La ville historique d'Agoué, le plus grand et plus peuplé arrondissement de la commune de Grand-Popo, située à 110 km de Cotonou et servant de frontière terrestre avec le Togo voisin par Hilla-Condji, regorge de vestiges anciens qui font d'elle une ville à forte potentialité touristique.
Royaume d'Agoué aujourd'hui arrondissement d'Agoué, a une histoire atypique. « Aux XVII et XVIIIème siècles, des travailleurs Ané, originaires d'Elmina, région aurifère de l'actuel Ghana, sont chassés de leur pays par les invasions Achanti. Ils s'installèrent alors sur la partie de la côte appartenant au roi de Tado et fondèrent Aného, signifiant littéralement « la maison des Ané », aujourd'hui Anécho », raconte Edouard Akpaka, natif du milieu qui aurait appris l'histoire de sa grand-mère.
« La traite des Noirs était alors prospère. Les Ané travaillèrent pour le compte des trafiquants portugais, anglais et hollandais. Mais en 1821, une guerre civile éclata à Aného. Elle met aux prises les trois chefs Ané : Komlangan, Lawson et Francisco de Souza. Komlangan ayant perdu cette guerre, s'enfuit vers l'Est et fonda Agoué en 1823, en face d'Agouégan, sur une bande de sable qui sépare la lagune de la mer. Il y installa son fétiche Adjigo, importé d'Accra et protecteur de la tribu Ané. Il sera rejoint plus tard par ses partisans d'abord, puis de nombreux autres affranchis du Brésil, de Cuba, des Antilles, et de Sierra-Leone le rejoignent surtout à partir de 1835, avec Joachim d'Almeida alias Zoki Azata », poursuit-il.
« Ago yé ya » qui signifie littéralement « Voici enfin la berge » sera abrégé en « Agoè », aujourd'hui francisé Agoué. Cette cité connaîtra alors une prospérité grâce au commerce et à l'installation des missionnaires.
« Avant, comme me l'ont dit mes grands-parents, Agoè a eu des moments de prospérité. La traite négrière a fondamentalement enrichi Agoué, puis après le commerce de l'huile de palme et d'arachide », se souvient Ekoua Johnson, une ancienne de la ville, âgée de 80 ans.
« En 1868, Agoué, la ville la plus considérable des Popo, comptait déjà près de 8.000 habitants dont plus de 80 Européens. Enfin, en 1874, Agoué a connu une autre ascendance dans son histoire avec l'installation des missionnaires qui y fondent une école qui devient très vite une pépinière des fonctionnaires. L'A.O.F (Afrique Occidentale Française) y trouvera ses futurs cadres. En 1883, Agoué devient la capitale religieuse du Dahomey d'alors, actuel République du Bénin, et elle le restera jusqu'en 1901 », retrace Richard Toyi, un dignitaire de la localité. Il raconte l'histoire de sa ville avec une telle passion et précision dans les dates qu'on aurait cru qu'il a écrit tout un livre sur le sujet.
« J'ai fait des recherches et j'ai lu beaucoup d'articles écrits par les premiers prêtres catholiques », confie-t-il avant de continuer. « Malheureusement, cette gloire qu'a connue Agoué ne va pas durer dans le temps. Trois facteurs fondamentaux ont irrévocablement conduit cette ville à la décadence.
Primo, le royaume d'Agoué a été victime de son isolement naturel. En effet, après le déclin du trafic de la traite des Noirs, le commerce n'a pu prospérer à cause de manque de voie naturelle (voie navigable) vers l'intérieur du pays. De plus, en 1873, une épidémie de variole a fait environ 1.500 victimes faisant fuir les commerçants. Secundo, la 1ère convention franco-allemande de 1885 n'a pas du tout été favorable à Agoué.
Le 15 avril 1885, Agoué devient protectorat français sur demande du roi. La même année, le 24 décembre, les Français cèdent aux Allemands Anecho et Porto-Séguro (connu aujourd'hui sous le nom d'Agbodrafo, un canton du Sud Togo dans la région maritime) en échange de quelques comptoirs en Guinée. Cette cession a été désastreuse pour Agoué et son annexion en 1894 à la colonie du Dahomey n'aura rien changé à la convention : la ville est plus que jamais isolée. Enfin tertio, la 2ème convention franco-allemande de 1897 viendra clouer davantage la ville jadis florissante d'Agoué. Car, dans cette nouvelle convention une partie du royaume d'Agoué (la rive droite du Mono, de Tokpli à Agbannaken, le Nord de la lagune, de Agbannaken à Agouégan et Agokpamé) sera cédée à l'Allemagne », ajoute-t-il.
« Selon ce que j'ai appris de l'histoire, c'est cette convention franco-allemande qui fait que Agoué s'est trouvée amputée de la partie qui lui donnait ses richesses, c'est-à-dire que Agoué est isolée de tous les villages situés derrière la lagune d'où elle tire ses produits agricoles. La ville d'Agoué est française et toutes ses fermes sont allemandes. D'où la création de deux douanes, une allemande à Agouégan et l'autre française à Agoué et même la disparition de ces douanes après la défaite de l'Allemagne en 1918, n'a pas arrêté la décadence de la ville. Ses habitants s'expatrient alors au profit des grandes villes et des pays voisins », renchérit Innocent Sylvey, enseignant et natif d'Agoué.
Ce passé glorieux inscrit Agoué parmi les villes historiques du Bénin et lui confère des atouts certains pour le développement du tourisme.
« Yêkê-Yêkê », la fête des retrouvailles
« La fête des retrouvailles Yêkê-Yêkê, serait dérivé d'un adage ‘'Yaka- yo kin'' qui se traduit littéralement par ‘'c'est dans le désordre qu'on s'est servi et gratuitement'', est une fête traditionnelle qui date de très longtemps. Elle est le symbole de la réconciliation entre les frères Guin et Akamu après une guerre ethnique les opposant. A la fin de cette guerre, les frères ennemis se sont retrouvés autour de la même table, et se sont réconciliés. Ils décidèrent alors du retour de tous les frères exilés d'où la naissance de Epé-Ekpé, signifiant littéralement ‘'nouvel an''. Cette réconciliation ne sera pas de longue durée. Car, en 1660, une nouvelle guerre ethnique éclata entre les frères Akamu et Guin. Cette nouvelle donne entraîna l'exode des Guin et Mina vers l'Est. Mais en quittant le Ghana, le chef de guerre Ayih du clan Tougban prit sur lui le trône royal et fut suivi par les clans Adjigo, Ahouandjigo Ela, Dégbénousimpé, Adangbé, Akangban, Kéta, et Yadou », explique Richard Toyi.
