L'information est tombée ce mercredi 25 juillet 2018 en Conseil des ministres. Le gouvernement sort un nouveau projet d'envergure et ambitieux. Faire du secteur touristique une réalité à travers la réalisation d'une station balnéaire à Akpakpa Dodomè, à l'Est de Cotonou.
15. 832. 225. 860 FCFA, c'est le montant alloué par le gouvernement pour valoriser le potentiel balnéaire du périmètre protégé à l'Est de Cotonou. Le secteur touristique reste pour le gouvernement, un volet essentiel de son programme d'actions qui tient à cœur au chef de l'État, Patrice Talon.
La mise en valeur du potentiel touristique et attractif de certains points est l'objectif visé à travers un site d'Akpakpa Dodomè qui sera bientôt transfomé. Ce domaine public fluvio-maritime d'Akpakpa-Dodomè que vise ce financement s'étend sur une superficie d'environ 8 hectares. Un site qui offre une double façade sur la lagune de Cotonou et son chenal d'une part, et sur l'Océan Atlantique d'autre part. On y découvre aussi une zone balnéaire de développement de lac marin d'une attractivité rayonnante. Confiant de l'importance de ce site pour son programme touristique, le gouvernement s'investit pour sa valorisation.
Pour y arriver, il sera procédé à la densification du réseau d'épis en y construisant de nouveaux épis dans le but de réaliser les travaux d'assainissement de la berge jouxtant le site à aménager. Pour ce faire, il va falloir créer un lac marin dans la zone balnéaire de Donaten par la construction d'une digue immergée entre les musoirs de l'épi de Siafato et l'épi N°1 puis renforcer la réserve sédimentaire par dragage. Au regard de l'envergure du projet, le gouvernement a autorisé la signature de contrats additionnels avec l'entreprise Bellsea Limited en charge des travaux et le bureau d'études INROS LACKNER, responsable du contrôle pour les nouveaux travaux.
Une fois de plus le chef de l'État, sort un autre projet ambitieux suivi du financement et de l'attribution du marché pour la réalisation effective du pôle d'attraction touristique.
Giscard AMOUSSOU
Le gouvernement béninois a organisé la première édition du Salon international des mines, des carrières et du pétrole (SEMICA 2018) du 29 au 20 juillet 2018, à Cotonou. Placé sous le thème « Partenariat public-privé pour le décollage économique de l'Afrique » ce séminaire s'est achevé sur une note de satisfaction pour les participants et organisateurs. Dr Zul Kilf Salami, chargé de mission du chef de l'Etat et président du présidium a exposé au terme de ce salon les aboutissements du SEMICA 2018.
Allocution du Ministre des mines
Le président du directoire du SEMICA, Dr Zul Kifl Salami, a d'abord remercié le chef de l'Etat, Patrice Talon pour son leadership éclairé, sa détermination pour faire du pays un foyer, un joyau du développement à l'échelle non seulement de la sous-région mais international. Il a félicité le ministre des mines et de l'eau du Bénin Samou Séidou Adambi, pour son sens de l'initiative, sa capacité d'organisation et de fédération des forces qui ont permis le déroulement fluide du séminaire. Zul Kifl Salami a également exprimé ses sincères gratitudes aux participants et acteurs internationaux ainsi qu'aux sponsors qui ont tenu à apporter leur contribution surtout financière à cette organisation.
Le compte rendu du president du présidium
Le séminaire a été organisé en 04 panels. Le premier est intitulé panel de haut niveau sur les opportunités d'investissements dans les secteurs minier et pétrolier. « Panel de haut niveau dont les travaux ont été essentiellement focalisés sur les problèmes de stratégies et de politiques », a déclaré le président du directoire du SEMICA.
A cet égard, il a remercié le ministre du Cameroun qui au-delà de son manteau politique a utilisé son expertise pour faire avancer les travaux au côté de ses paires.
Le deuxième panel porte sur l'état des lieux de la recherche géologique et minière. A ce niveau, Zul Kifl Salami a félicité les cadres nationaux qui ont démontré d'une manière éloquente la profondeur et l'éminence de leur expertise dans le domaine de la géologie de la recherche minière et pétrolière.
