur. Le petit appareil affiche une quantité d'énergie insuffisante pour ses besoins de la journée. Celui-ci achète rapidement une recharge de 2000 francs CFA et paie par MoMo. Fiacre reçoit sur son téléphone portable un code du réseau GSM qu'il insère en tapant sur les touches de son petit appareil.
Difficile transition pour certains abonnés
La plupart des abonnés ne sont pas instruits pour utiliser les manuels qui accompagnent les nouveaux compteurs intelligents. Pour une première utilisation, l'interface d'utilisateur nécessite une mise en relation avec le compteur principal. « Il faut taper le code du compteur principal dans l'interface », détaille un abonné. Une configuration que les clients non avertis ne parviennent pas à faire. Pour eux, les agents de la SBEE commis pour l'installation devraient accompagner les abonnés.
Un autre défi majeur réside dans les retards dans l'activation des recharges. Certains utilisateurs rencontrent des problèmes lorsque le code de recharge, envoyé après un paiement mobile, n'arrive pas à temps. « Lorsque cela arrive, il faut appeler le service client, et parfois, cela prend beaucoup de temps avant d'obtenir une réponse », raconte Cécile une abonnée de Donatin dans le 1er arrondissement de Cotonou. Cette lenteur nuit à l'expérience utilisateur.
Selon des témoignages d'usagers, des propriétaires de certaines maisons gardent par devers eux l'interface d'utilisateur empêchant leurs locataires de bénéficier des avantages du nouveau compteur.
Marc MENSAH
Le Conseil consultatif du Prix Africain du développement durable, en partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a choisi
la Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) comme lauréate de la catégorie « Institution financière de l'année - Afrique » du Prix africain du développement durable.
Le prix sera remis lors d'un événement prévu le 30 décembre 2024 à la salle deconférence internationale d'Accra, au Ghana.
Ce prix récompense l'implication exceptionnelle de la BIDC dans la mise en œuvre de pratiques durables à travers l'Afrique et son engagement à faire progresser le continent sur le plan environnemental, social et économique, en accord avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l'ONU.
Conformément à sa mission d'amélioration de l'accès aux ressources financières durables en Afrique de l'Ouest, la Banque a engagé à ce jour, plus d'un milliard USD dans des projets axés sur la durabilité, guidés par sa stratégie 2021-25.
L'attention portée par la Banque aux initiatives durables a acquis une reconnaissance internationale, à tel point que la Banque Européenne d'Investissement (BEI) a récemment
accordé une ligne de crédit d'un montant de 100 millions d'euros pour soutenir des projets durables et respectueux du climat dans la sous-région de la CEDEAO.
Pour rappel, en février 2023, la BIDC a publié son premier Cadre de financement
Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG), formalisant ainsi son engagement en faveur du financement vert et des initiatives de développement durable. Cette publication a été suivie par la première édition d'un cadre de discussions initié par la Banque intitulé « La Table Ronde du Président “ sur le thème « Rendre l'Afrique de l'Ouest verte » en octobre 2023. Le programme, qui a rassemblé des experts de l'environnement et du développement durable, s'est concentré sur les effets du changement climatique en Afrique de l'Ouest et a fait des propositions pour un développement économique respectueux du climat.
En outre, la BIDC est récemment entrée dans l'histoire en devenant la première Institution de Financement du Développement (IFD) à émettre une obligation verte, sociale et durable sur le marché financier régional de l'UEMOA à travers la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Cette transaction historique a été sursouscrite en l'espace de 48 heures.
Enfin, la Banque est en train de finaliser son accréditation auprès du Fonds vert pour le climat (GCF) et, à cet égard, a récemment reçu une délégation de haut niveau du GCF venue de Corée du Sud, pour des discussions sur les mesures visant à positionner la Banque pour mieux soutenir la sous-région dans ce domaine.
Le Prix Africain du développement durable (ASA) est une plateforme qui honore les individus, les organisations, les entreprises, les ONG et les organismes gouvernementaux qui font preuve d'un engagement important en faveur des pratiques durables.
À propos de la BIDC
La Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) est l'Institution de Financement du développement des quinze (15) États membres de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Basée à Lomé, en République togolaise, la Banque s'engage à financer des projets et programmes de développement portant sur diverses initiatives dans les secteurs des infrastructures et des services sociaux de base, du développement rural et de l'environnement, de
l'industrie ainsi que des services sociaux, à travers ses guichets dédiés aux secteurs privé et public.
