Après son passage sur la plage « Macota » à Miramar, Rais Hamidou. La blogueuse algérienne Ihcène fait un constat déplorable, et décevant.
En effet, la blogueuse avait fait un appel le 5 Mai pour nettoyer la plage en question. Une trentaine de personnes ont contribué à cette initiative, dans le but de diminuer la pollution des mers. Comme nous en parlions il y a quelques semaines: https://www.algerie360.com/bled-trotter-ihcene-the-algventurous-girl-lance-campagne-de-nettoyage-de-plage-rais-hamidou/
Hier, soit un mois après le nettoyage de la plage « Macota », Ihcène revient sur place et l’état de la plage est juste décevant. Des bouteilles, des sacs en plastiques, et toutes sortes de déchets domestiques polluent la mer.
LDJ. Sarah
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Une deuxième lecture de ce texte sera confiée à la nouvelle commission des affaires juridiques.
Les choses s’éclaircissent enfin. Le président de l’ APN, Saïd Bouhadja, a fini par céder à la pression des députés instigateurs des manoeuvres visant à bloquer l’adoption du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée. Bouhadja, qui avait insisté lors de la clôture des débats autour dudit règlement sur l’impératif d’adopter ce projet dans les délais, soit le 4 juin dernier, a effectué un rétropédalage avant-hier, en affirmant qu’en réalité son report sine die «était prévisible et attendu». Au yeux de Bouhadja, «il sera question de revoir cinq à six articles pour obtenir un accord de consensus autour dudit projet». Dans ce contexte, il presse les groupes parlementaires afin «de procéder à la désignation de leurs candidats aux élections de renouvellement des organes permanents et instances de l’Assemblée, qui interviendra le 20 juin». Il s’agit, notamment de pourvoir les postes de président, vice-président et rapporteur, des 12 commissions permanentes de l’Assemblée, ainsi que les postes de vice-présidents du bureau de l’Assemblée…etc. Les postes en question sont partagés entre le FLN et le RND. En fait, toute cette algarade et surenchère observées au niveau de la chambre basse du Parlement, en fin mai dernier, sont motivées par le maintien des quotas de postes et privilèges alléchants qu’ils procurent. Il faut rappeler, que dans une atmosphère électrique entourant les débats autour de ce règlement, des députés du FLN reprochaient à leurs pairs de la commission d’avoir modifié le contenu de la première mouture! Des députés du FLN et notamment ceux du RND se sont opposés énergiquement à l’idée de voir les quotas des sièges dans les instances et organes de l’ APN attribués à leurs groupes parlementaires respectifs, révisés à la baisse. Et pourtant, cette révision consistait à traduire, dans les faits, les dispositions de l’article 114 de la Constitution amendée en 2016, qui a fait miroiter le renforcement de l’opposition parlementaire. Dans l’actuel règlement, le quota des sièges attribués à chaque groupe est égal au quotient de son effectif rapporté au nombre maximum de membres de commissions. Or, à travers le tour de vis supplémentaire donné sur l’accès à la représentativité dans les instances de l’Assemblée, les concepteurs du nouveau règlement, tentaient d’exclure l’opposition parlementaire des instances et organes de cette assemblée. A ce propos, il faut noter que pas moins de 55 députés, sans groupe parlementaire, n’ouvrent pas droit à faire partie de ces instances. De même, la part des sièges de l’opposition parlementaire dans ces instances, sera réduite à sa portion congrue. Pour cause: les dispositions de l’avant-projet du règlement intérieur verrouillent l’accès. Dans le but d’effrayer l’opposition, les rédacteurs du nouveau règlement ont introduit des disposition, menaçant de dissolution tout groupe parlementaire qui se retrouvera avec moins de 10 députés, suite à une radiation ou démission. Ainsi, de fil en aiguille, la poursuite de l’examen du règlement intérieur par la commission des affaires juridiques a été reporté pour après l’ouverture de la session ordinaire prochaine, qui commence le deuxième jour ouvrable du mois de septembre. Par ailleurs, il est établi que ce règlement fera l’objet d’une deuxième lecture, confiée non pas à l’actuelle commission des affaires juridiques, mais à la nouvelle commission, dont la composante sera renouvelée avant le congé parlementaire qui s’étalera du 1er juillet au 2 septembre prochain. Par ailleurs, les sanctions contre l’absentéisme prévues dans le règlement intérieur ont été rejetées par la majorité écrasante des députés. Enfin, lors des débats sur le règlement intérieur, des députés n’ont pas hésité à plaider pour la révision de leur statut particulier.