Mais au cours de leur exode, Ayih et ses alliés ont fait un arrêt à Zinwla dans la préfecture des Lacs (Togo). « C'est à Zinwla que le trône convoité fut caché dans le fleuve en 1662 afin d'empêcher l'ennemi de s'en emparer. En 1663, ils fondèrent le royaume des peuples Guin à Glidji (Togo) et le premier roi fut sa majesté Foli Bébé. Malgré les séquelles de la guerre, les Guin ont toujours célébré le « Epé-Ekpé » en mémoires des leurs qui ont perdu la vie au cours des combats. Et pour cultiver davantage l'esprit de confiance mutuelle, la fête a été réimplantée. Elle inaugure le nouvel an chez les Guin et sert de point de retrouvailles », ajoute-t-il.
Et depuis des lustres, le Yêkê-Yêkê est célébré chaque année suivant des étapes ancestrales précises. « Aujourd'hui, cette fête ancestrale va au-delà d'une simple fête de retrouvailles. Cette fête annuelle qui fait revenir au village tous les enfants d'Agoué et leurs amis représente un atout touristique certain. Car plusieurs activités culturelles et cultuelles sont menées offrant des tableaux artistiques impressionnants.
La mairie de Grand-Popo et même le Bénin devraient tirer de grands profits de cette fête vielle de plus de trois siècles et demi », estime Donatien Folly, fils d'Agoué. Mais, la fête de Yêkê-Yêkê ne saurait être seule source d'attrait touristique pour la ville d'Agoué.
Les atouts d'une ville à valoriser
Station balnéaire, et fort de la richesse de son histoire, Agoué regorge de beaucoup de vestiges devant faire d'elle une destination touristique au Bénin. « Agoué est une ville qui devrait drainer des touristes de tous genres vu son histoire. Par exemple, c'est ici à Agoué que les tout premiers missionnaires catholiques ont atterri. Donc, la toute première Eglise catholique du Bénin est construite ici à Agoué. Même si cette première bâtisse est détruite, l'histoire retient que c'est ici que la première église est construite. Et la preuve est que les tombes de ses premiers prêtres sont encore des témoins palpables », confie Reine Mededjisso, fidèle catholique et fille d'Agoué.
La mission catholique d'Agoué est ainsi un « musée » qui draine des curieux qui veulent en savoir sur l'histoire de cette ville.
« Agoué est une belle ville, même si elle semble être abandonnée par ses enfants. Les atouts touristiques sont nombreux. On y trouve le ‘'chemin des esclaves'' à Zomayi. C'est la voie qu'empruntaient les esclavagistes dans l'ancien temps. Au cimetière catholique, vous y verrez la tombe de Sylvanus Olympio, le premier Président du Togo (assassiné lors du coup d'État du 13 janvier 1963, ndlr) qui a d'ailleurs sa maison ici à Agoué », rappelle Abel Todedjrapou pour montrer la richesse touristique de sa ville natale.
« A part les anciennes bâtisses témoignant d'un passé glorieux de notre ville, des bâtisses comme la première mosquée, les constructions datant des années 1600 ou 1700, le palais royal et autres, il faut noter que Agoué est un carrefour pour toutes les divinités, un autre facteur pour attirer les touristes », vante Edouard Akpaka.
« Chez nous à Agoué, nous avons toutes les danses folkloriques animées par plusieurs groupes. Nous avons le Agbadja, le Goumbé, le Gota, le Boulian, pour ne citer que celles-là. Bref, les différentes danses folkloriques qu'on peut trouver au Bénin ou au Togo se retrouvent ici à Agoué », précise dame Atanley, une native de la localité.
Cette diversité de danses est une conséquence directe de la diversité des divinités. « La divinité que nos ancêtres ont implanté ici, c'est Adjigo. Et l'arbre mystique qui l'incarne est toujours là. Mais à côté, nous avons plusieurs autres provenant du Togo, du Ghana, du Nigéria et bien sûr du Bénin. Ainsi, nous avons des divinités comme le Sakpata, le Zangbéto, le Tchaba, le Sakouma, le Trôn, le Egou, le Egoungoun, le Ganbada, le Dan, le Oro et autres. Et tous les couvents de ces divinités sont animées surtout en période de Yêkê Yêkê », ajoute-t-elle.
Agoué, bien que menacée de disparition par l'avancée vertigineuse de la mer, reste une destination touristique incontestable.
Cokou Romain AHLINVI
Erosion côtière à Agoué :Une ville en voie de disparition
Les dégâts causés par l'érosion côtière dans la ville d'Agoué sont incalculables. Il y a une vingtaine d'années, la mer se situait à un peu moins de deux kilomètres de l'Eglise Catholique communément appelée ‘'Fadahomè''. Et la plage était verdoyante remplie de filaos et de cocotiers et garnie d'habitations. Aujourd'hui, ce ne sont que des reliques de ces arbres que vous verrez avec la disparition quasi-totale des habitations offrant ainsi un spectacle désolant et piteux.
La mer a tout avalé. Des centaines de maisons, de vastes étendues de cocoteraies… Elle ne laisse rien sur son passage. Certes, jusque-là aucune perte en vies humaines n'a été enregistrée. Mais les dégâts matériels sont énormes.
« Moi, quand j'étais au CE2, j'avais ma plantation de cocotiers qui s'étend sur des hectares du côté de la mer devant nos habitations et cocoteraies. Et même pour les pêcheurs, nous construisions des hangars sur la plage. C'est pour dire qu'il y avait suffisamment d'espace entre la mer et nos habitations. Mais aujourd'hui, tout se retrouve dans la mer et vous-mêmes, vous pouvez voir l'espace entre nous et l'océan. A peine dix mètres et les éclaboussures des grandes vagues atteignent même nos concessions », a déploré le conseiller communal, Saïbou Soumanou, pêcheur de profession et natif d'Agoué. Nombreuses sont les habitations qui sont englouties pas l'océan obligeant des centaines de ménages à se déplacer continuellement.
« Nous avons déjà perdu trop d'habitations du fait de l'avancée de la mer et tout récemment nous avons dû trouver de place à plus d'une quarantaine de ménages victimes des affres de l'océan », a rappelé M. Soumanou.
