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Défense

Daniel Jouanneau, Dictionnaire amoureux de la diplomatie


Publié dans IFRI, Politique étrangère, vol. 84, n° 4, hiver 2019-20
La collection des Dictionnaires amoureux est connue, et l’exercice consistant à en présenter un volume consacré à la diplomatie était une gageure. C’est à cette tâche difficile que s’est attelé Daniel Jouanneau, diplomate chevronné : entre autres fonctions, il fut ambassadeur au Mozambique (1990-1993), au Liban (1997-2000), au Canada (2004-2008) et au Pakistan (2008-2011). L’ouvrage, imposant comme le veut le genre (plus de 900 pages), est un hommage appuyé au métier de diplomate, à la carrière de ceux qui ont fait les grandes heures de la diplomatie. Il fait office de livre d’histoire, en nous rappelant ce que fut l’action extérieure des plus grands (Richelieu, Mazarin, Disraeli, Guizot, Bismark, Metternich…). Il nous rappelle les morceaux d’anthologie et le parcours professionnel des diplomates écrivains (Saint-John Perse, Jean Giraudoux ou Paul Morand, mais aussi Beaumarchais ou Chateaubriand). Il nous fait redécouvrir des personnages moins étudiés (Gromyko, Pechkoff…).
Il fait également – partiellement au moins – office de mémoires pour l’auteur, qui s’y exprime à la première personne et nous livre ses impressions, ses anecdotes, avec des développements appréciables sur les pays qu’il a connus : ainsi une surprenante entrée « Lesotho » s’immisce-t-elle entre Alexis Léger (Saint-John Perse) et Ferdinand de Lesseps. Des portraits issus de souvenirs personnels parsèment les lignes de ce Dictionnaire, contribuant, avec le reste, à redire que la diplomatie est une affaire d’êtres humains, d’interactions entre des caractères.
Il ne s’agit pas ici d’une analyse de politique étrangère, et l’on perçoit à quel point ce terme de « politique étrangère » (qui renvoie à la formulation de la grande stratégie), ne se confond pas avec celui de diplomatie, qui implique davantage l’exécution de cette dernière. On n’y trouvera donc pas d’entrées relatives à des épisodes de l’histoire, sinon à travers les parcours de ceux qui en furent les animateurs, ou à l’exception de quelques tournants historiques structurants (comme le Congrès de Vienne). On trouvera plutôt un hymne aux lieux de la diplomatie, avec des pages remarquables, et effectivement « amoureuses », sur les implantations diplomatiques françaises les plus exceptionnelles (comme le Palais Farnèse à Rome ou la Résidence des Pins à Beyrouth). 

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« Joker », un blockbuster critique

Défense en ligne - Thu, 01/02/2020 - 21:45

« Joker » met en scène non pas un homme, mais un homme sous un masque. On pourrait même dire : un homme sous un masque devant son reflet, comme si son être était déjà doublement déformé. Car il s'agit ici de traiter non l'histoire d'un homme, mais l'histoire d'un mythe

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Les Européens doivent parer aux paires de gifles

Bruxelles2 - Thu, 01/02/2020 - 18:27

(B2) Les États européens se sont pris, collectivement, quelques belles gifles en 2019 sur le plan international. En 2020, ils devront réagir et davantage anticiper s’ils veulent continuer à afficher une ambition internationale

(crédit : MOD Autriche)

En 2019, les pays européens se sont pris successivement et collectivement quelques sérieuses gifles dans trois zones de crise de leur pourtour sud : l’Iran, la Syrie, la Libye. Des pays qui sont plutôt des puissances moyennes, mais recèlent chacun des richesses internes et des enjeux fondamentaux en termes de stabilité, terrorisme ou migrations pour les Européens. Des pays où l’Europe peine à imprimer sa marque là où les USA, la Russie comme la Turquie prennent l’initiative.

Un effacement stratégique en Syrie

Sur le terrain en Syrie, le coup de force de la Turquie appuyé d’un côté par les États-Unis, de l’autre par la Russie, aboutit à rebattre les cartes. Elle conforte le régime d’Assad, rend incontournable le trio d’Astana (Russie-Turquie-Iran) sur la scène internationale qui s’affirme comme l’indispensable ‘parrain’ d’une solution de paix au Moyen-Orient. Elle représente tout ce que les Européens ont combattu : la zone de sécurité, le régime Assad, le poids de la Russie, l’influence iranienne dans la région etc. Cela n’est pas une simple défaite tactique, on verse dans un effacement stratégique. La cause n’est pas uniquement européenne, mais ceux-ci n’ont pas voulu et pas su jouer un rôle dans la crise.

Un manque d’effet sur le dossier iranien

A Téhéran, le durcissement du régime sur le dossier du nucléaire iranien vient torpiller les derniers espoirs européens de conserver cet accord. Les Européens pris entre le marteau (des sanctions américaines) et l’enclume (du désengagement progressif de Téhéran de l’accord) font tout ce qu’ils peuvent pour préserver l’accord. Mais ils n’ont pas réussi à passer la vitesse supérieure qui aurait nécessité, pour préserver durablement l’accord, de s’opposer frontalement aux Américains. Ce n’était pas possible économiquement et politiquement. Les mesures prises, telles l’entreprise de négoce Instex, sont intéressantes mais trop lentes et mesurées pour pouvoir inverser la tendance d’un désinvestissement de l’Iran de l’accord sur le nucléaire péniblement signé en 2015.

Un enlisement en Libye

En Libye, non seulement le conflit autour de Tripoli perdure, mais il prend une tournure de plus en plus internationale. Les efforts de ramener un compromis politique s’évanouissent. Là encore (comme en Syrie), les Européens sont arrivés divisés sur le dossier. Ce n’est pas un secret que Français (et Britanniques) d’un côté, Italiens (et Allemands) de l’autre n’avaient pas tout à fait les mêmes vues sur l’avenir du gouvernement en Libye. Ils n’ont pas su se doter des leviers suffisants pour peser d’un poids décisif dans le conflit en se rangeant d’un côté délibérément (le gouvernement de Fayez al-Sarraj, tout en soutenant de façon partielle et détournée l’opposant armé du général Haftar. La Russie et la Turquie se sont engouffrés dans la brèche pour continuer leur lutte d’influence aux côtés des autres acteurs régionaux (Égypte) et arabes (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar).