Le troisième panel est relatif aux opportunités d'investissements dans le domaine du pétrole et des mines dans les pays. Sur ce point qui constitue le cœur des débats, les acteurs internationaux ont été interpellés car affirme le président du directoire, « ce séminaire, nous l'avons fait pour eux ». Ce salon permet de faire redécouvrir aux acteurs internationaux les potentialités du pays et ceux de la sous-région afin qu'ils puissent reformuler leur engagement pour que le pétrole, les mines et les carrières deviennent réellement le vecteur de la croissance économique dans ces pays. Dr Zul Kifl Salami reste persuadé que ces acteurs partent avec la conviction qu'ils passeront à l'action dans les semaines et les mois qui viennent.
Le quatrième panel s'est penché sur le cadre réglementaire, la matrice même qui porte l'industrie pétrolière et minière dans les pays.
Pour le président du directoire, « rien ne peut se faire sans la loi, rien ne peut se faire sans la réglementation ». Ce dernier panel a permis de toucher du doigt les problèmes de fond.
Renaissance de la production minière et pétrolière
« A l'entame de ce séminaire, notre souci était d'abord de nous fixer un objectif qu'on puisse atteindre assez rapidement (...).
L'objectif est de faire en sorte que ce salon, débouche effectivement sur la renaissance de la production minière et pétrolière dans notre pays et dans la sous-région », a affirmé Dr Zul Kifl Salami.
Des réflexions ont été menées sur les voies et moyens qu'il faut activer pour effectivement atteindre cet objectif. Ce qui a permis de relever quelques facteurs déterminants pour la renaissance de l'industrie pétrolière et minière dans les pays.
Nécessité de reformatage des codes miniers et pétroliers
Concernant les acteurs internationaux, le premier facteur est relatif à l'urgence d'assainir l'environnement institutionnel et celui des affaires. « L'investisseur ne viendra jamais prendre le risque d'investissement dans un environnement qui est chaotique, dans un environnement qui ne garantit pas le retour sur investissement, la stabilité fiscale, la stabilité des institutions, la stabilité du cadre légal », a souligné le président du directoire. Ainsi, il a été retenu que deux documents de référence soient examinés de fond en comble. Il s'agit des documents du code minier et du code pétrolier car mentionne-t-il, ce sont ces deux documents qui encapsulent les devoirs et les droits de chaque partie lorsqu'on veut investir dans le domaine minier et pétrolier.
Le pouvoir public doit donc fournir des efforts pour procéder au reformatage des codes miniers et pétroliers pour générer l'enthousiasme des investisseurs.
Après le code minier et pétrolier, Dr Zul Kifl Salami a abordé les problèmes de gouvernance.
« Tant que la gouvernance n'est pas renforcée, l'Etat de droit n'est pas au rendez-vous, le fonctionnement des institutions n'est pas fluide, il est évident que l'investisseur, encore une fois, ne sera pas en confort pour prendre le risque de l'investissement », a-t-il clarifié. D'autres aspects ont été soulevés parmi lesquels le problème de la sécurisation des investissements à travers les garanties. A ce sujet, la satisfaction est totale parce qu'il existe des structures internationales, nationales, sous-régionales qui sont capables de fournir les garanties nécessaires aux investisseurs dans le domaine des mines et de l'énergie.
« Ce séminaire nous l'avons voulu (...), ce qui signifie que le Bénin a une volonté réelle d'aller de l'avant sur le front de la recherche minière et pétrolière et surtout la production », a martelé Dr Zul Kifl Salami.
Pour l'ancien ministre du plan, le Bénin a une volonté inoxydable de la part des pouvoirs publics. « La gouvernance est au rendez-vous, le leadership est fort et productif, le rôle du secteur privé est magnifié », a-t-il ajouté. Aussi, a-t-il mentionné qu'une lutte implacable est menée contre la corruption.
Le président du directoire du SEMICA invite les partenaires à investir dans ce secteur à risque.
Akpédje Ayosso (Stagiaire)
La lutte contre la corruption prend corps à l'Assemblée nationale. Et pour cause, les députés Valentin Djènontin, Idrissou Bako et Mohamed Atao Hinnouho ont vu leur immunité levée pour répondre des faits à eux reprochés devant la justice. Désormais, leur honneur et leur crédibilité sont en jeu.
"Ils se rassemblent contre la vie du juste et condamnent le sang innocent", a déclaré le député Valentin Djènontin, mardi dernier, après le vote de ses collègues pour la levée de son immunité au parlement.
L'élu des Fcbe veut ainsi clamer son innocence devant les parlementaires sans oublier que c'est la justice qui décidera de son sort.
