S'adressant à la nation béninoise, ce mercredi 29 décembre 2021, au palais des gouverneurs à Porto-Novo, le président de la République, Son Excellence Patrice Talon a eu une pensée à l'endroit des soldats béninois tués lors des attaques terroristes dans le nord du pays.
Le chef de l'État compatit à la douleur des hommes en uniforme tués lors des attaques terroristes survenues, il y a quelques semaines, dans la partie septentrionale du pays.
Après avoir salué la mémoire des soldats tombés sur le champ de bataille, Patrice Talon a réitéré la solidarité de la nation béninoise aux blessés, ainsi qu'aux populations affectées.
Pour lui, ces faits, au-delà de troubler la quiétude, rappellent davantage l'obligation collective de préserver l'intégrité du territoire, l'unité nationale, la concorde et l'harmonie qui caractérisent le Bénin, malgré les désaccords sporadiques inhérents à la vie en communauté. « [...] C'est en chœur que nous avons marqué notre indignation face à ces attaques ignobles. Quoique douloureux, ces faits ne doivent pas nous décourager, encore moins nous détourner de notre objectif : celui de consolider les progrès déterminants qu'ensemble nous avons réalisés ces dernières années », a indiqué le chef de l'État. Mu par son nouvel état d'esprit, le Bénin à en croire le président, sera à l'avenir, encore plus déterminé et plus vigilant. Le gouvernement, rassure Patrice Talon, prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que le dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d'incursion sur le territoire ne puisse continuer.
Il a fait la promesse que les capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d'assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n'y ait pas d'autres victimes, a-t-il poursuivi avant de préciser que la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte.
F. A. A.
Le président de la République Patrice Talon a donné, mercredi 29 décembre 2021, la raison de la cherté actuelle de la vie. C'est à l'occasion de son discours sur l'état de la Nation.
« Comment ne pas observer que la cherté actuelle de la vie est principalement due aux effets induits de la pandémie ? Les prix des produits manufacturés flambent autant que ceux des produits d'exportation ou des matières premières sans oublier ceux des moyens de transport. Nous le ressentons gravement chacun dans son panier, alors même que les droits de douane et les taxes des impôts n'ont connu aucune augmentation dans notre pays et par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment », a indiqué le président Patrice Talon dans son discours à la nation, ce mercredi 29 décembre 2021.
Pour le chef de l'Etat la cherté de la vie n'est pas constatée qu'au Bénin. « (…) Le monde est rentré dans un cycle de cherté rarement observé » à cause des effets néfastes de la pandémie de Covid-19, a expliqué Patrice Talon qui appelle à lutter efficacement contre la pandémie de coronavirus pour inverser la situation. « Nous sommes victimes d'une situation globale et c'est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie (…). Oui, le Bénin doit jouer sa partition et nous dirigeants, vous et nous, devons tout faire pour que cette partie du monde qu'est le Bénin contribue efficacement à la lutte contre la pandémie », a exhorté le président de la République.
M. M.
La présidente de l'Institut National de la Femme (INF) Claudine Afiavi Prudencio a réagi au discours sur l'état de la nation prononcé par le président Patrice Talon au parlement, ce mercredi 29 décembre 2021.
« Le discours du Président Patrice Talon devant le parlement est un discours pertinent ! C'est un discours responsable ! C'est un discours producteur d'espoir ! », a écrit Claudine Prudencio. Dans son traditionnel message sur l'état de la Nation, le président Patrice Talon a évoqué les défis qui s'imposent au Bénin. Il s'agit des défis d'ordre sécuritaire et sanitaire. Selon la présidente de l'Institut National de la Femme (INF), le Chef de l'Etat a réaffirmé la posture d'un État digne, décidé à donner les moyens adéquats aux forces de défense et de sécurité pour arriver à bout des velléités des groupes terroristes contre le Bénin. « Les propos du Président Talon, sont rassurants. Cela présage de l'engagement d'un État qui sait prendre ses responsabilités », soutient-elle.
S'agissant du défi sanitaire, relève Claudine Prudencio, le Chef de l'Etat a également posé le bon diagnostic par rapport aux efforts consentis contre la crise sanitaire. « Mais aussi et surtout la nécessité de lever les goulots d'étranglement face à la nécessité d'une couverture vaccinale assez forte pour ne pas sombrer sous les affres de la pandémie qui désorganise toute notre vie sur les plans économique et social », a ajouté la présidente de l'INF. Elle en a profité pour exhorter tous les Béninois à se faire vacciner.
Pour Claudine Prudencio, le discours du Chef de l'Etat est producteur d'espoir parce que, comme il l'a plusieurs fois martelé : la situation n'est pas désespérée. Elle s'est réjouie des merveilleuses choses qui se feront au cours du second quinquennat pour le bonheur du peuple.
Patrice Talon dans son message a reconnu la cherté de la vie due aux effets induits de la pandémie de Covid-19. « Pour le soulagement des femmes, j'ai été très heureuse d'entendre le Chef de l'État se montrer préoccupé au plus haut point par la question de la cherté de la vie. Nous lui faisons confiance pour les mesures idoines à prendre pour améliorer le contenu du panier de la ménagère tenue par la femme, mère de la cellule familiale », a-t-elle affirmé.
L'Ambassade du Bénin à Pékin célèbre le 49e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre le Bénin et la Chine. Ce dimanche 26 décembre 2021, il a été organisé une exposition de photos et de peintures dénommée « Beautés diversifiées et harmonieuses » à l'Ambassade de la République du Bénin en Chine.
Le Bénin et la Chine entretiennent une coopération dynamique depuis plus de quarante-cinq ans. Établies en 1964, les relations diplomatiques entre le Bénin et la Chine ont été suspendues en 1967 pour des raisons politiques. Suite à l'avènement du gouvernement militaire révolutionnaire dirigé à l'époque par le président Mathieu Kérékou, les relations diplomatiques ont été rétablies le 29 décembre 1972. Les relations entre les deux pays ont été portées à une nouvelle dimension lors de la rencontre entre Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine et Patrice Talon, Président de la République du Bénin en septembre 2018 à Beijing.
« C'est en souvenir de ce jour mémorable du rétablissement des relations qui unissent nos deux pays que nous avons organisé la présente activité culturelle, qui rassemble des artistes béninois et chinois autour de la photographie, de la calligraphie et de la peinture », a déclaré l'Ambassadeur du Bénin près la Chine. Selon SEM. Simon Pierre Adovelande, cette exposition de photos et de peintures a une note particulière pour deux raisons. « C'est une expression de gratitude de ma part au Ministère des Affaires Étrangères de la République Populaire de Chine, en particulier le Département des Affaires Africaines pour les nombreux voyages de découvertes organisés à l'intention des Diplomates accrédités en Chine. Les photos de la présente exposition ont été prises lors de ces différents voyages », a affirmé l'Ambassadeur.
La deuxième raison poursuit-il, c'est qu'à « travers ces voyages, la Chine a nourri ma passion pour la photographie ». « Ainsi, le photographe dont vous verrez les œuvres dans la présente exposition n'est autre que moi, Simon Pierre Adovelande, Ambassadeur du Bénin en Chine ; assisté de ma fille Ruth Arielle qui m'a aidé dans le choix final des œuvres », a ajouté le diplomate.
Plusieurs œuvres ont été exposées du 26 au 27 décembre à l'Ambassade du Bénin en Chine. Il s'agit des œuvres du peintre béninois Gratien Zossou ; de l'Académicien Wang Yuming, de Mme Yang Qingci ; du peintre chinois Ding Lianggui ; de Mme Yuan Shiping et Mme An Qi.
L'Ambassadeur du Bénin a remercié le sponsor China Champion Group, les co-organisateurs de l'évènement, notamment la Revue ‘‘Écrivains et Artistes Chinois'', le Comité professionnel de la calligraphie et de la peinture de la Société Socialiste de littérature et d'Art de Chine.
La coopération Sino-béninoise est renforcée par une multitude d'Accords qui ont permis la mise en œuvre de plusieurs projets.
La célébration du cinquantenaire aura lieu en 2022.