Lentement mais inévitablement, cette avancée va effacer Agoué de la surface de la terre. Il y a 20 ans, la plage se situait à un peu moins de deux kilomètres de la voie bitumée. Aujourd'hui, elle n'est plus qu'à 500 mètres environ de la Route inter-Etats Cotonou-Lomé, la seule qui traverse la ville et qui dessert tous les pays de la sous-région. Et même de cette voie, on peut apercevoir les vagues de la mer dans leurs mouvements menaçants.
C'est dire que d'ici cinq à dix ans, à en croire les riverains, la voie bitumée sera dans la mer. C'est la preuve que la situation est extrêmement grave quand on sait que l'arrondissement d'Agoué, le plus grand et le plus peuplé de la commune de Grand-Popo qui s'étant de Nicoué-Condji jusqu'à Hilla-Condji (frontière Bénin-Togo), se situe entre l'océan et un bras du fleuve Mono. De l'autre côté de la voie inter-Etats, il faut à peine décompter un kilomètre et demi par endroit pour atteindre le fleuve. La situation est plus que critique. Lentement mais sûrement, la mer avance, rongeant peu à peu la ville d'Agoué.
Du côté de Hilla-Condji, tout un village est déjà englouti par l'océan tout récemment. Ce qui a une fois encore fait sortir les populations de leur gong et elles ont manifesté leur colère contre le mutisme des autorités.
Le gouvernement actuel pense remédier à la situation avec le projet de protection de la côte. La réalisation de projet permettra de sauver de la disparition Agoué ou ce qui en reste de son patrimoine.
Cokou Romain AHLINVI
Des adeptes des divinités Guin d'Agoué Adjigo
Le gouvernement à l'occasion du Conseil des ministres, ce Jeudi 24 Mai 2018, a décidé d'acquérir 1000 nouvelles doses de vaccin contre la fièvre jaune. Cette décision a été prise dans le cadre des préparatifs du Hadj 2018 en vue d'assurer la bonne couverture vaccinale des pèlerins et de satisfaire les besoins d'autres voyageurs.
Cette nouvelle acquisition de vaccins vient renforcer le stock actuellement disponible tel que le vaccin anti méningite A, C, Y, W135, ainsi que les vaccins contre la grippe saisonnière et la fièvre typhoïde.
Les ministres concernés sont chargés de veiller à l'accomplissement des diligences pour parvenir à cette fin.
F. A. A.
Joint au téléphone par ‘'Frissons radio'' ce Jeudi 24 Mai 2018, le président de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (Haac), Adam Boni Tessi, a apporté quelques clarifications par rapport à la suspension du journal ‘'La Nouvelle Tribune''.
Pour Adam Boni Tessi, on ne peut parler de sanction. C'est juste un acte qui a été posé pour permettre que le journal passe en audition publique par rapport aux dérapages constatés sur une certaine période. « Nous avons juste appliqué les textes. Nous avons cité le code de l'information, nous avons cité le code de déontologie, nous avons aussi cité le code de l'information et de la communication. C'est les dispositions que les textes ont prévues que nous avons appliquées », a souligné le président. Pour lui, il n'y a aucune exagération.
Quant à la question de laisser le chef de l'Etat lui-même formuler une plainte, Adam Boni Tessi affirme que c'est pas la première fois que son institution réagit ainsi. « Nous avons l'habitude de réagir par rapport aux citoyens ordinaires aussi mais le président de la République aussi c'est une institution. Nous sommes une institution de régulation. Nous sommes chargés de suivre la presse. Nous ne sommes pas tenus nécessairement d'attendre que quelqu'un se plaigne. S'il y a dérapage, notre rôle est d'arrêter le dérapage. Donc, c'est ce que les textes ont demandé. Nous veillons à la liberté de la presse mais nous veillons aussi au respect du code de déontologie et de l'éthique », a-t-il rappelé.
Le Bénin ne peut pas être mal vu pour ça, à partir du moment où c'est les textes qui sont appliqués, a souligné le président de la Haac. Pour lui, la maladie du Bénin, c'est n'est pas souvent vouloir l'application des textes. « Nous avons les meilleurs textes, au Bénin, nous abritons le secrétariat exécutif du Riarc qui est l'association des instances de régulation au plan africain et au plan normatif, il n'y a pas un pays qui a meilleur texte par rapport à nous », a-t-il rappelé avant d'ajouter que chaque fois nous sommes cités comme référence.
Par rapport à la perte de points du Bénin dans le classement de Reporters sans frontières, Adam Boni Tessi affirme qu'on a toujours perdu par rapport au classement de cette organisation et qu'ils ne nous ont jamais écoutés. M. Boni Tessi avoue avoir reçu un appel de leur part reprochant que ce sont les organes de l'opposition qui sont souvent suspendus chaque fois.
Mais, il rétorque qu'il n'a rien à voir avec l'opposition ou la mouvance. « Je veille au respect des textes et si quelqu'un dérape, ma fonction est de l'arrêter et de lui dire de revenir et de suivre les normes, de respecter les dispositions qui sont prévues en la matière », a souligné le président de la Haac. Pour lui, on ne crée pas un journal pour des règlements de compte, pour s'attaquer à la personne des gens, pour diffamer et raconter des choses qui n'existent pas sur les individus. Une presse selon lui doit être responsable et il pense appeler les gens à la responsabilité.
Pas de télécommande derrière cette décision prise par le président de la Haac. Les dérapages cités illustrent bien son indépendance en tant que président de l'institution, à prendre une telle décision, assure-t-il.
Selon, le président de la Haac, la durée de cette suspension ne peut excéder un mois et les lecteurs pourront retrouver leur journal dans les kiosques. Mais avant, le dossier sera soumis en plénière au collège des conseillers de l'organe de régulation des médias.
F. Aubin AHEHEINNOU
Le Lambi's Bar Restaurant situé à la Haie Vive, a servi de cadre le vendredi 18 mai 2018, à l'exposition du plasticien Daavo. Ceci grâce à Cotonou Creative initié par Adrien Guillot.
Valoriser la création des jeunes Béninois et rendre l'art accessible à tout le monde : voilà les objectifs que vise cette initiative. Exposition-Come see, qui signifie en français viens voir est l'expression employée par le jeune plasticien pour attirer les amoureux de l'art. Personnalités, hommes de médias et artistes étaient présents pour découvrir les talents de ce jeune plasticien. Dans le but de soutenir l'artiste, des invités ont fait l'achat de plusieurs pièces. Comme la règle du jeu l'indique, toute œuvre vendue sera remplacée au fur et à mesure. Ce qui permet de rendre cette exposition vivace. Elle est ouverte de 10h à minuit selon horaires de l'établissement et prend fin le 20 juillet 2018.