Les interventions de la BIDC se font sous forme de prêts à long, moyen et court terme, de prises de participation, d'octroi de lignes de crédit et mise en place d'accords-cadres de refinancement, des opérations d'ingénierie financière et services connexes.
Le lancement officiel du livre « Vers le miracle béninois, l'épreuve du pouvoir et de la démocratie », écrit par l'ancien président de la République du Bénin, Nicéphore Soglo a eu lieu, jeudi 27 février 2025, à l'hôtel Golden Tulip à Cotonou. La cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont l'ancien président Boni Yayi, le président de l'Assemblée Louis Vlavonou, le ministre Jean-Michel H. Abimbola représentant le gouvernement béninois et autres.
« Vers le miracle béninois, l'épreuve du pouvoir et de la démocratie », c'est l'intitulé de l'ouvrage de l'ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo lancé jeudi 27 février 2025. L'ouvrage fait part du parcours et de l'engagement politique du premier président du Bénin à l'ère du Renouveau démocratique. L'ouvrage a été présenté par le Père Eric Aguénounon.
Pour le représentant du gouvernement béninois, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, cet ouvrage n'est pas seulement un livre. « C'est un témoignage d'histoire, une réflexion sur le destin d'un peuple et une immersion dans l'expérience d'un homme d'État confronté aux réalités complexes de l'exercice du pouvoir », a déclaré Jean-Michel H. Abimbola.
Nicéphore Dieudonné Soglo a été l'un des principaux architectes du Renouveau démocratique au Bénin. Il a accédé à la magistrature suprême, au lendemain de la Conférence des forces vives de la Nation en 1990. « Vous avez hérité d'un pays en quête de repères, à reconstruire sur les bases d'une gouvernance démocratique et d'une économie à relancer », a affirmé le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts.
A travers son ouvrage, l'ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo met en lumière les défis, les choix et les sacrifices qu'exige la charge de l'État. Il éclaire également sur les luttes menées, les réformes entreprises et les résistances rencontrées. « Vous y explorez avec lucidité les liens entre le passé colonial, les mutations post-indépendance et les défis contemporains, mettant en perspective le Bénin dans l'histoire globale. Et dans cette perspective, l'ouvrage propose une vision intéressante du développement culturel comme moteur de la renaissance nationale, à travers des initiatives comme Ouidah 92 », a ajouté Jean-Michel Abimbola. Cette approche, poursuit-il, qui lie économie, culture et politique, montre votre volonté de placer le Bénin sur la carte du monde à travers son identité et son histoire. Le ministre a salué cette contribution majeure à la construction de notre mémoire collective. L'ouvrage « Vers le miracle béninois » paru aux Editons Harmattan est préfacé par l'ancien premier ministre français Jean Marc Ayrault.
A.A.A
Quelques photos de la cérémonie
Le Porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji, s'est prononcé, vendredi 28 février 2025, sur les propos tenus par l'ambassadeur du Bénin au Niger, Gildas Agonkan.
« Au nom de tous les Béninois, au nom des autorités du Bénin, demandez pardon au peuple nigérien parce que nous sommes des frères. Des choses graves se sont passées qui ont engendré des problèmes ici au Niger, ici à Gaya », ce sont les propos tenus par l'ambassadeur accrédité à Niamey, Gildas Agonkan lors de la cérémonie de remise des diplômes de la 7è promotion de l'Institut International de Santé (IIS) Koubeyni, le 1er février 2025 à Gaya. Ces propos sont non conformes à la ligne des autorités béninoises.
« C'est celui qui est fautif qui demande pardon. On n'est pas fautif donc il n'y a pas de pardon qui vaille (…) Le Bénin n'a rien fait pour demander pardon », a déclaré le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji. A la question de savoir si l'ambassadeur pourrait subir des sanctions suites à ses déclarations, le Secrétaire général adjoint du gouvernement répond : « Sa hiérarchie appréciera ».
Depuis le coup d'Etat de juillet 2023, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les relations entre le Bénin et le Niger sont tendues. En application des sanctions de la CEDEAO, le Bénin a fermé ses frontières. Après la levée des sanctions et dans sa volonté de rétablir les relations, le Bénin a procédé à la réouverture de ses frontières en décembre 2023. Mais le Niger a maintenu ses frontières fermées jusqu'à la date d'aujourd'hui en dépit des actions menées par le gouvernement béninois. « Nous avons donné tellement de signes et de gages de notre bonne disposition d'esprit à ce que les relations se normalisent », a ajouté le porte-parole du gouvernement béninois.