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Par Kamel Mohamed,
La FAF a fini par réagir pour dénoncer une «campagne d’acharnement» contre le sélectionneur national, Rabah Madjer, sans pour autant lui apporter son soutien. La FAF a cependant apporté une précision de taille en rappelant que le limogeage ou le maintien de Madjer à son poste relèvent d’une décision souveraine du bureau fédéral. En fait, la sortie de la FAF vise à sympathiser avec Madjer en vue d’une séparation à l’amiable.La sortie de la fédération intervient à la veille du match amical Portugal-Algérie, prévu demain à Lisbonne et au lendemain de la défaite au stade du 5-Juillet en amical contre la modeste formation du Cap-Vert (2-3).
La réaction du public, du ministre de la Jeunesse et des Sports en personne et du président du Comité olympique algérien a fait craindre le pire à la FAF et à son président, sachant que les mauvais résultats de l’équipe nationale ont toujours influé sur la FAF. C’est dans ce sens que la FAF a déploré dans son communiqué que «des voix non autorisées se sont élevées pour réclamer des changements dans la gestion technique de l’équipe nationale A, notamment au lendemain de la défaite en match amical face au Cap-Vert.
Le président de la Fédération algérienne de football et son bureau fédéral et, tout en respectant les avis des uns et des autres, rappelle à l’opinion publique que toutes les décisions engageant l’avenir du football national et de l’équipe nationale sont de la seule et unique souveraineté du bureau fédéral de la FAF comme stipulé dans l’article 36 des statuts de la Fédération algérienne de football».
On peut lire dans ce communiqué que «le président de la FAF et les membres du bureau fédéral dénoncent la campagne d’acharnement menée contre la personne du sélectionneur national surtout à la veille d’une rencontre amicale aussi importante contre le Portugal». Le président de la FAF vise ainsi à calmer les esprits afin de permettre à l’équipe nationale de bien négocier le match du Portugal et surtout éviter une humiliation qui pourrait l’emporter dans son sillage, lui et son bureau fédéral. Il faut relever que le départ de Madjer est devenu inéluctable dans la mesure où le processus de son limogeage a été entamé quand Zetchi s’était dit déçu par les défaites en amical contre l’Arabie saoudite et l’Iran, tout en exprimant son «souhait de voir une équipe se dessiner en juin». Par la suite Zetchi a limogé Madjer et son staff de l’équipe nationale A’ dans l’objectif de l’amener à se retirer l’équipe nationale A.
Toutefois et sachant que Madjer est disposé à tout accepter pour rester à son poste et continuer de percevoir son salaire de 4 millions DA (400 millions centimes), la FAF semble utiliser une autre stratégie pour l’amener à accepter une séparation à l’amiable. Il faut relever à ce propos que le président de la FAF qui a déjà commis l’erreur d’agir en solo quand il avait recruté l’Espagnol Lucas Alcaraz, ne veut aucunement rééditer la même bourde. Il compte associer le bureau fédéral à la décision de destituer Madjer, son souhait étant de parvenir à une séparation à l’amiable afin d’éviter de payer les indemnités de Madjer et à ses adjoints, sachant que l’affaire des indemnités d’Alcaraz n’est pas encore close.
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Par M. B.
