A Ayomi, un arrondissement de la commune de Dogbo, le corps sans vie d'un jeune homme a été découvert. Il aurait été assassiné par des malfrats qui ont emporté sa moto.
Découverte macabre à Ayomi, commune de Dogbo. Le corps sans vie d'un jeune homme a été retrouvé. On évoque la thèse d'un assassinat. Le corps ainsi découvert est amputé de certains organes. Il s'agit d'après nos sources, de la langue, des dents, du cœur, et autres organes.
Les enquêtes policières ont conduit à l'interpellation de deux présumés assassins. Ils seront présentés au procureur de la République dans les prochains jours.
La découverte macabre a été faite 06 jours après que le jeune homme a quitté la maison. Les assaillants après leur forfait ont emporté sa moto.
F. A. A.
Un nouveau poste de péage a été installé sur l'axe Djougou-Natitingou à Tigninti. A travers un communiqué, le directeur général de la Société des Infrastructures Routières et de l'Aménagement du Territoire (SIRAT SA), Ranti Akindes, précise les tarifs applicables aux véhicules selon leur poids.
Dès le lundi 13 mars, il sera ouvert à la circulation, le poste de péage de Tigninti sur l'axe Djougou-Natitingou. C'est en application des dispositions de l'arrêté n°025/MIT-MEF-MISP/DC/SGM/CTJ/SIRAT/SA/023SGG22 du 24 novembre 2022.
Pour compter du 13 mars 2023, les droits de passage seront perçus, auprès des usagers de ce tronçon de route, au niveau dudit poste, suivant les tarifs ci-après :
Véhicules légers : 1 000 FCFA par passage :
Véhicules poids lourds 2 essieux : 2 000 FCFA par passage ;
Véhicules poids lourds 3 essieux : 4 000 FCFA par passage ;
Véhicules poids lourds 4 essieux : 6 000 FCFA par passage ;
Véhicules poids lourds 5 essieux : 8 000 FCFA par passage :
Véhicules poids lourds 6 essieux : 10 000 FCFA par passage ;
Véhicules poids lourds 7 essieux et plus : 18 000 FCFA par passage.
« L'exploitation dudit poste sera assurée en continu, soit 7jours/7, 24 heures/24 », informe le directeur de la SIRAT SA.
Akpédjé Ayosso
La forte pluie qui s'est abattue sur Akpassi, un arrondissement de la commune de Bantè dans la nuit du lundi au mardi 07 mars 2023, a causé d'importants dégâts. Plusieurs maisons ont été décoiffées.
Des ménages sans abri à Akpassi, une localité de la commune de Bantè. C'est le constat désolant après la pluie du lundi 06 mars. Le vent violent qui l'a précédé a emporté les toits de plusieurs habitations. Le nombre de maisons décoiffées d'après les autorités locales, est estimé à 135.
Aucune perte en vie humaines n'a été enregistrée. Les autorités d'après nos sources sont à pieds d'œuvre pour trouver une solution aux ménages sans abri.
F. A. A.
L'ICOMOS a annoncé aujourd'hui une nouvelle initiative mondiale pour sauvegarder les sites d'importance culturelle des impacts du changement climatique. Preserving Legacies : A Future for our Past (Sauvons notre patrimoine : Un futur pour notre passé) fournira aux communautés du monde entier les outils nécessaires pour évaluer avec précision la progression des impacts climatiques sur les sites du patrimoine culturel - afin de les sauver avant qu'il ne soit trop tard.
L'ICOMOS travaille en partenariat avec la National Geographic Society et le Climate Heritage Network, ainsi qu'avec les communautés locales et les équipes de gestion des sites pour mener à bien le projet financé par Manulife.
Les populations et leur patrimoine culturel, matériel et immatériel, sont de plus en plus vulnérables aux risques liés au changement climatique. Les impacts sur les monuments, les traditions héritées de génération en génération et les systèmes de connaissances affectent à leur tour les valeurs, les moyens de subsistance et l'identité, avec des conséquences dévastatrices pour les communautés. Pourtant, le patrimoine culturel est rarement considéré comme une priorité dans les programmes nationaux et internationaux de lutte contre le changement climatique. Pour combler cette lacune, il est urgent de doter les communautés du monde entier d'outils leur permettant d'anticiper et d'évaluer avec précision la progression des effets du climat sur la culture, et de les aider à transformer ces connaissances scientifiques en mesures de protection des sites.
Preserving Legacies : A Future for our Past réalise le projet sur 10 sites patrimoniaux, dont 2 sites principaux :
● Rizières en terrasses des cordillères des Philippines, Philippines ;
● Petra, Jordanie ; et 8 sites observateurs :
● Parc archéologique d'Angkor, Cambodge ;
● Border Fields, États-Unis ;
● Ville-mosquée historique de Bagerhat, Bangladesh ;
● Nan Madol, Micronésie ;
● Levuka, Fidji ;
● Koutammakou, le pays des Batammariba, Togo et Bénin ;
● Sceilg Mhichil, Irlande ;
● Port, forteresses et ensemble monumental de Carthagène, Colombie.
Sur les deux sites principaux, Preserving Legacies établira un lien entre la science du climat et la conservation des sites en donnant accès à des modélisations de changement climatique adaptées au niveau local et en aidant les gardiens des sites à se former à l'organisation d'évaluations de la vulnérabilité climatique des sites et des impacts sur les communautés locales, menées par les communautés elles-mêmes et fondées sur un système de valeurs. Les membres des sites observateurs participeront entièrement aux formations sur le patrimoine climatique et à une expérience d'apprentissage entre pairs.
Les participants de tous les sites contribueront au développement d'une communauté internationale dont les pratiques seront axées sur l'action climatique, à l'intersection du patrimoine culturel et de l'adaptation au changement climatique.
Le programme intègre des connaissances scientifiques, locales et autochtones pour trouver des solutions durables et culturellement compatibles à la préservation des sites du patrimoine culturel sur le long terme. L'objectif est de favoriser de meilleures approches d'adaptation et d'apprentissage en s'inspirant de pratiques ancestrales passées. Le but est de sauvegarder un système de valeurs pouvant être transmis aux générations futures.