M. Djènontin rend hommage à la commission spéciale de l'Assemblée pour avoir fait preuve d'impartialité pour ne l'avoir pas culpabilisé. Mais dans cette commission, certains ont voulu qu'il aille laver son honneur devant la justice. Il clame son innocence devant les députés alors qu'il pouvait le faire avec autant de vigueur devant la justice. "Je n'a jamais été nommé ministre de l'agriculture, ni secrétaire général du ministère", indique-t-il. Quand le passé rattrape, il faut l'assumer pour s'en sortir heureux. Il n'est donc pas question de fuir son destin.
Valentin Djènontin doit garder son son sang froid s'il est conscient de son innocence. La gestion des affaires de l'État au cours des dix dernières années pourrait rattraper beaucoup de personnalités.
En dehors de Djènontin, son collègue Idrissou Bako, qui avait dirigé la Sonapra, clame aussi son innocence. Selon lui, il faut protéger l'élu "pour que le député ne tombe pas sous les coups politiques. Les votes émis par les députés béninois sont sanctionnés, la roue tourne. Quel que soit ce qui sera fait contre, nous sommes confiants que nous serons sous la protection de Dieu et chacun à sa conscience". Des paroles de victimisation alors qu'ils ont une parcelle de de responsabilité dans la filière coton.
En suivant les déclarations des députés Djènontin et Bako, il est difficile de croire en la franchise des hommes politiques. Ayant longtemps géré avec complaisance, ils se disent écoeurés de voir le comportement de leurs collègues face à la demande de levée d'immunité adressée par le procureur de la République au président de l'Assemblée nationale.
Il faut alors saluer la promptitude du président Adrien Houngbédji qui a montré et continue de démontrer qu'il faut toujours respecter les textes. Selon les propos de ces deux députés dont l'immunité à été levée, il ne fallait pas qu'ils aillent répondre de leur gestion antérieure. Toute chose déplorable qui donne raison à ceux qui prennent l'hémicycle comme le refuge des délinquants financiers.
La lutte contre la corruption et la constitutionnalisation de la Cour des comptes étaient pourtant prônées par le gouvernement qu'ils ont eu a servir avec dévouement.
On se rend compte aujourd'hui que la peur a gagné le rang de ces opposants qui crient le nom du président Talon sur tous les toits. Il faut désormais désengorger l'hémicycle de ces hommes qui ont mal géré les ressources publiques et prennent le palais des gouverneurs comme le lieu de refuge de toute poursuite. Il est plus préférable que les députés versent à la justice les preuves de leur innocence que de prendre l'hémicycle comme un refuge. Comme le stipule un proverbe togolais, "celui qui veut taquiner un nid de guêpes doit apprendre à courir vite"
G.A.
Le Procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Ulrich Gilbert Togbonon, à travers les communiqués de presse N°009/CAB/PR/02018, N°0010/CAB/PR/02018 et N°0011/CAB/PR/02018 du 25 juillet 2018, a rappelé les élus locaux, les banques et les compagnies d'assurance à l'ordre en ce qui concerne l'exercice de leurs activités.
Pour ce qui concerne les élus locaux, le procureur de la République observe que des pratiques et actes administratifs ainsi que la gestion des collectivités, sont empreints de légèreté et de graves dysfonctionnements. Selon le communiqué, le parquet dans son rôle pédagogique invite les élus locaux et communaux à accomplir suivant les règles établies, leurs obligations relatives à l'état civil, au foncier et à l'environnement. Il tient à leur rappeler que le code des personnes et de la famille, le code foncier domanial et la loi-cadre sur l'environnement doivent régir leurs activités.
Dans le secteur des banques, le procureur de la République constate qu'il résulte de plusieurs procédures actuellement en cours devant les tribunaux, une absence de rigueur tant du point de vue déontologique que des normes administratives dans le traitement des opérations bancaires. Le parquet de Cotonou, selon le communiqué, sera plus regardant et plus exigeant dans l'appréciation des comportements déviants qui conduisent au détournement de crédit ou autres actes d'enrichissement illicite qui engendre des difficultés et des dysfonctionnements au sein du système bancaire. Il les invite à s'approprier la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, la loi sur la corruption, le code du numérique et le code foncier et domanial qui accroissent leur responsabilité et font d'eux des acteurs essentiels dans la chaîne lutte contre les infractions susvisées.
M. Togbonon convie aussi les assureurs à plus de rigueur et de diligence dans le traitement des dossiers de sinistre sous peine de poursuites judiciaires en raison des irrégularités observées dans la gestion de certains dossiers.