Encadré :Qui est Daavo ?
Gaël Sankara Daavo est un plasticien sculpteur qui vit et travaille à Abomey-Calavi. Doué depuis sa jeunesse, il approfondit ses connaissances et ses techniques en se formant à l'architecture et aux arts plastiques à l'Institut national des métiers d'art, d'archéologie et de la culture (INMAC).
Grace à de nombreux stages, ateliers ou résidences collectives, Daavo explore tout autant la ville, l'urbanisme, l'environnement ou la guerre. Les représentations du masque de l'homme et de ses failles sont les traits que relate sa peinture. Initiée depuis 2007, la série « Caméléons », présentée au Lambi's traduit cette recherche incessante.
De Cotonou à Paris, de Bruges à Nice (Villa Arson), de Lagos à Godomey (Le Centre), il participe à des résidences et expositions dans ces pays. Ce qui lui permet d'ailleurs d'être créatif dans ses œuvres.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Le gouvernement, lors de la session ordinaire du Conseil des ministres de ce Jeudi 24 Mai 2018, a adopté le décret portant nomination d'huissiers de justice avec sept attributions de charges dont une à Comè, une à Parakou/Wansirou, deux à Bohicon, une à Abomey, deux à Lokossa et un changement de charge de Comè pour Pobè.
Selon le Conseil des ministres, cette attribution de nouvelles charges entre dans le cadre du rapprochement des services judiciaires des justiciables.
Le Conseil en adoptant ce décret a instruit le ministre de la justice et de la législation à l'effet de faire procéder à la prestation de serment des nouveaux huissiers de justice.
F. A. A.
Le journal ‘'La Nouvelle Tribune'' a été suspendu jusqu'à nouvel ordre, ce Mercredi 23 Mai 2018, par la Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) pour violation des dispositions du code de l'information et de la communication en République du Bénin et du Code d'éthique et de déontologie régissant la profession. Il s'agit surtout d' ''injures'' et ''outrages au chef de l'État'' Patrice Talon, dans une série de publications de janvier à avril 2018.
Cette mesure conservatoire de la Haac a suscité des réactions de certains praticiens du droit, notamment le Professeur Joël Aïvo et du juriste Serge Prince Agbodjan.
Pour le Professeur Joël Aïvo, la HAAC à travers cette décision confirme les réserves qu'il a toujours eues à son égard quant à la capacité des hommes qui l'animent, à faire triompher la liberté de la presse et surtout à l'imposer au pouvoir politique.
« Capable tout de même de suspendre à vie un organe de presse sans précaution juridique, la HAAC est néanmoins incapable de protéger la presse libre et indépendante ; Incapable de protéger la liberté de la presse ; Incapable d'être aux côtés d'une télévision qui se bat pour retrouver sa couverture sur le pays ; Incapable d'être du côté d'une radio qui se bat contre les pirates qui brouillent ses fréquences ; Incapable toujours de mettre fin aux « contrats du silence » pour dire la même chose, écrire la même chose, penser la même chose, bref pour renoncer à la vigilance et à la liberté de ton, voire à l'impertinence qui fait si tant le charme de la démocratie ; Incapable enfin de protéger les journalistes et les entreprises de presse », a relevé le Professeur en droit. Pour lui, la HAAC prétend assainir le monde des médias à coups d'intimidations, de sanctions, les unes démesurées, les autres injustes, alors que le loup est à sa porte. « Ma conviction est qu'en privant le pays de feuilleter les bonnes pages de « La Nouvelle Tribune », la HAAC ne rend aucun service au pouvoir politique. Elle ne rend pas non plus service à la démocratie béninoise encore moins à sa propre réputation dont je crois qu'elle ne se préoccupe guère », a-t-il souligné.
Devant nous tous, rappelle Joël Aïvo, « La Nouvelle Tribune » a toujours été du côté de la démocratie. Le journal s'est toujours battu pour le pluralisme, la justice et contre la pensée unique, et a rarement été dans le zèle ou l'extrémisme qui consiste à servir un camp et à priver l'autre de parole ». « C'était le cas hier, pourquoi ne serait-il pas le cas aujourd'hui ? », s'est-il interrogé.
« Un problème de compréhension »
Selon le juriste Serge Prince Agbodjan, l'organe de régulation des médias « a un problème de compréhension avec l'article 55 de la loi organique de la HAAC ».
Selon l'article 55 de cette loi, souligne le juriste, « en cas d'urgences et de manquements aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication, peut ordonner la personne qui en est responsable de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets. Sa décision est immédiatement exécutoire. Il peut prendre même d'office une mesure conservatoire ».
La lecture littérale de cette disposition aussi claire de la loi, permet de comprendre qu' « en cas d'urgence et de manquement aux obligations résultant des dispositions de la présente loi, le président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication peut ordonner à la personne qui en est responsable, de se conformer à ces dispositions, de mettre fin à l'irrégularité ou d'en supprimer les effets ».
Le même article précise ensuite que, cette décision prise après mise en demeure, est exécutoire avant d'indiquer que le président peut prendre même d'office toute mesure conservatoire, a ajouté Serge Prince Agbodjan.
F. A. A.
Les enfants ne cessent de nous étonner de part les contenus très intéressants de leurs lettres. Malheureusement, le Jury ne peut que choisir une lettre par jour. Donc pas de découragement pour les autres. Continuez de nous écrire. Il y a encore beaucoup de lettres à éditer dans le "Livre de Plaidoyer des Enfants Édition 2018". Mais, revenons au choix de ce jour. Ninon, élève en 3e au CSP KAKE5 à Savalou, décide quant à elle, de s'adresser aux enfants comme lui, plutôt qu'aux autorités, pour une action : sauver leurs plus jeunes frères et sœurs de 0 à 09 mois au Bénin. De quel problématique s'agit - il ? En quoi ses pairs peuvent-ils être utiles ? Utopie ou réalité ? Nous sommes fiers de vous inviter à le découvrir :
CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS
Ma lettre est adressée à tous les enfants qui savent lire et écrire
Objet : Suivons les dates de rendez-vous du calendrier de vaccination de notre petit frère ou petite sœur
Chers amis enfants,
Je remercie l'ANACEB qui a initié cette action. Je souhaite que ça continue pour toujours, même après la journée de l'enfant africain le 16 juin.