Après avoir perdu au stade du 5-Juillet dimanche face au même adversaire (1-2), l’équipe nationale de football des moins de 21 ans (U21) retrouvera son homologue égyptienne, ce soir, pour un second match amical préparatoire disputé en vue des prochaines échéances. Cette fois, les deux formations se produiront au stade Mustapha-Tchaker de Blida (22h30) dans une rencontre importante pour les gars de Boualem Charef, appelés à prendre leur revanche sur les Pharaons. En février dernier, l’équipe des U21 qui prépare les qualifications des Jeux olympiques JO-2020 à Tokyo, s’était inclinée au stade du 5-juillet face à la Palestine (0-1). La sélection des U21 devait prendre part au tournoi football des prochains Jeux méditerranéens de Tarragone (22 juin – 1er juillet) avant d’être remplacée par l’équipe des U20.The post Amical U21: Algérie-Egypte, ce soir à Blida: Second test pour les poulains de Charef appeared first on .
Par Chergui Abdelghani,
La nouvelle du décès de l’ancien dirigeant et membre fondateur de la SSEP Maghnia (actuel IRBM), Taleb Bendiab Sid Ahmed, suite à une longue maladie a plongé dans l’émoi tous les habitants de la ville et notamment les sportifs ainsi que tous ceux qui ont côtoyé le défunt. Sid Ahmed était un grand dirigeant aux côtés des Bibi Triki, Aidi Mohammed et d’autres durant les années 60-70.« C’est regrettable, Sid Ahmed était une figure emblématique du vieux club maghnaoui. Il a toujours porté ce club dans son cœur. Malheureusement et comme plusieurs autres anciens joueurs et dirigeants qui ne sont plus de ce monde, il nous a quittés sur la pointe des pieds sans qu’aucun hommage ne lui soit rendu. C’est devenu une culture à Maghnia où les anciens joueurs et dirigeants ne jouissent d’aucune considération, ni de la part du club auquel ils ont rendu beaucoup de services, ni de la part des autorités locales», dira un ancien joueur du club.
Le défunt a été inhumé au cimetière de Hadja Maghnia en présence d’une foule nombreuse.
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La Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) a encore frappé. Cette fois-ci c'est le quotidien ''La Nouvelle Tribune'' qui en a fait les frais. Pour gravissime qu'elle soit, cette nouvelle dindonnerie relève aujourd'hui au Bénin d'une banalité malheureuse et pathétique.
La marque par excellence de cette trivialité dans la décision de la HAAC, c'est la désormais légende bananière qui l'a suivi. Cette légende qui veut que ce soit le président de cette institution qui s'est enfermé dans son bureau et a unilatéralement émis cet oukase. Triste constat pour une mise à mort dont la presse elle-même est largement responsable et ce, dans un environnement sociopolitique qui n'a de cesse de se déliter depuis plus d'une décennie.
La presse béninoise a commis deux erreurs fondamentales. C'était au début de la présidence de Boni Yayi. La première a été de développer une curieuse notion en réponse aux velléités liberticides du régime du Changement. Dans leur volonté de museler la presse, Boni Yayi et ses chantres ont affirmé, à peine installés au pouvoir, qu'ils n'entendaient pas s'accommoder de cette liberté de ton de la presse caractéristique du régime Kérékou. Plutôt que de faire front à ce qui s'annonçait clairement comme la fin de l'âge d'or et d'opposer au nouveau chef de l'État son légendaire corporatisme, la presse béninoise a plié l'échine en développant la notion de ”brebis galeuse”. Et d'annoncer bravement qu'elle ”fera le ménage” en son sein.
Il faut dire que le régime Yayi a su s'y prendre pour obtenir avec une facilité déconcertante la reddition de la presse. Il a en effet usé de la stratégie de l'appât du gain au nom pudique de ”contrat”. Comme le définissaient à l'époque quelques responsables de la presse béninoise au travers d'explications confuses, il s'agissait d'une rémunération mensuelle des organes de presse écrite et audiovisuelle en échange, usons d'un euphémisme, d'une mise en exergue des politiques et réalisations du gouvernement. Ce qui était maladroitement présenté comme un contrat dont l'objet portait sur la communication exprimée au travers des publi-reportages, n'était en réalité qu'une redéfinition de la ligne éditoriale des médias partenaires. Ceux-ci étaient dorénavant invités à être des caisses de résonance du gouvernement.