Le procureur de la République souligne qu'au cours des diverses rencontres avec les assureurs, le parquet de Cotonou les a instruit à s'approprier les textes communautaires législatifs et règlementaires gouvernant leurs activités, notamment la loi sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il rappelle aux populations de Cotonou que des procédures sont initiées contre plusieurs occupants du domaine public naturel constitué de bas-fond pour prévenir les drames comme celui survenu récemment en Côte d'Ivoire. Il en est de même pour ceux qui ont vendu ou acheté les réserves administratives en méconnaissance des règles régissant ces transactions.
Enfin, dans le souci de permettre aux officiers de police judiciaire et à tous les agents de poursuite de mieux maîtriser la législation nationale en matière de cybercriminalité et de cyber sécurité, la parquet de Cotonou a édité un manuel de procédure à leur intention. L'ouvrage intitulé « Un outil processuel dans l'univers du numérique » est déjà disponible pour tous.
F. A. A.
M. Cyr Koty a été nommé ce mercredi Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Bénin près la République de Cuba avec résidence à la Havane. Précédemment ministre des infrastructures et des transports, il a été relevé de ses fonctions lors du dernier remaniement ministériel du président Talon.
D. M.
Le Conseil des ministres en session ordinaire, ce mercredi 25 juillet 2018, a adopté les statuts de la Chambre d'agriculture du Bénin. L'adoption de ces statuts relève de la loi N°2016-17 du 04 octobre 2016 portant création des chambres d'agricultures en République du Bénin.
Selon le relevé du Conseil des ministres, ces Chambres sont des établissements publics à caractère professionnel dotées de la personnalité morale et de l'autonomie de gestion. Elles ont pour objet, la représentation des professionnels et autres acteurs du monde agricole, la sauvegarde des intérêts de la profession agricole, la contribution à la promotion des secteurs agricoles et para agricole, la coordination des activités agricoles conformément aux politiques de l'Etat, la participation à l'élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des politiques et programmes du secteur agricole.
F. A. A.
Le politologue Richard Boni Ouorou dans l'une de ses récentes interview, mettait en cause l'application de la détention provisoire telle que pratiquée par la justice béninoise. Ce Béninois de la diaspora n'entend visiblement pas en resté à ce simple constat. Par le truchement d'une lettre ouverte, il interpelle des acteurs judiciaires connus pour leur engagement syndical afin que ces derniers puissent s'expliquer sur l'usage systématique de cette mesure judiciaire d'exception. Dans un contexte politico-judiciaire assez riche, le moins que l'on puisse affirmer c'est que sa démarche tombe à propos.
Montréal, le 24 juillet 2018
Objet : De la pratique de la détention provisoire
par la justice béninoise
Messieurs,
Je viens par la présente vous interpeller au sujet de ce que je considère au Bénin comme étant la violation des droits de la personne humaine la plus insidieuse et partant l'une des plus graves à savoir, la détention provisoire. Le caractère insidieux de cette dernière comme instrument de violation de la personne humaine s'apprécie selon moi au regard de deux critères. Le premier est qu'elle est l'œuvre de la justice et s'exerce de ce fait sous le couvert de la loi. Le second critère est qu'elle est pour des raisons politiques dans certains cas d'espèces à la fois : une peine privative de liberté, une infamie, un instrument de torture psychologique et une arme de dissuasion.
Avant que je ne développe mon propos, il convient d'expliquer à l'usage de ceux qui comme moi ne sont, ni juristes, ni praticiens du droit, ce que c'est que la détention provisoire et dans quels cas est-elle mise en œuvre. Il est grosso modo admis que la détention provisoire est une mesure de détention, généralement exceptionnelle, visant à emprisonner jusqu'à la fin du procès un accusé. Les conditions de sa mise en œuvre sont presque généralement semblables dans les pays de droit. Il s'agit entre autres :
• du fait que la liberté de l'accusé risque fortement d'altérer la sécurité publique ;
• du fait que la liberté de l'accusé risque d'empêcher le bon déroulement de la justice, par sa fuite, la destruction des preuves, des pressions sur les témoins ou les victimes ;
• du fait que la sécurité de l'accusé soit menacée.
Une fois que tout cela est dit, il faut toutefois souligner la principale critique, et pas la moindre, dont est l'objet la détention provisoire. Elle est en effet accusée de porter atteinte au sacro-saint principe de la présomption d'innocence.
Pour en revenir au Bénin, il existe une catégorie d'affaires judiciaires considérées comme affaires politiques. Nous pourrions, si l'envie vous en prend, disserter sur ce qu'on entend comme affaire politique. D'ici là, partons du principe de leur existence. La caractéristique principale que l'on attribue aux affaires dites politiques est l'existence d'une main noire qui, pour des raisons étrangères à la manifestation de la vérité, met en branle les procédures et l'appareil judiciaires à l'encontre de certaines personnalités.
