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Je profite du creux de l'été pour publier des fiches de lecture en retard, qui retracent ce que j'ai pu lire au cours des 8 derniers mois...
On connaissait Shlomo Sand pour son remarquable "Comment le peuple juif fut inventé". Je m'aperçois que je n'avais pas publié de fiche de lecture pour cet ouvrage, qui demeure incontournable et explique d'ailleurs celui-ci que je chronique aujourd'hui.
En effet, Shlomo Sand est un historien israélien atypique, en marge du discours historique convenu de son pays. Ses travaux ont d'ailleurs suscité beaucoup de polémiques là-bas (mais aussi en France, où il a beaucoup travaillé), ce qui l'a amené à réfléchir justement sur le rôle de l'historien et son rapport au récit national. Bref, à écrire un livre sur l'historiographie et le métier d'historien.
Il montre ainsi qu'au cours de l'histoire, l'historien n'a quasiment jamais été "indépendant" mais toujours au service d'un pouvoir. Il démonte l’illusion scientifique qui fait rage au XXe siècle et permet aux historiens d'alors de se prévaloir d'un orgueil intellectuel d'autant plus important qu'il sert la construction nationale des États d'alors.
Viennent proutant les premières remises en question. L'Ecole des Annales propose une lecture statistique de l'histoire, sans remettre en cause pourtant son rôle de soutien politique. Puis vint le temps des déconstructeurs, sans pour autant qu'ils proposent une meilleure façon d'écrire l'histoire.
Est-il alors impossible d'être historien ? S. Sand cite ici Weber et Georges Sorel (auquel il a consacré une thèse) qui ont des propositions similaires de "penser local" (si l'on me permet cette expression de mon jus).
Voici donc un ouvrage passionnant. On pense en le lisant à Yves Lacoste (non cité par Sand) et à sa "Géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" (voir billet). On se souvient que le fondateur de l'école française de géopolitique s'insurgeait contre la domination des historiens envers les géographes, à propos justement de la création du récit géopolitique...
On pense surtout au débat actuel sur les fausses nouvelles et bobards (anglicisme : fake news). Il faut ici relire l'ouvrage de F.-B. Huyghe sur le sujet (voir billet) pour comprendre que le débat dépasse le seul cas de l'historiographie pour évoquer la production de tout discours intellectuel en sciences humaines. La vérité est-elle en effet atteignable, après la post-vérité ? Quelles méthodes utiliser pour éviter d'une part les citations croisées et l'érudition qui n'ont que l'apparence de la scientificité, sans tomber dans un doute systématique qui est délétère et corrupteur à la longue ?
Comment articuler les convictions et la neutralité indispensable à tout discours élaboré sur la marche du monde ? La critique de S. Sand sur l'écriture du passé vaut évidemment pour la description du présent (ou du juste passé, pour être parfaitement exact).
On comprend pourquoi cet ouvrage est lui aussi absolument indispensable et qu'il est urgent de le lire.
O. Kempf
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(B2) Le navire de débarquement italien ITS San Marco (L-9893) a pris le relais son ‘sister-ship’ ITS San Giusto (L-9894) comme nouveau navire amiral pour l’opération européenne de lutte contre les trafics en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia), annonce la marine italienne qui assure le rôle de nation-cadre (fournissant commandement et différents moyens essentiels pour l’opération).
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(B2) Le Zephyr S, le drone solaire fabriqué par Airbus, a établi un nouveau record de vol, a annoncé l’industriel mercredi (25 juillet. Cet appareil commandé par l’armée britannique à raison de trois exemplaires a battu le record d’endurance, dépassant l’ancien record de 14 jours, 22 minutes et 8 secondes.
Le drone Zephyr S (crédit : Airbus)
L’avion, qui pèse environ 75 kg et a une envergure de 25 mètres, était en l’air depuis le départ de son vol inaugural de l’Arizona, aux États-Unis, le 11 juillet. Croisement entre un satellite et un drone, le Zéphyr S navigue dans la stratosphère à environ 70.000 pieds. Il fonctionne à l’énergie solaire pendant la journée et les batteries rechargées la nuit.