Une réflexion à engager

Cette série de mauvaises nouvelles devrait inciter à réfléchir sérieusement.

Une faiblesse congénitale

Elle démontre un fait que plusieurs observateurs ont déjà mis en évidence, mais que les politiques peinent à insérer dans leur schéma de pensée : aucun des pays européens ne pèse plus vraiment sur la scène mondiale, surtout quand ils font face à une ligne de force. C’est une évidence qui se concrétise aujourd’hui sur tous les dossiers. Il est inutile, ici, d’accuser la diplomatie européenne d’être impuissante ou de pointer du doigt sur tel ou tel pays accusé de trainer la patte. Même à l’égard de puissances moyennes comme la Turquie ou l’Iran, l’Europe n’arrive plus à impulser une nouvelle donne. Au mieux, elle peut ralentir ou freiner certains effets.

Des atouts européens clairs

Foin de pessimisme à outrance. Les Européens gardent de nombreux atouts dans leur manche : être une puissance douce, avoir une certaine force économique, être une alternative démocratique au modèle surpuissant américain ou autoritaire russe et représenter une diversité de points de vue et une palette de moyens d’intervention. Encore faut-il vouloir jouer franchement ce rôle, prendre des risques et non pas se contenter de quelques propos déclamatoires ou s’abriter derrière une politique de sanctions qui ressemble davantage à un paravent à l’inaction qu’un réel effet (lire : Les sanctions de l’UE contre la Syrie : à peine un cautère sur un conflit sanglant).

Reprendre l’initiative

Si la nouvelle Commission européenne veut être « géopolitique » comme l’affirme Ursula von der Leyen, être « une voix plus puissante dans les affaires mondiales » comme le serine le nouveau président du Conseil européen, Charles Michel, ou être « influente » comme le proclame la présidence croate de l’UE, elle doit prendre à bras le corps ces problématiques du voisinage et reprendre l’initiative, faire des propositions, de façon autonome, et non pas s’abriter derrière un rôle de soutien à l’ONU ou un rôle de vertueux premier de la classe du green deal.

Une initiative à haut niveau

La situation est aujourd’hui si critique dans ces trois zones, particulièrement en Libye, qu’elle justifierait une réunion spéciale du Conseil européen. La visite d’un quintet européen (les ministres allemand, français, italien et britannique avec le Haut représentant de l’UE) en Libye le 7 janvier, est un premier pas intéressant. Encore faut-il que les Européens ne réitèrent pas les erreurs passées, comme prendre parti d’un côté ou ne rencontrer officiellement que certains acteurs du conflit, ou rester au milieu du gué, sans prendre d’initiative. Pour reprendre le mot du chef de la diplomatie européenne. L’équation est simple : soit l’Europe « réagit collectivement avec une politique de l’UE », soit « nous nous résignons à être le terrain de jeu des autres » (lire : Les huit préoccupations de Josep Borrell, le nouveau chef de la diplomatie européenne).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi : Menaces : une épée de Damoclès au-dessus de la tête des Européens (novembre 2018)

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À Calais, l'invention d'un lieu de vie artistique

Défense en ligne - Thu, 01/02/2020 - 17:59

Depuis presque trente ans, sorti du paysage urbain contre l'adversité et avec la force des convictions, le Channel construit l'une des aventures collectives les plus singulières du théâtre public.

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La Banque européenne d’investissement financera la coopération de défense européenne

Bruxelles2 - Thu, 01/02/2020 - 15:59
(B2) L'Agence européenne de défense et la Banque européenne d'investissement (BEI) ont signé un accord de programme établissant un mécanisme

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Deux soldats belges blessés au Mali par un iED

Bruxelles2 - Thu, 01/02/2020 - 13:30

(B2) Deux militaires belges ont été blessés sérieusement au premier jour de l’année 2020 au Mali. Ils appartenaient au bataillon de reconnaissance et de renseignement de la MINUSMA 

Véhicule des forces belges au camp de la Minusma de Gao (crédit : Mil.be – décembre 2019)

État stable

Il était « 10h16 (heure belge) » quand le véhicule dans lequel se trouvait les militaires a « roulé sur un engin explosif improvisé (IED) ». « Ils ont été transférés à l’hôpital rôle 2 à Gao. Leur état est stable et les familles ont été prévenues », a annoncé la Défense belge. « Un troisième soldat a également été transféré pour contrôle. »

Une enquête en cours

La défense n’a pas précisé ni l’unité à laquelle appartenait ces soldats ni l’opération dans le cadre de laquelle ils évoluaient, indiquant simplement que « une enquête est en cours, aucune autre communication ne sera donnée sur le sujet ». Mais on peut d’ores et déjà donner quelques précisions…

Une évacuation vers Barkhane en premier lieu

Selon nos informations, les militaires ont été évacués vers l’hôpital de campagne (rôle 2) de l’opération français ‘Barkhane’. Ils appartenaient au bataillon ISTAR (Intelligence, Surveillance, Target Acquisition, & Reconnaissance) de la Minusma, chargé des missions de renseignement et reconnaissance pour la mission des Nations unies. Il n’est pas exclu en l’occurrence que les équipes de reconnaissance aient évolué de concert avec des Français de Barkhane, dans un cadre ‘informel’.

Des hommes du bataillon ISTAR

Ce sont normalement les hommes du Bataillon de chasseurs à Cheval qui épaulent. Mais cette information n’a pas été confirmée en l’occurence. Ils effectuent régulièrement, selon la défense belge, au nord de Gao des missions de reconnaissance d’une durée variable, allant d’une journée à sept jours. L’incident ne se serait pas produit dans cette zone, mais à Agola (Boura), à 20 km sud-ouest d’Ansongo selon Walid le Berbère. C’est-à-dire dans la zone dite des trois frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Point non démenti par la défense belge.

