(B2) Le premier détachement de la mission de l’UE de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA) est parti de Bangui ce jeudi (20 juin) vers Bouar. C’est la première fois que la mission de l’Union européenne sera déployée en dehors de la capitale centrafricaine.
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(B2) Le sommet européen patine dans la semoule avec une pléthore de candidats, mais pas de figure consensuelle qui se détache au point de susciter le compromis. La faillite du système des Spizenkandidat qui était sensé trouver une parade démocratique et objective à un système considéré auparavant comme trop opaque et fait de hasard a laissé un vide
Leo Varadkar, le Premier ministre irlandais, et Helen McEntee, la ministre des Affaires européennes, à leur arrivée au sommet ce jeudi (crédit : Conseil UE)Les Spitzenkandidat tués dans l’œuf ?
Pour le poste de chef de la Commission européenne, le système des Spitzenkandidat avait été recommandé par le Parlement européen et plusieurs chefs d’États et de gouvernement. Ce système, inauguré pour la première fois il y a cinq ans avec la Commission Juncker, a été tué dans l’œuf du fait de la faiblesse des candidats choisis. Mettre Manfred Weber pour le PPE, Frans Timmermans pour les S&D et Margrethe Vestager pour les Libéraux (et Renaissance) a fragilisé l’édifice. Bons chacun dans leur domaine, ces trois là n’avaient pas l’étoffe pour pouvoir rassembler au-delà de leur camp (et encore) et pouvoir prétendre négocier d’égal à égal avec les grands ou les durs de ce monde. Quand on les compare au triangle existant en 2014 (Juncker-Schulz-Verhofstadt), on voit bien qu’il s’agit de seconds couteaux.
Le rééquilibrage en Europe entre les différentes forces politiques n’a pas aidé. Après les élections européennes de mai, le Parlement européen, morcelé, n’est plus arrivé à un consensus sur un nom : est-ce celui du premier groupe arrivé arithmétiquement en tête (PPE donc Manfred Weber) ? Ou celui réunissant le plus de suffrages (un candidat hypothétique qui n’a jamais vu le jour) ? Au Conseil européen, le dilemme était tout aussi intense, renforcé par une critique sévère d’une bonne dizaine de leaders européens sur le principe même de Spitzenkandidat.
De nombreux candidats alternatifs
Se profile donc ensuite toute une série de candidats, souvent des leaders européens ou des personnalités proches d’eux qui pourraient être présents dans le jeu pour un poste à la tête de la Commission européenne comme du Conseil européen (1). Le Premier ministre Croate Andrej Plenković (PPE) n’a pas caché ses prétentions : il a l’avantage d’être un peu du Sud, un peu de l’Est, et du PPE. Le Belge Charles Michel (Libéral) a fait savoir mezzo vocce qu’il était disponible (cf. le quotidien Le Soir qui n’est pas à un article près en sa faveur ;-). Il y a aussi le Néerlandais Mark Rutte (Libéral), maintes fois cité et maintes fois démenti (car il préfère un poste à La Haye qu’à Bruxelles), ou la Lituanienne Dalia Grybauskaitė (ind.) qui cumule certains avantages (être une femme, de l’Est, avec une solide expérience à la Commission comme à la tête d’un État, venant d’un petit pays, et non encartée) mais présente un seul bémol : un peu trop anti-russe au goût de certains. Enfin, on trouve le Français Michel Barnier (PPE, négociateur pour le Brexit), très discret depuis quelques temps, qui est concrètement un des meilleurs candidats qu’on puisse avoir pour la Commission européenne.
Des candidats adeptes de la discrétion
Mais il y a aussi quelques pays qui avancent à pas de loups. L’Irlandais Leo Varadkar (PPE) ne serait pas insensible à une proposition de prendre un poste (avantages : sa jeunesse, venir d’un petit pays habitué à fournir de solides ‘gaillards’ à l’intégration européenne, le Brexit l’a bien aiguisé au plan politique). Le Portugais Antonio Costa (S&D) a parfois été cité. Le Maltais Joseph Muscat (S&D) se verrait aussi bien à la Commission européenne par exemple, mais son dossier n’est pas très attrayant. S’il a été très actif sur le dossier des migrants et de la Méditerranée, l’affaire Daphné (du nom de la journaliste assassinée) est toujours non élucidée totalement et les affaires de corruption polluent l’île.