Des contrats d'aliénation
Peu importe de savoir si c'est la consistance du magot qui valait pour la presse, dans mon pays, d'échanger sa liberté et son indépendance. L'essentiel à retenir ici c'est que cette manne tombait à pic pour une presse en mal de modèle économique pour son existence voire sa survie. Dès lors, point n'était besoin pour le glas de sonner ; la presse, chez nous, s'était chargée de faire disparaître les cloches. A peu de frais, Boni Yayi mettait en branle l'euthanasie de cette dernière qui n'a de cesse de se poursuivre avec de moins en moins l'argent comme consolateur. Il faut en effet dire que le président Patrice Talon, contrairement à l'homme d'affaires qu'il était, ne s'illustre pas par sa prodigalité. Les médias, semble-t-il, ne reçoivent de lui que ce qu'il faut pour ne pas mourir.
C'est désormais une presse affamée, muselée et clochardisée qui fait face impuissante au glaive de l'arbitraire et de l'oppression. Qu'il semble désormais loin cette époque où les journalistes battaient le macadam pour protester contre de simples menaces verbales proférées par un haut responsable de la police à l'encontre d'un journaliste ! Le soutien de la corporation à la ”brebis galeuse” qu'est ”La Nouvelle Tribune” s'est traduit par une audience des responsables des associations de la presse au bourreau. On ne les accusera donc pas d'avoir croisé les bras. Et ce n'est pas le contexte général dans lequel s'inscrit cette répression qui l'aidera à sortir de l'ornière.
C'est en effet peu dire que d'affirmer que les principes et valeurs consacrées à la Conférence nationale se sont considérablement érodés. La volonté nationale de bâtir un État de droit et une nation prospère ont depuis longtemps cédé la place à l'affairisme et à un opportunisme de mauvais aloi. Plus aucun tenant d'une quelconque charge publique ne veut assumer ses responsabilités. Les acteurs du parlement, de la justice et de toutes les autres institutions publiques s'emploient à être des supplétifs du pouvoir public. La démission est collective. Et ce n'est pas les conseillers de la Haac qui diront le contraire, eux qui se complaisent à être infantilisés afin de ne pas assumer leur silence complice.
Une presse affamée, muselée et clochardisée
Ce que devient chaque jour notre Bénin n'est pas sans rappeler cette société que décrit l'écrivait Mongo Béti, celle où quand « le peuple [est] tenu à l'écart des lumières du droit, le vice devient la norme, le tortueux la règle, l'arbitraire la vertu. »
Comment donc dans un environnement aussi décadent, ce « fou » de Vincent Foly peut-il espérer être l'exception ? Comment veut-il, lui le téméraire, s'entêter à vouloir tenir haut la flamme de la déontologie du journalisme au milieu de la tempête de la vénalité et de la couardise ? Pourquoi ne veut-il pas rentrer dans les rangs plutôt que de vouloir jouer au héraut de l'objectivité des faits ?
Voilà autant de questions qui soulignent la profondeur de la tragédie que nous vivons actuellement au Bénin et que symbolise avec éclat la décision de la Haac. Il serait intéressant de connaître le dénouement de cette affaire. Car l'objectif non affiché ici est d'obtenir la soumission du récalcitrant Vincent Foly. Le seul recours que pouvait être la justice à malheureusement servi un précédent dissuasif pour les victimes de la Haac. Il ne faut en effet pas oublier que la chambre administrative de la Cour suprême a mis cinq ans pour rendre une décision provisoire au sujet de la suspension du quotidien ”Le Béninois Libéré” et de la radiation du métier de journaliste des sieurs Aboubakar Takou et Eric Tchiakpè. La décision au fond se fait encore attendre.
Alors quelle solution ? Que chaque acteur se réapproprie le rôle et la fonction qui sont les siens dans la société et les exerce sans faux-semblants. L'intelligence collective doit prévaloir. C'est à ce prix qu'on pourra espérer remonter à la surface après avoir touché le fond.