#Gao
Un véhicule du contingent Belge de la Minusma a heurté un IED, ce 01/01/2020 matin, à Agola (Boura) situé à 20 km sud-ouest d'Ansongo…… #Sahel

— Walid Le Berbère (@Walid_Leberbere) January 1, 2020

Une présence dans trois opérations

La Belgique est présente dans deux opérations : 90 militaires servent au sein de la MINUSMA, la mission des Nations unies de stabilisation au Mali, dont la moitié environ (provenant essentiellement du Bataillon de chasseurs à cheval) dans le bataillon Istar. Une dizaine de militaires sont également présents dans le cadre de la mission de formation de l’UE de l’armée malienne (EUTM Mali) présente à Bamako et Koulikoro. Et trois militaires doivent rejoindre le QG de Gao de forces spéciales de la nouvelle opération ‘Takuba’ enclenchée à l’initiative de la France.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Une situation suivie de près par le gouvernement

La Première ministre intérimaire Sophie Wilmès a assuré « suivre la situation de près » en lien avec le ministre de la Défense (Philippe Goffin, dans un message adressé sur twitter. « Mon infinie gratitude à celles et ceux qui, sur le terrain, assurent notre sécurité et défendent nos libertés au quotidien » au Sahel a-t-elle ajouté. « Nous souhaitons prompt rétablissement aux militaires belges blessés » a assuré de son côté, Koen Vervaeke, le directeur du département Afrique du SEAE (le service diplomatique européen) sur twitter. « La participation des états membres de l’UE aux différentes missions au Mali est une composante essentielle de l’engagement de l’UE au Sahel ».

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Fusiliers marins et commandos marine, en action 365 jours par an.

ColBleus - Marine nationale (FR) - Thu, 01/02/2020 - 10:18

© Marine nationale

Pas de trêve de Noël pour la Force maritime des fusiliers marins et commandos. Les deux composantes que sont les forces spécialisées « défense et interdiction maritime » et les forces spéciales de la Marine assurent en cette période de fête comme tout au long de l’année, les missions qui leur sont assignées sur le territoire national, en outre-mer et à l’étranger.

Les commandos marine sont environ 700. Pendant les fêtes de Noël et de fin d’année, leurs actions spéciales se poursuivent partout dans le monde. Divisées en trois catégories, elles regroupent les opérations au large, les opérations de la mer vers la terre et les opérations spéciales à terre. Sur terre comme en mer ils continuent à défendre les intérêts de la France en permanence.

Les fusiliers marins, quant à eux, sont environ 1760, dont 250 binômes cynotechniques. Ils se relaient 365 jours par an, 24h sur 24, aux quatre coins du monde, à terre comme en mer, et continuent d’assurer pendant les fêtes leurs missions de défense militaire et d’interdiction maritime des points d’importance vitale de la Marine nationale et des Armées. Ils contribuent également aux opérations aéronavales. Ainsi, ils maintiennent la permanence de la protection des sites sensibles de la Marine et des bases navales en outre-mer et à l’étranger.

Par exemple, les équipes de défense et d’interdiction maritime (EDIM) du détachement de fusiliers marins à Djibouti assureront le soir de Noël comme au nouvel an la protection de la base navale, l’escorte et la sécurisation des bâtiments français en escale au port international et la protection du camp d’Arta.

En cette période de fin d’année, comme à chaque instant, les fusiliers marins et commandos marine sont en action.

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Le Courbet participera à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz

Bruxelles2 - Tue, 12/31/2019 - 18:58

(B2) La frégate Courbet (F-712) fêtera le Nouvel an avec un hôte de marque, la ministre de la Défense Florence Parly, avant de se lancer dans une nouvelle aventure

Le Courbet en escorte de l’Aris 13 un pétrolier libéré des pirates au large de la Somalie (crédit : EUNAVFOR Atalanta / Marine nationale)

Le Courbet, un bâtiment de la classe La Fayette, sera en effet le premier navire français à participer à la mission européenne de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz.

Cette initiative française du nom de code Emasoh (European-Led mission Awareness Strait of Hormuz) officiellement lancée début 2020, comprendra également une frégate néerlandaise Zr. Ms De Ruyter (lire : Les Pays-Bas confirment leur participation à l’opération européenne dans le détroit d’Ormuz) et une participation danoise (lire : Le Danemark se lance dans le détroit d’Ormuz aux côtés des Français). Objectif affiché : « protéger les intérêts européens, sans encourager une escalade », dans une région « où les tensions montent ».

Le Courbet a souvent été le précurseur des opérations maritimes. Il a ainsi été un des premiers navires en escorte de l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta (lire : Le « Courbet » continue ses escortes de navires marchands) comme un des premiers navires français engagés dans l’opération Sophia en Méditerranée (lire : Quels sont les moyens de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) dans sa phase 2 ?).

(NGV)

Lire aussi : L’opération dans le détroit d’Ormuz refait surface. Les Français à la manœuvre

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Bilan géopolitique de l'année 2019


