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(B2) Les Européens doivent faire preuve d’une volonté politique forte pour faire face à leur environnement géostratégique en bouleversement, selon Louis Gautier, ancien secrétaire général pour la défense et la sécurité nationale (SGDSN). C’est ce qu’il a expliqué lors des entretiens de la défense européenne à Paris jeudi (16 mai)
Louis Gautier aux entretiens de la défense européenne avec S. Rodrigues, un des organisateurs des rencontres (Crédit : Sorbonne/IREDIES)Un constat qui demande une réflexion politique
Un environnement international délétère, une Europe fragilisée
L’environnement international et stratégique est « délétère ». Des conflits qui semblaient oubliés reviennent et se rapprochent de la périphérie de l’Europe. De nouveaux dangers (cyber, spatiaux…) se développent. Le constat que fait Louis Gautier n’est pas engageant. D’autant que l’Union européenne est aujourd’hui « fragilisée », minée par ses divisions. La situation s’est « encore détériorée ces derniers mois » : l’Italie, membre fondatrice de l’Union, rejoint le camp des eurosceptiques, le Royaume-Uni persiste dans les errements du Brexit, etc. Le « plus inquiétant » concerne les inconnues qui pèsent sur l’équation de sécurité européenne : le démantèlement des accords conclus à la fin de la guerre froide, l’amoindrissement de la garantie américaine, ou ce qui est ressenti comme tel, et les provocations russes.
Etre lucides !
Face à ces enjeux, c’est à un constat de lucidité qu’appelle Louis Gautier : « les Européens sont incapables de faire face collectivement à une crise majeure qui surviendrait sur leur sol ou à un conflit dans leur voisinage ». La nécessité d’agir de façon stratégique doit être repensée. « L’Europe, c’est en fonction du monde qu’on doit la faire. Et la défense européenne doit répondre à ces défis de sécurité ». L’Europe et sa défense, telles qu’elles avaient été imaginées au début, doivent être « réinterrogées ». Et n’envisager la défense européenne qu’au « prisme des capacités » est une erreur. On doit commencer par « dessiner un paysage stratégique, déterminer des enjeux, définir nos intérêts collectifs ».
Une relance possible ?
Certes, la relance du projet de défense européenne est bien engagée, avec une « multiplication des projets », entre 2016 et 2018. C’est « très positif ». Avec le fonds européen de défense (FEDef), « pour la première fois, il y aura sur la table de l’argent européen pour la défense et cela va changer la donne ». Mais ces projets n’ont un intérêt que si l’on a des organes de gouvernance, une définition des priorités. Il s’agit maintenant de faire attention à ce que cet élan ne retombe pas. On a « déjà connu des poussées similaires » lors du Traité de Maastricht, du sommet de Saint-Malo ou du retour de la France dans l’OTAN et du Traité de Lisbonne. Et l’élan a toujours fini par s’essouffler. Les objectifs sont « à chaque fois revus à la baisse, jamais mis en œuvre, restés en suspens dans les déclarations ». L’Union européenne reste « handicapée par les divisions européennes, le manque de volonté, les déficits capacitaires ». Les réticences, les habitudes et les conservatismes l’emportent sur le dynamisme.
La clé : la volonté politique pour une intervention collective
La volonté politique est donc la condition majeure pour obtenir des avancées durables. Aujourd’hui, l’Union serait « absolument incapable de gérer une crise majeure sur son sol ». L’Union reste faible dans la défense de ses intérêts, qu’ils soient industriels, économiques ou sécuritaires, martèle le spécialiste des enjeux stratégiques. En cas d’attaque, les États répondront avec des moyens nationaux, moyens inégaux en fonction des capacités de chacun. Ce alors que « les brèches chez les uns créeront des vulnérabilités chez les autres ». C’est bien le manque de vision stratégique de l’Union qui paralyse les efforts.
En finir avec l’éternel débat UE – OTAN
Il faut arrêter de se concentrer sur l’éternel débat UE-OTAN car il s’agit aujourd’hui d’une question qui concerne « les États, leur réponse collective, et le fait que l’Union européenne peut faciliter leur coordination ». Sans intervention collective des Européens, « nous ne pouvons pas obtenir les solutions de sortie de crise ». Alors même que certaines de ces solutions sont à la portée des États membres. Cela a été démontré lors du conflit au Kosovo : des conseils européens réguliers ont « rythmé les opérations par des décisions qui ont maintenu unis les Européens ».