Ma lettre ne s'adresse pas aux autorités ou décideurs comme on l'a demandé dans cette campagne de plaidoyer. Mais j'écris aux enfants comme moi qui savent lire et écrire le français, notre langue de travail.
Je viens parler d'un fait qui cause beaucoup de tort aux enfants : C'est le non respect du calendrier vaccinal chez le nouveau-né. Je veux dire « non vaccination des nouveaux nés » par nos mamans, du fait qu'elles manquent sans le savoir, un ou plusieurs rendez-vous.
J'ai eu la chance de suivre une formation, organisée par UNICEF BENIN à travers le Projet Initiative de Vaccination Décentralisé (IVD) sur le respect du calendrier vaccinal durant les 09 premiers mois de vie de l'enfant. Et cela m'a permis de connaître le rôle que nous, enfants, devons jouer aux côtés de nos parents dans le respect de ce calendrier. En effet, nos parents pour la plupart, ne savent pas lire et écrire le français. Alors que le carnet de vaccination dans lequel sont écrites surtout les dates de rendez-vous, est en français. Parfois, ce carnet a la même forme que d'autres carnets que nos parents utilisent pour prêter de l'argent. Ainsi, ils nous avons des pertes de carnets, d'autres déchirés ou encore maman oublie les rendez-vous.
Face à cette situation et avec ce qu'on nous a dit lors de la formation, il est important que nous les enfants, nous fassions nous-mêmes aussi le suivi de ce calendrier.
C'est pourquoi j'écris cette lettre pour demander à tous les enfants qui savent lire et écrire le français, d'aider nos mamans dans la lecture, les rappels des dates de rendez-vous de vaccination. Et de prendre bien soin de ces carnets de vaccination.
Je demande aussi aux agents de santé et aux autorités d'associer les enfants dans les campagnes de vaccination.
J'espère que ma lettre ne vous dérange pas parce que j'ai écris pour mes frères et sœurs au lieu des autorités comme c'est demandé.
Merci encore à ANACEB et merci aux journalistes.
Vive la vaccination des enfants.
*AGOSSOUKPE Ninon. J'ai 14 ans en classe de 3e au CSP KAKE5 de Savalou, département des Collines*
Lu et autorisé pour large diffusion
@ANACEB
Mail : conseilenfant@gmail.com
Tel : +22996779473
www.facebook.com/anacebenin
Le Conseil des ministres s'est réuni ce jeudi 24 mai 2018 sous la direction du Chef de l'Etat.Votre journal publie ici les grandes décisions issues du conseil.
Une campagne de mise en terre de plants de palmiers à huile a été lancée ce Mercredi 23 Mai 2018, par les Coopératives d'aménagement rural (Car) Grand Agonvy. Placée sous l'égide de Pierre Paul Zounmènou, président du comité paritaire URCAR-grand Agonvy, cette campagne vise à remplacer les palmiers abattus pour raison de vieillissement. 90 000 jeunes plants de palmier à huile sélectionnés sont prévus pour être replantés sur les dix-sept Coopératives d'aménagement rural Grand Agonvy. Ces jeunes plants qui vont être mis en terre permettront de couvrir une superficie de 600 hectares sur un total à emblaver de 60 107 hectares. A Atchonsa et Akpadanou dans les communes de Bonou et d'Adjohoun où la campagne a été lancée, 04 et 06 parcelles de 33 hectares seront couvertes.
Selon les responsables de l'URCAR, cette campagne est partie pour durer quelques années. Les premières retombées en termes de production sont attendues à la fin des dix prochaines années.
Pour le directeur exécutif de l'Urcar Grand Agonvy, Anatole Adjaka, la replantation va se faire progressivement en raison du coût qu'elle implique. « Nous allons progressivement remplacer les palmiers abattus d'année en année et d'ici dix ans, nous pouvons retrouver l'aspect normal de nos coopératives », a-t-il souligné.
Le président du comité paritaire URCAR-Grand Agonvy, Pierre Paul Zounmènou, a salué la clairvoyance du président Talon qui a permis de régler, par le truchement du préfet du Plateau, Valère Sètonnougbo, le différend qui opposait jadis les membres de l'union.
Cette campagne de mise en terre de plants intervient après une période de dix ans de crise marquée par la non-organisation des assemblées générales et le versement des droits de location de terre aux coopérateurs, l'abatage de milliers d'hectares de palmiers, des soulèvements intempestifs et l'emprisonnement de plusieurs coopérateurs.
F. A. A.
Les ministères des enseignements primaire et secondaire ont sensibilisé, ce mercredi 23 mai, les acteurs du système éducatif des communes de Kérou. Avec l'appui technique et financier du Cercle international pour la promotion de la création (CIPCRE) Bénin, cette sensibilisation a porté sur l'adoption de la charte de bonnes pratiques dans un établissement scolaire.
Selon Imourana Abdoulaye, assistant technique en travail social de l'antenne Nord de l'Ong CIPCRE-Bénin, cette formation permet d'adopter une convention locale de bonnes pratiques dans chaque établissement primaire, secondaire et technique du département de l'Atacora. La charte de bonnes pratiques comportent les décrets, le rôle chaque partie prenante, les objectifs et les différents processus de son adoption et de sa gestion, a expliqué Imourana Abdoulaye aux différents acteurs des neuf communes de l'Atacora. Grâce aux exercices pratiques et aux travaux de groupes, les participants ont mieux cerné les différents contours de cette charte. Pour les autorités départementales des deux ordres d'enseignement, et les acteurs communaux en charge de l'enseignement, cette charte de bonnes pratiques, une fois adoptée, apportera un plus à tout ce qui est arsenal juridique appliqué dans ces établissements. Elle permettra également de renforcer la lutte contre les violences sexuelles. Le directeur départemental de l'enseignement secondaire de l'Atacora, Denga Sahgui, a remercié l'engagement et le soutien de CIPCRE-Bénin pour la mise en place de cette charte dans les établissements, et exhorté les acteurs concernés à jouer leur rôle pour qu'elle soit adoptée. Ceci permettra de combattre définitivement les abus sexuels et les grossesses en milieu scolaire dans l'Atacora. Les participants sont conviés à dénoncer les auteurs des grossesses pour une tolérance zéro aux abus sexuels.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
400 000 dollars US, soit environ 200 millions de francs CFA, c'est le montant que le Système des Nations Unies vient de mettre à la disposition du Bénin, à travers quatre de ses agences à savoir, Pnud, Unicef, Oms et Unfpa. Cet appui financier vise à soutenir la réalisation du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin''. Sa signature a eu lieu, mardi 22 Mai 2018, au ministère du plan et du développement, en présence des responsables d'agences du Système des Nations-Unies (Snu), des organisations de la Société civile, du secteur privé, et de la Fédération des associations des personnes handicapées.
