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Défense

Essai réussi pour le drone solaire Zéphyr

Bruxelles2 - Thu, 08/02/2018 - 09:27

(B2) Le Zephyr S, le drone solaire fabriqué par Airbus, a établi un nouveau record de vol, a annoncé l’industriel mercredi (25 juillet. Cet appareil commandé par l’armée britannique à raison de trois exemplaires a battu le record d’endurance, dépassant l’ancien record de 14 jours, 22 minutes et 8 secondes.

Le drone Zephyr S (crédit : Airbus)

L’avion, qui pèse environ 75 kg et a une envergure de 25 mètres, était en l’air depuis le départ de son vol inaugural de l’Arizona, aux États-Unis, le 11 juillet. Croisement entre un satellite et un drone, le Zéphyr S navigue dans la stratosphère à environ 70.000 pieds. Il fonctionne à l’énergie solaire pendant la journée et les batteries rechargées la nuit.

Pour le ministre délégué de la Défense Stuart Andrew, « ce matériel révolutionnaire utilise un large éventail de technologies innovantes, brouillant les frontières entre l’air et l’espace. Il pourrait un jour rassembler des informations utiles pour nos troupes sur la ligne de front » comme de reconnaissances lors de catastrophes naturelles.

(NGV)

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La revanche de Trafalgar

Bruxelles2 - Wed, 08/01/2018 - 15:44

(B2) L’Armada espagnole et la Royale vont prendre le contrôle de l’opération EUNAVFOR Atalanta. La décision a été actée discrètement fin juillet. Au grand dam de Londres plus devenu européen que les Européens…

Une décision liée au Brexit

Cette décision n’est pas une nouveauté pour nos lecteurs (lire : Le QG de Atalanta sera bien transféré de Northwood à Rota. Viva España). Mais elle n’en pas moins importante. C’est en matière de sécurité et de défense la première décision d’importance liée au Brexit. Elle était en effet inscrite en filigrane dans l’accord sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (à l’article 124.7 de l’accord) qui empêche les Britanniques de commander une opération européenne et d’accueillir le QG d’une telle opération après le 29 mars 2019 (date prévue du Brexit).

Une importance politique

Alors que la piraterie maritime a largement diminué, ce transfert n’a pas, au niveau opérationnel, vraiment de conséquence fondamentale. Le QG de Londres n’a d’ailleurs à aucun moment démérité. Et les Britanniques ont vraiment joué le jeu européen en fournissant les effectifs nécessaires, souvent de haute qualité. Au plan symbolique et politique, cependant, la conséquence est sans doute moins visible mais néanmoins primordiale. Une véritable revanche de Trafalgar. L’Armada espagnole et la Royale française prennent ainsi 200 ans après, une (petite) revanche. Alors que la bataille du 21 octobre 1805 avait consacré une certaine suprématie britannique sur les mers, ce transfert pourrait ainsi être une petite goutte de la perte d’influence britannique au plan maritime.

Une lézarde dans la suprématie maritime de Londres

Cette conséquence politique ne sera pas immédiate. Elle pourrait se faire plutôt sur le moyen et long terme. Elle ne remet certes pas en cause la suprématie de Londres en tant que place-forte maritime, avec la présence des principales compagnies maritimes, du bureau maritime international, etc. Mais elle introduit une ‘lézarde’ dans le dispositif. Elle vient accréditer l’idée que l’on peut se passer des Britanniques en matière maritime. Ce qui est assurément plus dangereux que la perte d’un commandement. Sur ce plan, le départ du MSCHOA — le centre qui assure la coordination entre les navires militaires et les navires marchands — est tout aussi important que la perte même du quartier général.

Le rôle minoritaire

La principale opération maritime européenne ne sera plus commandée depuis Londres mais depuis l’Espagne. Tandis que l’autre opération maritime est déjà commandée depuis Rome. Ne restera à Northwood que le soin de commander l’opération Sea Guardian en Méditerranée qui n’a un rôle que limité avec un fonctionnement par intermittence (jusqu’ici) et pas de mandat exécutif, contrairement aux deux autres opérations européennes.