A.A.A
Le Code de déontologie de la presse béninoise a été actualisé. Dénommé ‘'Code de Déontologie et d'Éthique dans les Médias au Bénin ‘', le nouveau bréviaire des journalistes a été rendu public le vendredi 28 février 2025 à la Maison des Médias. C'est en présence de professionnels des médias et des représentants de l'armée béninoise.
Après 25 ans de pratique, le code de déontologie de la presse béninoise a été mis au goût du jour pour répondre aux nouveaux défis. Le document révisé est intitulé Code de Déontologie et d'Ethique des Médias au Bénin. Il est structuré en trois (03) parties dont 01 glossaire et 12 Directives.
Le Code de Déontologie et d'Ethique des Médias au Bénin comporte 33 articles répartis en 25 devoirs et 8 droits, comparativement à l'ancien code qui comportait 26 articles. Plusieurs articles sont restés inchangés dans la nouvelle version.
Le nouveau code accorde une attention particulière à la vérification des informations, l'éradication des fake news et la gestion des contenus en ligne.
L'un des points phares du nouveau code est la responsabilité accrue des médias en ligne, selon la présentation faite ce vendredi 28 février 2025 par Zakiath Latoundji, la présidente de l'Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB).
Les journalistes doivent vérifier les informations avant leur publication pour éviter la propagation de fausses nouvelles. Cette obligation de vérification est soulignée à l'article 22 du code, qui impose aux médias numériques un cadre strict dans la gestion des informations et des commentaires.
Le respect de la dignité humaine, particulièrement celui des mineurs, est renforcé dans le nouveau code. Selon l'article 15, il est désormais obligatoire de recueillir l'autorisation des parents ou tuteurs avant de publier des images de mineurs, en particulier dans des situations de précarité ou de souffrance.
L'article 17 met l'accent sur la confraternité entre journalistes. Face aux pressions politiques et commerciales, le code incite à la solidarité professionnelle pour maintenir l'intégrité de la profession.
Une des avancées majeures du nouveau code est la prise en compte de la question du genre et des professionnels à besoins spécifiques. L'article 33 parle de Genre et inclusion. Il stipule que « La femme journaliste a droit au respect et à la protection dans l'exercice de sa fonction conformément aux lois en vigueur en République du Bénin. Tout journaliste à besoins spécifiques bénéficie d'une attention particulière conformément aux lois en vigueur en République du Bénin ».
Ethique et sécurité
Le code a adressé l'usage des technologies nouvelles notamment l'Intelligence artificielle (IA) dans les médias en interpellant le sens éthique des contenus proposés. Il n'a pas occulté la sécurité et la protection du journaliste dans son travail. Il a invité les pouvoir publics à mettre en place tous les mécanismes de protection des journalistes (art 29), les questions d'assurance santé et autres.
Selon les Directives 2 et 6, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et le public en général doivent œuvrer à une meilleure sécurité des journalistes qui produisent une information indépendante. Les FDS doivent notamment faire preuve de retenue et de respect du journaliste lors de la couverture d'événements d'envergure nationale oυ internationale nécessitant un déploiement sécuritaire important.
Le code aborde aussi la question sensible des perdiems. Il met en garde contre leur utilisation comme moyen de manipulation. Les organisateurs d'événements doivent éviter de soumettre les journalistes à des pressions financières qui compromettent leur indépendance. Le respect des valeurs et des droits des journalistes, y compris leur rémunération, est essentiel pour préserver la liberté de la presse.
Enfin, une innovation du code est l'installation des comités éthique et déontologie dans les rédactions.
Une vulgarisation à grande échelle
Afin d'assurer la diffusion du code, une tournée d'information et de formation sera bientôt lancée à travers le pays. Le code sera également édité sous forme de livrets pour une large diffusion. Des traductions en langues nationales permettront d'atteindre un public plus large, incluant les administratifs et les citoyens. Des sensibilisations grand public sont également prévues.
Responsabilité sociale des journalistes
Léon Brathier, journaliste émérite et Directeur de publication de L'Autre Quotidien, a souligné l'importance de la responsabilité sociale des journalistes dans l'application du code. Il a insisté sur le fait que ce dernier ne doit pas être perçu comme une contrainte légale mais comme un instrument de travail pour garantir la qualité de l'information produite. « Ce n'est ni une bible, ni un bréviaire, mais un instrument de travail », a-t-il indiqué.