Messieurs, ce qui est en cause ici n'est pas l'existence de telles procédures judiciaires. Non. Ce qui fait problème ici c'est le fait que ces procédures aboutissent inéluctablement au même résultat à savoir, l'emprisonnement des personnalités mises en cause. Et ce non pas du fait d'un jugement définitif les privant de leur liberté mais plutôt au titre de la détention provisoire. La question la plus évidente qui s'impose et que je vous pose est celle-ci : pourquoi dans ce qui est considéré comme des affaires judiciaires à caractère politique, les mis en cause ne comparaissent jamais en état de liberté ? Autrement dit, pourquoi une mesure judiciaire d'exception revêt-elle, dans des affaires considérées comme politique, un caractère systématique ?
La réponse à cette question est que dans ces affaires-là, la détention provisoire est en elle-même la peine. Non seulement la main noire recherche et obtient à travers elle l'emprisonnement dans des délais indéfinis des personnes qu'elle veut voir priver de leur liberté, mais en plus elle obtient au travers de cette détention provisoire la punition, l'humiliation et la souffrance de celles-ci. Il n'y a donc pas lieu de se leurrer, les poursuites diligentées et la détention provisoire qui en résultent ne sont que des démonstrations de force de la main noire qui a le souci d'affirmer ce qu'elle considère comme son incontestable puissance sur les hommes et les choses.
Il existe en ce moment à la prison civile de Cotonou des personnalités issues du monde politique et de la sphère économique. Certains parmi eux ont servis la République au plus haut niveau et possèdent des états de service irréprochables. D'autres sont des chefs d'entreprises qui ont bâti leur prospérité par un travail opiniâtre et ont contribué et contribue de ce fait à la prospérité économique du Bénin. Elles sont en prison au titre de la détention provisoire. Je vous repose ma question ci-haut : pourquoi ne peuvent-elles pas répondre de leurs actes en état de liberté ?
Voulez-vous prétendre qu'au regard de leurs titres et qualités aucunes d'elles ne justifient de garanties de présentation ? Voulez-vous faire croire que toutes autant qu'elles sont, elles risquent ''fortement d'altérer la sécurité publique'', si oui par quel moyen ? Voulez-vous faire croire à l'opinion publique, aux familles, amis, relations et partenaires d'affaires, employés et électeurs de tous ces prisonniers-là que leur éventuelle liberté risquerait d'empêcher le bon déroulement de la justice, par leur fuite, la destruction des preuves à laquelle elles procéderont, des pressions qu'elles exerceraient sur les témoins ou les victimes ? Qui pouvez-vous convaincre en République du Bénin de l'intention ou de la volonté de ces personnes de vouloir se soustraire de l'action de la justice ?
Messieurs les syndicalistes, vous vous faites forts de défendre, par les moyens que vous pouvez utiliser, votre indépendance dans l'exercice de votre métier. Mais l'ennui dans votre combat, c'est qu'il tend à faire croire que votre unique adversaire demeure le pouvoir politique. Elle tend à faire état d'un affrontement opposant d'une part, de valeureux, intrépides et téméraires magistrats à d'autre part, le monstrueux Léviathan. Mais que dites-vous de vos propres actes qui tendent à ternir la crédibilité de la justice béninoise ? J'en viens à vous poser cette question parce que si la détention provisoire est ainsi instrumentalisée, c'est parce que c'est la justice qui sert de bras exécutrice aux velléités de la main noire. Nulle autre personne que ces acteurs ne sont responsables de ces emprisonnements. Je n'en veux pour preuve que le cas emblématique du député Atao Mohamed HOUNNIHO.
Alors que le juge des libertés a décidé de ne pas détenir ce dernier à raison du caractère insuffisamment établi du flagrant délit, le procureur de la République a tout mis en œuvre pour le mettre en prison, et ce au mépris des valeurs, des principes et des lois qui régissent la République et la société béninoise. Faut-il rappeler que le député Atao Mohamed HOUNNIHO était souffrant et alité dans un hôpital quand le procureur de la République, sans aucune considération des valeurs humanitaires, est allé lui signifier son arrestation et sa mise en détention ? Faut-il rappeler qu'en jetant le député Atao Mohamed HOUNNIHO en prison, le procureur de la République a violé avec une légèreté inouïe la garantie cardinale de la fonction de député à savoir, l'immunité parlementaire ? Que dire du non-respect qu'il a opposé à la décision du juge des libertés ? Et comme pour souligner de manière facétieuse le caractère illégale de la démarche du procureur de la République, l'Assemblée nationale a procédée dans la journée du mardi 24 juillet 2018 à la levée de l'immunité parlementaire de l'honorable Atao Mohamed HOUNNIHO. Ceci afin de rétroactivement donner une base légale à l'œuvre zélée de votre confrère.