Une petite perte financière

Au passage, elle prive la marine britannique d’un fleuron opérationnel comme d’une certaine manne financière. Les Britanniques avaient réussi à amortir une partie de la modernisation de leur QG par le biais des fonds européens. Ils ne pourront plus ainsi bénéficier de cette mise en commun. Ce seront désormais les Espagnols et Français qui en bénéficieront.

Un succès indéniable

Le temps a passé. Et la piraterie maritime n’occupe plus le centre de l’actualité. Tout simplement car la pression a diminué. Mais rappelons-nous. Au plus fort de la piraterie somalienne, en janvier 2011, il y avait 736 otages et 32 ​​navires détenus en Somalie. Sept ans après… on est à zéro. Depuis octobre 2016, très exactement, il n’y avait plus d’otages et de navires détenus.

Quel est le bilan de l’opération

L’opération a eu un succès indéniable sur la protection des navires du Programme alimentaire mondial, qui était (il faut le rappeler) un des premiers objectifs de l’opération. Le taux de réussite est de 100% Il fallait protéger les navires du PAM qui approvisionnaient la Somalie et fournissaient (et fournissent toujours) une aide alimentaire et humanitaire aux populations somaliennes. Il fallait aussi protéger les navires qui ravitaillaient les forces de l’AMISOM, l’opération de l’Union africaine en Somalie, une opération qui n’est pas juste du maintien de la paix (statique) mais une opération de combat et de reprise de vive force du terrain sur les Al Shabab.

… et en matière de prisonniers

Selon notre propre bilan (qui diffère légèrement du bilan officielle) l’opération a permis d’appréhender environ 800 suspects. Environ 2/3 ont été désarmés et libérés sur le champ. Un tiers d’entre eux ont été remis à des autorités judiciaires soit dans des pays de la région (Kenya, Seychelles, Ile Maurice, Somalie), soit dans les pays du/des navire/s concerné/s (UE : Espagne, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et hors UE : Inde, Japon, USA). Des condamnations ont été prononcées dans la plupart des cas. Seule une vingtaine ont été libérés. Six suspects sont toujours en détention provisoire.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Les Britanniques super champions… de l’Europe

Le gouvernement britannique a tenté de résister à ce départ, en proposant de garder le commandement de l’opération ou un pied dans sa fonction. Pour ceux comme B2 qui ont suivi le début cette opération, on peut y voir un sacré retournement de situation… Il y a dix ans, en 2007-2008, les diplomates britanniques bataillaient dans l’ombre pour saborder cette opération, en critiquant le bien fondé, tentant de retarder sa mise en place, d’en réduire son champ d’investigation, et de mettre sur pied une opération concurrente au sein de l’OTAN.

Quel paradoxe !

Aujourd’hui, il en sont devenus un de ses plus fervents supporters. Difficile de trouver plus enthousiaste pour la politique de sécurité et de défense de l’Union européenne que les Britanniques. L’opération Atalanta est une des réussites majeures de la politique de sécurité et de défense peut-on entendre. Mieux : « Le leadership britannique et le commandement de l’opération ont joué un rôle déterminant dans son succès », se vante la diplomatie britannique.

(*) Nous prenons en compte toutes les arrestations commises par un navire sous mandat européen même si la remise s’effectue (pour des raisons juridiques) sous pavillon national. Il en est ainsi pour les remises aux Somaliens (avec qui aucun accord n’était passé par l’UE). Le bilan officiel est de 166 suspects transférés aboutissant à 145 condamnations.

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L’opération Atalanta passe sous commandement espagnol… et français

Bruxelles2 - Wed, 08/01/2018 - 15:05
(B2) L'Union européenne a décidé, lundi 30 juillet, par la voie la plus discrète possible, le transfert du commandement de l'opération maritime européenne de lutte contre la piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta), après le Brexit. La décision a été approuvée par voie écrite, et signée par la présidence du Conseil, le ministre […]

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Trois journalistes russes assassinés en Centrafrique. Leur tort : enquêter sur le groupe Wagner ?