‘Notre approche ambitieuse de la question du patrimoine et du changement climatique ne mènera pas seulement à une protection tangible des sites du patrimoine culturel ; elle changera également radicalement l'accès à l'adaptation du patrimoine et transformera la conservation pour la préparer à relever les défis d'un monde à jamais changé par le climat.'
Dr Victoria Herrmann, Exploratrice National Geographic et Directrice du Projet Preserving Legacies
'L'ICOMOS croit fermement au pouvoir de la culture et du patrimoine pour l'action climatique. Cet important projet permettra aux communautés et aux gardiens de sites de protéger leur patrimoine des effets du changement climatique. Il leur offrira également une plateforme pour partager avec le monde entier leur histoire et leurs expériences, précieuses.'
Dr Will Megarry, Point Focal du Groupe de Travail sur l'Action Climatique ICOMOS, maître de conférence à la Queen's University Belfast
‘Tout comme les sites patrimoniaux ancrent les communautés, ils devraient être à l'avant-poste de la réponse au changement climatique. Le CHN est fier de participer au travail de Preserving Legacies afin d'accélérer l'action climatique dans les lieux d'importance culturelle grâce à l'apprentissage par les pairs, au réseautage, au storytelling et aux nouvelles ressources en libre accès.'
Andrew Potts, Coordinateur, Climate Heritage Network
‘Le changement climatique menace les rizières en terrasses et leurs traditions vivantes. Le SIRT et l'ICOMOS Philippines sont ravis de s'associer à ce projet important et ainsi de bénéficier d'une expérience riche en apprentissages et échanges avec des professionnels de la protection du patrimoine et de la préparation au changement climatique.'
Tina Paterno, Présidente d'ICOMOS Philippines
‘Le partage d'expériences lié au projet favorisera l'apport de solutions basées sur la culture à de nombreux défis climatiques et permettra de construire des communautés plus résilientes. Les efforts conjoints permettront de documenter, d'étudier et d'utiliser des connaissances, des compétences et des pratiques diverses, des méthodes d'apprentissage héritées et adaptées et un savoir-faire technique pour renforcer la résilience et transformer les communautés afin qu'elles atteignent les objectifs d'adaptation au climat.'
Zeina Khashashneh, Gestionnaire Projet, Petra National Trust
Le ministre d'Etat en charge du développement et de la coordination de l'action gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANE a effectué en début de semaine, une énième visite à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Avec les directeurs généraux de la SIPI-BENIN et de l'APIEx, il a évalué les progrès et mesuré un certain nombre de défis afin d'envisager les solutions sur le site de la GDIZ.
Quelques mois après son dernier passage, BIO TCHANE a constaté avec satisfaction lors d'une visite mardi 07 mars 2023 que le site de la GDIZ (1ère phase de 400 ha) est totalement occupé par des investisseurs. Au moins 36 entreprises sont installées et certaines d'entre elles ont déjà commencé leurs productions. Pour le ministre d'Etat, il s'agit de « progrès importants pour les béninois » en termes d'emplois pour les jeunes, de valeur ajoutée pour l'économie nationale, et de visibilité pour le pays.
Au cours de la séance de travail avec Lethondji BEHETON et Laurent GANGBES, respectivement directeurs généraux de la SIPI-BENIN et de l'APIEx, il a évalué les progrès sur le site de la GDIZ. Les problèmes logistiques et la question de sécurité sur le site ont été examinés, et les solutions envisagées. Selon BIO TCHANE, les possibilités pour certaines administrations de tenir compte des défis sur le site, et de chercher avec la SIPI-BENIN et l'APIEx les solutions, ont été étudiées.
La question de la sécurité est très importante pour les entreprises qui s'installent à la GDIZ, et il faudra selon le ministre d'Etat, s'assurer de la protection de l'ensemble des instruments de travail, des équipements qui sont installés, ainsi que des produits fabriqués.
BIO TCHANE a visité l'usine de transformation du soja, l'entrepôt de stockage et la société UNICARTON.
F. A. A.
Le Président Patrice Talon va recevoir, lundi 13 mars 2023, son homologue nigérien Mohamed Bazoum.
Le président du Niger attendu à Cotonou le 13 mars prochain. Mohamed Bazoum sera reçu par le président béninois Patrice Talon. Les deux personnalités vont échanger entre autres sur des questions économiques et sécuritaires sans oublier le renforcement de la coopération bilatérale.
Le chef de l'Etat du Niger est le président en exercice de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de
l'Uemoa depuis décembre 2022.
Akpédjé Ayosso
Après le Bayern face au PSG, c'est le Milan AC qui a validé son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des Champions dans la soirée de ce mercredi 08 mars 2023.
Grâce à son précieux succès au match aller (1-0), et à ce but de Brahim Diaz à la 7eme minute, l'AC Milan qui a fait nul avec Tottenham au match retour des 8es de finale de la C1, va bien jouer les quarts de finale.
Sans être extraordinaire en Angleterre ce mercredi soir, l'AC Milian rejoint le gratin européen et se qualifie pour le tour prochain quand Tottenham se dirige un peu plus vers une nouvelle saison sans aucun titre.
Cette qualification du club italien est la première en 11 années après celle de la saison 2011-2012.
J.S
Au revoir la Ligue des Champions pour le PSG encore cette fois à l'étape des 8es de finale.
Comme l'année dernière, le parcours du PSG en C1 s'arrête au stade des 8es de finale. Mbappé, Messi et leurs coéquipiers n'ont pas réussi à renverser le Bayern à l'Allianz Arena.
Lors de ce match retour ce mercredi soir, le PSG en a pris 2 contre 0 marqué à Munich.
Christophe Galtier au micro de Canal + au terme de la rencontre a laissé entendre toute sa déception.