Je vous ai dit à l'entame de la présente que la détention provisoire était un instrument de torture psychologique. Pensez-vous que si tel n'était pas le cas, l'honorable Atao Mohamed HOUNNIHO aurait donné procuration pour le vote de la révision constitutionnelle à des individus n'appartenant pas à sa famille politique ? Dans ce cas d'espèce, il est incontestable que la contrainte au corps ait portée ses fruits. S'il ne s'agissait pas d'emprisonner coûte que coûte ce dernier au travers de la détention provisoire, pourquoi donc le procureur de la République s'est donné tout ce mal ? C'est dire toute l'importance de cette mesure dans le cadre des procédures judiciaires à caractère politique.
Messieurs, face à toutes ces actions contestables à tous points de vue de votre confrère magistrat, le procureur de la République, contrairement à vos habitudes on ne vous a pas entendu. Ne pensez-vous pas que tous les actes posés par ce dernier dans le cadre de l'affaire Atao Mohamed HOUNNIHO ne participent-ils pas de l'atteinte de l'image, de la crédibilité et de l'indépendance de la justice béninoise ? Si oui, pourquoi n'avez-vous rien dit ? Estimez-vous que le corporatisme l'emporte sur les valeurs, principes et lois qui régissent la magistrature en particulier et la République en général ?
Ces questions sont loin d'être banales au regard du recours systématique de la détention provisoire dans notre pays lorsqu'il s'agit des affaires à caractère politique. En effet, cette pratique ne date pas d'aujourd'hui. Certaines personnalités politiques ont par le passé été mises en prison à titre provisoire. Je peux me risquer à affirmer qu'elles ont presque été toutes libérées sans que pour autant leur affaire ne soit définitivement jugée. Ceci n'arrivait que soit parce que des contingences avaient amoindri ou annihilé la puissance de la main noire, soit parce que d'autres circonstances emmenaient la main noire à en quelque sorte autoriser la libération du mis en cause. Dans presque tous les cas, la libération n'éteignait pas la poursuite. C'est la preuve donc, s'il en fallait, qu'on peut être poursuivi tout en étant en liberté.
Nietzsche disait ''quand tu regardes l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi''. Le philosophe allemand laissait entendre par là qu'on ne côtoie pas impunément le mal. Bien que réhabilité par un Conseil Supérieur de la Magistrature dont vous contestez avec force la légitimité et la légalité, l'un de vos confrère l'a appris à ses dépens durant quelques années de bannissement de votre corps. Mais manifestement la leçon n'a pas été retenu par certains d'entre vous. Et pourtant, cela n'arrive pas qu'aux autres.
Bien que les magistrats ne soient investis au Bénin d'aucun mandat électif, ils rendent toutefois la justice au nom du peuple béninois. Il est temps pour la magistrature de notre pays de donner des explications aux Béninois du pourquoi du manifeste usage abusif de la détention provisoire à l'encontre de leurs maris, fils, pères, frères, amis, collègues, patrons ou encore élus qui selon toute vraisemblance n'ont pour seul tort que d'avoir contrarié le bon vouloir de la main noire. J'espère donc Messieurs vous lire à cet effet très bientôt.
Respects et civilités distingués.
Richard Boni OUOROU
Politologue
Membre individuel du
Conseil des Relations Internationale
Nassira Belloula a été invité à participer au premier Parlement des écrivaines francophones qui se tiendra en France, indique Algérie1.
Initiée sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), cette nouvelle instance s’inspire du Parlement international des écrivains, créé en 1993, durant la terrible décennie noire algérienne, pour venir en aide aux écrivains menacés de mort ou d’exil, poursuit Algérie 1.
Ce Parlement des écrivaines francophones avait été lancé par l’écrivaine et journaliste tunisienne Fawzia Zouari qui a pour objectif de ce d’ouvrir un espace de débat et de prise de parole.
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La série de limogeage qu’effectue le colonel Lahbiri suit son cours. Ainsi, le commissaire de police Hakim Belouar sera installé ce jeudi 26 juillet au poste de chargé de la communication à la DGSN, indique ALG24.
