(B2) La salle de presse à Bruxelles a rendu hommage ce midi par une minute de silence au journaliste italien Antonio Megalizzi (28 ans) et son ami et collègue Barto (Bartek) Pedro Orent-Niedzielski (35 ans), Strasbourgeois d’origine polonaise, tous deux tués dans l’attentat de Strasbourg mardi (11 décembre), qui a fait trois autres décès et 11 blessés
« Antonio et Bartek, n’auraient jamais partagé les idées de ceux qui veulent fermer les frontières et transformer l’Europe dans une forteresse, on le voit quand on lit leur profil sur facebook » a tout d’abord indiqué au nom de l’association de la presse internationale, Renzo Consoli. Puis il a lu le message qu’avaient écrit les collègues de Europhonica.
« Antonio et Bartek, bien que très différents, étaient des gens très similaires. Bartek pouvait épouser n’importe quelle cause avec une passion qui susccite chez les gens l’intérêt, ou au moins la curiosité, sur ce qui se passait dans le monde. Antonio avait un talent naturel : expliquer de manière simple et claire l’une des choses les plus difficiles au monde, l’Union Européenne. Il avait une approche démocratiquement pop. Et il l’a utilisée aussi en défaisant avec patience et minutie toutes les fausses informations et les mythes négatifs sur les institutions européennes. »
« Ces deux-là étaient là, à chaque session plénière de Strasbourg, à faire leur travail, exactement comme vous tous. Et ils auraient voulu le faire toute leur vie. Parce que, comme Antonio nous disait toujours : c’est le plus beau travail du monde. »
« Antonio et Bartek avaient la compétence, la passion de parler pendant des heures de tout thème européen, de la façon de le communiquer et de le comprendre à fond. Bartek dénonçait les injustices du monde et Antonio pensait à la façon de résoudre concrètement les problèmes. En partant de deux visions différentes, ils sont arrivés à la même conclusion : comprendre, raconter, aimer l’Union Européenne. Et ils auraient voulu le faire, même aujourd’hui, ici avec vous tous. »
(propos recueillis par NGV avec Capucine Allais, st.)
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La coopération franco-allemande ne date pas d’aujourd’hui. En 2016, officier allemand sur le BPC Dixmude (crédit : Marine allemande / archives B2)Le partage de la vie à bord
Ces élèves-officiers, âgés de 18 à 28 ans, partagent les conditions de vie des marins du bord et sont soumis au même régime de service. Entrés dans la Marine allemande au mois de juillet, pour la majorité d’entre eux, c’est leur première sortie à la mer. Ils prennent part chaque jour à des séances d’instruction et ou à des présentations organisées pour eux par les marins du bord. Pendant les jours à la mer, des binômes de cadets sont intégrés aux quarts en passerelle et au poste de commande propulsion.
Créer de la cohésion entre marin des deux pays
Ces quelques semaines « sont pour eux l’occasion de découvrir la vie embarquée, les différentes chaînes fonctionnelles d’un bâtiment militaire et les responsabilités d’un officier embarqué », précise la marine nationale dans Cols Bleus. « Cela contribue à créer de la cohésion entre les marins des deux pays ». De plus, chaque jour, deux cadets présentent aux marins français un exposé sur leur école, un bâtiment (« ship of the day ») ou un port de la Marine allemande, « ce qui contribue à améliorer leur connaissance mutuelle ».
Six ans avant d’être affectés comme officier
De retour à Toulon, les élèves officiers rejoindront leur Ecole navale en Allemagne. Ils doivent encore terminer leur année à l’école + quatre années de formation à l’université + une année de spécialisation avant d’être affectés comme officiers.
(NGV)