N.B. Le surtitre et les intertitres sont de la rédaction
Richard Boni Ouorou (Contribution)
Politologue
Montréal-Canada
En cohérence en effet avec le PAG, Le ministre de l'Energie est plus que jamais décidé à instituer un système énergétique largement autonome et compétitif afin d'assurer aux unités de production et populations la fourniture d'électricité fiable et de qualité. C'est fort de cet engament que Dona Jean-Claude HOUSSOU initie, du 07 au 08 juin 2018 à Porto-Novo, un atelier sur le développement et le financement des énergies renouvelables au Bénin.
Après avoir vaincu le délestage sauvage, le gouvernement du Nouveau départ s'emploie à assurer au pays une autonomie énergétique. La tenue à Porto-Novo d'un atelier sur le financement des énergies renouvelables au Bénin constitue un virage important que le ministre de l'Energie entend négocier avec tact. Y prennent part, toutes les parties prenantes (opérateurs, consommateurs, experts nationaux et internationaux, responsables politico-administratifs, Partenaires techniques et financiers etc). Ce sera l'occasion pour ces derniers de comprendre ce qui se fait en la matière et les opportunités de financement des activités. L'enjeu est de taille, puisque les recommandations qui seront issues de ce grand rendez-vous serviront de terreau à la mise en œuvre de la politique nationale sur les énergies renouvelables transcrite dans le programme d'actions du gouvernement. Aujourd'hui, l'ambition du président Patrice Talon est d'implanter des fermes photovoltaïques d'une capacité totale d'une centaine de mégawatts. Cela viendra en appui des centrales thermiques dont les 120 Mw dual fuel (bi combustible) en construction à Maria-Gléta. De fait, le faible taux de couverture en matière d'électrification qui est actuellement en moyenne de 50% dans les grandes villes et de 07% en zone rurale, après bientôt 60 ans d'indépendance, ne sera qu'un triste souvenir. Il est vrai, que l'envie des énergies renouvelables au Bénin ne date pas d'aujourd'hui. Les différents gouvernements qui se sont succédé ont tenté de promouvoir mais sans succès.
De 1986 à 1990, il y a eu la construction de mini-centrales solaires photovoltaïques destinées à l'alimentation de relais de Télécommunication par faisceaux hertziens (13 stations) au profit des départements du Borgou et de l'Atacora. A partir de 1993, il a été lancé la mise en place du projet « Villages solaires » à Sêdjê-Dénou, Béroubouay, Ouassa-Tobré, Soclogbo, Dédékpoé, Towé et Houédo-gbadji. En 2011, deux (02) systèmes d'irrigation au goutte-à-goutte alimentés à l'énergie solaire. Seulement, ces projets innovants n'ont point comblé les attentes, largement en deçà du besoin.
Etat des lieux non reluisant
Selon les études, plusieurs causes seraient à la base de l'échec des projets. Primo, les concepteurs des projets ont manqué d'intégrer ou ont intégré sans définition claire, le volet Suivi-post projet, à savoir les aspects liés à l'entretien et la maintenance adéquate des ouvrages, à la gestion des installations par les communautés à la base. Secundo, il y a la non-maîtrise de la technologie par les utilisateurs, de même par les techniciens locaux. Tertio, les populations bénéficiaires ne se sont pas senties concernées par ces projets solaires, prétextant qu'elles n'ont pas été associées, ni impliquées dans le choix de la technologie. Quarto, on note les réticences des populations. Elles s'expriment par la crainte que l'installation de panneaux solaires retardera leur intégration dans le réseau conventionnel interconnecté, parce qu'elles estiment que ce type de production électrique n'apporte pas tous les bénéfices du raccordement au réseau. Enfin, le vol des installations et les actes de vandalisme n'ont pas permis aux ouvrages de survivre. Face à cet état des lieux peu reluisant, le gouvernement du Nouveau départ a pris toutes les garanties pour conduire à terme les différents projets inscrits au PAG pour développer les énergies renouvelables. Les partenaires privés n'ont donc point de crainte à avoir en investissant dans le secteur, vu qu'il est envisagé lors du conclave de Porto-Novo, d'apporter des éléments nécessaires à la mise en place d'un cadre réglementaire, pour un secteur qui est resté depuis des années comme un mythe.