« On n'a pas su marquer sur nos temps forts. On a eu une bonne période en 1e avec des situations et on a bien rivalisé avec l'adversaire. Mais on n'a pas su concrétiser. Ensuite, en 2e, on prend ce but vraiment stupide à ce niveau-là. A ce niveau-là, il faut avoir plus de lucidité. On subissait leur pression et il ne fallait pas avoir honte de jouer long. Et quand vous êtes mené, évidemment ça commence à être difficile. C‘est une frustration et une déception. Si on avait ouvert le score le match aurait surement été différent. Le Bayern au-dessus sur les 2 matches ? Il y a aussi la disponibilité de l'effectif qui a fait la différence, avec beaucoup d'absences chez nous et deux centraux qui sortent. Ça nous affaiblit. Autant sur le 1er match, le Bayern a été dominateur, autant là on a montré un tout autre visage. On ne peut pas refaire la double confrontation, il faut regarder devant. Ça reste une grande déception, il faut la digérer et accepter. Tout le monde est déçu et moi le premier. Mon avenir ? Il dépend de ma direction. Moi, je maintiens le cap et je reste concentré sur la fin de saison. Avec beaucoup d'énergie », s'est expliqué l'entraineur parisien.
J.S
Oncle AGBAYA
On vous l'avait bien dit, mon Neveu Patou dirige un pays de pagailleurs avec des pagailleurs partout ! Sinon on aurait juré qu'après les ravages et drames socio- économiques causé par la fameuse entreprise ICC des sieurs AKPLOGAN et TEGBENOU, que personne ne reprendra plus les Béninois en train de se faire plumer par milliers, comme de vrais nigauds.
Mais allègrement, l'appât du gain rapide et facile, continue de consumer le jugeotte de milliers de mes Neveux et Nièces, qui ne se lassent pas d'être déplumés par des escrocs qui ne font même preuve d'aucune ingénierie ou imagination particulière, outre le très vieux système de Ponzi à la Madoff.
Les deux dernières affaires qui défraient actuellement la chronique judicaire seraient TIENS DS. COM et CAMEO SHELL, dont les victimes, au même titre que les promoteurs, devraient être déférés normalement déférés devant mon Neveu Mario à la CRIET, car il a bien un âge pour continuer de croire au Père Noël !
Et vous mes Neveux et Nièces qui, ricanez que seule la Loterie National a la licence légale d'escroquerie dans un pays pour partager ses bénéfices avec le peuple, vous êtes tous des pagailleurs !
Votre Oncle AGBAYA
Une femme a passé la Journée internationale des droits des femmes en soins intensifs au Centre Hospitalier Universitaire Départemental (CHUD) du Borgou.
Charcutée à coups de machette par son mari dans la nuit du mardi 07 au mercredi 08 mars 2023 à Banhoukpo, arrondissement de Ouénou, commune de N'dali, une femme est en soins intensifs au Centre Hospitalier Universitaire Départemental (CHUD) du Borgou.
C'est à la suite d'une dispute au cours de laquelle un des enfants du couple est intervenu et a porté des coups à son père pour sauver la femme, a rapporté Fraternité Fm.
La victime a pour nom Gani Bougnon Sidi.
M. M.
C'est par une œuvre sociale que l'Amicale des femmes du ministère de l'économie et des finances (AFMEF) a célébré l'édition 2023 de la Journée internationale de la femme (JIF). Soutenue par la Caisse de dépôts et consignations (CDC), elle a fait don de défibrillateurs au Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou, et au Centre hospitalier et universitaire de la mère et de l'enfant (CHU-MEL) mercredi 08 mars.
Geste de solidarité et d'entraide de l'AFMEF mercredi 08 mars 2023, Journée internationale de la femme. Le CNHU et le CHU-MEL, deux formations sanitaires de référence de la ville de Cotonou ont bénéficié de défibrillateurs. Il s'agit d'un dispositif médical qui aide à la réanimation des patients victimes d'arrêt cardiaque. Par ce geste, les femmes du ministère des finances apportent leur contribution aux problèmes d'équipements auxquels ces deux hôpitaux sont confrontés.
Très heureux du don qui leur est fait, les responsables de ces deux hôpitaux ont exprimé leurs remerciements à l'amicale des femmes du ministère des finances, ainsi qu'aux responsables de la CDC. Ils ont promis faire un bon usage de l'appareil qui leur est offert, et de sauver des vies.
Quelques images de la cérémonie de remise au CNHU-HKM et au CHU-MEL
F. A. A.
Le personnel féminin de l'ensemble des unités de production textile installées dans la Zone Industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ) a célébré la Journée internationale du droit des femmes (JIF), ce 8 mars 2023, au chevet des femmes qui ont accouché ou à terme de leur grossesse dans les centres de santé des arrondissements de Sékou et de Dodji-Bata.
Les bras chargés de kits de nouveau-nés communément appelés ‘'trousseau de naissance'', une délégation de femmes du parc textile de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ) s'est rendue, mercredi 8 mars 2023, dans les centres de santé non loin de la zone industrielle. L'ensemble des unités de production textile intégrées de la GDIZ a marqué ainsi la célébration de la Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes (JIF) aux côtés des « femmes qui ne se trouvent peut-être pas en égalité de moyens et de capacité financière face à certains défis naturels notamment les défis de reproduction ».
« Nous avons ciblé des femmes enceintes et à terme ou des femmes qui viennent récemment d'accoucher. (…) pour corriger un peu ce déséquilibre auquel elles pourraient être amenées à faire face dans ce moment où elles portent la vie », a indiqué Imelda Sounou, cheffe de la délégation de la GDIZ.
A la maternité du Centre de santé d'arrondissement de Sékou sis dans la commune d'Allada, trois femmes qui viennent d'accoucher et deux autres à terme de leur grossesse ont reçu chacune un kit.
Le même geste a été fait au Centre de santé d'arrondissement de Dodji-Bata, commune de Zè où une accouchée et trois femmes enceintes à terme ont été gratifiées de kit spéciale JIF 2023 des femmes du parc textile de la GDIZ.