Pour Noël Allagbada, journaliste émérite, le jour du lancement du nouveau code représente une date historique pour la presse béninoise. Il appelle les professionnels des médias à se soumettre à la régulation des pairs. La mise en place en 1998 de l'Observatoire de la Déontologie et de l'Ethique dans les Médias (ODEM) répond, selon lui, à la volonté des acteurs du monde des médias. « C'est une institution sacrée, c'est notre fétiche », a-t-il exhorté.
M. M.
Plus de 350 décideurs économiques et personnalités politiques d'Afrique et d'Europe se sont réunis à Cotonou, la capitale économique du Bénin ce jeudi 27 février pour l'édition 2025 du Choiseul Africa Summit. Les travaux de ce grand rendez-vous d'échanges et d'affaires ont été ouverts par la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata, en présence d'une forte délégation gouvernementale composée des ministres d'Etat Abdoulaye Bio Tchané et Romuald Wadagni, et leurs collèges Shadiya Assouman de l'industrie et du commerce, Olushegun Adjadi Bakari des Affaires étrangères, et Jean-Michel Abimbola du tourisme, de la culture et des arts, ainsi que plusieurs autres personnalités.
Le Bénin au cœur des opportunités d'investissements en Afrique. Le pays dirigé par le chef de l'Etat Patrice Talon a accueilli ce jeudi 27 février 2025, le Choiseul Africa Summit. L'évènement organisé par l'Institut Choiseul en partenariat avec la Société d'investissement et de promotion de l'industrie (SIPI-BENIN), structure en charge de l'aménagement et de l'exploitation de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), et l'Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) vise, selon le président de Choiseul Africa, à offrir aux acteurs économiques, aux autorités publiques et politiques à l'échelle du continent et au-delà, un creuset d'échanges, de discussions leur permettant de créer de « nouvelles dynamiques économiques ».
Evoquant l'engagement de l'Institut à l'endroit du continent africain, Pascal Lorot a les deux convictions de Choiseul Africa Summit. La première relève de la place prépondérante qu'occupe l'Afrique dans l'avenir du monde et de la planète à travers sa population, ses ressources, sa géographie, ainsi que son ouverture. La seconde fait-il savoir, relève de l'atout majeur que constitue le continent noir par ses talents et ses ressources humaines. Mais une fois que le potentiel humain est acquis, il faudra pour transformer et créer la dynamique économique, de modernité, et de transformation, une vision et une gouvernance, a fait observer le président de Choiseul Africa.
Le Bénin, modèle de transformation en Afrique et au bénéfice de l'Afrique
La gouvernance dira le président de Choiseul Africa Summit, consiste à avoir une équipe dynamique et compétente qui donne les orientations stratégiques et met en œuvre les politiques de développement. Ce à quoi le Bénin d'après lui, se conforme depuis quelques années conciliant « vision, intelligence de projets de développement, industrialisation des processus productifs, ouverture aux investissements directs étrangers, la gestion saine de ressources limitées, et un développement social et culturel ». Autant de facteurs qui font du Bénin, « un modèle de transformation, de modernisation en Afrique et au bénéfice de l'Afrique », et qui explique selon Pascal Larot, le choix porté sur Cotonou pour accueillir la rencontre internationale des décideurs économiques. Il a exhorté les participants à « profiter pleinement » de la journée et à créer des opportunités de partenariat et d'échanges pour l'émergence de projets communs et collectifs.
Pour le président-directeur général, Africa 50, le Bénin est un pays qui fait preuve d'un leadership remarquable en matière d'intégration régionale, de développement économique, de résilience aux changements climatiques. Tout en exprimant sa gratitude au chef de l'Etat pour son leadership éclairé et le soutien que le Bénin accorde à l'organisation qu'il dirige à travers sa participation au capital en tant qu'actionnaire aux côtés de 32 autres États africains, Alain EBOBISSE s'est dit très heureux de participer au sommet organisé à Cotonou. Mettant l'accent sur les potentialités du continent, le PDG de Africa 50 a souligné la nécessité pour les africains eux-mêmes, de développer l'Afrique.