Finafa H.
La commune d'Athiémé est l'un des centres réputés de production artisanale d'huile de palme ou huile rouge dans le département du Mono.
Dans les ‘'usines'' de fortune, les femmes s'activent à transformer les noix de palme en huile rouge. Les sites de production sont aménagés soit dans la concession, dans les champs ou autre espace. La production d'huile de palme occupe surtout les femmes mais il n'est pas rare de trouver des hommes qui s'y adonnent. Si l'activité est plus ou moins rentable pour les populations, elle constitue un manque à gagner pour les caisses de la mairie.
Nous sommes ici à Dédékpoè, un arrondissement de la commune d'Athiémé. Un espace argileux d'à peine 10 mètres carrés ou des trous sont creusés de façon à retenir l'eau. Torses nues, un bout de pagne noué autour de la hanche, laissant même les seins à découvert, les femmes en sueur font un travail à la chaîne. Pendant que certaines vont puiser de puiser de l'eau, d'autres sont occupées à battre le mélange, et d'autres encore surveillent l'huile sur le feu…tout un spectacle. Les consommateurs sont loin d'imaginer les peines auxquelles sont sujets les braves productrices de la précieuse huile rouge.
Tant d'efforts physiques sont déployés pour la production de l'huile rouge.
« Dans un premier temps, nous devons nous procurer les régimes de palme dans les palmeraies. C'est la première marche de l'échelle des difficultés. Très tôt, nous devons nous rendre dans les palmeraies pour nous assurer de la livraison effective de la matière première après achat. Car, il n'est pas rare que nos commandes ne soient pas livrées alors même que nous avons rempli toutes les formalités d'achat », confie Jacqueline Akossou, productrice d'huile rouge à Dévèdodji, un village de la commune d'Athiémé. « Le deuxième pallier de nos difficultés réside dans le transport des noix de palme. Nos maigres ressources, pour la plupart du temps, nous opposent aux transporteurs souvent très cupides. Mais joignant la diplomatie à la supplication nous parvenons à émousser l'ardeur des transporteurs et à nous faire livrer les noix », a-t-elle renchéri.
Une dame battant le mélange fibreux de noix obtenu après malaxage
Ces deux types de difficultés contournées, le plus dur commence pour les productrices. Les régimes une fois à l'usine, souvent installée de façon artisanale dans les concessions, le gros lot du boulot démarre aussitôt de peur que les noix ne pourrissent. « Il nous faut passer à la stérilisation, c'est à dire, une cuisson à la vapeur des régimes dans des cuves. Cette stérilisation nous permet de séparer aisément les fruits de la rafle à la main ou avec des égrappoirs : c'est l'égrappage. L'étape suivante est le malaxage de la chaire des fruits préparés. Cet exercice consiste à pétrifier les fruits avec les pieds, méthode artisanale qui continue avec certains groupements et souvent ce sont les hommes, les bras valides qui sont mis à contribution. Mais avec l'évolution de la technologie, nous pouvons désormais disposer des machines à malaxer. Ce qui nous permet de gagner en temps et en énergie », explique Bouraïma Aïssatou. Les fruits ainsi complètement et finement malaxés sont soumis à l'étape de battage. « A cette étape, on verse le mélange obtenu après malaxage dans un grand bocal contenant suffisamment d'eau. Parfois, si le sol est suffisamment argileux et pouvant contenir de l'eau, alors nous creusons simplement et remplissons le trou d'eau. Alors, on commence par battre le mélange ainsi obtenu afin de séparer l'huile fraîche ou brute (une matière crémeuse et grasse de couleur orange doré) des tourteaux et des graines », ajoute dame Bouraïma.
A cette étape du travail, les femmes offrent un spectacle vraiment plaisant. Toutes dégoulinantes de sueur, un morceau de pagne ceint autour de la hanche, dans la souplesse mais avec vigueur, soit elles agitent le mélange, soit elles le soulèvent afin de le faire retomber telle une chute d'eau. Et tout ceci se fait en liesse, en chantant. Et c'est cette technique qui permet de faire remonter à la surface de l'eau l'huile brute.