Publié dans : L'Opinion

L’air du large«Rétrospective 2019: étranges défaites avant travaux?» La chronique de Frédéric CharillonFrédéric Charillon 25 décembre 2019 à 11h00« Si les démocrates ont mal géré les derniers mois, semblant sur la défensive ou même sur le repli, si les “hommes forts” en ont profité pour diffuser largement une image flatteuse d’eux-mêmes comme véritables et nouveaux maîtres du monde, les jeux ne sont pas faits »
En cette année 2019, la démocratie a globalement reculé dans son exercice du pouvoir, tandis que les régimes autoritaires avançaient de moins en moins masqués, ne cachant plus leur ambition de remodeler les règles du jeu international pour y imposer un ordre souverainiste et illibéral. Dans la rue toutefois, la résistance s’organise. Dans l’attente d’un soutien européen qui ne vient toujours pas, dans l’espoir de recevoir l’appui d’une Amérique devenue bien incohérente, la foule, surtout au Sud, s’oppose seule, bien seule, aux despotes, à leur arbitraire, à leurs caprices, à leur volonté de toute puissance. Si les démocrates ont mal géré les derniers mois, semblant sur la défensive ou même sur le repli, si les « hommes forts ​» en ont profité pour diffuser largement une image flatteuse d’eux-mêmes comme véritables et nouveaux maîtres du monde, les jeux ne sont pas faits.Démocraties en miettesL’Amérique déchirée par les rodomontades du président le plus clivant de la période contemporaine, qui se fracture sur plusieurs fronts (riches-pauvres, démocrates-républicains, millennials-baby-boomers…), perd pied en politique étrangère. Et quand les Etats-Unis vont mal, le monde occidental ne va pas bien non plus. Donald Trump est sous le coup d’une procédure de destitution qui déstabilise l’édifice. Ses attaques contre la presse et l’opposition (notamment des opposantes priées de « retourner d’où elles viennent ») minent le pays. A l’extérieur, ses coups de menton n’ont rien donné : on attend toujours les résultats du dialogue avec la Corée mais l’Iran s’enferme à nouveau, la guerre commerciale avec la Chine nuit à la confiance des marchés, les alliés doutent, le fiasco syrien reste dans les esprits, ses affinités avec les leaders les plus brutaux inquiètent et son retrait de multiples cadres multilatéraux (accords de paix, traités interrégionaux, climat…) laisse un vide dangereux.L’allié traditionnel britannique, empêtré dans le Brexit jusqu’en ce mois de décembre, n’avait pas la tête à reprendre le flambeau, ce dont il n’a d’ailleurs pas les moyens. l’Allemagne reste sur sa ligne prudente et sa chancelière est occupée à tenir sa coalition pour arriver, peut-être, jusqu’au bout de sa fin de règne annoncée. La France d’Emmanuel Macron tente, comme souvent sous la Ve République, de profiter des désordres américains pour donner de la voix, mais le discours ne suffit pas, et de Gilets jaunes en grèves multiples, les hivers sont décidément difficiles. Ailleurs dans l’Occident démocratique on est soit trop petit pour peser, soit tenté par les sirènes illibérales. Ces dernières ne chantent pas qu’à l’Est : sur les réseaux sociaux français, des universitaires vantent les résultats économiques de Trump ou de Poutine. On lit des comparaisons entre les torts du système chinois et ceux du système français (comme, jadis, Ségolène Royale trouvait la justice chinoise efficace).Il est confondant de voir, dans les grands rendez-vous internationaux sur la sécurité, à quel point l’efficacité a changé de campLes populistes osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaîtLe club autoritaire populiste, dans ce contexte, croit son heure venue. Moscou développe sans complexe sa critique d’une démocratie libérale « dépassée ​» et dresse le bilan pitoyable de trois décennies de domination américaine. Avec une efficacité incontestable, la Chine reprend la rhétorique de la « ​democrazy ​», dénonçant le culte démocrate libéral auprès de pays du Sud séduits par le discours alternatif de Pékin sur la « connectivité » (c’est-à-dire la promotion des nouvelles routes de la soie chinoises), et promeut ses propres partenariats, ses banques d’investissements, sa nouvelle « bonne ​» gouvernance. Il est confondant de voir, dans les grands rendez-vous internationaux sur la sécurité (notamment organisés par les think tanks), à quel point l’efficacité a changé de camp : le discours russe ou chinois, autrefois trop rigide, gauche et mal à l’aise dans ce type d’enceinte, fait mouche désormais. Tandis que les PowerPoint américains apparaissent loin des réalités, trop vides et trop attendus pour séduire au-delà d’un public convenu, plus soucieux du politiquement correct que du stratégiquement efficace. Sur cette toile de fond, il est plus facile à Bolsonaro de dire à un journaliste qu’il a « une tête d’homosexuel », ou à Erdogan, de menacer l’Europe.Si l’on fait le bilan de l’année, les démocrates ont donc reculé sur beaucoup de fronts, comme dans une défaite intellectuelle que rien ne laissait prévoir voici une décennie. Distancés sur le terrain des idées, et même dans la maîtrise technique d’instruments qu’ils avaient pourtant créés (les réseaux sociaux, les rendez-vous internationaux de type « track 2 »…), ils finissent par subir des revers graves sur le terrain géopolitique le plus concret : Ukraine, Syrie, Afghanistan, mer de Chine du Sud…Si l’on fait le bilan de l’année, les démocrates ont reculé sur beaucoup de fronts, comme dans une défaite intellectuelle que rien ne laissait prévoir voici une décennie ; distancés sur le terrain des idées et dans la maîtrise technique d’instruments qu’ils avaient pourtant créésRésistances populaires, résistance de la démocratie ?
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Un engagement dans Takuba au Sahel : ‘Nein’ confirme Berlin. Réfléchissons d’abord

Bruxelles2 - Tue, 12/31/2019 - 13:50
(B2) Le gouvernement allemand semble bien embarrassé par les demandes répétées de la France de s'engager davantage dans les opérations

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Les Chiliens prolongent leur engagement en Bosnie-Herzégovine. La gestion de la MINUSTAH en Haïti refait surface

Bruxelles2 - Tue, 12/31/2019 - 13:26

(B2) Le Sénat chilien a approuvé lundi (30 décembre) la prolongation de la présence de troupes chiliennes en Bosnie-Herzégovine, au sein de l’opération européenne EUFOR Althea, pour une année supplémentaire.

16 officiers présents à Sarajevo

Un vote acquis à une large majorité : 26 voix ‘Pour’, 2 voix abstentions, selon le compte-rendu fait par le sénat chilien. L’engagement chilien reste limité : 16 officiers déployés essentiellement au QG de l’opération à Sarajevo ainsi qu’au poste d’observation et de liaison de Banja Luka. Le Chili est un des cinq pays tiers — avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Suisse et la Turquie — à participer à l’opération européenne.