A.A.A
Quatre (04) Médecins Coordonnateurs de Zone sanitaire et un (01) Médecin Chef ont été nommés dans les Directions départementales de la santé de l'Atacora, l'Atlantique du Littoral et du Zou à travers un arrêté du ministre de la santé en date du 28 décembre 2021.
En service au Ministère de la santé, des agents de santé ont été nommés dans les Directions départementales de la santé de l'Atacora, du Zou, du Littoral et de l'Atlantique. Il s'agit de monsieur OROU YARI Mohamed, médecin de santé publique, nommé Médecin Coordonnateur de la Zone Sanitaire Banikoara ; monsieur TCHEKPE Dieu-donné, médecin de santé publique, nommé Médecin Coordonnateur de la Zone Sanitaire Zogbodomey/Bohicon/Zakpota ; Madame HOSSOU ADJADOHOUN Adjouavi Virginie Déka, médecin diplômée d'Etat, nommée Médecin Coordonnateur de la Zone Sanitaire Cotonou 2-3 ; Monsieur KAKPO ZANNOU Sèmèvo Rodrigue, médecin diplômé d'Etat, nommé Médecin Coordonnateur de la Zone Sanitaire Cotonou 6 et Madame CHABI Chastine, nommée Médecin Chef du Centre de Santé de la commune d'Abomey-Calavi (Zone sanitaire Abomey-Calavi/Sô-Ava).
M. M.
« Face à l'adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire », a souligné le chef de l'Etat Patrice Talon dans son message à la nation, ce mercredi 29 décembre 2021, au palais des gouverneurs à Porto-Novo.
Après une analyse, et la résilience face à la crise sanitaire du Coronavirus, le Bénin selon le chef de l'Etat, pourra toujours continuer sa marche vers le développement, et ceci, malgré les crises exogènes. « Face à l'adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire », a affirmé le président Talon.
Pour y parvenir, seuls l'effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l'obsession d'y arriver, sont les conditions de la réussite, a précisé Patrice Talon. Ces conditions, à l'en croire, aideront à relever le défi du développement socioéconomique qui implique l'amélioration durable des conditions de vie.
A cet effet, tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation du pays seront poursuivis, et de nouveaux seront lancés, a-t-il annoncé.
Tous ces chantiers sont pris en compte dans le Programme d'Actions du Gouvernement 2021-2026. Ce programme selon le chef de l'État, porte les ambitions du gouvernement, et traduit surtout sa détermination à bâtir le mieux-être pour tous. « Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s'amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l'avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement », a promis le président Talon. Pour lui, c'est à la portée, et c'est le challenge le plus passionnant pour son gouvernement.
F. A. A.
Le Président de la République, Patrice Talon, se représentera-t-il à l'élection présidentielle de 2026 pour briguer un troisième mandat à la tête du Bénin ? L'équivoque a été levée par le Chef de l'Etat, lors de son discours sur l'état de la Nation au parlement, ce mercredi 29 décembre 2021.
« C'est mon tout premier discours sur l'état de la nation en ce qui concerne mon second mandat. Je n'ai pas dit le deuxième, (…) le second », a précisé Patrice Talon, ce mercredi, dans son discours sur l'état de la Nation. Le mot ‘'second'' utilisé par le chef de l'Etat renseigne qu'il n'y aura pas de troisième mandat après le quinquennat 2021-2026. Les députés ont même applaudi à ce niveau du discours du Chef de l'Etat qui indique que le mandat 2021-2026 est bien le dernier du président de la République Patrice Talon.
La constitution béninoise n'autorise pas le président de la République à faire plus de deux mandats dans sa vie. Par sa déclaration ce mercredi devant les députés, le président Patrice Talon assure qu'il n'a pas l'intention de toucher à la Constitution pour se maintenir au pouvoir à la fin de son ‘'second'' et dernier quinquennat.
M. M.
Le président de la République Patrice Talon a entretenu les députés de la 8è législature sur l'état de la Nation, ce mercredi 29 décembre 2021, au palais des gouverneurs à Porto-Novo. Un accent a été mis sur le volet sécuritaire.
La sécurité et l'atteinte d'une large couverture vaccinale dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 sont les deux défis majeurs à relever, selon le message du chef de l'Etat Patrice Talon, ce mercredi 29 décembre 2021. Le Bénin a pris des mesures face à la menace sécuritaires à ses frontières. « Du point de vue sécuritaire, nous le savons tous, ces dernières années, nous avons engagé des réformes et consenti des investissements importants pour équiper nos Forces de défense et de sécurité, afin de garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue de notre territoire. Ce que beaucoup ne savent pas par contre, c'est que depuis deux ans au moins, nous avons déployé un important dispositif de prévention dans nos communes frontalières où la menace terroriste, en raison des développements observés dans des pays limitrophes, est forte ; tant le phénomène a pris de l'ampleur chez certains des pays voisins », a indiqué le Président de la République, face aux députés de la 8è législature. Malgré ces précautions, le Bénin a fait l'objet de plusieurs attaques, a déploré le chef de l'Etat avant d'indiquer ce que prévoit le gouvernement pour relever le défi sécuritaire. « A cet égard, le Gouvernement prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d'incursion sur notre territoire ne puisse continuer. (…) les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées. Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d'assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n'y ait pas d'autres victimes. (…) La coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte », a rassuré Patrice Talon, dans son message à la Nation.
M. M.
L'un des défis majeurs du gouvernement béninois est la pandémie de Covid-19. Dans son traditionnel message sur l'état de la Nation, ce mercredi 29 décembre 2021, à l'Assemblée nationale, Patrice Talon a insisté sur la vaccination anti-Covid-19.
Selon le chef de l'Etat, la pandémie de Covid-19 « ne cesse d'éprouver le monde et de compromettre gravement l'économie ». « Aucun pays n'est épargné, y compris le nôtre », a-t-il déclaré. La mobilisation de la communauté internationale, notamment scientifique, poursuit Patrice Talon permet d'y faire face avec un certain succès malgré les mutations prévisibles du virus.
L'une des solutions pour lutter contre le coronavirus est le vaccin. Le Chef de l'Etat soutient que « les différents vaccins apportent des réponses pertinentes et palpables » et la quasi-totalité des cas graves et des décès aujourd'hui concernent les personnes non vaccinées.
La réticence injustifiée qui s'observe au Bénin constitue pour le gouvernement une préoccupation majeure et un défi à relever à tout prix. « Là-dessus, notre devoir en tant que dirigeants, c'est de rassurer nos concitoyens, c'est de ne pas les laisser à la merci des courants complotistes qui prospèrent sur l'ignorance et la peur des populations. Notre devoir, dans ces conditions, c'est de leur dire que les vaccins restent les seules solutions objectives pour venir à bout de la pandémie », a affirmé le Patrice Talon.
Le Bénin doit relever sensiblement son taux de vaccination comme de nombreux autres pays le font déjà. « C'est la seule manière de revenir à une vie normale et, les pays qui ne le font pas, risquent de devenir des foyers de complications diverses, surtout avec la multiplication des variants les uns plus virulents que les autres. C'est une perspective qui pourrait conduire à la stigmatisation des pays qui se retrouveraient dans une telle situation », a déclaré le président de la République.
Dans sa lutte contre le Covid-19, le gouvernement béninois a mis l'accent sur la sensibilisation et la vaccination de masse. « Grâce à cette stratégie, les chiffres commencent à s'améliorer et nous devons renforcer cette dynamique qui s'observe maintenant. Nous devons le faire pour contribuer au nouvel équilibre du monde car, en l'état, nous observons combien il se dégrade », souligne le Patrice Talon.
Inverser cette tendance à la cherté de la vie
La pandémie du Covid-19 a fait grimper les prix des produits manufacturés, des produits d'exportation ou des matières premières et même des moyens de transport. « Nous le ressentons gravement, chacun dans son panier, alors même que les droits de douanes, les taxes et les impôts n'ont connu aucune augmentation dans notre pays et que, par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment. C'est le signe que le monde est entré dans un cycle de cherté rarement observé (...) », a-t-il relevé
Pour Patrice Talon « nous sommes victimes d'une situation globale et c'est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie ».
« Aussi, sommes-nous solidaires des efforts qui se font partout car, tant que la Covid-19 restera un problème mondial, les grands équilibres seront compromis, notamment dans les pays les moins développés », a conclu le chef de l'Etat.