Ce liquide est recueilli dans un récipient et l'on entame l'ultime étape de la chaîne de production. « Cette crème huileuse est mise au feu pour des heures de cuisson. A l'issue de cette étape, on obtient l'huile rouge de première catégorie communément appelée « colè ». Si on veut avoir de l'huile raffinée et parfumée ou le « zomi », il faudra une fois encore préparer le « colè » en y ajoutant du sel à volonté. « Généralement, il nous faut deux jours de travail acharné pour finir la production, deux jours de peines et d'efforts », ajoute dame Dossou.
L'huile rouge ainsi obtenue est mise sur le marché et intervient dans la préparation de divers mets locaux, explique Anne Dossou. « Pour arriver à réaliser cet exploit, nous nous constituons souvent en groupes de 10 personnes. Mais depuis un moment, chacune évolue dans son coin car, il y a trop de problèmes de personne dans les groupes. Dans ce cas, nous avons besoin de recruter des mains d'œuvre car, ce travail n'est pas facile et ne saurait être accompli par une seule personne quelle que soit sa bonne volonté », avoue Jacqueline Akossou.
Pour amoindrir le coût de la main d'œuvre, certaines productrices préfèrent solliciter l'aide de leurs grands enfants pour les différentes tâches. Car, en toute objectivité, d'après les témoignages, le travail de transformation de noix de palme n'est pas trop rentable.
Un travail pénible et peu rentable
A première vue, on pourrait dire sans l'ombre d'un doute que la production de l'huile rouge est une activité très rentable pour les productrices. Et pour cause, la manière dont ce liquide se vend sur le marché donne des idées à plus d'un sur la rentabilité de l'activité.
« Les gens croient, à tort ou à raison, que nous sommes à l'abri du besoin. Mais erreur ! Car, selon que la saison soit bonne, saison sèche ou mauvaise, saison pluvieuse, nous achetons la mesure de noix de palme à 500 ou à 600 francs CFA. Or, pour obtenir à peine 25 litres d'huile rouge, il faut remplir un tonneau avec 25 mesures. En clair, pour préparer 25 litres d'huile, nous dépensons parfois entre 12.500 et 15.000 francs CFA pour l'achat des noix, sans compter les frais de transport. Le prix de vente d'un bidon de 25 litres de cette huile varie entre 10.000 et 12.000 FCFA. Il apparaît dès lors que bon nombre de femmes continuent de mener cette activité juste parce qu'elles ne savent que faire cela et non parce qu'elles en tirent une fortune », explique Franck Allozounhoué, un producteur de l'arrondissement de Dédékpoè.
La machine à broyer
« J'ai commencé ce travail depuis ma tendre enfance. C'est mon activité principale. C'est ce que je sais faire de mieux. Je l'ai apprise de mes parents et je ne vis que pour çà et par çà », témoigne Anne Dossou.
De toute évidence, les productrices d'huile rouge tournent très souvent à perte. Mais leur ardeur à la tâche est loin d'être émoussée.
« Fort heureusement pour nous, rien n'est inutile sur la noix de palme. Ce qui nous permet de boucher un peu le trou. Après l'utilisation du fruit pour la préparation de l'huile rouge, la noix et tout le reste des déchets sont vendus pour arrondir nos revenus », avoue Franck Allozounhoué.
En somme, la préparation de l'huile rouge est un travail harassant à la chaîne. De l'achat des noix jusqu'à l'obtention de l'huile rouge en passant par le broyage et le malaxage, tant d'intenses efforts physiques sont fournis. Mais pour quelle rentabilité ?
Des manques à gagner pour la commune d'Athiémé
Les producteurs et productrices de l'huile rouge de la commune d'Athiémé ne se lassent de clamer la non rentabilité de l'activité. Et pourtant, les commandes se font et même des fois d'avance.