Selon le ministre d'Etat chargé du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, il s'agit d'un projet d'une importance sociale particulière qui contribuera à améliorer les conditions existentielles des personnes handicapées. Il intègre la vision des projets phares du gouvernement et s'intéresse aux enfants de moins de 18 ans, aux femmes handicapées et aux services de réadaptation communautaire, a-t-il précisé. Selon le ministre d'Etat, il est conçu pour répondre de manière spécifique à la question des personnes généralement laissées pour compte. Fier de cet appui financier, Abdoulaye Bio Tchané a exprimé toute la gratitude du gouvernement au groupe des quatre agences et celles qui vont rejoindre après en vue de la mobilisation de 256 500 000 francs CFA nécessaires à la mise en œuvre du projet. Pour lui, cette convention est une contribution directe à la réalisation du Programme Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) du gouvernement.
Le coordonnateur résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies, Siaka Coulibaly, a noté avec satisfaction que ce soutien vise la mise en œuvre des Objectifs du développement durable. Pour lui, les Etats membres se sont engagés à lutter contre les inégalités, à construire des sociétés pacifiques, inclusives et résilientes en s'assurant de l'avenir de la planète pour le bien-être des générations futures. L'agenda de développement 2030 repose sur l'engagement principal de ne laisser personne de côté, a-t-il rappelé avant d'ajouter que « le projet que nous lançons contribue à la mise en œuvre de cet engagement au Bénin »
En présentant le projet, la directrice des Affaires sociales et des Personnes handicapées, Léa Honfo Akpovo, a rappelé que le quatrième recensement général de la population et de l'habitat de 2013 a dénombré au total 102 997 personnes handicapées au Bénin. Une couche souvent marginalisée et stigmatisée qui vit dans des conditions sociales et familiales souvent inadmissibles, a-t-elle exposée. Pour elle, c'est pour corriger le tir que le gouvernement entend faire progresser les droits des personnes handicapées, grâce au soutien du Snu. Cet engagement du gouvernement se traduit selon elle, par adoption de la loi sur la protection et la promotion des droits des personnes handicapées le 17 avril 2017 et sa promulgation par le chef de l'Etat le 29 septembre de la même année.
Dans le cadre du projet ‘'Unis dans l'action pour faire avancer les droits des personnes handicapées au Bénin'' quatre communes pilotes sont retenues à savoir : Malanville, Karimama, Zâ-Kpota et Cotonou, où les cas des personnes vulnérables sont récurrents.
F. A. A.
Un groupe de conseillers réclame depuis quelques semaines, un vote de défiance pour éjecter de son fauteuil le maire de la commune de Malanville, Inoussa Dandakoé. Ce mercredi 23 Mai 2018, une tentative de réconciliation avec les conseillers frondeurs et le maire, dirigée par Assouma Bani, Isaac Guèra Yarou et Bakari Yaya, tous agents de la préfecture de l'Alibori, n'a pas abouti. Les frondeurs sont restés campés sur leur position. Ils reprochent au maire, une gestion solitaire notamment une mauvaise gestion des ressources humaines et financières, la non tenue de reddition des comptes, le mépris total des décisions du conseil communal, la mauvaise gestion des réserves publiques ou administratives.
Tous les regards sont tournés vers l'autorité de tutelle pour la convocation d'un vote de défiance.
F. A. A.
Selon les dernières informations disponibles, la candidature du Rwanda à la présidence de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) semble se confirmer. Par ailleurs, cette probable candidature semble bénéficier du soutien d'un certain nombre de pays, dont ferait partie la France.
Le CERMF condamne toute éventuelle candidature rwandaise à la présidence de l'OIF pour les deux simples raisons suivantes :
un pays anglophone ne peut être élu à la présidence de l'OIF ;
un des régimes les plus totalitaires de la planète ne peut être élu à la présidence de l'OIF.
En effet :
le régime rwandais est une des quatre pires dictatures du continent africain, qui sont au degré « zéro » en matière de liberté d'expression (avec l'Égypte, l'Érythrée et le Swaziland) ;
le régime rwandais est probablement le seul au monde avec celui de la Corée du Nord à avoir pour habitude de faire assassiner ses opposants même en pays étranger ;
le dictateur rwandais est de facto au pouvoir depuis 1994 (officiellement depuis 2000) et a modifié la constitution du pays en 2015 afin d'être en mesure de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034, soit 40 années de règne. Le totalitarisme du régime rwandais a d'ailleurs une influence directe sur nombre de pays africains de la région qui sont en train de revenir sur le processus de démocratisation qu'ils avaient amorcé. Encouragés, inspirés et « rassurés » par l'« exemple » rwandais.
enfin, rappelons que le président rwandais est responsable de la mort de plusieurs dizaines de milliers de civiles dans l'est de la RDC voisine dans les années 1990 et 2000.
Une présidence rwandaise de l'OIF aurait donc pour conséquences :
de disqualifier totalement l'OIF en matière de langue française et de francophonie ;
de disqualifier totalement l'OIF en matière de démocratie et de droits de l'homme.
…et donc d'ôter à l'OIF le peu de crédibilité qui lui reste encore (elle qui, pour ce qui est du premier point et contrairement au Commonwealth, compte de nombreux pays ne partageant pas la langue officielle de l'organisation, et qui, de surcroît, ne respectent aucun de leurs engagements).
Par ailleurs, un soutien français à une probable candidature du régime rwandais à la présidence de l'OIF aurait également pour conséquences :
de discréditer la diplomatie française en matière de langue française et de francophonie ;
de discréditer la diplomatie française en matière de démocratie et de droits de l'homme.
Enfin, le CERMF condamne fermement la visite prochaine du dictateur rwandais à Paris et sa rencontre prévue avec le président français. Par ailleurs, et malgré une forte propagande officielle (digne d'une compagne permanente de marketing), il convient de rappeler que le Rwanda demeure un des pays les plus pauvres du continent (environ 720 dollars par habitant, soit moitié moins que la moyenne subsaharienne). Et ce, alors même que c'est un des pays en développement les plus massivement aidés au monde depuis une vingtaine d'années, proportionnellement à sa population et grâce à ses relations particulièrement étroites avec certaines grandes puissances étrangères qui avaient aidé les dirigeants actuels du pays à multiplier, à partir de l'Ouganda, les attaques meurtrières au Rwanda dans les années qui précédèrent le génocide, avant de prendre le pouvoir (1,090 milliard de dollars par an en moyenne sur la période triennale 2014-2016 selon l'OCDE).