Selon la vice-présidente de la République, le Choiseul Africa Summit en réunissant des leaders économiques et des investisseurs, se présente comme une « plateforme idéale pour accélérer les échanges et les partages en vue de la multiplication des opportunités et la concrétisation des ambitions et des rêves ». Rappelant quelques mesures incitatives mises en œuvre au Bénin pour favoriser l'environnement des affaires, elle a évoqué l'exemple de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), qui positionne le pays comme un hub d'opportunités et d'affaires en Afrique de l'ouest.
Le Bénin, dira la vice-présidente, est un pays ouvert et en chantier sur divers plans et tourné vers un avenir qu'il veut radieux. Malgré les crises et les conjonctures régionales diverses, le pays demeure l'une des destinations les plus sécurisées, les plus sûres, et les plus stables de la sous-région, a-t-elle rassuré avant de procéder à l'ouverture officielle des travaux.
Les travaux du Choiseul qui ont démarré depuis mercredi 26 février 2025, s'achèvent ce vendredi 28 février par une visite touristique.
F. A. A.
Les éléments de la Police Républicaine ont procédé, jeudi 27 février 2025, à l'interpellation d'un individu détenteur de huit (08) pistolets artisanaux à Kétou.
Un conducteur de taxi-moto résidant à Obafèmi dans la commune de Kétou dans les mailles de la Police républicaine. Il a été interpellé jeudi 27 février aux environs de 5 heures du matin. C'est lors d'une opération menée par l'équipe du poste statique d'Odomèta. Ayant aperçu les forces de l'ordre, le conducteur de taxi-moto transportant un sac suspect a pris la poudre d'escampette. Il a abandonné sa motocyclette. Dans la course-poursuite, il a jeté le sac dans la brousse.
La police a réussi à l'interpeller. Le sac a été aussi retrouvé renfermant deux emballages suspects. Les agents ont découvert 8 pistolets artisanaux, dont un à double canon. Il devrait selon ses dires, remettre le colis à un destinataire demeurant à Ikpinlè. Il a été placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte par la police républicaine.
A.A.A
Après la qualification pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations, les Guépards du Bénin ont un nouveau gros défi. Il s'agira de marquer l'histoire avec une première qualification pour la Coupe du Monde. Dans le cadre des 5e et 6e journées des éliminatoires, Gernot Rohr devra dévoiler sa liste de joueurs sélectionnés.
Selon les dernières informations, le sélectionneur des Guépards sera en conférence de presse le lundi 10 Mars. Objectif, dévoiler son commando pour les rencontres contre le Zimbabwé et l'Afrique du Sud comptant pour la cinquième et sixième journées. La conférence de presse se tiendra au stade de l'amitié Mathieu Kérékou le lundi 10 mars 2025 à 11h30.
J.S
L'Agence de Développement des Arts et de la Culture a procédé à la publication des résultats du 1ᵉʳ appel à projets du Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FDAC), lancé du 14 octobre au 2 novembre 2024. Après un processus d'évaluation rigoureux en trois étapes, 39 projets ont été provisoirement sélectionnés pour un financement, répartis comme suit : Livre et lecture : 5 projets ; Théâtre : 5 projets ; Musique : 7 projets ; Danse : 5 projets ; Arts visuels : 8 projets ; Cinéma et audiovisuel : 9 projets. Une liste de réserve a également été établie pour chaque discipline. Les résultats détaillés, incluant le classement des projets par filière, sont disponibles sur : linktr.ee/adacbenin.
La Police républicaine a annoncé la mise en œuvre de plusieurs mesures afin de réduire les accidents sur les routes au Bénin.
Pour garantir la sécurité des usagers, la Police républicaine va renforcer les contrôles sur les axes routiers. La Police républicaine relève que les véhicules vétustes, techniquement défaillants, transformés et chargés hors gabarit sont la cause de plusieurs cas d'accidents de la circulation, de la dégradation des routes et de la pollution de l'environnement. Ce qui met en péril la vie de leurs conducteurs, passagers et autres usagers de la route. Elle souligne également que lesdits véhicules notamment ceux transformés ne sont pas couverts par une police d'assurance en cas de sinistre.
La Police Républicaine a donc décidé d'intensifier
les contrôles déjà en cours sur les axes routiers sur toute l'étendue du territoire national. Il sera également procédé au retrait systématique de la circulation des véhicules branlants, souvent sans attestation de visite technique ni assurance valide.
De plus, informe la même source, un contrôle strict des chargements hors gabarit s'effectue et se poursuivra sur l'ensemble du territoire national.
A.A.A