Les femmes accouchées et gestantes à terme ont remercié le personnel féminin des unités de production textile installées dans la Zone Industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ). Elles n'ont pas manqué de prier pour leurs donateurs. « J'ai aimé les cadeaux. Je demande à Dieu de les protéger, l'argent qu'ils ont fait sortir pour me donner ce gros cadeau, que Dieu puisse leur donner encore plus pour qu'ils le fassent encore à d'autres mères parce que ce cadeau m'aidera beaucoup », s'est réjouie Juliana Goutondé, une accouchée de la maternité du Centre de santé d'arrondissement de Dodji-Bata.
« Vous avez pensé à nos femmes, beaucoup accouchent mais les conditions ne sont favorables. Elles accouchent dans des situations défavorables. Ces femmes sont heureuses aujourd'hui grâce à vous surtout en cette journée internationale de la femme où vous êtes venues ici et vous avez participé au bonheur de ces femmes, alors vous leur avez donné le sourire, vous leur avez permis d'avoir l'espoir, de continuer. C'est une grande initiative que vous avez eue ce jour-ci. Nous vous remercions énormément. Nous sommes (…) heureuses », a indiqué Bernice Zoungbowenon, sage-femme à Dodji-Bata.
L'édition 2023 de la Journée internationale des droits des femmes a été célébrée sous le thème : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l'égalité des sexes ».
Marc MENSAH
C'est à travers un « Women Workshop » que l'opérateur mobile, MTN a célébré mercredi 08 mars 2023, la Journée internationale des droits des femmes (JIF). Il s'agit d'un moment de réflexion et de partage d'expériences qui a réuni tout le personnel féminin du réseau de téléphonie mobile à l'hôtel Golden Tulip de Cotonou.
Mercredi 08 mars 2023, la communauté internationale célèbre la Journée internationale des droits des femmes. Engagé à promouvoir l'accès aux technologies de l'information et de la communication des femmes au Bénin, l'opérateur mobile MTN à son habitude a organisé mercredi 08 mars 2023, un « Women Workshop ». « Les femmes face à la technologie, opportunités et défis », c'est le thème principal retenu pour les discussions et formations. Titilope FAKUADE, Chief Technology and Information Officer (CTIO) de MTN, et Johanne BRUFFAERTS, directrice adjointe de EPITECH ont partagé leurs expériences avec leurs collègues femmes.
A propos de « Women Workshop »
Le Y'ello Women Workshop selon la Chief Executive Officer (CEO) de MTN, est une activité qui permet aux femmes ayant plus d'expériences, de les partager avec les plus jeunes femmes de l'entreprise. L'objectif suivant les explications de Uche OFODILE, est de « créer un canal fort entre le talent des femmes et le leadership féminin à MTN ». La présence de femmes leaders dans l'entreprise souligne-t-elle, a « un grand impact aussi bien sur l'entreprise que sur la société ». « Le thème cette année porte sur l'inclusion des femmes, le fait que le digital change le monde autour de nous, et il est important que les femmes sachent qu'elles sont incluses dans ce changement et qu'elles sont en première ligne de ce changement », a expliqué la CEO.
« Le rôle de la technologie dans nos vies et en particulier pour les femmes, est extrêmement autonomisant. La technologie apporte l'équité », a fait savoir Uche OFODILE. En l'utilisant, informe-t-elle, une vendeuse de poisson peut élargir son marché et atteindre des clients dans d'autres régions du pays. « Nous devons donc adopter la technologie où que nous soyons, en particulier pour les femmes, parce que cela leur offre des opportunités et c'est pour cela nous voulons mettre cet accent sur l'inclusion numérique. C'est quelque chose qui nous passionne beaucoup chez MTN », a-t-elle poursuivi. Grâce à la technologie, les femmes peuvent changer leur vie, leur façon de travailler et leur façon de gérer leurs familles, et par-delà, créer des entreprises. « N'ayez pas peur de la technologie, adoptez-la. La bonne nouvelle au sujet de la technologie aujourd'hui est que vous pouvez apprendre n'importe où », a informé Uche OFODILE.
Titilope FAKUADE, CTIO de MTN au regard de ses expériences dans le domaine de la technologie a été choisie en tant que Guest de la cérémonie. Etant donné que le thème de l'édition 2023 de la JIF porte sur la technologie, c'est avec plaisir qu'elle dit avoir partagé ses expériences et ses leçons avec ses collègues femmes afin qu'elles n'aient pas à « réinventer la roue ». Il s'agit également de les amener à changer leur façon de penser afin qu'elles adoptent la technologie et l'utilisent pour grandir en tant que personne, en tant qu'organisation et même dans leurs foyers.
Joie et satisfaction des participants
Nihad SOUMANOU, Business support supervisor est très heureuse d'avoir participé à l'édition 2023 du « Women Workshop ». « C'est une chance pour nous les amazones de MTN BENIN d'avoir ces types d'organisations périodiques qui sont au rendez-vous tous les 08 mars », a-t-elle confié. Après avoir suivi les expériences des deux Guests, elle estime qu'il est important pour les femmes d'aller vers les opportunités au lieu de se contenter de leurs activités ‘'traditionnelles''. « Les opportunités existent il faut avoir la volonté d'aller vers ces opportunités et de les saisir. En tant que commercial, l'on peut comprendre que aller vers le digital ou la technologie n'a pas de limite. Si on n'a vraiment la volonté, on pourra y arriver, développer son business à travers les réseaux sociaux ; et non se limiter seulement à des consultations, regarder Tik Tok et WhatsApp mais utiliser la technologie […] pour développer son business ».
« Le Bénin digital, véritable opportunité pour les femmes by TITA Girls », fait partie des formations développées au cours de la journée. Houéfa TODAN et Yassimine DJIBRIL, toutes deux bénéficiaires du programme TITA ont partagé leurs expériences avec les femmes.
Etudiante en science juridique et très intéressée par la rédaction Web, Houéfa TODAN informe avoir participé au module « Découvre ton talent numérique ». Un module qui a pour but de permettre au jeune diplômé de se découvrir mais aussi de découvrir les métiers du numériques dans lesquels il s'épanouirait le mieux, a-t-elle expliqué. A travers ce programme, elle assure avoir renforcé ses capacités ; ce qui pourra lui permettre de profiter de plusieurs autres opportunités plus intéressantes que celles qu'elle avait déjà.