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L’ouverture de treize formations doctorales avec 63 nouveaux postes au niveau de l’Université des sciences et de la technologie d’Oran a été habilitée par la commission d’évaluation de la Conférence régionale des universités de l’ouest (CRUO) au titre de l’année 2018-2019, a indiqué à l’APS le chargé de communication de l’établissement.
«Un concours national sera organisé en octobre 2018 pour les 63 postes qui touchent les différentes filières enseignées au niveau de l’université (physique, chimie, informatique, etc.)», a déclaré Boudia Maamar en marge des portes ouvertes sur l’université qui se tiennent depuis mardi au profit des nouveaux bacheliers.
L’USTO offre 4.000 places pédagogiques pour les nouveaux bacheliers 2018 dans six domaines de formation couvrant 26 filières, dont trois à recrutement national (génie maritime, métallurgie et hydraulique), avec 37 spécialités en licence et 69 spécialités en mastère, a-t-il précisé. S’agissant des nouvelles spécialités, ce même responsable a fait savoir que deux nouveaux mastères professionnels dédiés à la corrosion et la pétrochimie seront ouverts à la prochaine rentrée universitaire.
Ces deux parcours seront dispensés en partenariat avec l’Institut algérien de pétrole (IAP) et le groupe Sonatrach. «Les parcours de ces mastères professionnels doivent être préparés avec les partenaires économiques de façon à répondre à un besoin réel et à assurer une formation pratique», a encore noté le même responsable.
Concernant le nouvel institut spécialisé en ingénierie mécanique, dont l’ouverture a été annoncée pour la prochaine rentrée 2018/2019, Mâamar Boudia a ajouté qu’il ne sera finalement ouvert qu’à la rentrée 2019/2020. En effet, le futur Institut des sciences technologiques appliquées (ISTA) assurera deux cursus. Le premier concerne la gestion des chaînes de production et le second dédié à la maintenance automobile. Le retard de l’ouverture est dû à la lenteur des négociations avec les constructeurs automobiles qui se chargeront de la partie pratique de la formation, a-t-on encore expliqué.
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Le comportement des consommateurs change et induit des conséquences sur l’augmentation, la disparition ou la diminution des parts de marché d’un produit.
C’est le cas des boissons gazeuses, dont le secteur a enregistré une régression de 4%, alors que la filière jus a connu une progression de 2%. En effet, le président de l’Association des producteurs algériens de Boissons (APAB), Ali Hamani, a annoncé hier que le client algérien est en train de changer de comportement. «Actuellement le consommateur fait la différence entre un jus et une boisson fruitée. Aussi, le consommateur penche plus vers l’eau embouteillée que vers la boisson gazeuse, malgré le fait que cette dernière soit importante sur le marché», a-t-il affirmé sur les ondes de Radio M. M. Hamani a constaté, chiffres à l’appui, une régression de 4% dans le secteur des boissons gazeuses contre une progression de 2% pour la filière jus, soulignant que «le marché de la filière boissons, en général, continue d’enregistrer une croissance estimée à 4%». Néanmoins, le président de l’APAB relèvera que, avec les nouveaux producteurs qui ont investi le marché, des sous-filières se développent de façon significative comparativement à d’autres, notamment dans le secteur des eaux embouteillées.
Les importations de bière en nette progression
Par ailleurs, M. Hamani a déclaré que l’Algérie a importé plus de bière en 2017 qu’en 2015, soit une augmentation de 134%. La plus grosse part du marché de la bière revient aux importateurs avec une progression de plus de 5%, entre 2015 et 2017, alors que la part des producteurs locaux a régressé, au vu de leurs unités de production qui fonctionnent à 60% de leurs capacités. Si l’importation de la bière est plus importante, cela est lié, selon M. Hamani, «essentiellement aux prix pratiqués sur le marché, mais surtout à la composition chimique de cette bière importée». «Ce sont des bières à fort taux alcoolémique, ce qui représente, aussi, un réel danger sur le plan sanitaire», a-t-il ajouté.
Malika Bougherara
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La chaleur caniculaire continuera d’affecter le Sahara Central, le Sud-Ouest et les Oasis jusqu’à vendredi, avec des températures qui atteindront ou dépasseront localement les 48 degrés, indique mercredi l’Office national de météorologie dans un bulletin météo spécial (BMS).
