“North Macedonia is now part of the NATO family, a family of 30 nations and almost 1 billion people. A family based on the certainty that, no matter what challenges we face, we are all stronger and safer together," NATO Secretary General Jens Stoltenberg said in a statement. Macedonian President Stevo Pendarovski said: "We cannot rejoice and mark the event as it should [be marked] … But, this is a historic success that after three decades of independence, finally confirms Macedonian security and guarantees our future. Congratulations to all of you! We deserve it!”
Pendarovski signed the so-called instrument of accession after Spain earlier in the week became the last alliance member to ratify the former Yugoslav republic’s membership.
Since gaining independence, one of the strategic goals of the country was to join NATO, as was stated in 1993, and the relationship with Alliance was always marked by close cooperation. North Macedonia joined NATO’s Partnership for Peace (PfP) in 1995, and in 1999 the country submitted its first Membership Action Plan. Furthermore, North Macedonia deployed troops in support of the NATO-led International Security Assistance Force in Afghanistan from 2002 to end 2014 and is currently supporting the follow-on Resolute Support mission to train, advise and assist the Afghan security forces. Before that, the country was a key partner in supporting NATO-led operations in Kosovo in 1999, as well as to provide logistical support to the Kosovo Force (KFOR) mission.
The 20th NATO Summit in Bucharest in 2008 was more than symbolic, as it was expected that Albania, Croatia and (then) Macedonia would receive an invitation to join NATO. However, although Albania and Croatia did receive the invitation and became members a year later.
It marks the end of a long quest for the former Yugoslav republic. Joining NATO and the European Union has been a priority for its leaders, but a dispute with neighboring Greece over the country’s name stalled progress for more than two decades. North Macedonia previously was known as FYROM (Former Yugoslav Republic of Macedonia), a name it shared with a Greek province. Under a 2017 deal with Athens, the country changed its name and Greece agreed to drop objections to its NATO and eventual EU membership.
On the other hand, Kržalovski thinks that until now the participation of North Macedonia in NATO mission was symbolic.
“We have also increased defense part of the budget, though we are not at the level of 2% of the GDP yet. As a small country, both the requirements and expectations from other members are not so high, and our participation so far in NATO missions were rather symbolic, although we have participated with a relatively high number of soldiers in proportion to the overall size of the Army”, explains Kržalovski.
The budget increase that he mentions is DEN 10,133,000,000 for 2020, or about 1.4% of North Macedonia’s total GDP, which is an increase over 2019 when it was about 1.19% of total GDP. Interestingly, this is a third year of the defense budget increase, but it is still far from the prescribed 2% of BDP. However, this is not a major problem, as many current NATO members have not fulfilled this provision.
Après 70 ans de construction communautaire, l’Europe reste un combat. Les vingt-chefs d’État et de gouvernement se sont à nouveau réuni mardi 17 mars après-midi, par visioconférence, désormais la modalité des rencontres européennes, pour « montrer que l’Union agit pour combattre le coronavirus », selon les mots d’un diplomate européen. Ce n’est pas gagné : le sommet du 9 mars, il y a une semaine, qui appelait déjà à une « approche commune » n’a pas empêché dès le lendemain la multiplication de mesures nationales parfaitement incohérentes, chacun agissant comme si l’Union n’existait pas : fermeture des frontières intérieures de l’Union d’intensité variable, mesures sanitaires désordonnées, du laisser-faire au confinement général, plans de soutien à l’économie non coordonnés. D’où la réunion de mardi soir destinée à essayer de remettre un peu d’ordre.
«Pas efficaces sur le plan sanitaire et néfastes sur le plan économique»
À l’issu de ce sommet virtuel, David Sassoli, le président du Parlement européen, s’est réjoui que « l’Europe contrebalance l’égoïsme et le manque de coordination entre les gouvernements nationaux face à la crise du COVID-19 ». La décision la plus spectaculaire prise par les Vingt-sept est la fermeture totale des frontières de l’Union pour un mois proposée par la Commission, mais dont la mise en oeuvre relève de la souveraineté de chaque État. Ils ont aussi accepté le plan de la Commission visant à limiter les effets du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures afin préserver le marché unique : Emmanuel Macron, le chef de l’État français, a d’ailleurs dénoncé ces « mesures non coordonnées » qui « ne sont pas efficaces sur le plan sanitaire et néfastes sur le plan économique ». L’idée est d’inciter les États à ne procéder à des contrôles sanitaires que d’un côté de la frontière, contrôles qui devront être « proportionnés » et « non discriminatoires ». De même, afin de ne pas interrompre les flux de marchandises et donc la chaine d’approvisionnement, des « voies vertes » seront instaurées pour faciliter les passages des camions.