… Mais la présence en Haïti continue

Cette décision n’a cependant été acquise qu’au prix d’un engagement du ministre de la Défense, Alberto Espina, sur un autre sujet. Les allégations de viols ou d’abus sexuels que pourraient avoir commis des soldats chiliens, dans le cadre de la mission de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) refont surface après la publication d’une étude universitaire (cf. encadré). Le ministre a promis « d’enquêter de manière approfondie sur chacun des faits qui me parviennent et de fournir des informations de manière claire et transparente ».

(NGV)

Les bébés Minustah

L’enquête menée par deux universitaires, Sabine Lee, de l’université de Birmingham (Royaume-Uni) et Susan Bartels, de la Queen’s University d’Ontario (Canada) a été publiée dans The Conversation juste avant Noël. Réalisée à partir d’interviews de 2500 personnes, elle montre que 265 enfants sont nés de relations entretenues par les Casques bleus durant toute la période de la MINUSTAH (2004-2017). Certaines étaient consenties, mais nombre d’entre elles semblent avoir été monnayées et/ou abusives. Les victimes étant parfois mineures. Selon cette étude, les soldats chiliens constituant avec les Brésiliens, Uruguayens et Argentins, les principaux pères des ‘bébés Minustah’.

 

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Dernières nouvelles des missions PSDC maintien de la paix de l’UE (décembre 2019)

Bruxelles2 - Mon, 12/30/2019 - 16:27
(B2) Fin de formation des policiers et gendarmes à Gao, portrait d’un formateur en RCA, visite royale à EUNAVFOR Atalanta… quelques unes des dernières informations des missions de la PSDC

Rome (Italie). Passage de relais au QG de l’opération Sophia

Le contre-amiral français Jean-Michel Martinet a pris le relais, officiellement le 1er décembre, de son compatriote, le contre-amiral Oliver Bodhuin, comme numéro 2 (commandant adjoint) de l’opération de l’UE de lutte contre les trafics en Méditerranée centrale (EUNAVFOR Med / Sophia). Opération qui reste limitée à une surveillance aérienne sans moyens navals, faute de volonté des États membres.

Passage du rôle de commandant adjoint de l’opération au QG de l’opération à Rome (crédit : EUNAVFOR Med)

Kati (Mali). Formation de neuf officiers de la 3e région militaire

Dans cette ville au nord de Bamako, vient de se dérouler une mission de  formation de neuf stagiaires officiers de la troisième région militaire du 9 au 20 décembre. Au programme des ateliers : la topographie, le renseignement et la protection de la force. Cette activité décentralisée, a été menée par les conseillers de la cellule « conseils » (Advisory Task Force (ATF) d’EUTM Mali indique la mission.

(crédit : EUTM Mali)

Sarajevo (Bosnie-Herzégovine). Situation politique toujours fragile

« L’état de sécurité dans le pays est calme, mais la situation politique est toujours fragile » a indiqué le lieutenant-colonel Peter Gavač, au ministre de la Défense Peter Gajdoš (SNS) lors sa visite vendredi (13 décembre) à la base militaire de Butmir de l’opération de stabilisation de l’UE (EUFOR Althea) en Bosnie-Herzégovine, selon l’agence TASR.

(crédit : EUFOR BiH)

Moldavie. Un groupe de travail contre la contrebande d’armes

La mission d’assistance de l’UE aux frontières (EUBAM Moldova Ukraine) et les services moldaves et ukrainiens ont créé un groupe de travail transfrontalier conjoint sur le trafic d’armes, de munitions et d’explosifs de combat. Objectif : renforcer les efforts déployés par les deux pays pour lutter contre la contrebande d’armes. Groupe créé en lien avec les agences Frontex et Europol, ainsi que l’OSCE indique le fil Twitter de la mission.

Rota (Espagne). Visite royale pour EUNAVFOR Atalanta

Le Roi d’Espagne Felipe VI a rendu visite, le 29 novembre dernier, au QG de l’opération anti piraterie EUNAVFOR Atalanta, à Rota. Il a visité les installations et rencontré le personnel de l’opération, composé de professionnels de 19 pays indique l’opération.

(crédit : EUNAVFOR Atalanta)

Bangui (RCA). Portrait d’un instructeur français des FACA

Le caporal-chef de 1re classe Mustapha est un des militaires en charge de l’instruction au sein du pilier ‘Entraînement’ de la mission de formation de l’UE en République Centrafricaine (EUTM RCA), indique l’état-major de l’armée française qui dresse le portrait de ce militaire habitué des OPEX.

(crédit : Ministère de la Défense français)

Tireur d’élite en Allemagne pendant sept ans, et fort de ses années en compagnie de combat, le caporal-chef a régulièrement été  déployé en OPEX (opération extérieure). En 2011, il était déjà en Centrafrique comme formateur des forces armées centrafricaines (FACA), sur le camp de Kassaï à Bangui. Il est revenu pour la seconde fois, depuis juillet 2019. Il a été déployé à Bouar, où il a participé en compagnie des cadres des forces armées centrafricaines (FACA) à la formation des jeunes recrues de la formation élémentaire toutes armes (FETTA).