Bruxelles2 - Wed, 08/01/2018 - 12:24

(B2) Trois journalistes russes ont été tués dans la nuit de lundi à mardi en Centrafrique. Un acte qui ressemble à une exécution en bonne et due forme

Les trois journalistes russes travaillent pour le média d’opposition ‘The Centre for Investigation‘ (TsUR) de Mikhaïl Khodorkovski, devenu un des principaux opposants au Kremlin. Celui-ci a confirmé la nouvelle. Les trois journalistes de l’équipe de tournage ont été tués : un reporter de guerre chevronné, Orkhan Dzhemal, le cameraman Kiril Radchenko, et le réalisateur Alexander Rastorguev.

Une enquête sur le groupe Wagner

Ils enquêtaient sur des mercenaires privés russes, en particulier le groupe Wagner, présent en Centrafrique. « Il s’agissait d’hommes courageux qui n’étaient pas simplement préparés à recueillir du matériel documentaire, mais qui voulaient le « sentir » dans la paume de leurs mains », indique Khodorkovski sur son site.

Une exécution en bonne et due forme

« Neuf ravisseurs enturbannés ne parlant ni le français ni le sango » (la langue nationale), ont confisqué le véhicule des journalistes à 23 km de Sibut avant d’exécuter par balles les trois ressortissants russes a indiqué Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, sur TVCA, selon Reporters sans frontière. « L’un d’entre eux serait mort sur place, les deux autres un peu plus tard des suites de leurs blessures ». Ces précisions ont été fournies grâce au témoignage de leur chauffeur, blessé lui aussi, mais ayant réussi à s’échapper.

Une enquête approfondie nécessaire

L’ONG de défense des journalistes, Reporters sans frontières (RSF), a demandé aux autorités centrafricaines et russes « de mener une enquête sérieuse et approfondie pour identifier les auteurs ».

(NGV)

Lire aussi : Qui est le groupe Wagner, les privés de Poutine qui agissent en Syrie ?

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Top 10 des blagues sur l’armée russe

Aumilitaire.com - Tue, 07/31/2018 - 21:00
Vous pensiez que les militaires russes étaient les individus les plus rigides et impassibles au monde? Ces quelques plaisanteries circulant dans leurs rangs pourraient bien vous faire changer d’avis. 1. Un major de l’armée convoque un de ses soldats: – Soldat Petrov, croyez-vous à l’au-delà ? – Monsieur ? – Votre grand-mère vous attend au checkpoint, ...
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Fabriquer une arme 3D à domicile possible aux Etats-Unis

Aumilitaire.com - Tue, 07/31/2018 - 20:57
Jeudi 26 juillet, 42 élus démocrates ont vivement dénoncé la décision de l’administration Trump autorisant la distribution gratuite aux Etats-Unis d’un programme d’impression en 3D d’armes de poing en plastique. La manœuvre est hallucinante. Cela faisait trois ans qu’un jeune militant texan de 25 ans bataillait devant les tribunaux pour pouvoir obtenir le droit de ...
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Quatre journalistes palestiniens arretés par l’armée israélienne

Aumilitaire.com - Tue, 07/31/2018 - 20:55
Lundi 30 juillet à l’aube, quatre journalistes de la chaîne satellitaire Al-Quds ont été arrêtés par l’armée israélienne à leur domicile, à Ramallah et dans ses environs, en Cisjordanie occupée. Basée officiellement au Liban et réputée proche du Hamas, Al-Quds TV, c’est à dire « Jérusalem » en arabe, est dans le viseur de l’Etat ...
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11.000 officiers ont quitté l’armée ukrainienne

Aumilitaire.com - Tue, 07/31/2018 - 20:54
Entre janvier et juin 2018, 11.000 officiers ont quitté l’armée ukrainienne en raison de soldes insuffisantes, 18.000 autres démissionneront d’ici à la fin de l’année, selon Ukranian Military Pages. 11.000 officiers ukrainiens insatisfaits par leur solde ont démissionné de l’armée entre janvier et juin 2018 et leur exemple sera suivi avant la fin de l’année ...
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L’armée libyenne accuse le Qatar de former des tireurs d’élite terroristes