A.A.A
Conformément aux dispositions de l'article 72 de la Constitution du 11 décembre 1990 telle que modifiée par la loi N°2019-40 du 07 novembre 2019, le président Patrice Talon, a délivré ce mercredi 29 décembre 2021 à l'Assemblée nationale son traditionnel message sur l'état de la Nation. Dans son discours, il a évoqué deux défis majeurs à savoir sécuritaire et sanitaire. Lire l'intégralité de son discours.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs représentant la Nation béninoise,
Au titre de mon second mandat, c'est bien la première fois que je viens vous entretenir sur l'état de la nation.
C'est avec honneur que je veux accomplir ce devoir républicain.
Cet exercice, régulièrement fait au cours des cinq années écoulées, nous a donné l'occasion d'observer, dans chaque domaine, que si nous n'avons pas encore atteint l'idéal attendu, nous avons résolument amorcé une phase de développement global qui fait que notre pays se porte de mieux en mieux.
Cela est désormais un acquis indéniable.
Ce qui est davantage un acquis fondamental au mérite de nous tous, c'est ce nouvel état d'esprit qui nous caractérise et que je ne cesse d'évoquer.
C'est lui qui nous permet de faire valoir dorénavant qu'impossible n'est pas béninois et qu'à force de volonté, de rigueur dans l'action publique, nos plus grandes ambitions pour notre pays peuvent être réalisées.
En ce début de nouveau mandat, j'observe combien cet état d'esprit est resté constant chez chacun de nous, citoyens comme gouvernants.
Mais, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Autant nous avons des motifs d'assurance quant à la poursuite de notre marche vers le progrès collectif, autant nous devons rester lucides pour observer et traiter les obstacles qui menacent de l'entraver.
A ce propos, je me dois de partager avec vous les deux défis majeurs, qui se posent à nous en ce moment.
Ils sont d'ordre sécuritaire et sanitaire.
Du point de vue sécuritaire, nous le savons tous, ces dernières années, nous avons engagé des réformes et consenti des investissements importants pour équiper nos Forces de défense et de sécurité, afin de garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue de notre territoire.
Ce que beaucoup ne savent pas par contre, c'est que depuis deux ans au moins, nous avons déployé un important dispositif de prévention dans nos communes frontalières où la menace terroriste, en raison des développements observés dans des pays limitrophes, est forte ; tant le phénomène a pris de l'ampleur chez certains des pays voisins.
Nous l'avons fait pour prévenir ou éviter au maximum des incursions chez nous, parce qu'il faut bien le dire, la situation dans la sous-région est préoccupante.
Une telle anticipation a fait ses preuves car, c'est le lieu de le dire, ce ne sont ni les velléités, ni les tentatives qui ont manqué depuis lors.
Mieux, nous avons régulièrement procédé à des interpellations justifiées.
Cependant, malgré nos précautions, nous avons été éprouvés à plusieurs reprises ces derniers temps.
Je voudrais ici, au nom de la République, saluer la mémoire de nos soldats et réitérer notre solidarité aux blessés ainsi qu'aux populations affectées.
Ces faits, au-delà de troubler notre quiétude, nous rappellent davantage notre obligation collective de préserver l'intégrité du territoire, l'unité nationale, la concorde et l'harmonie qui nous caractérisent, malgré les désaccords sporadiques inhérents à la vie en communauté.
Cela est si vrai que c'est en chœur que nous avons marqué notre indignation face à ces attaques ignobles.
Quoique douloureux, ces faits ne doivent pas nous décourager, encore moins nous détourner de notre objectif : celui de consolider les progrès déterminants qu'ensemble nous avons réalisés ces dernières années.
Comme nous savons le faire désormais, mus par notre nouvel état d'esprit, nous serons, à l'avenir, encore plus déterminés et plus vigilants.
A cet égard, le Gouvernement prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d'incursion sur notre territoire ne puisse continuer.
Vous l'aurez compris, les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées.
Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d'assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n'y ait pas d'autres victimes.
Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
L'autre défi du moment, c'est bien la pandémie de COVID-19.
Elle ne cesse d'éprouver le monde et de compromettre gravement l'économie.
Aucun pays n'est épargné, y compris le nôtre.
Fort heureusement, la situation n'est pas désespérée.
La mobilisation de la communauté internationale, notamment scientifique, permet d'y faire face avec un certain succès malgré les mutations prévisibles du virus.
Les différents vaccins apportent des réponses pertinentes et palpables.
Aujourd'hui, la quasi-totalité des cas graves et des décès concernent les personnes non vaccinées.
Malheureusement, beaucoup de réticences injustifiées s'observent encore ici et là, et le Bénin n'échappe pas à ce paradoxe.
Cela constitue pour les gouvernants que nous sommes vous et moi, Mesdames et Messieurs les députés, une préoccupation majeure et un défi que nous devons relever à tout prix.
Là-dessus, notre devoir en tant que dirigeants, c'est de rassurer nos concitoyens, c'est de ne pas les laisser à la merci des courants complotistes qui prospèrent sur l'ignorance et la peur des populations.
Notre devoir, dans ces conditions, c'est de leur dire que les vaccins restent les seules solutions objectives pour venir à bout de la pandémie.
Et notre pays doit relever sensiblement son taux de vaccination comme de nombreux autres pays le font déjà.
C'est la seule manière de revenir à une vie normale et, les pays qui ne le font pas, risquent de devenir des foyers de complications diverses, surtout avec la multiplication des variants les uns plus virulents que les autres.
C'est une perspective qui pourrait conduire à la stigmatisation des pays qui se retrouveraient dans une telle situation.
C'est pour l'éviter que nous avons mis l'accent sur la sensibilisation et la vaccination de masse.
Grâce à cette stratégie, les chiffres commencent à s'améliorer et nous devons renforcer cette dynamique qui s'observe maintenant.
Nous devons le faire pour contribuer au nouvel équilibre du monde car, en l'état, nous observons combien il se dégrade.
Comment ne pas, par exemple, observer que la cherté actuelle de la vie est principalement due aux effets induits de la pandémie de COVID-19 ?
Les prix des produits manufacturés flambent autant que ceux des produits d'exportation ou des matières premières, sans oublier ceux des moyens de transport.
Nous le ressentons gravement, chacun dans son panier, alors même que les droits de douanes, les taxes et les impôts n'ont connu aucune augmentation dans notre pays et que, par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment.
C'est le signe que le monde est entré dans un cycle de cherté rarement observé en autant.
Nous sommes victimes d'une situation globale et c'est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie.
Aussi, sommes-nous solidaires des efforts qui se font partout car, tant que la COVID-19 restera un problème mondial, les grands équilibres seront compromis, notamment dans les pays les moins développés.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Fort heureusement, nous sommes suffisamment édifiés désormais pour savoir que, même face à l'adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire.
Pour ce faire, seuls l'effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l'obsession d'y arriver, sont les conditions de la réussite.
Celles-ci nous aideront à relever le défi du développement socioéconomique qui implique l'amélioration durable des conditions de vie.
A cet effet, tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation de notre pays seront poursuivis et de nouveaux seront lancés.
C'est ce que traduit justement le Programme d'Action du Gouvernement 2021-2026 que nous avons adopté il y a quelques jours.
Il porte nos ambitions mais traduit surtout notre détermination à bâtir le mieux-être pour tous.
Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s'amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l'avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement.
C'est à notre portée. C'est notre challenge le plus passionnant.
Unis, nous sommes capables de le relever. Gardons le cap !
Je vous remercie.
Conformément aux dispositions de l'article 72 de la Constitution du 11 décembre 1990 telle que modifiée par la loi N°2019-40 du 07 novembre 2019, Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement adresse ce mercredi 29 décembre 2021 à l'Assemblée nationale pour délivrer son traditionnel message sur l'état de la Nation.
Message de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef du Gouvernement sur l'état de la Nation
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs représentant la Nation béninoise,
Au titre de mon second mandat, c'est bien la première fois que je viens vous entretenir sur l'état de la nation.
C'est avec honneur que je veux accomplir ce devoir républicain.