«Tout ce qui est nécessaire»
Enfin, les Vingt-sept ont endossé les conclusions de l’Eurogroupe de lundi qui a donné un habillage européen aux plans d’aide nationaux aux économies. Dans un communiqué particulièrement musclé, les dix-neuf ministres des Finances de la zone euro ont affirmé leur « forte détermination à faire tout ce qui est nécessaire » (to do whatever it takes) pour répondre à la récession qui s’annonce. Une formule qui n’est pas innocente : c’est celle qu’avait employée Mario Draghi, l’ancien patron de la BCE, en juillet 2012 pour annoncer que l’institut monétaire de Francfort allait racheter à tour de bras des bons d’État, ce qui a mis fin à la crise de la zone euro.
L’Eurogroupe a ainsi donné sa bénédiction aux mesures nationales de soutien à l’économie - qui représentent jusqu’à présent 1 % du PIB de la zone euro – et accepte de laisser filer les déficits publics (soit 1% du PIB supplémentaire pour l’instant). À cela s’ajoutent les mesures de trésorerie, comme le paiement différé des impôts, qui pèsent environ 10 % du PIB européen… Enfin, l’Eurogroupe n’a pas exclu de mobiliser le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui dispose d’une force de frappe de 700 milliards d’euros si un État rencontre des difficultés de financement. Et cette fois, pas question d’imposer un plan de rigueur qui serait contreproductif.
Réveil
Le sommet du 9 mars n’aura cependant pas été totalement vain en sonnant la mobilisation générale des institutions communautaires. La Commission est enfin sortie de son sommeil : création d’un fonds de soutien de 37 milliards d’euros aux systèmes de santé, aux entreprises et aux travailleurs touchés par l’arrêt des économies ; interprétation souple du Pacte de stabilité budgétaire afin de permettre aux États de laisser leur déficit public plonger et des règles sur les aides d’État afin de laisser les gouvernements voler au secours de leurs entreprises ; aide de 80 millions d’euros à la très performante société pharmaceutique allemande CueVac qui a fait l’objet d’une véritable tentative d’OPA de l’administration Trump pour s’assurer l’exclusivité du futur vaccin qu’elle met au point, somme à laquelle s’ajoute 100 millions d’euros pour la recherche d’un vaccin, interdiction d’exportation hors de l’Union du matériel de protection et facilitation de leur importation, autorisation donnée au « Mécanisme européen de protection civile » d’acheter des masques ou des respirateurs, etc..
De même, la Banque centrale européenne (BCE), lors de sa réunion du 12 mars, a décidé d’augmenter le niveau de son « quantitave easing » de 120 milliards d’euros sur un an en le concentrant sur le rachat d’obligations bancaires plutôt que sur les obligations d’État et en relançant son programme de LTRO (prêt à long terme aux entreprises) à un taux de -0,75%. Dans le même esprit, le Conseil de supervision unique (SSM), le gendarme bancaire de la zone euro placé sous l’autorité de la BCE, a autorisé le même jour les banques à ne plus respecter les exigences en fonds propres fixés depuis la crise de la zone euro afin de libérer de l’argent. Enfin, la Banque européenne d’investissement (BEI) va mobiliser 8 milliards d’euros qui, grâce à « l’effet de levier », pourraient générer jusqu’à 20 milliards d’euros de prêts aux entreprises.
Ne pas agir trop tard et trop peu
Cet ensemble spectaculaire, qui rompt avec l’attentisme de la période 2007-2012, montre que les États ont appris leurs leçons : pas question d’agir trop tard. Mais est-ce assez ? On peut sérieusement en douter : la seule réponse ne peut-être qu’européenne pour limiter la casse et surtout pour relancer l’économie des Vingt-sept après l’orage. En effet, les budgets nationaux ne sont pas extensibles à l’infini et la remontée des taux des emprunts d’État montre que les marchés commencent à s’inquiéter. Si une crise des dettes souveraines s’ajoute à la crise sanitaire et à la crise économique, l’Europe n’y survivra pas.