Aumilitaire.com - Tue, 07/31/2018 - 20:48
En Libye, des militaires qataris ont formé des tireurs d’élite parmi les membres d’Al-Qaïda, a affirmé le général de brigade Ahmad al-Mismari, porte-parole de l’Armée nationale libyenne (ANL). Lors d’un briefing pour les experts et les journalistes, ce dernier a présenté des photos où, selon ses affirmations, des officiers du Qatar entraînent des terroristes en Libye. ...
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Un attentat dans le sud des Philippines fait 10 morts

Aumilitaire.com - Tue, 07/31/2018 - 20:44
Dix personnes, parmi lesquelles des militaires et des civils, ont péri mardi dans l’explosion d’une camionnette à un point de contrôle de l’armée dans le sud des Philippines où opèrent des groupes islamistes, ont annoncé les autorités. L’attentat a été revendiqué par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), dont l’organe de propagande, Amaq, a affirmé qu’« une ...
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Orban prend la tête d’une Europe illibérale

Bruxelles2 - Tue, 07/31/2018 - 19:40
(B2) Dans un discours majeur, quasiment consacré à l'Europe, prononcé lors de l'Université d’été de Bálványos, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est prononcé samedi (28 juillet), s'est présenté comme le chef de la campagne pour l'établissement d'une démocratie chrétienne en Europe. On peut ne pas porter le dirigeant hongrois dans son cœur et ses […]

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Formation terminée pour 26 marins et garde-côtes libyens

Bruxelles2 - Mon, 07/30/2018 - 18:29

(B2) La marine espagnole vient de terminer le second module d’entrainement de 26 marins et gardes-côtes libyens, qui avait débuté le 2 juillet.

Durant trois semaines, les stagiaires ont pu parfaire leurs connaissances en matière de mouvement maritime, de droits de l’Homme, de premiers secours, ainsi que quelques notions d’anglais (1). Une nécessité car peu de marins et garde-côtes libyens parlent la langue. Ce qui complique les échanges avec d’autres navires (notamment marchands) et entraîne souvent certaines incompréhensions lors des secours (lire : Quand les garde-côtes libyens et les ONG interviennent en même temps, c’est le bazar).

Cours à l’école d’infanterie de la marine

Les cours ont été dispensés à l’école d’infanterie de marine de Carthagène — une des bases navales espagnoles située dans le sud-est du pays (dans la région de Murcie). La formation a été assurée par 13 militaires espagnols (cinq du corps des Marines et huit du corps juridique militaire), accompagnés d’un soldat italien et de quatre civils, dont un espagnol.

Trois phases d’instruction

L’instruction a été divisée en trois phases, en commençant tout d’abord par un examen médical. La seconde phase consistait en différents enseignements communs, tels que les droits de l’homme (sur le statut de réfugié), les premiers secours aux naufragés et l’égalité hommes-femmes. Dans la dernière phase, les garde-côtes libyens ont été divisés en deux groupes : les officiers supérieurs ont suivi un cours sur le droit maritime international et les conflits armés, avec des cas pratiques similaires à ceux qu’ils vont développer en Libye. Le reste des officiers et des sous-officiers ont suivi des cours sur les modalités de visite, d’abordage ou de réquisition des navires.

Apprendre à faire des approches sûres

Ainsi, par exemple, l’armée espagnole a enseigné aux Libyens « à procéder à des approches sûres », mais surtout à « distinguer lorsque leur attitude doit se faire à ‘profil bas’, en adoptant une approche collaborative, ou au contraire, en utilisant des procédures plus complexes car la situation est à risque », explique le commandant de la marine Ricardo Noval Martin au quotidien espagnol La Razon.

On part parfois de zéro

Plus précisément, ils ont enseigné les « mouvements techniques à l’intérieur des cabines, la tenue du registre de bord, comment s’équiper correctement et distinguer entre les différents cas qui peuvent être trouvés de procéder d’une manière ou d’une autre », selon le premier sergent Manuel Jesús Corbacho, interrogé par le quotidien espagnol. Les stagiaires libyens présentaient « de grandes lacunes au niveau général, même au niveau maritime. Beaucoup ont commencé à partir de zéro ». Ce « manque de formation et de moyens » des garde-côtes est des raisons de l’insuffisance des contrôle, indique le lieutenant-colonel d’infanterie de marine Miguel Gallardo Fernández-Díez, chef adjoint de l’établissement.