Pour le ministre délégué de la Défense Stuart Andrew, « ce matériel révolutionnaire utilise un large éventail de technologies innovantes, brouillant les frontières entre l’air et l’espace. Il pourrait un jour rassembler des informations utiles pour nos troupes sur la ligne de front » comme de reconnaissances lors de catastrophes naturelles.
(NGV)
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(B2) L’Armada espagnole et la Royale vont prendre le contrôle de l’opération EUNAVFOR Atalanta. La décision a été actée discrètement fin juillet. Au grand dam de Londres plus devenu européen que les Européens…
Une décision liée au Brexit
Cette décision n’est pas une nouveauté pour nos lecteurs (lire : Le QG de Atalanta sera bien transféré de Northwood à Rota. Viva España). Mais elle n’en pas moins importante. C’est en matière de sécurité et de défense la première décision d’importance liée au Brexit. Elle était en effet inscrite en filigrane dans l’accord sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (à l’article 124.7 de l’accord) qui empêche les Britanniques de commander une opération européenne et d’accueillir le QG d’une telle opération après le 29 mars 2019 (date prévue du Brexit).
Une importance politique
Alors que la piraterie maritime a largement diminué, ce transfert n’a pas, au niveau opérationnel, vraiment de conséquence fondamentale. Le QG de Londres n’a d’ailleurs à aucun moment démérité. Et les Britanniques ont vraiment joué le jeu européen en fournissant les effectifs nécessaires, souvent de haute qualité. Au plan symbolique et politique, cependant, la conséquence est sans doute moins visible mais néanmoins primordiale. Une véritable revanche de Trafalgar. L’Armada espagnole et la Royale française prennent ainsi 200 ans après, une (petite) revanche. Alors que la bataille du 21 octobre 1805 avait consacré une certaine suprématie britannique sur les mers, ce transfert pourrait ainsi être une petite goutte de la perte d’influence britannique au plan maritime.
Une lézarde dans la suprématie maritime de Londres
Cette conséquence politique ne sera pas immédiate. Elle pourrait se faire plutôt sur le moyen et long terme. Elle ne remet certes pas en cause la suprématie de Londres en tant que place-forte maritime, avec la présence des principales compagnies maritimes, du bureau maritime international, etc. Mais elle introduit une ‘lézarde’ dans le dispositif. Elle vient accréditer l’idée que l’on peut se passer des Britanniques en matière maritime. Ce qui est assurément plus dangereux que la perte d’un commandement. Sur ce plan, le départ du MSCHOA — le centre qui assure la coordination entre les navires militaires et les navires marchands — est tout aussi important que la perte même du quartier général.
Le rôle minoritaire
La principale opération maritime européenne ne sera plus commandée depuis Londres mais depuis l’Espagne. Tandis que l’autre opération maritime est déjà commandée depuis Rome. Ne restera à Northwood que le soin de commander l’opération Sea Guardian en Méditerranée qui n’a un rôle que limité avec un fonctionnement par intermittence (jusqu’ici) et pas de mandat exécutif, contrairement aux deux autres opérations européennes.
Une petite perte financière
Au passage, elle prive la marine britannique d’un fleuron opérationnel comme d’une certaine manne financière. Les Britanniques avaient réussi à amortir une partie de la modernisation de leur QG par le biais des fonds européens. Ils ne pourront plus ainsi bénéficier de cette mise en commun. Ce seront désormais les Espagnols et Français qui en bénéficieront.
Un succès indéniable
Le temps a passé. Et la piraterie maritime n’occupe plus le centre de l’actualité. Tout simplement car la pression a diminué. Mais rappelons-nous. Au plus fort de la piraterie somalienne, en janvier 2011, il y avait 736 otages et 32 navires détenus en Somalie. Sept ans après… on est à zéro. Depuis octobre 2016, très exactement, il n’y avait plus d’otages et de navires détenus.