Gao (Mali). Fin de formation pour les policiers et gendarmes

Le ministre malien de la Justice et des droits de l’homme, Malick Coulibaly, était présent le 29 novembre dernier pour la remise des diplômes aux policiers et gendarmes de Gao qui ont suivi la formation ‘conduite des enquêtes judiciaires’, faite conjointement par la MINUSMA, la mission de maintien de la paix des Nations unies, et EUCAP Sahel Mali, la mission de l’UE de soutien aux forces de sécurité intérieure. (video)

(crédit : fils twitter de Yacouba Issoufou PC)

(Nicolas Gros-Verheyde, Aurélie Pugnet)

Autres articles

Si vous avez loupé les derniers articles parus dans la rubrique missions PSDC de B2, en voici un résumé…

L’Espagne déterminée à s’impliquer dans l’opération Sophia. Il faut poursuivre l’opération Sophia souligne la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, mardi (17 décembre) lors d’un déplacement à Sigonella (Sicile). Lire : L’Espagne prête à mettre un navire dans l’opération Sophia sous 14 jours

Blessés dans un accident de la route. Cinq militaires espagnols participant à la mission EUTM Mali ont été légèrement blessés dans un accident de la route au Mali le 16 décembre. Lire : EUTM Mali. Cinq militaires espagnols blessés dans un accident de la route au Mali

Nouveau chef à EUTM Mali. Le général de brigade João Ribeiro, un professionnel de la formation qui a pris la tête d’EUTM Mali jeudi (12 décembre). Lire : Un Portugais, formateur dans l’âme, prend la tête de EUTM Mali

Nouvelle mission en RCA. Les 28 ont officiellement approuvé lundi 9 décembre, le mandat de la nouvelle mission EUAM RCA, mission civile de conseil aux forces de sécurité intérieure de l’UE en République centrafricaine (EUAM RCA).

Les 28 approuvent le cadre de la nouvelle mission EUAM RCA (v2)

Elle sera confiée à un colonel portugais, actuel chef du pilier interopérabilité de la mission EUTM en Centrafrique (RCA), Paulo Soares.

La nouvelle mission civile en Centrafrique (EUAM RCA) confiée à un colonel portugais

… avec un engagement graduel. « Les États membres veulent comprendre ce qu’il est vraiment possible d’accomplir et s’engager dans une approche par phases » a insisté le chef d’opération des missions civiles, le général V. Coppola.

Chaque chose en son temps pour EUAM RCA (général Coppola)

Nouveau chef à EUAM Irak. Un nouveau chef a été nommé à la tête de la mission de conseil en Irak. L’officier de la police allemande Christoph Buik remplace à compter de janvier 2020 Markus Ritter qui dirigeait la mission depuis le début.

Relais allemand à la tête de la mission EUAM Iraq. Berlin entend garder des postes d’influence

Nouveau commandant de force à EUNAVFOR Somalia. L’officier portugais José António Vizinha Mirones a pris le commandement mardi (3 décembre) de l’opération européenne anti-piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR ATALANTA). Lire : Relais à l’opération Atalanta

Konna (Mali). Les responsables de la mission EUCAP Sahel Mali sont revenus le 7 novembre au camp de la Garde nationale de Konna, construit dans le cadre d’un projet financé par l’UE. Lire : Retour à Konna pour les hommes de EUCAP Sahel Mali

EULEX Kosovo. Le Suédois Lars-Gunnar Wigemark va prendre la tête de la mission ‘Etat de droit’ au Kosovo le 1er décembre. Ce jusqu’au 14 juin 2020. Lire : Un nouveau chef à EULEX Kosovo

(NGV)

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La Marine veille en permanence, sur toutes les façades maritimes

ColBleus - Marine nationale (FR) - Mon, 12/30/2019 - 10:46

© Marine nationale

Dans le dispositif de l’Action de l’Etat en mer (AEM), la Marine nationale joue un rôle central grâce à son expertise d’intervention dans cet environnement et à sa présence sur toutes les mers du globe. Les missions liées à l’AEM sont exigeantes et se déroulent souvent dans des conditions difficiles. Elles nécessitent une bonne connaissance du milieu, un entretien permanent des savoir-faire et une organisation souple. Pendant la période de fin d’année comme quotidiennement, les marins veillent et sont engagés dans différents types de missions (sauvetage en mer, lutte contre le trafic de stupéfiants en mer, contrôle et police des pêches, déminage, sécurité maritime etc.).

Focus sur les façades maritimes métropolitaines

Manche – mer du Nord

En cette période de fin d’année, les marins de la façade maritime Manche – mer du Nord sont les yeux et les oreilles de la mer. Les 14 sémaphores de 1ère catégorie* de la Marine nationale de la Manche et de la mer du Nord sont répartis sur les 870 km du littoral du Mont Saint-Michel à la frontière belge. Ils appartiennent à la formation opérationnelle de surveillance et d’information territoriale (FOSIT) Manche-mer du Nord.

Les marins qui y travaillent sont de spécialité « guetteur de la flotte ». Ils ont notamment pour mission la surveillance des approches maritimes et eaux territoriales françaises, assurant ainsi la présence de la Marine nationale à certains points stratégiques de la façade maritime.

Ce sont de réels moyens d’information et d’action qui participent à la posture permanente de sauvegarde maritime (des personnes et des biens), de défense maritime du territoire et de la lutte contre les activités illicites. Chaque sémaphore collecte et traite l’information maritime dans son volume de détection. Il la diffuse vers le centre des opérations maritimes, vers le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) et aux usagers de la mer.

De jour comme de nuit, des hommes et femmes veillent sur la sécurité en mer, 24h/24, 7j/7. Au sémaphore de Barfleur par exemple, le travail n’est pas de tout repos pour les dix sémaphoristes en poste. « Les veilles de surveillance s’effectuent par tranche de quatre heures avec, au minimum, trois personnes. On surveille le trafic maritime dans un rayon de 20 nautiques (38 km) », explique le chef de poste.

*les sémaphores de 1ère catégorie effectuent une veille permanente depuis des endroits remarquables de la côte ou dangereux pour la navigation ainsi qu’à l’entrée des ports de commerce d’intérêt majeur (PCIM).

Atlantique

Porter secours en mer est une opération complexe qui requiert analyse, rapidité de réaction et engagement de moyens parfois dimensionnants. C’est pourquoi le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de Corsen est comme une sentinelle vigilante et permanente de l’océan qui agit de la pointe de Penmarc’h au Sud du Finistère jusqu’à la baie du mont Saint-Michel, 365 jours par an, 24 heures/24, Noël et le premier de l’An ne faisant pas exception.