D’autres formations à venir

Différents modules d’entrainements des garde-côtes libyens vont avoir lieu prochainement, en Italie et en Croatie, précise le communiqué du QG de Rome de l’opération. En tout, 237 personnels de la marine et des gardes-côtes libyens ont déjà été formés par l’opération européenne Sophia / EUNAVFOR Med.

(NGV avec Aurélie Pugnet, st.)

Lire aussi : Combien de garde-côtes libyens ont été formés par les Européens ? (V2)

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Le droit d’asile des Palestiniens protégés par l’UNWRA précisé par la Cour

Bruxelles2 - Mon, 07/30/2018 - 15:30
(B2) Les Palestiniens bénéficiant du statut de réfugié auprès de l’UNRWA ne peuvent, normalement pas obtenir le statut de réfugié dans l’Union indique la Cour de justice le 25 juillet La Cour devait se prononcer, saisie par voie de question préjudicielle par le tribunal administratif de Sofia (Bulgarie), sur le cas de Serin Alheto, une […]

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Donald Trump et Vladimir Poutine


LE MONDE | 18.07.2018 à 07h30 • Mis à jour le 18.07.2018 à 09h43 |Par Frédéric Charillon (Professeur des universités en science politique à l'Université d'Auvergne)
« Donald Trump et Vladimir Poutine sont des alliés objectifs mais pas égaux »
Après la rencontre des deux chefs d’Etat à Helsinki, une dangereuse recomposition des alliances risque de marquer le rapport de force américano-russe, estime le politologue Frédéric Charillon dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Donald et Vladimir vont à Helsinki 
Tout prédestinait, à Helsinki, cette première rencontre bilatérale entre Donald Trump et Vladimir Poutine à être avant tout un spectacle. Les deux hommes sont prisés des médias, leurs faits et surtout leurs gestes sont abondamment commentés. Ils s’apprécient dans une relation sulfureuse faite d’amitié virile entre mâles dominants et de formules fortes. Ils pourraient, ensemble, être les héros d’une série américaine. Pas de « notetakers » pour cette entrevue, mais une conférence de presse commune qui fera date.Au-delà du show, que retenir ? D’abord, que le jeu entretenu des perceptions a largement précédé, pour la parasiter, cette rencontre, qui aurait dû être importante. Ensuite, qu’elle a confirmé les craintes occidentales d’un différentiel de vision stratégique entre Washington et Moscou. Enfin, et de ce fait, c’est une dangereuse recomposition des alliances qui pourrait marquer désormais le rapport de force américano-russe.Le parasitage des perceptionsLes personnages de Trump et de Poutine sont bien campés dans les esprits et dans les opinions internationales. Depuis longtemps (2000) pour le président russe, plus récemment mais de façon spectaculaire pour son homologue américain. Ils représentent chacun ce qu’une bonne partie du monde adore détester dans leurs pays respectifs. Le businessman truculent et volontiers vulgaire, qui s’assoit sur le politiquement correct sans s’embarrasser d’une grande culture et en affichant son goût pour le McDonald’s, a pour homologue l’ancien homme du KGB, impassible et brutal, qui aime jouer sur la double corde sensible de la mémoire soviétique ou impériale.Ils cultivent leur propre légende et des clichés qui, en réalité, les servent, d’abord sur l’échiquier politique intérieur (avec des règles du jeu différentes) auprès de segments d’opinion à la fois conservateurs et en déclin social, mais aussi à l’extérieur, où ils espèrent faire figure d’énigmes suffisamment...
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La Tunisie, exception et laboratoire du monde arabe