Cet exercice, régulièrement fait au cours des cinq années écoulées, nous a donné l'occasion d'observer, dans chaque domaine, que si nous n'avons pas encore atteint l'idéal attendu, nous avons résolument amorcé une phase de développement global qui fait que notre pays se porte de mieux en mieux.
Cela est désormais un acquis indéniable.
Ce qui est davantage un acquis fondamental au mérite de nous tous, c'est ce nouvel état d'esprit qui nous caractérise et que je ne cesse d'évoquer.
C'est lui qui nous permet de faire valoir dorénavant qu'impossible n'est pas béninois et qu'à force de volonté, de rigueur dans l'action publique, nos plus grandes ambitions pour notre pays peuvent être réalisées.
En ce début de nouveau mandat, j'observe combien cet état d'esprit est resté constant chez chacun de nous, citoyens comme gouvernants.
Mais, Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Autant nous avons des motifs d'assurance quant à la poursuite de notre marche vers le progrès collectif, autant nous devons rester lucides pour observer et traiter les obstacles qui menacent de l'entraver.
A ce propos, je me dois de partager avec vous les deux défis majeurs, qui se posent à nous en ce moment.
Ils sont d'ordre sécuritaire et sanitaire.
Du point de vue sécuritaire, nous le savons tous, ces dernières années, nous avons engagé des réformes et consenti des investissements importants pour équiper nos Forces de défense et de sécurité, afin de garantir davantage la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue de notre territoire.
Ce que beaucoup ne savent pas par contre, c'est que depuis deux ans au moins, nous avons déployé un important dispositif de prévention dans nos communes frontalières où la menace terroriste, en raison des développements observés dans des pays limitrophes, est forte ; tant le phénomène a pris de l'ampleur chez certains des pays voisins.
Nous l'avons fait pour prévenir ou éviter au maximum des incursions chez nous, parce qu'il faut bien le dire, la situation dans la sous-région est préoccupante.
Une telle anticipation a fait ses preuves car, c'est le lieu de le dire, ce ne sont ni les velléités, ni les tentatives qui ont manqué depuis lors.
Mieux, nous avons régulièrement procédé à des interpellations justifiées.
Cependant, malgré nos précautions, nous avons été éprouvés à plusieurs reprises ces derniers temps.
Je voudrais ici, au nom de la République, saluer la mémoire de nos soldats et réitérer notre solidarité aux blessés ainsi qu'aux populations affectées.
Ces faits, au-delà de troubler notre quiétude, nous rappellent davantage notre obligation collective de préserver l'intégrité du territoire, l'unité nationale, la concorde et l'harmonie qui nous caractérisent, malgré les désaccords sporadiques inhérents à la vie en communauté.
Cela est si vrai que c'est en chœur que nous avons marqué notre indignation face à ces attaques ignobles.
Quoique douloureux, ces faits ne doivent pas nous décourager, encore moins nous détourner de notre objectif : celui de consolider les progrès déterminants qu'ensemble nous avons réalisés ces dernières années.
Comme nous savons le faire désormais, mus par notre nouvel état d'esprit, nous serons, à l'avenir, encore plus déterminés et plus vigilants.
A cet égard, le Gouvernement prend déjà des mesures fortes et poursuivra les investissements nécessaires pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques, afin que ce genre d'incursion sur notre territoire ne puisse continuer.
Vous l'aurez compris, les capacités opérationnelles de nos Forces de défense et de sécurité seront considérablement renforcées.
Les moyens leur seront donnés à suffisance pour leur permettre d'assurer la protection optimale du pays tout entier, de sorte que, même dans leurs propres rangs, il n'y ait pas d'autres victimes.
Dans la même logique, la coopération avec les pays limitrophes sera accrue pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
L'autre défi du moment, c'est bien la pandémie de COVID-19.
Elle ne cesse d'éprouver le monde et de compromettre gravement l'économie.
Aucun pays n'est épargné, y compris le nôtre.
Fort heureusement, la situation n'est pas désespérée.
La mobilisation de la communauté internationale, notamment scientifique, permet d'y faire face avec un certain succès malgré les mutations prévisibles du virus.
Les différents vaccins apportent des réponses pertinentes et palpables.
Aujourd'hui, la quasi-totalité des cas graves et des décès concernent les personnes non vaccinées.
Malheureusement, beaucoup de réticences injustifiées s'observent encore ici et là, et le Bénin n'échappe pas à ce paradoxe.
Cela constitue pour les gouvernants que nous sommes vous et moi, Mesdames et Messieurs les députés, une préoccupation majeure et un défi que nous devons relever à tout prix.
Là-dessus, notre devoir en tant que dirigeants, c'est de rassurer nos concitoyens, c'est de ne pas les laisser à la merci des courants complotistes qui prospèrent sur l'ignorance et la peur des populations.
Notre devoir, dans ces conditions, c'est de leur dire que les vaccins restent les seules solutions objectives pour venir à bout de la pandémie.
Et notre pays doit relever sensiblement son taux de vaccination comme de nombreux autres pays le font déjà.
C'est la seule manière de revenir à une vie normale et, les pays qui ne le font pas, risquent de devenir des foyers de complications diverses, surtout avec la multiplication des variants les uns plus virulents que les autres.
C'est une perspective qui pourrait conduire à la stigmatisation des pays qui se retrouveraient dans une telle situation.
C'est pour l'éviter que nous avons mis l'accent sur la sensibilisation et la vaccination de masse.
Grâce à cette stratégie, les chiffres commencent à s'améliorer et nous devons renforcer cette dynamique qui s'observe maintenant.
Nous devons le faire pour contribuer au nouvel équilibre du monde car, en l'état, nous observons combien il se dégrade.
Comment ne pas, par exemple, observer que la cherté actuelle de la vie est principalement due aux effets induits de la pandémie de COVID-19 ?
Les prix des produits manufacturés flambent autant que ceux des produits d'exportation ou des matières premières, sans oublier ceux des moyens de transport.
Nous le ressentons gravement, chacun dans son panier, alors même que les droits de douanes, les taxes et les impôts n'ont connu aucune augmentation dans notre pays et que, par ailleurs, les performances de notre agriculture sont remarquables en matière de production vivrière notamment.
C'est le signe que le monde est entré dans un cycle de cherté rarement observé en autant.
Nous sommes victimes d'une situation globale et c'est la lutte victorieuse contre la pandémie qui aidera principalement à inverser cette tendance à la cherté de la vie.
Aussi, sommes-nous solidaires des efforts qui se font partout car, tant que la COVID-19 restera un problème mondial, les grands équilibres seront compromis, notamment dans les pays les moins développés.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Fort heureusement, nous sommes suffisamment édifiés désormais pour savoir que, même face à l'adversité la plus redoutable, le Bénin doit continuer à écrire les belles pages de son histoire.
Pour ce faire, seuls l'effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l'obsession d'y arriver, sont les conditions de la réussite.
Celles-ci nous aideront à relever le défi du développement socioéconomique qui implique l'amélioration durable des conditions de vie.
A cet effet, tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation de notre pays seront poursuivis et de nouveaux seront lancés.
C'est ce que traduit justement le Programme d'Action du Gouvernement 2021-2026 que nous avons adopté il y a quelques jours.
Il porte nos ambitions mais traduit surtout notre détermination à bâtir le mieux-être pour tous.
Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s'amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l'avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement.
C'est à notre portée. C'est notre challenge le plus passionnant.
Unis, nous sommes capables de le relever. Gardons le cap !
Je vous remercie.
‘Veuillez suivre l'intégralité de son message
Le Directeur de l'émigration et de l'immigration arrêté. Le commissaire divisionnaire de police, Florent Edgard Agbo, a été interpellé lundi 27 décembre 2021. La raison de son arrestation n'est pas encore précisée de source officielle. Mais selon des informations confidentielles, son arrestation serait liée à une affaire de délivrance de passeports aux étrangers.
Les enquêtes se poursuivent et il n'est pas exclu que d'autres responsables soient impliqués dans l'affaire.
Dans le cadre du mécanisme Covax, le Ministère de la santé a procédé à la réception, lundi 27 décembre 2021, des doses du vaccin Moderna.