« La vague de chaleur continuera d’affecter le Sahara Central, le Sud-Ouest et les Oasis avec des températures maximales atteignant ou dépassant localement 48 c sur les wilayas de Tindouf, Adrar, le nord de Tamanrasset, le sud de Ghardaïa et Ouargla », précise le bulletin, sont la validité s’étend jusqu’à vendredi à 18h00.
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Le bilan des victimes des incendies de forêt déclenchés depuis lundi sur les côtes est et ouest de la région grecque de l’Attique s’est alourdi à 81 morts et plus de 187 blessés, ont annoncé mercredi des responsables grecs.
Les deux incendies ont fait plus de 187 blessés selon un bilan provisoire, dont au moins 16 enfants, et forcé des centaines de personnes à abandonner leurs maisons, a rapporté l’agence Anadolu.
« Le nombre de morts devrait dépasser la centaine », a déclaré Evangelos Bournos, le maire de Rafina-Pikermi, cité par Anadolu, ajoutant que « près de 2000 maisons ont été détruites par les feux ».
Un précédent bilan des pompiers faisait état de 79 morts et de157 blessés.
Et nombre de disparus ont été déplorés selon des médias.
Le responsable grec avait précédemment déclaré que 26 corps avaient été retrouvés mardi dans la station balnéaire de Mati, à l’est d’Athènes, en Attique.
Certaines victimes ont trouvé la mort après avoir été coincées dans leurs maisons ou leurs véhicules. D’autres se sont noyées dans la mer en tentant d’échapper aux flammes. Au moins quatre personnes ont également été retrouvées mortes en mer, où elles avaient tenté de trouver refuge quand les flammes ont poussé les résidents paniqués sur les plages.
Le feu s’est calmé dans cette zone, ont indiqué les pompiers, mais un front progressait toujours à Kineta, à une cinquantaine de km à l’ouest de la capitale.
Autour de la capitale, la plupart des victimes ont été piégées dans les environs de Mati, une localité balnéaire à une quarantaine de km à l’est d’Athènes, dont les maisons sont souvent entourées de hauts pins.
Les pompiers poursuivaient mercredi les recherches de personnes bloquées dans des maisons ou des voitures carbonisées aux environs de stations balnéaires de Mati et de Rafina, à l’est d’Athènes.
Mardi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé trois jours de deuil national.
Les incendies de forêt et de maquis sont récurrents en Grèce l’été. Les derniers feux les plus dévastateurs avaient tué en 2007 dans le Péloponnèse et sur l’île d’Evia 77 personnes, ravageant 250.000 hectares de forêts, maquis et cultures.
Le nord de l’Europe, d’Oslo à Riga, est également écrasé depuis plusieurs semaines par la chaleur et la sécheresse qui embrasent forêts et tourbières, brûlent les pâtures, vident les nappes phréatiques et font même baisser le niveau des grands lacs.
La Suède, qui connaît le mois de juillet le plus chaud depuis au moins deux siècles et demi, a dû faire appel à la solidarité européenne pour lutter contre le feu.
Pas moins de 25.000 hectares sont déjà partis en fumée ou continuent de se consumer, soit deux fois la superficie de la ville de Paris.
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Une rencontre entre responsables des théâtres, algérien, tunisien et marocain, s’est tenue mercredi à Alger pour annoncer le projet de coopération et d’échanges axés sur la création d’un espace commun à l’action théâtrale à l’échelle du Maghreb.
S’exprimant lors d’un point de presse organisé au Théâtre national algérien (Tna), les directeurs, du Tna, Mohamed Yahiaoui et du Théâtre national tunisien, Fadhel Jaïbi, ainsi que le représentant du ministère marocain de la Culture et de la Communication, Abdelhak Afandi, ont fait part du contenu du projet dont l’institution du Festival du théâtre maghrébin.
Selon les projections, la première édition de ce festival devrait se tenir début 2019 à Alger. Les promoteurs de cette nouvelle dynamique de coopération, projettent également la création dans les théâtres, algérien et marocain de « l’école du comédien », en s’appuyant sur l’expérience tunisienne, et l’organisation d’ateliers de formation de courtes durées à l’attention des comédiens et des techniciens.
La création et la production annuelle mixte d’une pièce de théâtre qui devrait être présentée, chaque fois et de manière tournante, dans l’un des trois pays et l’organisation de tournées à travers les grandes villes de chaque pays, figurent également parmi les propositions retenues.
D’autres rencontres entre les professionnels du 4e art des trois pays sont prévues en Tunisie et au Maroc et devront être sanctionnés par la signature d’une convention de coopération entre les trois pays.
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