Article publié dans L'Opinion

A ce jour seule expérience issue des « printemps » de 2011 à susciter encore un espoir démocratique réel, la Tunisie n’est pas pour autant épargnée par les maux qui touchent beaucoup de sociétés arabes. Après un attentat (le 8 juillet) qui a tué six membres des forces de sécurité au nord-ouest du pays (revendiqué par Al Qaida au Maghreb Islamique), après des élections municipales (en mai) aux résultats contradictoires, ce pays de 11,3 millions d’habitants reste au cœur de toutes les attentions. D’abord parce qu’il est un acteur clef de l’histoire politique récente en Méditerranée. Ensuite parce qu’il illustre le combat qui se joue pour l’avenir des sociétés arabes. Ce faisant, il montre également l’importance stratégique du Maghreb, qui demeure un impensé français et européen.La Tunisie au centre des recompositions méditerranéennes.C’est à Tunis que la Ligue Arabe installa son siège en 1979 (jusqu’en 1990), après que Le Caire eut signé une paix séparée avec Israël. C’est à Tunis encore que l’OLP de Yasser Arafat trouva refuge après s’être éloignée de l’épicentre palestinien du conflit, chassée de Jordanie en 1970 puis du Liban en 1982. C’est à Tunis toujours que l’immolation de Mohammed Bouazizi en décembre 2010 (puis sa mort en janvier suivant), déclencha les « soulèvements arabes », après la « révolution du jasmin » et la chute de Ben Ali. Centre politique de substitution les deux premières fois, précurseur lors de la troisième, la Tunisie reste une vitrine des rapports de force en Méditerranée. Après la cause palestinienne, l’organisation (et les déboires) de l’unité arabe, puis l’explosion sociale issue des frustrations économiques et politiques régionales, le pays du jasmin devient le laboratoire de trois autres enjeux clefs du moment : l’intégration des partis religieux dans un jeu démocratique arabe normalisé, la lutte anti-terroriste en société arabe moderne, la sortie de la malédiction économique (et, partant, migratoire) au sud de la Méditerranée.Importance stratégique. L’intérêt porté à la Tunisie par d’autres puissances internationales semble confirmer cette importance stratégique. La Qatar est massivement présent avec un fond souverain qui s’installe à Tunis, et plus de 100 millions investis dans le pays entre 2011 et 2017. La Turquie a signé des accords d’investissements et de coopération militaire en décembre 2017. Du côté européen, l’Allemagne a promis le financement de projets, et ses fondations gagnent en influence. La Chine finance le nouveau bâtiment de l’Institut Diplomatique pour la Formation et les Etudes, créé en juin 1997 et qui compte désormais des promotions de 50 élèves, dont la moitié de femmes. On voit poindre ici la rivalité plus globale entre les nouveaux géants du Sud, les puissances musulmanes du moment (il y en a d’autres), et des acteurs européens, au sud de la Méditerranée. Cette rivalité entraîne à Tunis un débat de politique étrangère qui reprend des lignes de clivage internes, notamment entre laïcs progressistes pro-européens et conservateurs plus attirés par le tandem Doha-Ankara.Partenaire privilégié de la France et témoin des contradictions arabes
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Trump vs Ocasio-Cortez ou l’avènement de l’idéologie identitaire