TITA est un programme entièrement pensé et financé par MTN. Son objectif est de « mettre la lumière » sur les compétences des jeunes diplômés béninois dans le numérique. Il est exécuté en partenariat avec l'Université d'Abomey-Calavi (UAC).
Quelques images de la cérémonie
F. A. A.
De graves violations des droits de l'Homme sont dénoncées dans les ‘'Camps de Tindouf'' au sud-ouest de l'Algérie. Le responsabilité du pays hôte est engagée. Les organisations humanitaires ont du mal à secourir les victimes en détresse
Des milliers de Sahraouis vivent dans des conditions inhumaines depuis près de cinq décennies dans les ‘'Camps de Tindouf'' dans le sud-ouest de l'Algérie.
Bien qu'État partie à la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés, ce pays n'œuvre pas à la protection des Sahraouis sur son territoire. On note l'absence d'un cadre législatif sur l'asile conforme aux accords internationaux.
Les camps n'ont jamais fait l'objet de recensement de la population et ce, malgré le fait que le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) ait soumis à plusieurs reprises sa demande en ce sens au pays hôte, malgré les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité en 2022 et l'appel de l'Union Européenne quant à l'enregistrement des personnes vulnérables présentes.
La situation des Sahraouis dans les camps de Tindouf n'a connu aucune évolution.
L'Etat algérien a laissé la gestion des camps sous son territoire au Front Polisario. Ce qui constitue une violation flagrante des règles du droit international.
L'aide humanitaire notamment la nourriture fournie par l'Union Européenne depuis 1993 selon un programme annuel en coordination avec d'autres bailleurs de fonds internationaux à Tindouf est contrôlée par le Front Polisario en coopération avec les autorités algériennes, qui en fait bénéficier la population selon le degré de proximité avec la direction des camps.
Pire, ces denrées font l'objet de détournement par le front Polisario.
Plusieurs droits violés
Le Front Polisario est accusé d'utiliser ces denrées comme moyen de pression pour en tirer avantages, notamment au travers de l'exploitation sexuelle des femmes. Ce qui constitue une violation du droit à l'alimentation.
Le rapport du Secrétaire Général de l'ONU pour l'année 2022 estimait que les rations alimentaires ont diminué de 80% compte tenu de la pandémie de Covid-19, ce qui a causé une détérioration des conditions de la population dans les camps de Tindouf avec une augmentation des taux de malnutrition malgré les efforts considérables déployés par les organisations humanitaires dans la fourniture de l'aide alimentaire.
La mission conjointe d'évaluation et d'enquête nutritionnelle pour 2022 menée par le HCR et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a révélé une forte prévalence de la malnutrition aiguë et de l'anémie chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que le nanisme dans les camps de Tindouf.
Une discrimination dans l'accès aux services de la santé a également été révélé et ce, entre les dirigeants et leurs proches d'une part et le reste de la population des camps, ainsi qu'entre les résidents des camps de Tindouf et les citoyens algériens, d'autre part.
Le droit à la liberté d'expression ; la liberté de réunion et de manifestation pacifque ; le droit à l'éducation, la protection des enfants ne sont pas respectés dans ces lieux de non droit dits "camps de réfugiés''.
Les Nations Unies y ont signalé en 2020 au moins 26 425 violations contre des enfants aux différents conflits dans le monde.
Les chiffres réels sont plus élevés en raison de l'inexistence de documentation systématique des cas par le mécanisme de surveillance et de rapport dirigé par les Nations Unies.
Au cours de l'été 2022, le nombre total d'enfants bénéficiant du programme « vacance en paix » a atteint 3 000 enfants, en Italie, en France et en Espagne ; une forme de déplacement forcé des enfants des camps de Tindouf.
Le Front Polisario procède à des enrôlements d'enfants soldats.
Des violences contre les femmes ont été perpétrées dans les camps.
Face à cette situation déplorable, il est difficile de classer les camps de Tindouf comme camps de réfugiés.
La responsabilité du pays hôte est pleinement engagée.
La communauté internationale est interpellée.
M. M.
Moins d'une heure pour le coup d'envoi du choc le plus attendu des 8es de finale retour de la Ligue des Champions ce mercredi 08 mars 2023.
Pour ce choc, l'entraîneur du Bayern Julian Nagelsmann n'a procédé à aucun changement par rapport l'équipe de la victoire 2-1 contre le VfB Stuttgart en championnat ce week-end.
Sadio Mané va démarrer le match sur le banc. Côté PSG, le duo Messi – Mbappé est aligné en attaque.
Au match aller, le PSG avait perdu 0-1.
Les compositions officielles :
Bayern Munich
Sommer - Stanisic, Upamecano, De Ligt, Davies - Kimmich, Goretzka - Coman, Müller, Musiala - Choupo-Moting
Paris Saint-Germain
Donnarumma - Marquinhos, Ramos, Danilo - Hakimi, Ruiz, Verratti, Nuno Mendes - Vitinha - Messi, Mbappé
De l'autre côté, les Spurs de Tottenham reçoivent l'AC Milan. Battu à l'aller 1-0, le club anglais voudra renverser les Italiens.
Tottenham : Forster - Davies, Lenglet, Romero, Skipp, Emerson - Perisic, Hojbjerg, Kulusevski - Son, Kane
AC Milan : Maignan - Tomori, Thiaw, Kalulu - Hernandez, Tonali, Krunic, Messias - Leao, Giroud, Brahim Diaz
J.S
Le Président de la République française a entamé récemment un périple pour visiter plusieurs pays sur le continent africain. Frédéric Encel, maître de conférences à Science Po et docteur en géopolitique, décrypte dans un entretien publié le 1er mars 2023 dans Paris Match, les enjeux du voyage d'Emmanuel Macron en Afrique. Dans son analyse, M. Encel affirme que la France doit privilégier le Maroc comme partenaire naturel dans la région.