Le Bénin a reçu 474 000 doses du vaccin Moderna dans la nuit du lundi 27 décembre 2021. Ce lot de vaccins a été réceptionné dans le cadre du mécanisme Covax, une initiative de l'Organisation Mondiale de la Santé et de ses partenaires qui entendent rendre disponibles les vaccins contre la pandémie de coronavirus. La réception du Moderna fait porter à cinq (05) la gamme de vaccins disponibles dans le cadre de la campagne de vaccination contre la Covid-19 au Bénin. Les populations ont donc le choix entre AstraZeneca, Coronavac, Johnson & Johnson, Pfizer et Moderna pour leurs doses anti-Covid-19 dans les centres dédiés à la vaccination sur tout le territoire du Bénin.
M. M.
Acquis dans les conditions assez obscures grâce au bonus des contrats de pétrole, l'hélicoptère Ty-Abc de la Sobeh qui devrait servir aux transports des agents des firmes sur les plates formes pétrolières, a été subrepticement détourné. Pendant plus d'un an, il n'a servi qu'aux déplacements du président Boni Yayi jusqu'au crash du 26 décembre 2015. Depuis ce temps, l'enquête piétine et semble être entouré de mystères, comme son achat et sa gestion.
Enquête publiée le 09 août 2017.
Vie de l'hélicoptère TY-ABC :Scandales à forte odeur de pétroleLe Bénin ne figure pas sur les tablettes des pays exportateurs du pétrole. Si le pays dispose d'un « demi-verre de pétrole » qui ne fait pas pâlir d'envie de grandes firmes pétrolières, il a réussi à en gagner quelques miettes. C'est justement avec celles-ci qu'il a été acquis en Février 2014, un hélicoptère pour les opérations pétrolières. Mais jusqu'au crash du 26 décembre 2015 qui a mis fin à ses vols au Stade Atchoukouma de Djougou, cet engin n'a servi qu'aux pérégrinations de l'ancien Chef de l'Etat Boni Yayi. Retour sur l'histoire de cet hélicoptère blanc dont la courte vie a été une série de scandales.
Marcel ZOUMENOU
« Je suis convaincu que notre pays a du pétrole. Le Bénin n'est pas un pays maudit. Si le Nigéria, le Ghana, la Côte d'Ivoire ont tous trouvé du pétrole, nous-mêmes on doit trouver ». Cette déclaration faite par le président Boni Yayi a été l'élément déclencheur des nouvelles explorations pétrolières qui ont commencé sur nos côtes à partir de 2013 avec le baptême de l'ancien Ministère des mines, de l'énergie et de l'hydraulique en Ministère des mines, de l'énergie et des recherches pétrolières. C'est la deuxième génération d'exploration sur nos côtes après celles des années 60. « C'est en 1964 qu'il y a eu la première signature de contrat de recherche sur le bassin côtier béninois entre DAHOTEX et le gouvernement dahoméen de l'époque », rappelle Mme Suzanne Amelina, conseillère technique aux recherches pétrolières du Ministre des mines, de l'énergie et de l'hydraulique. Le portefeuille a été confié à Barthélémy Kassa qui avait occupé le même portefeuille entre 2008 et 2011. Pour plus d'efficacité dans les recherches, il a été créé au sein de ce ministère la Société Béninoise des Hydrocarbures(SOBEH). Le décret portant approbation des statuts de cette société a été pris en Conseil des ministres le 24 décembre 2013. Cette société nouvellement créée avait pour attribution de gérer le volet de l'exploration pétrolière. Entre 2013 et 2015, elle a signé plusieurs contrats avec des firmes pétrolières pour faire de l'exploration. Pour le déplacement des agents de ces firmes sur les plateformes pétrolières en haute mer, la SOBEH était obligée de solliciter les services de Bristow Nigéria qui lui louait des hélicoptères. Mais au fil des mois, la facture qui avoisine les 500.000 dollars US par mois alourdissait les charges de la Société. Pour arrêter la saignée, elle a décidé d'acquérir sur fonds propres un hélicoptère qu'il pourra utiliser pour les déplacements des agents sur les plateformes, mais aussi qu'il pourra louer pour gagner un peu d'argent. A cet effet, une communication a été introduite en Conseil des ministres et la procédure de l'achat a été lancée. Le Conseil des ministres du 17 juillet 2014 a d'ailleurs statué sur la question avec deux communications. La première est la communication N° 852/14 sur la « Création au sein de la SOBEH d'un département logistique et transport aérien dans le cadre des opérations pétrolières. » Une deuxième communication N° 889/14 sur « le recrutement d'un pilote et d'un mécanicien pour opérer l'hélicoptère acquis dans le cadre des opérations pétrolières ». « Le Conseil des ministres a par ailleurs autorisé : la négociation de contrat avec la compagnie pétrolière Oilserv Limited , l'acquisition d'un second hélicoptère… » ; précise le communiqué du Conseil des ministres du même jour. Le 28 août 2014, le Ministre de l'énergie, des recherches pétrolières et minières, de l'eau et du développement des énergies renouvelables Barthélemy Kassa a créé par arrêté No 2014-094/MERPMEDER/DC/SGM/CTJ/DRFM/DG-SOBEH/SA, une commission spécialisée des marchés publics d'équipements spécifiques chargée de l'acquisition d'un hélicoptère AW 139 dans le cadre des opérations pétrolières. Cette commission qui dispose d'un mandat de six mois est chargée de « mettre en œuvre la procédure d'acquisition de l'hélicoptère conformément aux dispositions règlementaires en vigueur ; négocier le contrat d'acquisition de l'hélicoptère et d'en rendre compte au ministre en charge des recherches pétrolières, faire signer le contrat d'acquisition de l'hélicoptère ; procéder à la réception de l'hélicoptère ».
Comme on peut le comprendre à travers le communiqué du Conseil des ministres, il ne s'agit nullement du premier hélicoptère qui a fini dans un crash le 26 décembre 2015 mais de celui d'un deuxième. Le premier a été acquis en Février 2014 comme le précise le communiqué du Conseil des ministres du 12 février 2014, dans le cadre des opérations pétrolières à Milan en Italie ». Mais comment a été acquis cet hélicoptère ? Selon nos investigations, c'est grâce au « bonus sur signature »- bonus qu'une firme pétrolière qui veut faire des explorations verse à l'Etat- versé par la firme américaine Hunt Oil que cet hélicoptère a été acheté. Mais précise une source proche du dossier qui a requis l'anonymat, « La procédure n'a pas respecté l'orthodoxie. Les fonds n'ont jamais transité dans les comptes de l'Etat ». Elle ajoute que c'est le ministre Kassa qui a géré personnellement les choses, prétextant qu'il serait très difficile dans le système béninois, de décaisser les sous une fois dans les caisses de l'Etat. L'argent a été versé directement par Hunt Oil au vendeur, la société Agustawestland S.p.a basée à Rome et représentée par Enrico Lalia Morra. Ce que confirme le Ministre Kassa : « c'est une négociation qu'on a faite pour avoir cet appareil. On n'a pas sorti un franc des caisses de l'Etat ».
Le contrat de vente dont nous avons obtenu copie précise que le montant de l'achat d'un hélicoptère AW139 est de 11.994.275 Euros. Mais le total avec les frais liés au transport, aux publications techniques, à la formation, aux pièces de rechange et matériel de soutien au sol est chiffré à 13.946.075 Euros. Le même contrat précise les modalités de paiement à la « banca popolare di Milano ». Hunt Oil Compagny of Bénin Energy Sarl a signé le 24 août 2013, un contrat d'opération commune avec la SOBEH pour un permis d'exploitation et d'exploration sur le bloc offshore 2. Dans ce consortium, Hunt Oil détient 65%, Century 20% et SOBEH 15%. « Il s'agit d'un contrat de trois ans qui est arrivé à terme le 23 août 2016 mais le consortium n'a plus renouvelé son contrat », précise Mme Amelina. Selon une source proche du dossier qui a requis l'anonymat, « c'est le ministre Barthélemy Kassa qui a géré lui-même les négociations en dépit de l'installation au ministère d'une commission chargée de l'achat d'un hélicoptère ».
Une enquête qui piétine toujours
Après 293 heures de vol dont la majorité consacrée aux déplacements du président Boni Yayi à l'intérieur du pays, l'hélicoptère TY-ABC finit dans un crash à Djougou le 26 décembre 2015 avec à bord, l'ex-premier ministre Lionel Zinsou. Dix sept mois après, l'enquête piétine.