Des clarifications nécessaires
Les Européens n’ont « jamais été collectivement capables de définir quelle devait être leur contribution collective à leur défense collective ». Quel que soit le cadre.
Cerner les objectifs de la défense européenne
Le concept même d’‘Europe de la défense’ — un ‘mot valise’,« très français », intraduisible pour nos partenaires — permet de mettre « un peu tout dans le même sac : des coopérations intergouvernementales, les projets communautaires, le pilier européen dans l’OTAN… » Sans spécifier suffisamment les aspects sur lesquels travailler. Clarifier les contours de cette défense européenne est nécessaire. Il faut « cerner les objectifs, car trop d’ambition effraie ».
Une indispensable clarification entre l’OTAN et l’UE
Cela implique aussi une « indispensable clarification » entre l’OTAN et l’UE. « Jusqu’à preuve du contraire », la défense collective européenne « se fait dans l’OTAN ». Mais l’Union doit vérifier qu’elle est en mesurer de gérer des attaques qui ne relèveraient pas de la responsabilité de l’OTAN. « Les réponses, elles sont européennes ». On ne peut pas se reposer sur une distribution des rôles dans laquelle l’OTAN s’occupe des questions militaires pendant que l’Europe « ne ferait que du capacitaire ». Parce que, déjà, « c’est faux » selon Louis Gautier. Et car le développement des capacités vient, avant tout, « au service d’une politique militaire, industrielle. »
Cinq priorités pour la suite
D’abord, « l’affirmation stratégique » des Européens. Qui doivent comprendre qu’ils ont des enjeux communs à défendre et que personne ne va les défendre pour eux. Mais aussi « la protection » des frontières, des citoyens, la capacité de « réaction aux crises », « le capacitaire » et « le renforcement de la BITD [Base industrielle et technologique de défense] ». Pour ce faire, il faut « consolider l’autonomie technologique » de l’Europe, anticiper plus et mieux, et améliorer la cohérence et cohésion des structures. Alors que le budget militaire européen est de « 230 milliards d’euros », supérieur à celui de la Chine, les duplications ont un prix : « l’absence de crédibilité ». Et « si les Européens ne s’activent pas, ils sont les grands perdants du 21ème siècle ».
(propos recueillis par Coline Traverson, st.)
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(B2) Deux avocats internationaux ont saisi lundi (3 juin) la Cour pénale internationale (CPI) accusant l’Union européenne et ses États membres de crimes contre l’humanité en lien avec la mort de plus de 12.000 migrants en Méditerranée depuis 2014
La plainte, de 245 pages, a été déposée au bureau de la procureure Fatou Bensouda. Les avocats, Omer Shatz et Juan Branco, affirment prouver que « les dirigeants de l’UE se sont montrés prêts à sacrifier des individus volontairement, pour provoquer un effet de dissuasion qui servirait leurs objectifs politiques ».
Parmi les arguments, des notes internes, notamment d’un responsable allemand qui « a envoyé un câble confidentiel » à la Chancelière allemande Angela Merkel, « décrivant les prisons privées libyennes comme des conditions analogues à celles des camps de concentration, trois jours avant que le Conseil des ministres de l’UE décide d’équiper et de former les garde-côtes libyens (Déclaration de Malte) », affirme Omer Shatz. « C’est le fruit de deux ans d’enquête, qui nous ont amené à considérer que des crimes contre l’humanité avaient été planifiés et exécutés de façon consciente par nos dirigeants européens » complète Juan Branco.
Du côté de la Commission européenne, on réfute toute implication de l’Union européenne dans les naufrages. « Sauver des vies est notre priorité » affirme ainsi Natasha Bertaud, porte-parole coordinateur de la Commission européenne pour les questions de migrations et sécurité intérieure. « Le bilan de l’Union européenne parle de lui-même. […] Quatre opérations de l’UE en Méditerranée ont contribué à sauver près de 730 000 personnes depuis 2015 (1). » Si elle rappelle que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, avait reconnu en 2015 que « terminer Mare Nostrum était une erreur », elle ajoute que « cela a été corrigé » et met surtout en cause les ‘vrais responsables’ : « C‘est le ‘business model’ cruel et dangereux des passeurs et trafiquants d’êtres humains » qui est la cause de ces morts en mer.
(LH avec NGV et HCF)
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