Le CROSS assure la veille des alertes dans sa zone de compétence et coordonne les opérations de recherche et de sauvetage. Cela implique donc une permanence des moyens nautiques et aériens susceptibles d’être engagés, de jour comme de nuit, sur lesquels le CROSS Corsen sait pouvoir compter : Marine nationale bien entendu, mais aussi ceux de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), Sécurité civile, Gendarmerie, pompiers, Douane, affaires maritimes. Le CROSS Corsen s’appuie également sur la veille vigilante des sémaphores implantés sur le littoral breton.

En matière de surveillance du trafic maritime, le CROSS Corsen, situé à la pointe du Finistère, a un rôle crucial face à l’un des points névralgiques du commerce maritime mondial : le rail d’Ouessant emprunté chaque année par 45 000 navires de commerce environ. Le trafic ininterrompu nécessite de la part des personnels de quart une attention de tous les instants pour s’assurer du respect des règles de navigation, détecter au plus tôt les navires susceptibles d’être en avarie ou ceux en route de collision.

Les tempêtes de la période hivernale qui ne connaissent pas de répit pendant les fêtes de fin d’année constituent autant de points d’attention pour les équipes de quart à Ouessant Trafic !

Méditerranée

Assurée par la Flottille 36F, l’alerte de sauvetage en mer Méditerranée est assurée en permanence à partir de la base d’aéronautique navale de Hyères. 365 jours par an, 24 heures sur 24, l’équipage - placé sous l’autorité du préfet maritime de la Méditerranée et déclenché par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de Méditerranée (CROSS MED) - doit être en mesure de mettre en œuvre l’hélicoptère Panther en une heure (de jour) et en deux heures (de nuit).

L’équipage est composé de 4 marins : deux pilotes, un membre d’équipage (de spécialité HELAÉ) et un plongeur hélicoptère. Sept techniciens permettent, au sol, le bon déroulement de la mise en œuvre du Panther : un adjoint technique, deux techniciens « porteur », deux techniciens « avionique » et deux matelots de spécialité maintenance aéronautique (MOMAINTAÉ). Outre le personnel de service de la BAN de Hyères et les marins du CROSS MED, ce sont donc onze marins du ciel qui, pendant les fêtes comme tout le reste de l’année, de jour comme de nuit, mettront tout en œuvre pour porter secours aux usagers de la mer qui se trouveraient en difficulté en Méditerranée.

En savoir plus sur l’Action de l’État en mer

L’action de l’État en mer (AEM) recouvre les missions d’intérêt public que l’État exécute en mer, à l’exclusion des missions de défense. Elle est placée sous la responsabilité du Premier ministre. Le secrétaire général de la mer (SGMer), sous l’autorité du premier ministre et en liaison avec les ministères compétents, anime et coordonne l’action des représentants de l’Etat en mer dans l’exercice de leurs attributions et leur donne, en tant que de besoin, des directives. En France métropolitaine, le préfet maritime est le représentant de l’État en mer. La France dispose de préfectures maritimes sur ses 3 façades maritimes : Méditerranée, Manche-mer du Nord et Atlantique. Outre-mer, les fonctions de représentant de l’État en mer sont confiées au délégué du Gouvernement pour l’AEM (préfet ou haut-commissaire) assisté du commandant de zone maritime.

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L’aéronautique navale engagée pendant les fêtes de fin d’année

ColBleus - Marine nationale (FR) - Fri, 12/27/2019 - 09:41

© Marine nationale

La sécurité des Français requiert un engagement quotidien de la part des équipages de la Marine nationale. Ainsi, même pendant cette période de fêtes, les marins du ciel agissent pour la protection des intérêts de la France et des français.

C’est ainsi qu’un Atlantique 2 (ATL2) a atterri sur la piste de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey pour une mission au profit de la force Barkhane. Cet aéronef de la Marine nationale est régulièrement déployé au-dessus de la bande sahélo-saharienne (BSS). Pesant plus de 40 tonnes, cet aéronef est initialement conçu pour des missions de patrouilles maritimes et de lutte anti sous-marine. Polyvalent, il est un excellent vecteur pour sonder la profondeur d’une zone désertique comme la BSS.

De la même manière un Falcon 50 de la Flottille 24F passera les fêtes à Dakar avec pour mission d’assurer une alerte permanente de Search and Rescue (SAR). Il constitue le vecteur par lequel les missions de recherche et de sauvetage sont réalisées dans la zone de responsabilité de Dakar, qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest jusqu’au milieu de l’Atlantique. L’avion de surveillance maritime est également employé dans les missions de coopération au profit du Sénégal, mais aussi des partenaires régionaux : surveillance des pêches dans la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et partenariat avec les forces locales.

Du côté de la composante hélicoptère, un détachement de la Flottille 36F qui est embarqué avec son hélicoptère Panther à bord de la frégate Courbet, engagée depuis le début du mois de novembre en océan Indien, passera les fêtes en mer. Cet équipage a contribué à la plus grande saisie de drogue de la Marine nationale en 2019 (3.5 tonnes de cannabis saisis le 13 décembre).

De la même manière un détachement de la Flottille 33F est déployé avec son hélicoptère Caïman Marine à bord de la FREMM Normandie à l’occasion de son déploiement de longue durée.

En mer comme à terre, 365 jours par an, les marins du ciel maintiennent leur engagement pour la défense des intérêts français.

 

 

 

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L’aéronautique navale engagée pendant les fêtes de fin d’année

ColBleus - Marine nationale (FR) - Fri, 12/27/2019 - 09:41

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La sécurité des Français requiert un engagement quotidien de la part des équipages de la Marine nationale. Ainsi, même pendant cette période de fêtes, les marins du ciel agissent pour la protection des intérêts de la France et des français.

C’est ainsi qu’un Atlantique 2 (ATL2) a atterri sur la piste de la base aérienne projetée (BAP) de Niamey pour une mission au profit de la force Barkhane. Cet aéronef de la Marine nationale est régulièrement déployé au-dessus de la bande sahélo-saharienne (BSS). Pesant plus de 40 tonnes, cet aéronef est initialement conçu pour des missions de patrouilles maritimes et de lutte anti sous-marine. Polyvalent, il est un excellent vecteur pour sonder la profondeur d’une zone désertique comme la BSS.