Marcel ZOUMENOU
Le samedi 26 décembre 2015, l'hélicoptère TY-ABC transportait le premier ministre d'alors Lionel Zinsou et trois autres personnes de sa délégation à Djougou où ils devraient participer aux festivités de la fête de la Gaani. Tout s'est bien passé jusqu'à hauteur du stade Atchoukouma, lieu supposé de l'atterrissage. Embarrassé par le choix d'un lieu précis où poser, alors que des travaux de réfection se faisaient sur le stade, le pilote décide alors de se poser sur un espace situé entre la clôture du stade et l'aire de jeu. « A quelques mètres du sol, le soulèvement d'un amas de poussière envahit l'hélicoptère et rend la visibilité difficile pour le pilote. C'est en ce moment que, voulant faire des manipulations nécessaires pour un atterrissage sécurisé, la pale de l'hélicoptère cogne le mur et se brise. L'engin devient incontrôlé dans les airs et vient s'affaisser au sol », confie un membre de la délégation du premier ministre qui a requis l'anonymat. Le mur dans sa chute blesse quelques riverains. Dans le procès-verbal de l'audition de la procédure d'enquête préliminaire par le maréchal des logis Charles S. Dansou, procès verbal N° 003/2015 de la compagnie de gendarmerie de Djougou, le pilote Eric Duprez confirme les faits et explique comment l'accident est survenu. « Avant l'atterrissage, j'ai demandé au premier ministre là où je vais atterrir ; il a répondu que l'atterrissage est prévu sur le stade de Djougou. J'ai préparé mon approche pour me poser face au vent, et comme le stade était en réfection, j'ai décidé de poser l'appareil entre l'aire de jeu et le portail. Au moment du posé, j'ai été surpris par la quantité de poussière qui s'est soulevée. Je tiens à noter que cette quantité est nettement supérieure à ce que j'observe d'habitude. Ensuite, il semble que les pales ont touché un obstacle et l'appareil est devenu incontrôlable au sol », a dit le pilote. Si l'appareil est totalement irrécupérable, aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée. En dehors de quelques écorchures, les six passagers à bord sont sortis indemnes de cet accident. Un cas de perte tout de moins, le pilote se plaint de n'avoir pas retrouvé son téléphone portable Samsung S5. Le 27 décembre une délégation du gouvernement conduite par le ministre des transports Gustave Depo Sonon se rend sur place pour visiter l'épave et veiller à sa sécurisation. Le 29 décembre, une commission d'enquête, dirigée par Abdoulaye Assoudo, alors Directeur de cabinet du Ministre des transports, est mise sur pied.
Manque de moyens
Si les causes de l'accident sont plus ou moins connues, il reste à l'enquête officielle de les confirmer et aussi, de situer si possible les responsabilités. C'est cela qui fait défaut depuis que l'accident s'est produit. Car, l'enquête a peu évolué et il n'existe pas de rapport officiel pouvant permettre de savoir réellement ce qu'il s'est passé. Si la majorité des membres reconnaissent que l'enquête n'a pas trop évolué, et qu'il n'existe pas encore de rapport officiel, le colonel Soulé Abou, directeur du cabinet militaire du Chef de l'Etat Boni Yayi affirme quant à lui qu'il existe un hypothétique rapport dans lequel, il aurait répondu à toutes les accusations qui pèsent sur sa personne. Il nous invite à y recourir pour avoir les réponses à nos préoccupations. Mais l'existence d'un rapport officiel n'est pas établie. Le président de la commission M. Assoudo nous a confié que « tant qu'on n'a pas procédé à la lecture de la boîte noire, l'enquête ne saurait être bouclé ». Le Dg de l'ANAC, Prudencio Behanzin également membre de cette commission jusqu'à sa nomination en Juin 2016 confirme cela. « L'enquête n'a pas été bouclée pour défaut d'autorisation de l'Etat pour financer la mission de lecture et d'analyse des données de la boîte noire jusqu'au changement de régime », a-t-il précisé. Le Bénin ne disposant pas d'équipements et d'experts pour ce genre de travail, envoie souvent la boîte noire à l'extérieur pour être décryptée. Le Dg ajoute que c'est maintenant qu'il a relancé le gouvernement pour une levée de fonds. Visiblement, personne ne se presse pour cette enquête. Pourtant, le Règlement 13 de l'aviation béninoise Règlement de l'aviation béninoise (RAB13) en son point 6. 3. 3 (b) stipule : « lorsqu'elle a mené l'enquête, la commission d'enquête doit rendre public le rapport final dans les plus brefs délais et si, possible, dans les 12 mois qui suivent la date d'occurrence. Si le rapport ne peut être rendu public dans les 12 mois, la commission d'enquête doit rendre public un rapport intermédiaire à chaque date anniversaire de l'occurrence, détaillant les progrès de l'enquête et toutes les questions de sécurité qui pourraient avoir été soulevées ». Pourtant rien n'a bougé et le pilote ne cesse de pointer du doigt les responsables de la SOBEH, de l'ANAC et le ministre Kassa. Pour lui, c'est parce que les gens ont des choses à cacher que l'enquête piétine.
Il a longtemps accusé le manque de professionnalisme qui a entouré la gestion de cet appareil. Dans un rapport adressé au président Boni Yayi le 06 août 2015, il avait parlé de « gestion inadaptée » et dénoncé une batterie d'irrégularités qui entachent le bon fonctionnement de l'appareil. Ce rapport est-il parvenu au Chef de l'Etat d'alors ? Difficile de le savoir puisque le pilote s'est plaint tout le temps des stratagèmes de Barthélemy Kassa, et des responsables de la SOBEH pour l'empêcher de rencontrer Boni Yayi. L'ancien ministre Barthélemy Kassa, relancé à maintes reprises pour donner sa version des faits n'a jamais répondu à nos questions. Pourtant, il est celui sur qui pèsent la majorité des accusations. Tout récemment encore, lorsque l'affaire Petrobas éclate au Brésil, c'est encore le nom de Barthélémy Kassa qui est cité par la justice brésilienne. Il est considéré comme l'homme ayant participé du côté béninois à l'évasion des capitaux de la firme pétrolière, en lui attribuant sur les côtes béninoises, des puits secs après avoir reçu des bonus. Selon des confidences, il aurait aussi reçu des retro commissions de plusieurs centaines de millions sur l'achat des deux hélicoptères. Eric Duprez l'a souvent cité comme celui qui lui a rendu la tâche difficile. A plusieurs reprises, à travers des courriers adressés à l'ex-DG de la SOBEH ou dans un mémoire adressé au président Boni Yayi, il a dénoncé le manque de congés pour l'équipe de pilotage, l'absence du contrat de maintenance, l'achat de pièces de rechange non certifiées, la négligence des procédures pour l'obtention d'un PEA. Bref, une gestion non professionnelle de l'appareil. Dans son audition pour le rapport d'enquête préliminaire, il a parlé de manque de « repos hebdomadaires et des congés qui ne sont pas accordés malgré de nombreuses demandes auprès de la SOBEH ». Est-ce pour cacher tout ceci que l'enquête piétine ?
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Affectation de l'hélicoptère pour les voyages de Boni Yayi :Le gouvernement floue tout le mondeCensé être utilisé pour déplacer les agents qui font les forages sur les côtes béninoises, l'hélicoptère acquis a été habilement « détourné » de l'usage commercial auquel il était destiné.