‹‹ La France doit privilégier le Maroc, pays francophile, car il est son partenaire naturel dans la région », a affirmé Frédéric Encel, docteur en géopolitique, dans un entretien accordé à Paris Match sur le décryptage du voyage du président français en Afrique.
Parallèlement à la guerre d'influence que mènent la Russie et la Chine sur le continent, le Maroc apparaît comme une puissance montante dans toute l'Afrique de l'ouest.
Cette puissance régionale a reçu le soutien de plusieurs pays par rapport à sa position sur son Sahara. Le Royaume dispose de nombreux atouts lui permettant de conquérir de nouveaux marchés en Afrique de l'ouest.
Il s'agit entre autres du savoir-faire indéniable de ses opérateurs économiques tant au niveau managérial, professionnel et de compétences de haut niveau.
L'option de Paris de privilégier Alger au détriment de Rabat est objet d'interrogations. Or, le Maroc est un allié sûr et stable et un partenaire sérieux dans la lutte anti-jihadiste et un rempart contre la montée de l'influence de l'Iran chiite aussi bien au Moyen-Orient qu'à partir de l'Algérie.
Il est évident de constater aujourd'hui que le Maroc et la France partagent une même vision sur de nombreux sujets géopolitiques et d'intérêts fondamentaux, qui a toujours placé ces deux pays dans le même camp.
Sélection des candidats pour le poste de Directeur Adjoint de la Planification, de l'Administration et des Finances du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP). L'appel de candidature a été lancé en vue de se conformer au décret N°2021-401 du 28 Juillet 2021 fixant la structure type des ministères modifié par le décret N°2022-476 du 03 août 2022. Les dossiers de candidature sont reçus du 27 février au 10 mars 2023. « Les postulants déposeront leur candidature en ligne sur la plateforme www.infre-benin.org et en version physique contre Récépissé au Secrétariat Général du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire avec la Mention ‘'Candidature au poste de Directeur Adjoint de la Planification, de l'Administration et des Finances'' », informe l'appel à candidature. Lire les pièces à fournir et le processus de sélection.
Le gouvernement béninois va continuer à agir en faveur des droits des femmes. C'est l'assurance donnée par le ministre d'Etat, Romuald Wadagni à travers une publication sur sa page Facebook ce mercredi 8 mars 2023.
La Journée internationale des droits de la femme est célébrée ce 8 mars 2023. Selon le ministre d'Etat, chargé de l'Economie et des Finances, « la défense du droit des femmes est une priorité et un engagement quotidien ». Au Bénin, informe Romuald Wadagni, sous l'impulsion de Patrice Talon, nous construisons une nation inclusive et agissons chaque jour pour renforcer l'égalité entre les hommes et les femmes.
A l'en croire, trois axes guident la politique du gouvernement. Il y a le droit à la scolarisation des jeunes filles ; les droits sexuels et reproductifs et la lutte contre toutes les formes de discrimination. « Notre action est reconnue par la communauté internationale », s'est réjoui Romuald Wadagni. Dans le récent rapport Women, Business and the Law 2023 de la World Bank, le Bénin est classé à la 7e position en Afrique (sur 52 pays) et 3e au sein de l'Ecowas-Cedeao (sur 16 pays). « Nous continuerons à agir », a ajouté le ministre d'Etat.
Akpédjé Ayosso
La coopération allemande à travers la GIZ soutient le gouvernement béninois dans la mise en œuvre d'une transformation numérique durable. Initiée par le Centre de Transformation Digitale du Bénin, la Journée de l'Inclusion Numérique et du Genre (JING) 2023 axée sur la JIF (Journée Internationale de la Femme) a permis de mener plusieurs activités. Ce mercredi 08 mars à Azalai Hôtel, la solution numérique IVR (Interactive Voice Response) en tant qu'approche pour l'inclusion et le renforcement de capacités des populations au Bénin a été présentée à différents acteurs.
Mettre en relief les actions et solutions innovantes mises en œuvre au Bénin. C'est l'objectif de la Journée de l'Inclusion Numérique et du Genre (JING). Elle est une initiative des projets d'appui au Centre de Transformation Digitale (CTD) du Bénin, financée par la coopération allemande et exécutée par la GIZ en partenariat avec le ministère du Numérique et de la Digitalisation. Les activités entrant dans le cadre de la JING ont démarré, le lundi 6 mars avec un hackathon sur la reconnaissance vocale en langue locale. D'une durée de 3 jours, il vise entre autres à identifier des solutions basées sur l'intelligence artificielle et construites autour de l'IVR (Interactive Voice Response).
Ce mercredi 8 mars, la solution IVR a été présentée à différents acteurs notamment producteurs agricoles, représentants de la Fédération des associations des personnes handicapées et partenaires techniques et financiers. Selon Saleem Gadje, Conseiller technique stratégique en digitalisation pour les projets d'appui au CTD du Bénin, la solution IVR a essentiellement pour cibles les producteurs agricoles. « L'idée, c'est de mettre des contenus dans différentes langues locales sur cette solution », a-t-il expliqué. Elle va permettre aux populations vivant dans les régions rurales de consommer plus aisément les contenus éducatifs. Il soutient que « les personnes à besoins spécifiques et celles vivant dans les régions rurales et les femmes ont besoin d'être mieux impliquées sur l'usage du numérique ».
Avec les producteurs agricoles, informe Saleem Gadje, nous leur expliquons quelle est l'utilité de l'internet et comment ils peuvent s'en servir pour améliorer leurs productions agricoles. « Dans les cas des personnes en situation de handicap, il s'agit de mettre en relief leurs besoins et voir comment améliorer l'usage numérique à travers différentes solutions digitales ».
La cérémonie de présentation de la solution IVR a été aussi marquée par un panel de discussion sur l'inclusion numérique à l'ère de la transformation digitale du Bénin et un dialogue multipartite sur la question ‘'comment réduire le gap homme femme dans le numérique ?''. Elle a été clôturée par une remise de prix du hackathon et du certificat de formation en IA.