Le sémillant leader autrichien Sebastian Kurz se propulserait bien jusqu’à la capitale belge où il a ses aises, en guise de repêchage de la perte de son siège à la Ballhausplatz. Enfin, les socialistes espagnols sont prêts à divers compromis, du moment qu’ils peuvent caser un des leurs à un poste important de décision (une grosse vice-présidence économique de la Commission par exemple, à défaut du Haut représentant qui, visiblement, n’enthousiasme pas Josep Borrell, contrairement à ce que certaines rumeurs persistantes laissent entendre).
Dans tous ces noms, un constat s’impose : la domination des candidatures masculines, et l’absence de femmes à une ou deux exceptions près. Un correctif s’impose nécessairement.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Une bonne dizaine de postes en jeu
La donne est assez complexe, mais le jeu est assez raffiné. Car on peut mettre d’autres postes dans la balance ou offrir des compensations aux candidats déchus (ou déçus) ou aux pays qui les présentent.
S’il y a officiellement trois postes de tête à répartir (président de la Commission, du Conseil européen et Haut représentant), il y en fait une bonne dizaine de postes, car certains mandats peuvent être subdivisés en deux. Comptons !
Au poste de président de la Commission européenne (pour 5 ans normalement), on peut ainsi adjoindre un ou deux vice-président(s). Le poste de président du Conseil européen peut être subdivisé en deux (le mandat est de deux ans et demi renouvelable = 2 postes).
On peut ajouter dans la balance le poste de président du Parlement européen (pour cinq ans divisé en deux = 2 postes) et celui de président de la Banque centrale européenne (pour 8 ans, mais le mandat peut être divisé comme entre Jim Duisenberg et Jean-Claude Trichet = 2 postes).
A ceux-là, il faut aussi ajouter les postes, très discrets, mais primordiaux, des secrétaires généraux des trois institutions : le secrétaire général du Conseil de l’UE (le seul prévu par le Traité et nommé par le Conseil européen en même temps que son président), le secrétaire général du service diplomatique européen – SEAE (qui est souvent l’objet d’un ‘ticket’ avec le Haut représentant, même si officiellement il est choisi par lui ou elle) et le secrétaire général de la Commission européenne (un poste tout puissant, qui est un quasi-vice président de la Commission, Martin Selmayr l’a montré ces dernières années comme auparavant Catherine Day).
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(B2) Au futur chef/fe de la diplomatie européenne, je recommanderai « non seulement beaucoup de patience, mais aussi beaucoup de passion pour la diplomatie et la défense, à ce travail qui est le plus fantastique du monde » confiait la Haute représentante actuelle, Federica Mogherini, à B2 il y a quelques jours. Un propos pertinent. On ne peut pas dire pourtant qu’il y ait beaucoup de ‘passionnés’ qui aient déclaré leur flamme pour l’instant
Un manque d’intérêt notable
En février, nous avions fait un premier tour de piste. Assez inquiétant (Lire : Commission 2019. Les candidats au poste de Haut représentant ne se bousculent pas. Six noms possibles et éventuels ?). Aujourd’hui, alors que se déroule un sommet européen consacré au renouvellement des institutions européennes, la tendance n’a pas changé. Elle s’est presque aggravée. Aucun candidat officiel ou officieux n’est en lice ou ne veut s’afficher. Le social-démocrate néerlandais Frans Timmermans ne parait pas très intéressé par le poste. Les Espagnols qui auraient pu revendiquer la fonction (comme les Français) ont la tête tournée ailleurs (vers la Commission européenne). Seul le Slovaque Maros Sefkovic s’est déclaré officiellement intéressé, mais à défaut de ne pas avoir un autre poste plus emblématique et davantage pour faire la nique à Frans Timmermans (lire sur B2 Pro : Les Visegrad présentent Sefkovic à la tête de la Commission, ou comme Haut représentant. Un coup bas à Timmermans).
Pourquoi ce désintérêt ?
La complexité politique
L’absence de majorité claire au Parlement européen comme au Conseil européen et le flou qui entoure la désignation du président de la Commission européenne ne facilitent pas les choses. La plupart des États membres préfèrent se concentrer sur ce poste-là, voire sur une vice-présidence de la Commission européenne avec un volet économique plus ‘rentable’ en termes d’influence, qu’un poste exposé de Haut représentant de l’UE, qui n’a pas qu’un pouvoir d’impulsion limité de la diplomatie européenne.
Un poste de second rang
Malgré sa nomination par le Conseil européen, le poste de Haut représentant de l’UE n’apparait ainsi que comme un ‘second couteau’. Une fois que les autres postes de tête (Commission européenne, Conseil européen) seront pourvus, par déduction apparaitront les critères nécessaire (parti politique, homme ou femme, zone géopolitique, etc.), que doit remplir le futur chef de la diplomatie politique pour compléter l’attelage.