Le seul moyen de répondre durablement à cette crise est de rouvrir le projet de budget européen pour la période 2021-2027 et de le doter de vrais moyens au lieu de se battre sur des décimales (1,13 % du PIB européen ou 1 % ?) ; de mobiliser rapidement le MES ; et, enfin, de lancer des emprunts européens afin d’allouer cette ressource nouvelle aux États qui en ont le plus besoin. Les Vingt-sept seront-ils capables d’aller aussi loin ? « Dans les crises, on invente au fur et à mesure », espère un diplomate européen : « déjà, on assiste à un réarmement des États et des mentalités ». Bref, il n’est pas exclu qu’une Europe bien différente émerge de la pandémie du coronavirus.
Photo: Aris Oikonomou. AFP
Un rideau de fer s’abat sur l’Europe. Les uns après les autres, les États de l’Union soit ferment totalement leurs frontières aux personnes (Danemark, Estonie, Tchéquie, Slovaquie, ou Lituanie), soit partiellement (Allemagne, Autriche, Italie, Lettonie, Pologne, Slovénie), une liste qui évolue d’heure en heure… De même, les mesures sanitaires varient fortement d’un État à l’autre, tout comme les mesures de soutien à l’économie. Tout se passe comme si l’Union n’existait plus, chacun décidant dans son coin. Il aura fallu moins de 24 heures pour que la coordination souhaitée par les Vingt-sept, lors du sommet européen du 9 mars, ne soit plus qu’un souvenir. La pandémie de coronavirus va-t-elle avoir raison de la construction communautaire bien plus surement que les nationaux-populistes ?
Car ce retour du national met en péril l’ensemble de l’édifice européen, le grand marché sans frontières intérieures, sa pierre angulaire, au premier chef. C’est pourquoi Emmanuel Macron, le chef de l’État français, jeudi, a mis en garde contre « le repli nationaliste. Ce virus n’a pas de passeport (…) Nous aurons sans doute des mesures à prendre, mais il faut les prendre pour réduire les échanges entre les zones qui sont touchées et celles qui ne le sont pas. Ce ne sont pas forcément les frontières nationales. Il ne faut céder là à aucune facilité, aucune panique. Nous aurons sans doute des mesures de contrôle, des fermetures de frontières à prendre, mais il faudra les prendre quand elles seront pertinentes et il faudra les prendre en Européens, à l’échelle européenne, car c’est à cette échelle-là que nous avons construit nos libertés et nos protections ». Vendredi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a surenchéri : des contrôles aux frontières peuvent être mis en place, comme le prévoit le code frontières Schengen, mais de «manière proportionnée» et «être basés sur un avis scientifique et une évaluation des risques», ce qui n’est pas actuellement le cas.
Des appels qui n’ont pour l’instant pas été entendus : le chacun pour soi semble s’installer pour longtemps, la thématique trumpienne du virus « étranger » ayant fait des ravages. Or ce pandémonium européen (qui est le reflet de celui qui existe en Allemagne où chaque Land décide dans son coin) risque non seulement de rendre plus difficile la lutte contre la propagation du virus (pourquoi respecter la distance sociale ici si ailleurs on fait ce qu’on veut ?), mais d’en aggraver les conséquences économiques en interrompant totalement les flux de personnes, de marchandises et de services. Car il y aura un après pandémie qui risque de se chiffrer en millions de chômeurs, en entreprises faillies, en vies détruites. Les Etats ont déjà pris des mesures pour limiter la casse, mais là aussi sans coordination, ce qui risque de déstabiliser encore plus le marché intérieur : si l’Allemagne a les moyens d’aider ses entreprises, ce n’est pas le cas de l’Italie qui dès lors n’aura d’autre choix que de bloquer les marchandises allemandes pour ne pas aggraver la crise chez elle… Le détricotage de l’Union est enclenché et il n’est pas sûr que la démondialisation annoncée ne se traduise pas par une « déseuropéanisation ».
N.B.: article paru lundi sur le site