« Les clients viennent de Lokossa, Porto-Novo, Cotonou et même du Nigéria pour faire la commande. Parfois, c'est grâce à leurs avances que nous démarrons nos activités », confie Bouraïma.
« Les prix d'achat du bidon de 25 litres varient entre 11.000 et 12.000 francs CFA. Mais nous les parfois revendons entre 13.000 et 16.000 francs CFA. Il arrive des périodes où nous revendons jusqu'à 22.000 FCFA le bidon de 25 litres. C'est une très bonne affaire », reconnaît Sostelle A., un revendeur d'huile rouge.
« En bonne saison, c'est-à-dire en saison sèche, où l'on dispose suffisamment de noix, on est en mesure de produire 10 à 12 bidons de 25 litres par semaine et difficilement 3 à 5 bidons par semaine pendant la saison pluvieuse. Ce qui fait en moyenne 7.500 à 8.500 litres (300 à 340 bidons de 25 litres) d'huile produits par an et par individu ou par groupement », précise Bouraïma Aïssatou.
Au niveau de la commune d'Athiémé, l'une des grandes productrices d'huile de palme, aucune taxe n'est perçue par la mairie sur cette activité, selon les producteurs. Ce qui constitue un manque à gagner pour les recettes de la commune.
Rodolphe Montcho, un exploitant agricole d'Adohoun estime qu' « en fixant par exemple une taxe de 10 francs par litre, la mairie pourrait prélever entre 75.000 à 85.000 francs CFA par an et par individu ou par groupement ».
« La mairie a instauré une Taxe de développement local (TDL) mais malheureusement, nous ne parvenons pas à en prélever sur l'huile rouge. La difficulté réside dans le fait que les commerçants vont faire les achats en détails », explique le maire d'Athiémé, Joseph Amavi Anani
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La ruse utilisée par les gros acheteurs pour faire perdre des devises à la commune est de ne pas convoyer les bidons d'huile ensemble. « Souvent, c'est avec les conducteurs taxi-moto que le transport se fait jusqu'à la sortie de la commune. C'est tout comme si, c'est juste pour la consommation, pour les besoins quotidiens et là nous sommes bloqués et ne pouvons exiger la TDL. Pour le moment, nous n'avons pas encore trouvé les moyens pour prélever ces taxes », déplore le maire.
Le cri de cœur des productrices
Si l'activité de production artisanale de l'huile rouge est en elle-même très harassante, avoir les moyens nécessaires pour bien la mener est l'autre casse-tête des femmes. Elles se plaignent très souvent du manque de moyens financiers.
« Le manque du nerf de la guerre fait que des fois, nous perdons des opportunités. A cause de la non rentabilité de l'activité, surtout en saison pluvieuse, nous sommes souvent à court d'argent pour l'approvisionnement en noix de palme », souligne dame Bouraïma.
Mais ces femmes pour la plupart ne font pas que la production d'huile rouge. Car, selon les saisons, il y a des périodes de soudure. « Pendant les périodes de soudure, nous ne restons pas les bras croisés. C'est la période par excellence où nous nous adonnons à des activités annexes comme le cassage des graines de palme afin d'en extraire les amandes pour d'autres utilités », explique Jacqueline Akossou.
Face à la situation, les femmes productrices d'huile rouge ne savent plus à quel saint se vouer. « Nous faisons appel à toutes les bonnes volontés (…). Si on peut nous renforcer en matériel de production adéquat et nous trouver de petits crédits à faible taux de remboursement, cela nous allègerait considérablement la tâche », souhaite Anne Dossou.
Une productrice en train de battre les fruits malaxés
« Nous sommes parfois contraintes de nous endetter pour pouvoir relancer les activités. Des dettes que nous avons de la peine à honorer du fait des pertes enregistrées », conclut-elle.
La production artisanale d'huile de palme est une activité génératrice de revenus pour bon nombre de femmes à Athiémé. Mais au même moment où elles se lamentent de leurs difficultés, des revendeurs s'enrichissent sur leurs dos et la mairie peine à tirer profit de cette activité.
Cokou Romain AHLINVI