Cette première édition de la JING est une contribution aux priorités définies par le gouvernement béninois dans le secteur digital. Selon le responsable du CTD du Bénin, Falk Negrazus, les besoins des femmes et des groupes marginalisés font l'objet d'une attention particulière de la part de la coopération allemande. Le CTD, indique-t-il, est un concept qui est né d'une initiative politique allemande et qui vise la transformation numérique autodéterminée, et d'une approche centrée sur l'humain. « L'initiative vise à réduire la fracture numérique », a ajouté Falk Negrazus. Les projets de la coopération allemande dans le secteur numérique au Bénin appuient la mise en œuvre de l'agenda du ministère du Numérique et de la Digitalisation.
La Journée de l'inclusion Numérique et du Genre (JING) connaîtra également l'organisation d'une formation de 3 jours (13 au 15 mars 2023) à l'endroit des femmes sur l'intelligence artificielle.
Akpédjé Ayosso
Selon le FMI, chaque année, vingt millions de jeunes africains entrent sur un marché du travail qui peine à trouver des compétences adaptées aux besoins de l'économie réelle. Engagé dans une transformation numérique tous azimuts, le Bénin s'est lancé dans la construction d'une Silicon Valley, Sèmè City, qui proposera bientôt une solution locale à la demande exponentielle de compétences technologiques.
En plein centre de Cotonou, à deux pas du très chic quartier de la Haie Vive et faisant face au Lycée Montaigne, Sèmè One et Sèmè Two reflètent la révolution technologique engagée depuis quelques années par les autorités béninoises, à marche forcée.
Réputés pour leur goût des arts et des lettres, les Béninois furent longtemps considérés comme les « Germanopratins » de l'Afrique, disséminant le savoir dans les écoles de toute la sous-région. Alors que les métiers de la technologie sont désormais au cœur de la création de valeur et d'emplois, l'État s'applique à développer une politique de renforcement des compétences technologiques locales. Selon une étude publiée par Dell et par l'Institut pour le futur, 85 % des emplois de 2030 n'existeraient pas encore.
Entre intelligence artificielle, IoT et robotique, les métiers du quotidien se transforment de façon aussi rapide que radicale. Sèmè City a précisément été pensée pour préparer les Béninois aux métiers du futur. Loin de reproduire les schémas venus tout droit de la Silicon Valley californienne, le projet Sèmè City reflète l'ambition nationale de conduire une politique aussi pragmatique qu'innovante et adaptée au contexte local. « Nous ne voulons pas créer de nouvel éléphant blanc », explique Claude Borna, directrice générale de l'Agence de développement de Sèmè City, avec pragmatisme. Il faut dire que depuis quelques années, les projets de Silicon Valley se multiplient sur le continent africain, de Kigali au Caire en passant par Nairobi, pour des résultats qui peinent à se matérialiser...
Conformément à la politique de promotion des arts et de la culture du Bénin, les bâtiments rappellent les constructions des Tata Somba du nord ou les musées royaux d'Abomey. Derrière de grandes façades ocre, des bureaux ergonomiques sont décorés par des artisans locaux.
Un espace-pilote en attendant le méga-site de Ouidah
École du numérique, de design ou d'informatique, mais aussi incubateur, espace de coworking, centre de recherche et makerspace doté d'outils de prototypage et d'imprimantes 3D dernier cri, le site de Cotonou qui comprend trois espaces (Sèmè One, Sèmè Two et le bâtiment Pi d'Epitech Bénin) accueille aujourd'hui près de 550 étudiants dans le cadre de formations diplômantes et plus de 600 étudiants dans le cadre de formations courtes ou certifiantes.
« Le makerspace permet aux étudiants et aux chercheurs de matérialiser leurs idées. Ils travaillent sur le prototypage électronique et l'IoT, la conception assistée par ordinateur et la fabrication assistée par ordinateur », explique le jeune Mohamed Saliou, en charge du makerspace, posté devant une machine de découpe laser de dernière génération. « L'année dernière, des étudiants ont travaillé sur des projets très divers comme la fabrication de distributeurs automatiques de préservatifs ou de robots autonomes », ajoute l'ancien étudiant d'Epitech.
Le campus de Sèmè One s'étend sur 4 500 m2 en plein cœur de la capitale et comprend salles de classe, espaces co-working, centre de langue, bureaux et data center. Jouxtant Sèmè One, Sèmè City Open Park (Sèmè Two), est un espace moderne de 2 500 m2, planté de containers aux couleurs vives, doté d'un Innovation Park et d'un X-Tech-Lab.
Sèmè One & Two représentent une sorte de projet-pilote pour préparer le grand site de Ouidah (Sèmè City) qui est actuellement en construction et qui ouvrira ses portes en 2025.
À l'origine, la Silicon Valley du Bénin devait être localisée non loin de la frontière nigériane. Finalement, elle sera située à une quarantaine de kilomètres de Cotonou sur une surface de 336 hectares (au lieu de 192 hectares). Le site accueillera à terme 30000 étudiants et chercheurs et comptera cinq clusters de formation (dont STEM y compris des écoles d'ingénieurs, d'architecture et d'urbanisme). Sur un marché mondial hyper concurrentiel, « il est indispensable de retenir nos talents et d'offrir une alternative locale assortie d'une mobilité internationale à nos étudiants », explique la directrice générale de l'agence de développement de Sèmè City.
Des formations locales aux standards internationaux
« Sèmè City est inscrite au cœur du Programme d'Actions du Gouvernement du Bénin », rappelle Claude Borna. « Cette initiative renvoie au constat de l'inadéquation des formations proposées au Bénin avec les besoins réels du marché, en particulier sur le segment du middle-management qui nécessite un renforcement des compétences locales », ajoute-t-elle.