Ilyes Zouari
Président du CERMF (Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone)
Par un communiqué de presse du 23 mai 2018, les représentants des 25 pays et 10 organisations internationales à la conférence internationale sur l'accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, tenue en Suisse, se sont engagés à mener la lutte jusqu'au bout suivant un plan bien déterminé.
Au terme des assises de Genève sur les faux médicaments, une déclaration des pays et organisations présents a été rendue publique. Cette déclaration met en exergue la volonté des pays à combattre le fléau qui ne cesse de prendre d'ampleur. « La Conférence internationale sur l'accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, réunissant près de 400 participantes et participants dont de nombreux ministres de la santé de pays francophones, a adopté une Déclaration et pris des engagements concrets pour faire progresser l'accès pour toutes et pour tous, et spécialement les plus pauvres, aux médicaments et produits médicaux de qualité », informe le communiqué de presse.
La conférence est « placée sous le haut patronage du Président du Bénin, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Monsieur Michel Sidibé et de la Secrétaire générale de la Francophonie Son Excellence Madame Michaëlle Jean ». Au cours de cette rencontre assortie d'une déclaration, il a été débattu « d'un fléau majeur qui affecte des millions de personnes à travers le monde et fait des centaines de milliers de morts chaque année ». Il s'agit « de la mise sur le marché de médicaments et produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés, notamment dans de nombreux pays africains où jusqu'à sept médicaments sur dix sont contrefaits ». L'appel lancé par le chef de l'Etat béninois notamment « Trouver coûte que coûte les voies et les moyens pour un meilleur accès aux médicaments et aux produits médicaux de qualité dans les pays en développement, notamment africains est désormais une urgence car, malgré les mesures conventionnelles internationales, le fléau du faux médicament continue de faire des ravages au sein des populations pauvres en s'intensifiant », a reçu un écho favorable. Les différentes personnalités ayant pris part à cette rencontre ont reconnu la gravité de la situation. Ainsi, « Michaëlle Jean et Michel Sidibé ont souhaité un geste fort pour aller au-delà des nombreuses résolutions restées sans effet ».
Une lutte implacable
Pour Michaëlle Jean, « la déclaration soumise aujourd'hui, n'est pas une déclaration de plus ! L'objectif final est de transformer ce texte en un Plan d'action ambitieux et cette ambition sera portée auprès des chefs d'Etat et de gouvernement lors du XVIIe Sommet de la Francophonie, en octobre prochain, en les mobilisant autour de solutions concrètes et de financements durables au plan national, régional et international ». Un appel qui incite à aller au bout de ce fléau gangrénant. Pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, « Il y a urgence à soutenir les efforts pour mettre fin au trafic illicite de médicaments falsifiés et de qualité inférieure car l'accès aux médicaments de qualité est au cœur du droit à la santé pour tous, et c'est aussi une condition indispensable à la couverture santé universelle .
Tenue en marge de la 71ème session de l'Assemblée mondiale de la santé, à Genève (Suisse), cette Conférence internationale de haut niveau co-organisée par l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'ONUSIDA, avec la collaboration de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Fondation Jacques Chirac, a connu un succès. Vice-présidente de la Fondation Jacques Chirac, Madame Claude Chirac, qui œuvre dans la lutte contre les faux médicaments depuis plus de dix ans, confie que « cette conférence doit constituer le point de départ d'une lutte concrète, permanente et efficace, sur le terrain, contre ce drame sanitaire et économique, en pleine expansion. » Il est donc question aujourd'hui, d'explorer deux axes. « La lutte contre le trafic de faux médicaments et le soutien à la production locale de médicaments ». C'est la canal idéal permettant de « parvenir à la réalisation de tous les objectifs de développement durable à l'horizon 2030 ». « Cette Déclaration sera le socle d'un futur Plan d'action mobilisant les Etats engagés et, plus généralement, tous les acteurs et partenaires impliqués, dans une approche multi sectorielle (organisations internationales, société civile, secteur privé, experts et chercheurs, médias locaux et nationaux) », précise le communiqué. Confiante que les dispositions nécessaires seront prises, Michaëlle Jean constate combien « les engagements fermes pris à la conférence montrent une volonté de passer de la parole à des actions vigoureuses et décisives, dont celles aussi de sévir avec la plus grande fermeté contre les trafiquants, les producteurs et les organisations criminelles qui sont à l'œuvre ». C'est d'ailleurs le lieu en appelle-t-elle « de renforcer la gouvernance, de sensibiliser et d'éduquer, de soutenir les initiatives de la société civile, de tout engager pour mettre fin à tant de souffrances et d'inégalités dont les populations les plus vulnérables sont les premières victimes alors que la santé est un droit fondamental››. ‹‹Là est notre responsabilité collective, nous devons et nous pouvons y arriver », a-t-elle conclu.
G. A.
Fin de la tournée du chef de l'État.
Le Président de la République et son épouse Claudine Talon sont rentrés mercredi soir à Cotonou, au terme de sa visite de travail en Italie au Vatican, en Suisse et en Arabie saoudite du 18 au 23 mai 2018. Il n'est pas exclu qu'il préside un conseil des ministres ce jeudi ou au plus tard vendredi.
D. M.
CAMPAGNE NATIONALE DE PLAIDOYER DES ENFANTS
Ma lettre pour tout le monde
Objet : Ne refusez plus l'argent gratté ou billet déchiré chez les enfants
Je m'appelle Kpadé Fiacre. J'ai 8 ans en classe d CM1. Je suis à Comè.
Ma maman est pauvre et mon papa est mort l'année passée. Maman souffre beaucoup avant de nous donner l'argent pour manger à l'école. Le mardi, maman nous a donné 50f pour manger à l'école. A la récréation, la maman qui vend bouillie a refusé de prendre l'argent parce que c'est gratté un peu. Et je suis resté comme ça parce que maman m'a refusé de demander de nourriture chez les autres. J'ai eu mal au ventre. J'étais malade de ulcère. Et le soir, je suis allé à l'hôpital. Maman a acheté beaucoup de médicaments. Elle a pris aussi l'argent 50f qu'on a refusé à l'école et les gens ont pris ça à la pharmacie.
Maintenant que je vais bien j'ai dit que je vais vous écrire pour dire ça.