Quel est le bilan de l’opération
L’opération a eu un succès indéniable sur la protection des navires du Programme alimentaire mondial, qui était (il faut le rappeler) un des premiers objectifs de l’opération. Le taux de réussite est de 100% Il fallait protéger les navires du PAM qui approvisionnaient la Somalie et fournissaient (et fournissent toujours) une aide alimentaire et humanitaire aux populations somaliennes. Il fallait aussi protéger les navires qui ravitaillaient les forces de l’AMISOM, l’opération de l’Union africaine en Somalie, une opération qui n’est pas juste du maintien de la paix (statique) mais une opération de combat et de reprise de vive force du terrain sur les Al Shabab.
… et en matière de prisonniers
Selon notre propre bilan (qui diffère légèrement du bilan officielle) l’opération a permis d’appréhender environ 800 suspects. Environ 2/3 ont été désarmés et libérés sur le champ. Un tiers d’entre eux ont été remis à des autorités judiciaires soit dans des pays de la région (Kenya, Seychelles, Ile Maurice, Somalie), soit dans les pays du/des navire/s concerné/s (UE : Espagne, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et hors UE : Inde, Japon, USA). Des condamnations ont été prononcées dans la plupart des cas. Seule une vingtaine ont été libérés. Six suspects sont toujours en détention provisoire.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Les Britanniques super champions… de l’Europe
Le gouvernement britannique a tenté de résister à ce départ, en proposant de garder le commandement de l’opération ou un pied dans sa fonction. Pour ceux comme B2 qui ont suivi le début cette opération, on peut y voir un sacré retournement de situation… Il y a dix ans, en 2007-2008, les diplomates britanniques bataillaient dans l’ombre pour saborder cette opération, en critiquant le bien fondé, tentant de retarder sa mise en place, d’en réduire son champ d’investigation, et de mettre sur pied une opération concurrente au sein de l’OTAN.
Quel paradoxe !
Aujourd’hui, il en sont devenus un de ses plus fervents supporters. Difficile de trouver plus enthousiaste pour la politique de sécurité et de défense de l’Union européenne que les Britanniques. L’opération Atalanta est une des réussites majeures de la politique de sécurité et de défense peut-on entendre. Mieux : « Le leadership britannique et le commandement de l’opération ont joué un rôle déterminant dans son succès », se vante la diplomatie britannique.
(*) Nous prenons en compte toutes les arrestations commises par un navire sous mandat européen même si la remise s’effectue (pour des raisons juridiques) sous pavillon national. Il en est ainsi pour les remises aux Somaliens (avec qui aucun accord n’était passé par l’UE). Le bilan officiel est de 166 suspects transférés aboutissant à 145 condamnations.
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(B2) Trois journalistes russes ont été tués dans la nuit de lundi à mardi en Centrafrique. Un acte qui ressemble à une exécution en bonne et due forme
Les trois journalistes russes travaillent pour le média d’opposition ‘The Centre for Investigation‘ (TsUR) de Mikhaïl Khodorkovski, devenu un des principaux opposants au Kremlin. Celui-ci a confirmé la nouvelle. Les trois journalistes de l’équipe de tournage ont été tués : un reporter de guerre chevronné, Orkhan Dzhemal, le cameraman Kiril Radchenko, et le réalisateur Alexander Rastorguev.
Une enquête sur le groupe Wagner
Ils enquêtaient sur des mercenaires privés russes, en particulier le groupe Wagner, présent en Centrafrique. « Il s’agissait d’hommes courageux qui n’étaient pas simplement préparés à recueillir du matériel documentaire, mais qui voulaient le « sentir » dans la paume de leurs mains », indique Khodorkovski sur son site.
Une exécution en bonne et due forme
« Neuf ravisseurs enturbannés ne parlant ni le français ni le sango » (la langue nationale), ont confisqué le véhicule des journalistes à 23 km de Sibut avant d’exécuter par balles les trois ressortissants russes a indiqué Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, sur TVCA, selon Reporters sans frontière. « L’un d’entre eux serait mort sur place, les deux autres un peu plus tard des suites de leurs blessures ». Ces précisions ont été fournies grâce au témoignage de leur chauffeur, blessé lui aussi, mais ayant réussi à s’échapper.
Une enquête approfondie nécessaire
L’ONG de défense des journalistes, Reporters sans frontières (RSF), a demandé aux autorités centrafricaines et russes « de mener une enquête sérieuse et approfondie pour identifier les auteurs ».
(NGV)
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