Marcel ZOUMENOU
Acheté courant février 2014 et ramené au pays, c'est en juillet que l'hélicoptère immatriculé TY-ABC sera opérationnel avec le recrutement d'un pilote et d'un mécanicien civils pour s'en occuper, tel que décidé par le conseil des ministres du 14 juillet 2014. Pour ce recrutement, la SOBEH n'a pas cherché trop loin. Grâce à ses contacts, elle a réussi à toucher une société pétrolière au Nigéria qui l'a aidé à prendre contact avec AERO SUPPORT LLC dont le siège est à Delaware aux Etats- Unis. Cette société spécialisée dans l'exploitation des hélicoptères a signé le 24 août 2014 un contrat avec la SOBEH. C'est grâce à ce contrat qu'AERO SUPPORT LLC a mis à la disposition de la SOBEH un pilote et un mécanicien spécialisés en hélicoptères. Il s'agit d'Eric Olivier Duprez, pilote d'hélicoptère et de Yves Maleplate, mécanicien. Tous deux sont des français et exerçaient à Port Harcourt au Nigéria. Mais Eric Olivier Duprez précise être venu au Bénin pour la première fois en Juin 2014 pour « checker » le premier hélicoptère avant de démarrer effectivement en août de la même année. Mais une fois sur place, les trajectoires de l'hélicoptère immatriculé TY-ABC ont changé. Au lieu de transporter les agents des firmes pétrolières sur les plates formes en haute mer où se font les forages, l'hélicoptère a commencé à faire des déplacements de Cotonou vers les autres villes du pays avec souvent à bord le président Boni Yayi. Olivier Duprez qui ne se rappelle plus de la date du premier vol, raconte que c'est le colonel Soulé Abou alors Directeur du cabinet militaire du Chef de l'Etat, qui l'a contacté pour déplacer le Chef de l'Etat vers une ville du septentrion. Et c'est ainsi que de jour en jour, l'hélicoptère a commencé à servir aux déplacements du Chef de l'Etat, en laissant de côté ce pour quoi il a été acheté.
En vérité, tout a été fait pour que l'hélicoptère ne serve jamais à cette fin. En effet, selon le code de l'aviation civile béninoise, les normes requises exigent qu'avant que l'hélicoptère ne soit amené à voler et à être exploité pour des fins commerciales, il lui faut avoir un certificat de navigabilité qui est « le document attestant qu'un aéronef est apte à faire une navigation aérienne ». En plus, la structure qui l'exploite doit détenir un Permis d'exploitation aérienne(PEA), document délivré à une entreprise par l'autorité aéronautique civile d'un Etat attestant que l'entreprise concernée possède les capacités professionnelles et organisationnelles pour assurer l'exploitation d'aéronefs en toute sécurité. Mais la délivrance de ces documents par l'Agence nationale de l'aviation civile(ANAC) requiert certaines exigences auxquelles doit se conformer la SOBEH. Le certificat de navigabilité délivré par le constructeur n'est valable et validé que s'il est accompagné d'un contrat de maintenance avec une structure agréée. Mais son obtention n'a pas été facile, parce que la SOBEH n'a pas daigné signer aussitôt le contrat avec la société de maintenance basée au Nigéria. « La SOBEH n'a signé ce contrat qu'après que l'hélicoptère parti pour un check up régulier ait été immobilisé à Port Harcourt après le refus de Aerocontractors Company of Nigéria ait attendu la signature du contrat qui ne venait pas », raconte M. Duprez. Il ajoute que pendant des mois, l'hélicoptère a volé sans le moindre papier, puisque la SOBEH hésitait à signer le contrat de maintenance. Selon nos investigations pour le PEA, aucune démarche n'a été faite par la SOBEH. Cette information a été confirmée par M. Prudencio Béhanzin, Directeur Général de l'ANAC qui nous a confié que « la SOBEH n'a jamais été détenteur d'un PEA ». Selon le Règlement numéro 6 de l'aviation béninoise (RAB6), « l'exploitant doit avoir désigné des responsables acceptables par l'ANAC pour l'encadrement et la supervision des domaines suivants : les opérations aériennes, le système de maintenance, la formation et l'entrainement de l'équipage, les opérations au sol, le système qualité… ». Sans le PEA, l'hélicoptère est donc d'usage privé. Et désormais, il sert de moyen de déplacement au président Boni Yayi. Chose curieuse, pendant ce temps, la SOBEH continuait toujours à payer chaque mois près de 100 millions à louer auprès de Bristow Helicopters Nigeria Limited, des hélicoptères pour le déplacement des agents. Duprez dit avoir longtemps poussé les responsables de l'ANAC et le ministre Kassa pour se faire délivrer le PEA, mais rien n'a bougé. Au contraire, il a été parfois réprimandé et ses courriers aux autorités, même au Chef de l'Etat sont restés sans réponse. « J'ai compris que personne n'en voulait. Tant que la situation restait en l'état, tout le monde en profitait. Kassa utilisait aussi l'hélicoptère pour des fins privées dès que le président avait tourné le dos. Serait-il intéressant de parler de tous ses déplacements privés Cotonou- Bassila dès que le président avait quitté le pays ? Je pense que cela le mettrait très mal à l'aise », accuse le pilote. Le ministre Kassa s'en défend. Joint pour opiner sur la question, il a ironiquement prétendu que c'est par manque de clients qu'il a décidé de le mettre à la disposition du chef de l'Etat. « Quand vous n'avez pas de contrats, il faut trouver des moyens pour chauffer l'appareil », a-t-il dit. A la SOBEH où on cultive une sorte d'omerta sur le dossier, le directeur général, Michel Saka n'en sait pas grande chose .Son prédécesseur Jean-Jacques Atchadé qui a géré tout le dossier, refuse aussi d'en parler. « Je suis en retraite et je n'aimerais pas parler de ce dossier, allez voir mon successeur », nous a-t-il dit. Seule une source anonyme en a parlé et confie : « Une fois acheté, l'hélicoptère a servi au déplacement des autorités, je pense que c'est le but secret visé depuis le début. Les opérations pétrolières ont juste servi d'alibi pour l'achat ».
L'assurance payée et pourtant …
Après le crash du 26 décembre, on s'attendait à un grand contentieux juridique pour le paiement de l'assurance. Mais tout s'est passé plus facilement que prévu. Courant mars 2015, la compagnie d'assurance Axa qui opère au Bénin par le biais de Nsia a versé 7,18 milliards FCFA à la SOBEH en guise de remboursement pour l'assurance. Une démarche qui parait bancale au regard des pratiques courantes chez les assureurs. Selon un ancien pilote d'Air Afrique actuellement pilote instructeur en France, « les assureurs ne paient pas souvent tant que l'enquête n'est pas entièrement bouclée. C'est souvent une grande bataille juridique et les avocats des compagnies se battent pour leurs clients ». Pourtant, l'assurance a été payée. Il semble avoir une maldonne qu'on a du mal à expliquer. A la NSIA, nous n'avons pu avoir d'explication à ce paiement. Le montant a même provoqué un litige entre celle-ci et le gouvernement défunt, qui a écrit au DG pour demander de lui retourner les fonds que la société entendait utiliser pour l'achat d'un autre hélicoptère afin de faire face à ses obligations. Le 04 mai 2016, le Conseil des ministres a parlé du paiement de cette assurance sans trop de détails.
Marcel ZOUMENOU
(Enquête réalisée dans le cadre du projet ; « Pour les médias plus professionnels au Bénin » de la Maison des Médias financé par OSIWA)
Les concerts du chanteur congolais Fally Ipupa prévus pour fin décembre 2021 et début janvier 2022 ont été annulés. Il en est de même pour les Nuits artistiques et culturelles de Cotonou. L'annonce a été faite, ce mardi 28 décembre 2021, par le gouvernement béninois.
Le gouvernement à travers le Comité interministériel de gestion de la crise sanitaire a décidé d'annuler toutes les manifestations culturelles qu'il a prévues au profit des populations dans le cadre des fêtes de fin d'année. Il s'agit des concerts de l'artiste congolais Fally Ipupa programmés pour les 31 décembre 2021, 1er et 02 janvier 2022 et le ‘'spectacle 100% fou rires'' des nuits artistiques et culturelles de Cotonou le 02 janvier prochain.
Selon le communiqué du comité interministériel de la gestion de la crise sanitaire, ces événements organisés par le gouvernement sont annulés en raison de la hausse rapide des cas de contamination de Covid-19 observée depuis quelques jours.
Il invite la population à tenir compte dans son quotidien de ce que la pandémie de la Covid-19 n'est pas terminée. Au contraire, souligne le comité, il est plus que jamais nécessaire de respecter et faire respecter les mesures barrières. Le gouvernement exhorte à une prise de conscience individuelle et collective et rappelle que la vaccination reste l'unique moyen pour se protéger durablement et protéger les autres contre la Covid-19.
