(B2) Une délégation de militaires de l’UE s’est rendue à New Delhi et Mumbai fin janvier. L’occasion de réaffirmer l’importance des relations entre l’UE et l’Inde.
(crédits: EUNAVFOR Atalanta)
L’objectif de cette visite, qui a eu lieu entre les 22 et 24 janvier, était de discuter des opportunités de coopération entre l’UE et l’Inde en matière de défense et de maintien de la paix, ainsi que de réaffirmer l’engagement européen dans la lutte contre la piraterie dans l’Océan indien.
Cette visite a également été l’occasion pour le général Daniel Grammatico, directeur des opérations de l’État-Major militaire, et pour le contre-amiral Giuseppe Rapese, commandant adjoint des opérations d’EUNAVFOR Atalanta, de visiter le Centre de fusion de l’information pour la région de l’Océan Indien de la marine indienne, qui est relié au centre pour la sécurité maritime de l’UE établi à l’état-major d’opérations de Northwood, pour quelques jours encore (avant de déménager à Brest).
La coopération indo-européenne est devenue une réalité concrète au large de la Somalie, où l’Inde a récemment escorté les navires du PAM (lire: Un bâtiment indien escorte un navire du Programme Alimentaire Mondial).
Ce rapprochement sécuritaire se greffe sur la décision du Conseil de l’UE d’établir un partenariat stratégique avec l’Inde, adoptée le 10 décembre 2018 (voir: Carnet 21.11.2018)). La coopération militaire et la collaboration entre l’UE et l’Inde dans la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde ont, notamment, été placés au cœur de cette nouvelle stratégie (voir le communiqué ici).
(MHA)
(B2) Si les attaques des pirates dans l’Océan indien sont devenues très rares, elles n’en restent pas moins marquantes. Pour le contre-amiral Pérez de Nanclares de Badajoz qui achève son mandat de chef de la force maritime européenne placée au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta), « cela a été une expérience extraordinaire ». Que ce soit à Northwood, au QG d’opération ou sur le navire d’assaut amphibie Castilla.
Premier incident en novembre 2017
« Le premier incident s’est produit en novembre 2017. J’étais alors à Northwood » raconte le contre-amiral interrogé par notre confrère espagnol Antonio J. Armero du média en ligne hoy.es . « Nous avons reçu des informations sur une attaque à environ trois cents kilomètres de la côte somalienne. Les pirates ont tenté d’attaquer un navire mais n’y ont pas réussi. Ils sont alors allés en chercher un autre, cette fois un bateau de pêche avec équipage espagnol, qui a également réussi à repousser l’attaque. »
Réaction rapide
« Nous avons réagi rapidement en déployant un avion de patrouille maritime dans la zone, qui était certainement espagnol, qui a repéré le navire attaquant, tandis que la frégate italienne qui était à l’époque le navire amiral de la force se dirigeait à grande vitesse vers la zone. Il a lancé son hélicoptère pour déplacer le bateau, puis a capturé les pirates. » « C’étaient de grands moments de tension ».
Second incident en octobre 2018
Un autre incident a eu lieu en octobre dernier (2018). « Nous avons reçu des informations sur l’attaque d’un navire marchand. Grâce à un avion de patrouille maritime, (…) nous avons détecté un navire baleinier (bateau-mère) qui était impliqué. La Castilla était assez loin de la zone de la tentative d’assaut et, à notre arrivée, nous l’avons cherché durant environ dix jours. Finalement, nous avons trouvé le baleinier ancré près d’une plage perdue au large des côtes somaliennes. »
Décision a été alors prise d’intervenir. « La nuit même, nous l’avons approché et avons pu confirmer qu’il s’agissait bien [du navire repéré lors] de l’attaque manquée. Les pirates n’étaient pas à bord. Nous l’avons alors remorquée pour la faire sortir des eaux proches. Nous avons déchargé tout ce qui pouvait la contaminer et l’avons détruit pour qu’il ne puisse plus être utilisé, pour des actes criminels. » (lire aussi : Un bateau pirate repéré par les forces d’Atalanta détruit près des côtes somaliennes (V2)
(NGV, avec l’aide de Capucine Allais, st. pour l’espagnol)
(B2) La mission d’observation de l’UE en Géorgie (EUMM Georgia) recrute actuellement quelques personnels par voie de contrat (ou de détachement) :
D’autres sont recrutés uniquement par voie de détachement des États membres, notamment le chef des opérations, le chef adjoint du département des rapports analytiques et de la sensibilisation, un personnel chargé de la planification et de l’évaluation, un officier de liaison avec le service de sécurité de Géorgie, et plusieurs observateurs ou analystes de situation, situés dans les ‘Fields office’ de Mtskheta, Gori et Zugdidi.
Date limite d’inscription: 11 mars 2019 17h (Bruxelles).
Informations détaillées ici.
PS : pour parfaire vos connaissances sur la politique européenne, le manuel sur la politique européenne de sécurité et de défense est le complément indispensable à votre préparation
(B2) Vous ne savez pas faire la différence entre une M4 et un HK416 ? Vous parlez de Kalachnikov au lieu d’un AK47 ?
L’ONG basée en Suisse Small Arms Survey a pensé à vous et publié un guide d’identification des armes légères et des munitions associées.
Il n’est pas trop tard pour le découvrir…
(RM)
N.R. Jenzen-Jones and Matt Schroeder, novembre 2018
(B2) Deux nouveaux modules de formation des garde-côtes et de la marine libyennes ont début cette semaine à Split (Croatie) et à Souda (Crète), annonce le QG de l’opération de l’UE de lutte contre les trafics en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Op. Sophia)
Module ‘plongée’ à Split en Croatie
Un cours de base sur les plongeurs navals a ainsi été lancé lundi (25 février) au centre de formation de la marine croate à Split (Croatie). Sept candidats sélectionnés par les autorités libyennes compétentes, ont « fait l’objet d’un processus de sélection approfondi (screening) réalisé au cours de différentes phases ». Le cours, organisé par la marine croate, doit fournir « des connaissances et une formation sur les procédures de plongée, les techniques spéciales liées au personnel de la garde côtière et de la marine ». La fin du cours est prévue pour le 29 mars 2019.Module ‘visite à bord de navires’ à Souda
Un second module de formation a été lancé jeudi (28 février) au centre de formation opérationnelle OTAN sur l’interdiction maritime (NMIOTC) à Souda (Crète), axé sur la visite à bord, la recherche et la saisie de navires (module dit Visit Board, Search & Seizure Vessel). 25 stagiaires libyens ont été sélectionnés pour ce module qui durera jusqu’au 15 mars.
Au terme de ces nouvelles activités de formation, plus de 355 agents des gardes-côtes et de la marine libyens auront été formés.
(NGV)