Article publié dans L'Opinion

La victoire d’une jeune femme de 28 ans aux primaires démocrates dans le 14e district de New York (contre un cacique du parti) confirme-t-elle une demande mondiale de renouvellement politique ? On enregistre là, une fois de plus, un désir de charisme, d’authenticité et d’engagement, propice aussi à des discours forts, identitaires et idéologiques. Cette tendance, qui trouve ses origines dans des situations très locales ou dans des situations sociales très précises, ne sera pas sans conséquences sur la politique internationale. Comment, alors, la prendre en considération à l’échelle diplomatique ?Pourquoi c’est important: triomphe de la politique « par le bas »Le succès new-yorkais de la jeune barmaid portoricaine sera peut-être sans lendemain, dans un pays où il suffit de crier trop fort dans un meeting pour briser sa carrière (ce qui arriva au démocrate Howard Dean en 2004). On peut aussi, comme Nancy Pelosi, leader sortante du Parti Démocrate à la Chambre des représentants, juger peu significative la victoire d’Ocasio-Cortez, puisqu’elle survient dans une circonscription très particulière, marquée par les difficultés sociales et la forte présence de minorités. Il n’empêche : cette victoire surprise ressemble trop à d’autres, ailleurs, pour ne pas appeler quelques questions.Elle marque un nouveau triomphe de la politique par le bas, non au sens péjoratif d’un débat de bas niveau, mais d’une réappropriation de l’agenda politique par les aspirations populaires, comme revanche des sociétés sur les élites consacrées. « Les femmes comme moi ne sont pas censées se présenter aux élections », « nous avons les gens, ils ont l’argent », dit Alexandria Ocasio-Cortez. « Dignité économique, sociale, et raciale », système de santé universel, accès à l’éducation supérieure pour tous, abolition de l’Immigration and Customs Enforcement (Ice – mécanisme de contrôle des frontières), font partie de ses revendications, qui mobilisent les registres de la race, du genre et de la classe sociale. Il y a là une forme d’idéologie, identitaire, qui n’est pas celle des grands auteurs mais oppose des catégories de personnes aux intérêts jugés incompatibles, pour raviver des grands clivages. De l’autre côté de l’échiquier politique américain, Trump ne fait pas autre chose, en s’adressant d’abord à « sa » catégorie d’électeurs (plus blancs, plus âgés). Ailleurs en Europe ou en Asie (Philippines), des candidats triomphent aussi en se présentant comme les instruments de revanche d’une catégorie de population contre le politiquement correct.Analyse : du « grassroot level » à l’international
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Géopolitique du cyberespace (entretien audio avec Conflits)

EGEABLOG - Sun, 07/29/2018 - 18:32

J'ai eu un long entretien avec Jean-Baptiste Noé pour une diffusion audio diffusée sur Conflits. Il m'interrogeait sur la géopolitique du cyberespace. Une heure (ou presque) de conversation audible ici.

O. Kempf

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Paris et Madrid veulent rythmer le pas sur les questions migratoires

Bruxelles2 - Fri, 07/27/2018 - 18:43
(B2) Lors d'une visite à Madrid, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ont signé une 'déclaration sur les questions migratoires' jeudi (26 juillet) visant à accélérer les travaux en la matière. Une réunion sera organisée à la rentrée des ministres chargés de la Migration Une déclaration qui a essentiellement […]

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La France face au numérique : une souveraineté rénovée ? (RIS n° 110)

EGEABLOG - Fri, 07/27/2018 - 18:28

Le dernier numéro de la Revue Internationale et Stratégique était consacré à "Géopolitique et technologie (ici). J'y ai signé un article consacré à la souveraineté numérique...

En matière d’informatique, si le quinquennat de François Hollande avait surtout été marqué par la cyberdéfense, la souveraineté numérique et la transformation digitale semblent constituer les priorités du quinquennat d’Emmanuel Macron. On a en effet d’abord assisté à une prise de conscience de la notion de souveraineté numérique au cours des cinq dernières années. Elle fut particulièrement visible lors de la dernière campagne présidentielle, et le nouveau président de la République a très tôt voulu très tôt marquer ses priorités, que ce soit au travers de la Revue stratégique ou à l’occasion du grand discours de la Sorbonne. De premières mesures ont été prises, qu’il s’agisse du Plan d’action 2022 de réforme de l’État, des assignations de Google par le ministère de l’Économie et des Finances ou encore du rapport Villani sur l’intelligence artificielle. L’Union européenne (UE) se mobilise également, ce qui constitue un tournant, notamment par le règlement général sur la protection des données (RGPD) ou la proposition de « présence numérique » pour taxer le chiffre d’affaires des géants du secteur.

Trois dimensions s’articulent autour de cette question de la souveraineté numérique : le stockage et la possession des données que nous générons à chaque instant et qui sont pourtant utilisées « par quelqu’un » ; le pouvoir de l’État, restreint à ses frontières et donc limité pour contraindre les grandes compagnies transnationales ; le niveau technologique d’une nation.

Plus ici.

O. Kempf

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