Que pourquoi les gens refusent de l'argent chez nous les enfants pour dire que c'est gâté ? Il faut dire aux gens de cesser ça. Maman ne fabrique pas l'argent. Les gens qui refusent aussi ne fabriquent pas l'argent. Et les enfants aussi ne fabriquent pas l'argent. Pourquoi on va refuser que c'est gratté ou bien que billet est déchiré ?
A cause de ça, je suis tombé malade et ma maman a payé beaucoup de médicaments.
Il faut dire aux gens de cesser ça et d'accepter tout argent. Merci.
Fiacre KPADE. 08 ans en classe de CM1, résidant à Comè
Lu et autorisé pour large diffusion
@ANACEB
Mail : conseilenfant@gmail.com
Tel : +22996779473
Facebook : www.facebook.com/anacebenin
Le quotidien *Nouvelle Tribune* de Vincent Folly vient d'être suspendu par la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC). La mesure prend effet pour compter du 23 mai 2018. Il serait reproché à cet organe de presse le non respect des règles d'éthique et de déontologie régissant la profession et la violation des dispositions du code de l'information et de la communication en République du Bénin. Il s'agit surtout d' ''injures'' et ''outrages au chef de l'État'' Patrice Talon, dans une série de publications sur plusieurs mois. Une décision que conteste Vincent Folly. Il entend user des voies légales pour faire valoir ses droits.
Le député Gérard Gbénonchi et 14 autres de ses collègues ont initié une proposition de loi portant autorisation d'enregistrement à titre dérogatoire à l'état civil des citoyens dépourvus d'acte de naissance pour une raison ou une autre. Cette proposition de loi vise à soulager les peines des populations qui ne disposent pas d'acte de naissance. Selon les résultats du Recensement administratif à vocation d'identification de la population (Ravip), le nombre de ces dépourvus d'acte de naissance est estimé à 2 277 795 personnes et enrôlées avec la carte de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) ou sur la base de témoignages de trois personnes dont le chef de village ou de quartier. Pour les députés initiateurs de la loi, ces informations collectées dans un formulaire devraient servir plus tard, à établir à ces citoyens un acte de naissance. La proposition de loi comporte 20 articles et envisage que les maires et leurs adjoints dûment mandatés de même que les chefs d'arrondissement soient les responsables de l'enregistrement à titre dérogatoire sur le registre de naissance de l'année en cours, suivant une procédure rigoureuse bien définie.
L'honorable Gérard Gbénonchi et ses collègues souhaitent l'examen rapide du texte pour que le Parlement autorise très vite le démarrage de l'opération d'inscription à titre dérogatoire à l'état civil des citoyens concernés.
F. A. A.
Le maire de la commune de Savalou Prosper Yao Iroukora, a offert ce mardi 22 mai, quatre ambulances et plusieurs autres matériels à la zone sanitaire Savalou-Bantè. La cérémonie s'est déroulée dans l'enceinte de la mairie, en présence du directeur départemental des Collines, des élus communaux et des populations de Savalou.
Le don est composé entre autres de deux groupes électrogènes, quatre ambulances entièrement équipées, soixante-seize matelas, quatre cent tables et bancs et un bureau directeur. Selon le maire, les ambulances ont été offertes à la mairie de Savalou par l'Association française des ambulanciers humanitaires (Afah) avec qui il a été mis en contact par le docteur Laurent Assongba, natif de Savalou. Le médecin coordonnateur de la zone sanitaire Savalou-Bantè a apprécié l'utilité de ces matériels car dorénavant les femmes en situation d'urgence seront référées aisément. Les matériels roulants réduiront les cas de mortalité néo natale, a indiqué Dr Jacques Akpovi Houngnonvi. Il profite de l'occasion pour solliciter les cadres de Savalou et de Bantè à apporter un appui financier pour assurer la gratuité de la référence des cas urgents. L'une des quatre ambulances a été remise aux sapeurs-pompiers. Le responsable de la base M. Razak a remercié le maire et l'Afah au nom du commandant départemental du groupement des sapeurs-pompiers et a affirmé que le maire vient d'honorer une promesse qu'il avait faite auparavant à leur unité. Dr. Codjo Dandonoigbo, directeur départemental de la santé des Collines, a promis rendre compte fidèlement au ministre de la santé de cette donation que le maire de Savalou a fait à l'endroit des populations. M. Iroukora a rendu hommage au conseil communal qui a su donner son accord favorable pour son voyage en France dont le présent geste est l'un des nombreux fruits. La santé est l'une des plus grandes priorités de son action, affirme-t-il. En précisant que les quatre cent tables et bancs offerts sont acquis sur financement du gouvernement, au profit des écoles primaires publiques de Savalou, il a exhorté ses administrés à une plus grande mobilisation de ressources financières locales.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Le ministère du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato, a présidé, ce mardi 22 mai, la cérémonie de lancement de la semaine de la biodiversité et de la recherche forestière dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité. Ladite cérémonie s'est déroulée à la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasses à Cotonou en présence des cadres du ministère, des forestiers et des membres des organisations de la Société civile.
« Célébrer 25 ans d'actions pour la biodiversité », c'est le thème choisi pour la semaine de la biodiversité et de la recherche forestière. Pour le directeur général du Centre d'études et de recherches forestières (Cerf), Gaston S. Akouèhou, maître de conférences du Cames, le thème fait appel à tous les acteurs impliqués dans la conservation de la diversité biologique. Depuis vingt-cinq ans, plusieurs actions ont été menées pour la conservation et la valorisation de la biodiversité. Les Osc et des garants de la tradition ont œuvré dans le but de préserver les valeurs des plantes. Pourtant, le problème de la biodiversité persiste toujours au Bénin. Les changements climatiques, la sécurité d'approvisionnement en eau, la sécurité alimentaire, la santé publique sont autant de défis à relever. Toutes les actions doivent être menées pour mettre fin à la destruction de la biodiversité, a-t-il ajouté. Séverin K. N'Sia, directeur général des Eaux, Forêts et Chasse a mentionné que la conservation de la biodiversité, permet à l'humanité d'avoir de l'eau. Elle constitue une source de revenus pour les entreprises. Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Didier Tonato, a souligné que les projets du Pag sont et seront exécutés en vue de la conservation de la biodiversité, notamment la mise en concession du parc de la Pendjari. L'Afrique, affirme-t-il, dispose de forêts et fleuves sacrés qui ont leur importance. Il faut donc renforcer les actions et les partenariats pour combattre la dégradation des terres et permettre la conservation de la biodiversité.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)