De la même manière un Falcon 50 de la Flottille 24F passera les fêtes à Dakar avec pour mission d’assurer une alerte permanente de Search and Rescue (SAR). Il constitue le vecteur par lequel les missions de recherche et de sauvetage sont réalisées dans la zone de responsabilité de Dakar, qui s’étend de l’Afrique de l’Ouest jusqu’au milieu de l’Atlantique. L’avion de surveillance maritime est également employé dans les missions de coopération au profit du Sénégal, mais aussi des partenaires régionaux : surveillance des pêches dans la zone économique exclusive (ZEE) du Sénégal, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et partenariat avec les forces locales.

Du côté de la composante hélicoptère, un détachement de la Flottille 36F qui est embarqué avec son hélicoptère Panther à bord de la frégate Courbet, engagée depuis le début du mois de novembre en océan Indien, passera les fêtes en mer. Cet équipage a contribué à la plus grande saisie de drogue de la Marine nationale en 2019 (3.5 tonnes de cannabis saisis le 13 décembre).

De la même manière un détachement de la Flottille 33F est déployé avec son hélicoptère Caïman Marine à bord de la FREMM Normandie à l’occasion de son déploiement de longue durée.

En mer comme à terre, 365 jours par an, les marins du ciel maintiennent leur engagement pour la défense des intérêts français.

 

 

 

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L’Espagne prête à mettre un navire dans l’opération Sophia sous 14 jours

Bruxelles2 - Tue, 12/24/2019 - 12:58

(B2) Il faut poursuivre l’opération Sophia a souligné la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, mardi (17 décembre) lors d’un déplacement à Sigonella (Sicile) pour rendre visite au détachement aérien espagnol

M. Robles visitant la base de Sigonella où est stationné un avion de surveillance maritime Vigma D4 pour l’opération Sophia (crédit : MOD Espanol)

Une opération stratégique pour l’Espagne

L’intérêt de cette opération destinée à combattre les trafics (êtres humains, armes, pétrole) en Méditerranée centrale (face aux côtes libyennes) est « essentiel ». La mer Méditerranée est « stratégique » (1). L’Espagne voulait le retour d’une présence navale de l’opération à son état antérieur, avec une présence naval affirmée. Madrid fait d’ailleurs partie des pays (avec l’Italie) prêt « sous 14 jours » à mettre à disposition de l’opération un navire.

Cinq États participants à l’opération

Si 26 États membres participent aujourd’hui à l’opération, c’est essentiellement en fournissant des officiers au quartier général d’opération (OHQ) de Rome. Seuls en fait cinq pays sont impliqués directement avec des moyens militaires, aériens : Luxembourg, Pologne, France, Italie et Espagne.

Aujourd’hui l’armée de l’air espagnole fournit ainsi un avion de patrouille maritime — un Vigma D-4 de l’escadron 803, basé à la base aérienne Getafe — et un détachement de 38 soldats espagnols (pilotes, mécaniciens, soutien). L’Espagne a également huit militaires au quartier général de Rome et trois autres en soutien au quartier général de la Force navale à Rota (Cadix).

Pas d’évolution de la politique d’engagement extérieur avec Podemos

Quant à « l’entrée au gouvernement de Podemos », appartenant à une gauche réputée hostile à l’Alliance atlantique, elle « n’affectera pas le rôle de l’Espagne dans l’OTAN de quelque manière que ce soit » selon le quotidien El Mundo. « Ce sont des politiques d’État qui ne sont pas à la merci de certains changements de gouvernement »? L’Espagne « en tant que pays [a un] engagement solide » avec ses alliés internationaux, a-t-elle ajouté, faisant référence au dernier plan d’opérations extérieures approuvé.

(NGV)

  1. Télécharger le communiqué en Espagnol ou English

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Un Noël sous les mers…

ColBleus - Marine nationale (FR) - Tue, 12/24/2019 - 10:27

© Marine nationale

Il fixe les lumières depuis plusieurs minutes. Elles sont de couleur bleue, blanche, rouge, jaune ou verte. Leurs formes sont rondes, rectangulaires, carrées ou en forme de croix.

On pourrait croire ce marin perdu dans ses pensées mais si l’une d’entre-elles venait à clignoter ou à s’éteindre, il réagirait immédiatement. Ce marin assure son quart devant un tableau de sécurité-plongée à bord d’un sous-marin nucléaire en mission.

Tout à l’heure, il quittera ce sapin multicolore pour en rejoindre un autre, tout aussi synthétique et retrouver ses camarades de quart pour partager le repas de fêtes que le service commissariat aura pris soin de préparer.

Pendant les fêtes, pensant bien sûr intensément à leurs proches, encore plus que les autres jours ces sous-mariniers loin du monde sont liés par un même esprit d’équipage.

Liés à eux par un fil invisible, les marins de quart dans les centres de transmissions marine et de contrôle opérationnel les soutiennent en veillant et leur apportant toutes les informations nécessaires à la conduite de leurs missions, pour ces SNA (sous-marins nucléaires d’attaque) et SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) qui patrouillent loin des yeux durant les fêtes de fin d’année.

 

 

 

 

 

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Entre 2021 et 2025, la force de réaction rapide de l’UE sera aux abonnés absents, un semestre sur deux

Bruxelles2 - Mon, 12/23/2019 - 11:52
(B2 - exclusif) L'Italie assurera la permanence de la force de réaction rapide de l'UE au premier semestre 2021. Mais

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L’ambassadeur du Bénin auprès de l’UE déclaré persona non grata (mais pas expulsé). Une première, très symbolique

Bruxelles2 - Mon, 12/23/2019 - 08:38
(B2) Le Conseil de l'Union européenne a décidé jeudi (19 décembre) de déclarer « persona non grata » l'ambassadeur du

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