Pour relever ce défi, Sèmè City peut s'appuyer sur des financements mixtes (Banque mondiale, coopération française et gouvernement béninois, notamment), mais aussi sur des partenariats de haut niveau, avec de prestigieux établissements. Programme d'intelligence artificielle (AI) avec la Sorbonne Université à Paris, cursus en design à travers l'Africa Design School (une première sur le continent) en partenariat avec l'École de Design Nantes Atlantique ou encore partenariat avec l'école des Gobelins de Paris et avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne, le projet s'est imposé en quelques mois, sur la carte numérique mondiale et reçoit des enseignants-chercheurs venus du monde entier : de Casablanca à Bari, de Paris à Madrid, de Zurich à Cambridge...
« À terme, le site de Ouidah sera doté de résidences universitaires qui recevront des étudiants du Bénin, mais aussi de toute la sous-région voire de l'international. Notre plateforme dédiée à l'utilisation des techniques du rayonnement X (X-TechLab, ndlr) attire déjà des profils venus par exemple d'Éthiopie et du Nigeria, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Ghana et de la Côte d'Ivoire », se félicite Claude Borna.
« En septembre prochain, notre établissement proposera son Master en design numérique. À ce jour, les étudiants post-Bachelor passent leur Master à Nantes », ajoute Kefil Saka, directeur de l'Innovation Design Factory et du développement de l'Africa Design School. « Nous tenons à rendre nos formations accessibles au plus grand nombre d'étudiants possible, en octroyant des bourses ou en échelonnant les frais d'inscription. Notre diplôme coûtera trois fois moins cher que celui dispensé à Nantes », précise Claude Borna.
Les étudiants de Sèmè City font le choix de l'Afrique
« J'aurais pu apprendre en autodidacte, mais il fallait que je maîtrise un certain nombre de normes. C'est pourquoi je me suis inscrite dans le cursus de design numérique », explique Warren, 23 ans, qui cherche à créer sa propre entreprise, dès sa formation terminée. Pour Warris, 21 ans, Sèmè City a été le choix de la raison et le résultat du pragmatisme familial : « Je voulais suivre des cours d'anglais, mais je n'étais pas très motivé. Mon père m'a orienté vers une formation technique. Ça me plaît et après mes études, je voudrais me spécialiser en X-Design (design d'expérience, ndlr) ». Marie-Juliette la Franco-gabonaise n'a que 18 ans, mais elle a déjà choisi sa voie. « Je m'intéresse au secteur des jeux vidéo. À l'origine, je pensais m'orienter vers une formation dans l'école Epitech, mais finalement l'Africa Design School correspond mieux à mes aspirations », précise-t-elle.
Créé en 1999 à Paris, l'European Institute of Technology (EPITECH) s'est imposé comme une référence en matière de formation en expertise informatique. Depuis 2019, la formule s'est déclinée sur le sol béninois, à l'initiative de Ouanilo Medegan, véritable mentor de la tech en Afrique, aujourd'hui directeur général d'Epitech Bénin, qui est intégrée au projet Sèmè City. Les formations dispensées par l'établissement sont résolument pratiques.
« Nous ne voulions pas nous diriger vers un enseignement trop théorique qui aurait rapidement été dépassé. Nous avons donc choisi de soumettre les étudiants à des problématiques concrètes pour répondre à des besoins de l'économie réelle », explique Johanne Bruffaerts, responsable du développement commercial d'Epitech Bénin. « Sur près de 400 candidatures, nous avons retenu 100 dossiers et plus de 95 % de nos étudiants sont en insertion professionnelle à l'issue de leur formation (...) Nous avons passé des partenariats avec plusieurs entreprises béninoises, togolaises et françaises... Une fois diplômés, 10 % de nos étudiants partent à l'étranger, mais la majorité d'entre eux reste en Afrique, pour la qualité du cadre de vie et pour y créer de l'emploi », ajoute-t-elle.
Des objectifs ambitieux pour répondre à la révolution technologique
Environ vingt millions de jeunes africains arrivent sur le marché du travail chaque année, selon le FMI, mais seulement trois millions d'entre eux trouvent un emploi formel. Le projet Sèmè City veut relever le défi de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans les métiers de demain et s'inscrit dans une vision de long terme qui ambitionne d'ici 2032 de créer plus de 100 000 emplois, dont au moins un tiers d'auto-emplois et 40 % d'emplois occupés par des femmes.
Sèmè City veut s'imposer comme le partenaire incontournable de projets innovants dans des domaines stratégiques tout en contribuant à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Les formations professionnalisantes s'articulent autour de filières prioritaires : les sciences, les technologies, l'ingénierie et les mathématiques (STEM), l'architecture, l'urbanisme et le développement durable, mais aussi le design et les industries créatives, les sciences politiques et sociales, le tourisme, l'hôtellerie et la restauration et enfin, le sport, la nutrition et le bien-être.
Sèmè City met également en œuvre la composante 3 du projet de Formation professionnelle et entrepreneuriat pour l'emploi (FP2E), financé par la Banque mondiale en Afrique de l'Ouest pour renforcer l'écosystème de soutien aux entrepreneurs, améliorer les capacités entrepreneuriales des jeunes et de faciliter l'accès au financement. Ce projet est structuré autour de l'amélioration de l'environnement des affaires (réformes réglementaires, administratives ou institutionnelles), du renforcement et du développement des capacités des structures d'appui à l'entrepreneuriat et des entrepreneurs et de l'amélioration de l'accès au financement pour les entrepreneurs.
Dotée d'un African Cities Lab, Sèmè City permettra également aux étudiants de trouver des réponses à des problématiques liées à l'urbanisation galopante du continent qui comptera 2,5 d'habitants à l'horizon 2050, à travers des outils modernes.
Pour répondre aux enjeux du futur, le Bénin n'a pas lésiné sur les moyens. Les investissements consacrés au campus de Ouidah s'élèvent à 483,5 millions d'euros (soit 317,2 milliards de francs CFA) pour viabiliser le site, construire les bâtiments, les infrastructures numériques et les plateaux techniques, mais également pour financer les programmes de formation, de recherche et d'entrepreneuriat, et enfin pour attribuer des bourses d'études aux étudiants.
Article original : https://afrique.latribune.fr/africa-tech/2023-03-07/seme-city-en-route-vers-la-prochaine-silicon-valley-africaine-954302.html