Un job impossible à tenir
Hormis ces raisons assez conjoncturelles, il y a une raison à ce désamour, plus profonde. Le job apparait impossible à tenir à qui voudrait avoir un peu d’ambition. Il y a une erreur de base dans la définition du poste. Croire qu’en fusionnant des fonctions différentes, par une simple magie fonctionnelle, on va aboutir à davantage d’efficacité se révèle un leurre complet, surtout dans un monde de plus en plus complexe, où les États veulent continuer à jouer un rôle. Pour un État membre, avoir un représentant à la Commission qui court le monde, c’est l’assurance qu’il ne pourra pas être là à 100% au collège pour suivre tous les dossiers qui l’intéressent. Les futurs dirigeants européens comme les actuels chefs d’état et de gouvernement doivent s’attaquer d’urgence à ce défi s’ils veulent avoir un peu d’efficacité pour la diplomatie européenne. Lire aussi : Le bug système du haut représentant peut-il être résolu ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Quarante ans après, qui se souvient du déchaînement de haine contre les homosexuels en France ? Non seulement ils étaient déjà souvent méprisés, mais l'apparition du sida offrit à une certaine pensée hétéro-orthodoxe l'occasion de se libérer. Lors de l'ouverture de la pièce de Jérémy Beschon, des flashs infos rappellent que l'homosexualité était considérée par certains comme une maladie mentale, que les homos étaient responsables du sida — pas tout seuls, d'ailleurs. Souvenez-vous des 4 H, les homosexuels, les (...)
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(B2) Si les Chefs d’État et de gouvernement échouent aujourd’hui, ou demain, à trouver le ou la futur/e chef/fe de la Commission européenne, il ne restera pas beaucoup de temps ensuite pour trouver le candidat idoine
Si le premier choix revient au Conseil européen, le dernier mot revient à la plénière du Parlement. Gare aux erreurs (crédit : Commission européenne)Une machinerie de haute précision
La mise en place d’une nouvelle direction européenne est une machinerie de haute précision. Et les trois ou quatre mois qui nous séparent de la fin du mandatde la Commission actuelle (31 octobre) ne seront pas de trop (1). Jugez-en.
pour cela
Première étape : avoir l’aval du Parlement européen (mi-juillet)
Une fois choisi (ou élu par les Chefs), le président de la Commission n’est pas encore intronisé. Une majorité absolue d’eurodéputés doit approuver ce choix. En l’état actuel des forces, cela nécessite l’approbation d’au moins trois des principaux groupes politiques : la droite (parti populaire européen ou PPE, dont fait partie Les Républicains), les socialistes (sociaux et démocrates, S&D, dont fait partie le PS) et le centre libéral et démocrate (dont fait partie ‘Renaissance’ ou ‘En Marche). Le vote est prévu à la seconde plénière de juillet (le 16 ou le 17), après une présentation par le nouveau (ou la nouvelle) chef de la Commission. NB : Si la marche est loupée, retour à la case départ. Un nouveau Conseil européen doit être convoqué.
Seconde étape : constituer l’équipe de commissaires (fin juillet)
Chaque pays propose un nom, homme ou femme, selon des critères peu homogènes. Avec un patchwork de personnalités de différents bords politiques, aux expériences très variables. le nouveau chef de la Commission doit arriver à avoir une équipe solide, compétente et paritaire hommes-femmes. Un travail de virtuose.
Troisième étape : la préparation estivale (août)
Les 26 commissaires désignés (2) doivent se préparer à l’audition de rentrée devant le Parlement européen et remplir un questionnaire écrit, détaillé, évaluant autant leur probité que leurs compétences ou leur attachement européen. Pas question de chômer.
Quatrième étape : les auditions au Parlement (septembre)
Chaque commissaire est auditionné par « sa » commission parlementaire. Un grand oral des plus difficiles. Gare aux mauvaises réponses ou à un comportement nonchalant. L’éjection est au bout du filet. NB : si un commissaire est refusé, retour aux étapes 2 à 4, en version accélérée.
Cinquième étape : le vote final (octobre)
Toute la Commission dans son entier doit recevoir l’onction démocratique, dans un nouveau vote du Parlement européen. Le président de la Commission y déroule son programme pour les cinq années à venir.
Dernière étape : le serment (fin octobre)
Une étape protocolaire, le collège des commissaires se rend à Luxembourg pour prêter serment devant la Cour de justice européenne. La délivrance.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Pour aller plus loin, le rétroplanning des institutions décrypté : 2019, le renouvellement des institutions, un sacré rubik’s cube ! (B2 Pro)
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