A.A.A
L'ancien président de la République, Boni Yayi, était en direct sur les chaînes de la Vie profonde, vendredi 24 décembre 2021, veille de la fête de Noël. Au cours de la prière dite à l'occasion de la croisade mondiale sur la grande explosion de miracles à Lagos au Nigéria, il a invité à prier pour les dirigeants, les nations, la jeunesse, le monde.
Prier pour que Dieu se révèle aux dirigeants et aux peuples pour une bonne gouvernance, c'est l'appel que l'ancien président de la République a lancé au cours de la croisade mondiale, rapportée par plusieurs médias. Cette gouvernance selon Boni Yayi, concoure vers la paix, la stabilité et à l'éradication des fléaux sanitaires et sécuritaires que traverse le monde. […]. « Prions pour l'iniquité où que vous soyez en Afrique, en Europe, en Asie. Priez pour nos Nations, prions pour nos autorités, les chefs d'Etats de nos pays, notre jeunesse, prions pour nos pays », a exhorté l'ex président dans son rôle de prédicateur. Dieu, fait savoir Boni Yayi, est prêt à pardonner les péchés et guérir les pays.
Les participants à cette prière dite à l'occasion de la fête de nativité sont estimés à plusieurs centaines de mille.
F. A. A.
Pour avoir maltraité et défiguré sa domestique âgée de 9 ans, une femme a été présentée, lundi 27 décembre 2021, au procureur de Cotonou.
Dame M. M. est en garde à vue. Elle a été interpellée, vendredi 24 décembre 2021, par l'Office central de protection des mineurs, de la famille et de la répression de la traite des êtres humains (OCPM). Elle aurait violenté et défiguré sa petite domestique de 9 ans à Cococodji, commune d'Abomey-Calavi. La fillette a été conduite au centre de santé pour les premiers soins.
L'accusée a été présentée au parquet de Cotonou ce lundi. En attendant des enquêtes complémentaires la dame est toujours en garde à vue. Sa prochaine audition est prévue pour jeudi 30 décembre 2021. Le dossier pourrait être renvoyé devant le tribunal d'Abomey-Calavi.
A.A.A
Les ministres de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se sont félicités de la consolidation de la reprise de l'activité économique au troisième trimestre 2021. C'était lors de la quatrième session ordinaire tenue, le 17 décembre 2021, par visioconférence à partir des locaux de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
La session s'est déroulée sous la présidence du ministre de l'Economie et des Finances de la République Togolaise, M. Sani Yaya, son Président en exercice.
Au titre de la BCEAO, les ministres ont examiné l'évolution récente des économies de l'Union. Ils se sont félicités de la consolidation de la reprise de l'activité économique au troisième trimestre 2021. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel est ressorti à 6,7%, en glissement annuel, après 7,7% le trimestre précédent, et une réalisation de 1,4% un an plus tôt.
Selon le communiqué de presse de la session ordinaire du Conseil des ministres, « cette bonne évolution a été soutenue par un raffermissement progressif de la demande intérieure ».
Les Ministres ont relevé une accélération des prix dans la zone. Le taux d'inflation est ressorti à 3,8% au troisième trimestre 2021, après 3,3% un trimestre plus tôt.
La même source informe que « cette hausse des prix est imputable essentiellement au renchérissement des produits alimentaires, du fait de la baisse de la production céréalière dans certains pays, des difficultés d'approvisionnement induites par les crises sanitaire et sécuritaire dans d'autres pays, ainsi qu'à la hausse de l'inflation importée ». L'inflation devrait revenir « en dessous de 3,0%, dans le courant de l'année 2022, à la faveur de l'atténuation progressive des tensions sur les prix des produits importés ».
Le Conseil des Ministres a également souligné « le creusement du déficit public global, base engagements, dons compris, qui est ressorti à 4.492,8 milliards à fin septembre 2021 contre 4.388,4 milliards un an plus tôt ».
Selon le Conseil, « cette situation reflète l'accélération des investissements publics dans le cadre des plans de relance mis en œuvre par les Etats membres ».
Les perspectives de croissance économique de l'Union demeurent aussi favorables. « La croissance devrait s'établir à 6,4% en 2022 après 6,1% en 2021. Cette performance résulte de la poursuite de la mise en œuvre des plans de relance des Etats membres ainsi que du retour à la normale de l'activité dans les sous-secteurs du transport, du tourisme et des loisirs, à la faveur de l'atténuation de la crise sanitaire due à la Covid-19 », précise le Conseil.
Le Conseil des Ministres a approuvé le renouvellement du mandat du représentant du Bénin, Yaovi Clément Aziagnikouda, au sein du Comité de Politique Monétaire de la BCEAO, pour un second mandat de cinq (05) ans, à compter du 1er janvier 2022. Les ministres ont émis un avis favorable sur les propositions soumises par la BCEAO en vue du renforcement de l'efficacité du Dispositif de soutien au financement des PME/PMI de l'UEMOA lancé en 2018. A cet égard, les différentes parties prenantes au Dispositif ont été encouragées à s'impliquer davantage en vue de sa pleine opérationnalisation.
Lors de la session, le Conseil a approuvé les perspectives financières actualisées 2022-2026 de la BOAD.
Les ministres de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se sont félicités de la consolidation de la reprise de l'activité économique au troisième trimestre 2021. C'était lors de la quatrième session ordinaire tenue, le 17 décembre 2021, par visioconférence à partir des locaux de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).
La session s'est déroulée sous la présidence du ministre de l'Economie et des Finances de la République Togolaise, M. Sani Yaya, son Président en exercice.
Au titre de la BCEAO, les ministres ont examiné l'évolution récente des économies de l'Union. Ils se sont félicités de la consolidation de la reprise de l'activité économique au troisième trimestre 2021. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel est ressorti à 6,7%, en glissement annuel, après 7,7% le trimestre précédent, et une réalisation de 1,4% un an plus tôt.
Selon le communiqué de presse de la session ordinaire du Conseil des ministres, « cette bonne évolution a été soutenue par un raffermissement progressif de la demande intérieure ».
Les Ministres ont relevé une accélération des prix dans la zone. Le taux d'inflation est ressorti à 3,8% au troisième trimestre 2021, après 3,3% un trimestre plus tôt.
La même source informe que « cette hausse des prix est imputable essentiellement au renchérissement des produits alimentaires, du fait de la baisse de la production céréalière dans certains pays, des difficultés d'approvisionnement induites par les crises sanitaire et sécuritaire dans d'autres pays, ainsi qu'à la hausse de l'inflation importée ». L'inflation devrait revenir « en dessous de 3,0%, dans le courant de l'année 2022, à la faveur de l'atténuation progressive des tensions sur les prix des produits importés ».
Le Conseil des Ministres a également souligné « le creusement du déficit public global, base engagements, dons compris, qui est ressorti à 4.492,8 milliards à fin septembre 2021 contre 4.388,4 milliards un an plus tôt ».
Selon le Conseil, « cette situation reflète l'accélération des investissements publics dans le cadre des plans de relance mis en œuvre par les Etats membres ».
Les perspectives de croissance économique de l'Union demeurent aussi favorables. « La croissance devrait s'établir à 6,4% en 2022 après 6,1% en 2021. Cette performance résulte de la poursuite de la mise en œuvre des plans de relance des Etats membres ainsi que du retour à la normale de l'activité dans les sous-secteurs du transport, du tourisme et des loisirs, à la faveur de l'atténuation de la crise sanitaire due à la Covid-19 », précise le Conseil.
Le Conseil des Ministres a approuvé le renouvellement du mandat du représentant du Bénin, Yaovi Clément Aziagnikouda, au sein du Comité de Politique Monétaire de la BCEAO, pour un second mandat de cinq (05) ans, à compter du 1er janvier 2022. Les ministres ont émis un avis favorable sur les propositions soumises par la BCEAO en vue du renforcement de l'efficacité du Dispositif de soutien au financement des PME/PMI de l'UEMOA lancé en 2018. A cet égard, les différentes parties prenantes au Dispositif ont été encouragées à s'impliquer davantage en vue de sa pleine opérationnalisation.
Lors de la session, le Conseil a approuvé les perspectives financières actualisées 2022-2026 de la BOAD.